Sémiologie et physiopathologie des maladies psychiatriques Flashcards
Quels sont les critères diagnostiques de la schizophrénie ?
Le patient doit présenter au moins 2 des symptômes pendant au moins 1 mois :
- Idées délirantes (1)
-Hallucinations (2)
- Discours désorganisé (3)
- Comportement grossièrement désorganisé ou catatonique (4)
- Symptômes négatifs/déficitaires (5)
Il faut qu’au moins un des 2 symptômes corresponde au 1 idées délirantes, 2 hallucinations, 3 discours désorganisé
On note également une dégradation importante du fonctionnement de l’individu (signes de perturbations).
Ces signes de perturbations persistent au moins 6 mois dans la forme atténuée (dont au moins 1 mois de symptômes de critères A) et le reste du temps des symptômes prodromiques (de sévérité inférieure).
Définir les termes “idées délirantes”. Donner des exemples.
Ce sont des croyances fixées qui ne sont pas susceptibles de changer à la lumière de preuves contradictoire.
- Délires de persécution : croyance qu’on va être lésé, harcelé par un individu ou une organisation
- Délires référentiels : croyance que certains gestes/ commentaires (de nature négative) sont dirigés contre soi-même
- Délires de grandiose : l’individu croit avoir des capacités exceptionnelles de richesse ou renommée.
- Délire nihiliste : conviction qu’une catastrophe va se produire.
- Délire somatique : préoccupation au sujet de sa santé ou du fonctionnement de ses organes.
Décrire le terme “hallucination”.
Expérience de perception qui se produit sans stimulus externe : on croit entendre, voir ou sentir des choses qui n’existent pas.
Elles sont perçues comme des choses distinctes de la pensée de l’individu.
Dans un cadre de diagnostic de schizophrénie, les hallucinations doivent avoir lieu dans un cadre sensorium clair. Les sensations hallucinatoires de l’endormissement ou du réveil sont normales.
Définir les termes “discours désorganisé”.
L’individu passe d’un discours à un autre (déraillement ou associations lâches), il donne des réponses sans rapport aux questions posées. Le discours est tellement désorganisé qu’il en devient parfois incompréhensible. Les symptômes doivent être suffisamment graves pour nuire à une communication efficace
Définir les termes “ comportement désorganisé ou catatonique”.
Le comportement désorganisé se présente comme une “stupidité enfantine”, une agitation imprévisible, un problème de comportement ciblé, des difficultés dans l’exécution des activités quotidiennes.
Le comportement catatonique correspond à :
- Diminution marquée de la réactivité de l’environnement
- Résistance aux instructions ( négativisme, ne fait pas ce qu’il lui est demandé)
- Maintien d’une posture rigide, inappropriée, bizarre, immobilité
- Absence totale de réponse motrices et verbales
-Activité motrice excessive et inutile, sans but
Définir les termes “symptômes négatifs/déficitaires”
Ces symptômes s’expriment via :
- une expression émotionnelle diminuée du visage et de la parole
- Aboulie : diminution de la motivation (même des activités agréables)
- Anhédonie : perte ou diminution de la capacité d’éprouver du plaisir et dégradation des souvenirs agréables
- Asociabilité : manque d’intérêt dans les interactions sociales (réduction des comportements sociaux)
Expliquer l’hypothèse dopaminergique de la schizophrénie
Il a été observé que les niveaux de dopamine sont plus élevés pendant les épisodes psychotiques qu’en phase de rémission. A l’inverse l’inhibition de l’activité de la dopamine réduit les symptômes psychotiques. Les neurotransmetteurs sont impliqués dans ces phénomènes, on ne trouve pas d’altération significative des récepteurs de la dopamine D2 et D3, ni de son transporteur DAT qui recapture la dopamine chez les patients.
Décrire brièvement les 4 principales voies dopaminergiques
- La voie nigro-striée : impliquée dans Parkinson
- La voie tubéro-infundibulaire : contrôle la sécrétion de l’hormone de croissance + de la prolactine a/n de l’hypophyse. Ce sont des neurones qui vont de l’hypothalamus à l’hypophyse. La sécrétion de dopamine inhibe la production de prolactine.
- La voie mésolimbique : Une hyperactivité de cette voie engendrerait la manifestation des symptômes positifs/productifs.
- La voie mésocorticale : Une hypoactivité dopaminergique de cette voie, engendrerait la manifestation de symptômes déficitaires
Expliquer l’hypothèse neurodéveloppementale de la schizophrénie (stades + synapses)
Cette hypothèse fait mention de 4 étapes :
-Stade 1 : Manifestation à un âge < 12 ans => exposition à des facteurs de risques qui se manifestent symptomatologiquement par une altération cognitive, motrice et sociale subtile.
Stade 2 : De 12 à 18 ans. Phase prodromique : anxiété, humeur dépressive, idées bizarres, isolement social, performances scolaires réduites
Stade 3 : De 18 à 24 ans. Stade psychotique = phase active de la maladie avec épisodes psychotiques. Pendant cette phase les symptômes sont très clairs et remplissent les critères de gravité.
Stade 4 : >24 ans. Déshabilité chronique
Au cours de ces différents stades on observe :
- Une réduction de la myélinisation
- Moins de synapses excitatrices (neurones glutamatergiques) + dérèglement du pruning (élimination excessive des meilleures synapses)
- Moins de synapses inhibitrices (GABAergiques)
La réduction des synapses excitatrices et inhibitrices engendre une altération de l’équilibre neuronal, ce qui provoque l’apparition de la schizophrénie.
Quelles sont les facteurs de risques qui engendrent le stade 1 de la schizophrénie selon l’hypothèse neurodéveloppementale?
- La vulnérabilité génétique (potentiellement lien avec le gène codant pour la catécholamine)
- Inflammation in-utero ou infections prénatales
- Complications obstétriques : accouchement par césarienne, hypoxie
- Faible poids à la naissance
- Isolement social
- Perte d’un parent ou enfant abusé
Quels sont les critères diagnostics de la dépression majeure ?
Le patient doit présenter au moins 5 des symptômes suivants pendant au moins 2 semaines consécutives :
1. Humeur dépressive
2. Anhédonie
3. Perte/Gain de poids significatif en l’ absence d’un régime
4. Insomnie/ Hypersomnie
5. Agitation ou ralentissement psychomoteur
6. Fatigue, perte d’énergie
7. Sentiment de dévalorisation ou culpabilité excessive ou inappropriée
8. Diminution de l’aptitide à penser, à se concentrer ou indécision
9. Pensées de mort récurrentes, idées suicidaires récurrentes ou TS
Au moins un des symptômes doit être soit 1.Humeur dépressive ou 2.Anhédonie.
+ souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social ou professionnel
/!\ Un dépressif majeur ne doit JAMAIS avoir eu d’épisode maniaque ou hypomaniaque sinn on bascule dans des troubles bipolaires
/!\ L’épisode dépressif n’est pas imputable à l’utilisation d’une substance ou d’une autre affection médicale
Caractériser brièvement les de types de troubles bipolaires ?
Type 1 : Caractérisé par au moins un épisode de manie. Les épisodes de dépression majeure sont fréquent mais ne sont pas nécessaire pour le diagnostic du trouble bipolaire de type 1.
Type 2 : Au moins un épisode d’hypomanie ET au moins un épisode de dépression majeure, qui cette fois est nécessaire pour le diagnostic.
Expliquer la différence entre manie et hypomanie
Manie : épisode symptomatique nettement délimité d’au moins 1 semaine. La perturbation de l’humeur est suffisamment sévère pour entraîner une altération marquée du fonctionnement professionnel ou social et pour nécessité une hospitalisation. Présence de caractéristiques psychotiques (idées délirantes, hallucinations).
Hypomanie : période symptomatique d’au moins 4 jours. La sévérité de l’épisode n’est pas suffisante pour entraîner une altération marquée du fonctionnement professionnel ou social ou pour nécessiter une hospitalisation. Pas de caractéristiques psychotiques.
Critères diagnostics de la manie ou de l’hypomanie
Au cours de la période d’une semaine ou de 4 jours,
-Humeur anormalement élevée (état euphorique, excité, expansive, irritable)
et
- Augmentation anormale de l’activité ou de l’énergie.
+ Au moins 3 des symptômes suivants :
- Estime de soi exagérée ou idée de grandeur
- Besoin réduit de sommeil (se sentir reposé après 3h)
- Plus grande loquacité que d’habitude ou désir de parler constamment
- Fuite des idées ou expérience subjective que les pensées s’emballent
- Distractibilité
- Augmentation de l’activité orienté vers un but ou agitation psychomotrice
- Engagement excessif dans des activités à conséquences dommageables
Effet du stress chronique sur l’axe de l’hypothalamus et sur la neurotransmission glutaminergique
Le stress chronique :
- Active l’axe de l’hypothalamus = libération excessive de cortisol par la glande surrénale = augmentation du processus d’apoptose
- augmente la neurotransmission glutaminergique = augmentation de l’apoptose