Citations Flashcards

1
Q

Freud, L’inquiétante étrangeté et autres essais

A

«L’homme n’est rien d’autre, ni rien de mieux que les animaux (…) il est lui-même issu de la série animale, apparenté de près à certaines espèces.»

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2
Q

Une Bête au Paradis, Cécile Coulon (2019)

A

«prise d’une convulsion inattendue, Blanche approcha (sa main) des pattes et, au lieu de souffler dessus ou de la déloger gentiment, la fille Émard saisit l’araignée, ses doigts se refermèrent sur le corps qui s’agita fiévreusement. (…) elle porta sa main à sa bouche, les pattes entre ses lèvres fines se raidirent une dernière fois avant d’être mâchées (…). Blanche gardait les yeux ouverts tandis qu’elle la dévorait.»


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3
Q

L’animal que donc je suis, Derrida

A

«C’est un mot, animal, que les hommes se sont donné le droit de donner pour parquer un grand nombre de vivants sous ce seul concept»

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4
Q

Article 515-14 du Code Civil

A

«les animaux sont des être vivants doués de sensibilité» et «sous réserve des lois qui les protègent (…), (ils) sont soumis au régime des biens.»

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5
Q

Olson, An argument for animalism x2

A

«(1) Il existe un animal humain assis dans votre chaise. (2) L’animal humain assis dans votre chaise est un être pensant (si vous préférez, tout animal humain assis ici est pensant). (3) Vous êtes l’être pensant assis dans la chaise.»

«Nous sommes peut-être des animaux très spéciaux. Mais des animaux très spéciaux restent des animaux»

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6
Q

Bailly

A

«silence insensé des animaux»

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7
Q

Aristote, Ethique à Nicomaque,

A

Livre 1, chapitre 6

«le bien pour l’homme consiste dans une activité de l’âme en accord avec la vertu»


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8
Q

Mythe de la Genèse

A

«Puis Dieu dit: “ Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine (…)”»

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9
Q

Leroi-Gourhan, Le geste et la parole x3

A

«nous étions préparés à tout admettre, sauf d’avoir débuté par les pieds»

«Le langage et la technique se sont développés dans le même temps puisque les deux demandent des capacités d’abstraction. »

«le Singe ne conduit pas plus à l’Homme que le Rhinocéros ne conduit au Tapir. »

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10
Q

Durkheim, Education et sociologie

A

«Le sol de la nature se recouvre ainsi d’une riche alluvion qui va sans cesse croissant»

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11
Q

Etymologie de culture ?

A

«le soin accordé aux plantes»

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12
Q

La condition de l’homme moderne, Hannah Arendt

A

« Ce que les hommes partagent avec les autres animaux, on ne le considérait pas comme humain. »

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13
Q

L’appel de la forêt (épilogue) Jack London

A

« Ne reniez pas vos ancêtres les animaux. Leur histoire est aussi la vôtre et si vous les précipitez au fond de l’abîme vous y roulerez inévitablement.»

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14
Q

Marguerite Yourcenar
, Souvenir pieu

A

«C’est déjà un gain immense de s’apercevoir que la vie n’est pas incluse seulement dans la forme en laquelle nous sommes accoutumés à vivre, qu’on peut avoir des ailes au lieu de bras … Et puis, il y a toujours pour moi cet aspect bouleversant de l’animal qui ne possède rien sauf la vie, que si souvent nous lui prenons»

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15
Q

Marguerite Yourcenar
, L’oeuvre au noir

A

«il lui (à Zénon) déplaisait de digérer des agonies»

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16
Q

Marguerite Yourcenar
, Qui sait si l’âme des bêtes va en bas ? X2

A

«Qui sait si l’âme du fils d’Adam va en haut, et si l’âme des bêtes va en bas ?» Ecclésiaste, III, 21

«on peut se demander si l’assertion de Descartes n’a pas été reçue au niveau le plus bas. L’animal-machine, certes, mais ni plus ni moins que l’homme lui-même n’est qu’une machine»

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17
Q

Georges Bataille

A

«Ces hommes préhistoriques ont laissé l’image de l’animalité même dont ils s’évadaient»

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18
Q

Christian Jacq, Animal dans l’Egypte ancienne X2

A

«L’animal est porteur et réceptacle de puissance transcendantale»

«Il est l’invisible dans le visible»

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19
Q

Montaigne, Les Essais (Apologie de Raymond Sebond)

A

« C’est par la vanité de cette même imagination qu’il s’égale à Dieu (…), taille les parts aux animaux ses confrères et compagnons, et leur distribue telle portion de facultés et de forces que bon lui semble. »

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20
Q

Foucault, Sur la Nature humaine

A

«la notion de vie n’est pas un concept scientifique mais un indicateur épistémologique classificateur et différenciateur dont les fonctions ont un effet sur les discussions scientifiques , mais non sur leur objet»

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21
Q

Sartre, L’existentialisme est un humanisme

A

«il n’y a pas de nature humaine, puisqu’il n’y a pas de Dieu pour la concevoir. L’homme est non seulement tel qu’il se conçoit, mais tel qu’il se veut»

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22
Q

Victor Hugo : l’animal serait le lieu de l’expiation. X2

A

«(de la Création) L’homme en est la prison, la bête en est le bagne, L’arbre en est le cachot, la pierre en est l’enfer» Les Contemplations

Sa supériorité rayonne dans un excès de voyance et de lucidité. «L’âne songeait, passif, sous le fouet, sous la trique, Dans une profondeur où l’homme ne va pas» Le Crapaud

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23
Q

Victor Hugo : physiognomonie X2

A

« Les animaux ne sont autre chose que les figures de nos vertus et de nos vices » (Les Misérables, I)

« (il lui semblait que)la gigantesque cathédrale n’était plus qu’une sorte d’éléphant prodigieux qui soufflait et marchait avec ses piliers pour pieds, ses deux tours pour trompe» Notre Dame de Paris

« c’était un visage fin, intelligent, rusé, une espèce de museau de singe et de diplomate» Notre Dame de Paris

24
Q

Victor Hugo et la peur de l’inconnue

A

«Le rugissement de l’abîme, rien n’est comparable à cela. C’est l’immense voix bestiale du monde…»

25
Q

Victor Hugo et les oiseaux

A

«Quand notre être, tout bas, s’exhale en chants profonds,

Vous, attentifs, parmi les bois inaccessibles,

Vous saisissez au vol ces strophes invisibles

Et vous les répétez tout haut comme de vous.»

Les Contemplations, Livre II«En écoutant les oiseaux »

26
Q

Alfred de Vigny, «La mort du Loup» Les Destinées X2

A

«(…) Ni le bois, ni la plaine //
Ne poussait un soupir dans les airs (…)//»

«Les couteaux lui restaient au flanc jusqu’à la garde, // Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang»

27
Q

Cyrulnik, Mémoire et Singe et Parole d’Homme.

A

«Les animaux nous offrent cet artifice comparatif qui favorise la prise de conscience. Ce modèle comparatif est précieux, puisqu’on ne peut se penser soi-même en termes scientifiques.»

28
Q

Bonnefoy, Les planches Courbes

A

« Fondamentalement la poésie a pour but de rendre aux mots de la langue leur capacité d’évoquer pleinement les choses qu’ils représentent en ce qu’ont celles-ci d’existence actuelle, concrète, au sein de notre propre horizon de vie : ces arbres, par exemple, sur ce chemin, non l’arbre du dictionnaire. Sa tâche est de faire apparaître dans la parole notre lieu et notre moment (…). »

29
Q

Jules Renard, Les Histoires naturelles, «Le chasseur d’images»

A

«Les yeux sont comme des filets où les images s’emprisonnent elles-mêmes»

30
Q

Robert Desnos, Lézard

A

«Lézard des rochers,
Lézard des murailles,
Lézard des semailles,
Lézard des clochers.

Tu tires la langue,
Tu clignes des yeux,
Tu remues la queue,
Tu roules, tu tangues.

Lézard bleu diamant
Violet reine-claude,
Et vert d’émeraude,
Lézard d’agrément !»

31
Q

Olivier Razac, L’écran et le zoo (2002)

A

«l’horrible matière première animale»

32
Q

Anne Simon

A

«(La zoopoétique, c’est…) Une approche des textes dont l’objectif est de mettre en valeur la pluralité de moyens stylistiques, narratifs, rythmiques, et thématiques que les écrivains mettent en jeu pour restituer la diversité des activités, des émotions et des mondes animaux»

«Quoi que plus organiquement soi que le langage qu’on invente ou plutôt qu’on exprime ? L’écrivain sécrète sa langue comme l’araignée sécrète son fil (…)»

33
Q

L’Odyssée d’Homère

A

« Lorsqu’il aperçoit Ulysse, il agite sa queue en signe de caresses et baisse ses deux oreilles ; mais la faiblesse l’empêche d’aller à son maître. Ulysse, en le voyant, essuie une larme qu’il cache au pasteur »

34
Q

Buffon, L’Histoire Naturelle :

A

«si il n’existait point d’animaux, la nature de l’homme serait encore plus incompréhensible»

35
Q

Florence Burgat, Une autre existence, La condition animale, (2012) X2

A

conscience = «un ensemble stable d’objets dotés de significations et sans lequel aucun comportement cohérent n’est possible. »

conscience humaine = «ressaisie différée de soi»

36
Q

Rilke, La huitième élégie de Duino X2

A

« De tous ses yeux la créature / voit l’Ouvert. Seuls nos yeux / sont comme retournés et posés autour d’elle / tels des pièges pour encercler sa libre issue. »

«L’animal, muet, levant les yeux, nous transperce»

37
Q

Zola, La Bête Humaine

A

« Il en venait à penser qu’il prenait pour les autres, les pères les grands-pères, les générations d’ivrognes dont il était le sang gâté, un lent empoisonnement, une sauvagerie qui le ramenait avec les loups mangeurs de femmes, au fond des bois.»

38
Q

Zola, L’amour des bêtes

A

Pourquoi la vue de cette bête, allant et venant, flairant le monde, effarée, visiblement désespérée de ne pas retrouver son maître, me cause-t-elle une pitié si pleine d’angoisse »

39
Q

Wajdi Mouawad, Anima

A

« Nous, les chiens, percevons les émanations colorées que les corps des vivants produisent lorsqu’ils sont en proie à une violente émotion. Souvent, les humains s’auréolent du vert de la peur ou du jaune du chagrin et quelquefois de teintes plus rares : le safran du bonheur ou le turquoise des extases. »

40
Q

L’enfant sauvage de Truffaut

A

«Tu n’es plus un sauvage mais pas tout à fait un homme»

41
Q

Corrine Pelluchon, Manifeste Animaliste

A

«En étant indifférents au sort des animaux, qui partagent avec nous le fait d’être des êtres sensibles, nous nous déshumanisons.»

42
Q

Recette du bonheur pour Diogène le cynique ?

A

«Il faut donc, pour vivre heureux, laisser de côté les travaux inutiles, et s’appliquer à ceux qui sont selon la nature» Diogène Laerce, Vie et doctrines des philosophes illustres

43
Q

Stoïcisme X3

A

«(les taureaux) mettent en avant leurs cornes, comme si elles étaient des armes innées pour la lutte.» Diogène Laerce, Vie et doctrines des philosophes illustres

«mais pour nous, à qui il a fait don de la faculté de la conscience, cela ne suffit pas ; si nous n’agissons pas comme il convient, avec ordre, en nous conformant à la nature et à la constitution de chacun, nous n’atteindrons pas notre fin. » 
Diogène Laerce, Vie et doctrines des philosophes illustres

«Le cercle extrême et le plus grand, qui enveloppe tous ces cercles, c’est celui du genre humain tout entier. (…) (Il faut donc) s’appliquer sans cesse à transférer dans les cercles intérieurs ceux qui sont dans les cercles extérieurs. » Diogène Laerce, Vie et doctrines des philosophes illustres

44
Q

Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra

A

«L’enfant est innocence et oubli, un renouveau et un jeu, une roue qui roule sur elle-même, un premier mouvement, une sainte affirmation.»

45
Q

Machiavel, Le Prince, Chapitre XVIII

A

«Le prince devant donc agir en bête, tâchera d’être tout à la fois renard et lion»

46
Q

Cicéron, Le traité des devoirs

A

«(…) on peut être lion ou renard, ajoutons que ces deux façons sont l’une et l’autre très contraires la nature humaine»

47
Q

Flaubert, La tentation de St Antoine X2

A

«d’épouvantables démons, hurlant dans mes oreilles, me renversaient par terre»

«Le chacal disparait. « Ah! il s’en va rejoindre les autres ! Quelle solitude! Quel ennui!»

48
Q

Sōseki, Je suis un chat

A

«lutter avec les hommes et les exterminer»

49
Q

Frans de Waal, Le singe en nous (2005) X2

A

«(…) le principe de la résistance collective était mis en application pour contrer l’arrogance d’un mâle alpha»

«Si les individus de haut rang se révèlent parfois si contestables, pourquoi diable les garder ? Ma foi, d’abord pour régler les différends.»

50
Q

Platon, Le Politique : «l’exemple de la grue»

A

«si, parmi les autres animaux il en est un qui soit doué d’intelligence, comme il semble de la grue (…), peut-être distribuerait-il les noms, comme tu viens de le faire, opposant les grues comme une espèce à part au reste des êtres animés, et se faisant ainsi honneur à lui-même, tandis qu’il confondrait tous les autres êtres, y compris les hommes, en une seule et même espèce, à laquelle il ne donnerait peut-être pas d’autre nom que celui de bêtes. Tâchons, nous, de nous préserver de cette faute.»

51
Q

Platon, Le Politique

A

” si, parmi les autres animaux il en est un qui soit doué d’intelligence, comme il semble de la grue (…), peut-être distribuerait-il les noms, comme tu viens de le faire, opposant les grues comme une espèce à part au reste des êtres animés, et se faisant ainsi honneur à lui-même, tandis qu’il confondrait tous les autres êtres, y compris les hommes, en une seule et même espèce, à laquelle il ne donnerait peut-être pas d’autre nom que celui de bêtes. Tâchons, nous, de nous préserver de cette faute.

52
Q

Elizabeth de Fontenay

A

“fossé béant et sanglant” pour décrire notre relation à l’animal.

53
Q

Kant, La Doctrine de la Vertu

A

(il ne faut pas maltraiter les animaux sinon ) : « (…)la sympathie à l’égard de leurs souffrances se trouve émoussée en l’homme et que cela affaiblit et peu à peu anéantit une disposition naturelle très profitable à la moralité dans la relation avec les autres hommes»

54
Q

Kant, truc avec l’histoire ?

A

L’idée d’une histoire universelle d’un point de vue cosmopolitique :

«la nature n’a nullement tenu à ce que l’homme vive agréablement mais, au contraire, à ce qu’il travaille à s’élever suffisamment pour se rendre digne»

Le but de la nature est de «(de) mener peu à peu notre espèce du degré inférieur de l’animalité jusqu’au degré suprême de l’humanité»

But de Kant = but de Kant = que «s’établisse enfin ce que la nature a comme intention suprême, un État cosmopolitique universel au sein duquel toutes les dispositions originaires de l’espèce humaine seront développées. »

55
Q

Bergson, La Conscience et le Vie X4

A

« la conscience est coextensive à la vie.»

«modus vivendi»

« (L’action de la conscience,) semblable à une flèche, se décoche avec d’autant plus de force en avant que sa représentation était plus tendue vers l’arrière.»

«(il y a) quelque chose qui reste emprisonné chez l’animal et qui ne se dégage définitivement que chez l’homme».


56
Q

Hannah Arendt, Les Origines du totalitarisme

A

«les prisonniers, même si leur arrive d’en réchapper, sont coupés du monde des vivants bien plus nettement que s’ils étaient morts»

57
Q

Levi-Strauss dans un entretien au Monde le 22 janvier 1979

A

« J’ai le sentiment que toutes les tragédies que nous avons vécues, d’abord avec le colonialisme, puis avec le fascisme, enfin les camps d’extermination, cela s’inscrit non en opposition ou en contradiction avec le prétendu humanisme (…), mais, dirai-je, presque dans son prolongement naturel, puisque c’est, en quelque sorte, d’une seule et même foulée que l’homme a commencé par tracer la frontière de ces droits entre lui-même et les autres espèces vivantes, et s’est ensuite trouvé amené à reporter cette frontière au sein de l’espèce humaine »