capsule narrée Flashcards
Les 5 étapes d’un processus dynamique (Hétu, 2019, p. 138) :
- L’aidé ne pense pas à changer
- L’aidé pense à changer mais sans aller plus loin
- L’aidé se prépare à changer
- L’aidé commence à changer
- L’aidé consolide le changement
Qu’est-ce que la relation d’aide?
Hétu, 2019, p. 14-15, fait référence au modèle en trois étapes de la relation d’aide établi par Brammer et Shostrom (1968) pour définir ce qu’est la relation d’aide :
« relation dans laquelle une personne en aide une autre à exprimer comment elle se sent, à comprendre pourquoi elle se sent ainsi et à explorer ce que cette compréhension implique pour elle au plan de l’action »
étapes de la relation d’aide
Étape 1 : Expression
« Qu’est-ce que je vis présentement? »
Étape 2 : compréhension
«Qu’est-ce que cela me dit sur moi? »
Étape 3 : Recherche de solution
«Qu’est-ce que je fais avec cela ? »
Donc la relation d’aide est un défi de taille pour l’aidant afin de :
- faciliter, dès le premier contact, l’attachement mutuel nécessaire à l’alliance thérapeutique
- créer un lieu sécure où l’aidé se sentira compris et pourra explorer ses vulnérabilités, ses problèmes
- « aider le sujet … à déployer ses ressources pour poursuivre sa route en devenant davantage lui-même au fur et à mesure de ce parcours »
Les 4 attitudes à développer chez l’aidant
- L’empathie chaleureuse
- L’authenticité
- La vigilance
- La flexibilité
L’empathie chaleureuse
o Selon hétu « fait de ressentir le vécu de l’aidé comme celui-ci l’expérimente dans sa subjectivité, en empruntant son cadre de référence et en se situant dans son contexte de vie».
o Selon Matthieu Ricard « L’empathie est la capacité d’entrer en résonance affective avec les sentiments d’autrui et de prendre conscience cognitivement de sa situation. L’empathie nous alerte en particulier sur la nature et l’intensité des souffrances éprouvées par autrui. »
o L’empathie sollicite des zones distinctes au niveau du cerveau
o Pour permettre à l’aidant de :
Vibrer spontanément au vécu d’autrui (affectif)
Se mettre à la place de l’autre (cognitif)
Garder une distance émotive en demeurer centré sur l’aidé (méta-cognition)
o Les effets de l’empathie
Sur la relation entre l’aidant et l’aidé
Sur la relation de l’aidé avec lui-même
Sur l’estime de soi de l’aidé
Sur la résolution des problèmes
Sur les interventions de l’aidant
o L’empathie chaleureuse n’est pas de la sympathie
o « fait de partager les sentiments éprouvés par l’aidé (sa détresse, ses peurs, ses espoirs, etc.). La sympathie permet de mieux comprendre l’aidé, mais elle peut amener l’aidant à se sentir indûment préoccupé par ce qui lui arrive ».
L’authenticité
o Selon hétu « capacité à se montrer ouvert et spontané et à exprimer avec bienveillance, les sentiments qu’on éprouve ici et maintenant, lorsque c’est approprié ; concordance entre ses pensées, ses paroles, son langage non verbal et son langage paraverbal ».
o Selon Punwar et Peloquin un bon thérapeute fait une utilisation consciente et planifiée de sa personnalité, de sa sensibilité, de ses perceptions et de ses jugements comme faisant partie intégrante du processus thérapeutique
La vigilance
o Selon, Kabat Zinn, la vigilance bienveillante c’est de prêter attention d’une façon particulière avec une intention, dans le moment présent, et sans jugement.
o Selon Jack Kornfield, la vigilance bienveillante est une aptitude humaine innée qui vise à accorder délibérément toute notre attention à l’endroit où nous sommes, à l’expérience du moment et en tirer des leçons.
o Selon l’enseignement de Thich Nhat Hanh, la vigilance est synonyme de pleine conscience.
La flexibilité
o La docteure Susan David, psychiatre à la faculté de médecine de Harvard, fait davantage référence au concept « agilité émotionnelle » qu’elle définit comme un processus qui permet de vivre l’instant présent, en accueillant avec bienveillance, les émotions et pensées douloureuses, à les affronter courageusement et avec compassion, puis à les dépasser.
o Cela permet d’ouvrir un espace entre nos émotions et nos réactions à nos émotions.
La relation d’aide, conclusion
« La base à la relation d’aide … créer un espace d’attention ouverte et bienveillante »
« S’arrêter ne suffit pas. Écouter signifie aussi accorder son attention à l’autre. C’est s’ouvrir à la présence et au mot de l’autre, sans toute de suite juger ou interpréter. Si vous vous perdez vous même dans vos propres réactions, vos interprétations et vos conclusions automatiques, il n’y a plus d’attention ouverte. Écouter signifie aussi avoir une attention ouverte à vos propres sentiments et à vos propres réactions »
Une démarche réflexive qui se poursuit en continue , au cœur de la relation
Une attention dirigée sur trois niveaux
Pour optimiser la relation d’aide, il est nécessaire de considérer les trois composantes de la relation (aidant, aidé, la relation) en demeurant présent à chacun des aspects suivants :
le langage corporel
le vécu émotionnel
la cognition
le langage corporel
o Pour l’aidant, il importe d’être attentif à son ressenti corporel et au langage du corps de l’aidé afin d’ajuster son propre mode de communication corporel à ce qui se passe au sein de la relation.
o A. Langage non-verbal (Hétu, 2019, p.31) : façon de placer et de bouger le corps (posture du tronc, position et mouvements des bras et des mains, inclinaison et mouvements de la tête, etc.) et expressions du visage (lassitude, surprise, anxiété, etc.) qui communiquent un message.
o B. Le langage paraverbal (Hétu, 2019, p.32, 38) : message qui est communiqué par des façons de s’exprimer verbalement (le ton de la voix aigu ou bas, le volume faible ou élevé, le débit ou son rythme lent ou précipité, monotone ou animé, régulier ou saccadé, mais aussi la façon avec laquelle les mots sont utilisés).
le vécu émotionnel
o Pour l’aidant, être attentif à son ressenti affectif afin d’accueillir et reconnaitre ses propres émotions et ne pas se laisser submerger par celles-ci. Le but est de rester présent, pleinement disponible à l’intervention.
o De plus, être attentif aux différents signaux (langage non-verbal, termes utilisés, silence…) qui sont révélateurs des émotions naissantes et sous-jacentes vécus par l’aidé
la cognition
o Pour l’aidant, être attentif à ce qui se passe pour soi au niveau des pensées et demeurer cognitivement vigilant à l’aidé pour comprendre :
A. La perspective de l’aidé :
• Comment il interprète les événements ?
• Quelles sont ses attentes ?
• Quel sens attribue-t-il aux événements qu’il raconte ?
B. Ce qu’il vit au niveau affectif :
• Quel sentiment principal l’aidé éprouve-t-il présentement ?
• Que cherche-t-il à communiquer avec les mots qu’il emploie et au-delà des mots ?
Les stratégies d’intervention
Le reflet de sentiment La reformulation Le résumé La focalisation La question fermée Le silence productif La confrontation L’interprétation
Recherche de solution
Soutien
Implication
Contrôle