3. Intégration des patterns interactifs : les modèles internes opérants et 4. Développement des stratégies d'attachement et d'exploration Flashcards

1
Q

Comment dès le deuxième semestre, l’enfant commence à saisir les invariants dans ses échanges avec autrui selon Bowlby ?

A

Il identifie des régularités dans les réponses de l’entourage à ses signaux et élabore, à partir de cela, un modèle de l’autre. Déjà, le nourrisson est capable d’intérioriser des séquences d’événements (grâce à la mémoire dite « procédurale ») et d’adapter son comportement à la lumière des expériences passées.

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2
Q

Définition Modèle Interne Opérant.

A

Le bébé développe des modèles de relations qui, une fois mis en place, l’aident à comprendre et à interpréter le comportement de ses proches ; ces modèles lui permettent d’anticiper les réactions d’autrui. Ce sont des modèles mentaux que l’enfant se forme.

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3
Q

Quel est le noyau dur du Modèle Interne Opérant décrit par Bowlby ?

A

Noyau dur : patterns interactifs saillants, stabilisés sous forme de représentation procédurale dynamique.
Le jeune bébé stocke des modèles internes de la manière dont ses interactions se déroulent : le nourrisson intègre par exemple les caractéristiques rythmiques, de proximité spatiale, de tonalités affectives et de gestion de l’excitation partagée, qui sont souvent répétées au cours des interactions quotidiennes avec ses proches.

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4
Q

Comment le bébé fait venir ou fait rester sa mère ?

A

En utilisant des stratégies primaires puis secondaires. L’enfant va adapter son comportement en fonction des chances qu’il croit avoir de regagner le contact de sa mère. Cette adaptation peut le mener à inhiber son système d’attachement (Main parle alors de stratégies de « minimisation ») ou au contraire à l’hyperactiver (stratégies de « maximisation »).

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5
Q

Que signifie : enfants qui activent leur système d’attachement de façon optimale ?

A

c’est-à-dire qu’ils l’activent dans les situations de détresse et le désactivent lorsque leur parent est présent ; une activation du système d’exploration devient alors possible. Ces enfants ont été désignés comme « sécures ».

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6
Q

Décrire les enfants «anxieux-ambivalents» ou «anxieux-résistants».

A

Lors de la Situation Etrange, ils protestent vivement contre le départ de leur mère et ne parviennent pas à retrouver leur calme lors des retrouvailles. Ils paraissent fâchés contre elle pour les avoir abandonnés. La colère semble être associée à un désir intense d’être réconforté, ce qui donne lieu à une attitude résistante où se mêlent recherche et refus du contact. L’hyperactivation de leur système d’attachement les amène à se focaliser sur le parent, aux dépens de l’exploration.

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7
Q

Décrire les enfants « anxieux-évitants ».

A

Apparente indifférence au départ et au retour de la mère, avec parfois un certain évitement de celle-ci. A l’inverse, l’attention portée aux jouets présents dans la pièce reste constante. L’exploration prend néanmoins un caractère forcé ; leur manque de sécurité entrave le véritable intérêt qu’ils peuvent porter pour l’environnement, même s’il sert de distracteur pour les détourner de leur mère (Sroufe & Waters, 1977). Si leur attitude défensive permet de se ménager, elle permettrait également, selon Main (1981), de promouvoir l’attachement en autorisant le juste degré de proximité avec une mère qui ne supporte pas les contacts trop rapprochés.

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8
Q

Décrire les enfants « désorganisés/désorientés ».

A

Ce sont les enfants qui sont dans l’impossibilité de développer une stratégie d’attachement cohérente et organisée. Ils ont des attitudes contradictoires ou incompréhensibles qui semblent révéler un conflit entre la recherche et l’évitement du contact (par ex. : s’agripper au parent en détournant le regard, pleurer à son départ sans s’en rapprocher) ou un vécu d’appréhension et de peur (par ex. : rester figé, les mains en l’air). Les enfants désorganisés semblent perplexes et impuissants dans les situations de détresse. Leur désorganisation se manifeste tant dans leurs comportements d’attachement que dans leurs comportements d’exploration.

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9
Q

Expliquer inhibition et hyperactivation du système d’attachement.

A

Une inhibition du système d’attachement consiste donc à refreiner l’expression de ces comportements (attachement évitant), alors que son hyperactivation revient à les accentuer ou les manifester en l’absence de véritable stress (attachement ambivalent/résistant).

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10
Q

Que sont les « stratégies d’attachement masquées » ?

A

C’est quand l’enfant utilise un comportement (comme se blesser) pour inciter sa mère à s’occuper de lui. Il reproduit des conduites dont il s’est rendu compte qu’elles permettaient de mieux accéder à lui.

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11
Q

Définition de la sensibilité maternelle.

A

C’est la capacité de répondre de façon rapide, appropriée et cohérente aux signaux émis par l’enfant.

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12
Q

Selon Ainsworth, comment les enfants sécures parviennent à acquérir une confiance en leur propre capacité à contrôler ce qui leur arrivait ?

A

C’est grâce à la constance et à la qualité (comme l’affection) des réponses maternelles.
D’autres recherches ont montré que que la sécurité d’attachement est liée à une réponse rapide de la mère en cas de détresse), à des stimulations adéquates, à une synchronie interactionnelle optimale , ainsi qu’à une relation chaleureuse, une implication et une réactivité de la mère.

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13
Q

Qu’ont pu observer Main et Stadtman chez les mères d’enfants évitants ?

A

Une tendance à être rejetantes, très peu spontanées et à manifester de l’aversion pour le contact physique. Certaines rejettent clairement les tentatives de l’enfant d’établir un contact avec elles. L’enfant, déçu chaque fois qu’il tente un rapprochement, apprendrait donc à ne plus en faire la demande et essaierait même de ne plus ressentir de besoins d’attachement.

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14
Q

Attitude des mères d’enfants évitants ? (Ainsworth)

A

Les mères d’enfants évitants pouvaient avoir une attitude d’intrusion vis-à-vis de leur enfant, ne tenant pas toujours compte de son état émotionnel. Lorsqu’elles jouent avec leur enfant, elles adoptent une attitude contrôlante et lui imposent la manière de jouer. Dans les interactions en face à face, elles ne respectent pas son besoin de détourner quelquefois son regard et l’obligent à les regarder. Pour l’enfant soumis à ce type d’ingérence, au manque d’affection et aux gestes brusques de sa mère (Main, 1977a in Ainsworth et al., 1978), le contact physique avec elle représente quelque chose de déplaisant. Par suite, son envie de s’approcher d’elle est contrecarrée. La seule stratégie dont il dispose pour faire face à l’attitude de sa mère sans la braquer contre lui est l’évitement et l’inhibition de son système d’attachement.

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15
Q

Selon Main et Goldwyn, pourquoi l’enfant détourne son attention de toute information relevant de l’attachement ? (dans le pattern évitant)

A

Pour résoudre le conflit qui existe entre le désir intense d’être réconforté et la perspective d’être déçu, ou pour pouvoir tolérer l’absence de prise en compte de ses désirs.

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16
Q

Que constituerait l’évitement selon Bowlby ?

A

L’évitement constituerait une défense permettant à l’enfant de garder le contrôle d’une colère qui est devenue trop intense pour être psychologiquement tolérable et d’éviter la désorganisation comportementale.

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17
Q

L’impossibilité d’exprimer leurs émotions amènerait les enfants évitants à…

A

… mettre de côté ce qu’ils ressentent et à s’employer à ne plus en tenir compte. Pour ce faire, ils se détourneraient de la relation, même en cas de détresse.

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18
Q

Nous avons tendance à croire que l’apparente indifférence des enfants évitants témoigne de quoi?

A

Cette apparente indifférence ne témoigne toutefois pas d’un manque d’attachement, ni d’une insensibilité à la séparation : suite à l’expérience, on retrouve chez eux (tout comme chez les enfants ambivalents) un taux de cortisol (hormone libérée en cas de stress) et un rythme cardiaque supérieurs à ceux retrouvés chez les enfants sécures (Spangler & Grossman, 1993).

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19
Q

Qu’a observé Ainsworth chez les enfants évitants ?

A

A domicile, Ainsworth avait observé chez eux une tendance à rester collés à leur mère plutôt qu’à s’intéresser à autre chose.

20
Q

La tendance des enfants évitants à masquer leur dépendance serait une stratégie pour ?

A

Leur tendance à masquer leur dépendance serait une stratégie destinée à mettre leurs parents dans de meilleures dispositions à leur égard et ainsi optimiser les soins dont ils font l’objet.

21
Q

Qu’est-ce qui caractérise les mères d’enfants ambivalents (Ainsworth) ?

A

Ce qui caractérise les mères d’enfants ambivalents ou résistants est l’imprévisibilité des soins. Elles ont recours à des stratégies qui mobilisent leur attention et les maintiennent dans une relation de dépendance.

22
Q

Comment est qualifiée la figure d’attachement dans le pattern ambivalent ?

A

La figure d’attachement est souvent inconstante : parfois elle n’est pas disponible pour répondre aux besoins de son enfant, à d’autres moments, elle est intrusive et exagérément affectueuse.
En fait, les mères d’enfants résistants semblent être plus à l’écoute de la satisfaction de leur propre besoin d’attachement qu’à celle de leur enfant.

23
Q

Pourquoi les mères d’enfants ambivalents agissent ainsi (Karen) ?

A

D’après Karen (1998), leurs difficultés à tenir compte de l’enfant peuvent être accentuées par un sentiment de jalousie envers celui qui est destiné à recevoir des soins et de la tendresse. Plutôt que d’assurer un rôle de parent, elles attendraient d’être comblées par leur enfant en espérant de lui qu’il lui accorde l’importance qu’elles n’ont pas réussi à acquérir auprès de leurs propres parents. On constate d’ailleurs que son comportement a pour effet de le rendre dépendant d’elle.

24
Q

Que développe l’enfant ambivalent, qui sait qu’il ne peut pas compter sur sa mère ?

A

Ne sachant pas s’il peut compter sur elle, l’enfant développe un sentiment d’anxiété et éprouve de la colère parce que ses besoins ne sont pas pris en compte. Bien que ces émotions le mettent dans un état de confusion où se mêlent ressentiment et culpabilité, il fait des efforts incessants pour attirer l’attention de ce parent qui, pourtant, n’apporte que des réponses frustrantes à ses besoins (Ainsworth).

25
Q

Que font les enfants ambivalents pour attirer l’attention de leur mère ?

A

Pour réussir à obtenir l’attention de leur mère, leurs enfants apprendraient à détecter dans l’environnement des stimuli alarmants qui justifient le besoin d’être assistés. Car il faut savoir que ces mères n’ajustent pas bien leurs comportements à ce que leurs bébés expriment, mais elles répondent de façon tout à fait adéquate lorsqu’ils sont effrayés.

26
Q

Pourquoi l’exploration des enfants ambivalents est limitée ?

A

Ce serait pour gagner l’attention de leurs parents que les enfants ambivalents en viendraient à hyperactiver leur système d’attachement. Cette hyperactivation empêche l’exploration de l’environnement. Leur figure d’attachement n’assure pas sa fonction de base sécurisante puisqu’ils sont constamment préoccupés par sa disponibilité ou son accessibilité. Leurs expérimentations et leur intérêt pour le monde qui les entoure s’en trouvent limités.

27
Q

Quels sont les comportements parentaux des enfants désorganisés (Madigan) ?

A

Retrait parental, les réponses négatives intrusives, la confusion des rôles, les réponses désorientées, les comportements effrayés ou effrayants, ainsi que les erreurs de communication affective, qui incluent les réponses contradictoires ou la non réponse à des signaux émotionnels clairs.

28
Q

Thèse de Main et Hesse concernant la désorganisation de l’enfant ?

A

Ils invoquent la peur du parent (du fait de ses comportements effrayés/effrayants) comme explication de la désorganisation de l’enfant. D’après ces auteurs, quand l’enfant est effrayé par sa figure d’attachement, parce qu’elle le maltraite et/ou parce qu’elle est elle-même encore sous l’effet d’un traumatisme, il se trouve devant un problème paradoxal : alors qu’il attend qu’elle soit une source de réconfort et de protection, elle est une source de peur. Il ne peut alors ni s’approcher du parent (stratégies sécure ou ambivalente), ni détourner son attention en raison du danger ressenti (stratégie évitante), ni fuir, étant donné qu’il n’a nulle part où aller.

29
Q

Quel est l’effet de la peur de l’enfant désorganisé engendrée par le parent ?

A

La peur qu’il ressent le pousserait donc à adopter une attitude contradictoire ou inhibitrice des séquences de comportements d’attachement qu’il aurait pu enclencher. Ce sont souvent des mouvements ou des expressions d’appréhension qui accompagnent (contradiction) ou qui remplacent (inhibition) l’action qui a été commencée.

30
Q

Thèse de Salomon et Georges concernant la désorganisation de l’enfant ?

A

Solomon et George (1999) précisent que lorsque le parent provoque chez son enfant une réaction de peur, ceci pourrait ne pas porter à conséquence s’il était rapidement rassuré par rapport à ce qui se passe. Le problème dans cette situation est que le parent est déconnecté de ce que ressent l’enfant et n’est pas en mesure de répondre à sa détresse. La peur de l’enfant n’est alors pas soulagée et augmente d’autant plus qu’il s’aperçoit que, quoi qu’il fasse, l’accès au parent est impossible.

31
Q

Thèse de Lyons-Ruth et al. concernant la désorganisation de l’enfant.

A

Ils vont même jusqu’à dire que l’attachement désorganisé pourrait résulter d’une extrême insensibilité de la figure d’attachement, en ce sens qu’à travers des ruptures ou des contradictions dans la communication affective, elle serait incapable de rassurer son bébé.

32
Q

Cause de la rupture d’un lien d’attachement selon Dozier ?

A

Suite à la rupture d’un lien d’attachement, la faible sensibilité maternelle pourrait suffire à induire un attachement désorganisé chez l’enfant.

33
Q

Expliquer le modèle de seuil (threshold approach) de Bernier et Meins.

A

Bernier et Meins (2008) proposent un modèle de seuil (threshold approach) selon lequel une conjugaison de facteurs propres à l’enfant ou à son contexte déterminerait le seuil à partir duquel l’insensibilité maternelle empêcherait, pour un individu donné, la mise en place d’une stratégie d’attachement organisée.

34
Q

A quoi sert l’AAI ?

A

l’ « Adult Attachement Interview » sert à mesurer des « états d’esprit relatifs à l’attachement » chez la mère.
L’enfant développe des stratégies d’attachement selon la manière dont sa mère a intégré ses propres expériences d’enfance.

35
Q

Comment est qualifié le discours des mères dites « sécures-autonomes » d’après l’AAI ?

A

Il se caractérise par une grande ouverture quant aux différentes expériences d’attachement. Cette ouverture par rapport à leur propre histoire autoriserait une ouverture par rapport aux affects de leur enfant. Selon George et Solomon (1989), ces mères répondent adéquatement aux besoins de leur enfant parce qu’elles sont capables de traiter tous les signaux qu’il véhicule, y compris les démonstrations d’affects négatifs. N’ayant pas besoin de tenir à l’écart certaines représentations que l’enfant est susceptible d’éveiller, elles sont en mesure d’appréhender chez lui toute une gamme d’émotions. En particulier, ayant accepté leur passé avec tous les aspects négatifs qu’il comporte, les mères sécures ne se sentent pas menacées par la détresse qu’exprime leur enfant, même si celle-ci leur rappelle d’anciens souvenirs douloureux.

36
Q

Comment un parent interagit avec son enfant selon Bowlby ?

A

Selon Bowlby (1973) un parent interagit avec son enfant de la manière qui met le moins à l’épreuve sa propre «homéostasie représentationnelle ».

37
Q

Comment agit l’adulte insécure face aux signaux véhiculés par son enfant ?

A

En fait, l’adulte insécure ignorerait ou déformerait certains signaux qui ont tendance à déstabiliser son organisation mentale des expériences passées. Les demandes affectives d’un enfant, et plus particulièrement l’expression de sa détresse, menacent, d’après Main (1983), l’image idéalisée que le parent a forgée de ses propres expériences précoces qui, au niveau conscient, sont dépourvus de tels affects négatifs. Pour cette raison, ces demandes ne pourraient être perçues ou traitées. Dans ce type de fonctionnement, les caractéristiques de la relation, quelles qu’elles soient, seraient déformées pour s’ajuster au modèle du parent.

38
Q

Qu’indique, dès les premiers mois, la manière dont une mère «s’accorde affectivement » (Stern, 1985) à son enfant ? (cheminement pour arriver à l’insécurité de l’enfant)

A

La manière dont une mère «s’accorde affectivement » à son enfant indique à celui-ci les émotions qu’il est acceptable de partager avec les autres. Si elle n’appréhende pas ou réagit mal à certains de ses affects, l’enfant apprend déjà à les ignorer, ne pas en tenir compte ou ne pas les exprimer. Ainsi, la limitation des informations traitées par le parent induit une communication restreinte au sein de la dyade, qui débouche ensuite sur une limitation dans le système de représentations mis en place par l’enfant. L’insécurité de la mère finit par dominer son raisonnement et elle ne se figure pas que la relation nécessite une accommodation de sa part. Les besoins de l’enfant sont laissés pour compte, ce qui génère en lui un sentiment d’insécurité.

39
Q

Que fait ressortir Van Ijzendoorn qui a réalisé une méta-analyse de 18 études sur la transmission intergénérationnelle ?

A

Fait ressortir une forte corrélation entre la classification des adultes, particulièrement celle des mères, et celle des enfants, établie d’après leurs comportements durant la Situation Etrange. Cette correspondance laisse donc penser qu’une mère transmet ses modalités d’attachement à son enfant.

40
Q

Wolff et Van Ijzendoorn considèrent que la sensibilité maternelle, même si elle constitue un déterminant majeur de l’attachement, n’est pas le seul facteur médiateur dans la transmission de l’attachement.

A

Après avoir constaté que seule une faible proportion (23%) de l’association entre l’état d’esprit de la mère et la sécurité de l’enfant s’explique par la sensibilité maternelle, Van Ijzendoorn a introduit la notion de « transmission gap ».

41
Q

Les données d’Atkinson et al. ont remis en cause la thèse selon laquelle la sensibilité maternelle serait le médiateur entre les représentations d’attachement de la mère et l’attachement de leur enfant.

A

Ils suggèrent que la sensibilité maternelle, plutôt que d’être un médiateur, serait un modérateur de transmission intergénérationnelle. En effet, en cas de non transmission, ils trouvent que l’attachement de l’enfant, plutôt que d’être lié à l’état d’esprit de la mère, est lié à son degré de sensibilité. Autrement dit, la sensibilité maternelle, lorsqu’elle ne concorde pas avec l’état d’esprit (par ex. une mère insécure mais sensible), pourrait bloquer le mécanisme de transmission généralement observé.

42
Q

Qu’est-ce qui doit être pris en compte chez la mère comme véhicule de l’attachement ?

A

Outre les comportements maternels, certains auteurs ont invoqué le rôle de facultés psychologiques chez la mère comme véhicules de l’attachement.

43
Q

Définition de la notion de fonction réflexive.

A

La notion de fonction réflexive, capacité du parent à percevoir ses propres états mentaux et ceux de son enfant (Fonagy, Steele, Steele, Moran et Higgitt, 1991), a été proposée comme facteur de transmission. La capacité à pouvoir donner du sens aux états internes de l’enfant, à ses émotions, ses pensées et ses intentions permettrait au parent de comprendre les ressentis de l’enfant.

44
Q

Que permet la fonction rélfexive selon Slade, Grienenberger, Bernbach, Levy et Locker ?

A

Selon ces auteurs, cette capacité du parent permettrait la création d’une expérience physique et psychologique de confort et de sécurité pour l’enfant et contribuerait ainsi au développement de sa sécurité d’attachement. Ces auteurs ont d’ailleurs montré l’existence d’un lien entre l’état d’esprit du parent, sa capacité de fonction réflexive et l’attachement de l’enfant.

45
Q

A quoi correspond l’orientation mentale ou mind-mindedness de Meins ?

A

Il s’agit de la capacité du parent à commenter de manière appropriée l’état interne de son enfant, lui conférant ainsi une existence propre, une vie mentale autonome. Meins a opérationnalisé ce concept à travers l’utilisation par la mère de descripteurs mentaux concernant l’enfant. Meins, Fernyhough, Russell et Clark-Carter (1998) ont mis en évidence un lien entre l’orientation mentale, la sensibilité maternelle et la sécurité d’attachement de l’enfant. Cette capacité contribuerait à procurer à l’enfant un environnement dans lequel ses besoins sont pris en compte, permettant ainsi le développement d’un attachement sécure.

46
Q

Dans quel cas la sensibilité maternelle a une fonction de médiateur entre l’état d’esprit maternel et l’attachement de l’enfant selon Tarabulsy ?

A

C’est seulement quand on tient compte en même temps du niveau d’éducation de la mère, du soutien social dont elle bénéficie et de son niveau de dépression, que la sensibilité maternelle a une fonction de médiateur entre l’état d’esprit maternel et l’attachement de l’enfant.

47
Q

Qu’est-ce qui pourrait infléchir le processus de transmission ?

A

D’autres travaux soulignent l’effet de facteurs de stress sur les capacités de caregiving de la mère. Des événements de vie négatifs comme le chômage, la maladie, un statut socio-économique précaire, les stress interpersonnels tels que les conflits conjugaux, l’absence d’alliance parentale avec le père et la nécessité de prendre en charge d’autres personnes que l’enfant fragiliseraient la mère dans sa capacité à s’occuper de son enfant et infléchirait le processus de transmission.