9 OCTOBRE (MOUVEMENTS SOCIAUX/GROUPES D’INTÉRÊTS) Flashcards
Quand l’action collective de masse a-t-elle retrouvé une popularité croissante dans les démocraties du Nord?
Depuis le milieu des années 1980, l’action collective de masse, notamment les manifestations, a retrouvé une place importante dans les démocraties du Nord.
Quel exemple est donné pour illustrer l’ampleur de certaines manifestations contemporaines?
L’exemple donné est la manifestation du 15 février 2003 contre la guerre en Irak, où plusieurs millions de personnes ont manifesté dans plus de 600 villes, y compris 150 000 personnes à Montréal.
Quelles sont les préoccupations classiques liées à la montée des manifestations comme forme d’expression politique?
Les préoccupations incluent le fait que cela court-circuite l’exercice légitime du pouvoir par les gouvernements élus et qu’il existe un risque d’immobilisme politique, car les gouvernements pourraient hésiter à prendre des décisions par peur de provoquer des manifestations.
Pourquoi certains voient-ils dans la montée des manifestations une crise de la représentation politique?
Certains pensent que cela révèle un transfert de pouvoir des « électeurs-citoyens » aux « citoyens-manifestants », ce qui pourrait signaler une crise dans le bon fonctionnement des démocraties et de la représentation politique.
Comment est perçue l’action des groupes d’intérêts dans les démocraties libérales?
Dans les démocraties libérales, les groupes d’intérêts sont vus comme une forme légitime de pression sur les gouvernements, qui n’interfère pas avec le bon déroulement du processus politique en raison de la pluralité des intérêts représentés.
Pourquoi les manifestations sont-elles considérées comme non conventionnelles?
Elles sont considérées comme non conventionnelles parce qu’elles brisent le cours normal du processus politique et permettent aux citoyens de s’exprimer directement sans passer par leurs représentants ou des groupes d’intérêts.
Quel est le profil typique des manifestants depuis les années 1980?
Depuis les années 1980, les manifestants sont principalement issus des classes moyennes salariées, comprenant des enseignants, des étudiants, et des fonctionnaires. Ils sont généralement bien insérés économiquement, éduqués et socialement connectés.
Quel est le rôle des organisations dans les manifestations?
La majorité des manifestations sont organisées par des syndicats, des fédérations étudiantes, ou des groupes militants, qui planifient et encadrent les mobilisations. Même les citoyens non affiliés peuvent se joindre aux cortèges.
Comment les manifestations sont-elles encadrées dans certains pays européens?
Dans plusieurs pays européens, les manifestations sont encadrées par la loi et considérées comme des libertés publiques. En France, par exemple, un permis de manifester est nécessaire et les modalités sont négociées avec la police.
Quel est le cadre légal des manifestations au Canada?
Au Canada, le droit de manifester est inclus dans la liberté d’expression (Charte canadienne, article 2). Cependant, la Loi fédérale sur l’attroupement illégal permet aux forces de police de criminaliser un rassemblement si celui-ci est perçu comme une menace à la paix publique.
Quels types de manifestations sont généralement réprimés?
Les manifestations contre la mondialisation économique, telles que les contre-sommets, ont été fréquemment réprimées, en particulier à Montréal et dans d’autres villes du monde.
Pourquoi le recours aux manifestations perd-il de son efficacité politique?
Plus les manifestations deviennent fréquentes et normalisées, moins elles sont perçues comme une menace radicale pour le pouvoir en place, ce qui peut les rendre moins efficaces pour attirer l’attention publique et politique.
Comment la manifestation est-elle perçue aujourd’hui dans le cadre de la participation politique?
Aujourd’hui, la manifestation est perçue comme une forme complémentaire, et non concurrente, d’autres modes de participation politique, comme le vote. Manifester est vu comme une façon d’exprimer des revendications qui peuvent ne pas être prises en compte dans le cadre traditionnel de la représentation politique.
Pourquoi peut-on dire que manifester est « voter avec ses pieds »?
Parce que descendre dans la rue est devenu une forme d’expression politique courante, permettant aux citoyens de s’exprimer publiquement et de manière visible sur des questions politiques, au-delà du simple acte de voter.
