Ataxie optique Flashcards
Généralités
Balint incomplet car un seul pilier du syndrome de Balint
L’atteinte visuo-motrice touche principalement la saisie en périphérie visuelle. Cette atteinte disparaît en vision centrale.
Le praticien, derrière le patient, présente un objet en périphérie, qui n’est pas saisie par le patient
Ce trouble est moins invalidant pour le sujet et peut passer inaperçu
Par quoi est majoré le trouble ?
Ce trouble est accentué dans le cas de saisies contralésionnelles (effet champs)
Il est d’autant plus marqué avec un travail de la main contralésionnelle (effet main)
Erreurs de localisation
Erreurs de localisation : ataxie optique liée à une lésion pariétale gauche : si on doit saisir dans l’espace périphérique un objet avec la main gauche : saisie préservée
Si on doit saisir l’objet avec main droite : erreur de localisation
Saisie non adaptée à l’objet
Saisie non adaptée à l’objet : la pince de la main n’est pas adaptée à l’objet, et à ses caractéristiques intrinsèques de l’objet. Pas de fermeture anticipée de l’objet sur la main contralésionnelle
Saisie adaptée à l’objet ; j’emmène ma main vers l’objet, l’ouvrir, ouvrir ma pince de façon supérieure à la taille de l’objet, pour saisir l’objet (ouverture maximale de la pince et objet)
Facilitation lors de feedbacks visuels de la main (ce qui différencie du Balint)
Plus facile de mettre en relation leur main pour la saisie de l’objet
Facilitation lors d’un contact inopiné main-objet (aussi observé dans Balint)
Ecarter les causes autres pouvant induire un problème moteur :
Ecarter les causes autres pouvant induire un problème moteur :
- Trouble proprioceptif (tâche de matching : placer le bras du sujet dans une posture, yeux fermés et désigner la position de la main)
- Trouble musculaire, problème de force
- Trouble cérébelleux (tremblement d’action 2-3 Hz vs tremblement de repos parkinsonien 4-6 Hz)
- Apraxie
- Hémianopsie
Lésions cérébrales
Lésions cérébrales donnant une ataxie optique : Lésions du lobule pariétal inf et sup, et gyrus occipital supérieur
La zone de recouvrement est plutôt centrée sur ces zones là, principalement pariétales
Ataxie en tant que trouble visuo-moteur
Le modèle de Ungerleider et Mishkin : « où – quoi »
La séparation anatomique entre les voies ventrale et dorsale reflèterait une division du travail dans le traitement visuel
Ventrale : Quoi -> Reconnaissance
Dorsale : Où -> Localisation
Observation de patients avec lésions soit dorsale soit ventrale
Observation de patients avec lésions soit dorsale soit ventrale
- Lésion dorsale : aucun trouble de reconnaissance des objets mais troubles dans habiletés visuo-motrices et ataxie optique (imprécision du geste, en particulier de préhension sous contrôle…)
- Lésion ventrale : préservation du système visuo-moteur : préservation des localisations spatiales et de la préhension. En revanche, agnosies apparentes (aperceptive ou associative) : perte partielle ou totale de la capacité à reconnaître un objet familier sans trouble visuel primaire
Voie du Where
Voie du Where : problème d’utilisation des caractéristiques intrinsèques de l’objet. La saisie nécessite des données relatives à La localisation (déficit dans l’ataxie) Aux caractéristiques intrinsèques de l’objet (aussi end déficit dans l’ataxie)
De la rétine au cortex, 2 voies distinctes :
De la rétine au cortex, 2 voies distinctes :
- Voie magnocellulaire : câblage convergent (entonnoir) : beaucoup photorécepteurs, certaines cellules bipolaires vers une seule cellule ganglionnaires - >Sensible au mouvement - >Achromatique - Voie parvocellulaire : câblage direct : 1 photorécepteur, 1 cellule bipolaire et 1 cellule ganglionnaire - >Résolution excellente - >Sensible à la couleur
Les câblages sont tout à fait différents entre ces deux voies : dorsale et ventrale
Les câblages sont tout à fait différents entre ces deux voies, prennent naissance dès la rétine, ségrégation tout au long des voies, jusqu’au CGL, Cortex visuel primaire, et voies ventrale et dorsale
Au niveau des CGL : couches différentiées, chaque couche véhicule des infos magno ou parvo cellulaires.
Cette distinction se retrouve également au niveau cortical : les fibres n’arrivent pas au même endroit
Les afférences magnocellulaires dans couche 4a
Les afférences parvocellulaires dans couche 4b
Projections cortico-corticales des voies dorsale et ventrale
Projections cortico-corticales :
Voie ventrale véhicule en prédominance des informations parvocellulaires (occipito temporale)
Voie dorsale véhicule en prédominance les infos magnocellulaires (occipito pariétale)
Projections sous-cortico-corticales (voie rétino-tectale) des voies optiques
Projections sous-cortico-corticales (voie rétino-tectale)
Infos qui partent de la rétine -> colliculus supérieur (Tronc cérébral, zone impliquée dans pointage de cibles), pulvinar (partie du thalamus) et cortex pariétal postérieur (cause du Blindsight, entre autre).
Propriétés temporelles des réseaux visuels : des décours temporels variables (Nowak & Bullier 1997)
Voie courte, fast brain, dorsale, rapide :
Voie courte, fast brain, dorsale, rapide :
Temps d’activation pariétale court (40ms-50ms)
Fibres magnocellulaires de gros diamètre donc très conductive
Les relais pour arriver vers le cortex moteur primaire sont restreints : accès direct au cortex pré-moteur. On arrive à avoir des comportements moteurs qui sont plus rapides que la conscience.
Propriétés temporelles des réseaux visuels : des décours temporels variables (Nowak & Bullier 1997)
Slow brain, voie ventrale :
Slow brain, voie ventrale :
Projections temporo-préfrontales/ nombreux relais
Temps d’activation temporale long -150-200ms)
Vie parvocellulaire : conductivité –
Le modèle de Goodale et Milner (1993)
Généralités
Voies ventrale et dorsale seraient dévolues respectivement à la perception des objets et la visuo-motricité
Chacune des deux voies auraient accès aux caractéristiques intrinsèques de l’objet (taille, forme, orientation)
Les deux vois ne seraient pas imperméables et échangeraient des infos quant aux caractéristiques intrinsèques des objets
C’est l’utilisation qui est faite de ces infos qui différencie les deux voies :
-Ventrale : générer des représentations perceptives avec un accès à la conscience (donc lenteur)
-Dorsale : permettrait la construction de représentations motrices nécessaires aux actions orientées (peu conscientisées)
Estimation explicite (perception) et implicite (action) de la taille (2) et de l’orientation (2) des objets
Patiente DF (Goodale & Milner)
Lésions ventrales bilatérales
-Agnosie sévère
-Vision OK (V1 préservé)
Tâche : estimation de la taille de cubes de taille variable (2-5cm) -> Estimation de caractéristiques intrinsèques de l’objet
2 types de tâches :
*Implicite : action visuo-guidée= saisie de l’objet
Mesure de l’ouverture maximale de la pince, sachant que lorsque l’on saisit un objet, corrélation parfaite en taille maximale d’ouverture de la pince et taille de l’objet
*Explicite : perception = simulation de taille avec la pince sans saisie (appariement)
Résultats :
- D’un point de vue perceptif / explicite :
- La patiente n’arrive pas à accéder consciemment aux caractéristiques intrinsèques de taille de l’objet. Pas de corrélation entre taille de la pince et taille de l’objet
- D’un point de vue visuo-guidé / implicite :
- La patiente a accès à l’information puisqu’il y a corrélation entre taille de la pince et taille de l’objet
La patiente a donc l’information en implicite, mais non en explicite
->Estimation implicite (non conscientisée) de la taille de l’objet lors d’une action orientée visuo-guidée est parfaite
Estimation explicite (perception) et implicite (action) de la taille (2) et de l’orientation (2) des objets
Patiente DF (Goodale & Milner)
Lésions ventrales bilatérales
-Agnosie sévère
-Vision OK (V1 préservé)
Deuxième tâche
Autre tâche demandée à cette patiente : estimation d’orientation des objets chez DF
a) Appariement (explicite) : lettre dans la main, qu’il faut décrire l’orientation pour entrer dans la boîte aux lettres
b) Action (implicite) : poster la lettre
Résultats :
- a) Explicite : son estimation explicite est complètement aléatoire
- b) Implicite : résultats quasi identiques aux sujets contrôle : elle a accès à l’info d’orientation, capable de l’exploiter dans une perspective visuo-motrice mais non exploitation dans perspective d’identification perceptive consciente
Chacune des 2 voies semble donc bien avoir sa disposition les caractéristiques de l’objet
Invalide l’hypothèse du ou –quoi au profit de l’hypothèse action – perception
Il n’existerait pas de stricte dichotomie entre perception et action, supportée par des traitements visuels distincts d’un point de vue fonctionnel et anatomique
Action immédiate (visuo-guidée) et action retardée (guidage sur la base d’un représentation) (Milner et al 2011, 2003 )
Cas de l’ataxie optique (lésion dorsale) : Patient IG : lésion pariétale postérieure bilatérale
Cas de l’ataxie optique (lésion dorsale) : Patient IG : lésion pariétale postérieure bilatérale
Si on introduit un délai entre cible périphérique et demande de pointage, avec disparition de la cible
Tâche :
- Soit pointage immédiat : guidage visuo-moteur
- Soit pointage avec délai de 2, 5, ou 10sc : guidage par représentation mentale
Résultats :
Sujets contrôles : peu importe le délai, le pointage est correct
Sujet ataxique : pointage immédiat qui produit un gros biais de fixation du point de fixation
Si on introduit du délai et faisons disparaître la cible : pointage amélioré (contrairement aux sujets contrôle)
On les a, schématiquement, fait basculer par la voie ventrale
->Guidage direct : pointage ataxique / guidage de mémoire : effet bénéfique
Plus le délai est important, plus l’erreur va décroître
Si ataxique : fovéaliser, mettre sa main et fermer les yeux pour pointer, si besoin
Action immédiate (visuo-guidée) et action retardée (guidage sur la base d’un représentation) (Milner et al 2011, 2003)
Cas de l’agnosie (lésion ventrale) Patient DF
Cas de l’agnosie (lésion ventrale) Patient DF
Inverse de la lésion dorsale :
Pointage visuo-moteur direct préservé
Dégradation du pointage avec le délai (sur la base d’une représentation)
Performances toujours largement en deçà de celles des sujets contrôles
Suggère un traitement résiduel de la voie dorsale dans le pointage avec délai
Interaction ventral – dorsal en pointage différé
Action immédiate (visuo-guidée) et action retardée (guidage sur la base d’un représentation) (Milner et al 2011, 2003)
Arguments neurophysiologiques ;
Arguments neurophysiologiques ;
Point de fixation puis présentation d’une cible, qui disparait
Disparition cible : on passe en voie ventrale (donc possibilité de léser cortex pariétal)
Utilisation TMS pour léser de façon transitoire le cortex pariétal
Résultats : malgré tout, incidence sur le pointage
Donc utilité du cortex pariétal, même en pointage différé
Action immédiate (visuo-guidée) et action retardée (guidage sur la base d’un représentation) (Milner et al 2011, 2003)
Dissociation chez le sujet sain ?
Dissociation chez le sujet sain ?
Changement de taille illusoire : l’illusion de Titchener
L’objet local n’est pas perçu indépendamment des objets qui l’entourent
Objet central perçu plus petit puisque entouré d’objets plus grands
Expérimentation : variation de la taille des disques extérieurs (1-9 cm)
Disque central : 5cm
2 tâches : - perceptive : évaluation explicite de la taille
- Saisie du disque central (pince max)
Résultats :
En perceptif : biais lié à la taille des disques extérieurs
En saisie : l’ouverture de la pince n’est pas du tout influencée par la taille des disques extérieurs. L’ouverture de la pince est imperméable au percept
Changement de taille illusoire n’aurait pas d’effet dans la préhension
Glover et al 2002
Si on analyse la cinématique du mouvement : analyse de l’ouverture de la main tout au long de la saisie
Glover et al 2002
Si on analyse la cinématique du mouvement : analyse de l’ouverture de la main tout au long de la saisie
Ouverture maximale imperméable à l’illusion
L’initiation du mouvement est perméable à l’illusion
La programmation motrice est basée sur une représentation de l’objet qui est perméable à l’illusion mais que la finalité de l’action est imperméable à l’illusion (corrections non conscientes)
On envoie une commande motrice approximative, mais les corrections en lignes (par pilotage automatique) qui se mettent en place pour finaliser le mouvement, sont imperméables à l’illusion (et en dehors du champ de la conscience).
La programmation se ferait sur la base d’une représentation sensible à l’illusion mais contrôle en ligne non sensible.
Il existerait un pilotage automatique ayant accès à des représentations non conscientes non sensibles à l’illusion.
Ataxie optique : Défaut de corrections en ligne / pilotage automatique ?
Conséquences possibles
Ataxie optique : Défaut de corrections en ligne / pilotage automatique ?
Conséquences possibles : - mauvais ajustement en phase finale ?
- Cinématique chaotique en fin de mouvement
- La pince non adaptée en fin de mouvement lié au déficit du pilote
Peut être que la programmation motrice serait pour sa part correcte, mais finalisation de l’action incorrecte ?