Troubles dépressifs et bipolaires Flashcards
Quel était le nom de la théorie d’hippocrate?
Théorie des humeurs
Quel nom donnait hippocrate au trouble dépressif ou apparentés?
mélancolie
Quels étaient les noms des fluides corporels selon hippocrate?
Le sang, la lymphe, la bile jaune, la bile noire
Qu’était la théorie des humeurs?
principe que quatre fluides différents, le sang, la lymphe, la bile jaune, la bile noire pouvaient circuler dans l’organisme et que, en fonction de la prédominance de l’un ou de l’autre, certaines caractéristiques mentales ou anatomiques pouvaient prédominer.
Comment identifiait-on le comportement coléreux chez hippocrate?
Chaud et sec
Comment identifiait-on le comportement mélancolique chez hippocrate?
Froid et sec
Comment identifiait-on le comportement sanguin chez hippocrate?
Chaud et humide
Comment identifiait-on le comportement flegmatique chez hippocrate?
Froid et humide
À quoi d’autre que les liquides associait-on les tempéraments?
Des caractéristiques anatomiques, comme les couleurs de peau et de cheveu
Décris le trépied de l’état dépressif :
Humeur triste : Cette composante concerne l’état émotionnel central de la dépression, caractérisé par une humeur persistante de tristesse, de désespoir ou de vide. Cela peut inclure des sentiments de désespoir, de découragement et de pessimisme qui dominent l’expérience émotionnelle de la personne.
Symptômes somatiques et cognitifs : Cette composante englobe les symptômes physiques et cognitifs associés à la dépression, tels que la fatigue, les troubles du sommeil, les changements d’appétit, les difficultés de concentration, les perturbations de la mémoire et les pensées négatives récurrentes.
Perte de l’élan vital : Cette composante représente la diminution de l’énergie, de la motivation et de l’intérêt pour les activités habituellement plaisantes ou gratifiantes. Cela peut se manifester par une perte d’intérêt pour les activités sociales, professionnelles ou personnelles, ainsi que par une sensation de vide ou de détachement par rapport au monde extérieur.
Qu’est-ce que le profession doit repérer avec attention?
- les éléments dépressifs visibles, tangibles : irritabilité, refus d’activité, fatigue, indifférence, désespoir
- les éléments ténus ou masqués : l’allure, l’aspect physique et la teneur du discours
“L’humeur dépressive” se traduit par un vécu triste et pessimiste : (5)
- par rapport à soi-même
- vis-à-vis du monde
- émoussement affectif
- instabilité des affects
- idées suicidaires
Humeur triste : douleur morale intense qui s’exprime de différentes façons :
- triste
- dévalorisation du sujet
- sentiment de ruine et d’incurabilité
- asthénie vitale
- angoisse
- détachement affectif total (même envers leurs enfants)
- anhédonie (incapacité à éprouver du plaisir)
- désir de mort
- conduites suicidaires fréquentes (chez personnes âgées, difficulté à reconnaître le fait d’avoir eu envie de se suicider ou d’y avoir pensé.)
Explique les 3 niveaux de l’inhibition :
(3)
- Physique : ralentissement psychomoteur et intense fatigue entraînant démarche et gestes lents et rares. Mobilité du tronc et de la face diminuée. Monotonie de l’expression, diminution du débit. discours ponctué de pauses, soupirs inhabituels
- Psychique : fonctions intellectuelles atteintes. Perception consciente de ce ralentissement (pensée freinée, laborieuse, appauvrie, troubles de la concentration, de la mémoire, incapacité à se projet ou anticiper le futur)
- Asthénie ou fatigue dépressive : inertie, manque de tonus et dynamisme. les taches les plus simples demandent un effort considérable
Niveau physique de l’inhibition dans “perte de l’élan vital ou inhibition” dans le trépied de l’état dépressif(3)
ralentissement psychomoteur et intense fatigue entrainent démarche et gestes lents et rares. Mobilité du tronc et de la face est diminuée. Monotonie de l’expression, diminution du débit verbal : discours ponctué de pauses, soupirs inhabituels.
Niveau psychique de l’inhibition dans “perte de l’élan vital ou inhibition” dans le trépied de l’état dépressif
fonctions intellectuelles atteintes. Perception consciente de ce ralentissement (pensée freinée, laborieuse, appauvrie, troubles de la concentration, de la mémoire, incapacité à se projeter dans l’avenir ou anticiper son futur)
Niveau “asthénie” dans “perte de l’élan vital ou inhibition” dans le trépied de l’état dépressif
inertie, manque de tonus et de dynamisme. les tâches les + simples demandent un effort considérable
Présentation de la perte de l’élan vital (4)
Visage terreux, gestes lents et inachevés, sujet inerte prostré, inhibition et ralentissement
Troubles moteurs reliés à la perte de l’élan vital (2)
Ralentissement psychomoteur : gestes lents : bradykinésie, tout devient un effort, se lever, faire sa toilette, s’habiller
Troubles cognitifs reliés à la perte de l’élan vital (3)
Tr de l’attention, de la concentration, Bradypsychie (ralentissement des cours d’idée, discours pauvre, réponses lentes), inhibition intelectuelle
Symptômes somatiques du trépied de l’état dépressif : (6)
Troubles cardiovasculaires
Troubles digestifs (amaigrissement, perte de poids, diarrhée, constipation)
Troubles de l’appétit (anorexie, boulimie)
Troubles du sommeil (endormissement, ruminations, réveils nocturnes fréquents, précoces, parfois hypersomnie, somnolence)
Troubles sexuels (diminution libido, céphalées, algies - Douleur d’un organe ou d’une région ne correspondant pas à une lésion anatomique - serrement au niveau de la gorge, oppression respiratoire)
Troubles urinaires
Thèmes dépressifs fréquents :(6)
- Désintérêt : tâches quotidiennes, activités de loisir et professionnelles, la vie sociale.
- Insatisfaction pessimiste, sentiment que la vie est un échec, situation sans issue.
- Dévalorisation avec autodépréciation, sentiments d’insuffisance, d’infériorité et d’incapacité exprimés avec perte
estime de soi. - Culpabilité avec sentiments d’auto-accusation, honte, remords concernant fautes que le sujet n’a pas commises
ou majorées. - Idées d’indignité avec la conviction d’être soumis à un châtiment mérité.
- Auto-apitoiement pouvant remplacer la culpabilité avec une propension à se plaindre et à rejeter la culpabilité sur autrui.
Tableau recap symptômes dépressifs fréquents. PSYCHIQUE (10) vs PHYSIQUE (8)
PSYCHIQUE :Ralentissement psychique Perte d’intérêt, désinvestissement, désengagement Perte de libido de vie, d’élan vital Fatigue psychique Angoisse et anxiété Humeur dépressive (tristesse +++) Douleur morale (auto-dépréciation, culpabilité) Troubles du caractère (irritabilité, impulsivité, hostilité) Idée de mort (suicide) Impression de solitude
PHYSIQUE :Ralentissement moteur Plaintes somatiques multiples Perte d’appétit Perte de poids Perte de libido sexuelle Fatigue, asthénie Troubles du sommeil Céphalées
Un dx d’épisode dépressif caractérisé peut être établi ________________ que le tr dépressif persistant si les critères des deux tr sont remplis.
en même temps
Quel est un facteur de risque de développement d’un trouble dépressif?(3)
Facteur génétique et héréditaire. Les dernières études mentionnent qu’au niveau génétique les parents du premiers degrés ont un risque multiplié de 2 à 4 fois par rapport à la population générale. Irritabilité 40%…
Femmes peuvent être exposées (plus vulnérables) à des troubles dépressifs lors de certaines périodes (après avoir donnée naissance par exemple)
Propension à la négativité plus grande
Évènements marquants pour la PERSONNE dans l’enfance peuvent être des facteurs fragilisants ou précipitants
Deuil et trouble dépressif :
Deuil : pas nécessairement trouble dépressif, et ce n’est pas parce qu’il y a un deuil qu’on va vers le trouble dépressif. Le deuil n’est pas un trouble (s’il n’es pas persistant et n’a pas d’impact important)
Commun : tristesse, ruminations sur la perte, insomnie, perte appétit et de poids.
Différences : capacité à éprouver du plaisir, le cours de la dépression (évolution), présence d’émotions positives, idées de mort
Quel est le trouble mental le plus fréquemment vu en clinique?
Trouble dépressif
Prévalence trouble dépressif caractéristé :
20-25% femmes
9-12 % hommes
Plus chez les 18-29 ans que chez les 60 ans et +
Prévalence accrue chez les groupes défavorisés
Dx différentiel tr. dép. caractérisé vs persistant
caractérisé : * Un ou plusieurs épisodes dépressifs
* Parmi les 5 sx/9, présence d’une humeur dépressive ou diminution plaisir/intérêt pendant 2 semaines presque tous les jours
persistant :
* 2 ans humeur dépressive, plus d’un jour sur deux
* Sx moins bruyants parfois, toutefois importance de la durée sur 2 ans
Caractéristiques deuil vs dépressif
affect dominant
évolution
déclenché par des souvenirs du disparu
émotions positives et humour
pensées
deuil :
Vide, perte
Vagues, qui s’atténuent
Plus spécifiquement
Plus présent
Souvenirs du disparu dominent.
Estime de soi préservée, culpabilité moindre et liée au disparu, rejoindre le disparu
dépressif :
Humeur dépressive, persistante
Persistant ou s’aggrave
Moins spécifiquement, plus généralisés
Beaucoup moins
Culpabilité plus généralisée, autodépréciation, pessimisme, idées suicidaires
Troubles dépressifs : différences hommes/femmes
Davantage affecter les femmes : cause exacte inconnue
* Plus de facilité à demander de l’aide
* Facteurs biologiques (hormones sexuelles)
* Facteurs sociaux (différences de statuts sociaux et culurels)
Mode d’expression différent :
* Hommes : colère (parfois violente) ou rage, utilisation excessive d’alcool et de drogues ou cpts sexuels excessifs
* Femmes : cpts passifs et instrospectifs (tendance à amplifier dépression, isolement, rumination)
Pourquoi le trouble dépressif chez les aînés est incompris? (6)
Il prend de l’ampleur
est peu étudié
à cause de l’agisme
de l’incompréhension du processus de vieillissement
la résilience aiderait à avoir des stratégies d’adaptation
Symptômes ressemblent à ceux de maladies courantes à cet âge et souvent cachés par des problèmes de deuil et de démence
Prévalence chez les aînés
14,7 à 20 % = symptômes de dépression (prévalence diminue avec l’âge)
En quoi les symptômes des troubles dépressifs chez les aînés ressemblent à ceux de maladies courantes à cet âge et souvent cachés par des problèmes de deuil et de démence? (2)
- Moins susceptible de rapporter des symptômes affectifs de la dépression (ex. dysphorie, culpabilité, dépression)
- Plus susceptibles de rapporter des changements cognitifs, tr du sommeil, fatigue ou manque d’énergie, ralentissement psychomoteur et cognitif, perte d’intérêt et d’espoir.
Selon certaines études, la dépression gériatrique pourrait être davantage …. .
chronique
Quel est le risque chez les aînés lorsque la dépression n’est pas soignée?
principale cause de suicide (75-80 ans et surtout chez les hommes). Moyens plus létaux, plus grande intentionnalité, moins de signes avant-coureurs et davantage de planification.
Quelle est la principale cause de suicide chez les aînés?
Une dépression pas soignée
Qu’est-ce qui est à prendre en compte dans le TTT des troubles dépressifs chez les aînés?
La solitude : augmentation contacts sociaux, groupe entraide, visite bénévole, habiletés sociales, pratique d’activité physique
Trouble bipolaire 1
Trouble bipolaire 2
Trouble cyclothymique
- Trouble bipolaire I : implique alternances d’humeur entre manie et dépression (entrecoupées de de périodes d’humeur normale). Comprenant au moins un épisode maniaque complet à un moment de sa vie (durée au moins 1 sem. ou nécessité hospitalisation).
- Trouble bipolaire II : épisodes maniaques moins intenses (hypomanie), mais épisodes dépressifs caractérisés plus fréquents. Comprenant au moins un épisode de dépression majeure. Altération importante du fonctionnement social et professionnel.
- Trouble cyclothymique : pendant au moins 2 ans (1 année pour les enfants/adolescents) caractérisé par une forme chronique d’alternance d’états hypomaniaques et états dépressifs mineurs.
7 éléments cliniques à prendre en compte pour le diagnostic de trouble bipolaire :
- Polarité de l’humeur : manie ou dépression, type trouble dépressif.
- Périodicité ou récurrence (nb d’épisodes par an): fréquence des récidives et le nombre total d’accès.
- Sévérité de l’épisode : évalué selon degré des complications, risque suicidaire, impact sur qualité de vie, recours à l’hospitalisation, durée des épisodes, qualité des intervalles libres.
- Tempérament affectif prémorbide : hyperthymique (hyperactivité émotionnelle, variation
humeur sans atteindre syndrome maniaque ou dépressif avéré), cyclothymie, dépressif, irritable. - Histoire familiale : antécédents
- Présence de stresseurs environnementaux
- Réponse pharmacologique (particulièrement antidépresseurs)
Manifestations psychiques associées au syndrome dépressif et maniaque (tableau)
confiance, cognition, comportements/idées
dépressif :
Perte confiance en soi, baisse estime de soi, culpabilité, désespoir
Difficulté de concentration, indécision, perte de plaisir
Perte intérêt pour activités visuelles, perte lien social, pensées récurrentes de mort et idéation suicidaire
maniaque :
Confiance excessive en soi, vantardise, idées de grandeur
Fuite des idées, distractibilité, agitation désordonnée, logorrhée
Hyperactivité, hypersociabilité, hyperfamiliarité, achats inconsidérés, indiscrétions sexuelles
Manifestations somatiques associées au syndrome dépressif et maniaque :
dépressif :
Ralentissement psychomoteur, fatigue, agitation, angoisse irrégularités menstruelles (aménorrhée)
Anorexie et perte de poids ou boulimie et gain pondéral, troubles de l’appétit,Troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie)
Perte du désir sexuel, baisse de la libido
maniaque :
Agitation psychomotrice, euphorie
Perte de poids, troubles de l’appétit
Réduction du besoin de sommeil, insomnie sans fatigue
Désir sexuel accru
Possibilité d’apparition de symptômes psychotiques, idées délirantes dans le syndrome dépressif vs maniaque :
dépressif :
Idée délirante d’iniquité (injustice excessive) ou de culpabilité, d’autodépréciation et d’autoaccusation, de dévalorisation
Idées délirantes de références et de persécution
Idées délirantes de maladie (nihiliste - le monde est dénué de toute signification, tout but, toute vérité compréhensible ou toutes valeurs - somatique ou hypocondriaque)
Idées délirantes de ruine (à l’extrême syndrome de Cotard - négation du corps pense ne plus avoir de corps ou bien être déjà mort - dénégation des organes)
Hallucinations visuelles, auditives et rarement olfactives
maniaque :
Idées délirantes de grandeur, mégalomanie
Idées délirantes de références et de persécution
Idées délirantes « formes mentale et physique exceptionnelles »
Idées délirantes de richesse, de filiation
Hallucinations momentanées visuelles, auditives
influences biologiques du trouble bipolaire : (risque/protection) (4)
- Les recherches démontrent un fort taux de concordance et un lien génétique dans le cas de la dépression et des troubles bipolaires.
- Altération de divers neurotransmetteurs et système neuro-hormonaux
- Privation de sommeil
- Perturbations des rythmes circadiens
Influences sociales du trouble bipolaire (risque/protection) (4)
- Inégalités sociales et oppression
- Chez les femmes et certaines minorités (manque de socialisation, passivité et dépendance)
- Présence d’un soutien social et familial peut aider à réduire les symptômes
- Demande ou refus d’aide
Influences comportementales de la dépression et de la manie (symptomatologie) (2 chaque) :
Dépression
* Ralentissement général
* Négligence des responsabilités ou de l’apparence physique
* Irritabilité : plaintes inhabituelles ou exagérées
Manie
* Hyperactivité
* Comportement et forme physique inhabituels
Influences cognitives/émotionnelles dépression et manie : (symptomatologie) (9) (1)
Dépression
* Émotion atténuée ou sensation de vide
* Inaptitude à ressentir du plaisir dans une activité quelconque
* Appauvrissement de la mémoire
* Inaptitude à se concentrer
* Désespoir et sentiment d’impuissance
* Perte de désir sexuel
* Perte de sentiments chaleureux envers la famille/amis
* Auto-accusation exagérée ou culpabilité et surgénéralisation des situations
* Idéation suicidaire ou passage à l’acte
Manie
* Sentiments excessifs d’euphorie et d’excitation
Traitement troubles bipolaires (4) :
- Pharmacologie : antidépresseurs (efficacité après 2 à 6 sem.)
- TCC : dév. Stratégies d’ajustement comportementales (coping) / pensées pessimistes
- Thérapie interpersonnelle : dév. Aptitude à résoudre divers conflits interpersonnels et élaborer de nouvelles relations. Focalisation sur les déclencheurs sociaux et interpersonnels de la dépression.
- Autres traitements (par la lumière / électrochocs)