Surrenale Flashcards
1a. Quelles sont les précaution à prendre lorsqu’il est décidé d’arrêter un traitement par corticoïde administrés par voie orale?
Le traitement par corticoïde a un effet analogue à la synthèse biologique de cortisol comme l’augmentation du métabolisme de glucose en situation de stress.
Cependant l’apport en corticoïdes exogènes (traitement) en fin de chaine de synthèse biologique aura un effet d’atrophie sur les voies en amont.
Nous arrivons à une dose suppressive qui mettra au repos l’axe corticotrope, la concentration élevé en corticoïde aura comme effet l’augmentation des rétrocontrôles (-) en amont de tel sorte que CRH et donc in fine ACTH ne seront plus sécrété induisant l’atrophie de la zone fasciculée. Le rôle trophique de l’ACTH est inhibé.Il faut alors être prudent lorsqu’on arrête le traitement pour que la chaine de synthèse biologique soit à nouveau opérationnelle après le traitement.
Pour cela, il faut arrêter le traitement de façon progressive pour permettre à l’ACTH de restimuler la zone fasciculée et permettre la synthèse adéquate de cortisol.
1b. Traitement de corticoïdes à doses élevées, administré durant une période de 10 jours. justifier votre réponse en vous aidant d’une boucle de rétrocontrôle.
Une corticothérapie de courte durée de 10 jours même à des doses suppressives, ne permet pas d’atrophier la zone fasciculée.
Par conséquent, celle-ci peut reprendre son activité sécrétoire (cortisol) dès l’arrêt du traitement.
Il n’est donc pas nécessaire de réduire progressivement les doses de corticoïdes avant d’arrêter le traitement.
1c. Traitement de corticoïdes à doses élevées, administré durant une période de 3 semaines. Justifier votre réponse en vous aidant d’une boucle de rétrocontrôle.
Une corticothérapie de longue durée (3 semaines) entraine une atrophie de la zone fasciculée et donc le rôle trophique de l’ACTH est inhibé.
Nécessité de réduire progressivement les doses de corticoïdes avant d’arrêter le traitement → diviser la dose par deux toutes les semaines jusqu’a une dose minimale efficace permettant ainsi à l’ACTH de restimuler la zone fasciculée et de permettre la production de cortisol adéquate.
Risque hypercorticisme
2. Expliquer comment une insuffisance surrénalienne et une hyperstimulation de l’axe corticotrope peuvent induire une hyperpigmentation cutanée.
En situation normale :
Sous l’influence des rayons UV, les kératinocytes via POMC vont libérer du α-MSH.
Le α-MSH à une action paracrine au niveau des mélanocytes via le récepteur MCR1 (melanocortin receptor type 1) qui stimule la production de mélanine ce qui donnera la pigmentation cutanée normale.
Nous aurons alors une coloration normale de la peau sous l’influence des UV.
L’ACTH à concentration physiologique n’a aucune affinité avec le MCR1 et n’influe pas sur la pigmentation cutanée !
(Maladie d’ADDISON) Insuffisance surrénalienne :
L’hyperstimulation de l’axe corticotrope par déficit de cortisol (insuffisance surrénale) diminue les rétrocontrôles négatifs et aura comme conséquence d’augmenter la production de CRH et in fine d’ACTH.
Une fois la concentration physiologique d’ACTH nécessaire à la synthèse de cortisol dépassé, le surplus d’ACTH de l’organisme (supra physiologique) aura une plus grande affinité avec le récepteur MCR1 du mélanocyte. Le MCR1 induit alors la voie de la PKA responsable de la synthèse du pigment cutanée. La pigmentation induite par la voie surrénalienne se rajoute alors à la pigmentation normale induite par α-MSH. ➡️ Hyperpigmentation cutanée
3. Expliquer l’intérêt physiologique de l’inactivation réversible du cortisol au niveau périphérique.
Il s’agit d’un mécanisme protecteur contre l’effet minéralocorticoïde du cortisol au niveau des cellules possédant le récepteur aux mineralocorticoide (MR), donc au niveau des cellules sensibles à l’aldostérone (tubule collecteur).
Ces récepteurs ont une forte affinité au cortisol. Cette inactivation périphérique réversible en cortisone se fait par la 11β-HSD2. La 11β-HSD2 (11β-hydroxysteroid deshydrogenase type 2) empêche l’effet minéralocorticoïde des glucocorticoïdes, dans ce cas-ci, elle convertit le cortisol en cortisone et permet à l’aldostérone d’exercer ses effets physiologiques en se liant sur son récepteur (MR).
On parle d’une inactivation périphérique « réversible » car la réactivation de la cortisone en cortisol se fait via la 11β-HSD1 au niveau des cellules ayant un récepteur aux glucocorticoïdes (GR).
4. Soit un déficit enzymatique complet empêchant la synthèse de cortisol. Quelles sont les conséquences attendues au niveau du cortex surrénalien et sur la sécrétion des androgènes surrénaliens ?
Un déficit enzymatique touchant la synthèse du cortisol augmente fortement l’ACTH qui induit une hyperplasie du cortex surrénalien (stimulation des zones fasciculée et réticulée) avec hyperproduction d’androgènes surrénaliens.
L’élévation aigue d’ACTG stimule la synthèse d’aldostérone (effet cependant mineur) par la zone glomérulée (élévation chronique inhibe la synthèse d’aldostérone)
La médullo-surrénale sécrète …
… sous stimulation orthosympathique: les cathécolamines (20% noradrénaline et 80% adrénaline)
La cortico-surrénale produit différentes hormones dîtes..:
…“stéroïdes”:
- minéralocorticoïdes: aldostérone
- glucocorticoïdes: cortisol
- androgènes surrénaliens: DHEA, androstènedione
V/F la noradrénaline circulante provient intégralement de la production surrénalienne.
FAUX
La NA circulante provient à 30% de la surrénale et à 70% de la diffusion dans le système vasculaire de NA produite au niveau des terminaisons nerveuses postganglionnaires orthosympathiques.
Les cathécolamines dérivent du même acide aminé:
… la tyrosine
(au même titre que les hormones thyroïdiennes T3 et T4)
V/F la dopamine est une catécholamine
VRAI
précurseur de la NA et de l’adrénaline.
La dopamine β- hydroxylase transforme la dopamine en NA.
Puis la Phenyléthanolamine-N-methyltransferase transfore NA en Adrénaline
Le lieu de synthèse et de sécretion des cathécolamines se fait au niveau des cellules…
… chromaffines de la medullosurrénale.
4 enzymes et 3 étapes de transport:
- Formation cytoplasmique de dopamine (L-Tyrosine → L- Dopa → Dopamine)
- Transport intragranulaire de la dopamine via VMAT1 (échangeur dopamine/H+)
- Formation intragranulaire de NA via dopamine β-hydroxylase
- Transport de la NA granulaire vers le cytoplasme via VMAT1/2
- Formation cytoplasmique d’adrénaline àpd NA via l’enzyme PNMT (phényléthanolamine-N-méthyltransferase)
- Transport intragranulaire d’Adrénaline via VMAT1
- STOCKAGE intragranulaire de l’adrénaline sous forme de complexes multimoléculaires (ATP + Ca2+ + Adrénaline + Chromagranine)
V/F La synthèse des hormones stéroïdes au niveau de la cortico-surrénale commencent toutes de la même façon (avec un même intermédiaire commun)
VRAI
Etape initiale identique au niveau des 3 zones corticales (glomérulée/fasciculée/réticulée): Transformation du Cholestérol en Prégnenolone.
(Corcico-surrénale) La zone glomérulée est le lieu de synthèse des…
… minéralocorticoïdes: unique source d’aldostérone.
NB: comme la zone glomérulée ne possède pas l’activité 17-α hydroxylase (CYP17) alors la prégnélonone est uniquement convertie en progestérone → ne peut pas synthétiser le cortisol et les androgènes.
(Cortico-surrénale) la zone fasciculée est le lieu de synthèse de…
… glucocorticoïdes: synthèse majeur de cortisol
et d‘androgènes : synthèse mineure d’androstènedione
_NB:_ L’activité 17 α hydroxylase (CYP 17) de la zone fasciculée est importante DOC et corticostérone sont des composés mineurs (sont rapidement transformés, respectivement en 11 desoxycortisol et cortisol)
+ la production d’androstènedione est mineure à partir de la 17α OH progestérone