Chap 2 - Procédures de contrôle / 1. Plans expérimentaux Flashcards

1
Q

expliquer en quoi une conclusion d’une étude scientifique peut être « ambiguë »

A

une ambiguïté survient quand vous n’êtes pas sûr(e) que l’effet observé dans votre étude a bien été « causé » par la variable que vous avez étudiée et pas par autre chose.

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2
Q

définir ce qu’est un plan expérimental aléatoire et définir leur principal bénéfice

(définir ce qu’est un plan quasi-expérimental)

A

plans expérimentaux aléatoires = plans dans lesquels les participants sont répartis dans les différentes conditions de l’étude de manière aléatoire.
> plans les plus puissants pour effectuer des relations causales (c’est-à-dire affirmer que telle variable a bien « causé » tel effet. Il s’agit en effet du but principal des études menées en psychologie !).

Toutefois, ces plans ne sont pas toujours utilisables sur le terrain. Ainsi, le psychologue ne peut pas toujours répartir les participants dans les conditions de façon aléatoire.

(Il doit avoir alors recours aux plans quasi-expérimentaux.
> plans dans lesquels la répartition des unités ou des participants dans les conditions n’est pas aléatoire.)

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3
Q
  • expliquer ce qu’est une répartition aléatoire et en quoi une variable parasite non contrôlée peut s’avérer un problème.
  • expliquer en quoi la répartition aléatoire diminue ce problème.
A

La répartition aléatoire est puissante parce qu’elle
diminue la possibilité de menaces à la validité interne

c’est-à-dire de variables parasites, non contrôlées,
dont les modalités peuvent ne pas se distribuer de manière équitable dans les différentes conditions.

Si les modalités ne se répartissent pas de manière équitable, alors elle devient une variable confondue.

Or, si des effets sont observés sur la mesure (la VD), la présence de cette variable confondue ne nous permettra pas de savoir si les effets observés sont dus à cette variable confondue ou à la variable d’intérêt (ce qui a été vraiment manipulé par le chercheur).

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4
Q
  • expliquer les deux buts principaux des études expérimentales
A
  1. fournir des tests empiriques des explications dérivées des théories
  2. tester l’efficacité de traitement ou de programmes (démarche évaluative)
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5
Q

définir ce qu’est la validité interne d’une étude

A

Une étude présente une bonne validité interne lorsqu’on est sûr que l’effet observé sur la VD est bien dû à la ou les VI et pas à un autre facteur.

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6
Q

7 principales menaces à la validité interne

quand sont elles un problème ?

A

• Evénements historiques
— Événements externes se produisant en même temps que l’introduction de la V.I. et pouvant produire les effets observés

• Maturation
— Effet du temps écoulé qui peut être confondu avec l’effet de la V.I. (p.ex., le vieillissement des participants)

• Attrition ou mortalité expérimentale
— Perte de participants ou perte de mesures. Ceci pose problème lorsque cette perte n’est pas équitablement distribuée dans les conditions (ce facteur peut nuire, par exemple, à la comparabilité des groupes expérimental et contrôle);

• Sélection
— Différences systématiques entre les conditions au niveau des caractéristiques des participants, ce qui peut également produire les effets observés.

• Essai
— L’exposition à un test peut affecter les scores ultérieurs au même test. Cet effet est problématique lorsqu’il est confondu avec un effet de la V.I. (par exemple, lorsque le premier test est effectué dans la première condition de l’étude, et le second test dans la deuxième condition).

• Instruments
— Conséquence du changement de l’instrument utilisé (ou de la mesure utilisée) selon les conditions ou avec le temps (p. ex., lorsqu’on a recours à différents enquêteurs). Cet effet peut se confondre avec l’effet de la V.I.

• Attentes de l’expérimentateur
— L’expérimentateur peut influencer les réponses des participants en transmettant des attentes quant aux réponses désirables. Cet effet est problématique lorsque ces attentes sont différentes d’une condition à l’autre.

> > ces menaces ne sont un problème que
lorsqu’elles CO-VARIENT avec les conditions de l’étude.

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7
Q

5 solutions aux menaces à la validité interne

A

1/ Une répartition aléatoire (par tirage au sort) des participants dans les conditions

2/Une aléatorisation de l’ordre des conditions
> 1 et 2 peuvent être combinés

3/Une répartition aléatoire des différentes modalités des variables « parasites » éventuelles dans les différentes conditions (ex. plusieurs expérimentateurs répartis équitablement dans les différentes conditions)

4/ La constitution d’un groupe contrôle, ne différant du groupe expérimental que par l’introduction de la VI (« Toutes choses égales par ailleurs»), permettra également d’éviter certains biais (liés aux événements historiques, par exemple).

5/ si possible employer un expérimentateur « aveugle » aux hypothèses, et n’ayant aucun intérêt personnel à démontrer certains effets (permet notamment d’éviter le biais lié aux instruments et aux attentes de l’expérimentateur).

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8
Q

Qu’est ce que la validité externe

A

Une étude présente une bonne validité externe lorsque les résultats peuvent être GENERALISES aux individus, contextes et conditions DEPASSANT le cadre spécifique de l’expérience.

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9
Q

3 obstacles à la validité externe (à la généralisation des effets)

A

• Non représentativité des participants
— Un effet observé avec certains participants pourrait ne pas être observé si
l’étude avait porté sur d’autres participants

• Non représentativité des modalités de la V.I. choisie
— Un effet observé avec les modalités choisies d’une V.I. pourrait ne pas être observé avec d’autres modalités de cette V.I. (exp tester effet du vieillissement avec seulement un groupe 20-25 et un groupe 60-65)

• Non représentativité de la mesure
— Un effet observé avec une mesure (par exemple, une échelle d’émotion de type likert) pourrait ne pas être observé avec d’autres mesures (par exemple, un électrocardiogramme)

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10
Q

L’importance à accorder à la validité externe d’une expérience dépend de l’objectif de la recherche :

A
  • si l’objectif est de tester une hypothèse spécifique dérivée d’une théorie psychologique : la validité externe sera secondaire, dans ce cas.
  • mais si l’objectif est justement de pouvoir généraliser les résultats à une plus vaste population ou à des situations plus variées, la validité externe sera un objectif fondamental.
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11
Q

Comment augmenter la validité externe ?

3

A
  1. inclure dans l’expérience des caractéristiques de la situation à laquelle il veut généraliser.
    Mais parfois, des limites éthiques ne lui permettent pas d’inclure certaines caractéristiques
    (par exp générer des émotions particulièrement douloureuses chez les sujets)
  2. Effectuer une REPLICATION
    > même rch avec sujets différents
    > souvent PARTIELLE (toutes les conditions expé ne sont pas répétées)&raquo_space; résultats permettent de généraliser à ces nouvelles conditions
  3. Effectuer une META-ANALYSE
    = résumé
    analyse sur un certain nombre de recherches ayant permis de manipuler les mêmes variables et ayant utilisé les mêmes types de mesures.
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12
Q

Qu’est ce que la validité conceptuelle ?

A

Une étude présente une bonne validité conceptuelle
lorsque l’écart entre
> un concept théorique (stéréotype racial, estime de soi, mémoire verbale, émotion, humeur, stress post-traumatique, état dépressif, etc.)
> et sa définition opérationnelle
est minimal.

En d’autres termes, une étude présente une bonne validité conceptuelle lorsque
la VI et/ou la VD reflètent ou mesurent
fidèlement le concept d’intérêt.

(exp : cm pour mesurer taille)

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13
Q

6 menaces à la validité conceptuelle

A

1/ Biais lié à l’utilisation d’une seule opérationnalisation de la VI et/ou de la VD ou une seule méthode
» n’utiliser qu’une seule opérationnalisation d’un concept peut conduire à une sous représentation du concept étudié

2/ Effets de nouveauté et d’interruption 

> réponses inhabituellement négatives ou positives
liées à la nouveauté de la situation (intro de la VI)

3/ Réactivité à la situation expérimentale

> réponses peuvent ne pas refléter que l’effet de la VI
mais aussi les perceptions des sujets
à propos de la situation expé

4/ Rivalité compensatoire (surperformance du groupe contrôle)

ou au contraire

5/ Démoralisation rancunière (sous performance du groupe contrôle)


6/ Diffusion du traitement
> participants reçoivent des biens ou services d’une condition à laquelle ils n’étaient pas assignés
» description concepts des 2 conditions plus difficile

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14
Q

PLANS INTER SUJETS

> 3 techniques de contrôles pour obtenir une validité interne satisfaisante
quel objectif ?

A

1/ contrôle par constance

2/ contrôle par contre-balancement

3/ contrôle par aléatorisation

objectif = éliminer les causes alternatives possibles
(variables parasites ou confondues)

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15
Q

PLANS INTER SUJETS

1/ contrôle par constance

quand ?
comment ?

exp ?

limite ?

A

Le contrôle par constance est utilisé
lorsqu’une autre variable co-varie avec la VI d’intérêt.
= variable confondue

la neutraliser en la maintenant constante,
= la «bloquer» sur l’une de ses modalités.

En effet, quand un facteur est maintenu constant, il ne peut plus co-varier avec la VI.

Attention, seuls les facteurs dont on pense qu’ils puissent avoir une influence sur le comportement seront contrôlés par constance.

exp : ne prendre que des sujets H ou F pour éviter effets de genre

limite = nuit à la validité externe
> généralisation possible seulement à la modalité de la variable confondue qui a été maintenue

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16
Q

PLANS INTER SUJETS

2/ contrôle par contre-balancement

comment ?
exp ?
attention à ?

A

toutes les modalités de la variable parasite repérée
sont réparties en proportion égale
dans chacune des conditions expérimentales.

exp : si on utilise 2 salles pour passation de tests il faut les contre-balancer (moitié des sujets de chaque condition utilisera chaque salle)

attention à respecter les proportions des modalités des variables parasites si elles sont inégales
(exp : pop° de 28F et 16H&raquo_space; groupes expés de 7F et 4H)

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17
Q

PLANS INTER SUJETS

3/ contrôle par aléatorisation

principe ?
procède comment ?

aléatorisation permet également ?

A

répartir de manière aléatoire les différentes modalités de la variable parasite dans les différentes conditions.
» tirage au sort parmi toutes les combinaisons possibles de répartition de la variable parasite dans les différentes conditions expérimentales.

permet également de répartir les sujets dans les différentes conditions

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18
Q

PLANS INTER SUJETS

Aléatorisation

*Répartition des sujets dans les différentes conditions

2 solutions
> laquelle est la + utilisée et avantageuse ?
> quelle technique lui correspond ?

A

1/ sélection aléatoire
les sujets sont tirés au sort dans la population.
Il convient de s’assurer que chaque sujet a la même probabilité d’être inclus dans l’échantillon.
> technique rarement utilisée car nécessite de travailler auprès d’une population bien définie, ce qui est rarement le cas

2/ répartition aléatoire
> bcp + utilisée
avantage = moyenner les caractéristiques des sujets dans les différents groupes
» technique de l’aléatorisation par bloc

19
Q

PLANS INTER SUJETS

Aléatorisation

*Répartition des sujets dans les différentes conditions

> technique de l’aléatorisation par bloc

comment ?

A

Des « blocs » sont formés avec les différentes combinaisons possibles des conditions expérimentales (chaque bloc correspond alors à un ordre possible des conditions expérimentales).

Si toutes les combinaisons sont impossibles à constituer, elles seront tirées au sort (en utilisant, par exemple, une table de nombre aléatoires).

Ensuite, les sujets sont placés au fur et à mesure de leur arrivée dans les différentes conditions à l’intérieur d’un bloc.

Une fois le 1° bloc rempli, on passe au 2°, etc.

20
Q

PLANS INTER SUJETS

Aléatorisation

*Répartition des sujets dans les différentes conditions

> technique de l’aléatorisation par bloc

avantages ?

A

avantages =

> constituer des groupes de même taille
(pour cela, ne jamais s’arrêter au milieu d’un bloc !)

> et contrôler les effets d’ordre entre les différentes conditions expérimentales.

On ne sait jamais ce qui peut se produire pendant la passation (un effet d’apprentissage par l’expérimentateur, une catastrophe naturelle, etc.).
Si un effet d’une variable parasite se produit en cours de passation, cet effet ne sera pas équitablement réparti entre les différentes conditions si l’ordre des conditions n’a pas été « mélangé ».

21
Q

PLANS INTER SUJETS

Aléatorisation

*Contrôle des variables parasites

comment ?

et si plusieurs variables parasites ?

A

profiter de l’aléatorisation par bloc pour contre-balancer ces variables parasite :

le chercheur va attribuer un niveau de la variable parasite par bloc.

(exp attribuer un expérimentateur à chaque bloc successivement, selon un ordre aléatoire tiré au sort)

Lorsque plusieurs variables parasites sont à contre-balancer, la même logique s’applique aux combinaisons des différentes modalités de chaque variable parasite. Dans ce cas, une combinaison (par exemple : expérimentateur 3 + salle B) s’applique à un bloc.

22
Q

PLANS INTER SUJETS

csq du contrôle des variables parasites
sur sensibilité et validité externe
selon technique choisie ?

A

contrôler des variables parasites

> en les tenant constantes
conduit à des expériences plus sensibles,
mais avec moins de validité externe,

> alors qu’en les contrebalançant (par aléatorisation),
sensibilité affaiblie
mais validité externe meilleure

23
Q

PLANS INTER SUJETS

Des contrôles spécifiques pour des cas particuliers

*la perte des sujets

quels types de perte ?
quelle csq ?

2 solutions

A

> > réduction validité interne si perte sélective

1. perte mécanique effet du hasard, non lié à certaines caractéristiques des participants En principe, une distribution égale de l’abandon dans les groupes devrait être observée. Cette configuration n’affecte pas la validité interne de l’étude. 

2. perte sélective perte non équitable entre les groupes, due à des caractéristiques des participants  >> risque d’avoir un effet sur la VD  = menace à la validité interne liée à un biais d’attrition

2 solutions :

  • pré-test pour repérer sujets ayant une chance d’abandonner pour les enlever de l’expé
    » diminue validité externe
    et nécessite anticipation des variables pouvant causer l’abandon
  • appariement
    = pré-test pour dessiner profil de chq sujet
    et les répartir équitablement dans chq groupe
    » si un sujet abandonne on pourra enlever un sujet équivalent dans chq groupe
24
Q

PLANS INTER SUJETS

Des contrôles spécifiques pour des cas particuliers

*les attentes 1/ des sujets et 2/ des expérimentateurs

quel pb ?

quelle solution ?

A

1/ Sujets repèrent indices orientant leur comportement pendant la passation
= effet des caractéristiques de la demande

solution :
GROUPE CONTROLE avec effet placebo
pour contrôler attentes des sujets

2/ Expérimentateurs peuvent aussi avoir des attentes, par exp selon les types de sujet (cf autoréalisation des prophéties)
» influe sur comportements de l’expérimentateur + biais d’observation

Solution :
Procédure en DOUBLE AVEUGLE

= les sujets ET l’expérimentateur ne connaissent pas
l’objectif de l’étude et la répartition dans les différentes conditions.
> idéale mais pas tjs réalisable

25
Q

PLANS INTER SUJETS

Des contrôles spécifiques pour des cas particuliers

*l’équivalence des groupes

quel pb ?
2 solutions

A

difficultés à moyenner les conditions des caractéristiques des sujets (population hétérogène, pas assez de sujets…)

Solutions :

  • plan intra-sujet si possible
  • sinon, appariement (en général à l’aide d’un pré-test pour mesurer les dimensions pertinentes pour le réaliser)

26
Q

PLANS INTRA SUJETS

expliquer ce qu’est un effet d’apprentissage et en quoi est-ce problématique

A

les participants peuvent changer au fur et à mesure qu’ils sont testés : ils peuvent devenir plus performants parce qu’ils ont appris à réaliser efficacement la tâche ou parce qu’ils se sentent plus relaxés. Leur performance peut aussi se détériorer parce qu’ils se fatiguent ou se sentent moins motivés.

> > on va moyenner les effets d’apprentissage en faisant varier l’ordre des conditions

27
Q

PLANS INTRA SUJETS

énoncer quatre avantages à l’utilisation d’un plan intra-sujet

A
  1. Ces plans nécessitent moins de participants
  2. Ces plans sont parfois beaucoup plus efficaces que les plans intersujets.
    (exp d’une expé à 5 conditions où chq condition est passée en 5 secondes)
  3. Une expérience réalisée dans le cadre d’un plan intra-sujet est généralement plus sensible.
    Rappelons que la sensibilité correspond au degré avec lequel une expérience permet de détecter des différences sur la VD en fonction de la VI.
    > moins de sujets = moins de comportements différents&raquo_space; moins de “bruit”&raquo_space; + de sensibilité
  4. Certains domaines en psychologie nécessitent des plans intra-sujets. C’est le cas lorsque la recherche vise à étudier des changements dans le comportement des sujets au cours du temps (exemple : les études sur l’apprentissage ou les études longitudinales).
    De même, lorsque les sujets doivent comparer deux ou plusieurs stimuli à un autre. Dans ce cas, seuls les plans intra-sujets peuvent permettre cette comparaison.
28
Q

PLANS INTRA SUJETS

ne pas confondre plan intra sujets avec ?

A

1/ test re-test pour obtenir mesures fiables

2/ plusieurs mesures distinctes pour un même concept

29
Q

PLANS INTRA SUJETS

en quoi est-ce nécessaire de varier les ordres des conditions entre les différents participants de l’étude pour limiter les effets d’apprentissage

A

si le chercheur utilise toujours le même ordre des conditions pour tous les participants, l’effet éventuel de l’ordre sera confondu avec l’effet de la VI, ou, en d’autres termes, l’effet d’apprentissage sera confondu avec les conditions de l’expérience.

30
Q

PLANS INTRA SUJETS

définir et distinguer un plan intra-sujet complet et incomplet

A
  1. Les plans intra-sujets complets :
    on administre les différentes conditions
    plusieurs fois pour chaque participant,
    en utilisant un ordre des conditions différent à chaque fois. > Les effets d’apprentissage sont donc contrebalancés pour chaque participant. Dans ce cas là, chaque sujet représente en quelque sorte une expérience complète à lui tout seul.
  2. Les plans intra-sujets incomplets :
    chaque condition est administrée à chaque participant
    une fois seulement.
    L’ordre de présentation des différentes conditions
    varie entre chaque participant
    plutôt que pour un seul participant.
    > Dans ce cas là, les effets d’apprentissage sont moyennés quand les résultats sont combinés pour tous les participants.
31
Q

PLANS INTRA SUJETS

méthodes propres aux plans intra-sujets complets

les citer

A
  • L’aléatorisation par bloc

* Le contrebalancement ABBA

32
Q

PLANS INTRA SUJETS

méthodes propres aux plans intra-sujets complets

  • L’aléatorisation par bloc

principe ?

que deviennent les effets d’apprentissage avec cette technique ? comment le vérifier ?

efficace seulement si ?

A

Le principe est de former des blocs, chaque bloc correspondant à un ordre possible des conditions entre elles. Cet ordre est tiré au sort.
La taille du bloc correspond donc au nombre de conditions dans l’étude.

Ensuite, on attribue les blocs à un seul sujet.
Le nombre de blocs choisi correspond alors au nombre de fois où l’on veut tester chaque sujet pour chaque condition.

Avec cette technique, les effets d’apprentissage sont donc moyennés entre les différentes conditions.
Il existe d’ailleurs un moyen de le vérifier : s’assurer qu’au bout des n essais pour un même sujet, chaque condition se soit retrouvée un nombre de fois à peu près égal dans chaque position (le hasard moyenne).

Notons que l’aléatorisation par bloc est efficace seulement si on teste chaque condition un nombre de fois relativement important (plusieurs blocs).
> Les effets d’apprentissage ne se moyenneront pas avec un nombre de blocs trop peu élevé.

33
Q

PLANS INTRA SUJETS

méthodes propres aux plans intra-sujets complets

  • Le contrebalancement ABBA

quand ?

principe ?

technique appropriée seulement si ?

A

Quand pas possible d’administrer chaque condition un nb de fois relativement élevé afin de réaliser une aléatorisation par bloc

Il est possible de contrebalancer les effets d’apprentissage avec un minimum de deux tests par condition.

La technique ABBA consiste à présenter les conditions dans un certain ordre suivi par la présentation de l’ordre inverse.

D’un sujet à l’autre, l’ordre de présentation des conditions va varier.

34
Q

PLANS INTRA SUJETS

méthodes propres aux plans intra-sujets complets

  • Le contrebalancement ABBA

technique appropriée seulement si ?
(définir)

quelle autres précaution ?

pb possible avec cette technique ?

A

cette technique n’est appropriée que lorsque les effets d’apprentissage sont linéaires.

Un effet d’apprentissage linéaire
correspond à la situation où la même « quantité d’apprentissage » s’ajoute (ou se soustrait, dans le cas d’un effet d’ennui ou de démotivation) d’essai en essai.
Dans ce cas là, les effets sont bien moyennés.

En revanche, ils ne le sont plus si les effets d’apprentissage, par exemple, augmentent très fortement entre le 1° et le 2° essai, puis stagnent (ou tout autre configuration non linéaire).

Cette technique nécessite donc d’évaluer la configuration des effets d’apprentissage au préalable et ne s’adapte pas à toutes les études !

Attention également : lorsqu’un contre-balancement ABBA est utilisé, ne surtout pas couper la séquence au milieu (sinon, les effets d’apprentissage ne sont pas moyennés) et bien tester chaque condition deux fois.

De plus, des effets d’anticipations peuvent survenir.
En effet, avec cette configuration (enchaînement prévisible des conditions), les sujets peuvent développer des attentes au sujet de la condition suivante qui va être présentée. Ces attentes peuvent influencer l’expérience.

35
Q

PLANS INTRA SUJETS

méthodes propres aux plans intra-sujets incomplets

règle sous-jacente aux différents contrôles exercés dans ces plans ?

citer les techniques suivant cette règle

A

Pour contrebalancer les effets d’ordre dans ce cas, une règle doit obligatoirement être suivie

= chaque condition doit apparaître aussi souvent
dans chaque position d’ordre.

(par exp 2 fois en position 1, 2 fois en position 2, 2 fois en position 3)

  • Tous les ordres possibles
  • Les ordres sélectionnés
36
Q

PLANS INTRA SUJETS

méthodes propres aux plans intra-sujets incomplets

> contrôle par « tous les ordres possibles »

principe

technique limitée à quelles recherches ?

quelles précautions ?

A

C’est la méthode à préférer.
Avec cette méthode, toutes les combinaisons possibles d’ordre des différentes conditions sont prises en compte. Ensuite, chaque participant est affecté aléatoirement à une combinaison.

Attention toutefois : Cette technique est limitée aux recherches impliquant 4 ou moins de conditions car, sinon, trop de combinaisons sont à envisager.

De plus, un participant minimum doit être attribué à chaque combinaison.
Cette technique nécessite donc d’envisager au minimum autant de participants que de combinaisons…..

Si on veut tester deux participants par combinaison, on doit avoir deux sujets dans TOUTES les combinaisons, soit 2 X 6 sujets dans notre exemple.
> càd que nb de participants doit être un multiple du nombre de combinaisons !

37
Q

PLANS INTRA SUJETS

méthodes propres aux plans intra-sujets incomplets

> méthodes des ordres sélectionnés

quand ?

citer les 2 méthodes

nb de combinaisons sélectionnées doit être ?

A

quand méthode de tous les ordres possibles pas utilisable (notamment si trop de conditions)

> > on utilise seulement certaines combinaisons sélectionnées suivant 2 méthodes :

1/ carré latin

2/ rotation par la gauche

Le nombre de combinaisons sélectionnées doit être égal à un multiple du nombre de conditions dans la recherche.

38
Q

PLANS INTRA SUJETS

méthodes propres aux plans intra-sujets incomplets

> méthodes des ordres sélectionnés

carré latin :

avantages ?

étapes ?

A
avantages : 
> chaque condition apparaît à 
chaque position une seule fois
> chaque condition précède et suit 
chaque autre condition une seule fois.

Cette méthode se réalise en plusieurs étapes :
1. Ordonner de façon aléatoire les conditions (BADC = chaque lettre correspondant à une condition)

  1. Numéroter ces conditions en fonction de cet ordre tiré au sort (B=1, A=2, D=3 et C=4)
  2. Générer la 1° condition en appliquant la méthode suivante :
    Soit N= le nombre de conditions dans l’expérience. Appliquer la formule suivante :
    1,2,N,3,N-1,4,N-2,5,N-3,6, etc.
    Dans cette formule, il suffit de recopier le chiffre proposé, et de remplacer N par l’effectif dans l’étude.
    Dans notre exemple, on obtient la séquence suivante : 1,2,4,3
  3. Pour générer la 2° combinaison, ajouter +1 à chaque chiffre de la 1° combinaison, avec N+1=1
    soit 2,3,1,4
  4. Idem avec toujours N+1=1, etc
  5. Puis attribuer la condition correspondante à chaque numéro (voir étape n°2)
    Ici, BACD ADBC DCAB CBDA

On attribue ensuite aléatoirement les sujets dans les combinaisons.
Sujet 1 : passe dans l’ordre BACD
Sujet 2 : ADBC, etc.

39
Q

PLANS INTRA SUJETS

méthodes propres aux plans intra-sujets incomplets

> méthodes des ordres sélectionnés

rotation par la gauche :

étapes ?

limite ? (comparer avec carré latin)

A
  1. Commencer par choisir au hasard une combinaison d’ordre des conditions.
    Exemple : BACD
  2. faire « tourner » cette séquence en faisant condition d’une position sur la gauche à chaque fois.
    BACD ACDB CDBA DBAC

Cette méthode satisfait la règle selon laquelle chaque condition apparaît bien toujours un nombre de fois égal dans chaque position

MAIS chaque condition est toujours précédée et suivie des mêmes conditions,

ce qui peut être gênant dans certains cas
(l’effet d’une condition peut « parasiter » l’effet sur la suivante. Par exemple, si la condition A est une condition stressante, le stress peut perdurer au-delà de la condition et venir parasiter la condition C. Ce sera toujours cette condition qui sera affectée, et c’est bien là le problème !)
> Ce qui n’est pas le cas du carré latin

40
Q

PLANS INTRA SUJETS

méthodes propres aux plans intra-sujets incomplets

> méthodes des ordres sélectionnés

-expliquer ce qu’est une tâche irréversible,
expliquer comment pallier ce problème,
appliquer cette solution à une situation concrète

A

Une tâche irréversible est une tâche
que l’on ne peut pas administrer plus d’une fois
car le sujet risque de maîtriser ensuite complètement la tâche.
» perf ne varie plus, effet plafond

La solution qui s’offre au chercheur se déroule en 3 étapes :

  1. contrôler les effets d’apprentissage pour la VI (carré latin ou rotation)
    Et donc former un ensemble de combinaisons.
    Exemple par rotation :
    Sujet 1 20, 80, 40, 60db
    Sujet 2 80, 40, 60; 20
    Sujet 3 40, 60, 20; 80
    Sujet 4 60, 20, 80, 40
  2. Puis contrebalancer également l’ordre des listes.
    Pour choisir l’ordre des listes (de mots, par exemple),
    il est également possible de procéder par rotation ou carré latin.
    Soit la liste de mots A, liste B, liste C , liste D.
    Exemple par rotation :
    ABCD
    BCDA
    CDAB
    DABC
  3. Enfin, associer un ordre des listes à chaque ensemble de combinaisons des conditions.
    Sujet 1 20, 80, 40, 60
    Sujet 2 80, 40, 60; 20
    Sujet 3 40, 60, 20; 80
    Sujet 4 60, 20, 80, 40
    > avec ABCD (ces 4 sujets vont passer les listes dans cet ordre)
Sujet 5 20, 80, 40, 60 
Sujet 6 80, 40, 60; 20 
Sujet 7 40, 60, 20; 80 
Sujet 8 60, 20, 80, 40
> avec BCDA (idem)

etc.

Notons que, dans notre exemple, ce contrôle nécessite 16 sujets au total (minimum) (4x4)
Notons aussi que les 3 variables : VI (bruit), effet d’apprentissage et effet des listes, sont contrebalancées.

41
Q

PLANS INTRA SUJETS

méthodes propres aux plans intra-sujets incomplets

expliquer ce qu’est un transfert différentiel,

en quoi il menace la validité interne et externe de l’étude

A

Le transfert différentiel correspond à la situation où
la performance dans une condition diffère
en fonction de celle qui la précède
(la condition précédente vient parasiter l’effet dans la condition suivante).

Ce problème réduit la validité interne de l’étude,
car il n’est plus possible de savoir d’où viennent les effets.
De plus, la validité externe est également affectée,
car les différences entre les conditions sont sous-évaluées (dans l’ordre AB, il sera observé peu de différences, même si la consigne A est efficace).

42
Q

PLANS INTRA SUJETS

méthodes propres aux plans intra-sujets incomplets

pb du transfert différentiel :

expliquer les 2 premières solutions possibles

pourquoi sont elles insuffisantes ?

A

Solution 1 :
ne pas utiliser de plan intra-sujet et utiliser un plan inter- sujet. Toutefois, certains thèmes se prêtent mal à l’utilisation de plans intersujets.

Solution 2 :
identifier la présence d’un effet de transfert différentiel
> en réalisant 2 études (méthode de Poulton)
l’une selon un plan inter-sujet
et l’autre selon un plan intra-sujet
» si pas de différence de résultats on peut conclure à l’absence d’effet de transfert

Pb = méthode coûteuse et ne règle pas le pb des thèmes se prêtant mal aux plans inter sujets

43
Q

PLANS INTRA SUJETS

méthodes propres aux plans intra-sujets incomplets

pb du transfert différentiel :

3e solution

A

Solution 3 :
solution purement statistique nécessitant d’utiliser un plan intra-sujet incomplet avec un effectif de sujets relativement important.

Par exemple, un chercheur réalise une étude à 3 conditions (A, B et C). Dans ce cas, 6 ordres des conditions sont possibles (321).

Si le chercheur utilise 60 sujets : il va placer 10 sujets dans chaque combinaison (10 vont passer l’ordre ABC, 10 autres ACB, etc.).
Et au final, puisque les 3 conditions apparaissent 2 fois dans chaque position (condition A = 2 fois en 1ère position, puis 2 fois en 2ème position, puis 2 fois en 3ème position, etc.), il aura
20 sujets qui passeront la condition A en 1ère position (10 dans l’ordre A B C et 10 dans l’ordre A C B),
20 sujets la condition A en 2ème position (10 dans l’ordre B A C et 10 dans l’ordre C A B),
et 20 sujet la condition A en 3ème position (B C A ou C B A).

Dans ce cas, le chercheur peut faire comme s’il avait affaire à trois groupes de sujets indépendants
passant chacun une position d’ordre différente de chaque condition.

> > Il ne lui restera plus qu’à comparer la moyenne obtenue dans les trois groupes, pour chaque condition et chaque position d’ordre
(Il va comparer les 20 sujets qui auront passé la condition A en 1er aux 20 sujets ayant passé la condition A en 2ème aux 20 sujets ayant passé la condition A en 3ème).

S’il obtient une différence, il peut suspecter un effet de transfert