APP2 Flashcards

1
Q

Expliquer les définitions de deuil, décès

A

Chagrin: sentiment subjectif précipité par la mort d’un être cher
Deuil, perte: état où on est séparé de quelqu’un par la mort, réfère à l’état de deuil
Deuil, mourning (processus): processus par lequel le chagrin est résolu

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2
Q

Décrire les attitudes face au deuil, en fonction de l’âge.

A

Enfants + adolescents
- souvent déni + évitement (c’est leur façon de cope)
- peuvent manifester très peu de chagrin au début
- trouvent d’autres activités plutôt que de se concentrer sur la mort de leurs proches
- peuvent manifester de l’indifférence, de la colère ou des mauvais comportements plutôt que de la tristesse
- même si ils ne montrent pas souvent de chagrin, ils prennent + de temps à faire leur deuil que les adultes
- vont repenser à leur perte à de nombreux moments de leur vie (surtout lors de moments importants, comme mariage, diplôme)
- si perte d’un de leur parent: peuvent présenter de la colère face au parent décédé ou de l’abandon. Peuvent éprouvé de la colère contre le parent restant, car il pourrait de nouveau l’abandonner.

Adultes
- plus souvent touchés par la mort d’un conjoint ou enfant
- mort d’un enfant = pire pour femme enceinte en stade avancé de la grossesse (donc c’est + difficile si c’est un bébé mort-né que si c’est une fausse couche)
- suite a mort d’un enfant: couple peut ressentir bcp de culpabilité et mettre leur couple en péril

PA
- expérimentent plus souvent le deuil (que ceux étant à une autre phase du cycle de la vie)
- peuvent ressentir bcp de solitude
- deuil encore + difficile si ils perdent un conjoint sur qui ils dépendaient pour leurs soins quotidiens

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3
Q

Manifestations possibles du deuil selon les âges

A

Moins de 2 ans
- perte du langage
- détresse diffuse

Moins de 5 ans
- trouble du sommeil, trouble alimentaire
- dysfonction de la vessie et/ou des intestins
- épisode de grande tristesse, peur ou anxiété rapidement remplacés par de longues périodes normales

Âge scolaire
- hypochondrie, phobies
- isolement
- agissement pseudo-matures
- performance scolaire et relation avec les pairs affectées

Adolescents
- problèmes de comportement
- somatisation
- moments d’émotions intenses suivi d’indifférence
- jeune garcon = délinquance
- jeune fille = pattern sexuel (cherche réconfort + réassurance)

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4
Q

Phases du deuil normal

A
  1. Phase de choc et d’évitement (minutes, jours, semaines)
    - choc: le sujet est d’abord perdu et déconcerté
    - négation: nier la nouvelle, comme pour se donner le temps d’absorber le coup (peut nier l’ampleur du coup porté ou nier le décès lui-même)
  2. Phase de désorganisation (semaines, mois)
    - sujet arrête de nier et se laisse atteindre par la peine réalité du décès
    - peut inclure plusieurs manifestations: tension et agitation, déconcentration, attaque de chagrin, recherche et obsession (recherche le défunt, croit le voir et l’entendre), protestation et colère, dépression et désespoir, identification avec le défunt, idéalisation du défunt, soulagement
  3. Phase de réinsertion (mois, années)
    - entrée dans la phase de retour à l’équilibre affectif et réinsertion sociale
    - période transitoire, de convalescence, vie reprend tranquillement son cours
    - peut ressentir les manifestations de la phase précédente, mais à des niveaux d’intensité de plus en plus faibles et à des intervalles de plus en plus longs
    - peut être accompagné de culpabilité : impression de trahir ou abandonner le défunt en reprenant goût à la vie sans lui
    - une fois cette phase terminée : accession à une nouvelle image de soi
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5
Q

Durée du deuil normal

A

Il n’existe pas de durée prescrite pour le deuil.
Certains individus hautement fonctionnels garderont indéfiniment certains aspects du deuil (ressent de la solitude plusieurs années après le décès par exemple).
La plupart des deuils ne sont jamais complètement résolus ou disparus

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6
Q

Quand peut on qualifier une deuil de pathologique?

A
  • Lorsque le deuil ne suit pas la trajectoire normale de résolution (chez 15-25% des endeuillés)
  • Lorsque le deuil persiste et se complique
  • Engendre un excès de souffrance ou de dysfonctionnement
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7
Q

V ou F?
Il y a des cas où la perte d’un proche peut précipiter ou réactiver des troubles psychiatriques (TA, dépressifs ou psychotiques).

A

Vrai

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8
Q

V ou F?
Il y a des familles chez lesquelles le processus du deuil est évité: on voit les familles s’affairer à une momification excessive, tendance à laisser les lieux et les objets du défunt comme ils étaient, idéaliser la personne décédée, etc.

A

Vrai

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9
Q

Nommer les 3 «types» de deuil pathologiques

A
  1. Deuil chronique (ou prolongé)
    - assez fréquent
    - paraissent bloqués dans leur processus
    - pensées intrusives à propos de l’absence de l’être aimé, ruminations anxieuses, difficulté à trouver un sens à cette perte
  2. Deuil retardé ou d’apparition tardive
    - le deuil apparaît bien après le décès, et souvent durant un moment symbolique où une autre perte vient réactiver le deuil
  3. Deuil masqué ou inhibé
    - plus insidieux
    - se manifeste souvent de manière indirecte:
    A. Plaintes somatiques (parfois caractéristiques des symptômes de la maladie du défunt)
    B. Comportements subits inattendus (prise de décisions impulsives, passage à l’acte, recherche inappropriée ou inhabituelle d’intimité)
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10
Q

Qu’est-ce que le deuil persistant compliqué?

A

Dx encore à l’étude du DSM-5.
Doit être pris en compte quand le deuil dure + que 12 mois.
Critères encore à l’étude, mais comprendrait:
- atteinte importante de la fonctionnalité
- préoccupation morbide avec sentiment d’inutilité
- idée suicidaire
- sx psychotiques
- ralentissement psychomoteur

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11
Q

Distinguer deuil vs dépression

A

Avec le deuil:
- il y a un sentiment de vide et de perte
- habituellement une diminution des sx avec le temps.
- peut être accompagné d’émotion et humeur positive, et non seulement des émotions négatives
- pensée et souvenir du défunt
- estime de soi habituellement préservée
- idée de mort: liées au défunt et la possibilité de la rejoindre

Avec la dépression:
- humeur dépressive PERSISTANTE qui n’est habituellement pas liée à des pensées ou préoccupations spécifiques
- pas d’émotions positives, plutôt une grande tristesse et souffrance
- contenu des pensées: rumination pessimistes et autocritiques
- estime de soi: sentiment de dévalorisation et mépris de soi
- idée de mort: centrée sur la possibilité de mettre fin à ses jours, à cause des sentiments de dévalorisation de soi

Donc: dépression se différencie du deuil par l’objet de la tristesse. Le contenu de la pensée du sujet diffère.

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12
Q

Distinguer deuil vs trouble de l’adaptation

A

Un trouble de l’adaptation survient 2nd à un évènement stressant. Le décès d’un proche peut être un élément déclencheur d’un trouble de l’adaptation. Cependant, les cliniciens doivent prendre en compte le large éventail des réactions considérées comme normales survenant en cas de deuil. Ils pourront dx un trouble de l’adaptation ssi la réponse au deuil dépasse ce qui est attendu ou ne correspond pas mieux à un trouble de deuil prolongé (si le deuil s’étend après une période de 12 mois).

Mais attention, un deuil pathologique n’est pas nécessairement un trouble de l’adaptation. La seule façon de faire un dx de trouble d’adaptation dans le contexte de deuil serait en présence d’autres stresseurs (chicanes familiales, rupture, mort chien, etc.)

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13
Q

Décrire la classification des troubles de l’humeur selon le DSM-5.

A

Le DSM-5 sépare les troubles de l’humeur en troubles bipolaires et en troubles dépressifs.

Troubles bipolaires et apparentés
- Trouble bipolaire de type 1
- Trouble bipolaire de type 2
- Trouble cyclothymique
- Trouble bipolaire ou apparenté induit par une substance ou un médicament
- Trouble bipolaire ou apparenté dû à une autre affection médicale
- Autre trouble bipolaire ou apparenté spécifié

Troubles dépressifs
- Trouble disruptif avec dysrégulation émotionnelle
- Trouble dépressif caractérisé
- Trouble dépressif persistant (dysrythmie)
- Trouble dysphorique prémenstruel
- Trouble dépressif induit par une substance ou un médicament
- Trouble dépressif dû à une autre affection médicale
- Autre trouble dépressif spécifié
- Trouble dépressif non spécifié

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14
Q

Épidémiologie des troubles bipolaires

A
  • Prévalence a vie du TB de type I: 1%
  • Prévalence a vie du TB type II: 1,1%
  • Prévalence des TB non spécifiés: 2,4%
  • Donc, prévalence de tous les types de TB: 4,5%
  • Selon l’OMS, les TB sont parmi les 10 principales causes d’atteinte fonctionnelle
  • Touche également les hommes que les femmes
  • Prévalence par tranche d’âge:
    A. Avant 25 ans: plus de 50%
    B. Entre 50 et 60 ans: 10%
    C. Après 60 ans : 2% (il faudrait penser à une étiologie médicale ou neuro chez ce groupe d’âge)

NOTE: les TB de type I et II correspondent à plus de 700 000 personnes au Canada, dont près de 170 000 au Qc

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15
Q

Épidémiologie des troubles dépressifs.

A
  • Prévalence à vie: 15%
  • Selon l’OMS: cause #1 d’années de vie vécues avec une incapacité. Représentera, en 2020, la cause #1 de morbidité dans les pays développés.
  • Femme sont 1,5 à 3 fois plus sujettes que les hommes (avec un pic associé à la naissance du 1er enfant et à la ménopause)
  • Âge moyen de survenue du 1er épisode: 27 ans (40% avant 21 ans)
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16
Q

Étiologies des troubles bipolaires sur le plan biologie - Génétique

A

Forte composante génétique.
Avoir un parent du premier degré souffrant d’un TB = augmente de 10 fois le risque de développer un TB

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17
Q

Étiologies des troubles bipolaires sur le plan biologie - Facteurs neurobiologiques

A

Systèmes impliqués:
1. Systèmes monoaminergiques (dopamine, adrénaline, sérotonine)
2. Autres systèmes de NT (cholinergique, gabaergique, glutamatergique, neuroendocriniens)
3. Neuropeptides (opioïdes endogènes, substance P, neuropeptide Y, cholécystokinine)
4. Cascades intracellulaires (protéine G, calcium intracellulaire, protéine kinase C)

18
Q

Rôle de la neuroimagerie dans le dx

A

Pour le moment, la neuroimagerie ne permet pas de faire un dx, car les trouvailles sont communes à plusieurs troubles de la santé mentale.
Elle nous permet tout de même d’observer plusieurs anomalies cérébrales qui pourrait être reliées aux TB: l’atteinte est souvent au niveau des circuits cortico-striataux- thalamo-corticaux

19
Q

Étiologies des troubles bipolaires sur le plan biologie - Sommeil et rythme circadien

A

Une dysfonction de l’horloge interne régulant les rythmes circadiens semble être au coeur des liens établis entre la vulnérabilité génétique, les stresseurs externes et les manifestations cliniques du TB (probablement par l’intermédiaire de NT, du système neuroendocrinien et de la mélatonine).

Les manifestations du TB incluent souvent des changements au niveau du sommeil:
- Phase maniaque: insomnie sans fatigue
- Phase dépressive: hypersomnie
- Phase euthymique:

NOTE: la stabilité des rythmes circadiens = composante importante de la thérapie interpersonnelle (vise une amélioration de la stabilité de l’humeur chez les personnes ayant un TB)

20
Q

Étiologies des troubles bipolaires sur le plan psychologique

A

Impact psychique de certains évènements de la vie peut contribuer au déclenchement d’un épisode maniaque (ex: après la perte d’un proche).

21
Q

Étiologies des troubles bipolaires sur le plan social

A

Les gènes confèrent une vulnérabilité qui favorise l’apparition de la maladie, mais les facteurs environnementaux permettent ou non son expression.

  1. Évènements stressants/traumatismes subis en enfance menant à une altération du développement de l’organisation cérébral mèneraient à une mauvaise régulation de l’humeur
    - ATTENTION: pas spécifique aux TB, d’où l’importance de la combinaison avec la vulnérabilité génétique.
  2. Phénomène de kindling (sensibilisation): les premiers épisodes maniaques ou dépressifs sont reliés à un facteur stressant identifiable (ex: un deuil), mais que le tout peut évoluer vers le déclenchement de crises autonomes sans cause apparente par la suite. C’est comme si, avec le facteur stressant, tu as «sensibiliser» ton corps aux épisodes maniaques et maintenant ils se déclenchent touts seuls.
    - Les récepteurs deviennent hypersensibles (modifications cérébrales à long terme) et ça prend un rien pour déclencher une crise.
22
Q

V ou F?
L’étiologie des troubles dépressifs reste une affaire complexe impliquant une interaction entre une vulnérabilité personnelle d’ordre biologique ou génétique, les divers stress inhérents que mènent les individus et leur personnalité.

A

Vrai

23
Q

Étiologies des troubles dépressifs sur le plan biologique - Génétique

A

La part héritable de la dépression serait d’environ 35%; le reste serait attribuable aux aspects acquis (psychologiques, sociaux, biologiques) en cours de vie.

Plus une personne est âgée quand survient le premier épisode, moins il devient probable que la cause soit génétique.

24
Q

Étiologies des troubles dépressifs sur le plan biologique - Neurophysiopathologie

A

Hyperactivité de l’amygdale et de l’axe HHS (favorisé par le stress) —> augmentation excessive de la production de cortisol —> ce haut taux de cortisol a un effet neurotoxique sur certaines structures cérébrales, donc l’hippocampe + préfrontal (via atrophie) —> inhibition de la production de BDNF* —> effet en cascade sur les NT monoaminergiques**

*BDNF est un facteur favorisant la neurogénèse
**NT monoaminergiques auraient un rôle important dans la genèse de la dépression.
- circuits noradrénergiques: vigilance, anxiété, réactions au danger
- circuits sérotoninergique: humeur, anxiété, satiété, cycle éveil-sommeil
-système dopaminergique: mvt, plaisir, motivation, système de récompense

25
Q

Étiologies des troubles dépressifs sur le plan psychologique

A

Ce n’est pas l’évènement seul qui fait le problème, mais aussi l’interprétation qui en est faite.

  1. Estime de soi: les évènements susceptibles d’induire un état dépressif sont ceux qui nous empêche d’atteindre les buts et les idéaux essentiels au maintien de notre estime personnelle (ex: un pianiste qui se fait amputer un doigt)
  2. Concept d’impuissance acquise: répétition d’échecs peut mener à la passivité et à la conviction qu’il ne sert à rien de tenter d’améliorer son sort
  3. Névrotisme: facteur de risque; ces gens ont tendance à réagir au stress par des émotions + intenses
  4. Triade dépressive de Beck: terrain favorable au développement d’un état dépressif
    - vision négative de soi-même
    - vision négative des évènements
    - approche pessimiste de l’avenir

Les méthodes de coping de l’individu sont très importantes

Lien avec le deuil: la perte d’un être cher peut générer des émotions négatives comme la colère. Le retournement contre soi de cette colère sous forme de culpabilité contribuerait à la dépression. (Freud)

26
Q

Étiologies des troubles dépressifs sur le plan social

A
  1. Bcp de stress aigu ou chronique: augmente la probabilité de souffrir d’un état dépressif (perte emploi, pauvreté, exclusion sociale, conflits conjugaux)
  2. Expériences néfastes vécues durant enfance: abus sexuels et physiques, difficultés dans les relations parents-enfants
    - difficultés qui accompagnent le début de la vie, mais peut exercer leurs effets néfastes via des altérations épigénétiques
27
Q

Différence entre TB de type I et de type II?

A

TB de type I: épisodes maniaques alternant avec des états dépressifs ou des épisodes hypomaniaque
- pas besoin d’avoir eu un épisode dépressif pour faire le dx de TB de type I, car les épisodes maniaques sont très caractéristiques des TB de type I

TB de type II: épisodes hypomaniaques alternant avec des états dépressifs.
- épisode dépressif antérieur = nécessaire au dx de TB de type II

28
Q

Critères dx - Épisode maniaque (caractéristique du TB de type I)

A

A. Une période nettement délimitée durant laquelle l’humeur est élevée, expansive ou irritable de façon anormale et persistante, avec une augmentation anormale et persistante de l’activité orientée vers un but ou de l’énergie, persistant la plupart du temps, presque tous les jours, pendant au moins une semaine

B. Au cours de cette période de perturbation de l’humeur et d’augmentation de l’énergie ou de l’activité, au moins 3 des sx suivants (4 si l’humeur est seulement irritable) sont présents avec une intensité significative et représentent un changement notable p/r rapport au comportement habituel:
- augmentation de l’estime de soi ou des idées de grandeur
- réduction du besoin de sommeil (le sujet se sent reposé après seulement 3heures de sommeil)
- plus grande communicabilité que d’habitude ou désir constant de parler
- fuite des idées ou sensations subjectives que les pensées défilent
- distractibilité rapportée ou observée (l’attention est trop facilement attirée par des stimuli extérieurs sans importance ou non pertinents)
- augmentation de l’activité orientée vers un but ou agitation psychomotrice (activité sans objectif, non orienté vers un but)
- engagement excessif dans des activités à potentiel élevé de conséquences dommageables (ex: achats compulsifs, conduites sexuelles inappropriées, investissements commerciaux déraisonnables)

C. La perturbation de l’humeur est suffisamment grave pour entraîner une altération marquée du fonctionnement social ou professionnel OU pour nécessiter l’hospitalisation pour prévenir des conséquences dommageables à soi ou aux autres OU bien il existe des caractéristiques psychotiques

D. L’épisode n’est pas attribuable à l’effet d’une substance ou d’une autre affection médicale

N.B: un épisode maniaque complet qui apparaît au cours d’un traitement antidépresseur, mais qui persiste et remplit les critères complets d’un épisode au-delà du simple effet physiologiques du tx doit être considéré comme un épisode maniaque et conduire, par conséquent, à un dx de TB type I.

N.B: les critères A à D définissent un épisode maniaque. Au moins un épisode maniaque au cours de la vie est nécessaire pour un dx de TB de type I.

29
Q

Épisode maniaque - Caractéristiques cliniques

A

1. Labilité typique
- alternance rapide (et souvent sans raison apparente) de l’euphorie à la colère, de la bonhommie à l’impatience

2. Frénésie psychomotrice
- dimension essentielle de la sémiologie des états maniaques
- exemple: achats compulsifs amènent de sérieuses difficultés financières

3. Accélération psychique (tachypsychie)
- rend la pensée du pt souvent difficile à suivre
- avec fuite des idées
- le patient commente toutes les stimulations qu’il perçoit autour de lui et en lui. Contrairement à la schizophrénie, cette hypervigilance est cohérente et peut être comprise par le clinicien.

4. Débit verbal rapide; très expressifs

5. Sx psychotiques : dans 80% des épisodes maniaques
- hallucinations visuelles ou auditives et plus rarement visuelles
- sx schnéidériens (ex: voix qui argumentent entre elles, qui commentent le comportement ou les pensées du pt, etc.)
- des idées délirantes de grandeur ou de persécution (moins élaboré que dans la schizophrénie)

30
Q

Épisode hypomaniaque - Critères dx

A

A. Une période nettement délimitée durant laquelle l’humeur est élevée, expansive ou irritable de façon anormale et persistante, avec une augmentation anormale et persistante de l’activité orientée vers un but ou de l’énergie, persistant la plupart du temps, presque tous les jours, pendant au moins une semaine

B. Au cours de cette période de perturbation de l’humeur et d’augmentation de l’énergie ou de l’activité, au moins 3 des sx suivants (4 si l’humeur est seulement irritable) sont présents avec une intensité significative et représentent un changement notable p/r rapport au comportement habituel:
- augmentation de l’estime de soi ou des idées de grandeur
- réduction du besoin de sommeil (le sujet se sent reposé après seulement 3heures de sommeil)
- plus grande communicabilité que d’habitude ou désir constant de parler
- fuite des idées ou sensations subjectives que les pensées défilent
- distractibilité rapportée ou observée (l’attention est trop facilement attirée par des stimuli extérieurs sans importance ou non pertinents)
- augmentation de l’activité orientée vers un but ou agitation psychomotrice (activité sans objectif, non orienté vers un but)
- engagement excessif dans des activités à potentiel élevé de conséquences dommageables (ex: achats compulsifs, conduites sexuelles inappropriées, investissements commerciaux déraisonnables)

C. L’épisode s’accompagne de modifications indiscutables dans le fonctionnement, qui diffère de celui du sujet hors période symptomatique

D. La perturbation de l’humeur et la modification du fonctionnement sont manifestes pour les autres

E. La sévérité de l’épisode n’est pas suffisante pour entraîner une altération marquée du fonctionnement social ou professionnel ou pour nécessiter une hospitalisation. S’IL EXISTE DES CARACTÉRISTIQUES, L’ÉPISODE EST, PAR DÉFINITION, MANIAQUE.

F. L’épisode n’est pas attribuable à l’effet d’une substance

N.B: un épisode hypomaniaque complet qui apparaît au cours d’un traitement antidépresseur, mais qui persiste et remplit les critères complets d’un épisode au-delà du simple effet physiologiques du tx doit être considéré comme un épisode hypomaniaque. Toutefois, il faut être prudent, car 1 ou 2 sx ne sont pas suffisants pour un dx d’épisode hypomaniaque et ne sont pas obligatoirement indicatifs d’une diathèse bipolaire.

N.B: critères A à F = épisode hypomaniaque. Les épisodes hypomaniaques sont fréquents dans le trouble bipolaire de type I, mais ne sont pas nécessaires pour poser ce dx.

31
Q

Épisode hypomaniaque - Caractéristiques cliniques

A
  1. Ne s’accompagne pas de sx psychotiques
  2. Pas d’altération marquée du fonctionnement professionnel ou social
  3. Perturbation humeur + comportement
32
Q

La différence entre manie et hypomanie est…

A

L’absence de sx psychotiques dans l’hypomanie.
La durée des sx: dans la manie les sx doivent durer au moins 1 semaine alors que dans l’hypomanie, ils doivent durer minimum 4 jours consécutifs

33
Q

Épisode dépressif caractérisé - Dans le cadre d’un trouble bipolaire

A

Les critères dx des épisodes dépressifs caractérisés bipolaires sont les mêmes que ceux du trouble dépressif caractérisé (dépression majeure), à l’exception du critère D et E.

Certaines caractéristiques sont + spécifiques à l’état dépressif dans le cadre d’un TB:
1. Apparition + rapide
2. Humeur dépressive est souvent caractérisée par une anhédonie plus marquée (incapacité d’un sujet à ressentir des émotions positives lors de situations de vie pourtant considérées antérieurement comme plaisantes)
3. Ralentissement psychomoteur dû à une fatigue physique et psychique
- toute activité demande un effort
- bradypsychie, ralentissement du débit verbal et motricité réduite
4. Sx anxieux = moins fréquents que dans la dépression unipolaire
5. Sx psychotiques = + fréquents (idées délirantes de culpabilité, de persécution, mais hallucinations auditives rares)

L’anhédonie et le ralentissement psychomoteur expliquent le manque d’entrain et d’intérêt décrit, ainsi que leur tendance à s’isoler socialement et à cesser leurs activités

34
Q

Critères dx - Trouble bipolaire de type I

A

A. A répondu aux critères d’épisode maniaque au moins une fois

B. La survenue de l’épisode ou des épisodes maniaques et dépressifs n’est pas mieux expliquée par un trouble schizoaffectif, une schizophrénie, un trouble schizophréniforme ou autre trouble du spectre de la schizo, ou un autre trouble psychotique spécifié ou non spécifié

Spécifier si avec:
1. Détresse anxieuse
2. Caractéristiques mixtes
3. Cycles rapides
4. Caractéristiques mélancoliques
5. Caractéristiques atypiques
6. Caractéristiques psychotiques congruentes à l’humeur
7. Caractéristiques psychotiques non congruentes à l’humeur
8. Catatonie
9. Début lors du péripartum
10. Caractères saisonnier

35
Q

En résumé, les TB…

A

C’est une maladie chronique dans laquelle il y a alternance d’épisodes maniaques et de phases dépressives.

Durant les épisodes maniaques, le pt ressent de l’exaltation, ils sont extrêmement actifs, voire agités, euphoriques. Cela se traduit dans leur comportement: ils prévoient de multiples projets, font de grosses dépenses sans vérifier leur compte bancaire, etc.

Durant les épisodes dépressifs, il y a un fléchissement de l’humeur, faisant suite à une phase maniaque. Peuvent éprouver une grande tristesse et perdre tout désir d’activité. Se replient sur eux-mêmes et peuvent développer idées suicidaires.

Entre ces épisodes, l’humeur peut redevenir normale ou quasiment normale (= intervalle de rémission)

Les épisodes hypomaniaques se distinguent des épisodes maniaques par le fait que les phases d’exaltations sont moins prononcées. Cet état peut être compatible avec une vie sociale subnormale.

36
Q

TB de type II - Critères dx

A

A. Les critères sont remplis pour au moins un épisode hypomaniaque et au moins un épisode dépressif caractérisé
- ÉPISODE DÉPRESSIF ANTÉRIEUR = NÉCESSAIRE AU DX!!!

B. Il n’y a jamais eu d’épisode maniaque (SI NON, C’EST UN TB DE TYPE I)

C. L’apparition des épisodes hypomaniaques et des épisodes dépressifs n’est pas mieux expliquée par un trouble du spectre de la schizo ou par un autre trouble psychotique

D. Les sx de dépression ou l’imprévisibilité causés par l’alternance fréquente entre des périodes de dépression et d’hypomanie entraînent une souffrance importante ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants

Spécifier l’épisode actuel ou le plus récent
1. Hypomaniaque
2. Dépressif

Spécifier si avec:
1. Détresse anxieuse
2. Caractéristiques mixtes
3. Cycles rapides
4. Caractéristiques mélancoliques
5. Caractéristiques atypiques
6. Caractéristiques psychotiques congruentes à l’humeur
7. Caractéristiques psychotiques non congruentes à l’humeur
8. Catatonie
9. Début lors du péripartum
10. Caractères saisonnier

Spécifier l’évolution si les critères complets pour un épisode thymique ne sont pas remplis actuellement
1. En rémission partielle (symptômes mais pas assez pour remplir les critères OU moins de 2 mois sans aucun sx)
2. En rémission complète (plus de 2 mois sans aucun sx)

Spécifier l’évolution si les critères complets pour un épisode thymique ne sont pas remplis actuellement
1. Léger (peu ou pas de critères supplémentaires que nécessaire, souffrance gérable ou peu d’altération du fonctionnement)
2. Moyen
3. Grave (critère en excès + souffrance ingérable ou perturbation nette du fonctionnement)

37
Q

Caractéristiques cliniques - TB type II

A

Impulsivité = fréquente avec TB type II (peut entraîner tentatives de suicide et trouble de l’usage d’une substance_

Pt avec TB type II consultent surtout pour épisode dépressif caractérisé et se plaignent peu d’hypomanie (car hypomanie n’est pas handicapant en soi). Les perturbations proviennent plutôt des épisodes dépressifs caractérisés et des changements persistants et imprévisibles de fluctuations de l’humeur

38
Q

Troubles cyclothymiques - Critères dx

A

Voir p.15 du résumé

39
Q

Troubles dépressifs - Troubles disruptifs avec dysrégulation émotionnelle - Critères dx

A

Voir p.15 et 16 du résumé

Mais en gros, ce sont de grosses crises de colères et entre les crises de colère, l’humeur ne revient pas à la normale, mais demeure irritable ou colérique. Enfants avec ce trouble sont + à risque de développer une dépression ou un trouble anxieux une fois arrivé à l’âge adulte.

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Q

Trouble dépressif caractérisé (dépression majeure) - Critères dx

A

Voir p.16-17 du résumé

Mais sommairement:
1. Humeur dépressive
2. Perte d’intérêt ou plaisir
3. Perte ou gain de poids
4. Insomnie ou hypersomnie
5. Agitation ou ralentissement psychomoteur
6. Fatigue ou perte d’énergie
7. Sentiment de dévalorisation ou culpabilté
8. Diminution aptitude de penser ou se concentrer
9. Pensées de mort récurrentes