200.2 Partie 10 Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la souffrance psychique ?

A

La souffrance psychique est une douleur morale, ne se rapportant pas à un organe du corps : une sensation de malaise intense pouvant survenir après un événement déplaisant et inhabituel. Elle peut aussi être le fait d’une maladie, d’un traumatisme, d’une prise de toxique, d’un stress important ou encore d’un trouble psychiatrique…

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2
Q

Comment se manifeste la souffrance psychique ?

A

Elle se manifeste parfois par des comportements inhabituels. La victime ne peut pas toujours l’exprimer et n’en a pas nécessairement une pleine conscience.

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3
Q

De quelle qualité humaine le sapeur-pompier doit-il faire preuve ? En quoi consiste-t-elle ?

A

D’empathie, l’empathie consiste à discerner et percevoir la souffrance d’autrui, pour mieux répondre à ses besoins. Il ne s’agit certainement pas de se mettre à la place de la victime

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4
Q

Conduite à tenir générale face à une situation de souffrance psychique ?

A

❶Prendre en compte, par une attitude accueillante et professionnelle, la victime présentant une souffrance psychique ou un comportement inhabituel.
❷Adopter une démarche d’équipe
❸Soulager la victime et son entourage en assurant ses besoins de base en matière de sécurité, de soutien, de réconfort et d’informations objectives lui permettant de conserver ou retrouver sa dignité.
❹Contacter la coordination médicale.

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5
Q

Qu’est-ce que le stress ?

A

Le stress est une réaction normale d’adaptation physiologique et psychologique, développée en réponse à un événement inhabituel (une agression, une menace, une situation imprévue…).

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6
Q

Le stress contient plusieurs réactions …

A

Réactions cognitives : pensées, vigilance, raisonnement
Réactions émotionnelles : peur, tristesse, colère
Réactions physiologiques (noradrénaline, cortisol, …)
Les répercussions : tachycardie, tremblements.

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7
Q

En somme, le stress est …

A

est une réaction utile d’alarme et de défense

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8
Q

la réaction de stress s’accompagne souvent d’un cortège de signes pouvant devenir gênants par leur intensité par exemple :

A

sueurs, oppression thoracique, tachycardie, spasmes digestifs, tremblement, lenteur ou maladresses…

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9
Q

Que se passe-t-il généralement après un épisode de stress intense, ou prolongé dans le temps ?

A

Il est suivi
- d’une sensation d’épuisement physique et psychique,
- d’un sentiment de soulagement
Il nécessite un temps de récupération plus ou moins long avant la reprise d’activité.

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10
Q

Quelles sont les 3 formes distinctes de stress ?

A
  • le stress adaptatif ou adapté
  • le stress différé
  • le stress dépassé
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11
Q

Le stress adaptatif ou adapté permet …

A

le stress adaptatif ou adapté qui permet de réagir avec rapidité et efficacité face au danger.
= Surmonter ses réactions émotionnelles, pour agir et prendre les bonnes décisions

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12
Q

Quand le stress différé se manifeste-t-il ? A quoi correspond-t-il ?

A

Le stress différé se manifeste quelques heures
ou plus à distance de l’événement causal (crise de larme, abattement, dépression brève, irritabilité passagère)
Il s’agit d’une décharge pour la victime: libération des tensions accumulées pendant l’évènement.

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13
Q

Quand se produit le stress dépassé ?

A

Le stress dépassé se produit dans certaines circonstances extrêmes (choc émotionnel, danger paralysant…)

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14
Q

Le stress dépassé est signe que …

A

La victime est en DÉTRESSE PSYCHOLOGIQUE AIGUË IMMÉDIATE

La victime n’est pas consciente de son état.

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15
Q

Quels sont les différents comportements que peut avoir une victime en stress dépassé ?

A
  • La sidération = état de stupeur
  • l’agitation désordonnée
  • La fuite panique
  • Les actions automatiques
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16
Q

Qu’est-ce que la sidération ?

A

État de stupeur, figée, paralysée, ne bouge plus et ne pense plus, regard vide, expression d’incompréhension totale

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17
Q

Qu’est-ce que l’agitation désordonnée ?

A

Un état d’excitation, de gesticulation non coordonnée, INCAPACITÉ À PRENDRE UNE DÉCISION.
Communication et relations aux autres altérées ++

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18
Q

Qu’est-ce que la fuite panique ?

A

Fuite éperdue. La victime peut se mettre en danger + entourage. Inhibition des capacités de jugement ou de raisonnement

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19
Q

Comment les actions automatiques se manifestent-elles ?

A

La victime semble avoir un comportement normal, mais présente des gestes mécaniques, répétitifs, parfois inutiles. Elle focalise toute son énergie dessus

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20
Q

Les comportements inhabituels …

A

Les comportements inhabituels sont les témoins d’une souffrance ou d’une détresse psychique ou physique qui traduit une altération, voire une rupture, du contact habituel entre la victime et la réalité commune. «On ne la/ le reconnaît plus »

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21
Q

Comment peut s’exprimer un comportement inhabituel ?

A

Par une perturbation de la communication et des troubles de la relation aux autres.

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22
Q

La perturbation de la communication et les troubles de la relation aux autres peuvent être sous la forme de

A

Altération du langage (incohérent, mutisme, ou débit incontrôlable)
Gestes et mouvements inappropriés

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23
Q

Quelles sont les origines des comportements inhabituels ?

A

Les maladies
Les traumatismes et leurs conséquences
Prises de toxiques ou de médicaments
État de choc suite à un stress inhabituel
Troubles psychologiques ou psychiatriques: états aigus (transitoires) ou états chroniques (troubles plus profonds de la personnalité: psychoses,…)

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24
Q

Exemples de types de maladies psychiatriques

A

Troubles psychotiques (schizophrénie)
Troupes de l’humeur (dépression, état maniaque
Troubles anxieux
Troubles de la personnalité et des conduites (alcool, toxicomanie)
Troubles psycho-organiques (retard mental, démence)

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25
Q

Quels sont les comportements inhabituels les plus fréquents ?

A
  • l’angoisse ;
  • l’agitation ;
  • l’état de stupeur (sidération du stress dépassé) ;
  • l’agressivité ou la violence.
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26
Q

Que ressentent les victimes atteintes d’angoisse ?

A

Un fort sentiment d’insécurité
De danger immédiat
De peur de devenir fou
De peur de mourir prochainement

Avec ou sans raison apparente

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27
Q

Quels sont les signes d’une angoisse ?

A

Agitation ou incapacité à réagir

Tachycardie, dyspnée, sueurs

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28
Q

Quels sont les deux risques majeurs pour une victime angoissée ?

A

Un geste auto-agressif : TS, blessures, comportement à risques
Décompensation d’une maladie sous jacente : infarctus du myocarde, embolie pulmonaire, asthme, pathologie psychiatrique connue

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29
Q

Conduite à tenir face à une victime angoissée

A

❶Favoriser l’expression verbale par une écoute sincère et attentive.
❷Rassurer et ne pas alarmer la personne pour ne pas augmenter son angoisse.
❸Apaiser la victime par des gestes de secours (tels que prendre le pouls, toucher le bras…) qui permettent de contenir et d’atténuer la tension interne générée par l’angoisse.
❹Ne pas s’engager par des promesses faussement rassurantes au-delà de ce qu’il peut et doit maîtriser
sur le moment.

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30
Q

Par quoi se traduit l’agitation ?

A

L’agitation se traduit par une hyperactivité (physique ou psychique) de la victime, d’intensité et de durée variable.

31
Q

Quels sont les signes d’une agitation ?

A

Propos incohérents
Impossibilité de focaliser son attention
Parle et bouge beaucoup
Peut ne plus avoir conscience de ses actes

+ actions désordonnées parfois présentes

32
Q

Quelles peuvent être les causes d’une agitation ?

A

Physique : déshydratation d’une personne âgée, intoxication

Psychologique

33
Q

Conduite à tenir face à une victime agitée

A

❶Prévenir tout danger pour la victime ou son entourage.
❷Adopter une conduite vigilante, non oppressante
❸Contrôler l’agitation de la victime en lui montrant que l’on a pris en compte ses émotions -> REFORMULATION + je vais vous expliquez ce que nous allons faire
❹Faire appel aux forces de l’ordre si une contention physique est nécessaire. Dans l’attente, cette contention doit être :
- provisoire ;
- coordonnée, à plusieurs, ferme mais rassurante et
non brutale.

34
Q

Qu’est ce que l’état de stupeur ?

A

L’état de stupeur est une des formes aiguës que peut prendre l’angoisse lorsque les capacités d’adaptation de la victime sont dépassées par une situation inhabituelle et brutale. La victime n’est pas consciente de son état. Opposée à l’agitation

35
Q

A quoi sert le SP face à une victime en état de stupeur ?

A

Il sert à guider et à faire ÉMERGER la victime de cet état. Il la guide afin qu’elle comprenne que ce qu’elle vient de vivre est terminé. Cela peut laisser place à d’autres émotions par la suite

36
Q

Conduite à tenir face à une victime en état de stupeur ?

A

❶Être directif, protecteur et apaisant en même temps. « Je suis là pour vous aider, regardez-moi, comment vous appelez-vous ? ».

❷Être proche de la victime (gestes de soutien jusqu’à le toucher physiquement, main sur l’épaule ou l’avant- bras) et lui montrer de la compassion

❸Maintenir le contact avec la victime, lorsqu’il a pu être établi, jusqu’à la prise en charge par un relais (hôpital, tiers…)

❹Ne jamais laisser seule une victime en état de stupeur.

37
Q

Quelles sont les différences entre une personne agressive et une personne violente ?

A

La personne agressive manifeste son ressenti, désarroi, peur, colère, désaccord, elle s’exprime parfois avec véhémence mais sans enfreindre le cadre de la loi.

La personne violente est passée à l’acte. La violence n’est pas forcément précédée d’agressivité et peut être impulsive

38
Q

Quelles sont les situations à distinguer en matière d’agressivité ?

A

Les interventions où la maladie, la souffrance ou encore l’usage de substances psychoactives (alcool, stupéfiants etc.) conduisent une victime à manifester des comportements agressifs.
• Les situations où le sapeur-pompier est agressé car assimilé à un représentant de l’autorité de l’État (ex: violences urbaines).

39
Q

Quelles sont les situations à risques pour les secours ?

A

• rupture de traitement psychiatrique ;
• emprise de substances modifiant le comportement
(drogues, alcool) ;
• antécédents de violence ;
• intention de violences déclarée et rapportée par un tiers ;
• déclaration de l’entourage qui dit ne plus pouvoir contenir la victime.

40
Q

Conduite à tenir face à une victime agressive ou violente ?

A

❶ Communiquer et rappeler le rôle d’aide et d’assistance des secours.

❷Interroger l’entourage (famille, voisins etc.) sur le contexte, la présence éventuelle d’antécédents médicaux et/ ou judiciaires (faits de violence).

❸ Privilégier un seul interlocuteur sans pour autant le laisser isolé avec la victime

❹Garder la victime dans son champ de vision pour rester attentif à ses mouvements et ne pas soutenir le regard

❺ Signifier que l’on cherche à identifier et à comprendre les causes du comportement observé en reformulant les propos de la victime et en nommant ses émotions

❻ Rester vigilant vis-à-vis de la victime, lui faire face et se tenir suffisamment loin pour ne pas être agressé physiquement, penser à un chemin de repli

❼ Faire appel aux forces de l’ordre en cas de comportements agressifs et/ou violents dès lors que l’intégrité des intervenants est menacée ou susceptible de l’être.

41
Q

De quelle manière le SP ne doit-il pas réagir, face à une victime agressive ?

A

Il ne doit pas avoir une réaction dite «en miroir»

42
Q

Qu’est ce qui peut être mis en place face à une version des SP?

A

la Section Médico-Psychologique de la BSPP peut être sollicitée, le dépôt de plainte doit systématiquement être envisager

43
Q

De quoi résulte un traumatisme psychique ?

A

Un traumatisme psychique résulte, en quelque sorte, d’une confrontation avec l’imminence ou la proximité de sa propre mort.

44
Q

Quelles sont les caractéristiques d’un événement de traumatisme psychique ?

A

• il est soudain et inattendu ;
• il génère des sentiments d’impuissance
• il génère une frayeur, un sentiment de solitude et
d’abandon extrême ;
• il confronte les personnes avec le réel de la mort
de façon directe (soi-même) ou indirecte (son semblable).

45
Q

Malgré les blessures physiques parfois graves, quel aspect ne doit pas être mis de côté ?

A

L’abord psychologique doit être pris en compte durant les gestes techniques

46
Q

Un événement potentiellement traumatisant est susceptible d’engendrer une souffrance et une détresse psychique immédiate mais aussi, à plus long terme ?

A

Un syndrome psycho-traumatique

47
Q

Quelles sont les différentes phases réactionnelles par lesquelles un individu confronté à un événement à retentissement psychologique important peut passer ?

A

La perte de connaissance
Le refus : «pas à moi, ce n’est pas vrai» -> réaction défensive fréquente
L’incompréhension : «je ne comprends pas» -> ø d’assimilation
La colère : «pourquoi moi ?», «c’est de la faute de»
La culpabilité : «si j’avais su», «tout est de ma faute» -> début d’assimilation, la capacité à raisonner réapparaît
La tristesse : «d’accord mais j’aurais pu avant…» -> retour progressif à la réalité, mélancolie, silence intermittent -> début de l’acceptation
L’acceptation : «d’accord alors …», accepte de continuer à vivre
La transformation: la personne retrouve une certaine stabilité

48
Q

Conduite à tenir face à une victime connaissant un événement traumatisant

A

❶Garder ses propres capacités réactionnelles pour mettre en sécurité les victimes.
❷Garder présent à l’esprit que la victime n’a pas une conscience pleine, déni (de l’impact aussi)
❸Identifier et prendre en compte les comportements inhabituels, souvent inadaptés à la situation d’urgence (ex : stress dépassé…).
❹ Reconnaître la traduction de la souffrance psychique liée à l’impact de l’événement.
❺Respecter les différentes phases « réactionnelles » dans leurs expressions parfois dérangeantes ou inquiétantes; savoir que ces réactions sont « normales » sur l’instant
❻Contrôler la phase de colère de la victime et ne pas se justifier.
❼Éviter sur le moment de déculpabiliser une victime qui se croit responsable d’un drame : c’est une tentative pour s’approprier la situation en s’y impliquant directement, elle considérera la question sous un autre angle plus tard.

49
Q

Qu’est-ce qu’une crise suicidaire ?

A

Il s’agit d’un état de « crise psychique » évolutif au cours duquel une souffrance, vécue comme insupportable, conduit une personne à envisager le suicide comme un moyen d’y mettre un terme.

50
Q

Caractéristique de la crise suicidaire ?

A

Temporaire de quelques jours à quelques mois et RÉVERSIBLE

51
Q

Pourquoi une personne en état de souffrance psychique ne demande-t-elle pas de l’aide ?

A

A cause de la honte

52
Q

Quelles peuvent être les étapes d’un suicide ? Ou bien lorsque c’est un acte impulsif ?

A

L’idée, l’intention, la programmation puis la réalisation du geste suicidaire

Un raptus suicidaire, passage à l’acte impulsif, pas de montées en puissance des idées de suicide en amont

53
Q

Que doit faire le SP lors d’ une intervention pour TS en tant que primo intervenant ?

A

Instaurer un dialogue autour des motifs de la crise doit permettre d’aborder sans détours les idées de suicide. En faisant preuve d’empathie

54
Q

CAT TS ?

A

❶Établir un contact verbal avec la victime en veillant à ce qu’elle ne se sente pas menacée
❷Identifier les risques potentiels et entreprendre les actions de sauvegarde nécessaires
❸Prendre en compte la souffrance d’une victime et lui montrer que l’on ne reste pas indifférent (« vous êtes triste, qu’est-ce qui vous rend si triste ? »).
❹Reconnaître les critères d’une urgence élevée quand la victime :
• présente une souffrance envahissante et/ou inaccessible à la parole ;
• est coupée de ses émotions ou au contraire très émotive, angoissée et agitée ;
• a le sentiment d’avoir « tout fait, tout essayé » ;
• rationalise et planifie clairement le passage à l’acte : « ce sera mieux pour tout le monde quand je ne serai plus là » ;
• présente un ou plusieurs éléments de « vulnérabilité » (facteurs de risque) :
ͳ antécédents connus de tentatives de suicide,
maladie psychiatrique connue, rupture de
traitement ;
ͳ alcoolisme ou toxicomanie ;
ͳ isolement, contexte de rupture socio-familiale ;
ͳ difficultés d’insertion sociale ;
ͳ adolescents et jeunes adultes ;
ͳ personnes âgées ;
ͳ période anniversaire d’un évènement marquant ;
ͳ à un accès immédiat à un moyen de se suicider.
❺Ne pas donner d’avis personnel sur le geste réalisé par la victime.
❻Apporter un soutien aux proches de la victime présents sur le lieu de l’intervention.
❼Recueillir les boites ou les flacons de produits absorbés (même vides) lorsqu’il s’agit d’une tentative de suicide médicamenteuse ou par toxique, afin de les remettre au personnel des urgences.

55
Q

A quoi peut s’apparenter «l’état» d’une victime, ayant subi une agression sexuelle ?

A

Une mort psychique en plus des blessures corporelles et de de celles de l’esprit

56
Q

Conduite à tenir face à une victime d’agression sexuelle ?

A

❶Se souvenir que la victime a été humiliée. Elle doit se sentir en sécurité ?

❷Toujours laisser une personne avec elle. (De préférence du même sexe qu’elle)

❸Réconforter la victime. (La faire sortir de l’état de stupeur sans être brusque)

❹Éviter d’allonger complètement la victime lors de
sa prise en charge ou de son transport. Préférer une position “demi-assise”

❺Éviter de se rassembler trop nombreux autour de la victime.

❻Maintenir l’intimité de la victime en la recouvrant par un drap ou une couverture.

❼Éviter de questionner intensivement sur l’événement mais assurer lors de la réalisation des gestes de secours, un réconfort moral à la victime.

❽Expliquer à la personne qu’elle va être conduite aux urgences où elle sera prise en charge (expertise médico-légale).

57
Q

Que faire face à une agression sexuelle ? ça

A

Demande de police
C’est un crime, il faut donc essayer de ne pas déplacer les objets,… et demander l’avis d’un médecin, si la victime désire se doucher (dans la mesure du possible)

58
Q

Conduite à tenir face à une personne confrontée à la mort ?

A

❶Ne pas s’engager sur le pronostic vital de la victime auprès des proches pendant une réanimation mais ne pas occulter la gravité de la situation.
❷Participer au réconfort moral de la famille et des proches, une fois que la décision médicale d’arrêter la réanimation a été prise.
❸Adopter une attitude respectueuse vis-à-vis de la personne décédée. (Réconfortant pour l’entourage)
❹Assurer le déplacement du défunt, et son installation dans un lit, après l’aval de la famille.
❺Ne pas laisser un proche seul avec le corps, sauf à sa demande. S’assurer qu’un relais est pris par la famille, les amis ou les voisins.

59
Q

Conduite à tenir face à un attroupement ?

A

Dans le cas d’un attroupement
❶Demander à toute personne présente de s’écarter, afin de ne pas gêner l’organisation des secours ou incommoder la (les) victime(s).
❷Confier des tâches à accomplir aux victimes en état de le faire, aux personnes impliquées ou aux témoins les plus agités (téléphoner, porter du matériel…). Ceci a pour effet, en général, de diminuer leur angoisse.

60
Q

Conduite à tenir face à un mouvement de panique ?

A

❶Être facilement identifiable dans sa fonction de sapeur-pompier, afin de pouvoir enrayer plus aisément un début de panique.
❷Agir de façon coordonnée avec calme.
❸Faire preuve d’autorité en donnant des informations et des directives brèves et claires (anticipation).
❹Neutraliser les personnes susceptibles de réenclencher un mouvement de panique, une fois celui-ci enrayé.

61
Q

Face à une situation de violences intra familiales que doivent faire les secours

A

❶ Adopter une attitude empreinte d’empathie, suspendre son jugement et respecter la présomption d’innocence (sans pour autant participer à une forme de déni d’agissements caractérisés).
❷ Isoler la victime de son entourage (famille, conjoint, etc.) pour faciliter la libération de la parole, surtout si l’agresseur présumé est présent.
❸ Poser des questions ouvertes : « Comment vous sentez-vous ? », « Que s’est-il passé ? ». Proscrire les formulations pouvant mettre la victime mal à l’aise « Comment vous-êtes-vous fait cela ? » ou « Qui vous a fait cela ? »
• si la suspicion de violences intrafamiliales est présente, poser systématiquement la question des violences : « Avez-vous subi des violences ? »
• si la suspicion de violences intrafamiliales est validée par la victime, lui rappeler que ces actes sont interdits par la loi et qu’il est important de signaler les faits pour sa sécurité (et celle des enfants le cas échéant).
❹ Mentionner sur la fiche bilan le contexte de survenue des violences précédé de la mention « Selon les dires de la victime… » et en faire part à l’IOA

❺ Soutenir et valoriser les démarches de la victime notamment si elle souhaite faire constater ses blessures par un médecin dans la perspective d’un dépôt de plainte.
❻ Informer a minima sur l’existence du numéro vert dédié aux victimes de violences (39 19) afin qu’elles puissent solliciter de l’aide à tout moment.
❼ Veiller à prendre en compte les enfants témoins
❽ Ne pas chercher à rendre justice soi-même.

62
Q

Situations d’exception : Une catastrophe, qu’elle soit d’origine naturelle ou humaine, est définie par 4 critères :

A

• l’événement est le plus souvent soudain et brutal ;
• il cause un grand nombre de victimes (morts, blessés, rescapés et impliqués) ;
• il provoque de nombreuses destructions :
communications et habitations détruites, routes et
ponts coupés, etc. ;
• il entraîne une désorganisation sociale : de nombreux réseaux qui assurent la vie de la société sont altérés ou détruits (eau potable, nourriture, soins, etc.).

63
Q

Ils existent des risques psychologiques professionnels du SP, qui sont :

A

• des formes particulières de réponses «défensives»
sur intervention qui sont une forme mineure de
stress dépassé ;
• du syndrome psychotraumatique ;
• d’épuisement professionnel.

64
Q

Les réponses défensives sur interventions se caractérisent en phase immédiate d’intervention par : (possiblement)

A

• d’avoir une brève période initiale de saisissement et d’immobilisme (sidération) en arrivant sur le terrain, s’efface progressivement
• de ressentir une altération de lucidité pouvant entraîner des gestes inutiles et inefficaces sur intervention ;
• d’être dans un état excitation physique et psychique important : gestes fébriles ;
• verbalisation excessive, incohérences des actions entreprises, absence de coordination avec l’équipe
etc. ;
• de se précipiter dans l’action en prenant des risques inconsidérés ;
• s’agglutiner à ses collègues

65
Q

Le syndrome psychotraumatique

A

le syndrome psychotraumatique est une maladie apparaissant au-delà de trois mois (parfois elle se montre des années après) suite à un ou des événements, reconnus toujours après-coup comme étant la source des troubles, et donc responsables d’un « traumatisme » avéré.

66
Q

Par quoi se caractérise l’épuisement professionnel ?

A

Il se caractérise par :
• un « détachement » émotionnel et une perte de
l’empathie ;
• une dépersonnalisation conduisant à des attitudes
négatives vis-à-vis des victimes ; cynisme systématique
• une diminution du sentiment d’accomplissement personnel avec autodépréciation, perte de l’estime de soi et sensation qu’il n’y a plus d’avenir dans le métier.

67
Q

Quelles peuvent être les conséquences d’un épuisement professionnel ?

A

• une diminution du seuil de tolérance au stress et des capacités d’adaptation ;
• une fatigue psychologique mais aussi physique
avec une sensation de perte de motivation ou
d’incompétence ;
• l’impression de ne pas être reconnu pour son
travail entraînant un mécontentement durable et d’agressivité
•des troubles du sommeil et des facultés intellectuelles perturbant la vie courante et les relations ;
• de l’anxiété et des troubles somatiques (migraines, gastralgies, lombalgies, hypertension artérielle…) ;
• un absentéisme…

68
Q

Un certain nombre de signes doivent alerter et conduire à une consultation médicale : (épuisement professionnel)

A

• colère, irritabilité, insomnies, angoisse persistante ; • sensation de malaise, d’insécurité ou de tristesse ;
• conduites addictives (consommation accrue de
tabac, d’alcool, de médicaments…)
• perte de l’appétit ou de l’intérêt dans les activités extraprofessionnelles ;
• tendance exagérée à un cynisme systématique et déplacé ;
• apparition de maux, de signes somatiques, sans « raison » ou cause apparente.

69
Q

Situations vécues avec les plus de stress chez les SP ?

A

• en présence d’enfants en détresse ou morts ;
• témoin impuissant de la souffrance aiguë des victimes ;
• en présence de morts violentes et de cadavres
mutilés ;
• confronté à des victimes proches de lui : collègues,
famille, amis, etc.

70
Q

Comment prévenir les situations stressantes ?

A

La sélection la formation et l’entraînement
La confiance en soi, en ses chefs
Le respect de l’organisation et la distribution des tâches
L’hygiène de vie

71
Q

A quoi doit conduire «la sélection la formation et l’entraînement»

A
  • l’acquisition « réflexe » des gestes de secours, pour rester mentalement actif
  • l’apprentissage et la connaissance des plans d’action, des principes d’action et des conduites à tenir. -> stress positif

• la connaissance et la reconnaissance des risques psychologiques professionnels, pour soi et ses collègues (stress qui ne durera pas, et signes «d’atteintes psychologiques»

72
Q

Comment faire pour réduire les effets du stress ?

A

prendre rapidement, après-coup et en groupe, un moment pour partager son vécu avec ses coéquipiers.

Defusing ou désamorçage ?

73
Q

Quels sont les éléments d’évaluation d’une situation à risques psychologiques :

A
  • si l’intervention concerne un « secteur sensible » (enfants, proches ou collègues en danger…) ;
  • lorsque l’intervention possède le potentiel d’un événement traumatique (soudain et inattendu, sentiment d’impuissance, effroi, confrontation à l’imminence de la mort…) ;
  • s’il existe des manifestations émotionnelles intenses pendant ou dans les suites immédiates ;
  • s’il a existé une ou des réactions défensives du groupe ou d’un seul, non adaptées à la situation pendant l’intervention ;
  • s’il existe des réactions somatiques inaccoutumées ;
  • s’il existe une tension inhabituelle au sein de l’équipe, voire une gêne ou un malaise, agitation…