Théories psychocriminologiques Flashcards
Quelles sont les cinq composantes multidimensionnelle qui caractérise le fonctionnement de la personne ?
- Aspects biologiques (humeur, tempérament)
- Aspects développementaux (normes, croyances)
- Aspects cognitifs (interprétation des stimuli, vision de soi/d’autrui)
- Aspects sociaux/interpersonnels (mode relationnel avec autrui)
- Aspects comportementaux
Quels sont les liens qui existent entre la personnalité et la délinquance ? (3)
- La délinquance est le résultat d’un trouble de personnalité ou d’une configuration de traits pathologiques fixes et stables
- La délinquance est le reflet d’une «exagération» de certains traits de personnalité relativement communs
- Les traits ou troubles de la personnalité ne sont pas pertinents pour l’étiologie et l’explication de la délinquance
Quelles sont les trois perspectives théoriques et disciplinaires qui explorent les différents liens qui peuvent exister entre la personnalité et la délinquance ? (3)
- La psychiatrie (possible rôle d’un trouble de la personnalité)
- La psychologie (possible rôle d’un ou de certains traits)
- La sociocriminologie (personnalité n’est pas importante)
Sur quoi portaient principalement les études de Schuessler et Cressey ?
Revue de 113 études où les chercheurs se sont penchés sur la personnalité de personnes impliquées dans des activités délinquantes
Quelle approche fut prédominante dans l’étude de Schuessler et Cressey ?
L’approche psychodynamique
À quoi s’intéressent principalement Schuessler et Cressey dans leur étude ? (4)
- S’intéresse au sens de la conduite délinquante
- Conduite délinquante en lien avec la présence de traumatisme
- Accès à l’inconscient
• On s’intéresse aux traumatismes vécus durant la jeune enfance et leurs rôles sur le développement de la délinquance - Tests projectifs
• Taches d’encres
• Mises en situation
À quels résultats parviennent Schuessler et Cressey à la suite de leur étude ? (3)
- Seulement 42% des études montrent des différences entre les jeunes judiciarisés (D) et des écoliers/écolières (ND)
- Les tests projectifs ne donnent aucune valeur discriminante
- Le test de Porteus est le plus efficace/pertinent à travers les études pour discriminer les D et les ND
Qu’est-ce qu’un test de Porteus ? (5)
- Pas le test le plus utilisé à l’époque (labyrinthes)
- Montre des différences significatives entre les D et le ND
- Test qui mesure les fonctions exécutives (capacité de concentration et de planification)
- Dure entre 10-15 minutes
- Ce sont différents indicateurs comme lever son crayon avant la fin, prendre le mauvais chemin, difficultés à faire des lignes droites, etc. qui permettent d’obtenir un score pour informer sur la capacité de concentration et de planification
Quelles critiques sont adressées aux études de Schuessler et Cressey ? (7)
Rejette l’hypothèse d’une relation entre la personnalité et la délinquance
• Critique virulente des études
• Échantillon non représentatif
• Études réalisées en prison avec des détenus
• Manque de validité des tests projectifs
• La prison peut affecter la réponse aux tests (Expérience de la prison,
contexte d’évaluation et de classement)
• Mesure la personnalité après le comportement criminel
Sur quoi portaient principalement les études de Waldo et Dinitz (1967)?
Revue d’une étude plus récente
• 94 études publiées après l’étude de Schuessler et Cressey
• 29 instruments passés en revue
• Amélioration de la qualité des études
• 81% des études montrent des différences entre D et ND
• Rejette l’hypothèse d’une relation entre la personnalité et la délinquance
• Font les mêmes critiques que Schuessler et Cressey
• Note la croissante popularité du MMPI
Qu’est-ce que le Minnesota Multiphasic Personality Inventory (MMPI) ? (6)
- Plus de 500 questions (vrai ou faux) – plusieurs échelles
- Échelle de psychopathie (Pd)
- 29 études, 28 montrent des différences
- 49 items qui permettent de mesurer la psychopathie
- Davantage une mesure de la «personnalité antisociale)
- On en questionne la validité
Qu’est-ce qui semblent problématique avec le MMPI selon les chercheurs ? (2)
- Lorsqu’ils regardent les différentes questions du MMPI, les chercheurs remarquent des questions qui font référence aux comportements criminels
- On explique le comportement criminel, par le comportement criminel. C’est un raisonnement circulaire. Il n’est donc pas surprenant que les chercheurs aient pu faire des liens.
Sur quoi portent les études de Tennenbaum (1977) ?
Examine 44 études depuis la publication de l’étude de Waldo et Dinitz
Quels sont les principaux résultats des études de Tennenbaum (1977) ? (4)
- 80% des études montrent un lien entre la personnalité et la délinquance
- Il conclut également en l’absence d’une relation entre la personnalité et la délinquance
- Il fait des observations similaires à Waldo et Dinitz
- Autant sinon plus de différences au sein du groupe de délinquants (D) que de différences entre les (D) et les (N-D)
• Diversité de trait de personnalité dans la population délinquante elle-même et chez des personnes qui ont commis un même type de crime.
• Les «D» sont trop différents pour conclure qu’un trait de personnalité distingue les (D) et les (N-D)
Au final, qu’est-ce que les criminologues et les sociologues reprochent aux psychologues ?
De ne pas prendre suffisamment en considération
• Le «contexte» entourant le comportement criminel
• Le «contexte» entourant l’évaluation de la personnalité
• L’hétérogénéité des traits de personnalité des jeunes impliqués dans des activités délinquantes
Pourquoi dit-on qu’il faut développer des mesures indépendantes du comportement antisocial/délinquant ?
Parce qu’on ne peut pas poser des questions sur le crime afin de déterminer si la personne présente une personnalité criminelle. Ce serait expliquer le crime par le crime.
Qui est Eysenck ?
Un éminent chercheur-psychologue anglais
À quoi s’Intéresse principalement Eysenck ? (3)
- Modèle de la personnalité
- Approche behavioriste (comportementale)
- S’intéresse seulement à ce qui est observable et directement mesurable
Comment Eysenck percoit-il le comportement ?
Comme étant une réaction à des stimuli de l’environnement
• Les réactions sont apprises par l’apprentissage et le conditionnement
- Recherche de plaisir
- Éviter le déplaisir, les punitions
Comment Eysenck défini la personnalité ?
- La personnalité se résume à trois grandes dimensions
- Ces dimensions ayant des pôles distincts associés à des manifestations distinctes
- Ces traits ne sont pas uniques aux jeunes impliqués dans les activités de délinquance
- La délinquance est plus susceptible d’émerger lorsque certains traits sont plus «prononcés»
Selon Eysenck, comment s’explique la délinquance ?
Selon lui, la délinquance s’explique par une exagération de ces traits de personnalité
Quelles sont les trois dimensions de la personnalité de Eysenck?
- Psychotisme – Conscience
- Extraversion – Intraversion
- Névrotisme – Stabilité
Dans la première dimension de la personnalité de Eysenck, à quoi réfère le psychotisme ?
Par opposition à conscience, le psychotisme réfère à:
• Solitaire, peu concerné par autrui
• Cruel
• Manque d’empathie
• Recherche de sensations fortes
• Hostile et agressif
• Prends plaisir à déranger et humilier autrui
• Indifférent face au risque et aux dangers
Quelle est l’hypothèse de Eysenck concernant le psychotisme ?
Selon lui, le psychotisme est beaucoup plus important chez les hommes. Il émet l’hypothèse d’un lien testostérone-psychotisme
Dans la deuxième dimension de la personnalité de Eysenck, à quoi réfère l’extraversion ?
Par opposition à intraversion, l'extraversion réfère à : • Aime socialiser, faire la fête • Tout le contraire de réservé • Spontané, prend des décisions irréfléchies, sur un coup de tête • Loquace, réponse à tout • Peu fiable • Aime le changement • Optimiste et insouciant • Peut facilement perdre son sang froid
Quelle est l’hypothèse de Eysenck concernant l’extraversion ?
Cette dimension est liée au niveau d’activité interne. Eysenck émet l’hypothèse d’un lien entre l’hyporéactivité (sous-stimulation) du système cortico-réticulaire. Dans cette perspective, l’hyporéactivité serait associée à une hyperactivité comportementale. C’est donc le principe d’homéostasie (recherche d’équilibre et de stabilité) qui ferait en sorte que la personne recherche des stimulations externes afin de contrebalancer une sous-stimulation interne
Dans la troisième dimension de la personnalité de Eysenck, à quoi réfère le névrostisme ?
Par opposition à stabilité, le névrotisme réfère
• Instabilité émotionnelle
• Difficulté à gérer et à contrôler leurs émotions
• Émotions intenses
• Réactions émotionnelles disproportionnées
• Humeur changeante
Quelle est l’hypothèse de Eysenck concernant le nevrotisme ?
Cette dimension est liée à l’activité du système limbique, particulièrement l’amydale cérébrale
• Partie du cerveau qui module la réaction du comportement face à un stresseur
• Zone cérébrale impliquée dans la reconnaissance et la régulation des réactions émotionnelles comme la peur, l’anxiété et l’agressivité
• Lésion de l’amydale entraîne des difficultés à ressentir des émotions comme la peur et la reconnaître chez autrui
Selon Enysenck, les individus qui présentent certains traits prononcés sont plus susceptibles d’être impliqués dans les activités délinquantes et criminelles. De quel trait s’agit-il ?
Psychotisme (P+), Extraversion (E+) et Névrotisme (N+)
Selon Eysenck, son modèle n’explique pas tous les comportements délinquants/criminels. Quelle délinquance peut être expliquée ?
Il peut être utilisé essentiellement pour expliquer la délinquance chronique
Que disent les recherches empiriques sur le modèle de Eysenck ? (3)
- Le «psychotisme» est associé au comportement criminel officiel et autorévélé
- L’«extraversion» est plus fortement associée au comportement criminel autorévélé, qu’officiel
• Exagération, vantardise - Le «névrotisme» présente une relation complexe avec la délinquance
• N+ : Réactivité importante, désinhibiteur de comportement dans un état de colère/frustration
• N- : Absence de peurs/craintes, sources d’inhibition du comportement
Eysenck émet l’hypothèse que son modèle de la personnalité permet également de distinguer deux types de «personnalité criminelle» ou de «psychopathe». Quelles sont-elles ?
- Psychopathe primaire (P+)
2. Psychopathe secondaire (E+, N+)
Qu’est-ce qu’un psychopathe primaire ?
- Calculateur et méthodique
- Violence proactive (sans élément déclencheur), instrumentale, qui peut devenir expressive
- Dirigée envers des inconnus
- Peu ou pas d’empathie et de remords
Qu’est-ce qu’un psychopathe secondaire ?
- Impulsif, imprévisible
- Violence réactive, hostile et expressive
- Dirigée envers les proches, les connaissances ou connaissances passagères
- Émotions intenses qui désinhibent le comportement
De quel type de psychopathe s’agit-il ? Violence dirigée envers les proches, les connaissances ou connaissances passagères
Psychopathe secondaire
De quel type de psychopathe s’agit-il ? Émotions intenses qui désinhibent le comportement
Psychopathe secondaire
De quel type de psychopathe s’agit-il ? Calculateur et méthodique
Psychopathe primaire
De quel type de psychopathe s’agit-il ? Violence réactive, hostile et expressive
Psychopathe secondaire
De quel type de psychopathe s’agit-il ? Violence dirigée envers des inconnus
Psychopathe primaire
De quel type de psychopathe s’agit-il ? Violence proactive (sans élément déclencheur), instrumentale, qui peut devenir expressive
Psychopathe primaire
De quel type de psychopathe s’agit-il ? Peu ou pas d’empathie et de remords
Psychopathe primaire
De quel type de psychopathe s’agit-il ? Impulsif, imprévisible
Psychopathe secondaire
Quel modèle Caspi propose ?
Il propose un modèle de la personnalité qui favorise la conduite antisociale en s’inspirant du modèle de la personnalité de Tellegen
Quel modèle Tellegen propose ?
Il propose un modèle de la personnalité composé de trois super-traits/facteurs
• Étudie l’individu dans son milieu, ses interactions
• Un trait de personnalité est une configuration d’«adjectifs» qui qualifie et décrit un comportement, des états affectifs, mais aussi des formulations sur la valeur des individus
• Modèle plus «cognitif» que celui d’Eysenck
Quels sont les trois super-traits identifiés par Tellegen ?
- Affect négatif
- Affect positif
- Contrôle de soi
Qu’est-ce que le super-traits «affect négatif» proposé par Tellegen ? (4)
- Tendance à vivre des émotions négatives
- Vulnérabilité face aux émotions négatives
- Peur, anxiété, colère
- Par opposition à une disposition au calme, détente et recul
Quelles sont les trois sous-dimensions de l’affect négatif proposés par Tellegen ?
- L’agressivité
- L’aliénation
- La réaction au stress
Comment se défini la sous-dimension de l’agressivité présentée dans l’affect négatif du modèle de Tellegen ? (3)
- Agressif physiquement
- Prend plaisir à déranger, faire peur
- Retire du plaisir de scènes de violences (bagarres)
Comment se défini la sous-dimension de l’aliénation présentée dans l’affect négatif du modèle de Tellegen ? (3)
- Penser que les autres ont des intentions hostiles à leur égard
- Se sentir utilisé par ses «ami(e)s» et connaissances
- Se sentir contrôlé par les autres
Comment se défini la sous-dimension de la réaction au stress présentée dans l’affect négatif du modèle de Tellegen ? (4)
- Tendu et nerveux
- Humeur changeante
- Se sentir misérable dans raison
- Accaparé par des sentiments de culpabilité
Qu’est-ce que le super-traits «affect positif» proposé par Tellegen ?
Facilité à s’engager et se valoriser à travers les relations et le travail, vivre et ressentir des émotions positives, voir la vie comme une série d’expériences positives
• Par opposition à : état dépressif, amorphe, manque ou perte d’Intérêts, etc.
Quelles sont les quatre sous-dimensions de l’affect positif proposés par Tellegen ?
- Le bien-être
- L’accomplissement
- La proximité sociale
- Socialement influent
Comment se défini la sous-dimension du bien-être présentée dans l’affect positif du modèle de Tellegen ? (5)
- Heureux
- Perception positive de soi
- Optimiste
- Vie excitante
- Prend plaisir
Comment se défini la sous-dimension de l’accomplissement présentée dans l’affect positif du modèle de Tellegen ? (5)
- Aime travailler fort
- Accueille les tâches difficiles/exigeantes
- Ambitieux
- Standards personnels élevés
- Perfectionniste
Comment se défini la sous-dimension de la proximité sociale présentée dans l’affect positif du modèle de Tellegen ? (4)
- Aime être avec autrui
- Prend plaisir aux relations interpersonnelles
- Chaleureux
- Se tourne vers autrui, aide et réconfort
Comment se défini la sous-dimension socialement influent présentée dans l’affect positif du modèle de Tellegen ? (3)
- Leadership (aime situation)
- Aime persuader et influencer autrui
- Aime être reconnu, centre d’attention
Qu’est-ce que le super-traits «contrôle de soi» proposé par Tellegen ?
Inhibition et retenu dans l’expression des désirs, de comportements non conventionnels et recherche de sensations fortes
• Par opposition à : tendance à agir de façon réfléchie, prendre des risques et ignorer les règlements et restrictions
Quelles sont les trois sous-dimensions du contrôle de soi proposés par Tellegen ?
- Valeurs conventionnelles
- Contrôle
- Évite le danger
Comment se défini la sous-dimension valeurs conventionnelles présentée dans le contrôle de soi du modèle de Tellegen ? (4)
- Adhère à des valeurs morales
- Opinion positive des parents
- Condamne l’égocentrisme
- S’oppose à la rébellion et la liberté d’expression dans restriction
Comment se défini la sous-dimension contrôle présentée dans le contrôle de soi du modèle de Tellegen ? (4)
- Prudent
- Fais attention
- Aime planifier
- Rationnel
Comment se défini la sous-dimension évite le danger présentée dans le contrôle de soi du modèle de Tellegen ?
Ne prends pas plaisir aux activités dangereuses ou risquées, à être dans une situation d’urgence ou à risquer de se faire blesser
Quelle question caspi et coll. (1994) ont étudiée dans leur recherche ?
Quels sont les super-traits de personnalité associés aux comportements antisociaux, délinquants et criminels?
Quel modèle propose finalement Caspi apres avoir examiné les trois super-traits de Tellegen ?
La délinquance répétitive et persistante
• Affect positif (+)
• Contrôle de soi (-)
Pourquoi Caspi croit-il que l’affect positif n’est pas lié au comportement criminel &
Parce qu’il peut s’exprimer autant dans la délinquance et les activités criminelles que dans les activités prosociales. Ainsi, ce n’est pas un facilitateur ni un facteur de protection, donc aucun impact