Aspects psycho-légaux Flashcards
Qu’a apporté la notion de non responsabilité criminelle et inaptitude à comparaître?
- L’histoire de la maladie mentale est ponctuée d’observations de patients qui présentent des comportements agités, violents ou perturbateurs. Les expressions utilisées varient selon les endroits: fou furieux, fou à lier, un forcené, acte insensé saute sa coche…
- Il a toujours appartenu au monde de la santé de faire la différence entre la violence commise par un malade mental et un sitoyen ordinaire. Depuis le XVIIIe siècle, les médecins ont à déterminer si l’acte commis par un individu malade, est une action que l’individu ne contrôle pas. Au XXe siècle, le personnel des soins de la santé est confronté à prédire la probabilité de comportements violents de plusieurs individus
Sous quelle juridiction est le citoyen qui déploie de la violence?
Lorsqu’il déploie de la violence, le citoyen ordinaire est sous la juridiction des forces judiciaires et policières
Quelle est donc la question que l’on se pose?
Est-ce que l’individu est déresponsabilisé si l’esprit ne suivait pas le comportement?
Qu’est-ce que la notion de la non responsabilité criminelle?
- La notion de non responsabilité criminelle est une notion qui est liée à l’histoire du parlementarisme de l’Angleterre. Cette notion fait partie du code criminel canadien depuis plus d’un siècle. Il a toujours appartenu aux psychiatres de démontrer que la personne souffrait d’une maladie mentale lors de la commission de son délit
- Cette notion est liée au fait que lors de la commission de son délit, une personne était incapable d’apprécier la nature et la qualité des gestes qu’il a posé. Il était incapable de faire la distinction entre le mal et le bien
- Dans ce contexte, l’acte ne peut être coupable à moins que l’esprit ne le soit. N’est coupable d’un acte criminel qu’un sujet capable de l’avoir voulu
Qu’est-ce qui doit suivre le comportement?
La volonté doit suivre le comportement
Quelles sont les 2 questions que le jury a à répondre s’il y a mésentente entre les parties?
Puisqu’il y a mésentente, la cause est envoyée en procès où un jury devra entendre tous les arguments et les expertises des parties. Lors des délibérations, le jury aura à répondre à 2 questions:
1) Est-il plus probable que non que l’accusé souffrait d’une maladie mentale au moment des évènements? Si la réponse est OUI, le jury passe à la deuxième question
2) Est-ce que cette maladie avérée l’empêcherait de savoir que ce qu’il faisait était mal? Si la réponse est OUI à cette question, le jury conclut à la non responsabilité criminelle
Que se passe-t-il s’il quelqu’un est reconnu comme non criminellement responsable?
- S’il est reconnu non criminellement responsable, l’individu n’aura aucun antécédent judiciaire et sera confié à des autorités médicales qu’on retrouve dans les hôpitaux psychiatriques. Au Québec, toute remise en liberté pour ce type d’individu est confiée à la commission d’examen des troubles mentaux
- ## La commission d’examen a le même mode de remise en liberté que la commission des libérations conditionnelles. L’individu sera progressivement remis en liberté avec des conditions. Lorsqu’il obtiendra la libération complète, il n’aura plus de compte à rendre aux autorités.
Quelles sont les questions que l’on doit se poser lorsque l’individu arrive au tribunal pour savoir s’il est apte à comparaître ou pas?
- Fait-il faire la différence entre les différents acteurs du tribunal (juge, avocats, greffier, etc.)
- Est-il capable d’instruire adéquatement son avocat?
- Est-il capable d’expliquer où il se trouve? Dans quelle situation où il se trouve?
Qu’arrive-t-il si l’individu est déclaré inapte à comparaître?
S’il est déclaré inapte à comparaître, le processus judiciaire est suspendu et le sujet est confié à une institution psychiatrique pour y recevoir des soins. Son retour à la Cour sera lié à une expertise psychiatrique qui confirmera que le sujet est apte à comparaître
Qu’aura à évaluer le psychiatre?
- Un psychiatre aura à évaluer l’état de l’accusé au moment de la commission du délit pour savoir si la notion de NRC peut s’appliquer. Il aura à lire toute la documentation policière liée au délit, les antécédents psychiatriques de l’accusé, procéder à des évaluations psychométriques ou neurologiques si cela est nécessaire
- Lors des entrevues avec le sujet, il portera une attention importante sur la nature du degré de préméditation du délit pour lequel le sujet est accusé. Le sedegré de préméditation est évalué par différentes observations du délit. Est-ce que l’accusé portait des gants, une cagoule? A-t-il commis une falsification de documents pour cacher des preuves sur son identité? A-t-il donné un faux alibi aux policiers afin de créer un camouflage?
- Ces données vont permettre au psychiatre de mesurer la préméditation du délit qu’il commettait
- A-t-il fait disparaître des preuves d’empreintes digitales sur les lieux du crime?
- A-t-il cherché à faire disparaître le corps de la victime?
A-t-il tenté de quitter le territoire où le crcime a été commis?
Lors de l’arrestation, le psychiatre portera attention sur la présence de…?
Hallucination ou de délire
Quelles sont les caractéristiques des hallucinations et délires?
- Les hallucinations et les délires sont souvent des sources d’indications de crise psychotique. On sait qu’au moins 30% des hallucinations sont de type mandataires: les voix dictent des actions à poser à l’individu. Souvent, ces voix mandataires dictent des commandes criminelles
- Des délires sont aussi affichés. Le délire paranoïdes est le plus fréquent. Il faut mesurer ici la force et l’intensité du délire par rapport au délit commis. En quoi et de quelle manière le délire dirige l’individu
Qu’est-ce que des troubles d’organicité?
- Il arrive parfois que le sujet soit animé par un trouble organique lié principalement au dysfonctionnement du cerveau: tumeur cérébrale, lésion cérébrales, anomalies congénitales qui entraînent des comportements défectueux
- Généralement ce type d’individu affiche un dossier médical où est documenté une maladie particulière
Comment est représentée les taux de NRC au Québec?
- Au Québec, les troubles psychotiques justifient la NRC (66% des causes de NRC)
- Les troubles de l’humeur justifient aussi cette notion, notemment le trouble bipolaire (28% des causes de NRC)
- Le reste des dossiers (6%) font état de maux divers comme une crise d’épilepsie partielle et complexe alors que l’accusé conduisait son automobile et qu’elle a frappé un/une piétonne
- Les accusé qui font l’objet de NRC commettent neuf fois moins de meurtres, de tentatives de meurtres ou d’agression sexuelles que de délits de moindre gravité
Quels sont les délits commis par les Québécois NRC?
- Avoir proféré des menaces = 29%
- Voies de fait = 25.4%
- Crimes contre la propriété = 20%
- Meurtre ou tentative de meurtre = 4.6%
- Possession d’armes = 4.6%
- Autres = 16%