Théories en Criminologie Flashcards

1
Q

Quelle furent l’une des premières théories en Criminologie et qui avaient pour particularité de mettre l’accent sur l’hérédité des tares?

A
  1. La théorie de la Dégénérescence.
  2. La théorie de la Décadence.
  3. Théorie de l’Eugénisme.
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2
Q

Qui a fondé la théorie de la Dégénérescence et en quoi consiste-t-elle?

A

Elle fut fondée par Prosper Lucas et synthétisée par Morel (1809-1873) estimant qu’un criminel n’est que la révélation d’une lignée en dégénérescence.

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3
Q

Qui a fondé la théorie de la Décadence, quel est son autre nom et en quoi consiste-t-elle?

A

On l’appelle aussi le Darwinisme Social (provenant de Charles Darwin) certains ont extrapolé cette théorie de la sélection naturelle, estimant qu’il y a dans toute société, une sélection naturelle qui fait qu’il y en a qui deviennent plus fort et mieux à même de s’en sortir dans la société et d’autres qui n’y arriveront pas.

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4
Q

Qui a fondé la théorie de l’Eugénisme et en quoi consiste-t-elle?

A

C’est la science de la bonne d’essence où Francis Galton a publié en 1869 «le génie héréditaire» ouvrage visant à promouvoir la prééminence de la race Anglaise (ouvrer à la promotion des individus doués et qu’il faut éliminer ceux des races inférieurs provenant d’un métissage et provoquant la dégénérescence de la vie sociale : clochards… ).

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5
Q

Qui est Cesare Lombroso et quelle est sa théorie?

A

Il est médecin Italien, (cf. wiki) on le présente comme le père de la criminologie car sa méthode se veut scientifique il devient célèbre en publiant en 1876 L’Uomo delinquente.

  • Toute la théorie criminelle repose sur l’examen par Lombroso de 383 crânes, et une vingtaine de délinquants. Sa pensée s’inspire du Darwinisme avec l’idée que l’homme descend du singe mais que certain sujets auraient une tendance à régresser vers l’état animal au lieu d’évoluer normalement et il créera la théorie du type criminel.
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6
Q

De quoi est persuadé Lombroso et que peut-on dire de plus sur sa théorie?

A

Il est persuadé que le type criminel porte les stigmates anomalies révélant des caractères d’homme primitif et ce criminel né. Il décrit physiquement le criminel et il va être obligé d’évoluer dans sa théorie car ses détracteurs vont le mettre en face de personnes qui ne rentrent pas dans type criminel et qui pourtant sont passés à l’acte.

Et il complétera aussi avec des explications physiologiques : relèvera l’insensibilité psychique du criminel, et il se livrera à quelques explications sociologiques.

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7
Q

Qu’est-il devenu de la théorie de Lombroso?

A

Cette théorie a été très vite critiquée, et il n’en reste presque rien aujourd’hui. On lui a reproché de tenir insuffisamment compte du milieu social (Alexandre Lacassagne lui a reproché cela).

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8
Q

Que sont les théories sociologiques?

A
  • On a celle de l’école Cartographique
  • On a celle de l’école du Milieu Social
  • On a celle de l’école Sociologique

—> A M S

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9
Q

En quoi consiste l’école Cartographique et qui l’a fondé?

A

FONDÉE par André-Michel Guerry et le Belge Adolphe Quételet. Elle consiste en de multiples tableaux et cartes thématiques où ils entendent à eux deux démontrer que, par exemple, la criminalité et le taux de suicide demeurent remarquablement stables à travers les époques.
Et que l’on ventile les résultats par catégories d’âge alors même que les quantités fluctuent énormément d’un département à un autre (loi de constance de la criminalité). Cette constance laisserait alors supposer que les actions humaines sont gouvernées par des lois semblables aux lois de la physique devant lesquelles la volonté individuelle s’effaçait.

!!!! Exemple de constat : les régions les plus riches comptent davantage de vols que les régions pauvres (la tentation plus que la misère inciterait au vol selon Guerry).

!!!!! Autre exemple de constat : selon Quételet, en vertu de “la loi thermique de la criminalité” les crimes contre les personnes s’effectueraient d’autant plus dans le Sud que dans le Nord (exemple en Corse).

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10
Q

Qu’en est-il de l’école du milieu social?

A

Fondée par le médecin légiste Lyonnais Alexandre Lacassagne rendu célèbre pour ses célèbres expertises sur certains tueurs en série tel que Joseph Vacher.

Influencé par Lombroso, Lacassagne pense qu’il y a aussi des facteurs sociaux qui influencent la criminalité. Il estime que l’environnement social (organisme social) a une influence biologique sur l’organisme humain. Il va dire que «l’on ne né par criminel, on le devient».

!!!! Selon Lacassagne : «le milieu social est le bouillon de culture de la criminalité;le microbe c’est le criminel, un élément qui n’a d’importance que le jour où il trouve le bouillon qui le fait fermenter. Les sociétés n’ont que le criminel qu’elles méritent.».

+++ Il compare cet organisme social au cerveau ce qui veut dire que l’influence du cerveau spécial sur humain fera que l’on va avoir des criminels de pensé, criminels d’acte, et les criminels d’instinct ou de sentiment.

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11
Q

Qu’en est-il de l’école Sociologique? Et qui en est le fondateur?

A

Crée par Emile Durkheim, il lie la conduite criminelle à la structure de la société, et lie les conduites criminelles à la culture de la société dans une perpective holiste rejoignant la doctrine philosophique du philosophe Pierre Duhem.

Emile Durkheim a pour idée que chaque culture a sa propre criminalité. Pour lui, le crime est un fait social, phénomène normal dans la société qui peut prendre une forme anormal lorsque le taux de la criminalité est exagéré, un excès de criminalité qualifié de morbide. ET il expliquera meme que le crime a une fonction social, voire un facteur de santé publique «les criminels sont “des modèles en négatifs pour la jeunesse» car leur condamnation marque la limite du comportement socialement acceptable.

Le tort de la société est annulé par la peine si elle fonctionnement régulièrement. Quand il y a un affaiblissement des valeurs cela produit un sentiment de peur et d’insatisfaction qui pousse alors au suicide (exemple : selon Durkheim on se suicidait plus chez les Protestants que chez les Catholiques voire chez les Ruraux que chez les Urbains).

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12
Q

Quelle est la théorie associée à l’auteur Enrico Ferri ?

A

C’est la théorie de la sociologie criminelle.Sa théorie est multi-factorielle et il inscrit dans une démarche prospective, des solutions au Droit Positif.

Cette oeuvre qui fait suite au premier mouvement sociologique, Ferri classe les criminels en 5 catégories, il regroupe les deux premières sous le nom de «fous moraux» criminels aliéné agissant sous la maladie mentale et les «criminels nés» qui sont les individus pré-disposés au crime, Ferri dit que ces individus là passent à l’acte lorsque lors préposition pysco-psychique est stimulée par les conditions du milieu social.

  • Les trois autres catégories sont les catégories dans lesquelles prédominent les facteurs sociaux et c’est une certaine fragilité biologique permettent d’influencer ces aspects sociaux.

—-> Les trois catégories sont : les criminels d’habitude (récidiviste), les criminels d’occasion (qui agissent à la suite de circonstance fortuite et les criminels par passion (sanguin, nerveux, sensibles) la chose intéressante c’est que plusieurs facteurs prédominent et non qu’un seul et unique. En tout cas, toute cette théorie repose sur l’idée que l’individu n’est pas libre de ses actes. L’individu est déterminé par un ensemble de facteur variable d’un délinquant à un autre.

Et quand il reconnait qu’il y a déterminisme il va se lancer dans une critique du système pénal. Il plaide pour une responsabilité social qui trouverait sa justification dans «la nécessité naturelle pour la société de se défendre contre les agissements des délinquants» certaines mesures doivent être préventives, avec les substituts pénaux de Ferri et des mesures répressives qui doivent chaque fois être des mesures de sûreté, de défense social. La théorie de Ferri a influencé grandement la réaction sociale, faisant envisager la peine et la mesure de sûreté et ça a aussi influencé l’idée d’individualisation. Dès les années 1920/30 on établit aux USA des théories modernes .

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13
Q

Comment peut-on répartir les théories modernes du phénomène criminel?

A

Si on les regroupe en grande catégories, les théories modernes se composent de deux courants :

  • celles qui insistent sur les causes du crime «criminologie étiologique» (l’étude des causes).
  • et les théories qui s’intéressent au phénomène du passage à l’acte.
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14
Q

S’agissant des théories étiologiques, où là la théorie de Ferri est la plus marquée, que peut-on en dire?

A

On peut les classer en 3 types d’orientations :

  • l’orientation bio psychologue
  • l’orientation psyco social
  • l’orientation psyco moral
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15
Q

Quels sont les auteurs majeurs de cette orientation bio-psychologique?

A

3 auteurs : Ernest Dupré, Benigno Di Tullio, Jacques Léauté et Henri Laborit.

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16
Q

Quelle est l’idée majeure relevant de l’orientation bio-psychologique?

A

L’idée selon laquelle la délinquance a pour l’essentiel une base organique psychologique mais pas d’ordre psychique.

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17
Q

Que déclarait le psychiatre Ernest Dupré?

A

En 1912, Ernest Dupré annonce sa théorie des “perversions instinctives” révélant la «prédominance de l’instinct chez l’homme» avec trois types d’instinct :

  • un instinct de conservation (qui touche essentiellement à la nutrition et à la propriété).
  • un instinct de reproduction (troubles sexuels, zoophilie, génésique…)
  • un instinct d’association (relatifs à la vie de la société, instincts collectifs, altruistes).

Et pour lui : “la perversité des instincts étant constitutionnelle, échappe, dans ses formes graves à toute thérapeutique”.

+++ Dupré est l’auteur d’une distinction spécifique de 4 types de mythomanie :

  • la mythomanie vaniteuse
  • la mythomanie errante (le sujet ne cesse de fuir)
  • la mythomanie maligne (compensation d’un complexe d’infériorité à travers de la médisance)
  • la mythomanie perverse
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18
Q

Que considérait l’auteur Benigno Di Tullio?

A

Il a élaboré la théorie de la “Constitution délinquantielle” où il considère que chaque individu dispose d’une constitution personnelle qui renferme des éléments héréditaires et des éléments acquis en fonction du milieu notamment dans la petite enfance (milieu dans lequel on grandit pourrait donc selon lui, favoriser l’expression de la délinquance).

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19
Q

Que pense l’auteur Jacques Léauté dans tout ça?

A

Pour lui, l’agressivité est un sentiment et phénomène naturel dans le monde animal bien que ritualisé et canalisé dans ces sociétés animales. Léauté ajoute que dans le monde humain cette auto-régulation a connu un déraillement avant entraîné l’expansion de Guerres et d’homicides dans les années 1950 notamment.

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20
Q

Et pour le dernier auteur : Henri Laborit?

A

Le Chirurgien et Neurologiste Henri Laborit montre que l’agressivité est un conflit biologique, c’est-à-dire que l’agressivité naîtrai de l’angoisse suscité en l’homme par le conflit entre ces données biologiques ( données qui l’incitent à donner libre cours à ses instincts) et la soumission de l’individu à un système socio-culturel. L’individu ne pouvant donc donner libre cours à ses instinct qu’il finit par être sujet à l’angoisse finissant alors par libérer son agressivité.

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21
Q

Concernant maintenant : l’orientation psyco-sociale? Quels sont les deux postulats applicables à cette orientation?

A

***** Dans se courant on trouve deux manières de poser le pourquoi de la délinquance et deux manière d’y répondre, ceux qui partent du postulat que l’homme est bon par nature, et c’est la société qui le rend mauvais. Donc pourquoi certains individus deviennent délinquant et pas d’autres? On a la théorie Marxiste qui va répondre que c’est l’inégalité des hommes qui provient d’une mauvaise répartition des richesses qui pousserait à la délinquance. Pour d’autres se sont les conditions économiques et sociales, une zone géographique..

** Deuxième manière de penser, c’est de partir du postulat inverse, selon lequel l’homme est par nature mauvais et c’est la société par ses lois qui canalise la délinquance. Pourquoi la majorité des individus se conforment aux lois? Celui qui a répondu c’est Becker dans son ouvrage «outsiders» en 1963, on lui attribue la théorie du «commitment» la théorie de l’engagement, cette idée donc que la vie sociale confère des avantages aux individus qui ont tout intérêt à respecter les lois pour ne pas en perdre le bénéfice. Il y a ceux qui pensent que l’explication procède des techniques de neutralisation, on va donc passer dans la délinquance avec toute une forme d’auto-justification pour connaître l’acte répréhensible. Cette idée que si l’on n’a fait comme ça c’est que l’on ne pouvait pas faire autrement, on fait tous pareil.

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22
Q

Qu’est-ce que l’orientation psyco-morale ?

A

Des psychanalystes qui se fondent sur les travaux de Freud des troubles de la personnalité donnant lieu à une perturbation de la structure social. La criminalité est une forme de névrose. Cette idée que la déviance est la réaction à certaines frustrations, elles ne sont pas généralisables.

—> Etienne De Greeff estime que la plupart de nos actions ont une origine. Pour lui il y’a un instinct de sympathie pour la sauvegarde de l’espèce, et un instinct de défense. Qu’est-ce qui prédomine?

Exemple : préposition des époux: Greeff a constaté que c’est une pluralité de cause qui explique la criminalité n’existant pas un seul facteur pour expliquer la délinquance mais plutôt un mélange de tout ces facteur.

23
Q

Que peut-on dire au sujet des Théories Dynamiques dépendantes des causes? Quels sont les auteurs en cause?

A

Cette théorie se présente différemment seulement qu’elle met l’accent sur la personnalité du délinquant, l’environnement qui l’entoure et l’acte lui-même.

il faut citer Jean Pinatel qui écrit dans les années 70/80 qui a décelé dans le “noyau central de la personnalité criminelle” 4 grand traits psychologiques de la personnalité du criminel et qui interviennent directement dans le passage à l’acte :
- l’égocentrisme* : permettant à l’auteur criminel d’échapper au reproche social, en ne se basant que sur son propre point de vue moral avec une tendance certaine à s’auto-légitimer allant jusqu’à se légitimer en déclarant que c’est la victime le coupable et non lui-même.

  • La labilité* : qui désigne l’incapacité du sujet à freiner son action face à la menace pénale, le délinquant ne ressent donc pas la menace de la sanction qu’il risque d’encourir. Il a une personnalité hédoniste recherchant un plaisir immédiat avec en parallèle une instabilité sociale accompagnée d’un besoin excessif de changement.
  • L’agressivité* : est un élément incitateur, moteur et pulsionnel du passage à l’acte pour triompher des difficultés.
  • L’indifférence active* qui permet de passer à l’acte outre les intérêts de la victime. Le délinquant ne disposant donc d’aucune inclinaison altruiste puisque dominé par l’égoïsme et la froideur vis-à-vis de son prochain.

En conclusion, pour qu’il y ait passage à l’acte il faut que l’individu soit affranchi de la contrainte de l’opprobre social via une auto-légitimation subjective favorisée par son égocentrisme. Puis qu’il ait surmonté la crainte des châtiments encourus par la suite de sa labilité ou de son imprévoyance, qu’il ait par la suite triomphé en raison de son dynamisme agressif de tous les obstacles susceptibles de rendre l’exécution matériellement impossible et enfin qu’il soit sourd à la résistance intérieure d’ordre affectif.

24
Q

Que pense Etienne De Greeff maintenant au niveau de se passage à l’acte dans la théorie moderne dynamique dépendante des causes? Et que voit le sociologue Américain David Matza dans le passage à l’acte? Et de quoi parle la théorie en lien avec la victime?

A

Il s’intéresse à la manière dont le passage à l’acte est perçu par l’auteur au moment où il agit. Il constate que c’est l’importance du «je» qui participe directement à l’acte criminel, «ce je» peut le faire selon 3 processus distinct :

  • celui qui se soumet délibérément à la loi criminelle
  • celui qui tolère cet engagement
  • celui qui le subit
  • Le sociologue Américain David Matza voit dans le passage à l’acte un certain laissé aller permit par une absence de sentiment de culpabilité voire un sentiment d’injustice.
  • D’autres théories qui mettent en avant la situation comme critère déterminant, ces théories sont celles que l’on a qualifié de première victimologie où ce qui est montré comme étant le facteur déterminant du crime c’est l’existence de la victime (c’est parce qu’il y a la victime qu’il y aura le passage à l’acte). C’est une théorie qui se focalise sur la relation qui peut exister entre la victime et l’auteur, cette théorie va jusqu’à dire que la rencontre entre l’auteur et la victime n’est pas due au hasard.
25
Q

Que propose Howard Becker ?

A

Il propose un modèle de déviance qui se présente par étapes successives qui sont toutes nécessaires avant le passage à l’acte et il dit toujours que chaque étapes se déterminent par la réalisation de facteurs précédents (exemple : fumeurs de marijuana, être disposé à en fumer, pouvoir s’en procurer, apprendre à l’utiliser, prendre plaisir à fumer et apprécier les effets).

26
Q

En quoi consiste les théories dynamiques dépendantes des causes?

A

Seul importe l’analyse de l’action criminelle dénouée de toute autre explication sur les causes. On a les théories dynamiques qui se placent du côté de l’auteur et celles qui se placent du côté de la victime.

27
Q

Que dit l’auteur Walter Cade Reckless à se sujet ?

A

Il développe une théorie nommée «containment» (théorie de la retenue).

  • –> C’est l’idée que par principe c’est une retenue qui empêche l’homme de connaitre des actes délictueux et l’absence de passage à l’acte ou le passage à l’acte sera déterminé selon l’importance de cette retenue chez chacun. Les sources sont :
  • soit internes “inner containment”***** (la force du moi, constituée de caractéristiques personnels)
  • ou externe “outer containment”** (la structure sociale : telle que la famille, l’école …).

Ces sources là, selon lui, sont elles-mêmes obligées de faire face à des “pushes” (pressions) soit extérieures telles que la pauvreté, l’absence de perspective sociale. Soit intérieures avec des problèmes de déficiences physiques, psychologiques, ennui…

+++ L’idée c’est que la retenue permet d’éviter le comportement délictuel si elle est suffisamment forte. Il va voir dans quelle société la retenue est la plus forte et de quel type elle est? Il dit que dans les sociétés Occidentales c’est la retenue interne qui joue un rôle prépondérant et à l’inverse à l’Est c’est la retenue sociale.

28
Q

Quelle est l’autre théorie appartenant à la théorie dynamique dépendante des causes?

A

C’est la théorie qui s’intéresse uniquement à l’acte mais du côté de la victime, ceux qui expliquent que le passage à l’acte s’explique dès lors que les victimes ne sont pas suffisamment protégées (isolement des victimes si elles vivent seules et loin du voisinage. Il paraît que le développement du travail féminin serait un facteur de l’inclinaison de la criminalité).

29
Q

En quoi consiste les Théories Criminologiques de la réaction sociale? Comment est-elle répartie?

A

L’idée c’est que la criminalité serait le résultat de la réaction sociale. On a 3 types de courants :

  • le courant interactioniste,
  • organisationnel
  • radical.
30
Q

Que peut-on dire sur le courant interactioniste?

A

Le représentant majeur de “l’interaction” est Erving Goffman.

Le terme interactioniste procède de données psychotiques et sociologiques. L’idée est que chacun trouvent dans la vie sociale, une place déterminée, organisé par un phénomène d’interaction, de réciprocité de relation ( à l’image d’acteurs jouant un rôle dans une pièce de théâtre avec un public, une scène et des coulisses).

L’idée que la relation à l’autre provoque des actes, et ces actes provoquent une réaction. Et donc l’interaction participe à la réalisation de notre société et forme l’histoire personnelle de chacun et les partisans de se courant ont étudiés les phénomènes de déviance, lorsqu’il y a par rapport à une réaction normale que l’on devrait avoir : une anormalité.

Les partisans désignent comme déviant ce que la société désigne comme telle, résultat c’est que l’application des règles de Droit, les réactions personnelles de l’entourage, l’élaboration des règles de conduite qui peuvent favoriser la déviance.

31
Q

Que peut-on dire du courant organisationnel ?

A

C’est un courant qui a pour objet d’étude : l’impact de la loi pénale ou de l’administration de la justice pénale sur la criminalité (ressemblant plus à de la sociologie pénale dans la mesure où l’action criminelle est hors sujet).

32
Q

Qu’en est-il du courant radical?

A

C’est la criminologie critique qui est née en 1968. L’idée de ces partisans c’est que pour expliquer le phénomène criminel il faut comprendre la position politique de l’Etat et de dire que le crime serait une invention des groupes dominants qui tendent à encadrer les individus et les groupes qui risquent de mettre le pouvoir en péril.
C’est un courant qui s’occupe aussi des remèdes «la décriminilisation» qui prônait et en revanche il faudrait criminaliser des comportements nouveaux (sexisme, racisme…).

Dans les années 80/90 s’est développé la «victimologie » qui est la science qui étudie le comportement des victimes, leur vulnérabilité, le droit que l’on peut leur apporter. Seconde victimologie dépend du fait qu’il faut s’occuper des victimes, leur donner des lois et des droits.
Il ressort que l’acte criminel est toujours le fait d’un individu doté d’une histoire qui lui est propre, qui le conduit à se placer socialement dans un contexte doté de règles indispensables à la vie sociale, qu’il ne devrait pas transgresser mais qu’il va transgresser.

33
Q

En quoi consiste la “Théorie de la protection chevaleresque”?

A

Les explications qui sont assez fréquentes sont les théories «de la protection chevaleresque» selon l’ouvrage d’Otto Pollak «criminality of women» cette théorie consiste à dire que si les femmes commentent moins d’infractions c’est que les agents du système pénal sont beaucoup plus indulgent (négociation entre les deux).

34
Q

Qu’est-ce que la Théorie des foules criminelles et qui en est l’inventeur?

A

Gabriel Tarde a développé la théorie «des foules criminelles». Il décrit la foule comme étant un phénomène passionnel, instinctif et dangereux car incontrôlable. Selon lui, dans une foule on n’est plus qu’un, le phénomène d’imitation qui agit comme une onde, un courant magnétique (“faire exactement comme son modèle”) qui est telle que l’esprit du groupe l’emporterait.

Dès cette théorie là on n’a pu expliquer les violence collectives urbaines dont le déclenchement pouvait être dû aux conditions sociaux économiques. Là encore, c’est parce que l’on est tous dans la même situation que l’on fait tous la même chose et non forcément là situation de pauvreté dans laquelle on se trouve. D’autres se sont posés la question de savoir si le milieu rural est moins criminogène que le milieu urbain? En réalité il y a moins de crimes dans les campagnes mais c’est simplement une question d’ordre démographique car il y a d’autres crimes.

35
Q

Qu’est-ce que la théorie écologique? Et qui en sont les fondateurs?

A

L’écologie est la science qui étudie les relations entre les organismes vivants et leur environnement. Théorie élaborée par l’école de Chicago. c’est une école qui tient comme déterminant dans les causes de criminalité les caractéristiques à la fois démographiques, économiques, ethnique, et sociale propre à une zone géographique déterminée.

Robert Park et Ernest Burgess divisent ici la ville en différentes zones concentriques susceptibles d’être exposés à des invasions par des aires adjacentes. Cinq zones qui apparaissent au fur et à mesures qu’elles s’étend :

  • le premier c’est le «central business»,
  • la zone deux qui est la zone de transition,
  • la zone trois qui est la «zone des travailleurs», -la zone quatre qui est « la zone résidentielle» - et la zone cinq « les banlieues».

La zone deux, est frappée d’une forte instabilité résidentielle «turn over» qui provoque des emménagements et des déménagements fréquents, se turn over entraîne donc une désorganisation sociale inspirée du concept d’anomie chez Durkheim).

Cette désorganisation sociale serait propice à une forte criminalité. Puis il montre que la criminalité décroît au fur et à mesure que l’on s’éloigne du centre extérieur.

36
Q

Théorie écologique de la délinquance : parlez en.

A

C’est celle développée par Théorie de C.Shaw et H.Mac Kay.

Ils estiment que les taux de criminalité sont certainement variables d’un quartier à un autre mais ce n’est pas lié à la zone mais lié à la structure physique de la ville et ils notifient de nombreuses variables, tel le niveau socio-économique, l’hétérogénéité ethnique, l’instabilité résidentielle, la densité de la population, la structure de l’habitat, la santé publique. Ils suggèrent une autre explication plutôt que celle de la désorganisation sociale, leur explication est celle de transmission culturelle, et c’est cette idée que dans des lieux marqués telle que cette zone 2 marquée par la délinquance, il y a comme même une transmission de cette désorganisation sociale initiale.
Années 90, une théorie a trouvé que dans certains quartiers dotés de 75% de noirs le taux d’homicides était de 51% alors que dans les quartiers de noirs à 25% il était de 6%. Dans un quartier où des familles pauvres côtoyées des familles riche, étaient générateur de criminalité.

37
Q

De quoi parle la “Théorie du Defensible Space” et qui en est l’auteur?

A

Auteur : l’architecte Américain, Oscar Newman.

Qui développe l’incidence de l’environnement humain sur la criminalité pour montrer que l’absence de sécurité, d’alarme, la facilité d’accès des zones, les zones vides, non peuplées, le mauvais éclairage, la coexistence d’impasses et d’allées sombres accroît se risque d’infraction.

–> On a alors la théorie de «l’espace défendable», un architecte des quartiers résidentiels, un environnement résidentiel qui incite les habitants à se sentir investis de rôles d’agents de sécurité chargés de s’occuper de la sécurité de la communauté. Ainsi : l’intrus qui se retrouve dans une “communauté vigilante” finit par se voir dissuadé de commettre un délit. L’objectif de cet espace défendable impliquant les citoyens est : d’éviter tout “effet spectateur” lorsque des incivilités sont en train de se dérouler dans le quartier (Affaire Kitty Genovese USA-1964).

—> La criminalité par quartiers est prise en compte par la police et notamment aux USA les polices urbaines procèdent à des quadrillage de l’espace en zones sensibles. Et savent qu’il y a des endroits tels les arrêts de bus, bars, arrêts de métro où la criminalité est plus concentrée qu’ailleurs.

Exemple la préfecture de Paris a employée un logiciel américain «criminal geographic targetting» pouvant donner des objectifs chiffrés selon que l’on a plus de «hot spots» que dans un autre on aura plus de policiers.

38
Q

Définissez la : “La théorie des Associations Différentielles”.

A

Théorie de Edwin Harwin Sutherland qui s’efforce d’expliquer pourquoi un individu devient criminel et non tel autre. Il part du principe que le comportement déviant n’est pas héréditaire MAIS apprit sous tous ses aspects, on apprend le savoir faire, les techniques, la motivation, la philosophie de vie.

Cet apprentissage s’effectue «en interaction avec d’autres personnes dans un processus de communicationà l’intérieur de groupes restreints» tels que la famille, l’école… Pour éviter de devenir délinquant tout cela dépend de se rapport différentielle (la balance) qui existe entres conceptions, opinions favorables ou défavorables.

A contrario l’impact de la communication impersonnelle (image du crime propagée par la presse ou les médias) serait insignifiant.

Le processus d’association différentiel est accentuée via le prestige du modèle, selon la fréquence, la durée et l’intensité de l’exposition à se modèle.

Et la balance tombe du bon ou du mauvais compte dès que les personnes incarnant se modèle ont une importance significative dans la vie du sujet (parents, professeurs…). Donc si c’est un environnement désastreux et que le modèle prestigieux est en dehors, cela permettra à un enfant d’une famille dans un quartier difficile à s’imprégner de se modèle pour essayer de réussir. L’association différentielle est un apprentissage qui ne se réduit pas à l’imitation, la criminalité ne s’explique pas davantage par le respect des valeurs ou des besoins, par l’importance des classes sociales, c’est un phénomène quasi-physique de déséquilibre en défaveur de la loi, ou en défaveur de la violation de la loi.

Dans son ouvrage «the professionnel thief» : l’apurant voleur apprend auprès d’un professionnel (mauvaise fréquentation). Au plan collectif il ajoute une théorie de l’organisation sociale différentielle. Les différences de taux de criminalité constatées entre les nations en vertu de leur différences à l’intérieur de leur organisation sociale (un taux élevé de délinquance serait en vertu d’un pays où la désorganisation sociale est élevée, tel les USA). On retient toujours que les rôles des paires dans l’apprentissage de la délinquance est indiscutable.

39
Q

Qu’est-ce que la théorie des conflits de culture?

A

Par Thorsten Sellin, il exprime cette théorie là «culture conflit and crime» en 1938 mais qui a été plus ou moins bien accueilli car elle analysée comme une sorte de forme criminologique de la théorie Marxiste de la lutte des classes (théorie mettant en scène un groupe dominant qui se sert de la loi pour asseoir ses intérêts face à des groupes dominés).

Sa conception c’est : «étudier pour essayer de comprendre qu’il y a une culture qui a conduit à évincer ces normes et d’autres cultures qui ne sont pas en accord avec ses normes».

–> «On dit qu’un conflit de norme existe quand des règles de conduite plus ou moins divergentes réglementent la situation de vie spécifique dans laquelle un individu peut se trouver, la norme de conduite d’un groupe dont il fait partie peut permettre une réponse à cette situation ET la norme d’un autre groupe peut
PEUT-ÊTRE permettre une réponse complètement contraire» (cela éclaire le statut de la loi pénale et l’origine de la criminalité en particulier dans le cadre de l’immigration Américaine) : la relativité des normes.

40
Q

LES THÉORIES DES SOUS CULTURES DÉLINQUANTES // Que peut-on dire de la Théorie d’Albert.K Cohen?

A

Albert K. Cohen écrit un ouvrage en 1955, «la culture des gangs» sa théorie emprunte la théorie écologique de la désorganisation sociale, elle dit que sa théorie touche surtout le milieu prolétarien des grandes villes (lower class).

Elle montre qu’aux USA la culture dominante est celle de la «Middle Class», qui vante l’ambition, le succès, la réussite universitaire, la politesse, le respect de la propriété mais surtout la patience pour obtenir une satisfaction différée (travailler pour réussir).

La sous culture délinquante va s’établir en confrontation avec celle-là, c’est-à-dire qu’elle va naître de l’insatisfaction de ceux qui ne peuvent pas accéder à cette culture et qui vont cultiver au contraire un mode de vie fondé sur le désir impulsif de s’amuser (traîner dans les rues sans but précis), l’action malfaisante (atteintes motivées par le désir de nuire), avec une multiplication des crimes non utilitaires qui ont pour inspiration : le sentiment de haine (exemple : vandalisme).

Qu’est-ce qui contribue à créer cette sous culture, à assoire de cette valeur de sous culture délinquante? Selon Cohen, c’est la combinaison d’un problème d’adaptation au milieu social dans lequel ils n’auront pas le moyen de réaliser leurs aspirations, une tension «a strain» : ce que je ne peux pas acquérir et se que je suis, imposant de chercher une solution au problème qui ne doit pas laisser un sentiment de frustration ou d’amertume et donc en s’inscrivant dans un «choix» de la criminalité, les délinquants font preuve d’une attitude innovante au sein de leur propre culture, c’est «l’invention».

Se processus d’innovation le décrit en 3 phases :

  • Il y a l’exploration mutuelle, un individu va tester un geste délinquant, esquisser un projet délictueux en présence de personnes souffrant du même problème d’adaptation, se sondant donc mutuellement afin de tester une idée innovante par exemple. En cas d’accord entre les deux on aura alors “une conversion réciproque d’esprits”.
  • Cette conversion réciproque des esprits (tiens c’est une bonne idée!) L’idée c’est qu’il y a toujours un geste d’un éclaireur pour qui se produise cette conversion. Et dès cette conversion, tout le groupe s’engagera dans la mise en oeuvre de ce qui est devenu un projet commun.
  • la croyance commune du groupe en des valeurs communes, c’est ce qu’il appelle une «sous culture propre à la communauté des innovateurs». Une expérience commune qui se consolide, et l’on s’installe alors dans cette sous culture.

Se mécanisme, selon Cohen, se déclenche essentiellement dans les classes ouvrières qui est une classe moins vertueuse que la middle class puisqu’elle plus sur la chance que sur l’ambition. Elle privilégie l’entraide ou la réciprocité au lieu de la responsabilité individuelle. Cette classe ouvrière aurait une aptitude assez faible à contrôler leurs émotions, le contrôle parental est plus faible et les parents motivent beaucoup moins leurs enfants. Car par exemple les parents misent beaucoup plus sur la chance au niveau de leur enfant plutôt que sur l’ambition tout en les motivant moins.

41
Q

LES THÉORIES DES SOUS CULTURES DÉLINQUANTES // En quoi consiste la Théorie de Gresham Sykes et David Matza?

A

Théories qui font reposer cette culture de sous délinquance vers cette technique de neutralisation.

Cette technique de neutralisation est destinée à renforcer chez les délinquants : l’estime de soi tout en éludant mieux le contrôle social. On aurait cette neutralisation dans 5 hypothèses :

  • Les délinquants ont tendance à la négation de leur propre culpabilité ou responsabilité (plaide l’accident ou déclare que ce n’est tout bonnement pas sa faute).
  • négation du dommage causé (dire qu’une infraction ne dispose pas de préjudice identifiable donc ce ne serait pas selon lui une infraction). Exemple : «je n’ai pas volé, j’ai juste emprunté, les violences étaient un jeu”.
  • la négation de la victime («il l’a bien cherché») le crime serait alors une sorte de vengeance d’un individu qui n’a pas eu ce qu’il méritait par exemple. Exemple : face à une agression raciste ultérieure.
  • La condamnation des accusateurs, l’auteur jette le discrédit sur les policiers, Juges. Les accusant par exemple de corruption.
  • Une prétendue loyauté envers des valeurs supérieures. La transgression de la loi pénale est justifiée par l’intérêt de la famille, du gang, du groupe à tel point que celui qui se maintient dans cette délinquance à travers la réception d’une condamnation, rehausse son prestige aux yeux des autres membres du groupe (se vanter d’être allé en prison par exemple).

Ces façons de se justifier sont des artifices, et se sont des mécanismes de neutralisation alors toujours de paire avec un sentiment d’injustice subit. Même s’il est punit le délinquant sera toujours qu’il est victime d’une injustice.

    • On peut l’appliquer aux personnes condamnée de pédo-pornographie sur leur lieu de travail, un auteur cite les arguments données par ses individus lorsqu’ils sont poursuivis devant les juridictions : arrêt 18 Mars 2003 Cour d’Appel des Versailles où un individu va dire que son ordinateur ou mon mot de passe a été utilisé à mon insu par un client ou un collège. En l’espèce, il remettait la faute sur son fils. Un autre déclarait que ses collègues disposaient des mêmes mots de passe que lui et que ces consultations étaient lors de l’une de ses pauses (Arrêt 11 Septembre 2012).
  • *Autre argument : blague des collègues (Cour d’Appel de Rennes 11 Mars 2008).
    • Et il y a ceux qui vont dire que (arrêt Cour d’Appel de Lyon 27 Septembre 2007) qui consiste à dire que dans l’entreprise les plaisanteries sont récurrentes notamment celles à caractère sexuel et que du coup, la poursuite n’a pour but que de tenter de ternir l’image de celui qui se dit victime de cette poursuite.
42
Q

LES THÉORIES DES SOUS CULTURES DÉLINQUANTES // Qu’est-ce que la théorie du Drift? Et qui en est le fondateur?

A

Dès les années 60, l’auteur David Matza a développé la théorie du «Drift», qui signifie le flottement, la dérive.

Et son idée c’est que l’action des jeunes délinquants est le résultat d’un choix plus ou moins libre, qui s’exprime au terme d’un processus graduel (sur plusieurs années).

Les jeunes dérivent d’un comportement conformiste à un comportement non conformiste et cette dérive est toujours rendue possible par ces deux mécanismes psyco-sociaux :

  • la négation de la culpabilité
  • le sentiment d’injustice subit.

Se «Drift» est activé par la volonté car c’est toujours le délinquant qui in fine décidera de passer à l’action et se passage à l’action sera toujours caractérisé par deux circonstances :

  • la “préparation” soit l’apprentissage par l’expérience qu’un acte qualifié d’infraction peut être réalisé matériellement , est faisable, doublé d’une représentation intellectuelle de son caractère moralement admissible.
  • une “sorte de désespoir”, c’est ce qui pousse à commettre de nouveaux actes dans des situations extraordinaires et qui a pour source majeure : le sentiment de fatalisme, une impression de ne plus avoir d’emprise sur sa destinée et sur son environnement.
43
Q

LES AUTRES THÉORIES DE LA SOUS CULTURE // En quoi consiste tout d’abord celle de W. Miller nommée “Focal Concerns Theory” ?

A
  • On a tout d’abord la théorie «de la préoccupation centrale» :«Focal concerns theory», de W. Miller. Son idée est de dire que cette délinquance là s’explique par les préoccupations centrales qui sont forme exagérée, une version hypertrophiée des valeurs traditionnelles inscrites dans la culture des classes ouvrières.

Quelles sont ces 6 valeurs? :

  • S’attirer des ennuis pour rehausser son prestige (asseoir son prestige) «get trouble»
  • paraître machiste, dur, viril, téméraire, audacieux
  • duper, escroquer, rouler l’adversaire (gagner de l’argent avec son cerveau), la joute verbale du fait de manier les mots (exemple : les Noirs Américains s’entraînent au travers d’un jeu ritualisé sous forme de joute verbale appelée “The dirty dozens” qui consiste à asséner de courtes tirade d’insultes sur la mère de son adversaire pour finir par les laisser sans voix).
  • Chercher l’excitation, être hyperactif, prendre des risques, chercher le danger,
  • croire en sa chance (car la lower class assimile son avenir à un destin non maîtrisable “fate”).
  • se libérer de l’autorité, s’affranchir des contraintes extérieures, être indépendant comme un adulte.
44
Q

LES AUTRES THÉORIES DE LA SOUS CULTURE // En quoi consiste la théorie de Franco Ferracuti ?

A

Théorie de la sous culture de la violence de Franco Ferracuti. Inculquer dès l’enfance dans certains groupes, des cultures qui valorisent la violence. Il y aurait eu une sous culture noire de la violence du fait que les noirs américains du fait de la violence de l’esclavage ont intégré la violence comme valeur.

45
Q

LES AUTRES THÉORIES DE LA SOUS CULTURE // En quoi consiste la théorie de Denis Szabo?

A

Selon D. Szabo, il faut distinguer chaque sociétés selon leur degré d’intégration de la structure sociale, de la culture et de la personnalité des individus autour de valeurs culturelles.

Si l’on a des sociétés très intégrées qui intègrent les sous cultures potentielles, et bien c’est l’harmonie. Et ce qui conduit à dire que les sociétés actuelles avec les différentes cultures qui se rencontrent sont des sociétés moins intégratives dans lesquelles on va remarquer des violences et tensions.

46
Q

THÉORIES DE LA RATIONALITÉ CRIMINELLE // Quel est le principe?

A

Il y a dans le passage à l’acte un choix rationnel gouverné par une certaine utilité. Une sorte d’analyse économique du crime, il y a un certain avantage à s’installer dans une voie délinquante.

47
Q

THÉORIES DE LA RATIONALITÉ CRIMINELLE // Quelle est la théorie de Gary Stanley Becker?

A

Gary Stanley Becker, avec son idée qui est que les délinquants agissent sous l’emprise non pas de contrainte psychosociale mais véritablement d’une rationalité du passage à l’acte CAR ils passent à l’acte selon lui dès lors que les bénéfices procurés par leur crimes l’emportent sur la probabilité d’arrestation, de condamnation et de punition.

C’est ce qui lui permet de dire que dans le cas où il y aurait une certitude de punition cela irait au final réduire l’intention de passer à l’acte.

+++ Il fait un parallèle avec la loi de l’économie en disant que l’augmentation du prix d’un bien réduit la demande du consommateur. Il reconnaîtra plus tard que ça n’a pas toujours fonctionné notamment quand dans les années 90/2000 on est passé à une politique de tolérance zéro (Three Strikes Law) n’ayant pas réduit au final la criminalité aux USA car il fallait peut-être affiner la logique qui n’était pas liée finalement à une balance que l’on pouvait faire en la sanction et la logique du crime.

48
Q

THÉORIES DE LA RATIONALITÉ CRIMINELLE // Qu’est-ce que la théorie des activités routinières? Qui en sont les fondateurs?

A

Ceux qui développent cette théorie sont Lawrence Cohen et Marcus Felson, eux ils restent dans une analyse rationnelle mais vont délaisser le délinquant pour s’intéresser au style de vie quotidien des victimes en déclarant que le délinquant tire profit des opportunités qui s’offrent à lui.

Pour Cohen et Felson le crime est une activité ordinaire, qui prend sa place dans la vie de tous les jours n’ayant rien de spectaculaire, le vol est un moyen comme un autre d’acquérir la propriété, un moyen utilitariste et donc rationnelle.

L’infraction sera le résultat d’un concours de circonstances, d’un ensemble d’opportunités de passer à l’acte. Le passage à l’acte suppose une triple condition :

  • un délinquant potentiel : capable et déterminé
  • une cible intéressante (c’est-à-dire qu’elle possède une valeur qui suscite la convoitise, une faible inertie, une visibilité et une accessibilité
  • l’absence d’un gardien ou d’un système de protection

Cette théorie a une certaine pertinence dans le domaine de téléchargements illégaux, le détournement commit par les salariés (à proximité de la chose), toutes les infractions relevant du droit des sociétés,es évasions. On peut finalement faire le lien entre crime et criminalité et criminologie préventive.

49
Q

THÉORIES DE LA RATIONALITÉ CRIMINELLE // Qu’est-ce que la théorie de l’analyste stratégique? Et qui en est le fondateur?

A

C’est une théorie de Maurice Cusson, il argumente de manière rationnelle à partir de données psychosociales et psychosociologiques.

Il retient que :
- Le délit est avant tout un comportement et non le symptôme de prédispositions criminelles, d’une personnalité suffisamment déterminée par l’effet de causes comme la sous-culture, l’impulsivité ou la pauvreté.,

—> ET il va donc dire qu’il est possible de délimiter la délinquance en éliminant d’adopter des comportements, il va dire que le «comportement du délinquant a ses rationalité propres» gouvernée par “une rationalité du moment présent”.

—> ET que le délinquant recherche toujours les solutions les plus efficaces pour parvenir à ses objectifs. Cela ne sert à rien de dire que l’on va cumuler les peines lourdes pour calmer les délinquants car les délinquants ne se projettent jamais très loin, la peine ne peut donc pas les dissuader puisqu’ils aiment à croire en règle générale qu’ils réussiront à échapper à la prison. C’est un style de vie qui les conforme au fur et à mesure qu’ils commettent la délinquance.

Critique :
- on est d’accord sur le calcul rationnel, mais ça n’explique pas pourquoi un individu décide d’être délinquant plutôt que professeur d’université par exemple. On ne peut donc pas ignorer son environnement, sa vie qui font qu’il y a des éléments démontrant qu’il n’a pas eu le choix. Il y a deux choses dans l’entrée de la délinquance : pour comprendre un passage à l’acte l’adoption de l’entrée dans la délinquance et d’une attitude délinquance. Le choix de suivre un modèle en opposition avec le modèle qui est inaccessible (exemple : délinquance des jeunes qui vont tout faire pour essayer de valoriser leur style de vie, en mettant en valeur l’argent facile qu’ils gagnent en vendant de la drogue par exemple, en opposition à cette société qui se tue à la tâche au travail.

Et l’activité délinquante qui en résulte se définirait comme une activité de substitution laquelle reste néanmoins assez précaire. Il y a cette idée que les jeunes se débrouillent en dehors du système, un choix qui procède plus d’une identifié par défaut, le style de vie d’un délinquant serait une vie au jour le jour car de toute façon les délinquants sont incapables de se projeter très loin. Et l’économie de la délinquance (dealers, réseau de distribution…) cette économie revient à «une économie de la survie» (c’est moins organisé que l’économie officielle).

50
Q

THÉORIES DE LA RATIONALITÉ CRIMINELLE // Qu’est-ce que la théorie de la fenêtre brisée? Et qui en sont les fondateurs?

A

Un professeurs de Sciences Politiques qui a écrit en 1982 cette théorie de la fenêtre brisée, reprise en 1987 par Kelling, pour lui ce qui déclenche la délinquance :

  • ce sont d’abord les désordres urbains ce qui accroît le sentiment d’insécurité. ET il constate en effet que si dans un immeuble, un quartier une fenêtre brisée n’est pas réparée, les autres fenêtres seront alors cassés. Ce qui renvoi au fait que personne ne fait rien pour remédier à la situation et que casser des fenêtres cela ne coûte rien.
    Test :
  • une voiture sans plaque d’immatriculation dans le Bronx en 1970, en 10 min la voiture a été prise d’assault, et en 24h la voiture était vide. Lorsque l’on a un bien abandonné dans un quartier, il est vite considéré comme une masse de plus étant une invitation à se l’approprier et l’idée c’est que quand l’on a du mobilier urbain dégradé, des graffitis, des saletés, ces désordres non seulement accroissent le sentiment d’insécurité de certains mais renforce le sentiment d’impunité chez d’autres qui se disent qu’après tout ils peuvent y aller eux aussi (on retrouve cette idée d’imitation).

Dès que l’on entretient pas le quartiers celui-ci deviendrait une véritable jungle, il ne faut donc pas laisser se dégrader les quartiers, les attitudes mêmes (d’où le même uniforme à l’école dans les écoles USA).

+++ La théorie de la fenêtre brisée eu un impact considérable sur les politiques criminelles qui, des USA jusqu’en Europe firent de la “lutte contre les incivilités” une priorité.

51
Q

THÉORIES DE LA RATIONALITÉ CRIMINELLE // En quoi consiste la théorie de La théorie de Ronald Clarke & Cornish ?

A

Formulée la première en 1985, c’est une théorie qui épouse le modèle de l’analyse économie qui consiste à dire qu’un individu qui prend des décisions qui s’engage dans une voie maximise toujours ses possibilités. Le choix est dépendant de certaines contraintes et s’exerce dans un marché en économique.

L’originalité :
- elle met l’accent sur la motivation les intentions, les jugements du délinquant. Pour eux (Clarke & Cornish) il existe toujours une interdépendance entre la décision de passer à l’acte et le contact précis. Un voleur ne se jettera pas sur une voiture de luxe car il sait que sa revente sera difficile, il va donc y avoir un calcul du coup d’après. Pour eux, la cible est importante, autrement dit le passage à l’acte serait le comportement d’un individu qui a jaugé l’ensemble de facteurs personnels et de facteurs environnement (cible accessible, surveillance de la police effective ou non….).

On ne fait souvent que déplacer la délinquance, cette idée, ces théories ont donc un fond de vrai car on peut la mesure l’inefficacité policière.

52
Q

LES THÉORIES DU LIEN SOCIAL // En quoi consiste la théorie de Travis Hirshi nommée “Social Bond Theory”?

A

Hirshi estime que se qui pourrait dissuader la délinquante ce n’est pas la crainte de la punition mais la crainte de perdre les avantages retirés des liens sociaux que l’on a tissé.

Il distingue 4 degrés de liens sociaux par individus :
- le premier c’est le degré d’attachement d’un individu à sa famille, pères et professeurs.

  • Le deuxième degré c’est l’engagement antérieur dans le système, dans les valeurs conventionnelles de la société et la crainte de perdre.
  • Troisième niveau, la participation aux activités sociales et ludiques
  • Et la croyance en l’existence d’un système de normes et de valeurs communes. La personne ne passera pas à la délinquance de peur de perdre ses liens sociaux (mais cela ne s’applique qu’à la délinquance des femmes).

Marc Leblanc dans ses derniers écrits, a déclaré cette théorie là intéressante car ça conduit à refonder les liens dès la plus petite enfance pour éviter le passage à l’acte.

Hirshi a un peu développé sa théorie en ajoutant un facteur individuel mais non exclusif dans la délinquance juvénile en déclarant que chez les plus jeunes, la cause principale de la délinquance ne réside pas dans la fragilité de ces biens sociaux mais dans la faible maîtrise de soi.

53
Q

LES THÉORIES DU LIEN SOCIAL // En quoi consiste la théorie de Lawrence Sherman?

A

C’est la théorie de “l’attitude défiante”qui est l’attitude d’insoumission à la loi pénale causée le plus souvent par des sentiments de honte, puis de colère, inspiré par une condamnation pénale antérieure.

Et cette attitude défiante prend deux formes :

  • le défi individuel qui est la réaction d’une personne à sa propre punition
  • et l’attitude de défi collectif d’autre part qui est la réaction d’un groupe à la punition de l’un de ses membres. Facteur de la délinquance: en parti la réaction du contrôle ayant engendré la punition.
54
Q

THÉORIES BEHAVIORISTES? De quoi cela s’agit-il?

A

Le terme de behavioriste a été crée par un dénommé Watson au début du siècle dernier, là il n’y a pas de volonté au niveau des choix relationnels, on n’utilise donc pas le recours avec une quelconque conscience des délinquants. Le behavioriste considère que tout comportement résulte d’un apprentissage ou d’un conditionnement (de stimuli de l’environnement). Pour lui la délinquance est une répétition du comportement qui conduit à l’adoption d’un comportement délinquant.

Une idée développée notamment pas Bandura, «social Learning» : l’apprentissage social, il affirme que le comportement est apprit et imité dans une relation sociale avec autrui et repose toujours sur l’observation d’un modèle qui peut être une personne réelle voire une peson fictive et qui envoie des stimuli de récompense ou de punition. Cet apprentissage peut être appris ou imité. William Isaac Thomas expliquera que la conduite des individus sera en vertu de leur perceptions subjective de la réalité mais non de la réalité elle-même. Il met en avant le fait que l’on doit faire attention au temps préalable à l’action au cours duquel l’individu examine toujours la situation à laquelle il est confronté et réfléchit à ce qu’il souhaite faire.

Cette définition de la situation comme étant réelle certes mais réelle dans leur conséquence surtout. Beaucoup de comportements seraient dictés par se que l’on croit être la réalité. C’est le problème du «Self feeling Prophecy», quand on se convint d’une chose on a tendance à penser que c’est la réalité. Se théorème de Thomas si on l’applique à la délinquance peut expliquer que l’on devienne criminel (les gens qui croient aux sorcières ce qui expliquent que certains veulent brûler les sorcières).