Article 3 Lemogne Flashcards

1
Q

Qu’apporte la psychopathologie à l’imagerie cérébrale ?

A

la psychopathologie peut contribuer à guider l’application de l’imagerie cérébrale fonctionnelle à l’étude des troubles mentaux.
Grâce à une approche basée sur les processus mentaux sous-jacents
elle offre l’opportunité d’identifier des biomarqueurs susceptibles d’enrichir la nosographie psychiatrique
et à terme renseigner les stratégies thérapeutiques

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2
Q

L’imagerie cérébrale fonctionnelle peut-elle être un outil au service de la psychopathologie ?

A

cela reste sujet à controverse

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3
Q

Quel est cependant un des apport que pourrait représenter l’imagerie cérébrale fonctionnelle à la psychopathologie ?

A

l’identification de processus mentaux non conscients, c’est-à-dire non rapportables par le sujet, et potentiellement inaccessibles à une mesure comportementale.

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4
Q

A l’inverse, que ne pourrait pas apporter l’imagerie cérébrale fonctionnelle à la psychopathologie ?

A

le lien entre activité cérébrale visible à l’IRMf et processus mental, dans les deux sens, pose problème

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5
Q

Quelle étude des auteurs vient étayer l’apport de la psychopathologie comme guide à l’application de l’imagerie à l’étude des troubles mentaux ?

A

l’étude concernant les bases cérébrales de la focalisation sur soi dans la dépression

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6
Q

Qu’a apporté la psychopathologie à l’étude concernant les bases cérébrales de la focalisation sur soi dans la dépression ?

A
  • comparaison IRMf entre sujets sains et sujets dépressifs sur tâche cognitive standard : pas de différence
  • l’analyse psychopathologique indique que la dépression est associée à un excès de focalisation sur soi de type analytique, proche de la notion de rumination,biais cognitif, lié également au risque de rechute
  • la même étude avec une tâche spécifique de référence à soi a permis de voir à l’IRMf l’activation de zones différentes entre les 2 groupes
  • activation spécifique du cortex médian préfrontal dorsal CMPF dorsal, observé également après 6 semaines de traitement antidépresseur
  • pose ainsi la question d’un éventuel marqueur de vulnérabilité dépressive
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7
Q

Que sont les processus mentaux automatiques ?

A

renvoient aux processus mentaux contrôlés : conscients, volontaires, coûteux et susceptibles d’être inhibés
l’absence d’une de ces caractéristiques définit un processus automatique

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8
Q

Pourquoi l’interprétation d’une activation cérébrale en IRMf comme témoignant d’un processus mental donné pose problème lorsque cette activation n’était pas attendue au regard de la tâche cognitive demandée au sujet ?

A

Car souvent ces spéculations sont basées sur un raisonnement appelé ““inférence inverse”” et prenant la forme d’un syllogisme :

  • dans notre étude, la région R a été activée pendant la tâche T
  • dans d’autres études, quand le processus mental M était engagé, la région R a été activée
  • donc l’activation de R suggère l’implication de M pendant T
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9
Q

Exemple d’étude de haut niveau où un raisonnement logique invalide, de type inférence inverse a été utilisé

A

Le sujet était invité à participer à un jeu vidéo dans lequel il devait échanger une balle avec deux autres joueurs, en réalité le sujet devait jouer avec un ordinateur programmé pour l’exclure progressivement des échanges de balles.

  • en condition d’exclusion, activation significative du CCA dorsal et de l’insula antérieure
  • l’activation de ces régions a également été retrouvée dans de nombreuses études portant sur la perception de la douleur physique
  • les auteurs on conclu que l’aversion pour le rejet social nécessaire à la survie avait pu se développer sur des bases cérébrales existantes pour rendre douloureuse
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10
Q

Dans la formalisation de l’inférence inverse à partir du théorème de Bayes, P(M) est

A

la probabilité a priori que le processus mental M soit présent

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11
Q

Dans la formalisation de l’inférence inverse à partir du théorème de Bayes, P(R)

A

la probabilité a priori que la région R soit activée

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12
Q

Dans la formalisation de l’inférence inverse à partir du théorème de Bayes, P(MIR) est

A

la probabilité a posteriori que M soit présent lorsque R est activée

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13
Q

Dans la formalisation de l’inférence inverse à partir du théorème de Bayes, P(RIM) est

A

la probabilité que R soit activée quand M est présent

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14
Q

D’après la formalisation de l’inférence inverse à partir du théorème de Bayes, la confiance que nous pouvons placer dans l’inférence inverse dépend étroitement de quoi ?

A

de la spécificité d’activation de R

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15
Q

Quel intérêt présente l’inférence inverse ?

A

L’inférence inverse présente un intérêt heuristique

  • certaines régions cérébrales présentent une sélectivité d’activation vis-à-vis de certains processus mentaux qui est élevée, autorisant l’inférence inverse, avec un degré de confiance élevé
  • l’inférence est un outil puissant pour générer des hypothèses secondairement réfutables sur la nature des processus mentaux ou leurs relations
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16
Q

3 problèmes de l’inférence inverse

A

1) Caractère logiquement invalide de l’inférence inverse : Pour conclure que l’activation de la région cérébrale suggère l’implication du processus mental, il faudrait que la région soit activée si et seulement si le processus est engagé. Or, des études ont montré l’activation du CCA dorsal en dehors de phénomènes impliquant le rejet social ou la douleur.
2) Il est difficile dans cette expérience de savoir à quel point le sujet a adhéré à la tâche de rejet social comme il est difficile de s’assurer que d’autres processus connus pour activer le CCA dorsal étaient absents, ce dernier pouvant s’être activé si le sujet a détecté une erreur de prédiction, c’est-à-dire qu’il s’attendait à recevoir la balle mais ne la recevait pas.
3) Précision avec laquelle la région cérébrale est définie : Une variation de quelques millimètres suffisent à affecter le degré de confiance que nous pouvons accorder à l’inférence inverse.