1. L'océan mondial et ses subdivisions Flashcards

1
Q

Quel élément naturel constitue la composante essentielle de la Terre ?

A

L’eau constitue la composante essentielle de la Terre, si l’on considère notamment que les océans occupent plus de 70% de la surface terrestre et alimentent le cycle qui permet de renouveler l’approvisionnement des continents en eau douce (97,5 % des eaux de surface sont salées).

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2
Q

Pourquoi la Terre est-elle surnommée « planète bleue » ?

A

Le surnom de « planète bleue », donné à la Terre depuis les images prises à partir de l’espace, souligne son originalité dans le système solaire, due à son atmosphère particulière et à la présence d’eau sous forme liquide, regroupée en un gigantesque océan.

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3
Q

Quelle est l’origine des subdivisions océaniques ? Pourquoi cette subdivision est-elle étrange ?

A

L’Océan est un. Ce sont les sociétés historiques qui l’ont subdivisé parce que, pendant des millénaires, elles n’en ont connu que des morceaux, des bribes. D’une certaine façon, les sociétés médiévales étaient dans le vrai avec leur « mer océane » encerclant les terres émergées comme une frontière.

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4
Q

Quelle document officiel utilise la notion de continuité pour définir la mer ?

A

La convention des Nations unies de 1982 utilise la continuité comme facteur de définition des mers : « étendues d’eau salée en communication libre et naturelle ».

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5
Q

Quelle est la définition proposée par la convention des Nations unies de 1982 pour définir les mers ?

A

Pour la convention des Nations unies de 1982, les mers sont des « étendues d’eau salée en communication libre et naturelle ».

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6
Q

Quel est le plan de la première leçon ?

A

I. Les caractères propres de l’Océan : les « quatre I ».
II. Les subdivisions océaniques académiques.
III. Les mers imbriquées dans les terres.

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7
Q

Quel est le plan de la première partie ?

A

I. Les caractères propres de l’Océan : les « quatre I ».

A) Immensité
1. Immensité absolue - 2. Immensité relative - 3. Une immensité contrée par l’homme ?

B) Inertie
1. Inertie naturelle - 2. Inertie temporelle

C) Impermanence
1. Un milieu en évolution permanente - 2. Un contrôle difficile par l’homme

D) Isotropie
1. L’agressivité du milieu - 2. Des eaux en mouvement

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8
Q

Quelle est la superficie de l’Océan mondial ? Quels sont ces quatre grands caractères ?

A

Communiquant entre eux, largement ou par des passages limités, les espaces maritimes forment une nappe d’eau de plus de 360 millions de km² sans discontinuité. Ce milieu se distingue nettement des espaces terrestres par des caractères qui lui donnent son unité : immensité, inertie, impermanence et isotropie.

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9
Q

Pourquoi peut-on dire que l’immensité océanique est absolue ?

A

L’immensité océanique est absolue car l’étendue des océans est considérable :

  • la largeur de l’océan Pacifique en son centre est comparable à celle de l’Eurasie (environ 10 000 km entre Lisbonne et Vladivostok, comme entre Shanghai et San Francisco) ;
  • la largeur de l’océan Atlantique s’apparente à l’extension du continent américain (5 000 km entre le Portugal et les États-Unis, comme entre la côte brésilienne et celle de l’Equateur) ;
  • la largeur de l’océan Indien est proche de celle de l’Afrique (6 500 km de Dakar à Djibouti pour 6 800 km de Djibouti à Singapour).
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10
Q

Pourquoi peut-on dire que l’immensité océanique est surtout relative ?

A

L’immensité de l’océan est aussi, voire surtout, relative. Les déplacements en mer sont lents (un navire va ordinairement moins vite qu’un cycliste du Tour de France) et leur vitesse a peu augmenté depuis un siècle. Ainsi, les caravelles de C. Colomb arrivaient à filer 10-12 nœuds lorsque les conditions étaient favorables, c’est-à-dire qu’elles pouvaient espérer franchir 450 à 500 km par jour; la vitesse maximale des navires de commerce actuels représente à peine le double et les soucis d’économie d’énergie conduisent à des vitesses de croisière supérieures d’à peine 50% aux performances des navires d’il y a cinq siècles (les pétroliers ou porte-conteneurs géants transitent généralement à des vitesses de 15-18 nœuds). Par comparaison, la vitesse des trains a été multipliée par 10 en moins de deux siècles et celle des déplacements terrestres approximativement par 20 entre un trajet à pied ou à cheval et son équivalent actuel en automobile. Quant aux avions commerciaux, ils franchissent en une heure la distance que Colomb mettait deux jours à parcourir.

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11
Q

Quelle est l’unité de mesure de la vitesse en mer ?

A

En mer les vitesses s’évaluent en nœuds: 1 nœud = 1 mille (nautique) par heure, soit 1,85 km/h. Le nœud incluant déjà la référence au temps, il est absurde de parler de « nœuds à l’heure ».

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12
Q

Existent-ils des navires filant à plus de 17 nœuds ?

A

Les navires de guerre filent couramment 25-30 nœuds et il existe déjà des « NGV » (Navires à grande vitesse) capables d’une vitesse moyenne de plus de 40 nœuds (soit près de 80 km/h) ! Mais les seules applications envisagées pour ces NGV sont les transports combinés (passagers et véhicules) ou des navires militaires, donc des unités assez petites par rapport aux navires marchands.

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13
Q

Malgré l’immensité océanique, comment les transports maritimes sont-ils devenus le premier vecteur du commerce mondial ?

A

Les transports maritimes semblent peu contribuer au « rétrécissement du monde », facteur clé de la mondialisation. Pourtant, par l’accroissement du tonnage des navires, l’accélération de la manutention des marchandises et par la continuité de ses déplacements, le transport maritime a pleinement joué son rôle dans les gains de productivité et conservé, voire renforcé, sa place de premier vecteur du commerce mondial.

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14
Q

Qu’est-ce que l’inertie ? Quelle est la différence majeure entre l’inertie terrestre et l’inertie maritime ?

A

L’inertie est la résistance d’un corps à tout changement de vitesse. A terre, l’état normal d’un solide est l’immobilité et la force d’inertie doit être vaincue pour le mettre en mouvement. En mer, rien ne peut être immobile étant donné que l’environnement est lui-même en perpétuelle agitation (houle, marées, courants, vents) ; l’inertie est alors, inversement, la conservation du mouvement et la difficulté, voire l’impossibilité, d’immobiliser un corps même très pesant comme un navire. Ainsi, les plus grands navires (porte-conteneurs ou pétroliers par exemple) ont besoin de plusieurs kilomètres pour atteindre une immobilité relative.

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15
Q

Pourquoi l’immobilité est crainte en mer ?

A

L’immobilité n’est pas souhaitable pour les navires car, à toute petite vitesse, le navire devient le jouet des courants et des vents (un grand navire a une prise au vent considérable qui le fait bouger malgré sa masse d’autant plus facilement qu’il repose sur un fluide) et perd toute capacité de manœuvrer, ce qui impose l’utilisation des remorqueurs au port.

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16
Q

Quels sont les deux mouvements principaux responsables de l’inertie maritime ?

A

Les deux mouvements principaux, ininterrompus à la surface des eaux, responsables de l’inertie, sont la houle et les marées.

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17
Q

Qu’est-ce que la houle ? Comment est-elle évaluée ?

A

La houle est le mouvement de surface de la mer, qui se traduit par un déplacement à la fois horizontal phénomène des vagues) et vertical (creusement de la surface). La houle résulte de l’action des vents et des mouvements de fond des eaux marines ; elle est beaucoup plus importante en haute mer, à grande profondeur, que près des côtes. L’état de la mer est codifié par l’échelle de Douglas, largement empirique, qui comporte 10 degrés (de 0 à 9) selon l’importance des creux (différence de hauteur entre la crête de 2 vagues et l’intervalle bas entre elles).

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18
Q

Que sont les marées ?

A

Les marées sont dues à l’attraction conjointe du Soleil et de la Lune sur les masses liquides. Leur amplitude dépend de la position relative des deux astres (les « grandes marées », ou marées de vive eau, surviennent quand Lune et Soleil sont alignés sur un même axe par rapport à la Terre) et des caractéristiques des côtes et des fonds. Les mers fermées ou quasi fermées (mer Morte, Caspienne, Méditerranée…) ne connaissent pas de marées, ou très faibles (quelques centimètres de marnage : écart entre la hauteur d’eau de la basse mer et celle de la haute mer). Les océans ont en revanche des amplitudes très fortes, jusqu’à 15 voire 16 m dans l’Atlantique Nord. Une onde de marée (montée ou descente) a une durée variable selon le lieu et le type de marée ; les plus fréquentes durent de 4 à 10 heures, et sont séparées par une « étale » d’environ une heure, où le niveau reste stable avant l’inversion de l’onde. Un même lieu connait donc 1 ou 2 pleines et basses mers par jour, selon un cycle régulier.

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19
Q

Pourquoi peut-on dire que l’inertie océanique est aussi temporelle ?

A

L’inertie liée à l’océan est aussi temporelle : les distances, la faible vitesse relative induisent des délais plus importants pour déplacer personnes, marchandises, armées. La construction d’un navire prend plusieurs mois, voire plusieurs années lorsqu’il s’agit d’un navire complexe. Au temps de construction proprement dit (sept à huit ans pour un porte-avions, par exemple) s’ajoute, en amont, la période d’étude et de conception. La durée de vie d’un bâtiment est de l’ordre de 25 à 40 ans selon sa destination, ce qui oblige à intégrer des innovations ou de nouvelles normes (de sécurité, par exemple) au long de sa vie active. Construire une flotte prend donc du temps, surtout qu’au matériel s’ajoute la nécessité d’aguerrir les équipages et l’encadrement.

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20
Q

Pourquoi l’océan est-il le milieu par excellence de l’impermanence ?

A

Le milieu maritime est en évolution permanente : les marées font varier les hauteurs d’eau, les courants et les vents modifient les trajectoires, la nature et la profondeur des fonds peuvent changer relativement vite, et plus encore les conditions atmosphériques, rendant la navigation agréable ou très dangereuse.

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21
Q

Pourquoi l’impermanence de l’océan rend son occupation impossible ?

A

A la différence de la terre, l’occupation des espaces maritimes est impossible car on ne peut les contrôler à partir de points d’appui, de garnisons fixes, protégées dans des fortins ou des châteaux. Le contrôle des océans suppose de pouvoir entretenir une permanence à la mer, c’est-à-dire des forces navales capables de rester en croisière des semaines, voire des mois. La géopolitique marine est aussi différente, car caractérisée par la discontinuité : les notions de front, de ligne de défense, sont largement inopérantes. Le territoire maritime n’est pas prédéfini par des frontières, mais délimité par la position de ses unités.

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22
Q

Pour contrer l’impermanence océanique, quels sont les éléments déployés par la géopolitique ?

A

L’impermanence océanique explique l’importance des bases navales et des ports en « eaux profondes » (c’est-à-dire offrant des fonds suffisants pour les plus grands navires) le long des routes maritimes principales. Dans le courant du XXe siècle et particulièrement depuis la Seconde Guerre mondiale, le contrôle des océans a cependant lui aussi été bouleversé par les possibilités de l’observation aérienne, puis spatiale.

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23
Q

Proposez une définition du mot isotropie ! Quels sont les deux caractères communs du milieu océanique ?

A

L’isotropie est un mot savant qui veut dire identité du milieu ; autrement dit, l’ensemble des espaces maritimes constitue un milieu homogène. Le caractère aqueux et la salinité sont ses critères de définition essentiels car ils expliquent l’agressivité du milieu maritime, la force de corrosion de l’eau, solvant puissant, étant renforcée par le caractère alcalin apporté par le sel. La puissance d’érosion mécanique (choc des vagues) est ainsi complétée par l’action chimique qui s’applique à tous les corps en contact avec l’eau y compris à une certaine distance de la mer (pouvoir des embruns).

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24
Q

Pourquoi dit-on que l’isotropie océanique est relative ?

A

Néanmoins l’isotropie est relative. Ainsi, mers et océans sont tous salés, mais pas dans les mêmes proportions - on trouve aux deux extrêmes la Baltique (6 g/l) et la mer Morte (330 g/l, environ dix fois la moyenne des océans), où les touristes adorent se « poser » sans pouvoir s’enfoncer tant la densité de l’eau est forte. La salinité dépend de plusieurs facteurs, dont la température de l’eau, mais aussi l’évaporation, variable selon la température de l’air et l’ensoleillement.
Enfin, si nous considérons l’océan en trois dimensions, donc en incluant la profondeur, les changements sont encore plus importants : les rayons solaires étant très vite absorbés, la température diminue dans les couches profondes, qui sont de plus très sombres à partir de 200 m (où seuls les rayons bleus continuent de passer), et totalement obscures à partir de 1 000 m. Surtout, la pression augmente fortement : tous les 10 mètres de profondeur s’ajoute une atmosphère, soit l’équivalent de la pression à la surface de la terre.

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25
Q

Comment l’isotropie relative de l’océan est-elle à l’origine d’importants mouvements océaniques ?

A

Les différences de température et de salinité des eaux marines (isotropie relative) induisent des écarts de densité suffisants pour mettre en mouvement des courants très puissants, circulant tout autour de la Terre avec alternance de plongée et de remontée. Ces mouvements s’ajoutent à ceux créés par la rotation de la Terre et les marées et déterminent des déplacements d’eau considérables, comparés souvent à des fleuves, en beaucoup plus puissants, évidemment : le Gulf Stream, qui traverse l’Atlantique du golfe du Mexique à la Norvège, a ainsi un débit 300 fois supérieur à celui de l’Amazone, ou encore 50 fois plus important que le débit total des fleuves terrestres !

26
Q

Quel est le plan de la deuxième partie ?

A

II. Les subdivisions océaniques académiques.

A) Le Pacifique, si mal nommé
1. Les violences naturelles - 2. L’origine du nom Pacifique - 3. L’océan de l’immensité - 4. Les grandes subdivisions - 5. Les limites du Pacifique

B) L’océan Atlantique, océan familier
1. L’origine du nom Atlantique - 2. Les caractéristiques principales de l’Atlantique - 3. Le Gulf Stream - 4. Les grandes subdivisions de l’Atlantique

C) L’océan Indien : un faux calme
1. Un océan fermé - 2. L’océan du tourisme - 3. Un océan des risques - 4. Les sous-ensembles

D) Les océans extrêmes
1. Les océans Arctique et Antarctique - 2. Des océans indomptables - 3. Le cas particulier de l’Antarctique

27
Q

Montrez que l’océan Pacifique porte mal son nom !

A

Le nom du plus grand océan mondial peut sembler d’une ironie cruelle, tant cet espace est le théâtre de nombreuses violences naturelle : tempêtes, cyclones en fin de période estivale, impact sur le climat des grands courants marins et même volcanisme et activité sismique intenses sur les pourtours de l’océan, qui correspondent à des zones de subduction et déterminent donc un chapelet d’archipels volcaniques (la « ceinture de feu » du Pacifique). Les tremblements de terre fréquents s’y transforment couramment en tsunamis près des côtes, comme le Japon en fait régulièrement la tragique expérience (la dernière en date, et non la moindre, étant survenue en mars 2011). Cet espace semble tout sauf « pacifique », sans parler des rapports de force géopolitiques entre riverains.

28
Q

Qu’est-ce qu’un tsunami ?

A

D’origine japonaise, le mot tsunami désigne les raz de marée provoqués par des séismes sous-marins. Le Pacifique en a connu près de 800 au cours du XXe siècle soit une moyenne d’un tous les 45 à 50 jours !

29
Q

D’où vient le nom Pacifique, accolé au plus grand océan de la planète ?

A

L’appellation Pacifique est fortuite : le 28 novembre 1520, Fernand de Magellan, après avoir connu les tempêtes de l’Atlantique Sud et des conditions difficiles lors de l’exploration du détroit qui porte aujourd’hui son nom, déboucha sur une mer d’huile qu’il baptisa aussitôt « Pacifique ». Les conditions de navigation pendant les quatre mois de sa traversée jusqu’aux Mariannes et aux Philippines ne le démentirent pas et le nom, transmis par les survivants de l’exploration et comme sanctifié par la mort de son inventeur, resta.

30
Q

Quel est le trait essentiel de l’océan Pacifique ?

A

L’immensité est le trait essentiel de l’océan Pacifique : avec près de 180 millions de km², il couvre presque exactement la moitié de l’Océan mondial et plus du tiers de la surface terrestre. Sa largeur maximale est de plus de 17 000 km (9 200 nautiques) à la latitude de l’isthme de Panama.

31
Q

Comment est accentué l’immensité du Pacifique ?

A

L’immensité du Pacifique est accentuée par l’absence de terres importantes dans sa partie centrale : autant l’ouest et le sud-ouest du Pacifique sont occupés par des archipels denses, aux îles étendues et surtout par l’île-continent qu’est l’Australie, autant son cœur est seulement piqueté d’atolls ou d’archipels très dispersés, d’origine volcanique et de faible superficie. Les 8,5 millions de km² de l’Océanie, ce continent aussi antonymique que l’océan qui l’entoure, couvrent moins de 5% de l’étendue du Pacifique… Et encore l’Australie représente-t-elle 90 % du total des terres émergées ! Sans les grandes terres du sud-ouest, il ne reste que 100 000 km² d’archipels perdus dans l’immensité océanique.

32
Q

Quelles sont les grandes subdivisions du Pacifique ?

A

Malgré son étendue, le Pacifique comporte moins d’une vingtaine de subdivisions recensées par l’organisation hydrographique internationale (OHI) : mers d’Okhotsk, du Japon, de Chine, des Salomon, de Corail, mer Jaune, etc. Mais c’est surtout à l’ouest, dans les eaux archipélagiques du Sud-Est asiatique, que les sous-ensembles sont les plus nombreux : il y a autant de mers différentes dans l’archipel indonésien que dans tout l’océan Pacifique (mers de Flores, de Java, de Bali, des Moluques, etc.).

33
Q

Quelle est la limite orientale du Pacifique ?

A

La limite orientale du Pacifique est la longitude du cap Horn (67° ouest) : comme le continent américain est celui qui se prolonge le plus loin vers le sud (le Horn est à près de 56° de latitude), et que lui font face des avancées du continent antarctique (Orcades et Shetland du sud, Terre de Graham…) le « passage de Drake » entre Atlantique et Pacifique n’a que 650 km de large.

34
Q

Quelle est la limite occidentale du Pacifique ?

A

La limite occidentale du Pacifique est beaucoup plus floue que la limite orientale, compte tenu de l’enchevêtrement d’archipels du Sud-Est asiatique, sauf au sud de la Tasmanie où la longitude 147° est, prolongeant le cap du Sud-Est, est couramment utilisée comme frontière avec l’océan Indien.

35
Q

Quelle est l’origine du nom Atlantique ? Quels ont été les autres nom de l’océan atlantique à travers l’histoire ?

A

L’océan Atlantique n’est que le deuxième en taille, mais son nom remonte à la plus haute Antiquité. L’appellation « Atlantique », en usage chez les Grecs en référence à l’Atlantide, s’il faut en croire le Critias de Platon, était pourtant tombée en désuétude au Moyen Age, où les expressions « mer Occidentale » ou même « mer Océane » la supplantent ; C Colomb, avant son départ vers l’ouest, reçoit d’ailleurs des souverains espagnols le titre « d’amiral de la mer Océane ». Plus de 70 ans plus tard, une fois confirmée l’existence entre l’Europe et l’Asie d’un continent intermédiaire, Mercator, en bon humaniste féru d’auteurs antiques, reprendra le nom donné par les Grecs, qui fit autorité pour les siècles à venir. C’est aussi l’océan le plus tôt et le plus abondamment exploré.

36
Q

Quelles sont les caractéristiques principales de l’océan Atlantique ?

A

L’Atlantique est délimité par les points les plus au sud des continents américain et africain : le cap Horn et le cap des Aiguilles, qui se situe à 20° de longitude est. L’Atlantique couvre ainsi plus de 82 millions de km² (presque 10 fois le Brésil), exception faite des mers péricontinentales qui le prolongent. Relativement constant en largeur (de moins de 3 000 km entre le Brésil et l’Afrique à près de 5 000 entre Floride et Maroc), il est couramment séparé en deux (Atlantique Nord et Atlantique Sud) un peu au nord de l’équateur, à la latitude où s’inversent les vents et les courants marins, guidés par les hautes pressions tropicales et la force de Coriolis : « descendants » vers le sud-ouest dans le Nord, vents et courants sont « remontants » vers le nord-ouest dans le Sud.

37
Q

Qu’est-ce que le Gulf stream ?

A

Le plus puissant des courants de l’Atlantique est le Gulf stream, courant chaud qui prend naissance près de la Floride et qui traverse l’Atlantique Nord en direction du nord-est pour venir baigner largement toute l’Europe occidentale. Au-delà de Terre-Neuve, il prend le nom de Dérive nord atlantique et éclate en plusieurs branches dont la principale contourne les îles Britanniques et remonte jusqu’en Norvège.

38
Q

Pourquoi le climat de l’Europe occidentale, pourtant à même latitude, est plus tempéré que celui de l’Amérique du Nord ?

A

L’arrivée massive d’eau plus chaude du Gulf stream par l’ouest explique pourquoi le climat de l’Europe occidentale est plus tempéré, à latitudes égales, que celui de l’Amérique du Nord, dont les côtes sont au contraire longées par un courant froid, celui du Labrador, qui s’interpose entre le littoral et le Gulf Stream remontant vers le nord. Le courant chaud adoucit en effet la température du fait de l’inertie thermique des masses d’eau, supérieure à celle des terres ou de l’air, et augmente les précipitations, l’air réchauffé par l’eau admettant une humidité relative plus forte. Ainsi New York et Madrid, Bordeaux et Montréal, Paris et Terre-Neuve, n’ont-elles pas du tout le même climat, alors qu’elles sont situées aux mêmes latitudes respectives.

39
Q

Combien existe-t-il de subdivision de l’océan Atlantique ?

A

En excluant les mers péricontinentales qui sont liées à l’Atlantique (Méditerranée et mer Noire, Baltique), la liste des subdivisions locales retenues par I’OHI comporte 18 sous-ensembles directs (Manche, Rio de la Plata, golfe de Gascogne, golfe de Guinée…) ou indirects (le canal Saint-Georges au sein de la mer d’Irlande, par exemple). On peut y ajouter plusieurs dénominations d’usage traditionnel, comme la mer des Sargasses, la mer d’Iroise, la mer Celtique, le golfe de Campêche, etc.

40
Q

Comment peut-on expliquer le nombre important de subdivision dans l’océan Atlantique ?

A

La diversité de bassins en Atlantique s’explique notamment par des côtes très découpées, puisque cet océan est bordé de 112 000 km de côtes, alors que l’océan Pacifique, pourtant deux fois plus vaste, n’en compte que 136 000 km.

41
Q

Quelle est la superficie de l’océan Indien ? Quelles sont ces limites ?

A

Avec 73,5 millions de km², l’océan Indien est le plus petit des trois océans majeurs. C’est aussi le plus fermé car, excepté vers le sud, où il se fond largement dans l’océan Antarctique, il est borde de tous côtés et de façon hermétique par des terres :

  • avant l’ouverture du canal de Suez, on ne pouvait passer directement en bateau en Méditerranée ;
  • au nord, la masse eurasienne l’encercle et le confine dans une large mesure à l’hémisphère Sud ;
  • enfin, à l’est, les archipels échelonnés de la Chine à l’Australie limitent la communication avec le Pacifique à quelques étroits passages, perdus dans un labyrinthe d’îles.
42
Q

Quelle est la conséquence principale de la fermeture de l’océan Indien ?

A

La position de l’océan Indien l’individualise fortement : c’est le seul à connaître le phénomène des moussons, qui a longtemps conditionné la navigation à voile et les circuits commerciaux.

43
Q

Quelle est l’image de l’océan Indien en Occident ? Quel est l’axe de développement des pays riverains ?

A

Il a aussi l’image, en Occident, d’un océan du farniente, parce qu’il se situe majoritairement dans la zone intertropicale (la mer d’Oman et le golfe du Bengale se terminent à proximité du tropique du Cancer) et qu’on y trouve des pays ayant axé leur développement en grande partie sur les « 3 S » (sea, sand, sun), atouts imparables du tourisme balnéaire attirant les populations aisées du Nord ou des pays émergents d’Asie: Maldives, Seychelles, Maurice, Réunion, Thaïlande, sans parler de Dubaï, connu pour son tourisme haut de gamme.

44
Q

Quels sont les risques associés à l’océan Indien ?

A

Le tsunami du 26 décembre 2004 a rappelé que l’océan Indien pouvait être affecté par les tremblements de terre et le volcanisme. Cet océan est bordé par trois des zones tectoniques les plus actives de la planète :
1. la bordure Asie-Pacifique (et sa propre subduction au niveau de l’Indonésie, en cause en 2004) ;
2. le contact Inde-Himalaya ;
3. la vallée du Rift en Afrique du nord-est.
L’océan Indien connaît également des excès météorologiques et la faible altitude des archipels répartis en son milieu en font les premières terres menacées par la montée du niveau des océans en cas de poursuite du réchauffement climatique.

45
Q

Est-il vrai que les Maldives seront bientôt recouvertes par les eaux de l’océan Indien ?

A

Au rythme actuel, il faudrait encore près d’un millénaire pour que les eaux de l’océan Indien submergent les Maldives, qui culminent à moins de 3 m d’altitude.

46
Q

Quelles sont les sources de tensions géopolitiques dans l’océan Indien ?

A

Les tensions géopolitiques sont présentes dans l’océan Indien. L’océan Indien est celui du pétrole par excellence et celui où les rivalités entre puissances traditionnelles et émergentes sont les plus concentrées. C’est aussi, depuis quelques années, l’océan le plus marqué par la recrudescence de la piraterie.

47
Q

Combien de sous-ensembles retrouvent-on dans l’océan Indien ?

A

Si l’on exclut ses prolongements péricontinentaux, mer Rouge et golfe Persique, ainsi que les détroits, l’océan Indien admet moins d’une dizaine de sous-ensembles, dont un passage assimilable à un large détroit (le canal du Mozambique, entre Madagascar et l’Afrique, dont la largeur minimale est d’environ 450 km), et autant de golfes (d’Oman, du Bengale, d’Aden) que de mers (d’Andaman, des Laquedives, d’Oman).

48
Q

Quels sont les océans extrêmes ?

A

L’océan glacial Arctique et son pendant au sud, l’océan glacial Antarctique (aussi appelé « océan Austral »), s’individualisent par l’accentuation des contraintes et l’extrémisme des conditions atmosphériques et maritimes qui y règnent. Ces espaces voient la mer se figer périodiquement et se changer en masse solide, flottant à la surface des eaux (banquise) ou recouvrant la terre (inlandsis) et la mêlant inextricablement aux eaux gelées, interdisant même la navigation.

49
Q

Quelle est la limite des océans extrêmes ? Quelle est la principale caractéristique de ses océans ?

A

Plus que la limite conventionnelle (généralement fixée au 60e parallèle, soit avant le cercle polaire), c’est bien la résistance aux éléments (froid et glace, courants, vents et tempêtes), aux technologies humaines qui font de ces deux calottes maritimes (Arctique et Antarctique) des espaces à part dans la géographie océanique.

50
Q

Dans quel hémisphère, les conditions de navigation aux extrêmes géographiques sont-elles les plus complexes ?

A

Si les conditions de navigation sont ardues dans l’Atlantique Nord, notamment avec le danger saisonnier des icebergs dont fut victime le Titanic en 1912, elles n’atteignent pas la violence de l’hémisphère Sud, même très loin du pôle : les « 40e rugissants » et les « 50e hurlants » ne sont pas encore dans l’océan glacial Antarctique et sont pourtant bien plus difficiles à affronter que les latitudes équivalentes dans l’hémisphère Nord, puisque 40° nord est la latitude de Lisbonne et que la Manche est sensiblement centrée sur 50°.

51
Q

Pourquoi est-il plus difficile de naviguer à proximité de l’océan glacial antarctique ?

A

Cela tient à la situation insulaire du continent antarctique, encerclé par un espace maritime où communiquent librement les trois océans majeurs et où circule en conséquence un courant marin deux fois plus puissant que le Gulf Stream. Dans l’hémisphère Nord, les continents s’avancent plus loin - jusqu’à 80° de latitude, voire au-delà pour le Groenland et les îles septentrionales du Canada -, et cloisonnent de ce fait les espaces maritimes figés par la banquise. Dans ces conditions, il est également logique que l’océan Austral soit nettement plus grand que l’océan Arctique : 20 millions de km² contre 14.

52
Q

Quel est le plan de la troisième partie ?

A

III. Les mers imbriquées dans les terres

A) Les mers péricontinentales
1. Définition générale - 2. Principales caractéristiques géographiques

B) Des mers ou des lacs ?
1. Les principales mers fermées - 2. Le droit international et les mers fermées - 3. Le cas particulier de la mer Caspienne

53
Q

Donnez une définition détaillée des mers péricontinentales !

A

On appelle « péricontinentales » ou bordières les mers situées à proximité des continents, qui sont de simples prolongements des océans principaux dans des espaces où les côtes sont plus resserrées, qu’il s’agisse des côtes des masses continentales ou de celles d’îles ou d’archipels très rapprochés, comme en Asie du Sud-Est.

54
Q

Quelles sont les plus grandes mers péricontinentales ?

A

Les plus grandes mers péricontinentales sont :

  1. la mer de Chine méridionale, qui couvre 3,5 millions de km² (et même plus de 4,2 millions si on y adjoint la mer de Chine orientale, qui la prolonge au nord jusqu’au Japon et à la Corée) ;
  2. la Méditerranée (plus de 2,5 millions de km² et près de 3 millions en y ajoutant l’ensemble mer Noire/mer d’Azov, d’une superficie de 450 000 km²) ;
  3. la mer des Caraïbes (2,6 millions de km² entre États-Unis, Mexique et Antilles).
55
Q

Quelles sont les trois grandes caractéristiques des mers péricontinentales ?

A

Les mers péricontinentales présentent trois grandes caractéristiques :

  1. Elles offrent une grande complexité géopolitique du fait de leur importance comme voie d’accès ou de passage, de leurs richesses naturelles, avérées ou potentielles et du grand nombre de riverains rivalisant pour le contrôle d’un espace maritime relativement exigu.
  2. Elles sont des interfaces maritimes essentielles au vu du trafic qui les emprunte et des ports qui s’y trouvent.
  3. Enfin, elles sont des interfaces de développement puisque s’y côtoient des pays aux niveaux de vie fortement contrastés : elles sont traversées par la limite Nord/Sud et font voisiner des pôles de la Triade avec des pays en développement voire des PMA pour les Caraïbes et la mer de Chine.
56
Q

Quels sont les lacs qui sont traditionnellement considérés comme des mers ?

A

Entièrement fermés, ayant des eaux salées ou saumâtres, certains « lacs » sont traditionnellement considérés comme des « mers » et dénommés tels. Ce sont la mer Caspienne et la mer d’Aral, en Asie centrale, la mer Morte, entre Israël et Jordanie et la mar Chiquita en Argentine - qui, contrairement aux autres, est incluse dans un seul pays. Il arrive parfois qu’un grand lac, même d’eau douce, reçoive localement le nom de « mer » : c’est le cas du lac de Tibériade, dénommé dans les Évangiles ou en anglais « mer de Galilée », mais ces appellations ne sont pas reconnues par la géographie officielle.

57
Q

Quels lacs pourraient être qualifiés de mers sans que cela soit le cas actuellement ?

A

Beaucoup de lacs salés ou saumâtres pourraient mériter le nom de « mer » par leur taille, mais ne le portent pas. C’est le cas du Grand Lac salé aux États-Unis, du lac de Van en Turquie ou du lac Turkana au Kenya.

58
Q

Pourquoi certains lacs sont-ils qualifiés de mers ?

A

Le choix de la dénomination de « mer » reste mystérieux, car il s’agit toujours d’un drainage endoréique, et si la mer Caspienne est bien le plus grand lac au monde, quelle que soit la salinité des eaux, les autres « mers » apparaissent bien modestes au regard des plus grands lacs d’eau douce : moins de 20 000 km² pour la mer d’Aral, qui a perdu les deux tiers de sa surface depuis les années 1960, un peu plus de 800 km² pour la mer Morte, qui diminue elle aussi.

59
Q

Sur le plan du droit international, comment est traité la question du statut des mers fermées ?

A

Sur le plan du droit international, les mers femées ne peuvent plus être qualifiés de « mer » au vu de la définition donnée par la convention de 1982, à moins que les riverains ne s’accordent pour leur reconnaître ce statut. Cette question n’est pas anodine, car l’espace maritime peut être alors subdivisé en mer territoriale de 12 nautiques, zone contiguë de 12 autres nautiques, et zone économique exclusive jusqu’à 200 milles des côtes. À vrai dire, seule la Caspienne a une étendue suffisante (près de 1 200 km dans sa plus grande longueur) pour que la question soit pertinente.

60
Q

A quelle date le statut de la mer Caspienne a-t-il été réglé entre les pays riverains ? Quelle est la situation actuelle ?

A

Réglé entre l’URSS et l’Iran par des accords de 1921 et 1940, le statut de la Caspienne est redevenu problématique après 1991, quand trois nouveaux riverains (Kazakhstan, Turkménistan et Azerbaïdjan) ont voulu lui appliquer la CNUDM, qui leur est plus favorable. La Russie, et dernièrement l’Iran, ont fini par admettre leur point de voie, mais en 2011 les négociations sur la fixation de la ligne médiane délimitant les ZEE n’avaient toujours pas abouti.

61
Q

Quels sont les enjeux majeurs en mer Caspienne ?

A

En mer Caspienne, l’enjeu est pétrolier : le fond de la Caspienne abrite entre 6 et 10 % des réserves d’hydrocarbures mondiales, mais l’exploration et l’exploitation de certains gisements sont paralysées par les revendications contradictoires dont ils font l’objet. Quant à l’autre « or noir » de la Caspienne, le caviar, il est menacé du fait de la pollution et de la surpêche provoquée par le braconnage. La Russie a même établi un moratoire sur les exportations de caviar sauvage en 2009, et les pays riverains, en particulier l’Iran, ont fait des efforts pour protéger cette richesse et développer les élevages.

62
Q

Quelle mer fermée du Moyen Orient est à la base de problèmes géopolitiques ? Pourquoi ?

A

Le statut de lac des autres « mers » fermées n’est pas sans soulever aussi des problèmes géopolitiques : partager les ressources de la mer Morte entre Israël, la Jordanie et la Cisjordanie (hypothétique Palestine) relève de la gageure, même si le traité israélo-jordanien de 1994 semble avoir résolu la question du partage des eaux du Jourdain (qui serait cependant remis en cause par l’intervention d’un troisième riverain). Mais ils ne relèvent pas au sens strict de la géopolitique maritime.