Théories psychocriminologiques Flashcards
Qu’est-ce qu’une théorie positivisme ?
C’est lorsque l’on tente d’expliquer quelque chose. On voit un acte se produire et on tente d’identifier les causes et les facteurs de risque du phénomène. On veut comprendre pourquoi l’individu a causé ces actes.
Qu’est-ce qu’une théorie constructivisme ?
Le constructivisme ne s’intéresse pas à expliquer le passage à l’acte. Le constructiviste met l’accent sur la réponse à l’acte. On veut comprendre la réaction de la société et des institutions face à ces phénomènes. Les comportements peuvent être criminalisés ou banalisés.
Qu’est-ce que la psychocriminologie ? (4)
- Positivisme vs constructiviste : Deux façons (grands courants de pensée) d’aborder la réalité.
- Mets à l’avant-plan la personne (l’individu qui commet l’acte) plutôt que la société et ses institutions (police, droit criminel, pénal, psychiatrie).
- S’intéresse à l’étiologie de la conduite antisociale et criminelle. On tente de comprendre pourquoi le comportement a été commis; qu’est-ce qui a poussé l’individu à agir ainsi.
- S’intéresse aux variations individuelles de la conduite antisociale et criminelle. La psychocriminologie veut comprendre et expliquer les différents parcours qui ont pu mener la personne vers la criminalité
Pourquoi la psychocriminologie ? (5)
- Décrire les phénomènes d’intérêts pour la psychocriminologie.
- Expliquer/ comprendre le passage à l’acte
- Prévenir la criminalité
- Intervenir auprès des personnes criminalisées
- Prédire les carrières criminelles
La psychocriminologie s’intéresse à la personne qui commet les actes ainsi qu’à conduite délinquante criminelle. Plus précisément, à quoi s’intéresse-t-elle ? (4)
- Type de délinquance
- Contexte qui entoure le passage à l’acte
- Facteurs explicatifs de la conduite (l’état de la personne)
- Régulation (réponse) de cette conduite à des fins d’intervention et de prévention
Quels peuvent être les facteurs explicatifs de la conduite auxquels la psychocriminologie s’intéresse ?
- Aspects situationnels et l’évènement criminel : Il s’agit d’une situation/d’un passage à l’acte
- Aspects biopsychosociaux et les patrons d’activités criminelles: Pas seulement une situation à un moment précis, mais plutôt l’historique des passages à l’acte de la personne
Quels sont les quatre grands courants de pensée/recherche en psychocriminologie ?
- Délinquance et anomalies individuelles (la délinquance serait ainsi un symptôme d’un «défaut de fabrication»)
- Délinquance et propension criminelle
- Délinquance et risque criminel
- Délinquance, trajectoires et parcours
Qui sont les grands auteurs du courant : délinquance et anomalies individuelles ?
- Cesare Lombroso
2. Charles Goring
Qui est Lombroso ? (2)
- C’est, en premier lieu, un médecin qui a rapidement tourné ses recherches vers les comportements propres aux crimes graves.
- Il s’intéresse à l’anthropologie criminelle.
À quoi s’intéresse Lombroso ? (6)
- Introduis la «mesure» du penchant au crime
- Publie un de ces premiers travaux «umo delinquente»
- Concept d’atavisme afin d’expliquer le criminel né (environ 30% des détenus adultes)
- Idée parallèle au concept d’évolution de Darwin proposé 17 ans plus tôt
- Il s’intéresse aux caractéristiques physiques des criminels. Il en vient à croire que le criminel impliquer dans des crimes graves est une sous-espèce d’humain, moins évolué.
- Manifeste par certaines caractéristiques physiques (crâne, mâchoire, oreilles, etc.)
Que fait Charles Goring ? (2)
- Vérification empirique des hypothèses de Lombroso et du concept d’atavisme
- Compare physionomie/trait de caractère de détenus anglais à ceux d’étudiants et d’officiers de l’armée. Plutôt que de s’en tenir aux mesures d’un seul groupe, Goring utilise un groupe de comparaison.
À quelle conclusion en arrive Charle Goring ?
- Réfute empiriquement les conclusions de Lombroso.
- Le terme «criminel» ne devrait refléter qu’une réalité légale (c’est une construction sociale, une étiquette et non une réalité génétique) plutôt qu’une vague conception morale d’individus décrits comme fondamentalement criminels
Comment perçoit-on la délinquance dans les années 50 ? (5)
- La délinquance est abordée sous l’angle de la psychiatre
- La délinquance est perçue comme un symptôme d’un problème de santé mentale
- La délinquance est ainsi irrationnelle, incontrôlable ou même inexplicable
- L’accent est mis sur le mode de fonctionnement psychologie
- Concept de trouble de la personnalité et de dangerosité (est-ce qu’un individu représente un danger pour la société et est-il possible d’évaluer le niveau de dangerosité?)
Sur quoi nous informe la conduite délinquante et criminelle dans le courant : délinquance et anomalies individuelles ? (5)
- Donc, la nature du passage à l’acte informe sur l’origine et le type de pathologie
- S’intéressent à la pathologie de différents types de «délinquants»
- Émergence des «typologies», schèmes de classification clinique (Meurtrier, délinquants violents, délinquants sexuels, conjoints violents)
- Identifier la «pathologie latente» qui est spécifique à chacun des actes
- On voit donc apparaître des microthéories propres à chaque comportement criminel. C’est pratique n’est plus utilisée aujourd’hui
Quelles type de recherches sont faites sur la délinquance et la santé mentale ? (5)
- Recherche principalement dans les prisons ainsi que les hôpitaux psychiatriques
- Recherche fragmentée, sur de petits échantillons, principalement auprès d’hommes adultes, violents
- Études descriptives sans groupe de comparaison
- Test de personnalité et construction de tests
- Première hypothèse quant au rôle de la personnalité
Quels impacts concrets ont eu les recherches sur la délinquance et la santé mentale ? (4)
- La délinquance est un symptôme d’un problème de santé mentale
- La prison et la détention n’ont donc aucun impact sur ces problèmes
• Il faut s’attaquer aux causes de la délinquance - Sans thérapie la délinquance persistera
• On met donc en place des programmes de traitement et des thérapies spécialisées (conjoints violents, délinquants sexuels, etc.) visant la réadaptation de l’individu - Réhabilitation comme objectif qui découle de cette vision
Quels sont les critiques et limites du courant délinquance et anomalies individuelles? (5)
- Accent sur la criminalité officielle et les «délinquants» connus
- Échantillons biaisés (cas graves, extraordinaires, etc.)
- «Prends une photo» de l’individu après les faits (études rétrospectives). L’analyse est faite à partir d’un événement précis dans le temps
- Évaluation/recherche dans un contexte anormal pouvant biaiser les résultats des évaluations psychologiques.
- Est-ce que les symptômes cliniques sont responsables de l’agir criminel ou en réaction à l’arrestation, condamnation et incarcération/hospitalisation ?
Quels changements importants eu lieu dans les années 60-70 ? (4)
- Les années 60-70 il y a une importante remise en question de la psychiatrie en général
- Vision biaisée qui est le reflet de recherches réalisées sur de petits échantillons en milieu psychiatrique
- Segment de la population plus vulnérable et plus susceptible d’avoir des démêlés avec la justice
- L’étude de la délinquance ne doit pas se faire dans les milieux psychiatriques/prisons
• On veut sortir des institutions
• Ce sont les sociauxcriminologues qui vont effectuer le virage
Quel courant prend naissance à la suite des remises en question de la psychiatrie dans les années 60-70 ?
Délinquance et propension criminelle
À la suite de quels constats voit ton l’émerger une sociauxcriminologie critique qui remet en question l’exclusivité de la psychiatrie sur l’explication des comportements qui apparaissent comme rationnels et réfléchit? (5)
- La délinquance réelle est présente dans toutes les sphères de la société
- La délinquance «officielle» n’est qu’un reflet de travail policier et du système de justice
- Les causes de la délinquance ne se trouvent pas «dans l’individu», mais bien dans la société et particulièrement dans les inégalités sociales. Les causes de la délinquance ne sont pas intrinsèques à l’individu, elle se trouve plutôt dans l’environnement où il évolue.
- Les opportunités socioéconomiques ne sont pas réparties de façon équivalente
- Importance d’élargir le cadre d’analyse ainsi que les méthodes d’analyse de la délinquance
La sociocriminologie avancent l’idée que la délinquance n’est pas ancrée chez l’individu et propose deux hypothèses qui peuvent expliquer sont émergence. Quelles sont-elles ?
- Le reflet d’une réaction à des tensions/frustration
2. Adaptation aux inégalités sociales
En quoi la sociocriminologie à innovée en lien avec les recherches sur la délinquance ?
- La recherche se déplace vers la population générale
• Sondage autorévélé : «avez-vous déjà…?»
• En posant ce genre de question, on contourne les biais de la criminalité connus, on entre quelque peu dans le chiffre noir - Beaucoup d’études réalisées dans les écoles
- Comparaison entre les jeunes impliqués ou non dans la «délinquance»
Quels sont les résultats des recherche sur la délinquance dans le champ de la sociocriminologie ? (5)
- Accent sur le contexte socioéconomique et les opportunités sociales
- Les résultats montrent le faible impact du contexte socioéconomique sur l’implication dans la délinquance. On se rend compte qu’à l’adolescence, la délinquance est normative. On veut donc savoir qu’est-ce qui fait que la délinquance est omniprésente à l’adolescence.
- L’attention des chercheurs se tourne rapidement vers les institutions sociales
- Réémergence d’une psychocriminologie de la délinquance
- Les chercheurs mettent leur attention sur la période de l’adolescence pour comprendre les causes
Quels changements de vision voit-on apparaître lorsque la sociocriminologie fait place à la psychocriminologie ? (5)
- Réémergence de l’intérêt pour les facteurs individuels
- Aspect individuels : conséquences de l’impact de facteurs environnementaux
- Ne nie pas le rôle de facteurs psychologiques, mais secondaires
- Vision encore statique de la délinquance
- Prédisposition/penchant relativement fixe et stable vers la délinquance