2.1 "LES RELATIONS INTER-GROUPES" Flashcards
Quel est la contribution de Summer ( 1906 ) dans les rapports inter-groupes ?
Il est le premier à introduire l’ethnocentrisme .
Rmq : Ses travaux ont été repris et complétés par Levine et Campbell dans les années 70.
Qu’est ce que l’ethnocentrisme au sens de Summer (1906)?
La tendance à percevoir et évaluer les autres groupes sociaux par rapport au point de référence qu’est son propre groupe d’appartenance.
Quel concept de Levine et Campbell (années 70) complète la notion d’ethnocentrisme de Summer ?
Le “stéréotype universel” qui pose l’hypothèse que l’on ne s’appuie pas sur le même principe d’évaluation et d’interprétation suivant de l’on se situe en endogroupe (jugement + positif) ou en exogroupe (jugement + négatif) lors du processus d’évaluation.
Qu’est ce que la catégorisation sociale ?
1 - processus par lequel on range, classe, “catégorise” des objets sociaux
2 - le résultat même de ce processus : la catégorie (c’est un ensemble d’objets qui partagent certains traits support de ce classement).
En quoi un stéréotype et un préjugé sont ils liés ?
- le préjugé correspond au volet évaluatif d’une image sociale.
- un stéréotype correspond au volet descriptif d’une image sociale.
Comment catégorise t’on ?
- création de catégories
- assimilation ( on attribue une catégorie existante à un objet, ou bien on réattribue une nouvelle catégorie).
Suivant quels critères catégorise t’on ?
- la comparaison au prototype
- la prise en compte de la fréquence des traits
- la calcul de la distance moyenne aux autres éléments de la catégorie
Quel est l’apport de Reed ( 1972) concernant les 3 critères de catégorisation ( d’après son expérience de classification de visages)?
Il démontre que parmi tous les participants :
- 1/2 utilise la comparaison au prototype
- 1/4 utilise la fréquence des traits
- moins d’1/4 utilise la distance à la moyenne ( car le plus couteux).
Toutefois ces résultats sont à temporiser car grande variabilité suivant les critères et les cas ( couleur peau, appartenance endo ou exo…)
Qu’est ce que le biais d’accentuation ?
- > CONTRASTE : on a tendance à + marquer la différence que réalité .
- ASSIMILATION : on a tendance à + marquer les similitudes que réalité.
(rmq : étudié par Tajfel et Wilkes - 1963)
Qu’est ce que le biais de perception d’homogénéité exogroupe / hétérogénéité endogroupe ?
C’est une application directe du biais d’accentuation, puisque l’on va nous mêmes pratiquer ce biais de perception suivant que l’on est en situation de :
endogroupe => contraste
exogroupe => assimilation
Quel est l’apport de Lorenzi-Cioldi (1988, 2002) sur ce biais de perception homogénéité exogroupe / hétérogénéité endogroupe
Ce biais est encore plus marqué si les deux groupes sont en situation de rapports dissymétriques (groupe dominant VS groupe dominé)
Comment Lorenzi-Cioldi nomme t’il les 2 grands prototypes majeurs de groupes perçus socialement comme dominant ou dominés ?
- un groupe “ agrégats” qui serait au “bas” de l’échelle sociale et donc “dominés” ( groupe où l’identité sociale est plus collective).
- un groupe “ collections” qui serait en “haut” de l’échelle sociale et donc “dominants” (groupe où l’identité sociale est plus individuelle)
exemple de biais de perception sociale : homogénéité du groupe “ caissières de supermarché” VS hétérogénéité du groupe “ avocats d’affaire”
Quels sont les deux grands courants qui expliquent ce biais de perception homogénéité endogroupe / hétérogénéité exogroupe ?
- le 1er porte sur les processus strictement cognitifs
- le 2d souligne l’importance de la dynamique identitaire impliquée dans ces processus
Quels sont les caractéristiques du courant cognitif pour expliquer ce biais de perception homogénéité endogroupe / hétérogénéité exogroupe ?
- On stockerait moins d’informations sur le groupe “dominé” qui resterait en mémoire au niveau du prototype.
- les “dominés” seraient plus familiers avec l’exogroupe (dominants) que l’inverse, et le perçoive comme plus hétérogène que leur endogroupe.
- plus grande motivation sociale à connaitre le groupe “dominant”.
conséquence : on commet + d’erreur sur les groupes “dominés” par manque d’information = on catégorise plus vite. Fiske (2000)
Quels sont les caractéristiques du courant portant sur la dynamique identitaire pour expliquer ce biais de perception homogénéité endogroupe / hétérogénéité exogroupe ?
Au centre de la réflexion : le statut social du “percevant” quant à sa perception de l’homogénéité des groupes.
Cette perception dépendrait de la différence de saillance entre l’identité PERSONNELLE et l’identité SOCIALE.
Plus identité sociale est forte , plus la perception d’homogénéité intragroupe est importante.
Quelle est la différence entre identité individuelle et identité sociale ?
- identité personnelle : vient de l’autocatégorisation au niveau personnel, il s’agit des caractéristiques qui le différencient des autres membres de son groupe.
- identité sociale : vient de l’autocatégorisation au niveau intergroupe, il s’agit des catégories auxquelles il appartient.
Qu’est ce que le Paradigme des Groupes Minimaux (PGM) Tajfel, Billig Bundy et Flament (1979) ( jugement tblx Klee/Kandinsky + tache de rétribution )?
C’est la mise en évidence de l’endofavoritisme et de l’exodefavotitisme .
Tajfel l’explique par le fait que l’individu tend à rechercher une identité sociale positive, et donc que son propre groupe soit + favorisé.
Cette démarche se fait comparativement avec ce que les autres groupes ont .
Comment Fischer (1987) définit-il le “préjugé” ?
“Une ATTITUDE de l’individu comportant une dimension évaluative, souvent négative, à l’égard de type de personnes ou de groupes en fonction de sa propre appartenance sociale”.
Il peut avoir une valeur prescriptive par rapport à tel ou tel type d’image sociale.
La valeur négative est beaucoup plus atténuée aujourd’hui que dans les années 50, et les méthodes de recueil beaucoup plus subtile.
Comment Pettigrew et Meertens qualifient ils les préjugés (1995) dans une étude sur les immigrés ?
- préjugés flagrants : mise à distance très nette des immigrés, arguments discriminatoires
- préjugés voilés : manifestation indirecte, arguments de type morale, culturelle mais sans rejet explicite de l’exogroupe.
Qu’est ce que le concept de préjugés émotionnels ( et le concept le concept d’infra-humanisation ) ?
Illustre la discrimination inter groupe et le rôle des préjugés (Leyens et coll 2001) en se basant sur la place de l’attribution des émotions dans les rapports inter groupes :
- Nous attribuons à l’exogroupe moins de sentiments (honte, nostalgie, remords, admiration …) qu’à l’endogroupe
ET
- nous attribuons plus d’émotions “primaires” (peur, colère…) à l’exogroupe qu’à l’endogroupe (déshumanisation de l’exogroupe = infra humanisation).
Qu’est ce que les stéréotypes (Leyens et coll 1996) ?
“Les stéréotypes sont des CROYANCES partagées concernant les caractéristiques personnelles, généralement des traits de personnalité, mais souvent aussi des comportements d’un groupe de personnes”
Quel est le contenu d’un stéréotype ?
Association de traits, caractéristiques, associés à l’ensemble des membres d’un groupe ( sexe, couleur de peau, nationalité …).
Il existe un modèle du contenu des stéréotypes : le SCM (Stereotype Content Model) Fiske et coll 1999-2002.
Qu’est ce que le SCM (Stéréotype Content Model) Fiske et coll 1999-2002 ?
Ce modèle s’ articule autour de 2 dimensions ( observé dans + 30 pays) :
- la “chaleur” (quelles sont les intentions de ce groupe ?)
- la “compétence”(ce groupe a t’il les moyens de réaliser ses intentions ?)
En croisant ces 2 dimensions on obtient 4 prototypes de stéréotypes :
1/ chaud/compétent (classe moyenne blanche)
2/ froid/incompétent (pauvre, sdf, migrants … )
3/ chaud/incompétent (handicapés, femme au foyer..)
4/ froid/compétent ( riches, ceux qui ont réussi)
Pourquoi les stéréotypes se construisent ils ?
1er hypothèse : ils remplissent une fonction cognitive (simplification de la réalité)
2eme hypothèse : ils seraient une illustration de l’état de relations inter groupes ( justification, rationalisation)
Comment se construisent les stéréotypes ?
Salès-Wuillemin a repéré 3 mécanismes majeurs :
- Surgénéralisation à l’ensemble de l’exogroupe
- Biais de souvenir ( garder en mémoire ce qui conforte le préjugé)
- Corrélation illusoire ( voir une corrélation là où il n’y en a pas )
Comment se renforce un stéréotype ?
2 explications retenues parmi toutes celles qui existent :
- l’exposition et mémorisation sélectives ( eviter ce qui contredit notre équilibre cognitif)
- la distorsion de perception et de mémorisation ( pour ce qui est non conforme au stéréotype , expe de DUNCAN )
Comment mesurer les préjugés et les stéréotypes ?
Les mesures explicites ( ne sont plus pertinentes face à la prise de conscience sur les stéréotypes et préjugés qui rend les interrogés méfiants et stratèges) => biais de désirabilité sociale.
D’ou mise en oeuvre de mesure implicites (elles mobilisent des processus que l’individu ne contrôle pas) type:
- “amorçage”
- “association implicites” (IAT) càd mesure indirecte de la force relative des associations entre différents concepts..