Apprentissage social Flashcards

1
Q

Qui est Edwin Sutherland?

A
  • Sociologue de la ville de Chicago, il a écrit un roman qui fut populaire “Le Voleur Professionnel”. Dans ce roman, il décrit la vie d’un voleur d’élite où un individu fait état d’une foule d’habiletés, de techniques particulières pour être un voleur. En 1942, il a publié un ouvrage de référence (“Criminology”) qui fut très utilisé dans la formation des étudiants universitaires.
  • Il a été l’un des premiers à utiliser les théories de l’apprentissage pour expliquer le maintient de la vie délinquante. Il applique les principes de l’Association différentielle pour expliquer le maintien de la criminalité
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Q

En bref, qu’est-ce que l’association différentielle?

A
  • Selon les principes de celle-ci, les comportements antisociaux s’acquièrent au cours d’un processus de communication ou d’interactions symboliques dans un groupe restreint de criminel
  • Donc, le comportement criminel est acquis/appris
  • Tu ne deviens pas un criminel antisocial par hasard/inadvertance
  • Pour devenir un criminel professionnel/de haut niveau/multirécidiviste, tu dois suivre le déploiement d’une foule de parcours, une voie dans laquelle se retrouve de nombreux apprentissages
  • Dans l’association différentielle, les apprentissages concernent les comportements antisociaux ainsi que les attitudes et rationalisations qui les sous-tendent. De plus, les comportements délinquants appris sont actualisés à l’effet qu’une personne a appris plus de définitions favorables au crime que de définitions en faveur du respect des lois
  • Selon Sutherland, les comportements criminels sont appris de la même manière que les comportements conformes à la norme sociale. Les apprentissages portent sur les comportements et des cognitions (attitudes, rationalisations). Par conséquent, cette théorie de l’Association Différentielle peut être considérée comme une théorie cognitivo-comportementale de la conduite antisociale MÊME SI Sutherland n’a jamais été un psychologue de type cognitiviste
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3
Q

Quelles sont les caractéristiques d’un voleur qui mérite d’être appelé un spécialiste de vols?

A

Il doit maîtriser des techniques, posséder un savoir faire, faire preuve de dextérité et disposer d’un réseau de connaissances.
Tout cela, il l’apprend auprès d’autres professionnels qui font son éducation. Par la suite, il affine son art par l’expérience un peu comme tous les autres professionnels de la société qui suivent les mêmes étapes dans des domaines différents

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4
Q

À quel moment une personne devient-elle délinquante?

A

Une personne devient délinquante lorsque ses définitions favorables à la violation de la Loi l’emportent sur les définitions défavorables. Cette association différentielle auc définitions varie en terme de fréquence, de durée, d’antériorité et d’intensité

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5
Q

Quels sont les facteurs qui influencent le principe de l’Association Différentielle?

A
  1. La fréquence: plus un individu est exposé au modèle criminel, plus le risque s’accroît de devenir criminel
  2. La durée; plus les contacts avec les modèles criminels sont longs, plus le risque s’accroît de les adopter pour son propre comportement
  3. L’antériorité: plus le comportement est acquis tôt dans la vie, plus vite les habitudes criminelles s’installent
  4. L’intensité: plus le modèle criminel apporte du prestige à l’individu, plus il est susceptible de l’adopter
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6
Q

Est-ce que le modèle de Sutherland s’applique uniquement au délinquants psychotiques, accidentels et occasionnels?

A
  • Le modèle de Sutherland ne s’applique pas nécessairement aux délinquants psychotiques, accidentels et occasionnels. Le voleur d’habitude, le multirécidiviste s’associent donc à des valeurs précises, à des rationalisations, à des attitudes, à des motivations qui favorisent le déploiement d’activités criminelles
  • Ainsi, les comportements criminels sont appris de la même manière que les comportements conformes à la norme sociale. Les apprentissages portent à la fois sur les comportements mais aussi sur les cognitions favorables au crime
  • Dans la notion de l’association différentielle, les délinquants qui se ressemblent, s’assemblent. Ils partagent les mêmes normes de conduites qui se trouvent renforcées par le groupe. En se rassemblant, le groupe à tendance à enrichir leur répertoire comportemental tout en respectant le sens des valeurs véhiculées dans le groupe
  • Pour ce théoricien, le haut taux de délinquance dans les quartiers défavorisés n’est pas dû à la désorganisation sociale mais est davantage relié aux valeurs et aux normes véhiculées et transmises par les groupes délinquants
  • On devient criminel par choix et non par déterminisme
  • Ce n’est pas la pauvreté comme tel de certains quartiers défavorisés qui conduit le jeune individu à la criminalité, la théorie s’applique à n’importe quel environnement*
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7
Q

Quels sont les éléments qui définissent la commission d’un crime?

A
  • Orientation
  • Justification
  • Attitudes morales
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8
Q

Quelles sont les critiques face à la théorie de Sutherland?

A

Ne tient pas compte des traits de personnalités spécifiques à un individu rationnel
- Aucune individualité

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9
Q

Qui est Ronald Akers?

A
  • Originaire de l’état d’Indiana aux USA, il a obtenu un doctorat de l’Université du Kentucky en 1966 en sociologie. Depuis 2004, il est professeur dans un département de criminologie après avoir été 5 ans directeur d’un tel département en Floride. Il a été fréquemment consulté par de nombreuses associaltions de sécurité publique aux USA
  • Il a tenté d’intégrer la théorie de l’Association différentielle aux principes du conditionnement opérant
  • Pour lui, la cognition agit comme médiateur entre les stimuli et la réponse. Tout en utilisant la thèse du renforcement différentiel, L’élément clef qui intervient entre les associations déviantes et le crime, c’est l’acquisition de techniques, d’attitudes, de raisonnements et de motivations qui favorisent la violation de la LOI
  • Donc, selon lui, on ne suit pas tous le même pattern, mais il y a des distinctions entre les individus (reliés aux éléments cognitifs tels que l’imitation, l’acquisition d’apprentissages/de techniques, des motivations…)
  • Le modèle d’Akers fut repris par d’autres théoriciens et ce modèle théorique a influencé les traitements piur faire diminuer la fréquence des comportements criminels
  • La thèse de l’association différentielle met donc en lumière les caractéristiques cognitives des délinquants de même que leur propension à se regrouper pour mieux ressentir le plaisir de la délinquance
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10
Q

Quels sont les 4 concepts fondamentaux de la théorie de Akers?

A
  1. L’association différentielle est un processus par lequel une personne est exposée à des définitions favorables et défavorables aux comportements antisociaux et prosociaux. Comme on le sait maintenant, ce processus comporte une dimension interactionnelle, c-a-d des contacts directs et indirects avec des personnes ayant un mode de vie marginal ou non. Les associations qui ont le plus d’influence sont celles qui se sont formées en premier, qui durent longtemps, qui se produisent fréquemment et qui sont constituées de personnes influentes
  2. Attitudes qui sous-tendent le comportement social: Ces attitudes comprennent une dimension cognitive, des croyances et une dimension affective. Ainsi, une personne antisociale nourrit généralement des croyances qui admettent les activités antisociales (par exemple, les lois n’ont aucune valeur) ainsi que des affects positifs à l’égard de celles-ci (par exemple, c’est excitant de violer des lois)
  3. Renforcements différentiels: Les comportements antisociaux suivis de conséquences positives (par exemple, l’argent, la gloire, les sensations fortes) augmentent la fréquence d’apparition. Au contraire, si ces comportements ont pour conséquence des stimuli aversifs (par exemple, l’incarcération, des blessures physiques causées par les activités criminelles) leur fréquence diminue. Ainsi, lorsque les comportements antisociaux prédominent dans le répertoire d’un individu, c’est parce que ceux-ci ont été suivis de plus de conséquences positives et moins de conséquences négatives.
  4. L’imitation: L’imitation est une modification du comportement d’une personne à la suite de l’observation de ce comportement chez une autre personne. L’apprentissage porte sur les comportements, les stimulis discriminants qui les déclenchent et les conséquences qui en résultent. Ainsi, un adolescent peut apprendre en observant un autre qui est en train de commettre un vol à l’étalage. Ce vol procure à son auteur un bien de consommation et lui donne du prestige dans son groupe de pairs. Par la suite, l’adolescent specateur commet le même genre de crime et attend les mêmes effets positifs pour lui-même
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11
Q

Par quoi est déterminé le premier acte criminel selon Akers?

A

Le premier acte criminel est déterminé par des définitions favorables aux comportements délinquants, l’attente de suites positives et l’imitation de la conduite des criminels. Toutefois, les conséquences des comportements criminels ainsi que les définitions rectifiées à leur suite auraient un rôle prépondérant dans le fait de s’engager ou non dans une carrière criminelle

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12
Q

Quelle est la typologie créée par Richard A. Cloward et Lloyd E. Ohlin?

A

Ils ont créé une typologie de principales bandes délinquantes. Leur typologie est intra-catégorielle

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13
Q

Quelle est la question à laquelle Richard Cloward et Ohlin répondent?

A

Est-ce que les jeunes délinquant sont volontairement impliqués dans des gangs criminalisés ou ont-ils été influencés par les gangs de délinquants?

  1. À l’adolescence, L’activité délinquante est grégaire. Selon une étude, 88% des VPE, 83% des vols d’autos 35 et des vols sur la personne, 77% des actes de vandalisme sont commis par au moins 2 jeunes
  2. Les jeunes délinquants ont presque tous des amis délinquants. Selon une étude, 98% des délinquants affirment connaître un autre ami qui a eu des problèmes avec la justice alors que c’est 7% pour les non délinquants
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14
Q

Quelles sont les 3 catégories de bandes de Cloward et Ohlin?

A
  1. Les bandes conflictuelles
  2. Les bandes criminelles
  3. Les marginaux retraitistes
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15
Q

Quelles sont les caractéristiques des bandes conflictuelles?

A

Elles s’expriment par la violence physique en groupe et les délits impliquent peu de raffinement au niveau de l’exécution. Elles sont composées en moyenne d’un noyau dur central d’une dizaine d’individus et d’éléments périphériques. Ces derniers ne participent pas à tous les délits. Le leader a une dimension importante. Ces bandes défendent un territoire urbain et se reconnaissent entre elles par un habillement particulier. L’entrée dans le noyau est généralement ritualisée et humiliante pour le candidat car il doit prouver sa soumission au chef. Ont des valeurs où la force virile, la dureté affective et la recherche de sensations fortes sont à l’avant-plan
- ≠ Hells ou mafiosos
- Gangs de rue

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16
Q

Quelles sont les caractéristiques des bandes criminelles?

A

Ont un territoire de chasse beaucoup plus large que le premier type. Exercent des activités principalement concentrées sur le trafic de stupéfiant, de produits illégaux et l’industrie du sexe. Présente une cohésion très forte due à un besoin de protection réciproque. Le leadership est très structuré et la division de travail est très précise suivant les compétences et les connaissances de chacun. La délinquance est une fin en soi. La violence est un moyen de conquérir des territoires ou de défendre ceux-ci. Les habiletés sociales, l’intelligence dans l’exécution des délits et la recherche de reconnaissance sont à l’avant-plan.
- On pense ici aux mafiosos et motards

17
Q

Quelles sont les caractéristiques des marginaux retraitistes?

A

Ici, la structure est lâche et la cohésion est relativement faible, souvent fondée sur la consommation commune de drogues
- La délinquance est systématique et n’est utilisée que pour s’approvisionner. Les groupes peuvent changer, sans leader affirmé. Apparaissent marginaux (retraitistes) et sont comme dans une dérive sociale
- Ex: conspirationnistes de la société/les adeptes de la réflexion radicale (radicaux) qui peuvent aller jusqu’à bloquer l’accès à une ville

18
Q

Qu’ont apportés Matza et Sykes?

A
  • 2 sociologues américains qui utilisent les concepts cognitifs pour expliquer les comportements criminels
  • Expliquent que les délinquants ont une moralité sensible à celle des autres et qu’ils se conforment plus souvent qu’on ne le pense aux normes sociales
  • Confrontés à certaines situations, les délinquants vont accepter de voler, de trafiquer ou d’agresser autrui. Leurs comportements délictuels doivent être analysés en fonction de certains contextes. Parfois, il est légitime d’agir hors normes
19
Q

Qu’est-ce que des techniques de neutralisation?

A

Les techniques de neutralisation sont des mécanismes cognitifs qui permettent d’agir hors normes et à cette fin, ces techniques permettent de neutraliser les interdits cognitifs et moraux

20
Q

Quelles sont les 5 techniques de neutralisation qu’énumèrent Matza et Sykes?

A
  1. Le déni de sa responsabilité: Se dit victime d’une conspiration, des circonstances, d’une trahison
  2. Le déni des dommages: Atténue la gravité des dommages causés comme en prétendant que les victimes ont exagéré l’impact des vols pour retirer plus d’assurances ou que la violence déployée a été exagérée par les policiers.
  3. Nier l’existence de la victime: la victime méritait son malheur. On peut les voir comme des redresseurs de torts
  4. Blâmer le système judiciaire: Il est régulier de les entende déblatérer sur le système de justice
  5. Invoquer des raisons de justice naturelle: par loyauté à un ami, par principe, il devait agir et se venger
21
Q

Quelle est la critique à l’égard du modèle de Matza et Sykes?

A

Est-ce que ces stratégies de neutralisation surviennent avant ou après l’exécution des délits?