Théories psychocriminologiques Flashcards
Qu’est-ce qu’une théorie positivisme ?
C’est lorsque l’on tente d’expliquer quelque chose. On voit un acte se produire et on tente d’identifier les causes et les facteurs de risque du phénomène. On veut comprendre pourquoi l’individu a causé ces actes.
Qu’est-ce qu’une théorie constructivisme ?
Le constructivisme ne s’intéresse pas à expliquer le passage à l’acte. Le constructiviste met l’accent sur la réponse à l’acte. On veut comprendre la réaction de la société et des institutions face à ces phénomènes. Les comportements peuvent être criminalisés ou banalisés.
Qu’est-ce que la psychocriminologie ? (4)
- Positivisme vs constructiviste : Deux façons (grands courants de pensée) d’aborder la réalité.
- Mets à l’avant-plan la personne (l’individu qui commet l’acte) plutôt que la société et ses institutions (police, droit criminel, pénal, psychiatrie).
- S’intéresse à l’étiologie de la conduite antisociale et criminelle. On tente de comprendre pourquoi le comportement a été commis; qu’est-ce qui a poussé l’individu à agir ainsi.
- S’intéresse aux variations individuelles de la conduite antisociale et criminelle. La psychocriminologie veut comprendre et expliquer les différents parcours qui ont pu mener la personne vers la criminalité
Pourquoi la psychocriminologie ? (5)
- Décrire les phénomènes d’intérêts pour la psychocriminologie.
- Expliquer/ comprendre le passage à l’acte
- Prévenir la criminalité
- Intervenir auprès des personnes criminalisées
- Prédire les carrières criminelles
La psychocriminologie s’intéresse à la personne qui commet les actes ainsi qu’à conduite délinquante criminelle. Plus précisément, à quoi s’intéresse-t-elle ? (4)
- Type de délinquance
- Contexte qui entoure le passage à l’acte
- Facteurs explicatifs de la conduite (l’état de la personne)
- Régulation (réponse) de cette conduite à des fins d’intervention et de prévention
Quels peuvent être les facteurs explicatifs de la conduite auxquels la psychocriminologie s’intéresse ?
- Aspects situationnels et l’évènement criminel : Il s’agit d’une situation/d’un passage à l’acte
- Aspects biopsychosociaux et les patrons d’activités criminelles: Pas seulement une situation à un moment précis, mais plutôt l’historique des passages à l’acte de la personne
Quels sont les quatre grands courants de pensée/recherche en psychocriminologie ?
- Délinquance et anomalies individuelles (la délinquance serait ainsi un symptôme d’un «défaut de fabrication»)
- Délinquance et propension criminelle
- Délinquance et risque criminel
- Délinquance, trajectoires et parcours
Qui sont les grands auteurs du courant : délinquance et anomalies individuelles ?
- Cesare Lombroso
2. Charles Goring
Qui est Lombroso ? (2)
- C’est, en premier lieu, un médecin qui a rapidement tourné ses recherches vers les comportements propres aux crimes graves.
- Il s’intéresse à l’anthropologie criminelle.
À quoi s’intéresse Lombroso ? (6)
- Introduis la «mesure» du penchant au crime
- Publie un de ces premiers travaux «umo delinquente»
- Concept d’atavisme afin d’expliquer le criminel né (environ 30% des détenus adultes)
- Idée parallèle au concept d’évolution de Darwin proposé 17 ans plus tôt
- Il s’intéresse aux caractéristiques physiques des criminels. Il en vient à croire que le criminel impliquer dans des crimes graves est une sous-espèce d’humain, moins évolué.
- Manifeste par certaines caractéristiques physiques (crâne, mâchoire, oreilles, etc.)
Que fait Charles Goring ? (2)
- Vérification empirique des hypothèses de Lombroso et du concept d’atavisme
- Compare physionomie/trait de caractère de détenus anglais à ceux d’étudiants et d’officiers de l’armée. Plutôt que de s’en tenir aux mesures d’un seul groupe, Goring utilise un groupe de comparaison.
À quelle conclusion en arrive Charle Goring ?
- Réfute empiriquement les conclusions de Lombroso.
- Le terme «criminel» ne devrait refléter qu’une réalité légale (c’est une construction sociale, une étiquette et non une réalité génétique) plutôt qu’une vague conception morale d’individus décrits comme fondamentalement criminels
Comment perçoit-on la délinquance dans les années 50 ? (5)
- La délinquance est abordée sous l’angle de la psychiatre
- La délinquance est perçue comme un symptôme d’un problème de santé mentale
- La délinquance est ainsi irrationnelle, incontrôlable ou même inexplicable
- L’accent est mis sur le mode de fonctionnement psychologie
- Concept de trouble de la personnalité et de dangerosité (est-ce qu’un individu représente un danger pour la société et est-il possible d’évaluer le niveau de dangerosité?)
Sur quoi nous informe la conduite délinquante et criminelle dans le courant : délinquance et anomalies individuelles ? (5)
- Donc, la nature du passage à l’acte informe sur l’origine et le type de pathologie
- S’intéressent à la pathologie de différents types de «délinquants»
- Émergence des «typologies», schèmes de classification clinique (Meurtrier, délinquants violents, délinquants sexuels, conjoints violents)
- Identifier la «pathologie latente» qui est spécifique à chacun des actes
- On voit donc apparaître des microthéories propres à chaque comportement criminel. C’est pratique n’est plus utilisée aujourd’hui
Quelles type de recherches sont faites sur la délinquance et la santé mentale ? (5)
- Recherche principalement dans les prisons ainsi que les hôpitaux psychiatriques
- Recherche fragmentée, sur de petits échantillons, principalement auprès d’hommes adultes, violents
- Études descriptives sans groupe de comparaison
- Test de personnalité et construction de tests
- Première hypothèse quant au rôle de la personnalité
Quels impacts concrets ont eu les recherches sur la délinquance et la santé mentale ? (4)
- La délinquance est un symptôme d’un problème de santé mentale
- La prison et la détention n’ont donc aucun impact sur ces problèmes
• Il faut s’attaquer aux causes de la délinquance - Sans thérapie la délinquance persistera
• On met donc en place des programmes de traitement et des thérapies spécialisées (conjoints violents, délinquants sexuels, etc.) visant la réadaptation de l’individu - Réhabilitation comme objectif qui découle de cette vision
Quels sont les critiques et limites du courant délinquance et anomalies individuelles? (5)
- Accent sur la criminalité officielle et les «délinquants» connus
- Échantillons biaisés (cas graves, extraordinaires, etc.)
- «Prends une photo» de l’individu après les faits (études rétrospectives). L’analyse est faite à partir d’un événement précis dans le temps
- Évaluation/recherche dans un contexte anormal pouvant biaiser les résultats des évaluations psychologiques.
- Est-ce que les symptômes cliniques sont responsables de l’agir criminel ou en réaction à l’arrestation, condamnation et incarcération/hospitalisation ?
Quels changements importants eu lieu dans les années 60-70 ? (4)
- Les années 60-70 il y a une importante remise en question de la psychiatrie en général
- Vision biaisée qui est le reflet de recherches réalisées sur de petits échantillons en milieu psychiatrique
- Segment de la population plus vulnérable et plus susceptible d’avoir des démêlés avec la justice
- L’étude de la délinquance ne doit pas se faire dans les milieux psychiatriques/prisons
• On veut sortir des institutions
• Ce sont les sociauxcriminologues qui vont effectuer le virage
Quel courant prend naissance à la suite des remises en question de la psychiatrie dans les années 60-70 ?
Délinquance et propension criminelle
À la suite de quels constats voit ton l’émerger une sociauxcriminologie critique qui remet en question l’exclusivité de la psychiatrie sur l’explication des comportements qui apparaissent comme rationnels et réfléchit? (5)
- La délinquance réelle est présente dans toutes les sphères de la société
- La délinquance «officielle» n’est qu’un reflet de travail policier et du système de justice
- Les causes de la délinquance ne se trouvent pas «dans l’individu», mais bien dans la société et particulièrement dans les inégalités sociales. Les causes de la délinquance ne sont pas intrinsèques à l’individu, elle se trouve plutôt dans l’environnement où il évolue.
- Les opportunités socioéconomiques ne sont pas réparties de façon équivalente
- Importance d’élargir le cadre d’analyse ainsi que les méthodes d’analyse de la délinquance
La sociocriminologie avancent l’idée que la délinquance n’est pas ancrée chez l’individu et propose deux hypothèses qui peuvent expliquer sont émergence. Quelles sont-elles ?
- Le reflet d’une réaction à des tensions/frustration
2. Adaptation aux inégalités sociales
En quoi la sociocriminologie à innovée en lien avec les recherches sur la délinquance ?
- La recherche se déplace vers la population générale
• Sondage autorévélé : «avez-vous déjà…?»
• En posant ce genre de question, on contourne les biais de la criminalité connus, on entre quelque peu dans le chiffre noir - Beaucoup d’études réalisées dans les écoles
- Comparaison entre les jeunes impliqués ou non dans la «délinquance»
Quels sont les résultats des recherche sur la délinquance dans le champ de la sociocriminologie ? (5)
- Accent sur le contexte socioéconomique et les opportunités sociales
- Les résultats montrent le faible impact du contexte socioéconomique sur l’implication dans la délinquance. On se rend compte qu’à l’adolescence, la délinquance est normative. On veut donc savoir qu’est-ce qui fait que la délinquance est omniprésente à l’adolescence.
- L’attention des chercheurs se tourne rapidement vers les institutions sociales
- Réémergence d’une psychocriminologie de la délinquance
- Les chercheurs mettent leur attention sur la période de l’adolescence pour comprendre les causes
Quels changements de vision voit-on apparaître lorsque la sociocriminologie fait place à la psychocriminologie ? (5)
- Réémergence de l’intérêt pour les facteurs individuels
- Aspect individuels : conséquences de l’impact de facteurs environnementaux
- Ne nie pas le rôle de facteurs psychologiques, mais secondaires
- Vision encore statique de la délinquance
- Prédisposition/penchant relativement fixe et stable vers la délinquance
Pourquoi l’étude de philadelphie fut historiquement importante ?
La réémergence de la psychocriminologie durant les années 80 est en partie le résultat de l’étude longitudinale de Philadelphie
En quoi consiste l’étude de philadelphie ? (5)
- Travaux de Marin Wolfgang et coll. (1972)
- Regard nouveau sur l’ensemble du phénomène de la délinquance
- Étude réalisée sur une cohorte de naissance (tous les jeunes qui sont nés la même année à un endroit spécifique)– unique à l’époque
- 9,945 garçons nés à Philadelphie en 1945. Lorsque les jeunes sont identifiés, il faut faire un portrait de leur délinquance à l’adolescence. On ne regarde plus le jeune à un moment précis après son passage à l’acte, mais bien l’ensemble des passages à l’acte de ce jeune entre l’âge 12 et 17 ans.
- Analyse la délinquance juvénile de 12 à 17 ans.
Quelles observations empiriques ressortes de l’étude de philadelphie ? (2)
- 35% des jeunes ont au moins un contact avec la police
- 6% des jeunes nés en 1945 sont responsables de 52% des crimes (officiels) commis par l’ensemble de la cohorte de naissance
• Première véritable observation de la «délinquance chronique»
• Si la délinquance persiste, elle prend différentes formes
• Première véritable observation de la «délinquance polymorphe»
- Pas de spécialisation/spécificité de la délinquance chez les adolescents
- Contraste avec les premiers mouvements de recherches
- Phénomène observer dans différents contextes sociaux et pays
Comment pourrait-on récapituler en cinq points le délinquance et la propension criminelle ?
- La délinquance n’est pas pathologie, au contraire, elle est commune et répandue au sein de la société
- Se retrouvent dans toutes les classes sociales
- La délinquance est polymorphe, si elle persiste
- Remets en question les typologies axées sur le délit
- Propose des théories générales de la délinquance
Quelles sont les trois grandes hypothèses sur l’origine de la délinquance ?
La délinquance serait :
- Le résultat d’un apprentissage (modèle parental déviant)
- Le résultat d’un non-apprentissage (individu qui n’a pas appris à se contrôler)
- Le résultat d’un blocage, de tensions (le comportement criminel permet de réduire les tensions)
Quels impacts ont eu les recherches sur la propension criminelle ?
- Le terme «traitement» perd son importance dans le discours officiel
- Remplacé pas «intervention» sociale, psychosociale et psychoéducative
- La thérapie individuelle fait place à l’intervention de groupe multimodale
- Différentes modalités d’intervention
• Ex : habiletés sociales, gestion de la colère, études, formations professionnelles, etc
Quels critiques et limites peut-on formuler sur le courant délinquance et propension criminelle ? (4)
- Les études dans les écoles secondaires, collèges et campus universitaires sont chères et comporte certaines limites
- Endroit relativement peu fréquenté par les «délinquants chroniques» et «persistants»
- Beaucoup trop centrée sur la période de l’adolescence
- Recherche sur la délinquance non sérieuse, relativement peu grave
Que découvrent-on à la suite des travaux de Wolfgang qui fait en sorte que l’on se retrouve devant une nouvelle psychocriminologie ? (4)
- S’il y a continuité de l’agir dans le temps, peut-on identifier ceux plus susceptibles de récidiver?
- Peut-on identifier les individus à risque de commettre à nouveau des crimes graves, violents ou sexuels ?
- La psychocriminologie se tourne vers, non pas le passé de l’individu, mais vers le futur possible et probable
- Les études sur la récidive criminelle et la prédiction de la récidive voient le jour
Quel courant de recherche prend de l’importance dans les années 90 ?
La délinquance et le risque criminel
Que peut-on dire sur le courant délinquance et risque criminel ? (4)
- Délinquance est abordée sous l’angle de la psychologie correctionnelle
- Travaux canadiens, pierre angulaire de ce courant de recherche
- Demeure encore aujourd’hui un modèle prédominant sur le plan des pratiques criminologiques
- Au Québec, ce modèle va contribuer à formaliser le rôle et la pratique du criminologue au sein de l’appareil judiciaire
Quels constats font en sorte que l’on note l’hétérogénéité du risque et du potentiel de récidive d’un individu à l’autre? (4)
- Certains individus sont plus susceptibles d’une récidive criminelle
- La persistance de la délinquance est relativement prévisible
- Vision encore relativement statique de la délinquance et de la propension à commettre un délit
- Capacité relative à identifier correctement les «récidivistes» et les non-récidivistes. On commencera donc à mettre en place des outils permettant de savoir qui sont les récidivistes
En quoi se distinguent les recherches sur le risque criminel ? (4)
- Innovations importantes sur le plan des «facteurs de risque»
- Marque le début des études longitudinales (court terme)
- Accent sur la récidive criminelle et la persistance de l’agir criminel
- De plus en plus concerné par la «prédiction», moins par l’explication (Qui sont les récidivistes potentiels ?)
Quels impacts a le courant délinquant et risque criminel sur les pratiques en milieu correctionnel au Canada ? (3)
- Accent sur la «gestion» du risque
2. Gestion du risque passe par l’évaluation et la prédiction du risque
Quels sont les critiques et limites du courant délinquant et risque criminel ? (4)
- L’explication (motivations) de la délinquance au second plan. On a en quelque sorte dépersonnalisé la délinquance au profit de l’identification et de la mesure des facteurs de risque. On en perd le côté humain
- Âge et l’aspect dynamique du développement humain est mis de côté.
- Laisse peu de place au changement individuelle
- Étude de la récidive de récidiviste
Quel courant de recherche prend graduellement de l’importance dans les années 2000 ?
La délinquance, trajectoires et parcours criminels
En quoi se distingue le courant délinquance, trajectoires et parcours criminels ? (3)
- Dominant sur le plan académique, pas autant sur le plan des pratiques criminologiques
- Émergence de différentes perspectives qui mettent l’accent sur l’aspect dynamique de la délinquance et du comportement humain. Au lieu de prendre une photo de l’individu à un moment précis, on fait plutôt un film du parcours de vie de l’individu. On se rend ainsi compte que la criminalité n’est pas stable, elle est dynamique et changeante à travers le temps.
• Comment évolue/change la conduite, mais également les facteurs/causes de la délinquance - Importance de mieux comprendre ces aspects dynamiques à partir de grandes études longitudinales
En quoi consiste les travaux de Sheldon et Eleonor Glueck ? (4)
- Étude américaine dans les années 1930 et +
- Comparaison de 500 «délinquants juvéniles» à 500 écoliers
• On veut contextualiser la délinquance - Suivi de l’adolescence à l’âge adulte (25-32 ans)
- Mesures officielles, autorapportées, observations, etc
Quelles observations empiriques importantes ressortes des études de Sheldon et Eleonor Glueck ? (4)
- L’activité criminelle diminue avec l’âge
- Ceux qui débutent tôt persistent plus longtemps (ceux qui sont impliqués dans des activités criminelles avant l’âge de 12 ans sont plus susceptibles d’avoir un long parcours criminel)
- Le meilleur prédicteur du comportement futur est le comportement passé
- Bref, continuité et discontinuité de la conduite délinquante à travers le temps
*Avant eux, très peu de chercheurs s’étaient penchés sur la discontinuité criminelle qui est pourtant un aspect important
Qu’est-ce qui distinguent les recherches sur les trajectoires et le parcours de vie ? (4)
- La recherche se tourne vers les populations vulnérables, à risque (Qu’est-ce qui a de particulier à l’adolescence qui fait qu’il y a une si grande participation aux activités délinquantes ?)
- Explosion des études longitudinales avec cohorte (long terme) avec mesures répétées (On se rend compte que ça commence plus tôt et on s’intéresse de plus en plus aux jeunes en bas âge.)
- Comprendre les patrons de continuité et de discontinuité de la conduite criminelle (Quels sont les facteurs qui sont liés à l’abandon du mode de vie criminel ?)
- S’intéresse aux changements intra-individuels
Quels sont les deux types de criminologies qui s’intéresse aux changements intra-individuels dans les recherches sur les trajectoires et le parcours de vie ?
- La criminologie développementale
2. La criminologie des parcours de vie (life course)
Sur quoi sont centrées les recherches en criminologie développementale ?
La criminologie développementale met l’accent sur l’enfance
• On regarde les manifestations qui sont similaires à des actes de délinquances chez les touts petits (comportements agressifs, violents, antisociaux, etc.)
• On commence très tôt, dès l’âge de 3 ans.
Sur quoi sont centrées les recherches en criminologie des parcours de vie (life course)
Criminologie des parcours de vie (life course) met l’accent sur la période adulte
• On veut ensuite savoir ce qui se passe après l’adolescence
• Qu’est-ce qui influence le parcours d’un individu ?
• Est-ce que la carrière criminelle se poursuit ou est abandonnée ?
Quels sont les paramètres de base du développement qui permettent de situer l’ampleur de la délinquance ? (5)
- Âge de début : Âge au premier comportement
- Persistance : Durée de la délinquance
- Variété : Nombre d’actes criminels différents
- Fréquence : Répétition de l’agir délinquant
- Âge à la fin : Âge au dernier comportement criminel
Ce qui nous intéresse n’est pas la nature du dernier passage à l’acte, mais bien l’histoire ou le parcours criminel de la personne.
Quels sont les trois stades de développement de la délinquance ?
- Activation
- Escalade
- Abandon
Comment se défini le stade de l’activation ? (2)
- Fait référence au lien observer entre les études et
la précocité de l’agir, sa persistance, sa fréquence
et sa diversité - Les jeunes qui débutent tôt sont plus susceptibles
de persister. Il sera plus fréquent, plus varier
(diversifié)
Comment se défini le stade de l’escalade ? (3)
- Le lien entre la fréquence, la persistance et la variété.
- Fait référence au patron d’aggravation.
- Plus elle perdure, plus elle devient chronique et prend
différentes formes
Comment se défini le stade de l’abandon ? (3)
- Fait référence au processus de ralentissement
- Pour certain cela commence à 15-16 ans et pour d’autres
à 40-45 ans - Ce ralentissement fait référence à la diversité de l’agir
criminelle jusqu’à sa fin.
Quelles critiques et limites peuvent être adressé au courant délinquance, trajectoires et parcours de vie ? (4)
- Courant encore en émergence
- Étude longitudinale (temps et ressources)
- Vision beaucoup plus complexe de la conduite antisociale et criminelle
- Difficultés à transposer les connaissances en programme de prévention et d’intervention
Sommes-nous prédisposés aux comportements antisociaux et criminels ? (4)
- Idées qui remontent à Lombroso (Comportement différent, car anatomie différente)
- Avancées scientifiques importantes depuis les années 1950
- Théories et hypothèses contemporaines différentes
- On croit maintenant que certains gènes dans certaines conditions peuvent favoriser l’émergence de comportements violents/criminels
(Criminologie biosociale)
Dans quoi prend ses racines la criminologie biosociale ?
Elle prend racine dans la psychologie évolutionniste, la neurobiologie et neuropsychologie et les études sur la génétique humaine
À quoi s’intéresse la criminologie biosociale ?
S’intéresse au rôle de facteurs génétiques (et biologiques) et des interactions de ces facteurs avec l’environnement (sociaux, culturels, économiques)
La criminologie biosociale est une branche de la criminologie développementale qui s’intéresse aux origines de la conduite antisociale et criminelle. Selon elle, quelles peuvent être ces origines ? (5)
- Avant même la naissance de l’enfant
• Exposition du fœtus à des facteurs biologique avant l’accouchement,
• Alcool, drogues, stress, etc. - Génétique humaine
- Génétique des parents (héritabilité)
- Environnement biologique de l’enfant avant /pendant la naissance (développement intra-utérin)
- Facteurs environnementaux qui ont une influence sur la biologie humaine
Si la criminologie biosociale ne postule pas de lien direct entre la génétique et la conduite antisociale/criminelle, comment les théories sont-elles construites ? (3)
- S’intéresse aux interactions entre la biologie et l’environnement
- Comment l’exposition à certains facteurs environnementaux peut activer/favoriser l’expression de certains gènes
- On parle de vulnérabilité (et non de prédisposition)
Qu’est-ce que les études empiriques en criminologie ont fait ressortir comme premier constat dans les dix dernières années ? (2)
- Ironiquement, redécouvre le rôle de l’importance de l’environnement
- Vision simpliste, axée seulement sur des facteurs biologiques ou environnementaux, n’est pas adaptée afin d’expliquer des phénomènes comme la conduite antisociale/criminelle
Qu’est-ce que la transmission intergénérationnelle ?
Rapport de causalité entre les antécédents de conduite des parents et la conduite de leurs propres enfants
Sur quelle prémisse est basé la théorie de la transmission intergénérationnelle ?
«La pomme ne tombe jamais très loin de l’arbre». Les enfants seraient donc assez similaires à leurs parents, notamment au niveau de la conduite antisociale.
Quel constat a été fait à la suite de l’étude longitudinale de Cambridge, Angleterre sur la transmission intergénérationnelle père-fils ?
Un «père ayant un casier judiciaire» (PCJ) constitue un des plus importants facteurs de risque de la conduite délinquante de 10 ans jusqu’à l’âge de 50 ans
• 63% des garçons dont le PCJ condamné à au moins une reprise
• 35% des autres garçons
Quel constat a été fait à la suite de l’étude longitudinale de Pittsburgh, au États-Unis sur la transmission intergénérationnelle ?
La transmission n’est pas exclusive père-garçon. Ainsi, un casier judiciaire dans la famille est significatif et non uniquement le casier du père.
Que remarque-t-on lorsque l’on examine la transmission intergénérationnelle en fonction de la présence/absence de différents facteurs de risque ?
Les risques diminuent significativement si :
• Les enfants proviennent d’une famille qui n’est pas dans un milieu défavorisé
• Les enfants évoluant au sein d’un environnement familial positif
• Les enfants ne présentent pas de symptôme clinique durant l’enfance (hyperactivité, impulsivité, faible concentration, etc.)
Quelles hypothèses peuvent être avancées concernant la transmission intergénérationnelle ? (2)
- processus d’étiquetage
2. Homogamie
Quel est le problème avec l’hypothèse du processus d’étiquetage ?
N’explique pas la transmission intergénérationnelle avant même les contacts avec le système judiciaire
Qu’est-ce que l’homogamie ?
Humains s’autosélectionnent dans des contextes sociaux particuliers propices à la transmission intergénérationnelle
«Qui se ressemble s’assemblent»
Quelles sont les deux hypothèses de l’homogamie ?
- L’homogamie sociale: choisir une partenaire en raison de la proximité sociale
- Homogamie phénotypique : choisir un partenaire en fonction de la similarité de la personnalité et/ou du comportement
Qu’est-ce qu’un facteur de risque de la criminalité ?
Caractéristique statistiquement associée à une incidence (probabilités) accrue d’un phénomène criminologique
Qu’est-ce qu’un facteur de protection de la criminalité ?
Caractéristique statistiquement associée à une incidence (probabilité) réduite d’un phénomène criminologique en présence d’un facteur de risque
Quels sont les deux champs de recherche ayant des retombés pour la criminologie biosociale
- Ampleur de la contribution génétique (Dans quelle mesure agit-elle ?)
- Identification de facteurs de risque génétique (Quels sont-ils?)
Comment étudie-t-on l’importance de la contribution génétique ?
Plus de 50 études réalisées auprès de jumeaux monozygote (MZ) et dizygote (DZ).
On évalue l’apport de bagage génétique selon une échelle de 0 à 1.00
À combien évalue-t-on l’apport génétique de la conduite antisociale ?
On évalue l’apport génétique à la conduite antisociale entre 40-50%
À combien évalue-t-on l’apport génétique de lintelligence ?
70%
Que peut-on conclure du fait que 40 à 50% de la conduite antisociale est le résultat de la génétique ?
Que entre 50 et 60% de la conduite antisociale est le résultat de variation de l’environnement. Ainsi, certains facteurs environnementaux seraient plus susceptibles de favoriser l’émergence de comportements délinquants.
On peut donc dire qu’il y a des facteurs de l’environnement qui aurait une part assez importante, même plus importante que la génétique dans la conduite antisociale et criminelle.
Quel est l’hypothèse priorisé lorsque l’on parle de l’apport du bagage génétique dans le développement de conduites antisociales ?
Identification d’un bagage génétique (G) particulier (génotype), qui, lorsque stimulé par un environnement (E) particulier, occasionne (G x E) un comportement particulier (Phénotype)
Qu’entent-on par «identification d’un bagage génétique» dans l’hypothèse priorisé pour décrire l’apport du bagage génétique dans le développement de conduites antisociales ? (2)
- Pourquoi certains individus sont plus susceptibles de présenter une conduite antisociale ?
- Pourquoi certains individus qui sont exposés à des facteurs de risque importants ne présentent-ils pas de comportements antisociaux ?
Sur quoi porte les recherche de Caspi et Coll. (2002) ?
Ils s’intéressent au gène Monoamine oxidase-A (MAO-A)
Qu’est-ce que le gène Monoamine oxidase-A (MAO-A) ?
C’est un gène important dans la métabolisation de neurotransmetteurs
À quoi sert la dopamine ?
Impliquée dans les réactions aux stimuli de l’environnement et la recherche de gratifications
À quoi sert la sérotonine ?
Impliquée sur le plan de l’humeur et de l’inhibition de pulsions, désirs, idées
À quoi est associé un niveau élevé de dopamine dans le cerveau ?
Beaucoup d’énergie, agitation, anxiété, hyperactivité, insomnie, recherche de sensation forte (plaisir)
À quoi est associé un niveau faible de sérotonine dans le cerveau ?
Dépression, idées suicidaires, irritabilité, isolement, agression, faible inhibition (alcool, tentative de suicide, etc.)
À quoi est associé une activité anormalement faible de la métabolisation ?
Activité anormalement faible de la métabolisation associée à des difficultés sur le plan de la régulation de l’humeur et du comportement
• Empêche la dopamine /sérotonine de fonctionner normalement. Ce n’est donc pas la sérotonine ni la dopamine qui sont principalement en cause, mais plutôt le gène qui métabolise
Lors d’une expérience sur les rats, à quoi était associé une activité anormalement faible du gène MAO-A ? (3)
L’activité anormalement faible du gène rend les rats:
- Agressif
- Territorial
- Instinct maternel pauvre
Caspi et cool. (2002) s’intéressent au gène MAO-A dans quel contexte ?
Dans le contexte de la maltraitance vécue durant l’enfance.