Chap 1 Aspects des nouvelles approches du soin Flashcards
Quelle est la tension actuelle en clinique entre objectivité et subjectivité ?
- d’un côté l’efficacité des soins exige leur fondation objective, ce qui de nos jours semble requérir la science issue de la méthode expérimentale
- de l’autre côté, les soins n’ont de sens que pour des personnes affectées dans leur intimité par les troubles, donc des êtres singuliers avec un monde subjectif unique
- > d’où l’émergence de nouvelles approches du soin, soucieuses de mieux “relier la science aux personnes”
Il est souvent fait référence à un “modèle médical” qui serait dominant pour les soins, même lorsqu’il s’agit de troubles psychiques. Il s’articule autour de 3 éléments, lesquels ?
1) Un trouble est caractérisé en tant que maladie
2) Le soin du trouble, ramené au traitement d’une maladie, consiste idéalement en l’éradication de celle-ci, la guérison étant la restitution ad integrum de l’organisme et/ou de l’esprit
3) Le traitement se fonde rationnellement sur la connaissance de l’étiologie et de la pathogénie de la maladie
Le “modèle médical” des soins va de pair avec la notion d’objectivité du processus de soin, de quoi s’agit-il ?
- ni la subjectivité de la personne soignée ni celle du médecin n’ont en principe à intervenir
- la maladie étant une entité objective qu’une connaissance fondée permet de guérir par des moyens validés empiriquement
- en particulier la visée thérapeutique n’intègre pas la personne soignée en tant qu’acteur décisionnel du traitement : elle n’est qu’un patient, le savoir médical étant idéalement suffisant pour permettre que la maladie soit guérie par un traitement curatif
- la personne n’est pas prise en compte dans sa singularité et n’est pas appelée à s’approprier le processus de la maladie autrement que comme patient observant
- enfin, la relation intersubjective, si elle peut favoriser l’observance, n’apporte sur le principe aucun gain thérapeutique spécifique.
Quelques dimensions du rétablissement
- restauration de l’espoir via la confiance fondamentale dans les ressources de la personne
- reprise du contrôle sur la maladie
- restauration du pouvoir d’agir
- décisions en fonction de ses valeurs
- reprise d’un récit de vie (narrativité)
- vie qui a un sens
- > ne se superpose pas à une rémission symptomatique ou fonctionnelle
Quel est l’axe central d’un parcours de rétablissement ?
la reprise d’une vie active, tendant vers le remplissement d’horizons désirables, voire vers un accomplissement existentiel.
La notion de parcours est inhérente au rétablissement qui est par définition un processus évolutif. Certaines étapes ont été décrites de façon schématique, lesquelles ?
- moratoire : phase initiale de “descente aux enfers”, avec désespoir et repli, après le début des troubles, souvent aggravée par le traumatisme du diagnostic et du premier contact avec la psychiatrie
- prise de conscience : de la maladie, de son retentissement fonctionnel, de la nécessité de tel ou tel soin…. L’insignt est un processus complexe multidimensionnel porteur initialement d’affects dépressogènes intenses, maus pouvant ouvrir ensuite une première lueur d’espoir associée au sentiment nouveau d’un premier contrôle possible sur les troubles
- préparation du rétablissement : avec une différenciation progressive du soi et de la “maladie” et surtout identification de ses ressources, de ses valeurs…
- reconstruction progressive à partir de l’identité positive émergence, expérience pratique du pouvoir d’agir, fixation d’objectifs personnels de vie
- croissance : avec parfois une véritable transformation identitaire, intégrant l’expérience de la maladie, celle-ci pouvant même être vécue rétrospectivement comme la chance d’une épreuve révélatrice de ses potentiels personnels
inchoactif
qui commence à se développer