Série 1 Question annales + devoirs Flashcards

1
Q

. Quelles différences (s’il y en a) peut-on voir entre « unités d’œuvre » et « inducteurs de coûts » ? (2 points)

A

Ces deux notions expriment la même idée : définir une variable représentative de l’activité permettant
d’imputer les charges indirectes, dans une optique de coûts complets.
Du point de vue du vocabulaire, la notion d’unité d’œuvre est utilisée depuis très longtemps en France
et est développée dans le plan comptable (PCG de 1947 à 1999) alors que celle d’inducteur de coût,
traduction de cost driver, est plus récente et vient des États-Unis.
L’expression « unité d’œuvre » est utilisée traditionnellement dans le secteur industriel, pour répartir des
coûts, les faire supporter par les différents services. L’expression « inducteur de coût » est souvent utilisée par des auteurs ou des professionnels qui souhaitent mettre l’accent sur la relation causale entre
l’activité et la consommation des ressources.

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2
Q

Qu’appelle-t-on unité d’œuvre « volumique » ?

A

En général, une variable « volumique » fait référence plus ou moins directement au volume de l’activité. Les unités d’œuvre volumiques sont souvent utilisées car elles sont plus simples à identifier et en cohérence avec un processus industriel simplifié. Exemple : nombre d’heures de main-d’œuvre directe,
nombre d’heures-machine, chiffre d’affaires, nombre de produits fabriqués, etc.

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3
Q

Les unités d’œuvre sont-elles toujours volumiques ?

A

Les unités d’œuvre ne sont pas nécessairement volumiques. Rien n’interdit, tout en appliquant la méthode
classique des centres de responsabilité, de choisir d’autres unités d’œuvre. Par exemple : nombre de
lots mis en fabrication, nombre de factures reçues, nombre de livraisons, etc. On parle souvent de facteurs de déclenchement.

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4
Q

Un inducteur de coût peut-il être volumique ?

A

Les inducteurs de coût pris comme exemple dans la plupart des sujets de DCG sont souvent « qualitatifs » et représentatifs de processus de production complexes. C’est pourquoi ils sont souvent liés à des
facteurs de déclenchement et ne sont pas nécessairement volumiques. Mais rien n’interdit de choisir
comme inducteur de coût une variable volumique comme le nombre d’heures de MOD ou les quantités
produites.
REMARQUE :
Donc, une unité d’œuvre peut ne pas être volumique, et un inducteur de coût peut l’être. Tout dépend
de la nature du processus à modéliser. Plus on sera dans un secteur d’activité traditionnel dans lequel
la main-d’œuvre est primordiale (la confection, le bâtiment), plus les variables à retenir, qu’on les baptise unités d’œuvre ou inducteurs de coût, risquent d’être volumiques, alors que dans d’autres contextes
des variables plus qualitatives seront plus pertinentes.

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5
Q

Les inducteurs de coûts dans la méthode ABC doivent-ils respecter la condition d’homogénéité ?

A

Oui, les inducteurs doivent respecter la condition d’homogénéité.

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6
Q

Quel outil mathématique peut-on mettre en œuvre pour vérifier l’homogénéité de l’activité distribution si l’on dispose d’un historique du nombre de livraison et du montant des charges indirectes de distribution ?

A

On peut calculer un coefficient de corrélation qui permet de vérifier que les charges fluctuent équiproportionnellement avec le nombre d’inducteurs mesuré.

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7
Q

) Les charges indirectes d’approvisionnement peuvent-elles dépendre d’autres facteurs que le
montant des achats ?

A

Pour l’approvisionnement, en imputant en fonction des achats, on risque d’avoir le même biais que pour
l’imputation des frais de livraison en fonction du chiffre d’affaires. Un très grand nombre d’autres inducteurs sont théoriquement possibles : poids des matières, nombre de livraisons reçues, temps de travail
du personnel réceptionnant les produits, etc.

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8
Q

Les charges indirectes de production peuvent-elles dépendre d’autres facteurs que le temps de
travail ?

A

travail ?
Il en va de même pour la production. Les heures de main-d’œuvre sont une possibilité, mais il existe
d’autres variables qui pourraient être envisagées comme le temps d’utilisation du matériel de distillation
ou le nombre de lots par exemple.
Ce n’est pas un problème comptable mais un problème technique lié à la compréhension des conditions
de déroulement du « process ».

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9
Q

) Expliquez notamment pourquoi il peut être pertinent de choisir comme inducteur des unités
d’œuvre classiques simples comme l’heure de main-d’œuvre.

A

Il se trouve qu’il existe souvent un très grand nombre d’inducteurs possibles, mais qui entretiennent
entre eux des liens de proportionnalité qui font qu’on peut faire un calcul simple sans biais important
en choisissant une variable simple ou « classique » (et disponible sans mettre en œuvre un système
compliqué et coûteux de collecte de l’information). En pratique, l’imputation en fonction des heures de
main-d’œuvre ou du chiffre d’affaires n’est donc pas forcément incohérente. Tout dépend évidemment
du contexte et des spécificités de l’activité.

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10
Q

Si l’on ne retient pas l’hypothèse simplificatrice de la fixité des charges indirectes, comment
devraient évoluer logiquement les coûts et les résultats si l’on passe au juste-à-temps ? (1 point)

A

Si l’on prend le nombre de livraisons comme facteur de déclenchement et comme inducteur de coût, et
si les charges indirectes de distribution comprennent non seulement des charges fixes mais également
des charges variables, il faut s’attendre à ce que ces charges variables augmentent si l’on passe en
juste-à-temps, puisque le nombre de livraisons va augmenter de façon significative. Donc, globalement,
pour un chiffre d’affaires identique par hypothèse, les charges vont augmenter et les résultats diminuer.

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11
Q

Est-il utile d’imputer « rationnellement » les charges indirectes de distribution, pour obtenir une
meilleure analyse de la profitabilité des produits ? (0,5 point)

A

La réponse est oui. Du fait des investissements réalisés, l’activité actuelle des services commerciaux est
inférieure à l’activité « normale » et l’imputation de la totalité des charges indirectes de distribution aux
coûts des produits est injustifiée. Il faut pratiquer la procédure dite d’« imputation rationnelle des charges
fixes de distribution » qui se confondent ici avec la totalité des charges indirectes, soit 32 400 €.

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12
Q

Que signifie le terme « rationnellement » ? (0,5 point)

A

« Rationnel » ne s’oppose pas à « irrationnel », mais signifie que l’imputation se fait en fonction d’un ratio,
d’un rapport égal au quotient activité réelle/activité normale, ici 0,5.

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13
Q

La procédure d’imputation rationnelle est-elle liée à la méthode des centres d’analyse ? À la
méthode ABC ? (0,5 point)

A

Notons que nous sommes toujours dans la méthode des coûts complets (par opposition aux coûts partiels). La « méthode de l’imputation rationnelle » n’est pas une méthode différente de la « méthode de
base » des coûts complets. Celle-ci est présentée dans les cours et les manuels sans l’exposé de la procédure de l’imputation rationnelle uniquement par simplification, de façon pédagogique. Dans un premier
temps, on présente les coûts complets dans les premiers chapitres sans imputation rationnelle. Puis,
dans un autre chapitre, on réintroduit l’imputation rationnelle pour présenter un modèle plus complet.
Dans la pratique, tout du moins dans le cadre de la comptabilité de gestion, on n’a pas le choix. Si l’on
est en sous-activité ou en suractivité, il faut nécessairement imputer rationnellement les charges fixes,
sinon les coûts et les résultats analytiques ne sont pas pertinents quelle que soit la méthode utilisée
(centres d’analyse ou ABC). La différence entre les charges imputées et les charges réelles constitue
alors une « différence d’imputation rationnelle » (gain de suractivité ou coût de la sous-activité), à traiter
comme des charges supplétives ou des charges non incorporables. Il n’y a que dans le cas particulier où
l’activité réelle correspond exactement à l’activité normale qu’on peut se permettre d’appliquer le modèle
simplifié de base sans effectuer explicitement des calculs d’imputation rationnelle. Car en fait, dans ce
cas, quand l’activité réelle est égale à l’activité normale, le coefficient d’imputation rationnelle, qui est
égal au rapport activité réelle/activité normale, est égal à 1. Le montant des charges imputées (charges
réelles multipliées par le coefficient d’activité) n’est pas modifié et la différence d’imputation rationnelle
est nulle. On peut alors se dispenser de pratiquer explicitement l’imputation rationnelle.
Notons que ceci s’applique à toutes les méthodes de coûts complets : le fait d’appliquer l’approche ABC,
par opposition à la méthode traditionnelle, ne change rien ; il faut pratiquer l’imputation rationnelle, ABC
ou pas ABC, dès lors que l’activité réelle diffère de l’activité normale, pour obtenir des coûts pertinents

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14
Q

Que disent les normes de la comptabilité financière au sujet de l’imputation rationnelle ?
(0,5 point)

A

Les normes comptables financières imposent l’imputation rationnelle pour évaluer les stocks au bilan en
cas de sous-activité, mais l’interdisent en cas de suractivité.

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15
Q

Cette méthode (TDABC) est-elle plus simple que la méthode ABC classique ? (0,5 point)

A

Tout dépend de la manière dont on traite l’hétérogénéité de l’activité dans un groupe de ressources. Plus
on veut avoir une analyse fine, plus on multiplie les inducteurs élémentaires à prendre en compte, et plus
l’équation de temps demande de calculs. Au contraire, plus on simplifie, plus on se rapproche d’une
imputation classique en fonction du coût de l’heure de main-d’œuvre. Quand un peintre en bâtiment fait
un devis à un client sur la base du nombre d’heures de travail (ce travail est hétérogène : il faut poncer,
reboucher, peindre, monter et démonter un échafaudage, etc.), il fait du TDABC sans le savoir…

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16
Q

Quelle différence avec la méthode de l’imputation rationnelle ?

A

Le coût unitaire C est calculé en référence à une capacité, et donc ce coût ressemble fort au coût rationnel de l’unité d’œuvre. Avec TDABC, on redécouvre en fait, avec un vocabulaire différent, les fondements
de l’imputation rationnelle.

17
Q

Donnez des exemples de charges supplétives.

A

Le coût des capitaux empruntés : si l’entreprise travaille avec des capitaux empruntés, pour financer
son besoin en fonds de roulement par exemple, les intérêts versés constituent des charges enregistrées en frais financiers, venant en déduction de son résultat. Mais si elle se finance par capitaux
propres, la rémunération de ces capitaux est considérée comme une affectation des bénéfices et n’est
donc pas comptabilisée en charges alors qu’il y a bien utilisation d’un facteur. Le résultat d’exploitation
est artificiellement minoré par rapport à la réalité économique. Et si l’entreprise prêtait cet argent, elle
en tirerait un produit financier qui lui fait défaut.
• La rémunération du dirigeant.