Théories psychocriminologiques Flashcards

1
Q

Qu’est-ce qu’une théorie positivisme ?

A

C’est lorsque l’on tente d’expliquer quelque chose. On voit un acte se produire et on tente d’identifier les causes et les facteurs de risque du phénomène. On veut comprendre pourquoi l’individu a causé ces actes.

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2
Q

Qu’est-ce qu’une théorie constructivisme ?

A

Le constructivisme ne s’intéresse pas à expliquer le passage à l’acte. Le constructiviste met l’accent sur la réponse à l’acte. On veut comprendre la réaction de la société et des institutions face à ces phénomènes. Les comportements peuvent être criminalisés ou banalisés.

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3
Q

Qu’est-ce que la psychocriminologie ? (4)

A
  1. Positivisme vs constructiviste : Deux façons (grands courants de pensée) d’aborder la réalité.
  2. Mets à l’avant-plan la personne (l’individu qui commet l’acte) plutôt que la société et ses institutions (police, droit criminel, pénal, psychiatrie).
  3. S’intéresse à l’étiologie de la conduite antisociale et criminelle. On tente de comprendre pourquoi le comportement a été commis; qu’est-ce qui a poussé l’individu à agir ainsi.
  4. S’intéresse aux variations individuelles de la conduite antisociale et criminelle. La psychocriminologie veut comprendre et expliquer les différents parcours qui ont pu mener la personne vers la criminalité
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4
Q

Pourquoi la psychocriminologie ? (5)

A
  1. Décrire les phénomènes d’intérêts pour la psychocriminologie.
  2. Expliquer/ comprendre le passage à l’acte
  3. Prévenir la criminalité
  4. Intervenir auprès des personnes criminalisées
  5. Prédire les carrières criminelles
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5
Q

La psychocriminologie s’intéresse à la personne qui commet les actes ainsi qu’à conduite délinquante criminelle. Plus précisément, à quoi s’intéresse-t-elle ? (4)

A
  • Type de délinquance
  • Contexte qui entoure le passage à l’acte
  • Facteurs explicatifs de la conduite (l’état de la personne)
  • Régulation (réponse) de cette conduite à des fins d’intervention et de prévention
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6
Q

Quels peuvent être les facteurs explicatifs de la conduite auxquels la psychocriminologie s’intéresse ?

A
  1. Aspects situationnels et l’évènement criminel : Il s’agit d’une situation/d’un passage à l’acte
  2. Aspects biopsychosociaux et les patrons d’activités criminelles: Pas seulement une situation à un moment précis, mais plutôt l’historique des passages à l’acte de la personne
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7
Q

Quels sont les quatre grands courants de pensée/recherche en psychocriminologie ?

A
  1. Délinquance et anomalies individuelles (la délinquance serait ainsi un symptôme d’un «défaut de fabrication»)
  2. Délinquance et propension criminelle
  3. Délinquance et risque criminel
  4. Délinquance, trajectoires et parcours
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8
Q

Qui sont les grands auteurs du courant : délinquance et anomalies individuelles ?

A
  1. Cesare Lombroso

2. Charles Goring

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9
Q

Qui est Lombroso ? (2)

A
  1. C’est, en premier lieu, un médecin qui a rapidement tourné ses recherches vers les comportements propres aux crimes graves.
  2. Il s’intéresse à l’anthropologie criminelle.
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10
Q

À quoi s’intéresse Lombroso ? (6)

A
  1. Introduis la «mesure» du penchant au crime
  2. Publie un de ces premiers travaux «umo delinquente»
  3. Concept d’atavisme afin d’expliquer le criminel né (environ 30% des détenus adultes)
  4. Idée parallèle au concept d’évolution de Darwin proposé 17 ans plus tôt
  5. Il s’intéresse aux caractéristiques physiques des criminels. Il en vient à croire que le criminel impliquer dans des crimes graves est une sous-espèce d’humain, moins évolué.
  6. Manifeste par certaines caractéristiques physiques (crâne, mâchoire, oreilles, etc.)
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11
Q

Que fait Charles Goring ? (2)

A
  1. Vérification empirique des hypothèses de Lombroso et du concept d’atavisme
  2. Compare physionomie/trait de caractère de détenus anglais à ceux d’étudiants et d’officiers de l’armée. Plutôt que de s’en tenir aux mesures d’un seul groupe, Goring utilise un groupe de comparaison.
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12
Q

À quelle conclusion en arrive Charle Goring ?

A
  1. Réfute empiriquement les conclusions de Lombroso.
  2. Le terme «criminel» ne devrait refléter qu’une réalité légale (c’est une construction sociale, une étiquette et non une réalité génétique) plutôt qu’une vague conception morale d’individus décrits comme fondamentalement criminels
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13
Q

Comment perçoit-on la délinquance dans les années 50 ? (5)

A
  1. La délinquance est abordée sous l’angle de la psychiatre
  2. La délinquance est perçue comme un symptôme d’un problème de santé mentale
  3. La délinquance est ainsi irrationnelle, incontrôlable ou même inexplicable
  4. L’accent est mis sur le mode de fonctionnement psychologie
  5. Concept de trouble de la personnalité et de dangerosité (est-ce qu’un individu représente un danger pour la société et est-il possible d’évaluer le niveau de dangerosité?)
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14
Q

Sur quoi nous informe la conduite délinquante et criminelle dans le courant : délinquance et anomalies individuelles ? (5)

A
  1. Donc, la nature du passage à l’acte informe sur l’origine et le type de pathologie
  2. S’intéressent à la pathologie de différents types de «délinquants»
  3. Émergence des «typologies», schèmes de classification clinique (Meurtrier, délinquants violents, délinquants sexuels, conjoints violents)
  4. Identifier la «pathologie latente» qui est spécifique à chacun des actes
  5. On voit donc apparaître des microthéories propres à chaque comportement criminel. C’est pratique n’est plus utilisée aujourd’hui
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15
Q

Quelles type de recherches sont faites sur la délinquance et la santé mentale ? (5)

A
  1. Recherche principalement dans les prisons ainsi que les hôpitaux psychiatriques
  2. Recherche fragmentée, sur de petits échantillons, principalement auprès d’hommes adultes, violents
  3. Études descriptives sans groupe de comparaison
  4. Test de personnalité et construction de tests
  5. Première hypothèse quant au rôle de la personnalité
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16
Q

Quels impacts concrets ont eu les recherches sur la délinquance et la santé mentale ? (4)

A
  1. La délinquance est un symptôme d’un problème de santé mentale
  2. La prison et la détention n’ont donc aucun impact sur ces problèmes
    • Il faut s’attaquer aux causes de la délinquance
  3. Sans thérapie la délinquance persistera
    • On met donc en place des programmes de traitement et des thérapies spécialisées (conjoints violents, délinquants sexuels, etc.) visant la réadaptation de l’individu
  4. Réhabilitation comme objectif qui découle de cette vision
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17
Q

Quels sont les critiques et limites du courant délinquance et anomalies individuelles? (5)

A
  1. Accent sur la criminalité officielle et les «délinquants» connus
  2. Échantillons biaisés (cas graves, extraordinaires, etc.)
  3. «Prends une photo» de l’individu après les faits (études rétrospectives). L’analyse est faite à partir d’un événement précis dans le temps
  4. Évaluation/recherche dans un contexte anormal pouvant biaiser les résultats des évaluations psychologiques.
  5. Est-ce que les symptômes cliniques sont responsables de l’agir criminel ou en réaction à l’arrestation, condamnation et incarcération/hospitalisation ?
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18
Q

Quels changements importants eu lieu dans les années 60-70 ? (4)

A
  1. Les années 60-70 il y a une importante remise en question de la psychiatrie en général
  2. Vision biaisée qui est le reflet de recherches réalisées sur de petits échantillons en milieu psychiatrique
  3. Segment de la population plus vulnérable et plus susceptible d’avoir des démêlés avec la justice
  4. L’étude de la délinquance ne doit pas se faire dans les milieux psychiatriques/prisons
    • On veut sortir des institutions
    • Ce sont les sociauxcriminologues qui vont effectuer le virage
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19
Q

Quel courant prend naissance à la suite des remises en question de la psychiatrie dans les années 60-70 ?

A

Délinquance et propension criminelle

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20
Q

À la suite de quels constats voit ton l’émerger une sociauxcriminologie critique qui remet en question l’exclusivité de la psychiatrie sur l’explication des comportements qui apparaissent comme rationnels et réfléchit? (5)

A
  1. La délinquance réelle est présente dans toutes les sphères de la société
  2. La délinquance «officielle» n’est qu’un reflet de travail policier et du système de justice
  3. Les causes de la délinquance ne se trouvent pas «dans l’individu», mais bien dans la société et particulièrement dans les inégalités sociales. Les causes de la délinquance ne sont pas intrinsèques à l’individu, elle se trouve plutôt dans l’environnement où il évolue.
  4. Les opportunités socioéconomiques ne sont pas réparties de façon équivalente
  5. Importance d’élargir le cadre d’analyse ainsi que les méthodes d’analyse de la délinquance
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21
Q

La sociocriminologie avancent l’idée que la délinquance n’est pas ancrée chez l’individu et propose deux hypothèses qui peuvent expliquer sont émergence. Quelles sont-elles ?

A
  1. Le reflet d’une réaction à des tensions/frustration

2. Adaptation aux inégalités sociales

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22
Q

En quoi la sociocriminologie à innovée en lien avec les recherches sur la délinquance ?

A
  1. La recherche se déplace vers la population générale
    • Sondage autorévélé : «avez-vous déjà…?»
    • En posant ce genre de question, on contourne les biais de la criminalité connus, on entre quelque peu dans le chiffre noir
  2. Beaucoup d’études réalisées dans les écoles
  3. Comparaison entre les jeunes impliqués ou non dans la «délinquance»
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23
Q

Quels sont les résultats des recherche sur la délinquance dans le champ de la sociocriminologie ? (5)

A
  1. Accent sur le contexte socioéconomique et les opportunités sociales
  2. Les résultats montrent le faible impact du contexte socioéconomique sur l’implication dans la délinquance. On se rend compte qu’à l’adolescence, la délinquance est normative. On veut donc savoir qu’est-ce qui fait que la délinquance est omniprésente à l’adolescence.
  3. L’attention des chercheurs se tourne rapidement vers les institutions sociales
  4. Réémergence d’une psychocriminologie de la délinquance
  5. Les chercheurs mettent leur attention sur la période de l’adolescence pour comprendre les causes
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24
Q

Quels changements de vision voit-on apparaître lorsque la sociocriminologie fait place à la psychocriminologie ? (5)

A
  1. Réémergence de l’intérêt pour les facteurs individuels
  2. Aspect individuels : conséquences de l’impact de facteurs environnementaux
  3. Ne nie pas le rôle de facteurs psychologiques, mais secondaires
  4. Vision encore statique de la délinquance
  5. Prédisposition/penchant relativement fixe et stable vers la délinquance
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25
Q

Pourquoi l’étude de philadelphie fut historiquement importante ?

A

La réémergence de la psychocriminologie durant les années 80 est en partie le résultat de l’étude longitudinale de Philadelphie

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26
Q

En quoi consiste l’étude de philadelphie ? (5)

A
  1. Travaux de Marin Wolfgang et coll. (1972)
  2. Regard nouveau sur l’ensemble du phénomène de la délinquance
  3. Étude réalisée sur une cohorte de naissance (tous les jeunes qui sont nés la même année à un endroit spécifique)– unique à l’époque
  4. 9,945 garçons nés à Philadelphie en 1945. Lorsque les jeunes sont identifiés, il faut faire un portrait de leur délinquance à l’adolescence. On ne regarde plus le jeune à un moment précis après son passage à l’acte, mais bien l’ensemble des passages à l’acte de ce jeune entre l’âge 12 et 17 ans.
  5. Analyse la délinquance juvénile de 12 à 17 ans.
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27
Q

Quelles observations empiriques ressortes de l’étude de philadelphie ? (2)

A
  1. 35% des jeunes ont au moins un contact avec la police
  2. 6% des jeunes nés en 1945 sont responsables de 52% des crimes (officiels) commis par l’ensemble de la cohorte de naissance
    • Première véritable observation de la «délinquance chronique»
    • Si la délinquance persiste, elle prend différentes formes
    • Première véritable observation de la «délinquance polymorphe»
    - Pas de spécialisation/spécificité de la délinquance chez les adolescents
    - Contraste avec les premiers mouvements de recherches
    - Phénomène observer dans différents contextes sociaux et pays
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28
Q

Comment pourrait-on récapituler en cinq points le délinquance et la propension criminelle ?

A
  1. La délinquance n’est pas pathologie, au contraire, elle est commune et répandue au sein de la société
  2. Se retrouvent dans toutes les classes sociales
  3. La délinquance est polymorphe, si elle persiste
  4. Remets en question les typologies axées sur le délit
  5. Propose des théories générales de la délinquance
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29
Q

Quelles sont les trois grandes hypothèses sur l’origine de la délinquance ?

A

La délinquance serait :

  1. Le résultat d’un apprentissage (modèle parental déviant)
  2. Le résultat d’un non-apprentissage (individu qui n’a pas appris à se contrôler)
  3. Le résultat d’un blocage, de tensions (le comportement criminel permet de réduire les tensions)
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30
Q

Quels impacts ont eu les recherches sur la propension criminelle ?

A
  1. Le terme «traitement» perd son importance dans le discours officiel
  2. Remplacé pas «intervention» sociale, psychosociale et psychoéducative
  3. La thérapie individuelle fait place à l’intervention de groupe multimodale
  4. Différentes modalités d’intervention
    • Ex : habiletés sociales, gestion de la colère, études, formations professionnelles, etc
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31
Q

Quels critiques et limites peut-on formuler sur le courant délinquance et propension criminelle ? (4)

A
  1. Les études dans les écoles secondaires, collèges et campus universitaires sont chères et comporte certaines limites
  2. Endroit relativement peu fréquenté par les «délinquants chroniques» et «persistants»
  3. Beaucoup trop centrée sur la période de l’adolescence
  4. Recherche sur la délinquance non sérieuse, relativement peu grave
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32
Q

Que découvrent-on à la suite des travaux de Wolfgang qui fait en sorte que l’on se retrouve devant une nouvelle psychocriminologie ? (4)

A
  1. S’il y a continuité de l’agir dans le temps, peut-on identifier ceux plus susceptibles de récidiver?
  2. Peut-on identifier les individus à risque de commettre à nouveau des crimes graves, violents ou sexuels ?
  3. La psychocriminologie se tourne vers, non pas le passé de l’individu, mais vers le futur possible et probable
  4. Les études sur la récidive criminelle et la prédiction de la récidive voient le jour
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33
Q

Quel courant de recherche prend de l’importance dans les années 90 ?

A

La délinquance et le risque criminel

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34
Q

Que peut-on dire sur le courant délinquance et risque criminel ? (4)

A
  1. Délinquance est abordée sous l’angle de la psychologie correctionnelle
  2. Travaux canadiens, pierre angulaire de ce courant de recherche
  3. Demeure encore aujourd’hui un modèle prédominant sur le plan des pratiques criminologiques
  4. Au Québec, ce modèle va contribuer à formaliser le rôle et la pratique du criminologue au sein de l’appareil judiciaire
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35
Q

Quels constats font en sorte que l’on note l’hétérogénéité du risque et du potentiel de récidive d’un individu à l’autre? (4)

A
  1. Certains individus sont plus susceptibles d’une récidive criminelle
  2. La persistance de la délinquance est relativement prévisible
  3. Vision encore relativement statique de la délinquance et de la propension à commettre un délit
  4. Capacité relative à identifier correctement les «récidivistes» et les non-récidivistes. On commencera donc à mettre en place des outils permettant de savoir qui sont les récidivistes
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36
Q

En quoi se distinguent les recherches sur le risque criminel ? (4)

A
  1. Innovations importantes sur le plan des «facteurs de risque»
  2. Marque le début des études longitudinales (court terme)
  3. Accent sur la récidive criminelle et la persistance de l’agir criminel
  4. De plus en plus concerné par la «prédiction», moins par l’explication (Qui sont les récidivistes potentiels ?)
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37
Q

Quels impacts a le courant délinquant et risque criminel sur les pratiques en milieu correctionnel au Canada ? (3)

A
  1. Accent sur la «gestion» du risque

2. Gestion du risque passe par l’évaluation et la prédiction du risque

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38
Q

Quels sont les critiques et limites du courant délinquant et risque criminel ? (4)

A
  1. L’explication (motivations) de la délinquance au second plan. On a en quelque sorte dépersonnalisé la délinquance au profit de l’identification et de la mesure des facteurs de risque. On en perd le côté humain
  2. Âge et l’aspect dynamique du développement humain est mis de côté.
  3. Laisse peu de place au changement individuelle
  4. Étude de la récidive de récidiviste
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39
Q

Quel courant de recherche prend graduellement de l’importance dans les années 2000 ?

A

La délinquance, trajectoires et parcours criminels

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40
Q

En quoi se distingue le courant délinquance, trajectoires et parcours criminels ? (3)

A
  1. Dominant sur le plan académique, pas autant sur le plan des pratiques criminologiques
  2. Émergence de différentes perspectives qui mettent l’accent sur l’aspect dynamique de la délinquance et du comportement humain. Au lieu de prendre une photo de l’individu à un moment précis, on fait plutôt un film du parcours de vie de l’individu. On se rend ainsi compte que la criminalité n’est pas stable, elle est dynamique et changeante à travers le temps.
    • Comment évolue/change la conduite, mais également les facteurs/causes de la délinquance
  3. Importance de mieux comprendre ces aspects dynamiques à partir de grandes études longitudinales
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41
Q

En quoi consiste les travaux de Sheldon et Eleonor Glueck ? (4)

A
  1. Étude américaine dans les années 1930 et +
  2. Comparaison de 500 «délinquants juvéniles» à 500 écoliers
    • On veut contextualiser la délinquance
  3. Suivi de l’adolescence à l’âge adulte (25-32 ans)
  4. Mesures officielles, autorapportées, observations, etc
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42
Q

Quelles observations empiriques importantes ressortes des études de Sheldon et Eleonor Glueck ? (4)

A
  1. L’activité criminelle diminue avec l’âge
  2. Ceux qui débutent tôt persistent plus longtemps (ceux qui sont impliqués dans des activités criminelles avant l’âge de 12 ans sont plus susceptibles d’avoir un long parcours criminel)
  3. Le meilleur prédicteur du comportement futur est le comportement passé
  4. Bref, continuité et discontinuité de la conduite délinquante à travers le temps

*Avant eux, très peu de chercheurs s’étaient penchés sur la discontinuité criminelle qui est pourtant un aspect important

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43
Q

Qu’est-ce qui distinguent les recherches sur les trajectoires et le parcours de vie ? (4)

A
  1. La recherche se tourne vers les populations vulnérables, à risque (Qu’est-ce qui a de particulier à l’adolescence qui fait qu’il y a une si grande participation aux activités délinquantes ?)
  2. Explosion des études longitudinales avec cohorte (long terme) avec mesures répétées (On se rend compte que ça commence plus tôt et on s’intéresse de plus en plus aux jeunes en bas âge.)
  3. Comprendre les patrons de continuité et de discontinuité de la conduite criminelle (Quels sont les facteurs qui sont liés à l’abandon du mode de vie criminel ?)
  4. S’intéresse aux changements intra-individuels
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44
Q

Quels sont les deux types de criminologies qui s’intéresse aux changements intra-individuels dans les recherches sur les trajectoires et le parcours de vie ?

A
  1. La criminologie développementale

2. La criminologie des parcours de vie (life course)

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45
Q

Sur quoi sont centrées les recherches en criminologie développementale ?

A

La criminologie développementale met l’accent sur l’enfance
• On regarde les manifestations qui sont similaires à des actes de délinquances chez les touts petits (comportements agressifs, violents, antisociaux, etc.)
• On commence très tôt, dès l’âge de 3 ans.

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46
Q

Sur quoi sont centrées les recherches en criminologie des parcours de vie (life course)

A

Criminologie des parcours de vie (life course) met l’accent sur la période adulte
• On veut ensuite savoir ce qui se passe après l’adolescence
• Qu’est-ce qui influence le parcours d’un individu ?
• Est-ce que la carrière criminelle se poursuit ou est abandonnée ?

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47
Q

Quels sont les paramètres de base du développement qui permettent de situer l’ampleur de la délinquance ? (5)

A
  1. Âge de début : Âge au premier comportement
  2. Persistance : Durée de la délinquance
  3. Variété : Nombre d’actes criminels différents
  4. Fréquence : Répétition de l’agir délinquant
  5. Âge à la fin : Âge au dernier comportement criminel

Ce qui nous intéresse n’est pas la nature du dernier passage à l’acte, mais bien l’histoire ou le parcours criminel de la personne.

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48
Q

Quels sont les trois stades de développement de la délinquance ?

A
  1. Activation
  2. Escalade
  3. Abandon
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49
Q

Comment se défini le stade de l’activation ? (2)

A
  1. Fait référence au lien observer entre les études et
    la précocité de l’agir, sa persistance, sa fréquence
    et sa diversité
  2. Les jeunes qui débutent tôt sont plus susceptibles
    de persister. Il sera plus fréquent, plus varier
    (diversifié)
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50
Q

Comment se défini le stade de l’escalade ? (3)

A
  1. Le lien entre la fréquence, la persistance et la variété.
  2. Fait référence au patron d’aggravation.
  3. Plus elle perdure, plus elle devient chronique et prend
    différentes formes
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51
Q

Comment se défini le stade de l’abandon ? (3)

A
  1. Fait référence au processus de ralentissement
  2. Pour certain cela commence à 15-16 ans et pour d’autres
    à 40-45 ans
  3. Ce ralentissement fait référence à la diversité de l’agir
    criminelle jusqu’à sa fin.
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52
Q

Quelles critiques et limites peuvent être adressé au courant délinquance, trajectoires et parcours de vie ? (4)

A
  1. Courant encore en émergence
  2. Étude longitudinale (temps et ressources)
  3. Vision beaucoup plus complexe de la conduite antisociale et criminelle
  4. Difficultés à transposer les connaissances en programme de prévention et d’intervention
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53
Q

Sommes-nous prédisposés aux comportements antisociaux et criminels ? (4)

A
  1. Idées qui remontent à Lombroso (Comportement différent, car anatomie différente)
  2. Avancées scientifiques importantes depuis les années 1950
  3. Théories et hypothèses contemporaines différentes
  4. On croit maintenant que certains gènes dans certaines conditions peuvent favoriser l’émergence de comportements violents/criminels
    (Criminologie biosociale)
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54
Q

Dans quoi prend ses racines la criminologie biosociale ?

A

Elle prend racine dans la psychologie évolutionniste, la neurobiologie et neuropsychologie et les études sur la génétique humaine

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55
Q

À quoi s’intéresse la criminologie biosociale ?

A

S’intéresse au rôle de facteurs génétiques (et biologiques) et des interactions de ces facteurs avec l’environnement (sociaux, culturels, économiques)

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56
Q

La criminologie biosociale est une branche de la criminologie développementale qui s’intéresse aux origines de la conduite antisociale et criminelle. Selon elle, quelles peuvent être ces origines ? (5)

A
  1. Avant même la naissance de l’enfant
    • Exposition du fœtus à des facteurs biologique avant l’accouchement,
    • Alcool, drogues, stress, etc.
  2. Génétique humaine
  3. Génétique des parents (héritabilité)
  4. Environnement biologique de l’enfant avant /pendant la naissance (développement intra-utérin)
  5. Facteurs environnementaux qui ont une influence sur la biologie humaine
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57
Q

Si la criminologie biosociale ne postule pas de lien direct entre la génétique et la conduite antisociale/criminelle, comment les théories sont-elles construites ? (3)

A
  1. S’intéresse aux interactions entre la biologie et l’environnement
  2. Comment l’exposition à certains facteurs environnementaux peut activer/favoriser l’expression de certains gènes
  3. On parle de vulnérabilité (et non de prédisposition)
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58
Q

Qu’est-ce que les études empiriques en criminologie ont fait ressortir comme premier constat dans les dix dernières années ? (2)

A
  1. Ironiquement, redécouvre le rôle de l’importance de l’environnement
  2. Vision simpliste, axée seulement sur des facteurs biologiques ou environnementaux, n’est pas adaptée afin d’expliquer des phénomènes comme la conduite antisociale/criminelle
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59
Q

Qu’est-ce que la transmission intergénérationnelle ?

A

Rapport de causalité entre les antécédents de conduite des parents et la conduite de leurs propres enfants

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60
Q

Sur quelle prémisse est basé la théorie de la transmission intergénérationnelle ?

A

«La pomme ne tombe jamais très loin de l’arbre». Les enfants seraient donc assez similaires à leurs parents, notamment au niveau de la conduite antisociale.

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61
Q

Quel constat a été fait à la suite de l’étude longitudinale de Cambridge, Angleterre sur la transmission intergénérationnelle père-fils ?

A

Un «père ayant un casier judiciaire» (PCJ) constitue un des plus importants facteurs de risque de la conduite délinquante de 10 ans jusqu’à l’âge de 50 ans
• 63% des garçons dont le PCJ condamné à au moins une reprise
• 35% des autres garçons

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62
Q

Quel constat a été fait à la suite de l’étude longitudinale de Pittsburgh, au États-Unis sur la transmission intergénérationnelle ?

A

La transmission n’est pas exclusive père-garçon. Ainsi, un casier judiciaire dans la famille est significatif et non uniquement le casier du père.

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63
Q

Que remarque-t-on lorsque l’on examine la transmission intergénérationnelle en fonction de la présence/absence de différents facteurs de risque ?

A

Les risques diminuent significativement si :
• Les enfants proviennent d’une famille qui n’est pas dans un milieu défavorisé
• Les enfants évoluant au sein d’un environnement familial positif
• Les enfants ne présentent pas de symptôme clinique durant l’enfance (hyperactivité, impulsivité, faible concentration, etc.)

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64
Q

Quelles hypothèses peuvent être avancées concernant la transmission intergénérationnelle ? (2)

A
  1. processus d’étiquetage

2. Homogamie

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65
Q

Quel est le problème avec l’hypothèse du processus d’étiquetage ?

A

N’explique pas la transmission intergénérationnelle avant même les contacts avec le système judiciaire

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66
Q

Qu’est-ce que l’homogamie ?

A

Humains s’autosélectionnent dans des contextes sociaux particuliers propices à la transmission intergénérationnelle
«Qui se ressemble s’assemblent»

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67
Q

Quelles sont les deux hypothèses de l’homogamie ?

A
  1. L’homogamie sociale: choisir une partenaire en raison de la proximité sociale
  2. Homogamie phénotypique : choisir un partenaire en fonction de la similarité de la personnalité et/ou du comportement
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68
Q

Qu’est-ce qu’un facteur de risque de la criminalité ?

A

Caractéristique statistiquement associée à une incidence (probabilités) accrue d’un phénomène criminologique

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69
Q

Qu’est-ce qu’un facteur de protection de la criminalité ?

A

Caractéristique statistiquement associée à une incidence (probabilité) réduite d’un phénomène criminologique en présence d’un facteur de risque

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70
Q

Quels sont les deux champs de recherche ayant des retombés pour la criminologie biosociale

A
  1. Ampleur de la contribution génétique (Dans quelle mesure agit-elle ?)
  2. Identification de facteurs de risque génétique (Quels sont-ils?)
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71
Q

Comment étudie-t-on l’importance de la contribution génétique ?

A

Plus de 50 études réalisées auprès de jumeaux monozygote (MZ) et dizygote (DZ).
On évalue l’apport de bagage génétique selon une échelle de 0 à 1.00

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72
Q

À combien évalue-t-on l’apport génétique de la conduite antisociale ?

A

On évalue l’apport génétique à la conduite antisociale entre 40-50%

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73
Q

À combien évalue-t-on l’apport génétique de lintelligence ?

A

70%

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74
Q

Que peut-on conclure du fait que 40 à 50% de la conduite antisociale est le résultat de la génétique ?

A

Que entre 50 et 60% de la conduite antisociale est le résultat de variation de l’environnement. Ainsi, certains facteurs environnementaux seraient plus susceptibles de favoriser l’émergence de comportements délinquants.
On peut donc dire qu’il y a des facteurs de l’environnement qui aurait une part assez importante, même plus importante que la génétique dans la conduite antisociale et criminelle.

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75
Q

Quel est l’hypothèse priorisé lorsque l’on parle de l’apport du bagage génétique dans le développement de conduites antisociales ?

A

Identification d’un bagage génétique (G) particulier (génotype), qui, lorsque stimulé par un environnement (E) particulier, occasionne (G x E) un comportement particulier (Phénotype)

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76
Q

Qu’entent-on par «identification d’un bagage génétique» dans l’hypothèse priorisé pour décrire l’apport du bagage génétique dans le développement de conduites antisociales ? (2)

A
  1. Pourquoi certains individus sont plus susceptibles de présenter une conduite antisociale ?
  2. Pourquoi certains individus qui sont exposés à des facteurs de risque importants ne présentent-ils pas de comportements antisociaux ?
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77
Q

Sur quoi porte les recherche de Caspi et Coll. (2002) ?

A

Ils s’intéressent au gène Monoamine oxidase-A (MAO-A)

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78
Q

Qu’est-ce que le gène Monoamine oxidase-A (MAO-A) ?

A

C’est un gène important dans la métabolisation de neurotransmetteurs

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79
Q

À quoi sert la dopamine ?

A

Impliquée dans les réactions aux stimuli de l’environnement et la recherche de gratifications

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80
Q

À quoi sert la sérotonine ?

A

Impliquée sur le plan de l’humeur et de l’inhibition de pulsions, désirs, idées

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81
Q

À quoi est associé un niveau élevé de dopamine dans le cerveau ?

A

Beaucoup d’énergie, agitation, anxiété, hyperactivité, insomnie, recherche de sensation forte (plaisir)

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82
Q

À quoi est associé un niveau faible de sérotonine dans le cerveau ?

A

Dépression, idées suicidaires, irritabilité, isolement, agression, faible inhibition (alcool, tentative de suicide, etc.)

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83
Q

À quoi est associé une activité anormalement faible de la métabolisation ?

A

Activité anormalement faible de la métabolisation associée à des difficultés sur le plan de la régulation de l’humeur et du comportement
• Empêche la dopamine /sérotonine de fonctionner normalement. Ce n’est donc pas la sérotonine ni la dopamine qui sont principalement en cause, mais plutôt le gène qui métabolise

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84
Q

Lors d’une expérience sur les rats, à quoi était associé une activité anormalement faible du gène MAO-A ? (3)

A

L’activité anormalement faible du gène rend les rats:

  1. Agressif
  2. Territorial
  3. Instinct maternel pauvre
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85
Q

Caspi et cool. (2002) s’intéressent au gène MAO-A dans quel contexte ?

A

Dans le contexte de la maltraitance vécue durant l’enfance.

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86
Q

à quel résultats en sont venu Caspi et cool. (2002) à la suite de leur étude ? (3)

A
  1. Absence de lien direct entre le niveau d’activité (G) ou l’expression du gène MAO-A et plusieurs mesures de la conduite antisociale
    • Pas de lien direct entre le gène et la façon dont il fonctionne
  2. Confirme le lien important entre la maltraitance (E) et la conduite antisociale
  3. Identifie un effet d’interaction (G x E) important
    • Comment le milieu peut jouer sur l’expression d’un gène ou encore comme un gène peut jouer comme protecteur dans un environnement à risque
87
Q

Quels sont les résultats de l’interaction entre le gène MAO-A (G) et la maltraitance (E) durant l’enfance ?

A

Les enfants maltraités qui ont un faible niveau d’activité (12% de l’échantillon) du gène sont significativement plus à risque :
• D’un trouble des conduites entre 10 et 18 ans (80% vs ± 25%)
• D’être condamné pour un crime violent (30% vs 11%)
• Responsable de 44% de toutes les condamnations de violence de l’échantillon

88
Q

Le gène MAO-A peut-il être un facteur de protection contre les effets néfastes de la maltraitance ? (3)

A
  1. Les enfants porteurs du gène dont l’activité est élevée sont beaucoup moins à risque de développer des comportements antisociaux malgré leur maltraitance
  2. 80% de ceux dont l’activité du gène est faible développent un trouble de la conduite comparativement à 40% pour ceux dont l’activité est élevée
    • Diminution de la ½ des chances si le gêne à une activité élevée
    • La génétique peut avoir un double impact : être un facteur de risque et peu expliquer la résilience
  3. Les chercheurs concluent que la génétique peut avoir ce double impact.
    • Il peut donc être un facteur de risque autant qu’un facteur de protection
89
Q

Que permette d’affirmer le bilan des 5 premières études empiriques sur l’interaction entre le gène MAO-A et la maltraitance durant l’enfance de Kim-Cohen et coll. (2006) ?

A

Confirme son importance sur la conduite antisociale
• Observe un effet similaire sur la présence d’un trouble de l’attention-hyperactivité
• Observations empiriques réalisées auprès de garçons, mais qu’en est-il pour les filles ?

90
Q

Quels sont les résultats des recherches sur l’interaction entre le gène MAO-A et la maltraitance durant l’enfance effectuées auprès d’un échantillon de filles ? (2)

A
  1. L’effet G x E n’est pas observé en ce qui concerne la conduite antisociale
  2. Étude préliminaire montre plutôt un lien avec l’alcoolisme
91
Q

À quoi s’intéresse la science biomédicale lorsqu’elle est mis en relation avec la conduite antisociale ?

A

Exposition à des facteurs de risque environnementaux pouvant avoir un impact à long terme sur le fonctionnement biologique et le développement psychosocial de la personne

92
Q

Quel est l’intérêt des effets tératogènes pour la science biomédicale lorsque celle-ci est mise en relation avec la conduite antisociale ?

A

S’intéresse surtout à l’exposition du fœtus à des substances chimiques, physiques et biologiques pouvant causer des malformations fœtales
• Ex. : Cigarette durant la grossesse

93
Q

Qu’elle est la prévalence des fumeurs au Qc ?

A

Environ 18-19% des Québécoises (25 ans et +) fument

Moyenne canadienne 15%

94
Q

Qu’elle est la prévalence des fumeurs réguliers durant une grossesse au Canada ?

A

Au Canada, environ 7 % fument régulièrement durant la grossesse
Plus particulièrement les 20-24 ans (18%)

95
Q

La nicotine consommée quotidiennement par la mère durant la grossesse diminue la quantité d’oxygène qui se rend au fœtus et augmente significativement quels facteurs de risque ? (4)

A
  1. Complication durant la grossesse (décollement placentaire)
  2. Naissance très prématurée (moins de 33 sem.)
  3. Hypotrophie du nouveau-né (5 lbs. et moins)
  4. Habiletés cognitives de l’enfant limitées (développement du langage, mémoire et lecture)
96
Q

Qui sont les mères qui continuent de fumer durant leur grossesse ? (7)

A
  • Adolescente, jeune adulte
  • Début de consommation précoce
  • Monoparentale
  • Faible revenu
  • Moins scolarisé
  • Antisociale, antécédents judiciaires
  • Consomment également d’autres substances
97
Q

Quels sont les symptômes physiques du SAF?

A

Petites circonférences de la tête, petite lèvre supérieure. Problèmes visuels ou auditifs, petit nez court, pont nasal plat, ouverture étroite pour les yeux, croissance anormalement lente, etc.

98
Q

Quels sont les symptômes cognitifs du SAF?

A

Difficulté au niveau de la mémoire, concentration, résolution de problèmes, hyperactivité

99
Q

Quels sont les symptômes psychosociaux du SAF?

A

Difficulté d’apprentissage, relations difficiles et conflictuelles avec pairs, impulsivité, difficultés d’adaptation (nouvel environnement)

100
Q

Des études génétiques (MAO-A) et facteurs de risque pré et périnataux suggèrent au moins deux mécanismes possibles. Quels sont-ils?

A
  1. Réactivité accrue
    • Personnes qui réagissent fortement ou de façon démesurée face à une situation. Peut se manifester par des comportements violents
  2. Mécanismes d’inhibitions diminués.
    • Difficulté ou absence de maîtrise de soi
101
Q

La position sociale prend alors de moins en moins d’importance dans des modèles explicatifs au profit du comportement des parents après des années 60. Deux dimensions reviennent constamment. Quelles sont-elles?

A
  1. L’attachement

2. Le contrôle parental

102
Q

Que font M.Gottfredson & T. Hirschi (1990) ? (4)

A
  1. Remettent en question la théorie de l’apprentissage sociale
    • Pour eux, le crime n’est pas le résultat d’un apprentissage
    • Ils croient qu’il est faux de demander pourquoi on devient délinquant
    • On doit plutôt se demander pourquoi nous ne le sommes pas tous
  2. Ils posent la question différemment et ça les mènera à explorer la délinquance de façon différente.
103
Q

Quelle est l’explication générale de la délinquance de M.Gottfredson & T. Hirschi (1990) ?

A

Généralement les actes criminels :

  1. Procurent des gratifications rapides et immédiates
  2. Gratification simple et facile à obtenir
  3. Excitant, dangereux , risqué
  4. Procurent peu ou pas de bénéfice à long terme
  5. Requiert peu ou pas de planification, d’habiletés manuelles, cognitives particulières/avancées (on le fait c’est tout)
  6. Conséquences négatives pour la victime et les proches de la victime
  7. Représentent souvent un soulagement face à une frustration temporaire, provocation
104
Q

Pourquoi M.Gottfredson & T. Hirschi (1990) disent que les actes criminels procurent des gratifications rapides et immédiates? (4)

A
  1. Bien matériel inaccessible ou trop dispendieux
  2. Beaucoup d’argent sans avoir à travailler temps plein
    • Sans délai, sans attente. Plutôt que de travaille 6 mois/ 1 an, il est plus rapide de le voler
  3. Se faire justice, sans les délais et sans procédures judiciaires
  4. Avoir du sexe, sans avoir à courtiser, sans développer une relation intime
    • Pas besoin d’aller au restaurant, de connaître l’autre.
105
Q

Pourquoi M.Gottfredson & T. Hirschi (1990) disent que les actes criminels procurent une gratification simple et facile à obtenir ?

A

Comportements criminels généralement très faciles à réaliser
• Mettre des colliers/bagues dans son sac à main
• Partir avec une voiture dans laquelle les clés sont restées dans le contact
• Introduction par effraction dans une maison non verrouillée
• Frapper et menacer avec une arme
• Briser une fenêtre

106
Q

Pourquoi M.Gottfredson & T. Hirschi (1990) disent que les actes criminels sont excitants, dangereux, risqués? (6)

A
  1. Adrénaline… «high»
  2. Sensations fortes «thrill»
  3. Stimulant , on tente le destin
  4. Danger de se faire épingler
  5. Poursuite en voiture, vitesse
  6. Échange de coup de feu , action
107
Q

Pourquoi M.Gottfredson & T. Hirschi (1990) disent que les actes criminels procurent peu ou pas de bénéfice à long terme ? (5)

A
  1. Bénéfices éphémères, crime généralement peu ou pas payant
  2. Risque d’arrestation, de condamnation, d’incarcération, de casier judiciaire (les conséquences)
  3. Blessures, accidents, victimisation
  4. Couverture médiatique, étiquetage, etc.
  5. Interfère avec les activités qui nécessite un engagement et un investissement à long terme (travail, couple, famille)
108
Q

Pourquoi M.Gottfredson & T. Hirschi (1990) disent que les actes criminels requiert peu ou pas de planification, d’habiletés manuelles, cognitives particulières/avancées ? (2)

A
  1. Les habiletés manuelles requises sont généralement minimales
  2. Pas de formation ni de spécialisation particulière
109
Q

Pourquoi M.Gottfredson & T. Hirschi (1990) disent que les actes criminels ont des conséquences négatives pour la victime et les proches de la victime ?

A

Généralement, le crime implique un inconfort pour la victime :
• Perte d’argent, de biens matériels
• Sentiments d’insécurité, de craintes, de peur, de méfiance, etc.
• Frustration, colère, rage, humiliation, etc.
• Blessures physiques, handicap permanent
• Deuil,
• etc.

110
Q

Pourquoi M.Gottfredson & T. Hirschi (1990) disent que les actes criminels représentent souvent un soulagement face à une frustration temporaire, provocation ?

A
  • Un enfant qui pleure (maltraitance)
  • Un portier qui refuse l’entrée (voie de fait)
  • Dépassement douteux (rage au volant)
  • Dette de drogue (vol, voie de fait)
  • Expulsion de l’école (vandalisme)
  • Etc.
111
Q

Les chercheurs se sont posés à question : est-ce que ces caractéristiques nous informent sur les individus qui commettent des actes de délinquances de façon répétée. Selon eux, que nous apprend le fait qu’une personne se tourne vers les crimes qui procurent des gratification immédiates ?

A

Ils ont de la difficulté à différer les gratification immédiates

112
Q

Les chercheurs se sont posés à question : est-ce que ces caractéristiques nous informent sur les individus qui commettent des actes de délinquances de façon répétée. Selon eux, que nous apprend le fait qu’une personne se tourne vers les crimes qui offre des gratification simples et faciles plutôt que longues et complexes ?

A

Ils manquent de concentration, de ténacité, de persistance à l’agir, etc.

113
Q

Les chercheurs se sont posés à question : est-ce que ces caractéristiques nous informent sur les individus qui commettent des actes de délinquances de façon répétée. Selon eux, que nous apprend le fait qu’une personne se tourne vers les crimes excitants, dangereux et risqués ?

A

Ils recherchent des sensation fortes, ils sont imprudent, actif, physique, etc.

114
Q

Les chercheurs se sont posés à question : est-ce que ces caractéristiques nous informent sur les individus qui commettent des actes de délinquances de façon répétée. Selon eux, que nous apprend le fait qu’une personne se tourne vers les crimes qui procurent peu ou pas de bénéfices à long terme?

A

Ils sont dans le présentisme, vivent au jour le jour, dans le ici et maintenant. Ils sont peu ou pas intéressé par les engagements à long terme (ne font pas partie de leurs préoccupations)

115
Q

Les chercheurs se sont posés à question : est-ce que ces caractéristiques nous informent sur les individus qui commettent des actes de délinquances de façon répétée. Selon eux, que nous apprend le fait qu’une personne se tourne vers les crimes qui requiert peu ou pas d’habiletés manuelles ou cognitives particulières ou avancées?

A

Ils ont peu d’habiletés manuelles ou cognitives particulières et sont peu intéressés à les acquérir

116
Q

Les chercheurs se sont posés à question : est-ce que ces caractéristiques nous informent sur les individus qui commettent des actes de délinquances de façon répétée. Selon eux, que nous apprend le fait qu’une personne se tourne vers les crimes qui procurent un soulagement face à une frustration temporaire ?

A

Ils ont une faible tolérance à la frustration, des difficultés à régler des conflits par la discussion ou la négociation

117
Q

Les chercheurs se sont posés à question : est-ce que ces caractéristiques nous informent sur les individus qui commettent des actes de délinquances de façon répétée. Selon eux, que nous apprend le fait qu’une personne se tourne vers les crimes qui ont des conséquences négatives pour la victime ?

A

Ils sont égocentriques, insensibles ou ont peu d’empathie pour les autres. Ils sont centré sur eux-mêmes et ont peu de considération pour le monde extérieur

118
Q

Pourquoi dit-on que la faible maitrise de soi est une constellation de traits de personnalité? (3)

A
  1. Analyse de la délinquance nous informe sur les traits de personnalité
  2. Traits de personnalité tous présents chez les individus impliqués dans la délinquance persistante et versatile
  3. Ensemble de traits forment la faible maitrise de soi

Pour eux, la faible maîtrise de soi se représente sur un continuum de maîtrise de soi

119
Q

Qu’est-ce que la théorie de la faible maitrise de soi de GOTTFREDSON ET HISRSHI (1990)?

A

Modèle qui décrit, dans une certaine mesure, la personnalité d’individus impliqués dans la délinquance persistance et versatile
• Des aspects liés aux cognitions, émotions, tempéraments et comportements

120
Q

Quelle question a motivée les recherches de T. Pratt & F. Cullen ?

A

Est-ce que la faible maîtrise de soi est un concept pertinent afin de comprendre la participation dans les activités délinquantes?

121
Q

Quelles sont les conclusion des recherches de T. Pratt & F. Cullen ?

A

La faible maîtrise de soi est un concept théorique incontournable

122
Q

Selon Gottfredson & T. Hirschi (1990), comment se développe la maîtrise de soi ?

A

L’être humain est fondamentalement hédonisme (axé sur la recherche de plaisir) et égocentrique (centré sur soi)
• Nature humaine
• Processus de socialisation permet de développer des mécanismes d’inhibitions internes
• Le milieu familial et les habiletés parentales (régulation parentale) seraient l’explication au développement de la maitrise de soi

123
Q

Quels sont les deux facteurs qui permettent d’avoir un bon contrôle de soi ?

A
  1. Attachement
  2. Contrôle parental
    • Supervision
    • Reconnaissance de l’agir déviant
    • Punition de l’agir déviant
124
Q

Quelles sont les 4 étapes que les parents doivent franchir pour permettent à leur enfants d’avoir ce qu’il faut pour développer une bonne maitrise de soi ?

A
  1. Les parents doivent d’abord et avant tout désirer et être en position de pouvoir développer un lien d’attachement
  2. Même si un lien existe, les parents peuvent ne pas avoir le temps/l’énergie de surveiller les allées et venues de leur enfant
  3. Même s’il y a attachement et supervision, il peut ne pas y avoir reconnaissance de l’agir déviant
  4. Même s’il y a attachement, supervision et reconnaissance, il peut ne pas y avoir punition adéquate
125
Q

À quoi réfère-t-on lorsque l’on parle d’attachement ?

A

L’investissement et l’engagement des parents envers leur enfant. Graduellement, l’enfant développe un sentiment d’obligation envers ses parents en laissant de côté ses besoins immédiats (ex. : l’enfant va laisser tomber son jeu pour venir aider les parents à mettre la table).

126
Q

Quels sont les facteurs de risque pouvant limiter l’attachement ?

A
  • Peu investi, absent, indifférent
  • Faible lien affectif, froid, distant, hostile et peu affectueux
  • Négligeant
  • Abusif (physique et psychologique)
  • Foyer d’accueil et multiples placements
127
Q

Quels sont les facteurs pouvant rendre difficile la supervision parentale ?

A
  • Famille monoparentale (supervision plus difficile)
  • Grande famille/beaucoup d’enfants (supervision plus difficile)
  • Parents rarement à la maison (supervision plus difficile)
  • Famille isolée (supervision plus difficile)
128
Q

Quels sont les facteurs pouvant accentuer la non-reconnaissance de l’agir délinquance ?

A
  • L’absence de règles de conduite claires, ce qui est acceptable, ce qui ne l’est pas
  • Minimisation des comportements de leur enfant
  • Encouragement des comportements déviants («Tu t’es vengé…?») («Laisse-toi pas marcher sur les pieds»)
  • Parents ayant des valeurs ou attitudes agressives, antisociales, etc.
  • Permets à l’enfant de prendre conscience de l’autre, de l’environnement (allocentrisme…)
129
Q

Quels sont les facteurs pouvant faire en sorte qu’une punition ne permette pas de freiner les actes déviants?

A
  • Punition corporelle (apprends à l’enfant qu’on peut obtenir ce que l’on veut par la coercition)
  • Punition exagérée, démesurée, cruelle
  • Punitions incertaines selon l’humeur du parent
  • Réaction hostile : crier, insulter, secouer, frapper, etc.
130
Q

À quoi sert la régulation parentale ?

A

La régulation parentale prépare les enfants pour l’école et les exigences associées qui s’opposent directement à l’expression de la faible maitrise de soi

131
Q

Comment les enfants qui ont une faible maitrise de soi perçoivent l’école et pourquoi ?

A

Les enfants qui présentent une faible maitrise de soi n’aiment pas l’école
• L’école impose une série de contraintes en conflit avec l’expression de la faible maîtrise de soi
Par exemple, l’école demande du calme, de l’attention et de la concentration. Par contre, l’enfant, lui, aime que les choses soient rapides, changeantes, bruyantes et excitantes.

132
Q

Quelles limites peuvent être adressées aux à la théorie de la faible maitrise de soi ? (4)

A
  1. Stabilité de la faible maitrise de soi
  2. Rôle et importance des opportunités au-delà de la faible maitrise de soi
  3. Évènements de vie négatifs (adolescence, adulte) ne sont que des conséquences de la faible maîtrise de soi
  4. Contrôle parental – un continuum
133
Q

Quel modèle théorique propose R. Agnew ? (2)

A
  1. Propose une reformulation de la théorie des tensions/frustration
  2. Reformulation théorique de 1992 (le retour de la théorie…)
    • Propose une vision moins axée sur une vision sociocriminologique de la délinquance (Durkheim, Merton)
    • Recadre la théorie afin d’expliquer le comportement individuel et non de «groupes» sociaux (classe sociale)
    • S’inspire des travaux en psychologie, psychologie sociale ainsi que des recherches sur le stress
134
Q

Pour Agnew, les tensions et frustrations ne sont pas directement ou uniquement liées à la classe sociale. À quoi peuvent-elles être reliées ? (2)

A
  1. Ces tensions sont en fait des réactions psychologiques à des aspects négatifs de l’environnement social de l’individu
  2. Ceci affecte l’ensemble de la société, pas seulement ceux et celles aux prises avec la pauvreté, l’itinérance ou la marginalisation
135
Q

Pourquoi dit-on que les tensions sont psychiques ?

A
  1. Ces tensions sont subjectives
  2. Elles requièrent une évaluation/interprétation (cognitive) de l’individu
    • Fonction des expériences personnelles
    • Fonctions des normes, valeurs de la personne
    • État psychologique de la personne
  3. Reconnaissance de différences individuelles
    • Faible élaboration théorique
136
Q

Agnew note la présence de trois types de tension. Quelles sont-elles ?

A
  1. Résultat de l’incapacité à atteindre des objectifs valorisés positivement
  2. Perte de stimulus valorisé positivement par l’individu
  3. Apparition/présence d’un stimulus négatif
137
Q

Qu’est-ce qui défini l’incapacité d’une personne à atteindre des objectifs valorisés positivement ? (2)

A
  1. Écart entre ce que l’individu est en mesure d’accomplir (réalisation; pouvoir) et ce qu’il croit pouvoir accomplir (attentes; vouloir)
    Ex: Ne pas obtenir l’emploi visé, une promotion à laquelle il croit avoir droit ou ne pas être admis au sein d’un programme
  2. Tension et frustrations pas tant parce que l’objectif n’est pas atteint, mais qu’il en résulte un sentiment d’injustice
    • Comparaison avec l’entourage, l’environnement social, équité et justice
    • Comment ma situation se compare à celle des autres ?
    Ex: «Mon frère a toujours eu un traitement de faveur…», «Les immigrants l’on plus facile que moi…»
138
Q

Qu’est-ce qui défini la perte d’un stimulus valorisé positivement par l’individu ?

A

Perte réelle ou anticipée de quelque chose d’important et de significatif pour la personne
Ex:
• Séparation/divorce des parents
• Déménagement, voisinage, amis, etc.

139
Q

Qu’est-ce qui défini l’apparition/présence d’un stimulus négatif ?

A

La conduite délinquante peut être le résultat de la présence d’un stimulus négatif et déplaisant
Ex:
• Abus physiques, psychologiques
• Victimisation
• Insulte, intimidation, tromperie, humiliation

140
Q

Quels sont les types de contextes susceptibles de créer des tensions psychiques chez les hommes ? (2)

A
  1. Succès matériel (difficultés financières, congédiement, incapacité de se procurer certains biens ou style de vie particulier)
  2. Réussite personnelle, statut, prestige (échec, perte, humiliation, jalousie, compétition, etc.)
141
Q

Quels sont les types de contextes susceptibles de créer des tensions psychiques chez les femmes ? (2)

A
  1. Développer/maintenir des relations positives avec la famille (conflits, absences, injustices, etc.)
  2. Développer/maintenir des relations positives avec les amis (injustice, conflits, exclusion, etc.)
142
Q

Quels sont les deux dimensions importantes qui distinguent la théorie de l’attachement et du contrôle parental et celle des tensions/frustrations?

A
  1. Nature des relations interpersonnelles qui mènent à la délinquance
  2. Motivation pour la conduite délinquante
143
Q

Dans la théorie de l’attachement et du contrôle parental, sur quoi est mis l’accent ?

A

Mets l’accent sur l’absence de relations significatives avec des personnes conventionnelles (prosociales) et les institutions responsables de la socialisation

144
Q

Selon la théorie de l’attachement et du contrôle parental, la conduite délinquante est plus importante dans quel contexte ? (4)

A
  1. Absence de liens significatifs avec parents, écoles, autres figures (pro)sociales
  2. Parents et entourage ne surveillent pas/ ne sanctionnent pas adéquatement le comportement inadéquat
  3. Le jeune est minimalement investi/engagé dans ces institutions
  4. N’a pas «adopté» les croyances et les valeurs de ces institutions
145
Q

Dans la théorie des tensions/frustrations sur quoi est mis l’accent ?

A

Mets l’accent sur la présence de relations interpersonnelles négatives, source d’affects négatifs, crée une pression vers la délinquance

146
Q

Selon la théorie des tensions/frustrations les affects négatifs crée une pression vers la délinquance dans quel contexte ? (3)

A
  1. Capacité de recourir à des stratégies illégales afin d’atteindre ses objectifs
  2. Permets d’attaquer ou de fuir une source d’adversité
  3. Recours à des substances afin de gérer les affects négatifs (alcool, drogues)
147
Q

Le modèle théorique de R. Agnew reconnait la présence de trois grandes stratégies de coping afin de gérer des situations difficiles. Quelles sont-elles?

A
  1. Stratégies cognitives
  2. Stratégies affectives
  3. Stratégies comportementales
148
Q

Qu’est-ce qu’une stratégie de coping cognitive ?

A

Réinterprétation des tensions/frustration qui en minimise les effets

149
Q

Quels sont les trois types de stratégies de coping cognitives

A
  1. Minimise l’importance des tensions et de l’adversité
    • …Pas important; pas si grave; etc.
  2. Maximise les aspects positifs des objectifs atteints
    • En réévaluant ses propres standards «… comparativement à d’autres, je ne suis pas à plaindre»
    • En exagérant ses réalisations, «Je réussis très bien à l’école» alors que ce n’est pas vraiment le cas
  3. Se responsabilise pour les tensions/frustration
    • «Je n’étais pas suffisamment sérieux à l’école»
150
Q

Qu’est-ce qu’une stratégie affective de coping ?

A

Agis plutôt sur les émotions négatives (colère) en réaction aux tensions/frustrations
• Médiation, relaxation
• Activités sportives
• Distraction (lecture, TV, internet, etc.)
• Stratégies d’évitement (alcool, drogues, jeux de hasard, sexualité, etc.)

151
Q

Qu’est-ce qu’une stratégie comportementale de coping ? (4)

A

Agnew distingue quatre types de stratégies comportementales qui impliquent un comportement de l’individu
1. Maximiser l’atteinte des objectifs
• Étudier davantage pour un examen
2. Minimiser les aspects déplaisants de la poursuite des objectifs
• Plagiat, tricher, etc.
3. Demander de l’aide, soutien
4. Vengeance, vouloir réparation

152
Q

Quelles sont les critiques et limites du modèle d’Agnew ? (4)

A
  1. Peu pertinent pour expliquer certains phénomènes (ex : Psychopathie)
  2. Certaines stratégies de coping (gestion des émotions) sont des solutions temporaires à des situations difficiles
  3. La théorie peut être complétée par la présence de traits de personnalité
    • Certaines personnes plus susceptibles de vivre de la colère/ressentiment
    • Schèmes de pensées
  4. Pas nécessairement contradictoire à la théorie de la faible maîtrise de soi (complémentaire?)
153
Q

Quelle est la position des psychologues et des psychiatres sur la délinquance chez les jeunes ?

A
  1. La délinquance est un symptôme
  2. C’est une manifestation superficielle qui cache un trouble plus profond
  3. Réel problème se trouve au niveau de la personnalité du « délinquant »
    • Délinquant entre guillemets, car ce terme n’est pas universel pour tous
  4. Travaux de recherche mettent l’accent sur l’individu
154
Q

Quelle est la position des criminologues sur la délinquance chez les jeunes ? (4)

A
  1. La délinquance est avant tout une conduite
  2. Permets de faire une distinction entre la personne et l’acte commis
  3. Travaux de recherche mettent l’accent sur la conduite délinquante et les différentes causes associées
  4. But principal : Identifier les facteurs/ les causes qui sont associés à l’émergence de la conduite délinquante chez les jeunes
155
Q

Quelle est la définition de Leblanc concernant la délinquance chez les jeunes?

A

Selon lui, c’est une notion «extensible». Elle regroupe une diversité de formes de comportements qui s’étendent sur un continuum

156
Q

Quels sont les trois types de comportements qui s’étendent sur le continuum dont parle Leblanc ?

A
  1. Activités que les adultes jugent inappropriées pour un mineur
  2. Comportements prohibés par les lois/règlements spécifiques aux adolescents
  3. Délits définis par le code criminel
157
Q

Selon Leblanc, la conduite délinquante est en fait une composante d’un syndrome plus large. Comment s’appelle ce syndrome ?

A

La conduite antisociale

158
Q

Qu’est-ce que le syndrome de la conduite antisociale ?

A

Proposition d’un syndrome incluant 4 catégories de conduite :

  1. Les conduites imprudentes
  2. Les conduites conflictuelles
  3. Les conduites clandestines
  4. Les conduites manifestes
159
Q

Qu’est-ce qui peut être considéré comme une conduite imprudente ? (4)

A
  • Abus de substance
  • Activités sexuelles risquées
  • Désordres publics
  • Conduite automobile dangereuse (sans permis)
160
Q

Qu’est-ce qui peut être considéré comme une conduite conflictuelle ? (6)

A
  • Référence à des conflits/rébellions face à des figures d’autorité (tous les environnements)
  • Indiscipline et insubordination
  • Fugue, retards
  • Absentéisme (scolaire)
  • Ne respecte pas les consignes, règles
  • Défier l’autorité
161
Q

Qu’est-ce qui peut être considéré comme une conduite clandestine ? (5)

A
  • Délinquance cachée
  • Mensonge
  • Vol, recel
  • Fraude
  • Fausse carte
162
Q

Qu’est-ce qui peut être considéré comme une conduite manifeste ? (5)

A
  • Surtout de la violence interpersonnelle
  • Agression physique (bagarre, assaut)
  • Agression contre les biens (vandalisme)
  • Agression psychologique (insultes, intimidation)
  • Agression sexuelle
163
Q

Selon le DSM-VI-TR, comment se manifeste le trouble des conduites ?

A
  1. Un ensemble de conduites répétitives et persistantes
  2. Qui contreviennent aux droits fondamentaux d’autrui ou aux normes et règles sociales (correspondant à l’âge de l’individu)
164
Q

Quels sont les deux types de trouble des conduites ?

A
  1. Troubles des conduites qui débutent à l’enfance (-10 ans)
  2. Troubles des conduites qui débutent à l’adolescence (+10 ans)
165
Q

Le DSM-VI-TR classe les conduites en 4 catégories. Quelles sont-elles ?

A
  1. Agressions envers des personnes et/ou des animaux : Vol avec agression, agressions sexuelles, etc.
  2. Destruction des biens matériels : Mettre le feu délibérément avec l’intention de causer des dégâts, détruire délibérément des objets ou des biens appartenant à autrui
  3. Fraude ou vol : pénétrer par infraction dans un établissement ou une voiture, mentir régulièrement pour obtenir des biens ou de l’argent, voler des biens sans contact avec la victime (vol à l’étalage)
  4. Violations graves des règles établies : rester dehors tard la nuit en dépit des interdictions des parents, fuguer, manquer régulièrement l’école avant l’âge de 13 ans
166
Q

Qu’est-ce que l’approche développementale en matière de développement de la conduite antisociale ?

A
  1. Accent mis sur les processus sous-jacents à la continuité et à la discontinuité de la conduite antisociale
    • Continuité = persévère dans les périodes développementales
    • Discontinuité = se limite à une période
  2. Étude des changements des activités délinquantes à travers le temps, à mesure que l’individu progresse en âge
167
Q

Sur quoi porte les travaux de Loeber et al. (1993) ?

A

Étude du développement des comportements problématiques et de la délinquance, de l’enfance à l’adolescence

168
Q

Loeberet al. (1993) ont identifié 3 parcours développementaux. Quels sont-ils ?

A
  1. Parcours des comportements d’opposition
  2. Parcours des comportements clandestins
  3. Parcours des comportements manifestes
169
Q

Qu’à-t-on découvert par rapport au caractère dynamique des comportements à l’enfance ? (3)

A
  1. Changements au sein de la conduite antisociale à travers les périodes développementales de l’individu
    • Ce serait les mêmes facteurs qui expliqueraient la conduite antisociale chez les jeunes.
  2. Études de la continuité / discontinuité de la conduite antisociale doivent tenir compte de ces changements
    • Il faut tenir compte du caractère dynamique
  3. Recours à des modèles développementaux : tiennent compte des effets de la maturation, de l’avancement en âge
170
Q

Qu’ont découvert Keenan et al. dans leur étude longitudinale de la continuité des comportements problématiques à l’enfance ? (3)

A
  1. Périodes développementales distinctes de l’enfance, de l’âge de 1 an à 5 ans
  2. Distinction entre les filles et les garçons
  3. Examen des facteurs développementaux («contributeurs») des troubles de comportements internalisés/externalisés à l’enfance
    • Troubles de comportements internalisés : problèmes de comportements relatifs à une humeur dépressive, de l’anxiété, des phobies, automutilation, etc.
    • Troubles de comportements externalisés : problèmes relatifs à l’attention, l’hyperactivité, l’impulsivité, l’agressivité, des comportements d’opposition, etc.
171
Q

Quels sont les principaux constats qui ont émergés de l’étude de Keenan et al. (1998)

A
  1. Observation d’une continuité des comportements problématiques précoces (intériorisés ou extériorisés à travers les 5 premières années de vie)
  2. Identification de facteurs développementaux («contributeurs») associés à des troubles de comportements intériorisés ou extériorisés ultérieurs
  3. Différenciation entre les filles et les garçons
172
Q

Selon la théorie développementale de Keenan et al. (1998), qu’est-il susceptible de se produire si l’enfant (garçon) a un tempéramment difficile entre 1 et 2 ans ?

A

Si l’enfant a un tempérament difficile entre 1 et 2 ans, on trouve une corrélation avec des troubles de comportements internalisés par la suite entre 3 et 5 ans.

173
Q

Selon la théorie développementale de Keenan et al. (1998), qu’est-il susceptible de se produire si l’enfant (garçon) développe un troupe d’agressivité entre 1 1/2 et 2 ans ?

A

Les troubles d’agression entre 1 an ½ et 2 ans contribuent à l’apparition de troubles de comportements externalisés entre 3 et 5 ans

174
Q

Selon la théorie développementale de Keenan et al. (1998), qu’est-il susceptible de se produire si l’enfant (fille) a un tempéramment difficile entre 1 et 2 ans ?

A

Si l’enfant présente un tempérament difficile entre 1 et 2 ans, on trouve une corrélation avec des troubles de comportements internalisés par la suite entre 3 et 5 ans. Similaire chez les garçons

175
Q

Selon la théorie développementale de Keenan et al. (1998), qu’est-il susceptible de se produire si l’enfant (garçon) développe un troupe de désobéissance entre 1 1/2 et 2 ans ?

A

Chez les filles, les facteurs associés à l’apparition de troubles de comportement externalisé sont davantage liés à la désobéissance contrairement aux garçons avec l’agressivité.

176
Q

Selon la théorie développementale de Keenan et al. (1998), qu’est-ce qui peut être associé à un trouble de comportements internalisés chez les filles ?

A

Un tempérament difficile entre 1 et 2 ans

177
Q

Selon la théorie développementale de Keenan et al. (1998), qu’est-ce qui peut être associé à un trouble de comportements externalisés chez les garçons ?

A

Un troupe d’agressivité entre 1 1/2 et 2 ans ?

178
Q

Selon la théorie développementale de Keenan et al. (1998), qu’est-ce qui peut être associé à un trouble de comportements internalisés chez les garçons ?

A

Un tempérament difficile entre 1 et 2 ans

179
Q

Selon la théorie développementale de Keenan et al. (1998), qu’est-ce qui peut être associé à un trouble de comportements externalisés chez les filles ?

A

Un trouble de désobéissance entre 1 1/2 et 2 ans

180
Q

Comment Roskam et al,(2007) envisagent le développement d’un enfant ?

A

En tenant compte de :
• Ses milieux de vie dans lesquels il va évoluer
• Ses interactions avec ses parents, sa fratrie et ses pairs

181
Q

Selon l’approche étiologique de Roskam et al. (2007), quels sont les origines des troubles de comportements externalisés ? (3)

A
  1. Facteurs constitutionnels
  2. Facteurs épigénétiques
  3. Facteurs environnementaux actuels
182
Q

Qu’est-ce qu’un facteur constitutionnel?

A
  • Liés à l’équipement neurologique de l’enfant

* Correspondent à des «prédispositions organiques» du comportement

183
Q

Les facteurs constitutionnels ciblés par Roskam et al. (2007) sont en fait des facteurs génétiques relatifs à quoi? (3)

A
  1. Au tempérament
  2. À des séquelles ou lésions périnatales
    • Ex. : être né prématurément
  3. À des troubles neurologiques
    • Ex. : épilepsies
184
Q

Qu’Est-ce qu’un facteurs épigénétique ?

A
  1. Liés à la façon dont l’enfant a été éduqué
  2. Font référence, par exemple, à :
    • La façon dont on lui a appris ou non à respecter les règles
    • Le contexte dans lequel il a grandi (angoisse vs Serein)
    • Une discipline cohérente/constance OU incohérente/inconstante
185
Q

Qu’est-ce qu’un facteur environnementaux actuel ?

A
  1. Font référence au contexte dans lequel un enfant se trouve et à des évènements
  2. Influencent à court/moyen terme l’enfant (excitation vs sérénité)
    Ex. :
    • Fête d’anniversaire
    • Déménagement familial
    • Entrée à l’école primaire
    • Deuil ou séparation dans la famille
    • Enseignant scolaire ayant une pédagogie plus ou moins structurée
186
Q

Quelle zone est créée par l’interaction des facteurs constitutionnels et épigénétiques ?

A

De l’interaction des facteurs constitutionnels et épigénétiques résulterait la « personnalité » c’est-à-dire un ensemble de caractéristiques stables et générales liées à la manière d’être et de réagir dans les situations rencontrées, issues des effets de l’éducation et de la qualité des relations sur l’équipement neurologique de l’enfant ;

187
Q

Quelle zone est créée par l’interaction des facteurs constitutionnels et environnementaux actuels ?

A

De l’interaction des facteurs constitutionnels et environnementaux actuels résulterait le « neurovégétatif » c’est-à-dire la façon dont le corps biologique a appris à réagir face à des facteurs stressants ou angoissants par des somatisations, des colères ou des réactions physiologiques d’angoisse comme la sudation par exemple ;

188
Q

Quelle zone est créée par l’interaction des facteurs épigénétiques et environnementaux actuels ?

A

De l’interaction des facteurs épigénétiques et environnementaux actuels résulterait la capacité d’« autocontrôle » conscient et volontaire.

189
Q

Selon la théorie de Roskam et al. (2007), comment un trouble de comportement peut émerger ?

A

Un comportement — et donc aussi un trouble du comportement — serait la résultante de l’intrication complexe et variable de ces facteurs (Constitutionnels, épigénétiques et environnementaux actuels)

190
Q

Qui est Terrie Moffitt ? (3)

A
  • Chercheuse en psychopathologie du développement de la personne
  • Reconnu pour la célèbre étude de Dunedin, Nouvelle-Zélande
  • C’est la première chercheuse à utiliser le terme «trajectoire». Ce terme fait référence à une notion déterministe puisque l’on croit pouvoir anticiper le parcours d’une personne en fonction de différents paramètres
  • Modèle taxonomique important
191
Q

Pourquoi dit-on que Moffitt fait des constats concernant la littérature scientifique dont les conclusions sont, en apparence, contradictoires ?

A
  1. Études cliniques (psychiatrie) qui montrent la psychopathologie des jeunes impliqués dans les activités délinquantes.
  2. Études dans les écoles (criminologie) qui montrent à quel point la délinquance est répandue chez les jeunes
192
Q

Moffitt propose une explication alternative concernant quelle théorie ?

A

Elle propose une explication alternative de la relation âge-crime
• Hypothèse générale qui prévaut avant Moffitt : La relation âge-crime est vraie pour tous (entre 14 et 17 ans que les comportements criminels sont le plus fréquents)

193
Q

Quelle est l’hypothèse de Moffitt ?

A

• La relation âge-crime cache deux processus distincts

  1. La conduite antisociale persistante
  2. La conduite antisociale limitée à l’adolescence
  • Selon Moffitt, ce n’est pas tant la fréquence qui augmente, mais la participation/prévalence
194
Q

Moffitt introduit un concept. Quel est ce concept ?

A

Moffitt introduit alors le concept de trajectoire

195
Q

Comment se défini le concept de trajectoire de Moffitt ? (2)

A

Processus de développement relativement prévisible à travers le temps
1. Le comportement antisocial suit une trajectoire prévisible à travers le temps qui se distingue notamment à partir de l’âge d’apparition
• Persistante
• Limitée à l’adolescence
2. Les facteurs qui influencent le cours d’une trajectoire varient d’une trajectoire à l’autre
• En surface, la conduite peut être similaire, mais ce qui se cache derrière, c’est deux processus, deux trajectoires relativement distinctes.

196
Q

Quelle est l’épidémiologie de la trajectoire antisociale persistante ?

A

Phénomène relativement rare
• Environ 5 à 10% des garçons
• Environ 1% des filles
• Depuis quelques années, l’écart semble se rétrécir

197
Q

Comment se défini la trajectoire antisociale de la trajectoire persistante ? (3)

A
  1. Présente des symptômes liés
    • Trouble oppositionnel (tôt à l’enfance)
    • Trouble de conduite qui débute durant l’enfance
  2. Stabilité à travers différents contextes (maison, école, loisir, etc.)
  3. Conséquences sur le fonctionnement social, scolaire et familial
    • Graduellement, une certaine forme de rejet qui peut s’installer. Les pairs prennent leurs distances, les enseignants sont moins patients, etc.
198
Q

Comment se défini la délinquance dans la trajectoire antisociale persistante ? (4)

A
  1. Délinquance précoce (enfance)
  2. Contact avec les autorités durant l’enfance (vol, cambriolage, etc.)
  3. Cible en mouvement – la délinquance est polymorphe et diversifiée et tant à s’aggraver avec le temps vers des crimes contre la personne
  4. Délinquance impulsive (gestes irréfléchis), dictée par les opportunités et les besoins du moment
199
Q

Quels sont les trois facteurs explicatifs de la trajectoire antisociale persistante ?

A
  1. Individu (bagages génétiques, hérédité et facteurs biologiques)
  2. Environnement
  3. Interaction (individu x environnement)
200
Q

Qu’est-ce qui rentre en ligne de compte lorsque l’on veut expliquer la trajectoire antisociale persistante à partir des prédispositions de l’individu ?

A
  1. Le bagage génétique (MAO-A)
  2. Facteurs prénataux, périnataux
    • Exposition à des substances
    • Naissance prématurée
    • Difficulté à l’accouchement
  3. Déficits neuropsychologiques
    • Pas extrêmes, mais plus subtils
    • Déficits au niveau des fonctions exécutives du cerveau
  4. Fonctions exécutives
    • Fait référence à une série de «tâches» associées à la régulation personnelle
  5. Déficits des fonctions exécutives
    • Se manifeste de plusieurs façons
201
Q

Qu’est-ce qui rentre en ligne de compte lorsque l’on veut expliquer la trajectoire antisociale persistante à partir de l’environnement ? (4)

A

Milieu familial criminogène
1. Transmission intergénérationnelle est au cœur du modèle de Moffitt
• Similarité du bagage génétique des parents (qui se ressemble, s’assemble)
• Similarité des traits et facteur de risque
• Similarité du bagage génétique parents/enfants
2. Peu préparés (tôt), paternité/maternité à l’adolescence, début de l’âge adulte
3. Mal équipés (habiletés parentales + support familial limité)
4. Instabilité socio-économique : revenu familial, difficultés à se trouver/maintenir un emploi, résidence, qui occasionnent du stress additionnel

202
Q

Qu’est-ce qui rentre en ligne de compte lorsque l’on veut expliquer la trajectoire antisociale persistante à partir de l’interaction ?

A

Interactions continues et successives entre :
• Enfant vulnérable
• Environnement criminogène

203
Q

Quels sont les trois types d’interactions pouvant expliquer le développement d’une trajectoire antisociale persistante ?

A
  1. Évocateur
  2. Réactif
  3. Actif
204
Q

Qu’est-ce qu’un processus évocateur ? (6)

A
  1. Enfant difficile, très réactif et impulsif (difficulté avec les règles, provoque l’autorité)
  2. Suscite des réactions négatives de l’environnement
  3. Influence génétique, donc parents présentent des traits similaires
  4. Attachement difficile, habiletés parentales limitées
  5. Parents, enseignants graduellement agressifs, inconstants et hostiles
  6. Conséquences importantes sur le plan de l’attachement social
205
Q

Qu’est-ce qu’un processus réactif ? (6)

A
  1. Enfant réagit à son milieu hostile, imprévisible et injuste
  2. Scripts cognitivo-comportementaux (façon d’interpréter le monde)
  3. Je suis dans un «monde cruel, imprévisible et injuste…»
  4. Colère, rébellion, agression
  5. «.. Je vais agresser/ rejeter l’autre avant de l’être» (si je veux survivre je dois attaquer en premier)
  6. Réaction de l’environnement vient consolider l’attitude rebelle, agressive et défiante
206
Q

Qu’est-ce qu’un processus actif ? (4)

A
  1. L’individu est également un être rationnel
  2. L’individu prend des décisions
  3. Sélectionne son entourage
  4. Sélectionne ses activités durant les temps libres
  5. Limite expériences prosociales
  6. À partir de l’adolescence, ce processus devient de plus en plus important
207
Q

Quelles sont les conséquences d’une trajectoire antisociales persistante sur l’enfant ou l’adolescent ?

A
  1. Éducation limitée (difficultés, trouble d’apprentissage, retards/échecs, abandon)
  2. Habiletés sociales limitées
  3. Faible maîtrise de soi
  4. Paternité/maternité précoce
  5. Démêlés avec la justice, tribunal de la jeunesse
  6. Dossier judiciaire
208
Q

Dans la trajectoire antisociale persistante, quelle sont les différences entre les filles et les garçons ?

A
  • Même processus en cause
  • Phénomène plus rare chez les filles
  • Résilience féminine face à l’exposition aux facteurs de risque
  • L’écart est de moins en moins important
209
Q

Quelle est l’épidémiologie de la trajectoire antisociale limitée à l’adolescence ?

A
  1. Processus relativement normatif
  2. Prévalence controversée
  3. Moffitt suggère qu’elle est applicable à l’ensemble des adolescents
210
Q

Comment se défini la trajectoire antisociale de la trajectoire limitée à l’adolescence ? (4)

A
  1. Débute à l’adolescence (vers l’âge de 11, 12, 13 ans)
    • Il n’y a aucun facteur qui semble pouvoir prédire son apparition
  2. Instabilité de la conduite à travers différents contextes
    • Présent dans les loisirs, mais pas à l’école par exemple
  3. Présente des symptômes liés à un trouble des conduites
  4. Abandon vers la fin de l’adolescence
211
Q

Quels sont les facteurs explicatifs de développement d’une trajectoire antisociale limitée à l’adolescence ?

A
  1. Phénomène lié à l’adolescence
  2. Transitoire et contextuel
  3. Pas lié à un ou des déficits individuels
  4. Pas de pathologie, trouble de personnalité, etc.
212
Q

Comment peut-on qualifier la délinquance dans une trajectoire antisociale limitée à l’adolescence ?

A
  • Principalement sociale (en groupe)
  • Généralement conduites mineures (conduites sans permis, fausse carte d’identité, alcool, etc.)
  • Rarement initié des comportements plus graves (vols d’auto, voies de fait, etc.)
  • Complicité peut mener à des crimes plus sérieux
213
Q

Quels sont les caractéristiques des jeunes qui ne sont pas affectés par le syndrome lié à l’adolescence ? (6)

A
  1. Indépendant, pas ou peu de surveillance parentale
  2. Argent, voiture
  3. Accès alcool, drogues
  4. Accès à des endroits prohibés (bar)
  5. Statut, respect et parfois même pouvoir
  6. Sexualité très active
214
Q

Quels sont les critique du modèle taxonomique ? (2)

A
1. Modèle non exhaustif (autres trajectoires)
• Délinquance commune
• Délinquance qui débute à l’âge adulte
2. Trop déterministe
• Tout n’est pas joué durant l’enfance 
• Pas d’instruments valides et fidèles