305.2 CONCEPTS TACTIQUES Flashcards
IGH / DISPOSITION DE SÉCURITÉ - Un IGH ou un ITGH dispose généralement des installations de sécurité suivantes, sur lesquelles doit s’appuyer en permanence le COS :
►un poste central de sécurité (PCS) situé au niveau d’accès pompiers où se trouve le personnel de sécurité et le système de sécurité incendie de catégorie A (SSI A). Les agents de sécurité sont en mesure de fournir les premiers renseignements relatifs au fonctionnement des installations de sécurité (dispositifs actionnés de sécurité, [DAS]) et de rendre compte des actions déjà entreprises (évacuation du compartiment, compartimentage et désenfumage, extinction)
►les tableaux de commande et de contrôle de l’ensemble des installations techniques
►les liaisons internes (téléphones, émetteurs-récepteurs, interphones)
►les liaisons externes
►les colonnes sèches ou humides
►les RIA
►le système d’extinction automatique à eau (obligatoire en ITGH après 2013)
►un ou des ascenseurs prioritaires
ITGH - DISPOSITION CONSTRUCTIVES COMPLEMENTAIRES
De conception similaire à un IGH, un ITGH est réalisé sur la base de textes qui complètent et renforcent la règlementation IGH. Le concept tactique s’appliquera donc de la même manière dans un IGH et un ITGH.Il est à noter qu’un local de gestion d’intervention, contigu au poste central de sécurité, est installé dans les ITGH afin de permettre aux services publics de secours et de lutte contre l’incendie d’organiser et de gérer leurs moyens mis en œuvre en cas d’incendie ou, s’ils le jugent nécessaire, de tout autre événement concernant l’immeuble où ils seraient engagés.Ce local a une surface d’au moins 150 m² et dispose d’un moyen de liaison direct avec le poste central de sécurité incendie ainsi que d’une liaison téléphonique urbaine fixe.Un local identique à celui défini ci-dessus, appelé «local de sécurité incendie avancé », est installé à un niveau situé sensiblement aux deux tiers de la hauteur de l’ITGH. Il peut être activé sans délai ni contrainte particulière dès que le COS en effectue la demande. Le cheminement permettant aux intervenants de rejoindre ce local depuis les escaliers et les ascenseurs est balisé.
IGH - Les principes fondamentaux d’une intervention en IGH ou ITGH consistent à :
►envoyer en priorité des moyens au niveau du feu (personnels et matériels des engins)
►assurer l’évacuation du niveau sinistré, la reconnaissance des niveaux immédiatement supérieurs et inférieurs et attaquer le sinistre ►utiliser les moyens propres à l’établissement : RIA, communications radios, plans
►organiser rapidement la chaine de commandement en 2 composantes : le poste de commandement avancé (PCA) et le poste de commandement principal (PCP)
►exploiter au plus tôt l’ensemble des informations et matériels fournis au PCS
►établir au plus tôt la liaison et maîtriser les communications entre les éléments agissant au niveau du feu, au PCA et au PCP
►assurer le balisage
►coordonner l’engagement des renforts
IGH - ENGAGEMENT DES MOYENS
L’intervention en IGH ou ITGH repose sur
►un détachement préconstitué permettant d’effectuer les premières étapes de la marche générale des opérations ;
►des principes d’engagement pour chacun des premiers engins ;
►une structure de commandement comprenant le PCA et le PCP.Le PCA est situé à un niveau proche du feu :
• niveau N-2 pour les interventions dans les niveaux en superstructure ;
• au plus près possible pour les niveaux en infrastructure.Il permet à l’autorité qui le commande d’être en contact direct avec les primo-intervenants et le PCP.
Le PCP est généralement situé au PCS de l’immeuble.Il permet au COS d’assurer le commandement en s’appuyant sur tous les dispositifs de sécurité présents.
IGH ENGAGEMENT DES 1ER ENGINS
L’engagement d’un groupe ÉTARÉ constitue la base de l’intervention dans les IGH ou ITGH. Ainsi, systématiquement et quel que soit le bâtiment :
Les 2 premiers engins-pompe :
►emportent le matériel nécessaire à l’établissement de moyens hydrauliques et le matériel d’ouverture de porte
►font alimenter, le cas échéant, les colonnes sèches par les conducteurs
►passent obligatoirement au PCS pour recueillir les renseignements (en cas de PCS déporté, le premier engin-pompe se rend directement à l’adresse afin de débuter la MGO) :
• localisation du sinistre
• fonctionnement des Dispositifs Actionnés de Sécurité (DAS)
• évacuation du compartiment concerné
• toutes autres informations utiles que communiquera le chef d’équipe du service de sécurité incendie présent au PCS
►se dotent des moyens de communication et des dispositifs propres à l’établissement (émetteurs-récepteurs, clés, plans…)
►rejoignent le niveau N-2 (ou le plus proche en infrastructure) au moyen de l’ascenseur prioritaire
►font assurer la gestion du ou des ascenseurs prioritaires par du personnel désigné (équipe d’un engin-pompe, SSIAP…)
►rejoignent le niveau sinistré par les escaliers
►font effectuer les 1ères missions de la marche générale des opérations (MGO)
►s’assurent que le niveau sinistré a été évacué et ordonnent, si nécessaire au vu de l’ampleur du sinistre, l’évacuation des niveaux immédiatement supérieurs et inférieurs
►vérifient :
• la fermeture des différentes portes coupe-feu (ascenseurs, circulations horizontales communes)
• le fonctionnement de l’interphone et des émetteurs-récepteurs fournis par le PCS
Le 3e engin-pompe :
►se rend au PCS
►agit en fonction des comptes- rendus ou des ordres
►prépare la réalimentation des réservoirs
Le chef de garde du CSTC, quel que soit son ordre d’arrivée
►doit impérativement monter au niveau du sinistre
►peut exercer le commandement depuis ce niveau ou à N-2
►demande des moyens de renforcement si nécessaire
►renseigne le commandement le plus rapidement possible
►constitue l’embryon du PCA et établit les communications avec le PCP
►fait un point de situation à l’OGC situé au PCP
Le MEA :
►dépose le DOP au PCS, effectue le balisage « accès engins - PCS - ascenseurs » au moyen d’une tresse ou d’un dispositif non entravant, puis se met à disposition du COS
Le VSAV :
►se met à disposition du COS
L’OGC :
►fait le point de situation au PCS d’où, selon le cas, il prend le commandement
►si l’OSG prend le COS, l’OGC rejoint le PCA
IGH - ORGANISATION DU COMMANDEMENT
Le COS dirige l’action depuis le PCA pour le niveau chef de garde, ou depuis le PCP à partir du niveau OGC.
Il est en liaison :
►vers l’avant avec le PCA
►vers l’extérieur par radio, conformément aux ordres particuliers des transmissions (OPT) et aux ordres complémentaires des transmissions (OCT) en vigueur
Pour activer la chaine de liaison, de commandement et de soutien, il utilise :
►les cages d’escalier
►les ascenseurs prioritaires
►les ascenseurs à commande accompagnée
►les lignes téléphoniques propres à l’immeuble
►les émetteurs-récepteurs de l’établissement
►les interphones
IGH - PRINCIPES D’ÉVACUATION
Un feu évoluant normalement doit rester limité au compartiment dans lequel il a pris naissance.
L’évacuation des occupants est normalement prévue :
►au niveau du feu
►aux niveaux immédiatement supérieur et inférieur si l’incendie prend de l’ampleur
Si les fumées ou le feu sortent de ces limites, pour se propager aux compartiments supérieurs ou inférieurs, l’évacuation totale ou partielle de l’IGH doit être décidée.Il en est de même lorsque le COS estime que l’extinction ne sera pas obtenue dans les délais normaux.C’est une décision extrêmement grave en raison des risques qu’elle comporte ; confusion, affolement, panique. Une fois la décision prise, le responsable de la sécurité doit être associé à la procédure d’évacuation.
L’évacuation doit être :
►progressive ;
►effectuée niveau par niveau ;
►accompagnée.
espace naturel - feu développé - 4phases
►la reconnaissance
►la mise en sécurité
►l’attaque
►la surveillance
espace naturel - Reconnaissance
Elle permet :
►d’apprécier l’ampleur du sinistre, son contour et ses possibilités de propagation en se plaçant sur des points hauts, si nécessaire au moyen du MEA ou à l’aide d’un hélicoptère
►de demander des moyens, prévoir les relèves
►de préciser les accès à emprunter ainsi que la ZDI adaptée en précisant les coordonnées Brigade
►d’organiser l’engagement des moyens de manière à pouvoir assurer en permanence la réalimentation des engins selon le principe d’un moyen à l’attaque, un moyen au point d’eau et un moyen en transit
►de prévoir un itinéraire de repli
►de ne s’engager que sur des itinéraires praticables
espace naturel - attaque - 3 phases
Fixer,
Maîtriser
Éteindre
espace naturel - Sécurité individuelle
►se déplacer ou manœuvrer toujours en binôme
►ne pas s’engager dans la végétation haute non reconnue
►observer toujours la progression du front du feu
►rester dans la tenue d’intervention définie, ceci malgré des conditions de travail et/ou climatiques astreignantes. Le port du casque est obligatoire pour l’ensemble de l’équipage. La veste textile est portée pendant toute la durée de la phase d’attaque. Les gants doivent être portés du début à la fin de l’intervention
►prendre les précautions nécessaires relatives à l’hydratation du personnel engagé.
espace naturel - Sécurité collective
►reconnaître à pied ou en véhicule léger les pistes, les aires pour effectuer les demi-tours ; le guidage est impératif
►veiller à la fermeture des vitres, des portières et des volets de ventilation de l’engin
►ranger son engin sur le bord de la piste de façon à ne pas gêner la progression des autres engins
►s’assurer que tous les engins sur une même piste sont dans le même sens
►toujours prévoir un chemin de repli ou se mettre dans le sens du départ. Éviter les zones dangereuses (pentes positives, endroits ventés). Préférer les zones favorables : les secteurs dégagés ou déjà brûlés ►garder impérativement une réserve d’eau de 200 l dans la citerne indispensable à la protection de l’équipage et de l’engin et en dessous duquel l’engin doit être désengagé
►en cas de danger : se regrouper / gagner les flancs, les zones brûlées ou pyrorésistantes / ne pas quitter la cabine / ne pas essayer de gagner de vitesse un feu surtout en montée / se signaler aux autres secours (Gyrophare + 2 tons + radio)
TUNNEL - PRINCIPES FONDAMENTAUX D’UNE INTERVENTION EN TUNNEL
Les principes fondamentaux d’une intervention dans un tunnel consistent à mener simultanément :
►les opérations de sauvetage et d’évacuation du public resté dans les véhicules ou présent dans le tunnel
►les opérations d’extinction en établissant directement au plus vite sur les poteaux d’incendie alimentés (lorsqu’ils existent) les moyens hydrauliques les plus puissants possibles
Ces actions sont complétées par :
►des reconnaissances dans l’ensemble de l’ouvrage (niches, IS et escaliers qui les desservent…)
►la prise en compte du public extrait du tunnel (demande de centre d’accueil des impliqués le cas échéant) en coordination avec la police
►une maîtrise permanente des liaisons internes et externes
►un contact permanent avec le CES afin de maîtriser les installations et moyens techniques propres à chaque tunnel
Toutes ces opérations sont menées en considérant en permanence :
►les tunnels comme des zones d’exclusion
►la stabilité au feu de l’ouvrage au regard de la nature du sinistre, en mesure de commander un retrait des intervenants et/ou une reconnaissance ou une évacuation du niveau supérieur
TUNNEL - PRINCIPE D’ENGAGEMENT DES MOYENS
L’intervention en tunnel repose sur :
►un détachement pré-constitué permettant d’effectuer les premières étapes de la marche générale des opérations (MGO)
►des principes d’engagement pour chacun des premiers engins
►un poste de commandement avancé (PCA) situé au plus près du sinistre, soit au niveau d’une IS, soit à l’entrée du tunnel
►un poste de commandement principal (PCP) situé en retrait
TUNNEL - ENGAGEMENT DES PREMIERS ENGINS
L’engagement simultané de 3 engins-pompe constitue la base de l’intervention dans les tunnels routiers, dont le but est d’encadrer le sinistre au plus vite afin de mettre en application les principes fondamentaux de l’intervention. L’engagement depuis l’extérieur par les issues est la règle générale. En l’absence d’une telle possibilité, l’engagement des engins dans le tube sinistré doit s’effectuer avec précaution et sur ordre du COS, après analyse des éléments d’ambiance observés : qualité du désenfumage, nombre et types de véhicule en cause. Les engins BSPP ne sont pas équipés pour intervenir dans un espace enfumé, tout le personnel ne disposant pas d’ARI. Le souci du chemin de repli doit être constant
Ainsi, l’engagement type des moyens est le suivant :
►1ER ENGIN (EP Cgi ou EP et VL CdG)
dénommé par la suite engin AMONT s’engage par l’IS située immédiatement en amont du sinistre, ou, si le tunnel ne dispose pas d’IS, par la voie qui correspond au sens de circulation présumé du sinistre
►LA MGO guide les premières actions du COS. Il demande les renforts nécessaires et renseigne le commandement. L’accès par lequel s’engage l’engin AMONT est appelé « accès principal » pour l’intervention. C’est à partir de là que s’organise et monte en puissance la chaîne de commandement
►2E ENGIN (dénommé par la suite engin SOUTIEN), après reconnaissance du tube non sinistré dans le cas des tunnels bitubes, se présente, à la tête de tube, dans le sens de circulation. Il ne s’engage dans le tube que sur ordre du COS, en complément de l’engin AMONT ;
►3E ENGIN (dénommé par la suite engin AVAL) s’engage côté AVAL par l’IS située immédiatement en aval du sinistre, ou, si le tunnel ne dispose pas d’IS, et sur ordre du COS, par le débouché du sens de circulation présumé du sinistre. Le risque de voir surgir un véhicule ne pouvant être totalement écarté, il pénètre dans le tunnel avec la plus grande vigilance ;
►le 1ER OGC se rend à l’accès principal, recueille les premiers renseignements auprès des différents chefs d’agrès et prend les mesures qui s’imposent. Il établit immédiatement les liaisons avec l’officier situé au CES afin d’obtenir toutes les informations disponibles
►SECOND OGC se rend au CES et prend le rôle d’officier de liaison. À ce titre il doit :• entrer en contact, par radio, au plus tôt avec le COS afin de lui transmettre immédiatement les éventuels renseignements urgents. Les PAU peuvent constituer une solution de communication de secours entre le tunnel, le CES et l’OGC le cas échéant• assurer le relais pour la mise en œuvre de toutes les mesures techniques décidées par le COS et mises en œuvre avant l’arrivée des SP (désenfumage mécanique par exemple)• recueillir les informations essentielles grâce aux équipements de surveillance (nature du sinistre et nombre de véhicules impliqués, présence ou non d’usagers réfugiés, vérification de l’abaissement des barrières de sécurité, localisation des issues de secours et ouvertures réalisées ou non, etc.). Deux systèmes de caméras se côtoient au CES : la vidéo et la DAI permettent une visualisation en direct de l’intervention et des images enregistrées si nécessaire• transmettre les éventuelles possibilités d’accès identifiées par le CES au COS ainsi que les informations extérieures parvenant au CES (autres PC sécurité) ;• transmettre au CES l’autorisation de rétablissement de circulation du COS ;
►En l’absence de CES, cet officier se rend à l’accès principal et se met à disposition du COS
►MEA et VSAV se rendent à l’accès principal, à disposition du COS
Autres engins : sauf ordre contraire, tous les renforts se rendent à l’accès principal (issue amont ou entrée du tunnel).