Amerique Latine Flashcards
Trois grandes phases économiques
1930-1970
Modèle étatiste et interventionniste inspiré autant du New Deal de Roosevelt que des régimes autoritaires européens
=> tentative de développement a marche forcée d’une industrie
Mais échec
Années 1979
Tournant néolibéral dont les excès ont provoqué
Début des années 2000
Basculement généralisé à gauche
Caudillos
Dirigeants autoritaires souvent portés au pouvoir par un coup d’état
Arrivent à le garder grâce à des liens étroits avec l’armée et un habile clientélisme
Benito Juarez (1861 - 1872) au Mexique par ex
Détournent les maigres richesses au profit de quelques uns et entretient l’inégalité
Crise des années 1930
Brutale rétractation du commerce international qui frappe durement les économies latino-américaines
Conséquences sociales catastrophiques : 1 million de chômeurs au Mexique en 1932 alors qu’il n’y en avait que 100 000 en 1930
Crise économique qui favorise l’ascension de leaders nationalistes et populistes Getulio Vargas (1930-1954) au Brésil par ex
=> on repense les structures économiques et on décide de rompre avec le libéralisme et l’exportation des M1
=> plus d’intervention étatique pour développer un secteur secondaire
Modèle ISI
CEPAL
Commission Économique pour l’AL et les Caraïbes
Agence de l’ONU
1948
Siège à Santiago
A l’origine de stratégies d’ISI développées dans les années 60
Prône un protectionnisme sélectif plutôt que les importations du reste du monde
Virage interventionniste des années 30-70
Création d’un vaste marché public
Nationalisation ou création ex nihilo d’entreprises publiques
Dans le domaine pétrolier et énergétique notamment, les états cherchent à se doter de leur champion national
PEMEX au Mexique, PDVSA au Venezuela
Contrôlent ainsi les secteurs économiques fondamentaux, ce qui leur donne les moyens de mettre en place des politiques de développement volontaristes
Adoptent aussi des tarifs douaniers élevés pour protéger leur industrie nationale naissantes de la concurrence et inciter les populations à consommer des productions nationales
ISI
Développement des industries latino américaines dans l’agroalimentaire, textile ou petite mécanique
Pour industries + complexes : sociétés mixtes avec les occidentaux et réclament des transferts de compétence
+ développent des structures de formation et de recherche
Limites de l’ISI
- Faute de concurrence, les industries nationales se sont installées dans un confort oligopolistique
=> pas de compétitivité donc impossibilité de supprimer les barrières douanières qui étaient censées être «provisoires» - pour financer son interventionnisme, l’état s’endette dangereusement auprès du FMI et des banques américaines
=> Dépendance qui persiste mais auprès de nouveaux acteurs
1970 : 40% des prêts accordés au TM sont pour des pays d’AL
Donc croissance de 5% entre 1960-80 qui est financée à crédit - de plus, croissance économique qui se transforme rarement en progrès sur le plan du développement, faute de réformes sociales
Inégalités héritées de la période coloniale qui restent bien présentes
3 pays pour qui l’ISI a à peu près fonctionné
Brésil
Argentine
Mexique
Développement d’un tissu économique diversifié et relativement performant
Question cubaine, véritable séisme
Entraîna des coups d’état militaires de la part des EU
Argentine et Pérou en 1962, Brésil et Bolivie en 1964
Vague répressive qui n’empêchera pas l’émergence ce régimes d’inspiration révolutionnaire dans les années 70
Nicaragua : révolution sandiniste (1979-89)
Chili : Salvador Allende (1970-1973)
Cas chilien
1970
Allende élu à la présidentielle
Ambitieuses réformes sociales : redistribution du pouvoir d’achat vers les couches défavorisées, réformes agraires
But : mettre un terme au monopole et à la concentration des richesses
Tensions avec l’opposition qui se multiplient
1973 : intervention de l’armée qui pousse Allende au suicide
Pinochet qui prend le pouvoir => remise en ordre (arrestation et assassinats d’opposants, libéralisme effréné : fin des politiques sociales, priorité aux exportations, valorisation de l’entreprise privée)
Préfigure le tournant libéral qui allait être imposé à l’ensemble du sous-continent 10 ans plus tard
«Décennie perdue»
Année 80
1982 : éclatement de la crise de la dette latino-américaine
1950 : dette de l’AL = 7 milliards de $
1982 : 314 milliards de $
En août : Mexique, pays le + endetté (83 milliards de $) se déclare en cessation de paiement
Crise de confiance qui s’ensuit => créanciers refusent de prêter aux états d’AL => début d’une spirale infernale qui contraint les pays à accepter les recettes de Washington
PAS
1985 : Plan Baker
1987 : Plan Brady
=> rééchelonnement et effacement partiel de la dette à condition d’appliquer les PAS
Pression du FMI qui les oblige à déréglementer leurs économie, abaisser les barrières douanières et réduire les dépenses sociales
= panoplie néolibérale du consensus de Washington
Idée : jeter l’AL dans le grand bain économique mondial
Résultats des PAS
Al sort progressivement de la crise de la dette mais au prix de conséquences sociales dramatiques d’où le nom de «décennie perdue»
Forme de retour en arrière
1990 : reprimarisation des économies latino-américaines
Secteur secondaire qui ne résiste pas à la concurrence => «désindustrialisation précoce», entamée avant même que l’industrialisation soit terminée
Brésil, ferme du monde
1er producteur de sucre, de volaille de café et de tabac
Problème : agriculture est désormais mécanisée et ne génère pas assez d’emplois
Basculement à gauche des années 2000
Émergence chinoise => hausse de la demande en M1 => hausse du cours des M1 qui bénéficie pleinement aux pays d’AL
Peuvent dégager des fonds, leur permettant de mener d’ambitieuses politiques sociales
Basculement à gauche : Chavez au Venezuela (1999), Lula au Brésil (2002)
Mais à partir de 2010 : baisse du cours des M1 qui marque un nouveau virage vers la droite libérale :
=> Bolsonaro au Brésil (2018), Piñera au Chili (2018)
Ricardo Lagos
«L’Amérique latine n’est pas le continent le plus pauvre, mais peut être bien le plus injuste»
Président du Chili de 2002 à 2006
Progrès dans le domaine du développement
- sous nutrition en baisse (14% de la population)
- 30% des populations en dessous du seuil de pauvreté
- IDH en augmentation : 0,68 en 2000 pour 0,75 en 2016
Mais Chili = 0,85 alors que Haïti = 0,45
Programmes sociaux volontaires
Bolsa familial au Brésil
Subventions aux mères qui vaccinent et scolarisent leurs enfants
Plan Alimentaria nacional Argentin
Ont permis l’émergence de classes moyennes :
35% de la population brésilienne, 40% de l’argentine
Urbanisation galopante qui aggrave les déséquilibres sociaux
Taux d’urbanisation variables
94% en Uruguay, 50% au Guatemala
Macrocéphalie : 35% des argentins à Buenos Aires
=> prolifération des bidonvilles
40% de la population de Sao Paulo
Véritables poches de sous-développement
Mobilisations sociales face aux inégalités
Mouvement des sans-terre brésilien
Depuis 1985
Milite pour une meilleure répartition de la propriété foncière
Car il y a toujours un poids des oligarchies qui cumulent pouvoirs économiques et politiques
Tertiarisation qui n’est pas aboutie
60% du PIB Argentin, mexicain et chilien
70% du Brésilien
Poids de l’économie informelle qui est fort
=> économie de survie
Tourisme pourrait être l’un des points forts (bassin carribéen) mais besoin d’infrastructures et de stabilité politique qui fait souvent défaut
Ouverture au monde
Part dans les exportations mondiales : un peu moins de 10%
3 leaders régionaux : Mexique (G20 et OCDE), Brésil (G20) et Argentine (G20)
A eux trois = + de la moitié des exportations de l’AL
On a aussi Chili dans l’OCDE
Essor des firmes brésiliennes
Géant minier Vale par ex
7 dans les 500 premières
Intérêt de l’Asie pour l’AL
Surtout la Chine :
Pour sécuriser ses approvisionnements
Depuis 2004 : premier investisseur dans la zone (prenant la place aux EU)
Accords de libre échange signés avec Chili, Pérou et Costa Rica
Montée des investissements
Chine premier partenaire commercial du Brésil et du Pérou
Location de terres (land grabbing) au Brésil et en Argentine
Mais aussi : Inde, pétromonarchies, Russie et Singapour
Exportations de M1 ont augmenté de plus de 80% depuis 2004
Retour de l’UE
Mai 2010 : sommet Europe-AL-Caraïbes => relance des négociations commerciales UE-Mercosur
Fondation EULAC : UE-AL-Caraïbes pour densifier les relations et favoriser l’innovation
Moitié des IDE brésiliens vers l’Europe et 15% de ses exportations
Mais Mexique que 1/5 de ses IDE et 5% de ses exportations