1. autoévaluations Flashcards
Lors d’un BBQ dans la belle-famille, un cousin éloigné, qui possède un troupeau de moutons depuis trois ans, apprend que vous suivez un cours en production ovine. Heureux de pouvoir parler à quelqu’un du « milieu », il vous déclare être, avec ses 75 brebis, un des rares producteurs ayant encore un petit troupeau. A-t-il raison?
Faux, il n’a pas raison, il y a près de 115 entreprises possédant entre 50 à 100 moutons au Québec selon les données de l’ASRA. Cela représente près 27% des entreprises ovines du Québec.
Décrivez l’évolution du nombre de brebis et d’entreprises ovines au Québec depuis les 10 dernières années. Comment expliquer cette situation? Discutez des conséquences pour la production de viande d’agneau en provenance du Québec.
Depuis une dizaine d’années le nombre de brebis ne cesse de diminuer. De plus, c’est le cas aussi pour le nombre d’entreprises ovines du Québec. Le nombre de brebis a passé de 179 000 brebis pour descendre jusqu’à 110 773 en 2019 tandis que le nombre d’entreprises est passé de 871 à 428 en 2019. Ceci est grandement expliqué par le fait que l’ASRA a changé ses modalités de remboursement. Nul doute que les changements dans le régime de l’ASRA en 2009 y sont pour beaucoup dans cette situation. Le programme d’assurance des revenus est maintenant axé sur la productivité (nombre d’agneaux et kg produits) et non plus sur le nombre de brebis en inventaire, ce qui a fait disparaître plusieurs producteurs qui ne souhaitaient pas prendre le virage « productivité ». Malgré cela, le nombre de kilogrammes de viande ovine produit au Québec n’a pas baissé et a même augmenté passant de 5.3 millions à près de 6,1 million. en 2019.
Comparativement aux autres viandes, quelle est la tendance canadienne quant à la consommation de la viande d’agneau par habitant depuis les 15 dernières années ?
La consommation de viande ovine a diminué de 2007 à 2019 pour augmenter par la suite. La consommation semble alors en augmentation a environ près de 1,1 kg par personne par an. Le poulet, le boeuf et le porc sont les viandes les plus consommés. Le poulet est en constante augmentation. Elle se situe a près de 35 kg/personne/an. Ensuite, la consommation de boeuf est en constante diminution. Elle se situe désormais à près de 25 kg/personne/an. le porc lui se situe près de 22 kg/personne/an.
Croyez-vous qu’il est logique, économiquement parlant, d’envisager une augmentation de la production de viande d’agneau de la part des producteurs québécois? Justifiez votre réponse
Près de la moitié de la viande d’agneau consommée au Québec provient d’élevages du reste du Canada ou d’outre-mer. Le marché du Québec serait donc sûrement prêt à accepter de plus grands volumes provenant des élevages québécois. Mais, les éleveurs devront se discipliner et s’organiser collectivement et individuellement pour régulariser la production et éviter d’avoir des périodes de surplus ou de manque au courant de l’année.
Quels sont les principaux enjeux pour la prochaine décennie pour les producteurs ovins du Québec?
Quelques-uns des enjeux…
Diminuer les coûts de production particulièrement par un meilleur contrôle de l’alimentation (diminuer l’utilisation des céréales de plus en plus dispendieuses);
Augmenter le nombre d’agneaux produits/brebis/année;
Améliorer l’efficacité de production en contre-saison sexuelle (taux de prolificité, de fertilité, mortalité des agneaux);
Améliorer la gestion des informations à la ferme (informatisation) pour diminuer le temps dédié à la compilation, au transfert et à l’analyse des données (gestion des informations pour l’ATQ, l’agence de vente, La Financière, Genovis…);
Augmenter l’efficacité du travail (manipulation des ovins, mécanisation des installations d’alimentation…).
