Sociétés et leurs écoles Flashcards
Qu’est-ce que la forme scolaire?
C’est une manière d’étudier l’enseignement (G.Vincent, 1980). Concept qui évolue selon notre mode de socialisation.
Qu’est-ce que la socialisation?
C’est le fait d’apprendre inconsciemment (contrairement à l’apprentissage). Par exemple, nous apprenons par “voir-faire” et “oui-dire”.
Comment était l’apprentissage avant la forme scolaire?
Avant, l’école était moins cadrée et il y avait moins de différences avec la vie de tous les jours. La forme scolaire à mis fin à l’apprentissage pratique.
Qu’a provoqué l’apparition de la forme scolaire?
Avec la forme scolaire sont apparus de nouvelles règles impersonnelles à l’école (sanctions, doit faire travailler l’esprit, doit coopérer…). Cette obligation a également créé une contestation par les ouvriers car cette forme scolaire est imposée par les “dominants”.
Quels sont les caractéristiques de la forme scolaire?
- autonomisation de la relation d’apprentissage: lieu spécifique pour apprendre, emploi du temps structuré, objets et temps pédagogiques
- importance de la règle et de l’apprentissage selon les règles: règles impersonnelles intériorisées par tous
- apprentissages séparés de la pratique: situations fictives (ce ne sont pas de vraies activités sociales), progressivité des apprentissages.
En quoi l’écriture a-t-elle une dimension cognitive?
- critique de la conception communicationnelle de l’écriture: pas qu’un support de communication, met de la distance avec l’action, poser par écrit permet de codifier la langue
- logique écrite ne se limite pas au recours à l’écriture: manière de penser “écrite”
- pas de déterminisme technologique: ne transforme pas mécaniquement la manière de penser
- pas de “grand partage” entre les sociétés écrites et orales: rupture entre les deux car elles n’ont pas le même rapport au langage (les classes populaires n’ont pas un rapport au langage scriptural/théorique mais oral/pratique).
En quoi la nature des savoirs induit son mode de transmission?
Dans une société sans écriture, il y a une acquisition (inconsciente) par imitation. La forme scolaire, elle, est le produit de notre manière de penser (celle des sociétés avec écriture) et il y a donc une transmission de savoirs théoriques.
Quelles sont les dates importantes à retenir concernant la forme scolaire?
- 1882: Jules Ferry rend l’école gratuite, laïque et obligatoire. (mais école inégalitaire: 1er degré pour les plus pauvres, 2nd degré pour les plus riches)
- 1950: unification du système primaire
- 1962: Remise en cause de l’école comme ascenseur social car il reproduit les inégalités sociales en transmettant des savoirs appartenant à la culture des “dominants”
Quelles difficultés les classes populaires rencontrent-elles?
Elles ont des difficultés dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture (plus précisément dans le déchiffrage de la chaîne sonore) car ils ont besoin du langage comme utilité immédiate (pratique et non théorique):
- mauvais découpage des mots car “mot” dans les sociétés écrites donc ne comprennent pas car évoluent dans une société orale
- difficulté à faire des phrases car manière de parler spécifique à l’école
- difficultés à “expliquer” les mots utilisés car les emploient mais ne savent pas les expliquer
- difficultés à utiliser les “bons mots” car vocabulaire spécifique à l’école; il faut parler de manière scripturale
- rupture entre l’action et l’apprentissage: l’école attend une prise de recul sur l’action qu’ils ne savent pas faire
- -> l’école considère qu’il n’y a qu’un seul bon rapport au langage
Quelles sont les évolutions de la forme scolaire en lien avec la petite enfance?
- P.Vergomar créé l’école maternelle comme étant un endroit non scolaire, comme une “garderie gratuite”. Celle-ci était fréquentée majoritairement par les élèves de milieu populaire
- En 1970, les milieux supérieurs accèdent à l’école maternelle (les femmes se mettent à travailler): elle prend donc une grande place dans la société
- Ensuite, la scolarisation de l’école s’adapte à la demande des milieux supérieurs: il y a donc une création de programmes et une initiation à la lecture et à l’écriture. Leur volonté est de familiariser l’enfant à l’apprentissage.
- Aujourd’hui, l’école et scolaire (contrairement à l’idée de base) et obligatoire depuis 3 ans. Les enseignants sont formés.
Comment est l’école de nos jours?
La logique scolaire est très présente en école maternelle: les élèves de milieu populaires ont donc des difficultés notamment dans la compréhension d’une consigne puisqu’ils n’ont pas la même logique: la logique scolaire apparaît donc de plus en plus tôt et l’école ne réduit pas les écarts sociaux.
En quoi les pédagogies mises en place par l’école participent-elles à la reproduction des inégalités scolaire?
- participation “passive”: attente d’un passage du pratique à la généralité (pas également réparti dans l’espace social)
- participation “active”: sur-attention envers les élèves en difficulté donc ils n’ont pas le même niveau que les autres élèves au final (réponse sans raisonnement) = favorise les malentendus socio-cognitifs car élèves et enseignants ne comprennent pas la difficulté
- -> les exigences de l’école sont de plus en plus élevées et les pédagogies actives empêchent le “saut cognitif” attendu .
En quoi les supports pédagogiques ont-ils évolués?
- avant 1980 (les “anciens manuels”): illustrations, peu de texte, questions sur des faits énoncés, chronologie des questions en rapport avec la chronologie des documents = élève non préparé à la poursuite d’études
- supports pédagogiques actuels: savoirs plus notionnels, mise en relation plus complexe, cheminement intellectuel dé-linéarisé, questions ouvertes, images/textes et questions mélangés
Quels sont les différents élèves à l’école?
- enfant dominant/connivent: connait bien le système scolaire et sait utiliser les connaissances requises
- “enfant en difficulté”: la gradation des consignes ne lui permet pas de répondre à la question la plus complexe.
Expliquez la double source des difficultés rencontrées par les élèves.
- par le haut: élévation des exigences peu accompagnée, compétences à articuler, pré-requis supposés “spontanés”, pédagogies implicites
- par le bas: indifférence/dur-attention aux difficultés, pas de démonstration des activités attendues ni des moyens de se les approprier