Subventionner les dons Flashcards

1
Q

Éligibilité aux déductions fiscales du financement privé de la presse (et reconnaissance de l’utilité sociale du secteur)

A

Art. 19 de la loi du 17 avril 2015 portant diverses dispositions tendant à la modernisation du secteur de la presse.

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2
Q

Le rôle de la puissance publique

A

Faciliter le financement privé de certaines activités (éducation, recherche, santé, culture, etc.) dans un cadre où la collectivité définit clairement la nature « publique », c’est-à-dire l’utilité sociale des biens et des services produits.

La puissance publique doit occuper une position centrale pour la structuration du secteur à but non lucratif et pour la définition du cadre juridique des financements privés, à la fois pour aider au développement du mécénat des acteurs publics et pour favoriser l’initiative privée dans les domaines d’intérêt général.

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3
Q

La législation a évolué récemment afin de favoriser le développement du mécénat

A

Création du statut de « fonds de dotation » en 2008, qui peut avoir des fonctions similaires à celles des fondations, mais dont le mode de création est largement simplifié.

Art. 140 de la loi du 4 août 2008 de modernisation de l’économie.

Il s’est créé en dix ans près de 2 500 fonds de dotations, alors que le nombre total de fondations reconnues d’utilité publique stagne à un peu moins de 650

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4
Q

De nombreux artistes et mécènes qui ont établi leurs fondations ailleurs en Europe, après avoir vainement tenté de le faire en France

A

Par exemple Helmut Newton, Frieder Burda ou encore François Pinault

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5
Q

Statut spécifique de fondation universitaire qui peut être constituée par simple délibération du conseil d’établissement et les fondations hospitalières avec des statuts directement approuvés par le ministère de la Santé, et non en Conseil d’État.

A

En 2007 et 2014. Les deux types de fondations permettent aux institutions publiques concernées de développer de façon autonome leur effort de collecte de dons, en fixant des objectifs précis et en établissant clairement les règles et les contrôles sur l’utilisation des fonds, qui peuvent être vérifiés par l’État.

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6
Q

Le secteur public français se distinguait encore récemment par …

A

L’absence de structures spécifiques dédiées à la collecte des dons dans les institutions comme les universités et les hôpitaux.

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7
Q

Les institutions publiques, comme les universités ou les hôpitaux, faisaient encore, jusque très récemment, peu appel à la générosité, alors même qu’elles ont toujours été habilitées à recevoir des dons et des legs, et qu’elles y ont eu recours durant les siècles précédents.

A

Une des raisons de leur faible financement actuel par les dons privés tient bien sûr à l’implication massive de l’État dans ces domaines depuis la Seconde Guerre mondiale.

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8
Q

La France a sans doute utilisé de façon excessive les incitations fiscales, qui sont très élevées aujourd’hui et dont l’efficacité a probablement été limitée par…

A

Un contrôle initial fort de la puissance publique sur la structuration du secteur à but non lucratif, comme le montre, par exemple, l’obligation d’approbation de la création d’une fondation reconnue d’utilité publique par un décret en Conseil d’État.

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9
Q

L’initiative privée a un rôle fondamentalement bénéfique à jouer dans la fourniture des biens publics en particulier en France car…

A

Elle doit être encouragée en particulier dans un pays comme la France où de nombreux biens publics comme l’éducation, la recherche, la culture, se sont historiquement développés, au cours des cinquante dernières années, quasi exclusivement sous le contrôle de financements publics directs.

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10
Q

Le modèle américain de charity business est partiellement un mirage car…

A

La contribution relative des Américains les plus riches aux biens publics a baissé et non pas augmenté au cours des quarante dernières années. En effet, les incitations à donner de ces ménages ont baissé en même temps que leur niveau d’imposition depuis les années 1960, entraînant une diminution conjointe de leurs dons et de leurs contributions via l’impôt, de sorte que leur participation au financement des biens publics a drastiquement baissé.
Les Américains les plus riches participent moins aux biens publics en pourcentage de leur revenu qu’ils le faisaient il y a cinquante ans et ce, en dépit de l’augmentation récente du montant absolu de leurs dons.

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11
Q

Pour favoriser les comportements prosociaux au-delà des incitations financières on peut ainsi imaginer des systèmes de dons…

A

« dons par défaut » pour la fourniture de certains biens publics, dont les individus seraient libres de se dégager.

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12
Q

Présenter l’information d’une façon qui incite chacun à prendre la décision optimale ?

A

Il a été montré, par exemple, que rendre public le comportement moyen, pour établir une norme de bonne conduite dans le cas des économies d’énergie, a un impact significatif sur la réduction de la consommation d’énergie, alors que la consommation d’énergie par les ménages est assez peu sensible aux signaux de prix.

Les « nudges » : des suggestions indirectes, comme la mise en avant de certains choix de façon saillante, qui peuvent inciter les individus à faire les choix qui sont bénéfiques pour la société.

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13
Q

« paternalisme libertarien »

A

En utilisant les outils de la psychologie pour inciter les individus à prendre les bonnes décisions, sans les contraindre.

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14
Q

Les arguments luthériens contre les indulgences

A

On ne peut pas « acheter » un comportement vertueux ou chrétien. En mettant un prix sur la vertu, on en abolit le principe même.

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15
Q

Approche des arguments moraux plus « kantiens »

A

Les incitations détruisent un principe moral supérieur, celui de faire le bien pour faire le bien.

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16
Q

Le bon niveau de subvention doit permettre d’arbitrer…

A

Entre les conséquences sur la fourniture du bien public au travers de la motivation extrinsèque et les externalités négatives sur la motivation intrinsèque.

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17
Q

L’introduction d’incitations monétaires peut affaiblir la norme qui prévaut pour certains comportements prosociaux.

A

Meier montre, dans le cadre d’une expérience pour les dons aux œuvres universitaires à l’université de Zurich, que des réductions temporaires du prix du don ont certes un effet positif à court terme sur les contributions, mais un effet négatif à long terme, après la suppression des incitations financières.
C’est l’effet d’éviction des incitations financières sur la motivation intrinsèque des individus à se comporter prosocialement.

18
Q

Les moyens d’augmenter la collecte de sang sont fortement débattus.

A

Différents types d’incitations monétaires peuvent avoir un effet significatif positif sur les dons du sang et sans effet sur la qualité du sang collecté.

Mais les incitations qui fonctionnent le mieux ne sont pas présentées comme un paiement monétaire direct, mais plutôt comme une récompense pour ceux qui se portent volontaires, le plus souvent sous la forme de cadeaux ou de bons d’achat, et ne sont pas conditionnées par le fait d’être qualifié pour donner son sang, mais distribuées à tous ceux qui se présentent au centre de collecte.

Lacetera, Macis et Slonim reconnaissent que l’effet à long terme des incitations est encore mal connu.

19
Q

Rendre publiques les contributions

A

Dans ce cas la mise en place d’incitations financières est contre-productive.

Dans le cas inverse, les incitations financières n’évincent pas la motivation intrinsèque, et les contributions totales au bien public augmentent.

Les incitations financières peuvent donc encourager la motivation extrinsèque, mais ce faisant, évincer la motivation intrinsèque.

20
Q

Les incitations financières ne sont pas suffisantes et peuvent avoir des effets contre-productifs.

A

Un exemple célèbre concerne l’expérience menée en Israël auprès de crèches par Gneezy et Rustichini, afin de faire respecter l’horaire pour déposer et récupérer ses enfants. À la suite de l’instauration d’une faible amende en cas de retard, le nombre de parents en retard a augmenté au lieu de diminuer.

21
Q

Les dons privés, en mettant en concurrence les différents producteurs de biens publics, peuvent également exercer un effet bénéfique sur la qualité de la fourniture des biens publics.

A

Développement des charters schools aux États-Unis, initialement aidé par des fondations, a pu conduire à l’amélioration de la qualité de l’éducation dans les quartiers les plus démunis des grandes villes américaines

22
Q

La difficulté la plus fondamentale du financement des biens publics

A

La mise en place d’un système de financement collectif est coûteuse et nécessite l’acquisition de nombreuses informations.
Qui doit recevoir quoi ? Sur la base de quelle information ?

Il n’existe pas de procédure politique simple pour révéler toute l’information nécessaire, c’est-à-dire la valeur sociale d’un bien public, la valeur que les membres de la communauté attribuent aux différents biens publics.

23
Q

Le don et l’impôt ne sont pas parfaitement substituables.

A

Le don et l’impôt ne sont pas équivalents pour les individus. Le don offre la possibilité de contribuer selon ses préférences. Grande différence du financement public, où les contribuables ne participent pas directement à l’allocation des ressources issues de leurs impôts.

Clotfelter souligne, à propos des États-Unis, l’importance de la fonction sociale du don, véritable marqueur d’appartenance à l’élite sociale pour les donateurs les plus riches. Cela peut orienter les donateurs vers certains types de dons plus visibles ou plus rentables en termes de reconnaissance.

Fong et Luttmer l’appellent « loyauté raciale subjective » : le fait que les individus qui se déclarent proches d’un groupe ethnique ont plus tendance à donner lorsqu’ils pensent que leurs dons vont bénéficier à une certaine catégorie de personnes desquelles ils se sentent proches.

24
Q

Une réduction d’impôt pour les dons privés n’a pas pour objectif de subventionner de la consommation privée

A

Mais au contraire de favoriser la fourniture d’un bien public, d’un bien ou d’un service ayant une externalité positive pour autrui. C’est pourquoi l’administration fiscale demande habituellement aux donateurs de déduire de la valeur du don l’ensemble des biens et des services personnels retirés de ce don.

25
Q

En 1983, réforme exigeant que les reçus et les preuves de dons soient attachés à la déclaration fiscale pour recevoir le crédit d’impôt.

A

Cette obligation a provoqué une chute massive – 75 % – des dons reportés à l’administration fiscale.

Ces analyses soulignent que :

  • les outils de contrôle sont importants pour s’assurer que les incitations fiscales bénéficient vraiment au secteur associatif
  • l’élasticité-prix mesurée à partir des données fiscales peut varier fortement en fonction de l’intensité du contrôle exercé sur les dons
26
Q

Les individus donnent plus lorsque la réduction du prix du don prend la forme d’un versement complémentaire de l’État venant abonder les contributions des individus

A

“Gift Aid” : permet aux associations de réclamer directement la réduction d’impôt octroyée au titre du don effectué par les contribuables. Les individus donnent entre 1,2 et 2 fois plus.
Les contributions totales réagissent plus à une baisse du prix du don lorsqu’elle consiste en un abondement de l’État plutôt qu’en une augmentation des réductions d’impôts.

Or, les contribuables ne font pas toujours attention à ces changements fiscaux et ne réagissent donc pas forcément à ces baisses du prix du don. En revanche, si l’État augmente le montant des versements complémentaires aux associations, la somme totale reçue par les associations croît de façon mécanique.

Au lieu d’offrir un crédit d’impôt de 66 % des dons dans le cadre de l’impôt sur le revenu, l’État pourrait proposer, pour chaque euro de don effectué par les individus, 2 euros supplémentaires en complément, sous forme de subvention publique à l’association (un match).

27
Q

Le niveau des subventions aux dons privés, dans le système français d’impôt sur le revenu est trop…

A

élevé si l’élasticité du don reste aussi faible que celle que nous avons pu mesurer au cours des années 2000.

28
Q

La plus grande collecte de dons jamais enregistrée

A

Tsunami de décembre 2004

29
Q

« règle d’or de l’élasticité unitaire »

A

L’objectif du législateur serait de maximiser les dons privés.
Les individus réagissent-ils fortement ou faiblement à ces incitations ? L’élasticité-prix du don mesure l’augmentation des dons, en pourcentage, lorsque le prix du don diminue de 1 %.
Si l’élasticité est inférieure à un, cela veut dire qu’en augmentant la subvention de 1 %, le coût des dépenses fiscales supplémentaires est supérieur aux nouveaux dons engendrés. La subvention est donc trop élevée. Si au contraire l’élasticité est supérieure à un, augmenter la subvention crée plus de nouveaux dons qu’elle ne coûte à la collectivité en termes de dépenses fiscales supplémentaires.

Un guide utile pour les politiques, car elle ne nécessite de connaître que l’élasticité-prix du don. Mais revient à supposer que les financements privés et publics sont parfaitement substituables…

30
Q

Le crédit d’impôt pour les dons dans le cadre de l’impôt sur la fortune a été introduit en …

A

2007

31
Q

Le système français est unique

A

2018, 66 % de crédit d’impôt dans le cadre de l’impôt sur le revenu , soit le taux de subvention le plus élevé de tous les pays développés.
Le système français n’oblige pas les associations à s’enregistrer pour pouvoir bénéficier de dons défiscalisés. Toute association est à priori éligible au bénéfice de ces dons, dès lors que son action sert une forme d’« intérêt général » défini dans un sens très large.

32
Q

Déduction pour les contributions à des organisations d’utilité publique existe dans le Code des impôts depuis…

A

Depuis 1954. Mais son application a été restreinte par un plafond très bas, la déduction ne pouvant excéder 0,5 % du revenu imposable. Mais à partir du début des années 1970, le rôle du secteur à but non lucratif commençait à être reconnu, les gouvernements ont cherché à augmenter de façon très volontariste les incitations fiscales.

33
Q

Aux États-Unis, la déduction du revenu imposable pour les dons effectués à des organismes d’intérêt général existe depuis…

A

1917, soit quatre ans après la création de l’impôt fédéral sur le revenu.

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les taux marginaux supérieurs atteignaient des niveaux extrêmement élevés, de sorte que la subvention implicite aux dons des contribuables les plus aisés dépassait 80 %. Ces taux ont ensuite connu une baisse historique entre le début des années 1970 et la fin des années 1980, sous l’impulsion des réformes fiscales engagées par l’administration Reagan, qui ont fait chuter la subvention aux dons en deçà de 30 %.

2018 : un plafond de déduction très élevé (50 % du revenu) et un contrôle relativement lâche des déductions reportées par les contribuables dans leur déclaration de revenu.

34
Q

Lorsque la mesure fiscale fonctionne comme une déduction de la base imposable, le taux de subvention du don dépend du taux marginal d’imposition et donc, du niveau de revenu ou de patrimoine du contribuable.

A

Les taux marginaux tendent à augmenter avec le revenu ou le patrimoine dans la plupart des systèmes fiscaux, cela veut dire que le taux de subvention est plus élevé pour les contribuables aux revenus ou aux patrimoines élevés.

C’est le système actuellement en vigueur aux États-Unis, et qui était également applicable en France jusqu’en 1989 date à laquelle la déduction du revenu imposable a été remplacée par un crédit d’impôt. À l’inverse, le crédit d’impôt a un taux de subvention unique, équivalent pour tous les foyers imposables.

35
Q

Il n’existe donc pas de méthode optimale pour déterminer le niveau idéal de fourniture des biens publics par l’État.

A

Il n’est pas possible d’atteindre un niveau idéal de production des biens publics, qu’ils soient intégralement financés par l’initiative privée ou par un système entièrement public.

36
Q

La fameuse règle de Samuelson qui établit la quantité idéale d’un bien public

A

Le coût marginal de production du bien est égal à la somme des disponibilités marginales à payer pour ce même bien.

Lorsque l’on atteint la quantité idéale, le coût de production pour la société d’une unité supplémentaire du bien doit être égal au bénéfice pour la société de cette unité supplémentaire.

37
Q

Crowding out

A

C’est l’effet d’éviction. Si l’État ou d’autres personnes augmentent leurs contributions au financement d’un bien public, un individu peut réduire la sienne d’autant : la quantité de bien public et donc son utilité resteront identiques. C’est le modèle économique standard, souvent appelé modèle « altruiste », qui suppose que les individus s’intéressent avant tout à la quantité totale de biens publics produite dans la société, indépendamment de la manière dont celle-ci est financée.

38
Q

Les biens publics ont deux caractéristiques spécifiques qui les distinguent des biens privés.

A

Il est souvent impossible d’empêcher un individu de les consommer, même s’il n’a pas participé à leur financement. À ce titre, on les dit « non exclusifs ».

Ils sont souvent non rivaux, car la consommation de ces biens par un individu n’entrave pas la consommation par d’autres individus. En termes économiques, une fois que le coût de production du bien a été supporté pour un individu, le coût supplémentaire de fourniture de ce bien à d’autres individus est nul.

L’éclairage public est un exemple de bien à la fois non rival et non exclusif, tout comme les programmes diffusés par les radios. La plupart des biens publics présentent l’une, l’autre ou ces deux caractéristiques à différents degrés.

39
Q

La difficile mesure du niveau de philanthropie entre les pays

A

Il n’existe donc pas de données agrégées, facilement disponibles et homogènes entre pays et au cours du temps, qui permettraient de se représenter la taille du secteur non lucratif et ses variations dans le temps et selon les pays et de comprendre son fonctionnement et ses modes de financement.

  • Pas de définition claire de ce que sont les biens publics ou les activités d’intérêt général financés par la philanthropie.
  • Le don à une association ou à une fondation est un acte privé qui n’a pas nécessairement vocation à être rendu public.

Ainsi, en France, il n’existe pas de définition statistique précise de ce secteur, ni de nomenclature qui lui soit spéciquement dédiée en comptabilité nationale. La représentation des organisations caritatives ou sociales est éclatée entre deux catégories « d’institutions à but non lucratif au service des ménages » – les « associations marchandes » ou « non marchandes » – en fonction de leurs ressources, de leur structure et de leurs modes de contrôle.

40
Q

Début 1960’s, les 1 % des foyers les plus riches aux États-Unis versaient chaque année à des associations et à des fondations caritatives des dons représentant environ 40 % du revenu moyen d’un foyer américain

A

Aujourd’hui, leurs dons moyens annuels équivalent à plus de 80 % du revenu moyen d’un foyer américain.