1. Les principes fondamentaux Flashcards
La victime :
En SUAP, la victime est une personne présente et
concernée par un événement ou un état qu’elle subit :
• soit elle présente des sensations anormales, qu’elle se
sache ou non malade ;
• soit elle a subi un traumatisme, quelles que soient les
circonstances ;
• soit elle est intoxiquée ;
• soit c’est une parturiente (femme qui accouche).
Et elle nécessite une action de secours urgente (gestes de
secourisme, bilan, mise sous oxygène…) et une possible
évacuation.
L’impliqué :
Un impliqué est une personne qui n’a subi aucun dommage
physique ou psychique immédiatement apparent, mais
qui est directement liée à l’événement, compte tenu de
sa proximité géographique avec des victimes.
Les étapes de la prise en charge
d’une victime
❶La sécurité.
❷L’alerte des services de secours.
❸La réalisation des gestes de secours par un témoin.
❹La prise en charge par les sapeurs-pompiers.
❺La médicalisation pré-hospitalière.
❻La prise en charge hospitalière.
Les acteurs de la chaîne des secours
• citoyen ;
• réserves communales de sécurité civile ;
• médecins libéraux et des entreprises de transport
sanitaire agréées ;
• associations agréées de sécurité civile ;
• gendarmerie et police nationale ;
• sapeurs-pompiers, civils et militaires ;
• structures d’aide médicale urgente (SAMU) ;
• structures des urgences au niveau des hôpitaux (SU)…
La catégorisation croissante des DPS
• PAPS (point d’alerte et de premiers secours) ;
• DPS-PE (dispositif prévisionnel de secours de petite
envergure) ;
• DPS-ME (dispositif prévisionnel de secours de
moyenne envergure) ;
• DPS-GE (dispositif prévisionnel de secours de grande
envergure).
Autorité d’emploi des personnels assurant
une mission de secours à victimes
Aucune personne, quel que soit son statut ou son grade,
ne peut faire exécuter par des personnels de la BSPP
des gestes non conformes aux règlements en vigueur
sans accord préalable de la coordination médicale.
Le sapeur-pompier de Paris est formé et entraîné pour agir :
• seul lorsqu’il n’est pas en service ou en cas de
nombreuses victimes ou dans le cadre de missions
particulières liées au service ;
• en équipe constituée pour effectuer les missions de
secours à victimes (SAV) ;
• dans le cadre de plans particuliers.
Le sapeur-pompier de Paris, pour assurer sa mission, doit :
• intervenir rapidement et de manière adaptée sur les
lieux d’un accident, au chevet d’un malade ou pour
une détresse vitale ;
• se protéger, protéger la zone de l’accident et protéger
la ou les victimes et les témoins ;
• examiner la victime, agir face à une détresse vitale,
une maladie, un traumatisme ou un accouchement ;
• réaliser ou faire réaliser correctement les gestes
nécessaires ;
• demander les moyens de renforcement adaptés ;
• transmettre, rapidement si nécessaire, un bilan,
rédigé de manière exhaustive sur la fiche bilan, et
rendre compte des actions réalisées
• surveiller la victime en attendant une équipe médicale
ou durant son évacuation ;
• rendre compte à son autorité lorsque l’intervention
présente un caractère particulier ;
• réaliser un rapport d’intervention.
Le nombre important des interventions pour secours à
victimes à la BSPP ne doit pas faire oublier certains grands
principes de base qui imposent :
• de respecter les règles d’hygiène et de sécurité
individuelles et collectives ;
• d’adopter les règles liées à l’utilisation des véhicules
(ceinture de sécurité, vigilance lors des manoeuvres,
conduite adaptée, règles d’utilisation des avertisseurs
lumineux et sonores…) ;
• de prendre en compte la dimension psychique des
personnes ;
• de savoir gérer ses propres émotions et celles des
victimes.
L’importance que revêt l’abord de la victime pour tout
le déroulement de l’intervention doit amener le sapeur pompier
à porter une attention particulière :
- à ses paroles et au ton de sa voix.
- à son regard
- à sa posture physique
- au contact physique.
À la prise de garde
Le personnel doit :
• vérifier et contrôler la présence, l’état et l’hygiène du
matériel ;
• vérifier la présence, les dates de péremption et la
quantité des consommables ;
• compléter ou remplacer les matériels et
consommables, si nécessaire ;
• vérifier l’état et l’hygiène du véhicule et en assurer le
bio-nettoyage.
Le chef d’agrès doit, en plus :
• vérifier la tenue et l’hygiène du personnel.
Le départ en intervention doit se faire dans les plus brefs
délais. Pour cela, le chef d’agrès doit :
- faire le point au PVO
- Prendre les renseignements
- Informer son personnel du motif de départ
- indiquer au conducteur l’itinéraire
- faire respecter les règles d’utilisation des avertisseurs
sonores et lumineux dans le respect de l’article R 432-1
du Code de la route et des règlements en vigueur
(BSP 118) ; - se rendre à l’adresse indiquée
Le secret professionnel est général et absolu sauf pour
les cas suivants :
• obligation pour les agents publics de dénoncer
les crimes et délits dont ils ont connaissance à
l’occasion de l’exercice de leur activité ;
• lorsque l’agent doit révéler une information à
caractère confidentiel pour prouver son innocence
dans une affaire pour laquelle il est mis en cause.
Le chef d’agrès doit systématiquement faire appel aux
services de police dans les cas suivants :
• décès d’une victime :
– sur la voie publique ou dans un lieu public ;
– à domicile en l’absence de la famille.
• décès d’une victime par mort violente ou suspecte
(obstacle médico-légal) ;
• décès certain en l’absence d’un médecin sur place ;
• accident du travail ayant entraîné un décès ou une
blessure grave ;
• accident de circulation avec victime ou dégradation
d’un bien public ;
• personne victime d’une agression (sauf dans les cas
définis dans le paragraphe 1.5 D : violence envers la
victime) ;
• victime mineure ou dans l’impossibilité de
pourvoir seule à son autonomie en raison de ses
facultés mentales ou corporelles, en l’absence d’un
représentant légal (parent, tuteur, enseignant…),
sauf dans les cas définis dans le paragraphe 1.5 C :
Prise en charge des mineurs ;
• victime mineure nécessitant une hospitalisation
refusée par le représentant légal ;
• victime présentant un danger pour elle-même, un
tiers ou l’équipe de secours ;
• victime nécessitant une contrainte physique en
particulier en cas d’admission en soins psychiatriques
sur demande d’un tiers (SPDT) ainsi qu’en soins
psychiatriques sur décision d’un représentant de
l’État (SPDRE) ;
• victime en état d’ébriété sur la voie publique
ne faisant pas l’objet d’un transport en milieu
hospitalier ;
• découverte d’arme sur ou à proximité immédiate de
la victime (sauf cas particuliers définis dans l’encadré
« découverte d’arme sur la victime ») ;
• découverte de stupéfiants sur ou à proximité
immédiate de la victime (sauf cas particuliers définis
dans l’encadré « découverte de stupéfiant sur la
victime ») ;
• personne menaçante, violente ou injurieuse à
l’égard des secours.
Par ailleurs, le chef d’agrès peut demander les forces de
l’ordre dans tout autre cas où il l’estime nécessaire.
SAED
- S = situation
- A = antécédents utiles
- E = évaluation
- D = demande