118.1 Flashcards
Espace clos
Il s’agit d’un volume fermé, aux accès rares ou complexes,
naturellement obscur, qui se trouve généralement en
partie basse des immeubles (caves, sous-sols, parcs de
stationnement, chaufferie, réserves, locaux techniques,
etc.). Cependant, dans certains immeubles modernes, il
peut se trouver en étage.
caractéristiques espace clos
Suivant les cas, cet espace peut :
►être indépendant ou non des structures de la construction
►déboucher sur des communications empruntées par le public
►comporter des cages d’escalier ou des gaines pouvant propager le feu et les fumées
►receler des charges calorifiques importantes, des produits toxiques, inflammables, voire explosifs
►permettre le passage de conduits ou canalisations de fluides : gaz, hydrocarbures, électricité, etc.
Difficulté d’engagement espace clos
La pénétration à l’intérieur des locaux et la localisation des foyers sont difficiles
en raison de la chaleur ambiante, de la visibilité très réduite et de la complexité des
cheminements. C’est pourquoi l’emploi de la caméra thermique est obligatoire dès le
début des reconnaissances si au moins un des engins présent sur l’intervention en est
doté.
Ces feux sont difficiles et souvent dangereux, car le risque d’embrasement ou d’explosion y est permanent. C’est pourquoi, dès lors qu’il n’existe pas de présence
avérée de victimes et que la configuration des lieux s’y prête, le COS engagera le minimum de personnel et privilégiera l’utilisation de la mousse
Que rechercher lors des feux d’espaces clos ?
- Rechercher les plans des sous-sols : Ils sont susceptibles
de donner des indications sur le nombre et la superficie
des niveaux, les recoupements éventuels - Rechercher les accès (escaliers, rampes, ascenseurs),
- l’emplacement des dispositifs de sécurité (désenfumage, organes de
coupure) - moyens de secours (colonnes sèches, bacs à sable, etc.)
- locaux à risques.
CàT feux de chaufferie
Dans le cas des feux de chaufferie et avant tout engagement, le chef de détachement fait couper l’alimentation en combustible (vanne « police » pour le
fioul, robinet d’arrêt pour le gaz), ainsi que l’alimentation électrique, théoriquement située à l’extérieur du local.
Qu’impose une intervention en espace clos ?
L’intervention dans un espace clos impose l’emploi simultané et coordonné des moyens d’exploration, d’extinction, de ventilation et d’éclairage. Au plus tôt, un
moyen d’éclairage est mis en place au point d’accès, il est destiné à visualiser le point de sortie pour les équipes engagées.
Quels moyens en cas d’exploration de longue durée ou complexe ?
Lorsque la configuration des lieux nécessite une exploration de longue durée (grands volumes, cheminements longs et complexes, etc.), il doit être fait appel au groupe d’exploration longue durée (GELD), dont les capacités d’autonomie permettent de compléter l’action des premiers intervenants.
CàT foyer non découvert
Afin d’éviter l’élévation de température lorsque le foyer n’est pas découvert, ne pas hésiter à refroidir le plafond de fumée au moyen de lances disposant d’un débit de 500l/mn et judicieusement réparties. Cette mesure évitera l’embrasement généralisé, favorisera la pénétration des équipes de reconnaissances et d’attaque, et évitera ainsi
la saturation de la caméra thermique.
engagement personnel espace clos
Le port de l’appareil respiratoire isolant est obligatoire.
L’exploration est effectuée par une équipe dotée d’une caméra thermique, jamais par un personnel seul, conformément aux prescriptions du BSP 200.11.
La liaison avec l’extérieur est assurée par une ligne de vie, tandis qu’une équipe de sécurité se tient toujours prête à intervenir.
Lutter contre les propagations espace clos
►rechercher tous les accès, conduits et éléments de construction (gaines, cages d’escaliers, joints de dilatation, etc.) qui pourraient faciliter le transport du
feu, parfois jusqu’en partie haute
►fermer les portes
►barrer toutes les conduites de fluides (gaz, hydrocarbures, électricité)
Extinction par pénétration espace clos
►lorsqu’il est découvert, attaquer le foyer dans le sens du tirage, avec les moyens propres à la nature du combustible qui alimente le feu
►au besoin, modifier favorablement le sens du tirage, en ventilant positivement les locaux
Dans ce cas, le COS doit prendre toutes les précautions pour ne pas déclencher d’explosion de fumées ou propager le sinistre dans des directions
imprévisibles :
►s’il n’est pas possible de canaliser les flux de fumées et de gaz chauds, les ventilateurs antidéflagrants seront employés en aspiration, afin de refouler vers
une zone non dangereuse. Certaines chaufferies ont leur gaine de ventilation équipée d’un raccord «ZAG » accessible de l’extérieur. Il est alors possible de les ventiler en y raccordant directement dessus les manches du ventilateur
►mettre en place des moyens d’éclairage. Ils seront progressivement déplacés au fur et à mesure de la pénétration des équipes de reconnaissances et/ou d’attaque
Extinction par l’extérieur espace clos
►Lorsque la température à l’intérieur des locaux est devenue telle que toute pénétration est impossible, même avec une ventilation énergique, le foyer doit être attaqué de l’extérieur, par les trémies d’attaque lorsqu’elles existent. Remplir alors totalement les locaux de mousse, ce qui permettra d’étouffer le foyer et d’inerter l’atmosphère gazeuse
►afin d’éviter une destruction trop rapide de la mousse, il convient de réduire au préalable la température ambiante, en manœuvrant une ou plusieurs lances à eau en jet diffusé d’attaque. La manœuvre de ces lances doit cesser dès l’introduction de la mousse
►l’essentiel du potentiel calorifique se trouvant au niveau du sol, il est nécessaire d’appliquer dans un premier temps un tapis de mousse à bas foisonnement
►introduire la mousse par un accès situé en partie haute. Quelquefois, il peut être avantageux, pour s’approcher du foyer, de pratiquer une trouée dans un plancher ou une cloison. Dans ce cas il faut s’assurer, dans la mesure du possible, de l’absence
de conducteurs électriques ou de canalisations diverses à l’endroit choisi. Des lances spéciales feu de sous-sol peuvent être utilisées
►surveiller les gaines et les autres accès, car la pénétration de la mousse provoque l’expulsion des fumées et gaz chauds
►L’engagement du personnel sous ARI circuit ouvert dans un volume rempli de mousse présente systématiquement un problème technique. Ce problème, généré par la mousse au niveau de la soupape «à la demande», provoque un débit continu
et élévé mettant en danger le porteur.
Les mesures prises sont les suivantes:
* Interdiction de tout engagement sous ARI CO MSA dans un volume rempli de mousse
* Autorisation d’engagement du personnel uniquement sous ARI circuit fermé Dräger(ELD)
Caractéristiques feux de PSC
Les feux de Parcs de stationnement couverts (PSC) sont à considérer comme des cas particuliers des feux d’espace clos. En effet, la configuration des lieux, la complexité des cheminements et le cloisonnement de ce type de construction rendent bien souvent la localisation et l’extinction du foyer difficiles.
Avec l’évolution des nouvelles technologies, la Brigade doit prendre en compte l’apparition des véhicules électriques dans les PSC :
►soit en station de charges, pouvant regrouper jusqu’à 10 véhicules
►soit isolés à tous les emplacements, tous niveaux et dans tous les PSC
La situation à l’arrivée des secours peut être particulièrement défavorable, avec notamment :
►un voire plusieurs niveaux entièrement enfumés
►un voire plusieurs niveaux entièrement embrasés
►un effet de « four », qui rend difficile et/ou dangereuse l’attaque au niveau sinistré
►une température élevée entrainant une fragilisation de la structure allant jusqu’à l’effondrement partiel le cas échéant
►éventuellement une notion de victimes à l’intérieur du parc
La lutte contre le sinistre doit donc répondre à 2 impératifs :
►l’engagement des moyens le plus rapidement possible, afin de réduire au maximum l’échauffement des véhicules soumis au rayonnement, les dégradations de la structure et l’extension du sinistre
►la sécurité du personnel : le COS doit veiller à engager le personnel strictement nécessaire à la localisation du foyer, en respectant les prescriptions du BSP 200.11, partie « engagement d’une équipe en reconnaissance d’attaque »
Moyens préventions PSC
En fonction de la destination du bâtiment (habitation, code du travail ou ERP) et de la date du permis de construire, les dispositions constructives et les aspects de prévention des PSC peuvent être différents. Il n’est donc pas possible de dresser une liste exhaustive des principales caractéristiques constructives ou préventives que l’on peut retrouver dans un PSC.
Néanmoins, certains éléments d’ordre général méritent d’être pris en compte par le COS :
►la stabilité au feu des planchers intermédiaires d’un PSC peut varier de une ½ heure à 1 h 30, même en IGH. Il faut donc que le COS prenne en compte un risque possible d’effondrement de la dalle supérieure au foyer notamment si elle est surchargée
(toiture terrasse ou surcharge du niveau).
►les PSC peuvent disposer de moyens de secours type colonnes sèches et/ou système d’extinction automatique à eau
►les PSC ayant plus d’un niveau peuvent être également dotés de moyens de désenfumage mécanique dont les commandes manuelles sont en général situées au niveau de la rampe d’accès du parc
►la coupure de l’alimentation générale doit rester exceptionnelle afin de ne pas mettre à l’arrêt le désenfumage mécanique du PSC
Particularités des feux de PSC
Plusieurs éléments, de nature constructive principalement, peuvent favoriser un développement rapide du feu en PSC. Dès leur arrivée, les secours peuvent
donc être confrontés à :
►une propagation horizontale rapide, du fait de la proximité des véhicules, de la présence éventuelle de cloisons métalliques (boxes grillagés), voire de stockages anarchiques (fort potentiel calorifique)
►une propagation verticale par les joints de dilatation et/ou les gaines techniques (absence de recoupement)
►une propagation descendante par les écoulements d’hydrocarbures au travers de la dalle fissurée ou déstructurée
►un risque d’envahissement par les fumées des niveaux supérieurs du PSC (via les rampes d’accès des véhicules) et/ou des cages d’escaliers des bâtiments en superstructure (absence ou défectuosité de l’isolement), car les PSC se trouvent
en règle générale sous un bâtiment
►la présence d’éventuelles victimes dans les étages supérieurs, car les fumées peuvent se propager par les conduits d’évacuation des eaux usées en PVC, détruits par la chaleur, mais également dans les voitures et les SAS qui servent parfois d’hébergement à une population défavorisée
►différents types de motorisation des véhicules, tels que essence, diesel, GPL, GNV ou électrique et très prochainement, hydrogène
Le COS doit donc axer son idée de manœuvre sur la maîtrise de 6 éléments primordiaux :
►une prise en compte des moyens de secours propres à l’établissement
►des reconnaissances approfondies dans l’ensemble du PSC et dans les bâtiments attenants
►une localisation rapide du foyer (CTHE)
►une attaque massive du foyer
►l’utilisation du désenfumage mécanique du PSC, lorsqu’il existe, ou de nos moyens de ventilations propres, qui permet d’abaisser la température, d’évacuer les fumées et de faciliter les reconnaissances
►une utilisation de la mousse qui peut s’avérer judicieuse dans certains cas : niveau le plus bas, attaque « classique » impossible (demande du groupe mousse ventilation GMV)
RISQUES DUS AUX VÉHICULES ÉLECTRIQUES
La présence de véhicules électriques peut présenter des risques auxquels seront confrontés les secours.
La soudaineté et la violence des phénomènes constatés lors de l’emballement des batteries (inflammation) qui survient approximativement 45 minutes après le début
du sinistre : températures très élevées, surpression flux thermiques à quelques mètres incompatibles avec la résistance des EPI et réactions en chaîne rendent ces
interventions particulièrement dangereuses : la ruine des structures horizontales est possible.
La seule solution actuellement connue pour éviter ces phénomènes consiste à refroidir ces véhicules de façon très précoce.
Les stations implantées en dessous du 1er sous-sol doivent être protégées par un système d’extinction automatique à eau.
Principes d’extinction feux de psc
Afin de limiter rapidement les risques de propagation du sinistre, le COS doit ordonner l’attaque massive en accédant prioritairement par les cages d’escaliers et en
fonction du sens du tirage tout en s’appuyant sur les effets du désenfumage mécanique lorsqu’il est mis en œuvre.
Un dispositif hydraulique conséquent doit être établi afin d’enrayer les propagations, lutter contre le sinistre abaisser la température et refroidir la dalle dans le(s)
niveau(x) concerné(s).
Dans certains cas exceptionnels, l’attaque par des trouées d’extinction peut être envisagée par le COS.
Cette option longue et délicate à mettre en œuvre doit répondre à certains principes incontournables :
sécurisation des zones de percement, mise en place en amont du dispositif d’extinction retenu et maintien d’un dispositif classique de refroidissement. Il conviendra alors de prévoir un dispositif d’extinction des éventuelles propagations en cas d’échec du dispositif.
Utilisation de la ventilation lors d’un feu de PSC
Si le PSC est doté d’une installation de désenfumage mécanique, le chef de garde est responsable de son utilisation. Il procède à sa mise en œuvre après avoir
identifié le niveau concerné, ou la zone de désenfumage, sans attendre de découvrir le foyer.
Afin de préserver le fonctionnement du dispositif et d’éviter au système de disjoncter, le désenfumage mécanique est lancé en « grande vitesse » uniquement
par niveau ou par zone de désenfumage.
L’ouverture des rampes d’accès au PSC n’est pas une priorité. Elle devra toutefois être réalisée afin de faciliter l’évacuation des fumées et la mise en place de l’extraction
immersive (voir schéma ci-dessous).
reconnaissance d’attaque feux de psc
Afin d’obtenir le maximum de renseignements sur la
localisation du sinistre, il doit :
►s’appuyer sur la présence éventuelle d’un poste de surveillance avec ou sans caméras, d’un gardien, d’un résident ayant une bonne connaissance des lieux, etc.
►se munir d’un plan affiché dans un hall, un sas, le parc ou la rampe
►couper l’alimentation électrique des éventuelles stations de charges des véhicules électriques
►barrer le gaz si les canalisations traversent le niveau sinistré
De même :
►les cages d’escaliers doivent être utilisées en 1re intention pour déterminer le(s) niveau(x) sinistré(s), ainsi que les niveaux enfumés (attention, il peut y avoir plusieurs foyers)
►aux ordres d’un sous-officier, placer systématiquement un TGR, une équipe de sécurité et une lance et un moyen d’éclairage par point d’accès
►effectuer la reconnaissance d’attaque au moyen de la caméra thermique dans le niveau sinistré, afin de localiser le plus rapidement possible le foyer
►au cours de la reconnaissance, le binôme peut être confronté à des signes annonciateurs de l’emballement des batteries des VEH, à savoir flammes vives sous le véhicule, éventuellement projections de matières incandescentes, croissance
rapide et exponentielle du feu en un point unique : dans ce cas, le repli immédiat est de rigueur
►si l’incendie concerne un véhicule branché sur sa station de charge, et que des moyens hydrauliques n’ont pas pu être établis au terme de la première reconnaissance, soit approximativement 45 minutes après le début du sinistre, le COS doit conserver à l’esprit qu’un emballement en chaine des batteries
est possible : l’évacuation du personnel et du public au niveau sinistré et immédiatement supérieur (logements, bureaux, etc.) doit être ordonnée. Une
attaque doit être entreprise à distance et à l’abri des effets dangereux de ces feux, si possible depuis les sas les plus proches du foyer initial. Une surveillance
de la dalle supérieure sera menée avec le maximum de précautions
►au cours de l’attaque, si les mêmes phénomènes sont constatés, le binôme doit impérativement se replier, laisser sa lance au sol (calée ou amarrée
rapidement) en jet diffusé d’attaque avec le débit
maximum en direction des véhicules et mener une
attaque à distance telle que précisée ci-dessus, avec un second moyen hydraulique
Une recherche du foyer au moyen de la caméra thermique depuis le niveau
supérieur ou inférieur du sinistre peut bien souvent permettre de localiser rapidement l’emplacement exact du sinistre et d’engager les premières équipes d’attaque par la cage d’escalier la plus adaptée. Cette manière de procéder préserve le potentiel physique du personnel et limite la durée des reconnaissances d’attaque.
Reconnaissances périphériques
►la caméra thermique doit également être utilisée pour rechercher d’éventuelles propagations
►si la recherche et/ou l’extinction du foyer s’inscrivent dans la durée, effectuer des contrôles réguliers des niveaux directement inférieurs et supérieurs (propagation possible par des fissures, des joints de dilatation, des conduits PVC, des conduits de VMC ou du fait de l’absence de joint dans ou entre les dalles, etc.)
►signaler au COS toute suspicion de fragilisation de la dalle supérieure ou inférieure
►lors d’un feu en infrastructure, s’assurer de la fermeture des portes d’accès aux étages supérieurs afin d’éviter la propagation des fumées
►la mise en place de la VO aux accès investis pour les reconnaissances et l’attaque peut contribuer à isoler la superstructure de l’infrastructure
Comment agit la mousse ? Quels sont les taux de foisonnement ?
La mousse agit par isolement, étouffement, refroidissement et diminution du rayonnement.
3 taux de foisonnement existent :
►bas (0 à 20)
►moyen (20 à 200)
►haut (> 200, « grosses bulles »)
Limite emploi mousse
L’emploi de la mousse à moyen et haut foisonnement est réservé à l’extinction de feux dans les locaux où l’accès est particulièrement difficile, sous réserve que le tirage ne soit pas trop intense.
Néanmoins, du fait des températures élevées lors de feux de PSC, il est fortement recommandé de faire précéder l’introduction de mousse par une manœuvre d’abaissement de la température en projetant de l’eau pulvérisée (soit à l’aide de lances à main, soit à l’aide de trouées).
Que sont les feux verticaux ?
Cages d’escalier, gaines de monte-charges et d’ascenseurs, gaines de vide-ordures, gaines « techniques » (passage de canalisations électriques, gaz, etc.) et gaines de ventilation ou de climatisation constituent des cheminées ou des voies qui permettent le passage des fumées et gaz chauds vers les étages supérieurs et les combles1
.
Les gaines peuvent cependant faciliter le transport du feu :
►vers le bas, par la chute de matières enflammées
►horizontalement par les circulations d’air des systèmes de ventilation ou les ouvertures diverses
Caractéristiques feux de cage d’escalier
Dans les immeubles anciens ou traditionnels, les escaliers sont souvent en bois et les cages d’escalier sont utilisées pour le passage des canalisations (gaz,
eau, électricité, etc.).
Les cages d’escaliers peuvent faciliter la propagation de l’incendie à
l’ensemble de l’immeuble.
Généralement, les appartements ouvrent directement sur la cage d’escalier ou sur une circulation non protégée, ce qui les rend vulnérables au feu et met en péril leurs occupants.
Moyens feux de cage d’escalier
Ces feux, qui se propagent très rapidement, sont d’autant plus dangereux que les occupants des locaux menacés, bloqués chez eux, s’affolent et adoptent des comportements imprévisibles.
En cas de sinistre important, il y a lieu de demander les moyens nécessaires pour engager rapidement et si possible simultanément des missions d’extinction, de prise en charge de victimes et de reconnaissances, en s’appuyant, si besoin, sur le concept du « Renfort Habitation » .
Principes d’extinction feux de cage d’escalier
►rassurer à la voix et mettre en sécurité les occupants paniqués
►barrer immédiatement la conduite de gaz montante de l’immeuble
►ramener dès que possible les cabines d’ascenseur au niveau d’accès des secours et les bloquer en position ouverte
►si la cage d’escaliers dispose d’un jour, précéder si nécessaire l’attaque d’un jet bref de lance verticalement dans la cage, pour abattre les flammes, refroidir et préparer la progression des porte-lance
►progresser du niveau inférieur du feu vers le haut avec deux lances, l’une en avant, abattant les flammes et l’autre immédiatement derrière, en protection, pour combattre les réinflammations et terminer l’extinction
Dans les cas particulièrement difficiles, le feu est attaqué depuis les étages, en accédant au moyen des échelles.
La création d’exutoires en partie haute (au droit de la cage d’escalier) favorisera le tirage dans le sens vertical et empêchera, dans bien des cas, la propagation du
feu sur le plan horizontal, ainsi que dans les combles lesquels sont parfois habités.
Parallèlement, une reconnaissance attentive est effectuée à tous les étages et dans les parties arrières des bâtiments, notamment dans les courettes intérieures, les puits de lumière, les escaliers de service, etc. (présence de victimes potentielles et risques de propagation). Tous les locaux sont systématiquement visités et signalés de façon visible.
Définition feux de cheminée
Tout feu existant dans un conduit d’évacuation desservant un foyer est dénommé feu de cheminée.
Caractéristiques feux de cheminée
Ce type de feu résulte de l’inflammation des dépôts qui recouvrent l’intérieur des conduits. Il se caractérise par l’odeur qui s’en dégage, par le ronflement anormal dans
le conduit, par la fumée abondante variant de l’ocre au noir qui en sort et par l’apparition d’étincelles, voire de flammes, au débouché supérieur.
Le feu peut se propager horizontalement ou verticalement vers les pièces de bois et les matières inflammables placées à proximité des conduits (planchers, combles,
cloisons, etc.).
En cas de chaleur importante, il pourra être nécessaire d’écarter les meubles situés au contact de la cheminée.
Sous l’effet de la chaleur, les conduits peuvent se fissurer. La propagation des fumées par les interstices ainsi formés constitue un risque d’intoxication pour les
occupants des locaux voisins (monoxyde de carbone).
Principes d’extinction feux de cheminée
Elle est souvent longue et difficile en raison de l’étroitesse et du cheminement irrégulier des conduits.
Après avoir déterminé rapidement le conduit intéressé par le feu (liaison à la voix par le conduit, envoi de petits objets à l’intérieur, ordre des conduits sur le
toit), l’extinction se fera de la manière suivante :
►éteindre tout d’abord le foyer situé dans l’âtre. La vapeur dégagée par l’extinction peut, dans certains cas, suffire à éteindre le foyer à l’intérieur du conduit :
* à l’aide d’un miroir, tenté de localiser le foyer à l’intérieur du conduit
* si l’action n’a pas été suffisante, procéder à l’extinction complète sur toute la hauteur du conduit, en déversant de l’eau par petites quantités (éviter un refroidissement trop rapide du conduit, ce qui pourrait provoquer son éclatement) le long des parois internes du conduit au moyen du seau-pompe ou de la LDT en jet diffusé. Cette
manœuvre nécessite au préalable de protéger l’âtre des déversements d’eau mélangée de suie, et de mettre en place un dispositif de liaison (canal
tactique par exemple) entre les deux extrémités du conduit, afin de coordonner l’envoi de l’eau
►s’il persiste un point de chaleur anormale et inaccessible depuis une trappe de ramonage, il pourra être nécessaire de pratiquer une trouée de dégagement. Cette trouée, dont la section doit permettre l’enlèvement aisé des matières en ignition,
sera réalisée légèrement en dessous du point où la chaleur est la plus intense
Dans tous les cas, le conduit devra être reconnu sur toute sa hauteur au moyen de la caméra thermique, pour s’assurer qu’il n’existe pas de fissures dans lesquelles se
seraient insinués des points chauds.
En raison des risques importants de dégagement de monoxyde de carbone, il est nécessaire de procéder à des relevés fréquents au moyen du détecteur multigaz
dans tous les locaux adjacents au conduit.
Après l’extinction complète, il convient de mettre en place un service de rondes jusqu’au refroidissement complet du conduit.
Définition et caractéristiques feux de gaines techniques
Les gaines techniques servent à distribuer les conduites entre les différents niveaux ou volumes d’un bâtiment.
Ces feux sont traités selon les mêmes principes que les feux de cheminée, en insistant sur la visite des locaux où débouchent les parties haute et basse de ces gaines.
Une attention particulière doit être portée sur le transport possible des fumées et gaz chauds en des points très éloignés du foyer initial.
Caractéristiques feux d’habitation
►présence de gaz et d’électricité
►propagation horizontale possible vers :
* les autres cellules de l’appartement
* les appartements voisins, les couloirs et les escaliers lorsque la porte de l’appartement en cause est restée ouverte ou n’a pas résisté
►propagation verticale possible vers les étages par les escaliers, gaines, courettes, façades, balcons
►dans les immeubles anciens, les appartements ouvrent généralement directement sur l’escalier. Celui-ci sert alors de voie pour le passage des gaz chauds et des fumées, qui s’élèvent vers les étages supérieurs et s’y accumulent
►pour les personnes :
* risque de ne pas pouvoir évacuer l’appartement
* tentation de se réfugier sur les toits, balcons et corniches, voire de se jeter dans le vide
Il est donc nécessaire de rechercher toutes ces informations lors des premières reconnaissances, en gardant à l’esprit le risque permanent de l’accident thermique pour les intervenants.
Extinction feu d’habitation
Elle est conduite avec le souci de maintenir le feu dans son volume initial :
►en évitant de le pousser par une action non coordonnée des lances
►en coupant les propagations
Caractéristiques feux local de petit volume
Il s’agit de locaux exigus ne comportant qu’une seule pièce (chambre de bonne, débarras, etc.) et ne disposant que d’un seul accès, pourvus ou non d’une ouverture sur l’extérieur (fenêtre, lucarne, etc.).
On les trouve généralement aux niveaux supérieurs des immeubles d’habitation traditionnels. Ils sont desservis par un ou plusieurs escaliers de service. Les cheminements sont souvent étroits, complexes et de grande longueur. Un même niveau peut comporter un grand nombre de locaux de ce type.
1) Les occupants
Ce sont le plus souvent des étudiants, des personnels de service ou des personnes de condition modeste, parfois non francophones. En cas d’incendie, leurs possibilités d’évacuation sont restreintes et il n’est pas rare que ces personnes se réfugient sur les toits et/ou se jettent dans le vide.
2) Les installations techniques
Elles y sont souvent vétustes, ce qui explique la présence de systèmes précaires en matière d’éclairage et de chauffage (prises multiples, bouteilles de gaz, appareils
de chauffage mobiles, etc.).
Le potentiel calorifique dans ces locaux est souvent disproportionné compte tenu du volume, car les locataires y vivent parfois à plusieurs dans un espace restreint.
L’occurrence d’apparition d’un phénomène thermique, puis d’une propagation du feu à l’ensemble du niveau, voire aux combles ou à la toiture, y est forte, même lorsque le potentiel calorifique y est limité.
Les reconnaissances et l’attaque sont très rapidement rendues difficiles en raison de l’envahissement des circulations par les fumées et de l’augmentation de la température.
Dès l’arrivée sur les lieux, il importe d’identifier rapidement le bon escalier (de service le plus souvent) qui mène directement au niveau sinistré.
Au cours de l’extinction, le personnel doit se montrer
particulièrement vigilant. Outre le strict respect des
devoirs généraux sur intervention, il convient de :
►se renseigner sur l’occupation de l’étage concerné notamment auprès du concierge, souvent présent dans ce type d’immeuble
►n’engager que le personnel strictement nécessaire à l’attaque, disposant d’un moyen hydraulique lui permettant de délivrer au minimum un débit de 500 l/mn, en ayant préalablement reconnu l’itinéraire de repli
►ne pas stationner dans la circulation horizontale du niveau sinistré, trajectoire fortement probable d’un phénomène thermique
►rechercher rapidement les possibilités de création de sortants et mettre en œuvre la ventilation opérationnelle d’attaque (escaliers encloisonnés)
►s’appuyer sur l’existence de plans qui pourraient renseigner sur la configuration des lieux, toujours différente, des niveaux courants
►prendre les plus grandes précautions lors de l’ouverture des portes, afin de ne pas créer des modifications aérauliques brutales
►lors de la reconnaissance de locaux enfumés, refermer la porte derrière les explorateurs
Une fois l’attaque commencée et les risques de phénomènes thermiques écartés, investir rapidement tous les volumes, qui sont autant de pièges pour les occupants, sans négliger les reconnaissances en toiture, dans les courettes et dans les puits de lumière.
CàT Le feu se limite à une seule pièce de l’habitation
►extinction menée par l’intérieur en utilisant le volume d’eau strictement nécessaire et après avoir neutralisé le risque d’accident thermique
►investissement des locaux ou volumes adjacents
►reconnaissances dans la totalité de l’immeuble
CàT le feu s’est propagé à plusieurs pièces
Lorsqu’il menace de s’étendre à un ensemble plus vaste ou aux étages, l’attaque est menée en 3 temps, de préférence par l’intérieur et dans le sens du tirage :
❶ isoler le foyer principal dans son volume initial
❷ combattre les propagations dans toutes les directions autour du volume initial
❸ compléter le dispositif à l’intérieur de l’appartement, afin de faciliter la pénétration et d’achever l’extinction
Simultanément, de manière à créer une ventilation efficace, ouvrir un exutoire de fumées ou créer un sortant en partie haute des escaliers, tout en s’assurant de
l’existence d’un entrant en partie basse de l’immeuble.
CàT Le feu menace de se propager verticalement en façade
Lorsque le feu est violent et qu’il menace de se propager aux étages supérieurs par l’extérieur avant que les moyens hydrauliques établis par les communications
existantes soient efficaces, le chef de garde peut exceptionnellement faire établir une lance de plain-pied ou sur échelle (cf. feu de façade), en étroite coordination
avec les équipes d’attaque engagées par l’intérieur.
Cette manœuvre vise à enrayer la propagation par l’extérieur (fenêtre, façade, stockage sur balcon, etc.) et à refroidir les gaz chauds qui menacent les étages
supérieurs. Elle doit être de courte durée et cesser dès que le feu baisse d’intensité.
En aucun cas le porte-lance ne doit diriger son jet directement dans les locaux. Ceci risque en effet d’inverser le tirage et d’occasionner de graves brûlures au personnel d’attaque qui manœuvre à partir des communications
existantes.
Les balcons sont souvent considérer comme « la pièce en plus » de l’appartement où
sont stockés divers objets tels que : electroménagers ; mobiliers ; vélos ; cartons ; etc
Caractéristiques feux de facade
Certains immeubles bénéficient d’une isolation thermique par l’extérieur sur façade. Elles sont composées de laines minérales ou de plaques de mousse de polystyrène
expansé M1 sur cornières PVC, le tout recouvert d’une toile de verre ou de lattis de bois enduit d’un crépi. Ce type d’isolation concerne parfois des immeubles de plus
de 10 étages.
Lors d’un feu d’appartement, les flammes s’échappant des baies attaquent le revêtement sur sa tranche, ce qui entraîne un effet de mèche qui consume l’isolant, créant ainsi un espace vide faisant effet de cheminée. Quel que soit son classement, l’isolant brûle en produisant une épaisse fumée.
Dans d’autres cas, la propagation peut résulter d’un feu de poubelle ou de véhicule situé sur la voie publique.
En fonction de la configuration des bâtiments (renfoncement de façade, angle de mur, dièdre, balcons, etc.), de la présence et de la nature des ouvrants (fenêtre en PVC, etc.) ainsi que de la composition des gardecorps des balcons (plexi-glass, polycarbonate, etc.), le feu peut se propager verticalement à grande vitesse.
Il peut former une langue de feu, brisant les fenêtres à chaque niveau, favorisant ainsi la propagation du feu et des fumées toxiques à l’intérieur du bâtiment.
Ces feux à cinétique rapide sont d’autant plus dangereux que les occupants, bloqués chez eux, s’affolent et adoptent des comportements imprévisibles, comme descendre par les escaliers, gênant la progression des équipes de reconnaissances et/ou d’attaque.
En cas de sinistre important, il y a lieu de demander les moyens nécessaires pour engager rapidement des missions d’extinction, de prise en charge des victimes
et de reconnaissances, en s’appuyant si besoin sur le concept du renfort habitation.
CàT Le feu s’est propagé à la façade
Le COS devra alors :
❶ rassurer à la voix et mettre en sécurité les occupants paniqués
❷ barrer le gaz sur rue
❸ ramener dès que possible les cabines d’ascenseur au niveau d’accès des secours et les bloquer en position ouverte
❹ réaliser l’attaque par l’intérieur selon les règles habituelles, mais aussi de plain-pied et au moyen des échelles afin d’éviter la propagation rapide du sinistre et de limiter la production de fumée qui s’engouffre à chaque niveau par les baies brisées
❺ reconnaître tous les locaux
❻ porter une attention particulière au dégarnissage des parties de façade non brûlées. L’utilisation de la caméra thermique est fortement conseillée
Le feu se propage à l’ensemble de l’immeuble
En cas d’incendie dans des immeubles comprenant plusieurs étages au-dessus du sinistre et/ou plusieurs cages d’escaliers (ex : immeubles haussmanniens, immeubles de grande longueur, escaliers de service), des reconnaissances, menées au moyen d’échelles si nécessaire, doivent être entreprises sans délai pour :
►secourir au plus tôt les personnes les plus menacées par les manifestations du sinistre (gaz chauds et fumées)
►découvrir rapidement les éventuelles victimes, au besoin en employant rapidement la caméra thermique dans les zones enfumées, mais encore froides
Il y a lieu, dans ce cas, de visiter en priorité les appartements du dernier étage et de redescendre étage par étage jusqu’au niveau le plus bas par le cheminement
le plus adéquat. Ces missions de reconnaissances sont confiées aux équipes organiques des engins-pompe sur la base d’une à 2 équipes par niveau.
Les moyens du « renfort habitation » permettent d’entreprendre rapidement et simultanément :
►les missions de reconnaissances
►la prise en charge des victimes et des personnes impliquées
►les opérations d’extinction
Il répond donc à un engagement coordonné d’équipages par l’extérieur au moyen d’échelles lorsque la cage d’escalier enfumée, embrasée ou envahie par les gaz
chauds n’est plus utilisable.
Il est destiné à secourir au plus tôt les personnes les plus menacées par les manifestations du sinistre (gaz chauds et fumées) et à découvrir rapidement les éventuelles victimes, en commençant au plus tôt par les niveaux les plus élevés, puis dès que possible au niveau du feu, et enfin en direction des niveaux inférieurs.
Le COS s’appuie sur la base d’un MEA par face et d’une à deux équipes de reconnaissance par niveau pour mener ces opérations.
L’attaque s’effectuera généralement du bas vers le haut, le COS ayant en permanence le souci d’anticiper les relèves tant d’attaque que de reconnaissance en constituant des éléments de réserve chargés de poursuivre les actions débutées. Il doit s’assurer que les équipes d’attaque mènent les reconnaissances immédiates au fur et à mesure de leur progression. La prise en charge des victimes et des personnes ainsi mises en sécurité, est également une mission propre à ce concept.
Que permet le renfort habitation ?
Les moyens du « renfort habitation » permettent d’entreprendre rapidement et simultanément :
►les missions de reconnaissances
►la prise en charge des victimes et des personnes impliquées
►les opérations d’extinction
Précautions feux d’habitation
L’eau peut créer des dégâts importants. L’attaque doit donc être conduite avec le volume d’eau strictement nécessaire.
Les mesures de protection sont prises au plus tôt, y compris durant la phase active.
Déblai dégarnissage feux d’habitation
Ils sont entrepris systématiquement pour éviter les reprises de feu. Pour cette raison, les rondes peuvent être plus fréquentes. Le déblai et le dégarnissage sont conduits avec précaution. De surcroît, il faut qu’ils soient minimisés au strict nécessaire dans certains cas afin :
►d’éviter la détérioration des objets, dont certains sont précieux ou ont une valeur affective et irremplaçable pour leur propriétaire (photos, bibelots, livres anciens, etc.)
►d’optimiser les investigations, dans les meilleures conditions, de la garde RCCI et de la cellule investigation après incendie (CIAI) qui est composée :
* du groupe de recherche des causes et des circonstances des incendies (GRCCI)
* du laboratoire central de la préfecture de police (LCPP)
►de préserver les scènes soumises à une éventuelle enquête (Retex, police judiciaire, etc.)
caractéristiques feux de comble
Les combles, lorsqu’ils ne sont pas réaménagés en locaux d’habitation, sont des endroits peu fréquentés, qui servent généralement à entreposer les objets délaissés
et dont l’entretien est souvent négligé.
C’est pourquoi, les feux qui y prennent naissance et qui ont le plus souvent pour origine une défectuosité de l’installation électrique, ne sont découverts que tardivement et peuvent rapidement se propager sans que l’on ne s’en aperçoive au début de l’intervention (même principe que les feux de mur en pan de bois ou de gaine).
Ils prennent rapidement de l’ampleur et sont d’autant plus dangereux qu’ils menacent les pièces maîtresses de la charpente. Ils peuvent également se propager aux étages inférieurs par les gaines qui débouchent directement dans les combles, ainsi qu’aux constructions mitoyennes.
Certains éléments architecturaux atypiques, tels les dômes ou clochers doivent faire
l’objet d’une surveillance attentive en raison du risque de survenue de phénomènes
thermiques réservoirs de gaz chauds et/ou effondrement de structures, notamment
lorsqu’ils sont situés au droit des escaliers.
L’attaque est conduite selon les règles habituelles, si possible par l’intérieur, en portant une attention toute particulière à ne pas déclencher un phénomène
thermique par la brusque modification de l’air ambiant notamment en cas de nécessité de création de sortant.
L’emploi des lances pour trouées de type « BELIER », en dotation dans la BPM, combiné avec des trouées pratiquées dans la toiture largement en amont du feu,
est particulièrement adapté à ce genre de sinistres. Il s’agit pour le COS de faire la part du feu et, dans le cas de combles ou de vides techniques non recoupés, de constituer une ligne d’arrêt qui permette aux fumées et aux gaz chauds de sortir du volume, tout en mettant en œuvre les moyens d’extinction appropriés pour couper
les propagations.
Pour la sécurité des intervenants, la progression des tout du moins près des points d’appui des charpentebesoin recouverts de planches ou d’échelles, afin d’évne pas fragiliser les planchers ou dégradé l’ensemble dl’emploi de la mousse ou du produit mouillant peut être pentrepris dans les meilleurs délais.
caractéristiques feux de terrasses
Les feux de terrasse prennent le plus souvent naissance lors de travaux de réfection d’étanchéité, voire lors de la pose à chaud de revêtements à base de goudron ou de
brai.
Ces feux d’hydrocarbures solides, particulièrement fumigènes, sont très spectaculaires.
Le principal danger réside en la présence de bouteilles de gaz (butane, acétylène, etc.) qui, abandonnées dans le foyer, sont soumises au rayonnement et peuvent exploser à tout moment. C’est pourquoi, il est impératif que seul le personnel strictement nécessaire soit engagé en prenant toutes les mesures de protection nécessaires contre les projections et les chutes.
La présence éventuelle de bouteilles de gaz est le principal danger pour les secours
Afin de prévenir toute atteinte en cas de projection de bouteilles de gaz jusqu’à plusieurs centaines de mètres, le cheminement au pied des immeubles se fait en longeant les façades, là où le risque est le plus faible. L’emploi des MEA et des BEA ne doit être qu’exceptionnel et lié aux difficultés d’accès. En cas de déploiement, le haut de la nacelle du BEA ou du dernier plan des échelles aériennes ne doit en aucun cas dépasser le bord supérieur de la terrasse.
En cas de risque important pour le personnel ou en présence d’un feu important,
l’extinction peut être réalisée au moyen de la lance canon du BEA (eau ou mousse)
fixée sur la nacelle. L’attaque sera menée depuis le sol à l’aide de la caméra du BEA.
Un FA-CA lui sera obligatoirement associé.
Dans tous ces cas, un large périmètre de sécurité au sol est mis en place dès l’engagement des secours. Les reconnaissances à effectuer en cas d’explosion doivent
se porter au-delà du premier rang d’immeubles mitoyens et voisins.
L’attaque est conduite prioritairement par les communications existantes, en se ménageant une possibilité de repli en cas d’embrasement de la totalité du revêtement.
L’extinction se fait à l’eau en jet diffusé d’attaque, très efficace pour les hydrocarbures lourds, ou, éventuellement, à la mousse en cas de difficulté d’accès.
Le refroidissement des bouteilles de gaz fait partie intégrante de l’attaque. Entrepris dès leur découverte, il est poursuivi jusqu’au refroidissement complet. Durant cette
phase, elles ne doivent pas être déplacées.
Le LCPP est demandé d’urgence lors d’un incendie, impliquant des bouteilles
d’acétylène.
nouvelles préconisations structure bois pour améliorer la sécurité des
occupants et des intervenants sont décrites :
►renforcement de la DECI (180 m3/h pendant 2h00)
►sanctuarisation des circulations verticales, de l’accès des secours et la protection des circulations horizontales
►gradation des mesures constructives selon la hauteur du bâtiment et la présence de bois apparent
►mise en place de deux barrières de sécurité, l’une active (système d’extinction automatique à eau : SEAE) et l’autre passive (isolation des structures par « encapsulage »)
►renforcement des mesures d’isolement vers ou depuis un bâtiment tiers
caractéristiques feux de batiments structures bois
Ces solutions techniques apparaissent contraignantes pour les professionnels du bois qui, en l’absence d’obligation réglementaire, sont susceptibles de tenter de les atténuer.
Au-delà de la stabilité au feu, c’est la problématique de vitesse de propagation de l’incendie qui est à prendre en compte. Même si la structure n’est pas ou peu touchée
par l’incendie au moment de l’arrivée des secours, la présence de bois dans les structures et les parements ou l’existence de passages de gaines techniques à l’intérieur des parois sont des vecteurs de propagation de l’incendie. Cette dernière peut donc être plus rapide que dans des bâtiments à structure « classique » pour lesquels, le plus souvent, c’est principalement le potentiel calorifique qui génère la propagation.
Au regard de ces éléments, l’action des secours doit être conduite selon les règles d’engagement habituelles, en intervenant au plus tôt pour éviter le développement trop important de l’incendie et l’atteinte des structures. Cet engagement doit être appuyé par des moyens spécialisés (percement, découpe et dégarnissage) qui devront être anticipés par le COS afin de détecter et de stopper les éventuelles propagations à l’intérieur des parois et des gaines.
Principes d’extinction feux de batiments structures bois
►procéder à l’établissement, à l’optimisation et au renforcement rapide des premiers moyens hydrauliques, dès le départ normal, afin de lutter contre les propagations intérieures (gaines techniques, parois) comme extérieures (façades)
►anticiper l’extension du sinistre sur de grandes hauteurs par les façades, la demande de moyens de type « grands feux » (FMOGP/FACA) peut permettre
d’appuyer l’engagement des premiers engins pompe
►anticiper la réalisation de lignes d’arrêt
►l’emploi du produit mouillant/moussant dès le début de la phase d’attaque peut ralentir la propagation au cœur de la structure
►mettre à l’arrêt les installations techniques de ventilation et être vigilant sur l’emploi de la ventilation opérationnelle dans les circulations horizontales dans un premier temps
►maîtriser et maintenir la vacuité de la cage d’escalier (incombustible dans bâtiment > 8m)
►vérifier la mise en œuvre du Système d’Extinction Automatique à Eau (SEAE - possible : bâtiment > 8m, obligatoire : bâtiment > 28m)
►demander des moyens de percement/dislocation/ mouillage (LHP et DML), de dégarnissage et de découpe (RSMU) en appui des moyens hydrauliques classiques
►dès que la propagation est enrayée, limiter l’emploi de l’eau au strict nécessaire afin de ne pas surcharger les structures
►réaliser un dégarnissage précoce et très large appuyé par l’utilisation de la CTHE
particularités chantiers batiments structures bois
Lors des phases de chantier, le COS doit être particulièrement vigilant sur l’état d’avancement de la construction.
L’absence complète ou partielle des solutions techniques (actives et passives) et des moyens de secours peut avoir une incidence sur la cinétique de propagation de l’incendie
Que sont les feux d’éléments de constructions ?
Les éléments de construction sont très variés quant aux matériaux employés et aux modes de pose. Les habitations modernes comprennent de plus en plus
souvent :
►des matériaux synthétiques pour l’isolation acoustique et thermique (mousses de polyuréthane ou de polystyrène)
►des cloisons en préfabriqué, à pose rapide et en matériaux légers
►des faux-plafonds, qui cachent le passage de canalisations et de fils et masquent les défauts de recoupement entre locaux ou étages
Dans les constructions plus anciennes, les murs en pans de bois et les planchers peuvent parfois se révéler être des pièges.
Les constructions en béton armé sont, quant à elles, généralement découpées en blocs, eux-mêmes séparés par des joints de dilatation. Ces derniers, qui ont souvent
la surface d’une section entière d’un ou plusieurs immeubles, ne sont accessibles que par leur tranche.
Ils sont dans la majorité des cas constitués de plaques en matériaux agglomérés (bois, carton, fibres diverses, plastique expansé, voire caoutchouc, etc.), donc facilement inflammables.
L’origine des feux est souvent l’utilisation de flammes nues (chalumeaux) ou la découpe de pièces métalliques lors de travaux de bricolage et, plus rarement, le fait
d’une défectuosité de l’installation électrique.
Ce type de feu se manifeste par un dégagement de fumées très toxiques à travers les jointures et les prises encastrées, avec présence localement d’une chaleur
anormale, perceptible au toucher. Le plus souvent, ces fumées s’accompagnent d’un dégagement de monoxyde de carbone, ce qui nécessite de ventiler largement les
locaux et de procéder à des contrôles atmosphériques fréquents à l’aide du détecteur multigaz.
Le feu, qui peut se déplacer dans les structures en laissant des intervalles intacts, est susceptible, après avoir couvé longtemps, de s’embraser rapidement au moindre apport d’air frais.
L’extinction de ces feux peut être très longue, car la perception de chaleur sur les murs, qui permettrait de localiser le feu et de procéder à son extinction, est
généralement en retard par rapport à la position réelle du foyer. C’est pourquoi la caméra thermique doit, là aussi, être mise en œuvre au plus tôt.
CàT Feux de plancher, cloison, mur
L’extinction se fait en dégarnissant très largement autour des parties atteintes et en employant pour l’attaque, en principe, des moyens légers (seau-pompe, LDT).
Il convient de porter une attention particulière aux gaines traversantes situées aux jonctions avec les autres éléments de la construction (points d’appui, charpente,
etc.), ainsi qu’aux vides constitués par les fauxplafonds et qui peuvent être de véritables gaines, tout en élargissant les reconnaissances aux locaux contigus
horizontalement et verticalement.
À l’issue de l’extinction, des rondes sont systématiquement prévues.
CàT feux de joints de dilatation
Dans les cas difficiles, il faut réaliser des séries de trouées largement autour de la zone chaude pour devancer le feu, puis injecter de l’eau « additivée » en produit mouillant à l’aide du doseur mélangeur en ligne.
Avant de procéder aux trouées, il convient de s’assurer, dans la mesure du possible, de l’absence de conducteurs électriques ou de canalisations diverses à l’endroit choisi.
Les reconnaissances, accompagnées de contrôles atmosphériques fréquents, doivent être étendues à tous les locaux du ou des bâtiments concernés.
L’extinction peut être obtenue par projection d’eau au moyen de seaux-pompe ou de
lances, depuis la section visible du joint la plus proche du foyer, une fois qu’il a été
localisé au moyen de la caméra thermique.
Caractéristiques feux d’ERP
Le caractère essentiel d’un ERP est la présence de
public, qui méconnaît les lieux et dont la composition,
l’effectif et la vulnérabilité varient en fonction du type
et de la catégorie de l’établissement :
►public de passage dans les magasins, centres
commerciaux, salles d’expositions, etc.
►enfants dans les établissements d’enseignement
►personnes dépendantes dans les établissements
sanitaires
Cette vulnérabilité s’accroit la nuit et en dehors des heures ouvrables notamment
dans les établissements où il existe des locaux à sommeil (hôpitaux, hôtels,
internats).
Le risque principal en cas de feu est donc la panique.
Aussi, le premier souci du COS, en s’appuyant sur le service de sécurité de l’établissement lorsqu’il existe, est d’empêcher le déclenchement d’un phénomène de
panique en portant ses premiers efforts sur la protection du public contre les atteintes du feu, des fumées et des gaz chauds.
L’évacuation peut dans certains cas se révéler une opération longue et délicate, notamment lorsque le public ne peut se mouvoir par ses propres moyens (crèches,
hôpitaux, maisons de retraite). Dès lors, elle nécessitera l’engagement d’un effectif nombreux, allant si nécessaire jusqu’à demander le plan rouge.
caractéristiques feux de boutiques (ERP)
Pour ce qui concerne les boutiques, le risque réside également dans leur implantation. Généralement installées au rez-de-chaussée d’immeubles :
►elles disposent d’une devanture donnant sur la rue et d’une arrière-boutique contiguë, dont les ouvertures peuvent donner sur une cour. On y trouve fréquemment le logement du commerçant, au-dessus ou au même niveau que la boutique et en communication avec elle
►les réserves, servant au stockage de la marchandise et disposant le plus souvent d’accès distincts, présentent un potentiel calorifique élevé et sont également en communication avec la surface de vente
►associés à l’isolement avec les tiers, qui est souvent insuffisant, tous ces éléments concourent à favoriser les propagations et le développement du feu, horizontalement vers les zones de l’établissement et verticalement, vers les habitations
dispositifs techniques de prévention existants ERP
L’engagement doit être conduit selon les règles habituelles, avec le souci de ne pas pousser le feu vers les locaux contigus et en tenant compte des dispositifs techniques de prévention existants :
►implantation pour l’accès des secours
►dégagements pour les évacuations de personnes
►cloisonnement pour la lutte contre les propagations
►désenfumage pour l’évacuation des fumées
Dès son arrivée, le COS doit se renseigner sur la nature, ainsi que sur l’effectif du public et du personnel de l’établissement présents. Pour cela, dans la mesure
du possible et tout au long de l’intervention, le COS s’adjoindra le responsable de l’établissement présent sur les lieux.
Recherche de victimes ERP
Il doit systématiquement rechercher les victimes potentielles et les personnes isolées par le feu, en particulier :
►dans les locaux attenants
►dans le voisinage immédiat, en élargissant les reconnaissances à toutes les parties de l’immeuble où des personnes pourraient s’être retranchées
Si le public peut être évacué, s’assurer de sa totale évacuation par des reconnaissances poussées et en interrogeant les témoins. Dans le cas contraire, le placer à l’abri du feu et des fumées en mettant à contribution les dispositifs de recoupement, de cloisonnement interne et de ventilation.
Attaque feu ERP
L’attaque se fait avec le souci de préserver les dégagements, en complétant le dispositif éventuellement mis en place par le service de sécurité. Elle est conduite simultanément :
►de façon directe sur les développements visibles du feu
►de façon indirecte sur les parties arrières et cachées des locaux, pour couper les propagations et rechercher les zones envahies par la fumée et les gaz chauds (cages d’escalier, ascenseurs, gaines, combles, sous-sols)
Si aucun indice ne révèle le feu, il faut éviter de déclencher la panique par des actes intempestifs, ne pas utiliser la corne de feu à proximité de l’établissement et
se déplacer le casque à la main.
Il est recommandé de faire venir au plus vite l’officier prévention dont les conseils seront utiles au COS.
Dispositions constructives IGH
- Un Immeuble de Grande Hauteur (IGH) ou un Immeuble de Très Grande Hauteur (ITGH) est divisé en compartiments dont les parois ne doivent pas permettre
le passage du feu de l’un à l’autre en moins de 2 heures. - De plus, la charge calorifique se trouvant dans chaque compartiment est limitée et les matériaux susceptibles de propager le feu sont interdits.
- Les parois des gaines (ascenseurs, cages d’escalier, gaines techniques, etc.) qui mettent en communication plusieurs compartiments sont coupe-feu de degré 2
heures. - La stabilité au feu des éléments de la structure des IGH (poteaux, poutres, planchers, etc.) est de degré 2 heures ou R 120 et de degré 3 heures ou R 180 pour les ITGH.
- Les parois séparant l’immeuble de grande hauteur d’un parc de stationnement qui ne lui est pas intégré sont coupe-feu de degré 4 heures ou REI 240 dans la limite du
volume de protection de l’IGH. Une seule communication avec un parc de stationnement indépendant peut être admise.
dispositions de sécurité IGH
Un IGH ou un ITGH dispose généralement des
installations de sécurité suivantes, sur lesquelles doit
s’appuyer en permanence le COS :
► un poste central de sécurité (PCS) situé au niveau d’accès pompiers où se trouve le personnel de sécurité et le système de sécurité incendie de catégorie A (SSI A). Les agents de sécurité sont en mesure de fournir les premiers renseignements relatifs au fonctionnement des installations de sécurité (dispositifs actionnés de sécurité, [DAS])
et de rendre compte des actions déjà entreprises (évacuation du compartiment, compartimentage et désenfumage, extinction)
► les tableaux de commande et de contrôle de
l’ensemble des installations techniques
► les liaisons internes (téléphones, émetteursrécepteurs, interphones)
► les liaisons externes
► les colonnes sèches ou humides
► les RIA
► le système d’extinction automatique à eau
(obligatoire en ITGH après 2013)
► un ou des ascenseurs prioritaires
► un local de sécurité incendie à disposition des secours aux deux tiers de leur hauteur dans les ITGH.
La majorité des sinistres en IGH ou ITGH devrait se limiter à un feu de compartiment. Cependant, une progression du feu de compartiment à compartiment ne doit pas être exclue dans les cas suivants :
► certains immeubles construits avant la première règlementation de 1967, dont les compartiments ne sont pas toujours étanches et les installations de sécurité partielles ou inexistantes
► les immeubles construits conformément à la réglementation mais dans lesquels la sécurité est dégradée par suite de carence du propriétaire, des occupants ou du service de sécurité incendie (IGH habitations anciens notamment)
► les immeubles non recensés comme IGH, mais qui répondent à la définition réglementaire
► les IGH et ITGH en travaux
Dans ces cas extrêmes, les ascenseurs risquent d’être endommagés et les cages d’escaliers envahies par les fumées et la chaleur. Il deviendra alors difficile d’accéder
aux étages supérieurs qui ne seraient pas encore touchés. Les informations du SSI et des reconnaissances dans la totalité des locaux et des gaines de l’immeuble permettront de lever le doute.
Local de gestion intervention ITGH
Il est à noter qu’un local de gestion d’intervention, contigu au poste central de sécurité, est installé dans les ITGH afin de permettre aux services publics de secours
et de lutte contre l’incendie d’organiser et de gérer leurs moyens mis en œuvre en cas d’incendie ou, s’ils le jugent nécessaire, de tout autre événement concernant
l’immeuble où ils seraient engagés.
Ce local a une surface d’au moins 150 m² et dispose d’un moyen de liaison direct avec le poste central de sécurité incendie ainsi que d’une liaison téléphonique urbaine
fixe.
Un local identique à celui défini ci-dessus, appelé « local de sécurité incendie avancé », est installé à un niveau situé sensiblement aux deux tiers de la hauteur de l’ITGH.
Il peut être activé sans délai ni contrainte particulière dès que le COS en effectue la demande. Le cheminement permettant aux intervenants de rejoindre ce local depuis
les escaliers et les ascenseurs est balisé.
Les principes fondamentaux d’une intervention en
IGH ou ITGH consistent à :
► envoyer en priorité des moyens au niveau du feu (personnels et matériels des engins)
► assurer l’évacuation du niveau sinistré, la reconnaissance des niveaux immédiatement supérieurs et inférieurs et attaquer le sinistre
► utiliser les moyens propres à l’établissement : RIA, communications radios, plans
► organiser rapidement la chaine de commandement en 2 composantes : le poste de commandement avancé (PCA) et le poste de commandement principal (PCP)
► exploiter au plus tôt l’ensemble des informations et matériels fournis au PCS
► établir au plus tôt la liaison et maîtriser les communications entre les éléments agissant au niveau du feu, au PCA et au PCP
► assurer le balisage
► coordonner l’engagement des renforts
L’intervention en IGH ou ITGH repose sur :
► un détachement préconstitué permettant d’effectuer les premières étapes de la marche générale des opérations ;
► des principes d’engagement pour chacun des premiers engins ;
► une structure de commandement comprenant le PCA et le PCP.
Le PCA est situé à un niveau proche du feu :
* niveau N-2 pour les interventions dans les niveaux en superstructure ;
* au plus près possible pour les niveaux en infrastructure.
Il permet à l’autorité qui le commande d’être en contact direct avec les primo-intervenants et le PCP.
Le PCP est généralement situé au PCS de l’immeuble. Il permet au COS d’assurer le commandement en s’appuyant sur tous les dispositifs de sécurité présents.
Le chef de garde active le PCA et commande depuis celui-ci, appuyé par l’OGC situé
au PCP. Cependant, selon l’intensité du sinistre, le chef de garde peut décider de
commander depuis le niveau sinistré.
Volumes de moyens feu IGH
La réponse opérationnelle pour feu ou explosion dans un
IGH ou ITGH repose sur l’engagement initial d’un groupe
ÉTARÉ
L’OGC n’est pas obligatoirement le COS.
Alerte de l’officier prévention
Le CO rend compte à l’officier prévention de tout départ pour feu ou explosion dans un IGH ou ITGH. S’il se rend sur les lieux, le CO rend compte au COS.
Alerte des secours médicaux
Le CO rend compte à la coordination médicale de tout départ pour feu ou explosion dans un IGH ou ITGH. Le médecin coordinateur estime s’il dépêche ou non une équipe médicale selon les renseignements. Dans l’affirmative, le CO rend compte au COS.
Engagement moyens feux IGH
Les 2 premiers engins-pompe :
► emportent le matériel nécessaire à l’établissement de moyens hydrauliques et le matériel d’ouverture de porte
► font alimenter, le cas échéant, les colonnes sèches par les conducteurs
► passent obligatoirement au PCS pour recueillir les renseignements (en cas de PCS déporté, le premier engin-pompe se rend directement à l’adresse afin de débuter la MGO) :
* localisation du sinistre
* fonctionnement des Dispositifs Actionnés de Sécurité (DAS)
* évacuation du compartiment concerné
* toutes autres informations utiles que communiquera le chef d’équipe du service de sécurité incendie présent au PCS
► se dotent des moyens de communication et des dispositifs propres à l’établissement (émetteurs récepteurs, clés, plans…)
► rejoignent le niveau N-2 (ou le plus proche en infrastructure) au moyen de l’ascenseur prioritaire
► font assurer la gestion du ou des ascenseurs prioritaires par du personnel désigné (équipe d’un engin-pompe, SSIAP…)
► rejoignent le niveau sinistré par les escaliers
► font effectuer les 1ères missions de la marche générale des opérations (MGO)
► s’assurent que le niveau sinistré a été évacué et ordonnent, si nécessaire au vu de l’ampleur du sinistre, l’évacuation des niveaux immédiatement supérieurs et inférieurs
► vérifient :
* la fermeture des différentes portes coupe-feu (ascenseurs, circulations horizontales communes)
* le fonctionnement de l’interphone et des émetteurs récepteurs fournis par le PCS
Le 3e engin-pompe :
► se rend au PCS
► agit en fonction des comptes- rendus ou des ordres
► prépare la réalimentation des réservoirs
Le chef de garde du CSTC, quel que soit son ordre d’arrivée
► doit impérativement monter au niveau du sinistre
► peut exercer le commandement depuis ce niveau ou à N-2
► demande des moyens de renforcement si nécessaire
► renseigne le commandement le plus rapidement possible
► constitue l’embryon du PCA et établit les communications avec le PCP
► fait un point de situation à l’OGC situé au PCP
Le MEA :
► dépose le DOP au PCS, effectue le balisage « accès engins - PCS - ascenseurs » au moyen d’une tresse ou d’un dispositif non entravant, puis se met à disposition du COS
Le VSAV :
► se met à disposition du COS
L’OGC :
► fait le point de situation au PCS d’où, selon le cas, il prend le commandement
► si l’OSG prend le COS, l’OGC rejoint le PCA
D’où est commandé l’action en IGH
Le COS dirige l’action depuis le PCA pour le niveau chef de garde, ou depuis le PCP à partir du niveau OGC.
Le COS est en liaison :
►vers l’avant avec le PCA
► vers l’extérieur par radio, conformément aux ordres particuliers des transmissions (OPT) et aux ordres complémentaires des transmissions (OCT) en vigueur
Pour activer la chaine de liaison, de commandement et de soutien, il utilise :
► les cages d’escalier
► les ascenseurs prioritaires
► les ascenseurs à commande accompagnée
► les lignes téléphoniques propres à l’immeuble
► les émetteurs-récepteurs de l’établissement
► les interphones
L’évacuation des occupants est normalement prévue :
► au niveau du feu
► aux niveaux immédiatement supérieur et inférieur si l’incendie prend de l’ampleur
Si les fumées ou le feu sortent de ces limites, pour se propager aux compartiments supérieurs ou inférieurs, l’évacuation totale ou partielle de l’IGH doit être décidée.
Il en est de même lorsque le COS estime que l’extinction ne sera pas obtenue dans les délais normaux.
C’est une décision extrêmement grave en raison des risques qu’elle comporte ; confusion, affolement, panique. Une fois la décision prise, le responsable de la sécurité doit être associé à la procédure d’évacuation.
L’évacuation dans un IGH doit être :
► progressive ;
► effectuée niveau par niveau ;
► accompagnée.
Emploi de l’hélicoptère
Les circonstances peuvent éventuellement nécessiter l’intervention d’hélicoptères.
Le COS ne doit pas négliger
les possibilités de ce moyen d’intervention :
► reconnaissance aérienne
► treuillage (et exceptionnellement dépose) du GELD et du matériel pour effectuer des reconnaissances, attaquer le feu, conseiller et calmer les occupants
► très exceptionnellement, s’il y a possibilité de se poser sur la terrasse, évacuation des personnes bloquées par les flammes et les fumées
Comment sont considérés les IGH ?
Considéré a priori comme un bâtiment à risque, un immeuble de grande hauteur doit faire l’objet d’un classement ÉTARÉ 2 ou 3 selon le type.
Quelles sont les liaisons dans un IGH ?
Liaisons descendantes (PCP-PCA) :
► les dispositifs de communication propres à
l’établissement permettent d’établir un réseau
tactique fiable, basé sur les émetteurs récepteurs
ou liaisons filaires (interphones), en particulier du
PCP vers le PCA et le niveau sinistré. Ces dispositifs
peuvent être complétés par les liaisons radio Antares
en mode direct
Liaisons montantes (PCP-CSO/CO) :
► avant l’activation du PCTAC, les liaisons radio Antares
sont utilisées en mode relayé (communications/
OPS)
► dès l’activation du PCTAC, les liaisons montantes
sont réalisées en mode relayé (communication
CDT) et peuvent être complétées par des liaisons
informatiques, satellitaires et téléphonique
L’OCT est de la responsabilité de l’Officier PC.
Liaison montante (IGH)
Liaisons montantes (PCP-CSO/CO) :
► avant l’activation du PCTAC, les liaisons radio Antares sont utilisées en mode relayé (communications/OPS)
► dès l’activation du PCTAC, les liaisons montantes sont réalisées en mode relayé (communication CDT) et peuvent être complétées par des liaisons informatiques, satellitaires et téléphonique
L’OCT est de la responsabilité de l’Officier PC.
liaison descendante
Liaisons descendantes (PCP-PCA) :
► les dispositifs de communication propres à l’établissement permettent d’établir un réseau tactique fiable, basé sur les émetteurs récepteurs ou liaisons filaires (interphones), en particulier du PCP vers le PCA et le niveau sinistré. Ces dispositifs
peuvent être complétés par les liaisons radio Antares en mode direct