Chap. 5-8 Flashcards
Comment les pays se spécialisent
Division internationale du travail: spécialisation pas dans une seule production, mais dans des secteurs
Industriel, technologie, tertiaire, production et exportation de biens énergétiques et matières premières
Intérêt des pays pauvres à commercer avec les riches
Les pays exportent des biens à faible ou haute valeur ajoutée, ce qui crée un déséquilibre (certains pays pâtissent du libre échange).
Il peut y avoir des pays perdants sur quelques secteurs d’activités, mais nombreux sont ceux qui ont réussi à se développer grâce au commerce international.
Les pays pauvres ne perdent pas forcément s’ils commercent avec les pays riches (Corée du Nord vs Corée du Sud)
Le libre commerce permet d’éviter les guerres
Pourquoi commercer
Le commerce entre deux pays et plus existe car les parties en présence y trouvent un avantage significatif et que chacun des pays possède des productions spécialisées.
S’il existe une activité commerciale entre deux pays et que les deux y trouvent des avantages réciproques, ces deux pays commerceront entre eux
Chacun identifie l’avantage par rapport à une surproduction qu’il a (exportation) et importe ce qu’il n’a pas
L’écart entre les prix d’un produit ou d’un service entre deux ou plusieurs pays explique le recours à l’activité commerciale: on va regarder l’écart des prix entre les pays pour expliquer le commerce international
Vaut-il mieux l’importer ou le produire sur place?
Coûts de production, salaires, productivité
Les gains de productivité (efficacité) sont très élevés aux États-Unis
Prix relatifs
En économie internationale, on réfléchit en prix relatifs: ce sont les écarts de prix relatifs entre les régions (pays) qui ont suscité l’essor du commerce à travers les siècles.
Exemple: on suppose que la mesure de soie est 4 fois plus élevée que celle de la laine en Inde, et seulement deux fois plus élevée en Chine. Ainsi, une route commerciale se mettra en place entre les deux pays. La laine indienne sera échangée contre de la soie chinoise tant que les coûts et les dangers de la route seront inférieurs aux gains retirés. La soie vaut quatre fois plus que la laine
Avantages absolus
Adam Smith (1776)
Un pays peut compenser le manque de factorielles par le commerce (libre échange et pas le mercantilisme)
Un pays doit produire des biens ou un service où il possède un avantage absolu (exportation) et importer les biens de secteurs où il ne possède aucun avantage absolu
Pendant très longtemps, on admettait que les pays devaient se spécialiser dans les productions pour lesquelles ils étaient les plus compétitifs (les meilleurs).
Libre échange
chacun se spécialise dans le secteur où il est performant (exportations) et importe les biens des secteurs où il n’est pas bon
Mercantilisme
je suis totalement gagnant par rapport à un consommateur qui est forcément perdant, puissance commerciale où je suis 100% gagnant.
Avantages comparatifs
David Ricardo, 1817
Un pays a intérêt à importer et exporter même s’il ne détient pas d’avantage absolu.
Il faut accroître le rendement global
Il doit détenir un avantage relatif ou comparatif (relativement plus efficace dans la production d’un bien)
Selon Ricardo, un pays qui semble être inefficace au sens de Smith (pas d’avantage absolu) devrait se concentrer dans le domaine (production/exportation) où il est le moins mauvais.
Le pays efficace selon Ricardo doit se concentrer dans le domaine où il possède le plus grand avantage comparativement à d’autres.
Celui qui est très fort devrait choisir celui où il est vraiment le plus fort et laisser les autres domaines aux autres pays
En économie, tout est question de choix (et donc de renoncement) car les ressources productives disponibles sont limitées.
Un petit pays peut être attractif pour d’autres partenaires commerciaux puissants (offre de services en échange de marchandises)
Exemples avantages comparatifs
Les vaches laitières seraient probablement plus heureuses dans l’Ouest canadien qu’au Québec, mais pour les accueillir, les gens de l’Ouest devraient abandonner la culture (très rentable) du blé.
Les îles Fidji (tout petit pays) commercent avec des grandes puissances, exportent les services touristiques et fruits exotiques et importent des produits de puissances asiatiques. Smith aurait conseillé de rester dans leur coin (valent rien, trop petite)
L’Allemagne et l’Italie exportent toutes deux des voitures entre elles
Exemples avantages absolus
Le blé pousse mieux dans les Prairies canadiennes, le climat du Québec est plus adéquat pour l’élevage des vaches, porcs et volaille
Les Danois ne savent pas produire des autos et les Indonésiens produisent des vêtements à moindre coût que les Québécois.
L’Arabie Saoudite a un avantage absolu sur le pétrole, le Japon a un avantage absolu sur la technologie
Smith vs Ricardo, blé et bœuf
Smith: le Québec ne peut exporter vers les Prairies, qui sont meilleures (pas le même rendement/coût salarial) pour les mêmes quantités pour le blé et le bœuf
Ricardo: les Prairies sont fortes en blé (9x plus productives), mais le Québec est relativement meilleur pour le bœuf. Pour augmenter le rendement, les Prairies devraient se spécialiser dans le blé, mais laisser le bœuf au Québec, qui lui coûte relativement moins cher que le blé.
Les Prairies disposent d’un avantage absolu sur le Québec dans ces deux domaines, car il faut aux Prairies moins de ressources (main d’œuvre) pour produire du blé et de la viande.
On observe que les Prairies sont 9 fois plus efficaces que le Québec pour produire du blé (donc avec 9 fois moins de main-d’œuvre), et seulement une fois et demie plus efficace que le Québec pour la viande de bœuf.
Si on applique le raisonnement des avantages comparatifs, les Prairies ne devraient pas perdre leur temps à produire du bœuf, car leur avantage n’est pas très élevé. Et le Québec a un avantage comparatif de produire du bœuf qui lui coûte relativement moins cher, même s’il est moins efficace dans l’absolu.
DIT
Division internationale du travail (DIT): chaque pays identifie ses avantages comparatifs et se spécialise
Dotations factorielles
ressources dont dispose un pays, comment en disposer efficacement pour augmenter le bien-être et la croissance économique. L’exportation est une bonne option pour les surplus, car permet d’importer
Courbes de possibilités de production
Le modèle des CPP est une représentation simplifiée de la réalité économique. Ce modèle permet de montrer comment les pays doivent déterminer leur spécialisation internationale.
Le concept du coût d’option est un outil pertinent pour comparer des pays et prendre des décisions car il est à la base de la spécialisation internationale.
Exemple: un pays exportateur de produits agricoles doit se demander combien de quantité de blé doit-il sacrifier pour pouvoir augmenter sa production de coton. Ici, il s’agit de déterminer ce que ce pays peut éventuellement faire d’autres avec ses terres de culture du blé, la machinerie agricole et la main d’œuvre spécialisée.
Problème économique pour chaque pays
comment utiliser efficacement les ressources productives (les facteurs de production) afin de fournir à la population le maximum de bien-être ? Le commerce international permet-il d’accroître cette efficacité et ce bien-être ?
Facteurs de production
le capital, le travail et la terre. Ils sont en quantité fixe du moins à court terme.
Capital
comprend: les usines, les machines, les barrages, les voies ferrées, etc.
Travail
concerne la main d’oeuvre (mêmes compétences)
Terre
le sol cultivable, le sous-sol, les rivières, etc.
Modèle CPP - énoncés
Le pays produit uniquement deux biens
Les ressources sont employées de manière efficace
Les rendements sont constants
La quantité de ressource est fixe et transférable
La technologie est fixe et ne varie pas dans le temps
Économie efficace quand
elle produit le maximum de biens et services utiles à la population en employant judicieusement les ressources dont elle dispose.
Tracé courbe (CPP)
En bas de la courbe: inefficace
En haut de la courbe: irréalisable
Exemple: 2 pays (Australie, Québec), 2 biens (aluminium et bœuf)
Production efficace: tous les points sur la courbe
L’idéal est de se situer autour des 50%: tous les consommateurs sont satisfaits
Chaque point (sur le graphique) de la CPP représente une combinaison de bœuf et d’aluminium que les deux pays sont en mesure de produire si leurs ressources sont employées efficacement.
Tous les points qui se trouvent en dehors de la CPP doivent être écartés, car ils ne représentent pas les hypothèses de départ.
La courbe a une pente négative, car les ressources sont limitées. Chaque fois que la production d’un bien augmente, celle de l’autre diminue, car les ressources mobilisées pour produire un bien sont transférées à la production de l’autre.
La combinaison la plus optimale est recherchée
Exemple CPP - avantage comparatif
Lorsqu’un pays A a la possibilité de produire un bien X à un coût d’option inférieur à celui du pays B, on dirait que le pays A dispose d’un avantage comparatif sur B.
Selon Ricardo, quand les pays se spécialisent dans la production des biens pour lesquels ils détiennent un avantage comparatif, la production mondiale augmente.
Si nous appliquons les recommandations des avantages comparatifs, le Québec ne produira que de l’aluminium et l’Australie, que du bœuf, quitte à ce qu’ils s’échangent leurs surplus (TB 2.4).
Augmentation de la production dans l’ensemble: échange des surplus, donc plus de satisfaction dans les deux pays
Cette progression provient d’une utilisation plus efficace des ressources.
Cette efficacité accrue ne peut être obtenue que si les pays se spécialisent et commercent entre eux.
Cette théorie prouve bien que le commerce international est une source d’efficacité économique et d’enrichissement pour la population mondiale.
Rapports d’échange
Le Québec est donc disposé à échanger son surplus d’aluminium à l’Australie et à importer du boeuf australien.
Suite à la spécialisation, chaque État devient dépendant de l’autre.
Pour le Québec, cela signifie qu’il doit obtenir plus d’une tonne de bœuf pour chaque tonne d’aluminium exportée, sinon, il ferait mieux de produire son aluminium lui-même.
L’Australie doit pouvoir obtenir l’aluminium québécois à un prix inférieur au sien, donc inférieur à deux tonnes de bœuf.
Permet l’accroissement de la production, mais rend tous les pays très dépendants les uns des autres → relations économiques internationales
Critique des avantages comparatifs
Hypothèse des coûts croissants/rendements décroissants
Facteur temps
Coûts décroissants
Hypothèse des coûts croissants/rendements décroissants
Ceci explique, en réalité, pourquoi les pays ne se spécialisent pas entièrement à 100%: ils ne délaisseront pas totalement les productions pour lesquelles ils sont les moins bons.
Les modèles de Smith et Ricardo sont donc des modèles ad hoc (accomplis dans un dessein) en faveur du libre-échange. C’est une analyse normative (en théorie, idéal, simplification à partir d’hypothèses telles qu’on aimerait qu’elles soient, on suppose que … pour développer un modèle).
Hypothèse des coûts croissants: un accroissement de la quantité crée un accroissement des prix. Les rendements pourraient être décroissants dans le cadre d’une production.
Il existe un cycle de vie (fonction logarithmique) d’un bien dans le temps: croissance à rendement décroissant
Phase de démarrage (accroissement élevé), puis accroissement de moins en moins élevé au fil du cycle jusqu’à l’état stationnaire.
Après, amorce du déclin: loi des rendements marginaux décroissants qui explique les rapports de force dans le monde. (bons pâturages deviennent rares, coût d’option australien analogue au Québec, donc inutile de produire plus de bœuf)
Les innovations reportent à une période ultérieure le déclin
Facteur temps
Le modèle ricardien des avantages comparatifs est un modèle statique (figé dans le temps) alors que l’activité économique est dynamique.
Comme rien ne dit que dans l’avenir le coût d’option de l’aluminium australien n’aura pas baissé et que la production de ce métal constituera la nouvelle spécialité du pays.
Si l’Australie renonce définitivement à l’aluminium, elle n’aura peut-être plus l’occasion, les moyens et le savoir-faire qui lui permettraient d’y revenir plus tard: le piège de l’enfermement dans la spécialisation.
En général, l’économie est en perpétuelle évolution et les pays doivent conserver la capacité de se reconvertir en fonction de cette évolution.
Coûts décroissants
Lorsque les coûts sont décroissants, l’ouverture au commerce extérieur peut s’avérer néfaste puisqu’elle entraîne une spécialisation qui va à l’encontre des avantages comparatifs. Les ressources productives mondiales sont alors mal allouées.
Exemple: supposons 2 pays (un grand et un petit selon la population) qui se font concurrence sur le marché de l’aéronautique.
Le petit pays dispose d’un avantage comparatif (coûts de production inférieurs).
Il serait logique en termes de productivité mondiale de confier la production d’avions au petit pays. Malgré cela, le grand pays, qui produit déjà à grande échelle, pourrait vendre moins cher et écarter ainsi son concurrent du marché.
Dilemme libre-échange
Dilemme entre les relations internationales et le libre-échange → trouver l’équilibre
Se spécialiser signifie renoncer à sa souveraineté
L’impérialisme économique va à l’encontre du libre échange
L’idéal serait que tous les agents économiques soient atomisés (petite taille, pas d’influence, État absent)
Mondialisation
application de Ricardo
Délocalisation, investisseurs font travailler une main-d’œuvre à tarif très bas
« Écocentrisme »: transposer ses valeurs à d’autres pays
Avantage comparatif grâce aux faibles tarifs
Ils sont en train de traverser leur propre révolution industrielle
Dans ce chapitre, le modèle ricardien des avantages comparatifs ne fait que des gagnants et ce malgré les différences de richesse ou de taille du marché domestique. Autrement dit, le commerce international se traduit toujours par une hausse du niveau de vie dans tous les pays concernés.
Cependant, un auteur comme Paul Samuelson explique que la montée en puissance des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, et Afrique du Sud) a eu des conséquences négatives sur le niveau de vie des pays occidentaux.
Ceci s’explique par la montée en gamme d’un partenaire commercial, c’est-à-dire qu’il produit dorénavant des biens manufacturés à haute valeur ajoutée tout en conservant des faibles coûts de production. Cela engendrerait une baisse des salaires et donc du niveau de vie en Occident…
Protectionnisme
protection économique contre la concurrence étrangère (F. List)
Protectionnisme éducateur: barrières tarifaires pour protéger les industries naissantes ou dans l’enfance (pas encore considérées comme suffisamment compétitives pour faire face à la concurrence étrangère)
Tous pratiquent le protectionnisme (libre-échange partiel)
Barrières protectrices tarifaires (droits de douane) ou non tarifaires (quotas)
Les gains du commerce international ne sont possibles que si le commerce reste libre et sans entraves.
Le commerce fait en sorte d’augmenter la productivité grâce à une meilleure allocation des ressources productives.
En théorie, le libre-échange doit être une règle. En pratique, il existe de nombreuses mesures protectionnistes et de nombreuses justifications à ces dernières.
Exemples protectionnisme
Tarifs douaniers
Quotas
Subventions à l’exportation
Autres (licences d’importation, politiques d’achat préférentiel, normes abusives)
Tarifs douaniers
Mettre en place des droits de douane
Taxe sur les importations dont le but est de les rendre moins compétitives que la production locale pour que les consommateurs préfèrent acheter des produits locaux
Tarifs douaniers - ex
Tarifs ad valorem (% du prix du produit)
Montants fixes (tarifs spécifiques)
Plus rarement: une combinaison des deux (tarifs composés): plus souvent
Tarifs douaniers - objectifs
Le tarif douanier n’a pas pour objectif d’exclure les biens étrangers, sauf dans le cas d’imposition d’un tarif prohibitif. L’objectif étant d’accroître les profits des producteurs locaux au détriment du pouvoir d’achat des consommateurs qui paient plus cher et obtiennent moins de produits au final.
Le but n’est pas de rendre les produits importés moins compétitifs que les autres (plaintes à l’OMC, protection contre les accords), mais de donner du temps aux entreprises locales pour qu’elles deviennent plus compétitives.
Tarifs douaniers - conséquence
Le protectionnisme vise uniquement à protéger les entreprises: accroître le surplus du producteur au détriment de celui du consommateur
Le tarif douanier réduit le volume du commerce mondial, limite la spécialisation internationale et empêche les pays de générer des gains.
Le tarif douanier protège des industries locales non compétitives et leur accorde un pouvoir de domination de marché.
Recette fiscale non négligeable pour le gouvernement
Représentation graphique - tarifs douaniers
Le surplus du consommateur est lésé
Argent capté par le gouvernement: 20$ x (4 millions - 2 millions) = 40 millions $
Importations moins compétitives
Le gouvernement empoche de l’argent
La courbe d’offre étrangère va être horizontale et va rester stable tant que le tarif douanier est en place
Quota d’importation
Pas de droits de douane, mais une limite quantitative.
Un quota d’importation est une politique publique qui fixe la quantité maximale d’un produit qu’il est possible d’importer en se basant sur:
Poids
Nombre de pièces
etc.
Au Canada, les quotas sont des restrictions quantitatives sur les marchandises étrangères.
Le prix du quota > prix mondial (dans un contexte de libre-échange). Le gouvernement prélève une partie des profits des entreprises lorsqu’il les autorise à vendre avec un permis ou une licence d’importation.
Loi sur la gestion de l’offre
protection de l’industrie laitière face à la concurrence étrangère
Imposition de quotas globaux
Contingentement de 16 millions de kg de fromages provenant de l’U.E.
Le contingent d’importation de yogurt est fixé par le gouvernement fédéral à 332 000 kg.
Subvention de producteurs locaux non compétitifs
2 types de quota
On parle de quota global lorsque par exemple une règle établit un contingentement (limite matérielle): pas de recettes fiscales, mais le prix devient plus élevé
On parle de quota administré lorsque les entreprises doivent posséder une licence (autorisation) d’importation auprès du ministère du commerce
Contingenter le nombre d’importateurs locaux qui importent des produits étrangers
Les quotas administrés fournissent des recettes à l’Etat comme dans le cas des tarifs douaniers. Ça permet aux firmes étrangères jouissant d’un permis de vendre leurs produits dans un marché dans lequel existe un quota et ainsi de faire plus de profits que dans une situation de libre-échange.
Quotas - conséquences
Pour l’analyse économique mainstream, les quotas constituent un gaspillage évident des ressources, car l’attribution de licences d’importation peut conduire à du favoritisme et à de la corruption.
Si le quota est restrictif, le produit devient rare et les prix augmentent (même si le prix à la base était plus compétitif
Les entreprises deviennent des entreprises rentières dont la survie est assurée par les contribuables
Gaspillage en raison du soutien des prix (droite)
Moins de produits en raison du quota: prix augmentent (gauche)
Mesures de rétorsion sur les compagnies locales qui exportent à l’étranger
En pratique, nous observons que les quotas ont le même effet que la barrières tarifaires: il y a une réduction de la quantité de marchandises importée (rareté) et une augmentation des prix.
Le consommateur est lésé, de même que les entreprises importatrices
Quotas - conséquence graphique
Offre se déplace vers la droite avec le quota
Le quota porte atteinte au surplus du producteur étranger (exportateur), mais l’entreprise importatrice (moins de quantité, mais prix augmente si le bien est demandé) en profite
Le consommateur perd de l’argent (passe de 100 à 80)
Efficacité: équilibre du marché, donc augmenter le surplus des firmes est inefficace
Subventions à l’exportation
Liées à la compétitivité
Subventions (dépense budgétaire) qui servent à pallier une faible compétitivité (prix/basée sur les prix les plus bas ou hors-prix/structurelle/basée sur la qualité donc produits haut de gamme) d’entreprises stratégiques, car leur coût de production est plus élevé que le prix mondial (pallie la différence entre coût de production et prix mondial)
Les subventions à l’exportation consistent à rendre les produits des firmes locales plus compétitives sur le marché international (écouler le surplus à l’étranger).
On subventionne les entreprises en danger par rapport à des compagnies étrangères
Donc les subventions à l’exportation sont une mesure tout aussi protectionniste que les tarifs douaniers, car elles favorisent volontairement la production nationale au détriment de la production étrangère.
Dans le cas canadien, même si les subventions à l’exportation restent faibles, elles ont la particularité de vouloir combler des coûts de production non compétitifs, notamment dans la production du blé et des produits laitiers.
Forme de protectionnisme non tarifaire
Complètement interdites par l’OMC, mais tout le monde le fait
Subventions - but
Le but de la subvention est d’assurer des profits aux firmes aidées pour les encourager à exporter.
On veut maintenir une industrie locale en danger pour pas qu’elle se fasse remplacer par une entreprise étrangère (intérêts autres que la pure efficacité)
Le gouvernement fait le pari que cela soit temporaire et que l’entreprise arrive à créer une économie d’échelle et arrive à baisser ses coûts de production, mais l’entreprise ne cherchera pas à le faire, car elle veut garder les subventions
Entreprises concurrentes subventionnées?
Même les entreprises concurrentes sont subventionnées par leur propre gouvernement
On ne veut pas créer de destruction d’emplois (Bombardier)
Les subventions sont une façon d’augmenter la puissance politique et économique des États (la souveraineté des nations est un prétexte)
Peur de la dépendance envers l’étranger
Efficacité ou stratégie/puissance?
Taxer ses propres entreprises exportatrices
Certains gouvernements taxent leurs propres entreprises exportatrices. C’est le cas par exemple de la Côte d’Ivoire qui taxe l’exportation de son cacao et l’Argentine ses fèves de soja.
Les gouvernements savent que même avec la taxe, ces produits agricoles seront toujours demandés à l’étranger.
Cependant, la situation inverse est beaucoup plus courante, à savoir subventionner les entreprises exportatrices. Ces subventions font baisser les prix sur le marché international.
Qui est subventionné
Entreprises non concurrentes, mais aussi
Entreprises concurrentes
Firmes qui n’exportent pas
Firmes qui n’exportent pas
Les subventions sont aussi accordées aux firmes qui n’exportent pas, l’objectif étant de protéger les firmes locales contre la concurrence étrangère implantée sur le territoire national.
Par exemple, au lieu de taxer le textile étranger, le gouvernement peut verser aux firmes locales des sommes qui leur permettent de vendre leur bien à des prix plus compétitifs (plus faibles).
Observations graphique subventions
On observe que la subvention donne aux producteurs locaux les mêmes avantages qu’un tarif ou un quota (à court terme) sans pour autant détériorer le pouvoir d’achat des consommateurs locaux.
Prix a augmenté à 80$ et la quantité a diminué (de 5 à 4)
Offre ouverte à l’horizontale, car les compagnies étrangères proposent un prix fixe
L’équilibre initial avant l’ouverture à l’international: offre intérieure
Pour pallier, les gouvernements subventionnent: offre intérieure avec subvention
Licences d’importation
Les firmes importatrices doivent en général obtenir des autorisations de la part de leur administration nationale afin que cette dernière puisse contrôler l’entrée des produits pour des raisons de comptabilité, de légalité et de sécurité.
Le gouvernement obtient une source de revenus
Les licences d’importation peuvent être tellement complexes à obtenir (la lourdeur administrative) que cela finit par décourager la firme importatrice d’importer son produit depuis l’étranger. Ainsi, les licences d’importation servent le plus souvent de prétexte pour limiter la concurrence étrangère.
En effet, les concurrents étrangers qui font face à la lourdeur bureaucratique, finissent, pour un certain nombre d’entre eux, à renoncer à exporter leurs produits.
Politiques d’achat préférentiel
Le gouvernement encourage l’activité économique régionale en stimulant les producteurs locaux, même si les entreprises étrangères proposent un meilleur qualité-prix
Le gouvernement consomme les produits locaux, même si l’offre est moins intéressante
Les entreprises privées qui sont très soucieuses de maximiser leurs profits que de protéger des emplois dans les régions économiquement marginalisées sont très peu portées sur le chauvinisme (ou patriotisme économique).
A contrario, un gouvernement poursuit des objectifs autres que ceux liés à la rentabilité.
Les préoccupations gouvernementales consistent le plus souvent à stimuler le développement régional, le niveau de l’emploi, l’avenir du pays et surtout la réélection du parti au pouvoir, ou la satisfaction des lobbys locaux.
C’est la raison pour laquelle un gouvernement est souvent tenté de favoriser les fournisseurs nationaux même si les concurrents étrangers offrent de meilleures prestations au meilleur prix.
Exemples achats préférentiels
la loi américaine (Buy American Act) qui encourage et parfois contraint les autorités locales (écoles, hôpitaux, municipalités, etc.) à se fournir auprès des entreprises américaines donc locales.
Il s’agit donc d’une mesure protectionniste car les produits locaux sont préférés aux produits étrangers même s’ils coûtent plus chers.
Au Canada, après la signature de l’Accord Canada-USA-Mexique (ACEUM ou USMCA, anciennement ALENA), les responsables politiques canadiens ne peuvent plus favoriser les produits fabriqués par les entreprises nationales à l’exception des petits contrats.
But: réduire au maximum les pratiques d’achat préférentiel
Faille: demandes au niveau provincial
Normes abusives
Tous les produits manufacturés sont soumis à différentes normes de qualité et d’hygiène exigées par des organismes nationaux et internationaux qui établissent et mettent à jour les normes pour les appareils électriques, les aliments, les matériaux de construction, etc.
Ces normes sont censées fournir une garantie de qualité afin de protéger les consommateurs. Cependant, elles servent souvent de prétexte pour écarter des produits étrangers
Exemples normes abusives
la Société canadienne d’hypothèques et de logement interdit l’utilisation de contreplaqués de qualité D et C-D, en raison du fait qu’ils contiennent trop de nœuds et qu’ils se décollent trop facilement.
Bières en Allemagne: normes très exigeantes de pureté qui empêchent les bières américaines d’êtres importées en Allemagne
Mauvais prétextes barrières protectionnistes
Défense d’intérêts particuliers
Relance de la demande intérieure
Protection contre les pays à bas salaires
Défense d’intérêts particuliers
Liée aux lobbys: industries en manque de compétitivité qui réclament au gouvernement de les aider
Exemple: le protectionnisme de l’industrie automobile des années 90 (en grande crise face aux concurrences japonaise et européenne), coûte aux consommateurs américains (augmentation coûts de production, destructions d’autres emplois)
Pas autorisée officiellement par l’OMC
Relance de la demande intérieure
Orienter la consommation vers les produits intérieurs en taxant les produits étrangers
Récession: relance de la demande intérieure en augmentant la consommation et la relocalisant (qui doit se porter sur la production locale)
Donc, augmentation des taxes sur les produits importés
Techniquement pas autorisé par l’OMC
Le pays partenaire, qui se sent lésé, fait la même chose vis à vis du pays
La taxation des produits étrangers durant une période de récession économique n’entraîne pas mécaniquement plus de consommation de produits locaux.
Les pays visés par ce type de mesure appliqueront à leur tour des mesures de représailles.
Donc, restreindre les importations signifie des mesures de rétorsion qui affecteront les exportations nationales.
Protection contre les pays à bas salaires
Dumping social
Un pays à forte croissance économique finit inévitablement par augmenter les salaires.
Argument de la politique déloyale chinoise contre l’Occident: ces derniers taxent lourdement la production chinoise
L’abondance d’une main d’œuvre docile et à bas coût dans les pays en voie de développement donne à ces pays un avantage comparatif dans les secteurs d’activités qui nécessitent beaucoup de travail peu qualifié (textile).
Cependant, ces pays souffrent d’un désavantage comparatif dans les secteurs d’activités qui nécessitent l’emploi d’une main d’œuvre hautement qualifiée (industries technologiques).
A retenir que les pays à bas salaires souffrent d’une faiblesse de la productivité donc les mesures protectionnistes contre eux ne sont pas justifiées.
On parle d’avantages comparatifs, pas de dumping social
Dumping social
Dumping: effet d’éviction, l’entreprise leader baisse son prix de vente jusqu’à un prix de perte, ce qui fait en sorte que les autres baissent également leur prix sans pouvoir survivre, donc disparaissent. L’entreprise leader adopte donc une attitude de monopole
Les pays à bas salaire vont empêcher l’augmentation des salaires chez eux et permettre l’augmentation des salaires de leurs employés que quand les autres économies n’auront pas réussi à suivre
Quand les mesures protectionnistes sont justifiables
Industries dans l’enfance
Sécurité nationale
Diversification de l’économie
Droits imposés à des fins de revenu
Industries dans l’enfance
En théorie, le libre-échange est plus favorable que le protectionnisme.
Cependant, certaines circonstances assez exceptionnelles nécessitent le recours au protectionnisme notamment lorsqu’il s’agit de protéger les fleurs industriels nationaux (non compétitifs), la défense des intérêts stratégiques et militaires, etc.
Dans le cas des industries naissantes, c’est-à-dire n’ayant pas atteint la maturité concurrentielle, il s’avère judicieux de les protéger de la concurrence étrangère.
Ces industries dans l’enfance peuvent être protégées par des subventions, des avantages fiscaux, des politiques industrielles à long terme et dans une moindre mesure par les tarifs et quotas.
List et industries naissantes
Argument de List: protection des industries naissantes
Justifiables à court/moyen terme: entre 1 an et 5 ans
Barrières douanières qui permettent aux industries naissantes d’atteindre une taille optimale (donc pas à long terme).
Par la suite, concurrence sur le marché
Sécurité nationale
Protectionnisme justifiable au niveau de la défense (relations internationales, souveraineté économique), mais pas au niveau de l’économie
Diversification de l’économie
Un pays a besoin de se diversifier pour éviter le déficit
Théorie de l’échange inégal: deux pays qui exportent des biens (un pays exporte des biens à valeur ajoutée, un autre en exporte à faible valeur ajoutée) en déséquilibre
Droits imposés à des fins de revenu
Dans les pays en développement
Transit par un pays tiers qui peut demander des taxes sur des biens achetés à l’étranger
Recettes fiscales peu élevées: se donnent le droit de taxer pour avoir plus de revenus
Plus ou moins toléré par l’OMC
Les mesures protectionnistes et barrières douanières sont créées pour venir en aide aux entreprises et ont donc des répercussions négatives sur le consommateur.
OMC
seule organisation supranationale qui a un pouvoir de rétorsion sur les États et dont le but est d’abolir toute barrière tarifaire. Concrétisation sur le plan institutionnel de la théorie ricardienne (super ministère du commerce mondial).
Accord du gatt
Basée sur le modèle ad hoc (orienté) qui explique pourquoi le libre-échange est préférable à l’autarcie/au mercantilisme, car il permet les richesses des nations (augmentation de la production)
La théorie des avantages comparatifs démontre clairement que le commerce international permet un accroissement de la production mondiale via une meilleure affectation des ressources.
Cependant, la libre circulation des produits à travers le monde pose parfois des contraintes: certaines régions et industries déclinent à la suite de l’ouverture des marchés.
Malgré ces problèmes, la marche vers la libéralisation du commerce international ne s’est jamais interrompue depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale
But GATT
Le GATT (General Agreement on Tariffs and Trade), créé en 1947, visait à stimuler le commerce international entre les pays signataires en éliminant progressivement les barrières douanières et toutes les mesures protectionnistes et discriminatoires à travers les négociations multilatérales.
Principes du GATT
Tous les pays doivent subir le même traitement sans aucune discrimination.
Élimination des quotas et des autres barrières non tarifaires.
Réduction progressive des tarifs (douaniers) via les négociations multilatérales (avec tous les autres pays membres).
GATT - même traitement
Si le Canada impose un tarif sur le sucre, il doit être le même pour le sucre brésilien que pour le sucre haïtien.
Il s’agit de la généralisation de la clause de la nation la plus favorisée.
Clause de la nation la plus favorisée
Clause de la nation la plus favorisée
deux pays se sont entendus pour qu’il y ait moins de barrières, s’il entrent dans le GATT, ces avantages sont proposés aux autres adhérents. Tous les pays ont le même traitement, sans discrimination.
Existence de l’OMC
L’existence de l’OMC, quand elle arrivera à son but ultime, ne sera plus justifiée (comme l’OTAN, qui a perdu son sens à la fin de l’URSS), mais elle ne voudra pas s’auto démanteler
Élimination des quotas et des autres barrières non tarifaires.
Ici la protection de l’industrie était permise via les tarifs douaniers
À l’exception du domaine agricole où en cas de déséquilibre temporaire de la balance commerciale où les quotas et les subventions étaient tolérés).
Les quotas limitent les importations alors que les subventions font diminuer les prix des biens nationaux exportés vers le marché international.
Réduction progressive des tarifs (douaniers) via les négociations multilatérales (avec tous les autres pays membres).
Le multilatéralisme (relations entre plusieurs pays) permet une meilleure efficacité et un plus grand nombre de possibilités.
Le GATT offrait un cadre global et efficace qui permettait à la fois la promotion des concessions mutuelles et de résoudre les différends commerciaux entre les pays membres.
Les pays en voie de développement (PED) bénéficiaient quant à eux d’un traitement privilégié (certaine souplesse). Leurs biens exportés faisaient l’objet d’un tarif réduit et toutes les concessions accordées aux pays riches leur étaient automatiquement attribuées, sans réciprocité. Le but était de les ouvrir progressivement au commerce international (atteindre la compétitivité)
But: promouvoir les exportations, car il y a cette idée que le commerce est une condition sine qua non de la prospérité économique. Les trois moteurs de la prospérité sont les investissements, la consommation et les exportations (consommation étrangère).
GATT –> OMC
Dès 1947, les tarifs américains ont été réduits d’environ 20%.
Le Japon et l’Europe ont été totalement détruits: on va leur donner de l’argent pour qu’ils achètent chez les Américains et se réindustrialisent
Réduction des barrières tarifaires pour que le commerce ne reste pas intra
Jusqu’aux années 60, soit sur une durée de 15 ans, la baisse ne sera que de 4%, car les entreprises américaines sont de plus en plus concurrencées par les firmes européennes.
Le Congrès, toujours sensible aux lobbies, a fini par voter des mesures protectionnistes en faisant appel à la clause de sauvegarde (stop aux importations pour sauvegarder les entreprises locales, qui ne font pas concurrence aux entreprises étrangères) et la clause de sécurité nationale (entre 65-75, à cause de la guerre au Vietnam).
On voulait une disparition totale des barrières, mais il y a des moments où il y a eu du recul.
3 principaux round entre les pays: négociations entre les adhérents du GATT (cinquantaine à l’époque, 164 aujourd’hui)
3 Round OMC
Le Kennedy Round
Le Tokyo Round
L’Uruguay Round
Kennedy Round
(62-67): le Président US obtient la liberté de négocier des réductions de tarifs allant jusqu’à 50% en moyenne (sans réciprocité).
Tokyo round
(73-79): se termine par une baisse substantielle des tarifs , soit 31% pour les USA, 27% pour les européens, 28% pour le Japon et 34% pour le Canada (années compliquées pour l’économie: fin du guerre du Vietnam, choc pétrolier et effondrement du régime dictatorial d’Iran, grand producteur de pétrole, et éviction des Américains)
Uruguay round
(1986-1993): avait pour objectif de combattre les barrières non tarifaires comme les subventions à l’exportation (mesure détournée du protectionnisme, mais dissonance cognitive entre ce qu’ils signent et ce qu’ils pratiquent). Ce round avait aussi comme objectif d’étendre le champ d’action du GATT aux assurances (proposent des services financier), aux banques (deviennent des assureurs), et au secteur de la technologie informatique (développement très rapide, grande importance)
L’Uruguay Round se conclut par un accord à Marrakech en 1994. Les tarifs ont baissé de 40%. Le GATT, qui n’était qu’un traité multilatéral, sera remplacé par une véritable institution multilatérale à savoir: l’Organisation mondiale du commerce (OMC-WTO), dont le siège se trouve à Genève en suisse, devient opérationnelle le 1 janvier 1995. En 2022, l’OMC compte 164 pays membres (sur 200).
Principe de l’OMC
un pays qui rentre dans l’OMC paie une cotisation (% de son PIB), qui va lui donner un poids en matière d’influence, futur super ministère du commerce, organisation internationale qui peut sanctionner ses adhérents.
Fonctions de l’OMC
Implémentation et gestion des accords commerciaux signés par ses membres
L’encadrement des discussions en vue de négocier de nouvelles ententes
L’arbitrage des conflits commerciaux entre les pays membres
La surveillance des politiques commerciales nationales
Implémentation et gestion des accords commerciaux signés par ses membres
Les pays acceptent et appliquent toutes les clauses de l’OMC (fait des réformes pour les implémenter, les respecter et commercer avec les pays membres)
Des cadres veillent au bon respect des clauses de la part des pays membres (gestion) et peuvent appliquer des mesures de rétorsion
Mais 2 superpuissances membres de l’OMC (Chine et États-Unis) s’imposent des barrières commerciales entre elles
L’encadrement des discussions en vue de négocier de nouvelles ententes
les membres des gouvernements des pays se rencontrent pour essayer d’aller plus loin dans le commerce international et d’avancer vers le libre-échange, le tout dans une optique favorable à tout le monde.
L’arbitrage des conflits commerciaux entre les pays membres - fonction
quand des entreprises spécialisées dans certaines exportations se plaignent de mesures tarifaires à leur gouvernement (violation explicite d’une clause fondamentale sans justification), qui va se plaindre auprès d’une commission de l’OMC, qui va étudier le dossier et rendre un verdict (neutralité, mais lobbying par des particuliers et des pays) → rétorsion: réciprocité des barrières tarifaires, constitution d’un dossier remis aux responsables de l’OMC, qui rendront un verdict.
La surveillance des politiques commerciales nationales
forme d’ingérence chez des pays souverains (surveillance par des technocrates élus par personne)
But OMC
Arbitrage et surveillance: différences par rapport au GATT devient une institution.
Une fois que toutes ces barrières seront levées (objectif inatteignable), l’OMC veillera sur le commerce international.
But: maintenir un pseudo libre-échange
Règlement des différends commerciaux et ORD
L’OMC définit un ensemble de règles concernant les subventions en mettant en place une instance, l’Organe de règlements des différends (ORD).
L’ORD permet:
de prévenir les conflits commerciaux ;
les prévenir lorsqu’ils deviennent effectifs.
Règles OMC subventions
les subventions gouvernementales sont autorisées dans la mesure où elles ne nuisent pas aux partenaires commerciaux. Cependant, quand le Canada subventionne une industrie locale (Bombardier) il nuit aux concurrents directs (Airbus et Boeing).
Les principaux contributeurs de l’OMC se donnent le droit de faire des subventions à l’exportation, même si elles ne sont théoriquement pas tolérées
L’OMC essaie de les gérer avec souplesse pour que les parties prenantes soient satisfaites
Les victimes lésées de telles subventions peuvent faire appel à l’ORD qui rend un verdict direct. S’il est prouvé que la subvention entre dans la catégorie des subventions interdites, le pays lésé sera autorisé à prendre des mesures de rétorsion.
Subventions autorisées OMC
L’aide à la recherche industrielle ;
L’aide au développement des industries naissantes (List: jusqu’à ce qu’elles prennent de l’ampleur);
L’aide aux régions économiquement défavorisées ;
Les aides pour la reconversion aux nouvelles normes environnementales (externalités)
Étapes - règlement des différents
Consultations
Examen par le groupe spécial
Appel
Adoption et la mise en œuvre du rapport
Consultations
les parties examinent le problème entre elles (souvent pendant 60 jours). Généralement, elles obtiennent un accord à l’amiable dès cette étape
Examen par le groupe spécial
si aucune solution n’émerge dans les 60 jours, l’ORD créé un groupe spécial, formé d’experts indépendants, à la demande du plaignant. Ce groupe rendra son verdict au bout de 6 mois maximum, mais peut aller jusqu’à plusieurs années (le groupe étudie le dossier, vérifie si les arguments sont bien valables).
Appel
les parties peuvent faire appel du verdict. Les procédures ne dépassent pas 2 ou 3 mois (peut aller jusqu’à 18 mois).
Adoption et la mise en œuvre du rapport
après adoption du rapport du groupe spécial, la partie mise en cause doit informer l’ORD de son intention vis-à-vis des recommandations du rapport. Cette décision fera jurisprudence et servira de référence pour des affaires similaires. Cette décision sera une recommandation pour les pays importants plus qu’une obligation. Les pays les plus contributeurs sont les pays les plus influents
Permission d’exemptions par l’OMC
Mesures qui entrent en contradiction avec son objectif (paradoxe) pour aider certains pays en difficulté pour les garder dans l’OMC et les aider plus tard à redémanteler leurs barrières tarifaires.
L’OMC permet exceptionnellement certaines mesures protectionnistes. Ces mesures sont généralement temporaires. Elles doivent être justifiées avant leur application.
Il s’agit en général de représailles contre la concurrence déloyale ou dans le cas de mesures d’urgence en lien avec l’intérêt national.
Droits compensatoires
L’OMC autorise un pays à prendre des mesures légales pour lutter contre la subvention étrangère (d’un autre pays membre de l’OMC) dans la mesure où cette subvention est prouvée (difficulté).
Si, par exemple, le Canada estime que les prix de certains produits importés depuis les USA sont diminués artificiellement via des subventions du pays exportateur (USA), L’OMC permet alors au Canada de taxer les produits des USA pour neutraliser l’effet de la subvention : ce sont les droits compensatoires.
Clause de sauvegarde
Permet à un pays membre de l’organisation de prendre des mesures protectionnistes, toujours à court terme, lorsque les entreprises locales sont victimes de préjudices graves (chocs exogènes: instabilité politique grave, catastrophe naturelle, nécessité de reconversion industrielle, catastrophe économique, etc.).
Le gouvernement accorde ainsi une protection contre la concurrence étrangère durant une courte période, le temps que les difficultés finissent par s’estomper (sans créer de chômage élevé)
Exemple: en 2018, les États-Unis ont invoqué la clause de sauvegarde pour protéger leur industrie de l’acier et de l’aluminium (contre le Canada).
Clause anti-dumping
Éviter que certains pays pratiquent un effet d’éviction sur un autre.
Une grande entreprise qui génère des économies d’échelle et domine le marché veut se débarrasser de ses concurrents en se permettant à court terme de vendre à perte pour inciter les autres à s’aligner sur de nouveaux prix et quitter le marché pour avoir le monopole (pratique déloyale).
Le dumping est une pratique commerciale déloyale qui consiste dans un premier temps à ce qu’un PAYS (A) exporte vers un PAYS (B) des biens au-dessous du prix en vigueur dans la pays d’origine (A), ou au-dessous du coût de production.
Cette vente à perte va éliminer la concurrence locale la moins solide, puis quand la concurrence sera réduite, les entreprises exportatrices du PAYS (A) augmenteront leurs prix.
L’OMC permet dans ce cas, quand il est prouvé, que des mesures de représailles soient appliquées par le PAYS (B) via l’imposition d’un tarif équivalent à la réduction de prix attribuable au dumping.
Exemple : le conflit qui opposait les États-Unis (PAYS B) et la Corée du Sud (PAYS A) dans le domaine de l’électronique en 1997.
Cas de l’agriculture
pineux, sujet de grosses tensions entre les pays émergents et les pays avancés.
La libéralisation du commerce international des produits agricoles n’engendre pas uniquement des effets positifs sur toutes les nations et notamment sur tous les pays en voie de développement.
Les grands pays exportateurs comme le Brésil, l’Argentine et l’Afrique du Sud se verraient favorisés, alors que les petits pays (les moins développés) n’y trouveraient pas que des avantages, car les petits producteurs risqueraient de perdre des marchés protégés de la concurrence internationale. Il y a un conflit entre les différentes productivités
Pays du Nord désavantagés: loi de la gestion de l’offre agricole. Ils produisent plus à des coûts de production plus élevés (risque de la dépendance agricole par rapport à des partenaires)
Politique agricole commune: fonds de la commission européenne pour subventionner tous les producteurs européens
Les 4 principales exceptions permises par l’OMC
Droits compensatoires
Clause de sauvegarde
Clause anti-dumping
Cas de l’agriculture
Accords de libre-échange
Au niveau régional, groupements de libre-échange pour pratiquer entre des pays similaires dans la même sphère géographique.
Certains pays qui s’agglomèrent vont être encouragés à faire partie de l’OMC
L’Union européenne (UE) et l’ACEUM (Canada, États-Unis, Mexique) sont deux exemples très connus d’espaces économiques régionaux faisant la promotion de la libre circulation des biens.
Les barrières douanières diminuent voire disparaissent (dans le cas de l’UE), mais restent intactes vis-à-vis du reste du monde.
Les associations économiques prennent diverses formes en matière d’intégration, allant de la simple zone de libre échange (ex: ACEUM) à l’union économique complètement intégrée (ex: U.E), en passant par l’union douanière et le marché commun.
Accords - liste
Zone de libre-échange
Union douanière
Marché commun
Union économique et monétaire
Zone de libre-échange
Abolition des tarifs et autres barrières qui entravent la libre circulation des biens (pour les produits produits dans ces pays), mais chacun d’eux conserve ses propres tarifs avec le reste du monde.
Les pays extérieurs à la zone tentent toujours de cibler le pays (passoire) qui a la protection tarifaire la plus faible (chacun a ses propres droits de douane) pour permettre à ses biens d’entrer dans la zone et opérer à partir de là sans subir les tarifs plus importants des autres pays membres (et avoir des privilèges face à des pays plus intéressants).
Ainsi, les pays qui se regroupent par un traité de libre-échange doivent surveiller la provenance réelle des biens qui traversent les frontières intérieures de la zone.
Libre circulation des marchandises, mais contrôles face aux capitaux.
Union douanière
Zone de libre-échange qui possède une tarification douanière commune face aux autres pays (avantage souvent un ou deux pays).
Partenariat commercial qui permet la libre circulation des biens, pas des services
Les tarifs douaniers avec le reste du monde sont communs à tous les membres de l’union. L’union douanière dispose donc d’une tarification extérieure commune.
L’union douanière empêche donc les tentatives de détournement du commerce vers les membres qui ont les tarifs extérieurs les plus bas.
L’union douanière concerne uniquement la libre circulation des biens (et capitaux).
Marché commun
Zone de libre-échange, libre circulation des marchandises, des services, etc.
Va encore plus loin que l’union douanière, à laquelle on ajoute une liberté de circulation des biens, du travail, des capitaux et de la main d’œuvre.
Tarification douanière commune avec le reste du monde
Union économique et monétaire
Perte de la souveraineté économique et monétaire (plus de banques centrales nationales).
La banque centrale devient une institution supranationale et les pays renoncent à leurs politiques budgétaires (aucun ne peut faire de dépense comme il le souhaite), qui sont transférées à cette institution.
Marché commun dont les politiques fiscales, monétaires et sociales sont harmonisées.
Les membres perdent une partie importante de leur souveraineté économique.
Dans le cas de l’Union européenne, la création monétaire, le taux d’intérêt et la politique du taux de change échappent au contrôle des membres de l’union.
La Confédération canadienne se rapproche plus de l’union économique. Il existe certaines réglementations provinciales qui limitent la circulation de la main-d’œuvre (ex: le secteur de la construction) et de certains biens (ex: le secteur des brasseries).
Les États-Unis présentent un excellent exemple d’union économique entre les États, qui conservent des pouvoirs discrétionnaires dans le domaine de l’éducation, de la culture, de la police, etc.
Indices du commerce international et mesure de l’intensité
Comment mesurer l’intensité commerciale d’un pays?
Coefficient (degré) d’exportation (ce) = total X˚/PIB x 100
Coefficient d’importation (cim) = total M˚/PIB x 100
Coefficient d’ouverture: moyenne ce et cim = (ce + cim)/2
Déficit vs excédent
Pays A est déficitaire, car il importe plus qu’il n’exporte. Fortement dépendant des autres pays
Solde de la balance commerciale: X˚ - M˚
Si > 0, balance commerciale excédentaire (solde positif)
Si < 0, balance commerciale déficitaire (solde négatif)
Degré d’ouverture élevé - signification
Cela signifie qu’il est fortement intégré aux activités du commerce international (que sa balance commerciale soit excédentaire ou déficitaire). Il fait beaucoup de commerce et d’échanges à l’international
Petits pays et degré d’ouverture élevé
Les consommateurs représentent un marché extrêmement restreint, donc les entreprises vont dégager un surplus qui ne sera pas absorbé par la consommation locale. Ce surplus sera donc exporté sur le marché international (grâce à des accords de libre-échange). De plus, l’économie de ce pays ne sera pas suffisamment diversifiée pour produire ce dont il a besoin pour satisfaire la population en matière de biens et services.
Au contraire, les grands pays (plus de 100 millions d’habitants) peuvent se satisfaire de leur marché.
Introduction monnaie mondiale
Pas de monnaie unique mondiale, même si le dollar américain est utilisé pour le commerce
Chaque pays / union politico-économique a sa propre monnaie (devise).
Sauf le Panama, qui utilise le dollar américain
Trois types de monnaie
Toute transaction internationale (biens, services, titres financiers entre différents pays à travers le monde ne disposant pas de monnaie commune) exige de convertir une monnaie en une autre monnaie (opération de change).
Types de monnaie
Monnaie métallique: pièces de monnaie
Monnaie fiduciaire (FIAT money, confiance): billets de banque
Monnaie scripturale: lettres de change, chèques, monnaie électronique
Taux de change
prix d’un actif (monnaie) qui va être exprimé dans une monnaie différente
Nominal (e): celui qu’on étudie
Réel: corrigé de l’inflation
Taux de change nominal
quelle est la quantité de CAN$ mobilisée pour effectuer un paiement en US$ pour satisfaire mon partenaire commercial?
e: combien d’unités de devise peut-on acheter avec une unité de monnaie nationale? 1$ CAD = 0,9$ US
1/e: combien d’unités de monnaie nationale faut-il pour acheter une unité de devise? 1,11$ CAD = 1$ US
Exemple: 1$ CAN = 0,77 USD; 1 USD = 1/0,77 = 1,2987$ CAN
Évolution taux de change
60-70: 30 glorieuses
Baisse crise du pétrole, guerre du Vietnam et crise économique de 2008
Tendance à augmenter
La monnaie canadienne (et le PIB) est extrêmement liée à celle des États-Unis.
Régimes de changes
Administré
Fixe
Flexible
Régime administré
le taux de change est déterminé par la Banque centrale mais peut fluctuer à l’intérieur d’une fourchette déterminée
Aux États-Unis, contrôle du système monétaire dans un corridor sous la surveillance de la banque centrale américaine
Régime fixe
le taux de change est déterminé par la Banque centrale. Ce taux ne fluctue pas, quelle que soit la situation économique, sauf si la Banque centrale le modifie.
Permet de supprimer les coûts liés à la variation
Problème en matière en régimes d’unités monétaires
Pendant les 30 glorieuses, reste fixe
Régime flexible
le taux de change n’est pas déterminé par la Banque centrale. Ce taux est déterminé librement sur le marché des changes (FOREX, lieu d’échange de toutes les devises du monde), par le simple jeu de l’offre et de la demande de devises.
Il est en vigueur depuis 1973.
Implémentation régime flexible
Depuis la fin de la conversion du USD en or: tous les pays ayant des USD pouvaient les échanger contre de l’or, mais les dépenses militaires américaines étaient extrêmement élevées (peur internationale d’un cycle récessionniste)
Tous les pays se sont mis à convertir leurs USD en or (réserves ont diminué, donc arrêt de la convertibilité du USD en or et adoption d’un taux de change flexible fixé par les forces du marché)
1970: début de la consécration de la règle des 3D (théorie implémentée à l’international), mettre en place des mesures qui permettent la:
Règle des 3 D
Désintermédiation
Dérégulation
Décloisonnement
Désintermédiation
suppression de toute forme d’agent intermédiaire entre l’agent ayant besoin de financement et l’agent ayant une capacité de financement (banques), limite le rôle des banquiers (intermédiaires)
Dérégulation
suppression du contrôle étouffant par les États, marché purge lui-même les mauvais éléments, régulation par le marché plutôt que par les États
Décloisonnement
on se débarrasse de toute forme de cloison dans le système monétaire. Autrefois, séparation entre banques commerciales (collecte de fonds - épargne, honoraires, salaires - et financement de l’économie réelle grâce à des prêts aux entreprises, elles permettent l’investissement) et banques d’affaires (d’investissement, collecte d’une épargne privée → placement sur les marchés financiers, achat d’actifs plus risqués, promesses de rendements importants, pas des banques, ne prêtent pas d’argent, fructification économique, gestionnaires de portefeuille). Si ces dernières perdaient l’argent, pas grave (choix), mais si les banques commerciales perdaient l’argent, perte de salaires, revenus, etc. Dans les années 70, on veut augmenter le niveau de vie et on veut permettre aux banques de faire de l’assurance et vice versa: modèle de la banque universelle qui fait tout. Mis en place dans les années 90 (puis crise financière)
Appréciation du $CAD
e Dollar canadien s’apprécie si l’on peut acheter une plus grande quantité de devises avec la même quantité de dollars CAN.
Ex.: lundi : 1$ CAD = 0,9 $ US; mardi : 1$ CAD = 0,95 $ US
Fluctuations
Le taux de change nominal se détermine sur le marché des changes (FOREX).
Marché des changes
marché où l’on vend et on achète une devise en échange d’une autre devise.
Exemple marché des changes
Exemple: le marché des changes pour le $CAD est un marché où l’on vend le dollar canadien contre le dollar US (offre) et où l’on achète le dollar canadien en payant en dollars US (demande). Nous aurons donc:
Une demande de $CAD dont la contrepartie est une offre de $US
Et une offre de $CAD dont la contrepartie est une demande de $US
Selon l’économie (politiques économiques) du pays: influence sur la vente, si tout le monde vend ses $CAD, sa valeur baisse
Les États-Unis contrôlent l’évolution de leur monnaie et ne la déprécient pas, car toutes leurs compagnies ne produisent pas assez pour les besoins internes (dépendance envers les importations), intérêt à ce que les autres banques aient des fonds en $US pour faire des transactions avec eux.
Courbe offre et demande marché des changes
Si la courbe de la demande se déplace vers la droite, il y a augmentation de la valeur du $CAD
Si la courbe de l’offre se déplace vers la droite, il y a dépréciation du $CAD
Le taux de change d’équilibre est celui pour lequel D $CAD = O $CAD sur le marché des changes et les réserves officielles sont constantes (pas d’intervention de la Banque centrale).
Pas de monnaie commune internationale
En l’absence d’une monnaie commune (même si $US utilisés dans 90% des transactions) et d‘une banque centrale internationale, comment les pays font-ils pour garantir la convertibilité des devises et la stabilité des taux de change ?
Les échanges de produits et des mouvements de capitaux entre les pays nécessitent à la fois l’existence de réserves monétaires (banques centrales nationales émettent la monnaie nationale et possèdent un stock de monnaies convertibles à l’international comme l’euro, la livre, le franc suisse, le yen, les $US, venant de pays avancés et stables) et la possibilité de convertir les devises à des taux sinon stables, du moins prévisibles: rôle du SMI
3 fonctions monnaie
Unité de compte (la monnaie sert à évaluer la valeur d’un bien ou d’un service), un billet de banque de 5$ vaut 5$
Intermédiaire des échanges (moyen de paiement), facilite les échanges
Réserve des valeurs constante sur le long terme(elle permet de conserver la valeur des biens), accumulation d’un patrimoine