Révision examen de fin de session Flashcards

1
Q

Quelle est une des distinctions principales entre les théories libérales et néo-réalistes ?

A. Le réalisme considère que les acteurs poursuivent des gains absolus et le libéralisme des gains relatifs.

B.Le libéralisme considère les préférences individuelles des États pour expliquer les relations internationales et le néo-réalisme non

C.Le libéralisme considère que la distribution de la puissance peut expliquer la paix et la guerre et le néo-réalisme non.

D.Le libéralisme concentre son attention sur les identités et le néo-réalisme non.

E.Le réalisme considère la possibilité que les États puissent coopérer et le libéralisme non.

A

B: Le libéralisme considère les préférences individuelles des États pour expliquer les relations internationales et le néo-réalisme non

Les libéraux et les réalistes partagent certains postulats: la rationalité des acteurs, leur égoïsme, l’importance des États et l’anarchie du système.

Cependant, contrairement aux réalistes qui expliquent les préférences des États par la structures, les libéraux considèrent que les préférences des États découlent de la somme des intérêts des individus et des groupes sociaux qui composent l’État. Pour cette raison, les libéraux considèrent que les États cherchent à faire des gains absolus puisque les individus poursuivent également des gains absolus, contrairement aux réalistes qui pensent que les États cherchent à être plus puissants que les autres (gains relatifs). Les libéraux considèrent ainsi que les acteurs ne sont pas dans un jeu à somme nulle: différents acteurs peuvent faire des gains de manière simultanée, des situations gagnant-gagnant peuvent se produire. Cela ne veut pas dire que cela se produit de manière spontanée et naturelle, mais que cela est possible. Le problème des relations internationales ne vient pas de la distribution de la puissance (comme le pensent les réalistes) mais de la distribution des préférences dans le système international. La coopération peut être favorisée en établissant des institutions internationales.

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2
Q

Les néoréalistes considèrent que:

A.Les États sont plus intéressés par leurs gains absolus que par leurs gains relatifs.

B.Les États sont plus intéressés par leurs gains relatifs que par leurs gains absolus.

C.Les institutions internationales sont nécessaires pour empêcher la guerre.

D.Les institutions internationales empêchent le maintien de la paix.

E.La structure du système international force les États à éviter toute confrontation.

F.Aucune de ces réponses

A

B. Les États sont plus intéressés par leurs gains relatifs que par leurs gains absolus.

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3
Q

Quel est le concept central des théories constructivistes en Relations internationales?

A.La distribution de la puissance.
B.La distribution des préférences.
C.Les classes sociales.
D.Les idées intersubjectives.
E.La construction européenne
A

D. Les idées intersubjectives

une structure d’idées, de sens partagé socialement. Ce sont les idées qui orientent le comportement des acteurs internationaux. Le concept central est donc celui d’idées intersubjectives.

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4
Q

Laquelle de ces affirmations illustre le processus de décolonisation de l’après Seconde Guerre mondiale?

A.Les conflits ont souvent été violents.
B.On y trouvait souvent une solidarité anticommuniste.
C.On y trouvait souvent une solidarité raciale.
D.Ils laissent souvent place à des liens de clientèlisme.
E.Toutes les réponses ci-dessus.

A

E. Toutes les réponses ci-dessus.

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5
Q

Pour quelle raison Edward Saïd est-il connu?

A.Il a mené des travaux sur les façons dont l’Asie et le Moyen-Orient sont représentés dans les biographies, oeuvres d’art et romans occidentaux.
B.Il a rénové la théorie constructiviste.
C.Il était professeur d’anglais d’origine palestinienne.
D.Il a construit le concept de négritude.
E.Toutes les réponses ci-dessus.
F.Aucune de ces réponses

A

A.Il a mené des travaux sur les façons dont l’Asie et le Moyen-Orient sont représentés dans les biographies, oeuvres d’art et romans occidentaux.

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6
Q

Quel événement pose les fondations d’un mouvement international postcolonial et non-aligné en 1955 ?

A.La crise de Cuba.
B.La conférence de Bandung.
C.La fin de la Guerre d'Algérie.
D.La fin de la Guerre froide.
E.La crise de Berlin.
F.L'insurrection de Budapest
A

B.La conférence de Bandung.

En 1955, 29 États, surtout asiatiques et africains, ont établi les fondations d’un bloc international à la fois postcolonial et non aligné lors de la Conférence de Bandung, en Indonésie. Bien que plus favorable au socialisme qu’au capitalisme, ce nouveau bloc issu du tiers-monde s’est efforcé d’obtenir des ressources auprès des deux superpuissances, plutôt que de se rallier à l’un des deux camps qui ont dominé la guerre froide (Sylvester, 2011: 187).

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7
Q

Lequel de ces courants théoriques prétend accorder autant d’importance aux agents et à la structure?

A.Le néo-réalisme
B.Le marxisme
C.L'école de la dépendance
D.La théorie du système monde
E.Le néo-libéralisme
F.Aucune de ces réponses
A

F. Aucune de ces réponses

La réponse est le courant théorique constructiviste

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8
Q

L’issue de la Guerre du Vietnam et la crise du pétrole de 1973 entraînent un débat:

A.Fondateur
B.Méthodologique
C.Ontologique
D.Épistémologique
E.Mondialiste
A

C.Ontologique

Dans les années 1970, un débat ontologique (que faut-il étudier pour expliquer/comprendre les phénomènes internationaux?) oppose les approches réalistes, libérales et critiques.

Lorsqu’on fait référence à l’ontologie d’une théorie, ce qui est en jeu, c’est la vision que celle-ci propose de la politique globale

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9
Q

Sous quelle(s) circonstance(s) une ONG sera-t-elle considérée comme un acteur international ?

A.Lorsqu’un traité international la concerne.
B.Lorsqu’elle agit pour la protection de l’espace marin au-delà des eaux intérieures.
C.Lorsqu’elle s’associe avec un État.
D.Lorsqu’elle prend une part active aux relations s’établissant au-delà des frontières.
E.Lorsqu’elle a une vocation humanitaire.
F.Toutes ces réponses.

A

D.Lorsqu’elle prend une part active aux relations s’établissant au-delà des frontières.

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10
Q

Pour Robert Keohane, les institutions internationales:

A.Ne commandent pas aux États ce qu’ils doivent faire.
B.Sont des ensembles de normes.
C.Aident les gouvernements à poursuivre leurs propres intérêts.
D.Fournissent de l’information aux États.
E.Toutes les réponses ci-dessus.
F.Aucune de ces réponses

A

E. Toutes les réponses ci-dessus.

Selon Robert Keohane (1984), les institutions sont un « ensemble permanent de normes explicites et implicites, formelles et informelles, qui prescrivent le comportement des acteurs, limitent leurs activités et définissent leurs attentes. ».

« Il n’est pas particulièrement utile d’appréhender les institutions en termes de droit ou de gouvernance mondiale. Les institutions qui favorisent la coopération ne commandent pas aux gouvernements ce qu’ils doivent faire. Elles aident plutôt les gouvernements à poursuivre leurs propres intérêts à travers la coopération en fournissant de l’information et en réduisant les coûts de transactions. »

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11
Q

À quel concept associe-t-on la définition suivante : « Un ensemble de principes, de normes, de règles et de procédures, implicites et explicites, vers lesquels convergent les attentes des acteurs d’un domaine donné des relations internationales » ?

A.Une organisation internationale.
B.Un traité international.
C.Une convention internationale.
D.Une collaboration internationale.
E.Une coordination internationale.
F.Aucune de ces réponses.
A

F.Aucune de ces réponses.

Il s’agit de la définition classique d’un régime international (proposée par S. Krasner)

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12
Q

Quelle caractéristique de la politique mondiale est illustrée par le jeu du dilemme du prisonnier?

A.Le problème de mettre en place de la crédibilité dans la dissuasion.
B.Le problème de faire en sorte qu’un adversaire accepte les préférences d’un acteur.
C.Le problème de créer de la confiance dans l’anarchie.
D.Le problème de la pauvreté chez ceux qui n’ont pas de pouvoir
E.Toutes les réponses ci-dessus.

A

C.Le problème de créer de la confiance dans l’anarchie.

Les systèmes anarchiques n’ont pas de gouvernement central pour établir l’ordre et appliquer les règles, ce qui oblige les acteurs à rechercher la sécurité par leurs propres moyens, ce qui entraîne la méfiance, les conflits et la course aux armements. En voulant assurer leur sécurité, les États augmentent leurs capacités militaires ce qui créé une situation d’insécurité encore plus prononcée: c’est le dilemme de sécurité.

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13
Q

Quel phénomène correspond au contournement de la souveraineté d’un État par l’intervention non désirée d’un autre acteur des relations internationales dans ses affaires internes ?

A.L’inégalité souveraine.
B.L’ingérence.
C.La dissuasion.
D.La puissance douce.
E.La coercition.
F.La gouvernance.
A

B.L’ingérence.

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14
Q

Qu’est-ce qui distingue l’État des autres acteurs des relations internationales ?

A.Sa capacité à promouvoir des normes et à adopter des standards.
B.Sa capacité à coopérer avec des acteurs intergouvernementaux
C.Sa capacité d’entrer en partenariat avec d’autres acteurs internationaux.
D.Sa capacité à contrôler ses frontières.
E.Aucune de ces réponses.

A

E.Aucune de ces réponses.

“L’État comme personne de droit international doit réunir les conditions suivantes:
I- Population permanente.
II Territoire déterminé.
III. Gouvernement.
IV. Capacité d’entrer en relations avec les autres Etats”.

La capacité d’entrer en relation avec d’autres États est un critère constitutif de l’État en vertu de la Convention de Montevideo sur les droits et les devoirs de l’État. Pour plusieurs auteurs, cela implique une certaine reconnaissance par les autres États.

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15
Q

Si un chercheur s’intéresse à l’absence de puissance contre-hégémonique pour expliquer les politiques expansionnistes de l’Allemagne avant la 2nde guerre mondiale, il:

A.adopte une approche d’individualisme méthodologique
B.adopte une approche holiste et systémique
C.s’inscrit dans une démarche libérale
D.pense que les processus cognitifs des individus expliquent la structure
E.peut être considéré comme un néo-marxiste

A

B. adopte une approche holiste et systémique

Il s’agit d’une approche holiste puisque ce chercheur s’intéresse à la structure et au niveau systémique. L’approche holiste (systémique) part du tout pour expliquer les parties et s’intéresse au système international: c’est le contexte qui structure le comportement des acteurs. En l’espèce, ce serait par exemple l’absence de puissance contre-hégémonique pour faire obstruction aux politiques expansionnistes allemandes.

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16
Q

_________________ considèrent que l’étude des relations internationales devrait d’abord être l’étude de la distribution de puissance entre les États.

A.Les néo-réalistes
B.Les polaro-statistes
C.Les néo-gramsciens
D.Les post-structuralistes
E.Les institutionnalistes
F.Les pluto-idéalistes
A

A.Les néo-réalistes

Les réalistes considèrent que la puissance est l’un des déterminants principal des relations internationales, d’où l’importance qu’occupe ce concept dans les théories réalistes bien que les réalistes n’aient pas le monopole de l’utilisation de la réflexion sur la puissance.

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17
Q

Selon Martha Finnemore et Kathryn Sikkink, quel est l’un des rôles fondamentaux des ONG dans les relations internationales ?

A.Entrepreneur normatif
B.Sanction du non-respect des traités
C.Négociation du droit international
D.L'internalisation des normes
E.Aucune de ces réponses
A

A. Entrepreneur normatif

Comme l’indiquent Martha Finnemore et Kathryn Sikking (p.349 La globalisation de la politique mondiale) les ONG sont des entrepreneurs de normes : elles amorecent et soustiennent des changements dans les débats politiques mondiaux qui influencent les politiques publiques.

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18
Q

Pour Francis Fukuyama, la « fin de l’histoire » fait référence à :

A. Un scénario de guerre nucléaire totale.
B. La Deuxième Guerre mondiale.
C. La création de l’Organisation des Nations Unies.
D. Les attentats terroristes du 11 septembre 2001.
E. Aucune de ces réponses.

A

E. Aucune de ces réponses.

Francis Fukuyama définit la mondialisation comme étant la fin de l’histoire. La fin des grandes luttes idéologiques

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19
Q

Quels sont les éléments étudiés par les réalistes néo-classiques ?

A.	La structure du système international.
B.	La personnalité des décideurs.
C.	Les politiques intérieures.
D.	Les États.
E.	Toutes ces réponses.
A

E. Toutes ces réponses.

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20
Q

A quelle approche théorique peut-on associer cette citation? « Les organisation internationales [..] sont des instruments de la diplomatie qui servent à clarifier les enjeux, à faciliter l’échange de connaissances sur ce qui est en jeu, à développer des compréhensions communes et à encourager la bonne entente ». - Finkelstein, 1988

A.	Réaliste
B.	Libéral
C.	Constructiviste
D.	Critique
E.	Aucune de ces réponses
A

B. Libéral

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21
Q

Laquelle de ces organisations est une organisation intergouvernementale multilatérale ?

A.	Walmart
B.	Médecins sans frontières
C.	La Rhodésie
D.	L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture
E.     Aucune de ces réponses
F.	Toutes ces réponses
A

D. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture

Une OIG est une association D’ÉTATS établie par un accord

Il s’agit de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Walmart est une entreprise transnationale. Médecins sans frontières est une organisation non-gouvernementale. L’union Européenne est une organisation régionale qui va beaucoup plus loin qu’une organisation intergouvernementale puisque ses membres sont engagés dans un processus d’intégration économique et politique. Il s’agit plutôt d’une organisation unique, ad hoc, qui est notamment dotée d’une personnalité juridique.

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22
Q

Quel est un des principaux objectifs des travaux féministes en Relations Internationales?

A. Favoriser l’élection de femmes à la tête des gouvernements.
B. Remettre en question les concepts des RI souvent perçus comme neutres qui comportent des biais de genre.
C. Établir une critique des hommes dans le monde.
D. Rameuter plus d’individus à la cause féministe partout dans le monde.
E. Réduire à néant les théories dominantes des RI.
F. Toutes les réponses ci-dessus.

A

B. Remettre en question les concepts des RI souvent perçus comme neutres qui comportent des biais de genre.

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23
Q

Qu’est-ce qui distingue les ONG des organisations intergouvernementales (OIG) ?

A. Elles ont nécessairement un budget moindre que celui des OIG.
B. Elles ne peuvent pas agir dans le domaine de la coopération économique.
C. Elles sont en faveur de la protection de l’environnement.
D. Elles ont connu une croissance importante de leur nombre au cours du XXe siècle.
E. Toutes ces réponses.
F. Aucune de ces réponses

A

F. Aucune de ces réponses

Les ONG ne sont pas une association d’États établie par un accord. Les ONG est une organisation non gouvernementale, soit une association à but non lucratif, d’intérêt public, ne relevant ni de l’État, ni d’institutions internationales.

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24
Q

Quelles sont les deux dimensions de la puissance selon Keohane et Nye ?

A.	Les capacités militaires et économiques.
B.	Les armes et la culture.
C.	La sensibilité et la vulnérabilité.
D.	La coercition et la négociation.
E.	L'autorité et les règles.
F.	Aucune de ces réponses.
A

C. La sensibilité et la vulnérabilité.

Joseph N. Nye et Robert O. Keohane proposent deux dimensions de la puissance:
la sensibilité (sensitivity): les coûts immédiats encourus par l’effet d’une action extérieure
la vulnérabilité: les coûts d’ajustement associés à un changement de politique afin d’abaisser le niveau de sensibilité

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25
Q

Selon le réalisme offensif, la meilleure façon d’assurer sa sécurité pour un État est :

A. D’augmenter le nombre de forces de frappe qu’elle détient
B. De s’engager dans des alliances fortes et loyales.
C. D’augmenter sa puissance relative jusqu’à atteindre, si possible, l’hégémonie.
D. De renforcer la défense de ses frontières.
E. De limiter les conflits armés.

A

C. D’augmenter sa puissance relative jusqu’à atteindre, si possible, l’hégémonie.

Le néoréalisme offensif postule que les États vont chercher à maximiser leur puissance de manière à changer le système en leur valeur. La structure du système international impose aux États d’optimiser leur position de puissance relative. Tout État cherche constamment à accroitre sa propre puissance aux dépens des autres.

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26
Q

Le positivisme considère que:

A. Il est impossible d’avoir une approche scientifique des phénomènes sociaux
B. Les réalités sociales sont complexes mais empiriquement observables
C. tout savoir est subjectif
D. les acteurs sont généralement irrationnels
E. Les scientifiques doivent critiquer le monde

A

B. Les réalités sociales sont complexes mais empiriquement observables

Le positivisme suppose qu’il existe des régularités empiriques qui peuvent être dégagées; une seule méthode scientifique; que les phénomènes internationaux peuvent être expliqués en isolant des variables; et que les acteurs sont rationnels;

Dans les années 90, un débat épistémologique oppose positivistes et post-positivistes. Parmi leurs interrogations: qu’est ce qui est un savoir valide ? Est-il possible d’avoir une démarche scientifique pour étudier des phénomènes sociaux tels que les relations internationales? Le positivisme estime qu’il existe des réalités empiriques (factuelles) du monde social qui peuvent être dégagées, qui sont complexes mais qu’il est possible d’établir des relations de cause à effet entre des variables. Les acteurs sont rationnels et il est possible de dégager des grandes régularités. Le post-positivisme estime qu’il n’existe pas de savoir objectif, tout savoir est subjectif, le langage utilisé pour décrire les réalités est teinté d’un point de vue particulier, il n’est pas possible de dégager de grandes causalités. Le chercheur peut tout au plus essayer de comprendre le monde dans lequel il se trouve lui-même.

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27
Q

Laquelle de ces affirmations est inexacte ?

A. La Convention sur la diversité biologique reconnait la souveraineté des États sur leurs ressources génétiques.
B. La Convention du droit de la mer reconnait des droits souverains aux États jusqu’à 200 milles marins.
C. La lune est sous la souveraineté des États-Unis.
D. Les revendications territoriales en Antarctique sont gelées.
E. L’Organisation des Nations Unies est fondée sur le principe de la souveraineté.

A

C. La lune est sous la souveraineté des États-Unis.

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28
Q

Quelle politique-clé est associée à la Doctrine Truman?

A.	Le rapprochement.
B.	L’Apartheid.
C.	L’endiguement.
D.	La destinée manifeste
E.	La décolonisation
F.	Aucune de ces réponses
A

C. L’endiguement.

La doctrine Truman, aussi appelée doctrine de l’endiguement (containment), est présentée au Congrès américain en 1947 et vise à endiguer la propagation de l’idéologie communiste.

Les États-Unis lancent le plan Marshall qui vise à reconstruire l’Europe occidentale et freiner l’expansion du bloc soviétique : une offre militaire et financière est offerte aux pays qui s’opposeront aux pressions communistes. Il s’agit de soutenir notamment la Grèce, l’Allemagne ou encore le Japon (voir Alles, 2018: 69).

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29
Q

De quelle façon la théorie néo-réaliste se distingue-t-elle du réalisme classique ?

A. Elle néglige les politiques intérieures des États dans son analyse.
B. Elle se base sur une transposition des comportements humains.
C. Elle privilégie l’étude des unités sur celle des structures.
D. Elle met de côté la parcimonie pour présenter une théorie plus complexe.
E. Elle considère que les États réagissent tous de différentes façons aux mêmes circonstances.
F. Aucune de ces réponses

A

A. Elle néglige les politiques intérieures des États dans son analyse.

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30
Q

Selon les néoréalistes, quelle est la raison principale de conflits dans la politique mondiale?

A. Le désir de pouvoir central à la nature humaine.
B. La distribution inégale de la richesse.
C. L’existence d’États non-démocratiques dans le système mondial.
D. L’absence de confiance due à l’anarchie.
E. Toutes les réponses ci-dessus.

A

D. L’absence de confiance due à l’anarchie.

Un système anarchique est un système où il n’y a pas de gouvernement central. Il y a donc une opposition entre l’ordre interne au sein d’un État qui est hiérarchique et le système international qui est anarchique. Par conséquent, en l’absence d’autorité supranationale, les États ne peuvent compter que sur eux-mêmes.

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31
Q

Le débat sur l’objet d’étude des relations internationalequi oppose le réalisme et le libéralisme et les approches critiques en relations internationales:

A. est de nature méthodologique
B. est de nature ontologique
C. est le premier débat fondateur des relations internationales
D. est désigné par le terme de “révolution béhaviorale”
E. émerge immédiatement après la 2nde guerre mondiale
F. est de nature épistémologique

A

B. est de nature ontologique

Il s’agit d’un débat de nature ontologique (voir capsule sur les grands débats en RI).

Dans les années 70, un débat ontologique oppose les paradigmes réalistes, libéralistes et critiques, au sujet de l’objet d’étude des relations internationales. Face aux revers que connaissent les Etats-Unis, les auteurs libéraux et critiques soutiennent qu’il n’y a pas que les États et la puissance militaire qui comptent.

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32
Q

De quel type de réalisme le dilemme de sécurité est-il un concept clé ?

A.	Le réalisme passif.
B.	Le néoréalisme défensif.
C.	Le néoréalisme offensif.
D.	Le réalisme narcissique.
E.	Toutes ces réponses.
A

B. Le néoréalisme défensif.

Le néoréalisme défensif est une recherche constante pour l”équilibre. Les États font donc face au dilemme de sécurité : comment réagir face à une puissance qui face à un autre état qui accumule la puissance (les véritables intentions de cet état ne sont jamais réellement connues)

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33
Q

Quel phénomène explique en partie la croissance du nombre d’États au cours du XXe siècle ?

A.	La création d’empires internationaux.
B.	La décolonisation.
C.	La création de l'Organisation des Nations Unies.
D.	Le début de la Guerre froide.
E.	La fin du système médiéval.
F.	Aucune de ces réponses
A

B. La décolonisation.

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34
Q

Quel groupe de théoricien.ne.s est à l’origine de la majeure partie de la littérature sur les régimes internationaux?

A.	Les constructivistes
B.	Les libéraux
C.	les post-positivistes
D.	Les réalistes classiques
E.	Les réalistes néoclassiques
F.	Les théoricien.ne.s critiques.
A

B. Les libéraux

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35
Q

L’un des postulats du réalisme affirme que le système international est anarchique. Que doit-on en comprendre ?

A. Les États s’affrontent dans un monde désordonné.
B. Aucun État n’est plus puissant qu’un autre.
C. Il n’y a pas d’autorité hiérarchique supérieure aux États.
D. Le droit international est chaotique
E. Les États sont violents

A

C. Il n’y a pas d’autorité hiérarchique supérieure aux États.

L’anarchie est un concept fondamental des théories réalistes. L’anarchie n’est pas synnyme de chaos ou de désordre, mais c’est le contraire de la hiérarchie. Un système anarchique est un système où il n’y a pas de gouvernement central. Il y a donc une opposition entre l’ordre interne au sein d’un État qui est hiérarchique et le système international qui est anarchique. Par conséquent, en l’absence d’autorité supranationale, les États ne peuvent compter que sur eux-mêmes.

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36
Q

Selon la théorie néo-gramscienne, les organisations intergouvernementales sont :

A. Un outil de domination militaire.
B. Un mécanisme de légitimation idéologique.
C. Une solution aux problèmes de coopération.
D. Un contrepoids aux force hégémoniques.
E. Toutes ces réponses.

A

B. Un mécanisme de légitimation idéologique.

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37
Q

Le modèle du dilemme du prisonnier est un exemple de :

A.	Coordination
B.	Collaboration
C.	Aversion
D.	Compétition
E.	Répétition
A

B. Collaboration

Un des problèmes de la théorie des jeux est un problème de collaboration. Dans ce cas de figure, les deux joueurs ont un intérêt commun mais l’équilibre n’est pas spontané puisque les deux joueurs ont des incitatifs à tricher.

l’une des manières de régler ce problème fréquemment utilisée en relations internationales sont de mettre en place des règles internationales

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38
Q

Le Conseil de sécurité compte cinq membres permanents. Quels sont ces 5 membres?

A. Les États-Unis, le Japon, la Russie, la France, la Chine.
B. Les États-Unis, la Russie, le Japon, le Royaume-Uni, la France.
C. Les États-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni, la Russie.
D. Les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni.
E. Les États-Unis, la Russie, la Chine, le Japon et le Royaume-Uni.

A

C. Les États-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni, la Russie.

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39
Q

Un ensemble cohérent et systématique de propositions permettant de comprendre, d’expliquer ou de critiquer les faits est:

A.	Une doctrine
B.	un dogme
C.	une idéologie
D.	un postulat
E.	une théorie
A

E. une théorie

Il s’agit d’une théorie: Une théorie est un ensemble cohérent et systématique de propositions permettant de comprendre, d’expliquer et de critiquer les faits. Elle permet notamment d’identifier les unités d’analyse et de caractériser leurs relations et leur environnement. Il ne s’agit pas d’une réalité, d’un dogme, d’une idéologie.

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40
Q

Selon les théories critiques en relations internationales, les institutions internationales:

A. Renforcent les structures de pouvoir en place.
B. Atténuent les structures de pouvoir en place.
C. Permettent la coopération des États.
D. Permettent la coopération des classes sociales.
E. Défendent les intérêts de la classe ouvrière.
F. Aucune de ces réponses

A

A. Renforcent les structures de pouvoir en place.

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41
Q

Quelle guerre les traités de Westphalie ont-ils conclue ?

A.	La guerre de Cent Ans
B.	La guerre de Cinquante Ans
C.	La guerre de Trente Ans
D.	La guerre de Sept Ans
E.	La guerre de Deux Ans et demi
F.	La guerre de Quatre mois
A

C. La guerre de Trente Ans

Il s’agit de la guerre de Trente Ans, de 1618 à 1648.

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42
Q

Le réalisme classique voit la politique de puissance comme le résultat:

A.	Des relations internationales.
B.	Du capitalisme.
C.	De la nature humaine.
D.	De l'impérialisme.
E.	Des firmes transnationales.
A

C. De la nature humaine.

Les réalistes classiques accordent une importance à la nature humaine et la transposent au niveau étatique pour attribuer certaines préférences et caractéristiques aux États.

Hans Morgenthau est une des figures fondatrices du réalisme classique, qui postule que le système international est tel qu’il est du fait de la nature humaine

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43
Q

Quelle caractéristique de l’État fait en sorte qu’il puisse revendiquer le monopole de la contrainte physique légitime ?

A. Il est membre de l’Organisation des Nations Unies.
B. Il a un gouvernement démocratique.
C. Il est souverain.
D. Il est un acteur des relations internationales.
E. Il peut établir des organisations internationales.
F. Il détient une armée.

A

C. Il est souverain.

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44
Q

Que semblent contester de plus de plus de chercheur.e.s sur la mondialisation?

A. L’idée d’une concurrence entre les États et la mondialisation.
B. L’idée selon laquelle la mondialisation accentue les inégalités.
C. L’inclusion d’une dimension transnationale dans les politiques nationales.
D. L’intérêt d’étudier l’économie politique en Relations Internationales.
E. Toutes les réponses ci-dessus.

A

A. L’idée d’une concurrence entre les États et la mondialisation.

Plusieurs travaux émergents contestent l’idée d’une concurrence entre États et mondialisation, en particulier sur trois objets qui semblent ne pas du tout s’y prêter à première vue : les multinationales, la sécurité et la culture (pour plus d’explications voir Lecler 2019).

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45
Q

De quel type de réalisme la nécessité de maximiser sa puissance (plutot que sa sécurité) est-elle une idée clé?

A.	Le réalisme classique.
B.	Le néoréalisme défensif
C.	Le néoréalisme offensif
D.	Le réalisme néoclassique
E.	Aucune de ces réponses
A

C. Le néoréalisme offensif

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46
Q

Quelle la vision de l’anarchie d’Alexander Wendt ?

A. Les États se voient comme des ennemis.
B. Les États se voient comme des concurrents.
C. Les États se voient comme des amis.
D. L’anarchie est ce que les États en font.
E. L’anarchie est inévitable.
F. Aucune de ces réponses

A

D. L’anarchie est ce que les États en font.

“500 armes nucléaires britanniques sont moins menaçantes que 5 armes nucléaires nord-coréennes” aux yeux des USA car “les britanniques sont des amis et les nord-coréens ne le sont pas”
-Alexander Wendt

C’est donc le sens qu’on attribues au fait empirique

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47
Q

Qu’est-ce qui distingue le système médiéval du système interétatique moderne ?

A. Il repose sur de longues lignées hiérarchiques.
B. Le caractère diffus de l’exercice du pouvoir.
C. Le peu de distinctions entre le public et le privé dans la pratique de la diplomatie.
D. La place importante qu’occupent les autorités religieuses.
E. Toutes ces réponses

A

E. Toutes ces réponses

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48
Q

Quatre explications possibles de ce qu’est la mondialisation sont généralement présentées. Lequel des phénomènes suivants n’en fait pas partie?

A. La mondialisation est une idée politique propulsée, entre autres, par des traités de libre-échange signés entre les États
B. La mondialisation fut propulsée par la vague de décolonisation.
C. La mondialisation est une prophétie autoréalisatrice, en ce sens que puisqu’on l’annonce, elle se produit.
D. La mondialisation s’explique par le développement de nouvelles technologies à l’échelle mondiale.
E. La mondialisation est une progression naturelle du capitalisme puisque les entreprises croissent jusqu’au point où elles peuvent atteindre un marché mondial

A

B. La mondialisation fut propulsée par la vague de décolonisation.

La mondialisation est traditionnellement expliquée:

  • par la technologie (développement du télégraphe, des chemins de fer, du transport matirime, puis dans la 2ème vague de mondialisation, par le développement des technologies de l’information et de la communication)
  • par des phénomènes économiques (accumulation de capital, des entreprises nationales exportent pour trouver de nouveaux marchés, investissent à l’étranger)
  • comme un projet politique
  • comme une idée performatrice (le simple fait de l’évoquer entraîne les acteurs à contribuer à la mondialisation).

Les 2 premières explications suggèrent que la mondialisation est inévitable, contrairement aux deux dernières explications.

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49
Q

Les sanctions économiques sont :

A. Un instrument coercitif de politique étrangère.
B. Très peu utilisées.
C. Généralement efficaces.
D. Une forme de pratique de la diplomatie.
E. Une caractéristique particulière de la guerre froide.

A

A. Un instrument coercitif de politique étrangère.

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50
Q

Quant à l’identité et au comportement, lequel des énoncés suivants est valide?

A. L’identité définit les comportements attendus d’un agent.
B. L’identité et le comportement ne sont pas liés.
C. Pour une identité donnée, les comportements sont aléatoires et imprévisibles.
D. Les comportements changent, mais les identités sont immuables.
E. Toutes les réponses ci-dessus.

A

A. L’identité définit les comportements attendus d’un agent.

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51
Q

Quelles étaient les faiblesses de la Société des Nations (SDN) ?

A. Tous les États souverains en faisaient partie
B. Seuls les Etats-Unis avaient ratifié le traité
C. Un seul État pouvait bloquer une décision collective
D. Les programmes de la SDN sur les questions socio-économiques étaient trop ambitieux
E. Toutes ces réponses

A

C. Un seul État pouvait bloquer une décision collective

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52
Q

À quoi fait référence le terme “critique” lorsque l’on parle de théories critiques des relations internationales ?

A. L’exercice d’un esprit d’analyse et de synthèse.
B. L’application biaisée des règles juridiques internationales.
C. Une idéologie communiste.
D. La condamnation des perspectives holistes.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
F. Aucune de ces réponses

A

F. Aucune de ces réponses

Les théories critiques, parfois appelées les théories radicales, ont une approche critique en terme d’épistémologie. L’épistémologie s’intéresse à ce qu’est un savoir légitime. Les théories critiques partagent toutes une épistémologie critique, c’est à dire qu’elles ne cherchent pas à d’identifier les causes immédiates d’un phénomène afin de pouvoir éventuellement dégager des régularités (épistémologie positiviste), mais cherchent plutôt à dévoiler les racines profondes d’un phénomène afin, éventuellement, de s’en émanciper.

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53
Q

Quelle est l’approche conceptuelle prise par la théorie postcoloniale?

A. Le postcolonialisme adopte une approche ascendante ( bottom-up) des relations internationales.
B. Le postcolonialisme adopte une approche stato-centrée des relations internationales.
C. Le postcolonialisme adopte une approche centrée sur le rôle des institutions multilatérales.
D. Le postcolonialisme adopte une approche des relations internationales centrée sur l’Occident.
E. Aucune de ces réponses.

A

A. Le postcolonialisme adopte une approche ascendante ( bottom-up) des relations internationales.

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54
Q

Lequel des énoncés suivants est valide ?

A. Une théorie est une description exhaustive d’un phénomène réel.
B. Une théorie est un ensemble de propositions permettant d’expliquer un phénomène.
C. Une théorie est une perspective idéologique appliquée à un individu.
D. Une théorie est une hypothèse.
E. Aucune de ces réponses.

A

E. Aucune de ces réponses.

Une théorie est un ensemble cohérent et systématique de propositions permettant de comprendre, d’expliquer, de critiquer les faits. Elle permet notamment d’identifier les unités d’analyse et de caractériser leurs relations et leur environnement.

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55
Q

Que représentent, en partie symboliquement, les traités de Westphalie ?

A. La reconnaissance du principe de la responsabilité de protéger (R2P).
B. La fin de la Première Guerre mondiale.
C. L’affirmation du principe de la souveraineté étatique.
D. La fin de la Guerre froide.
E. La reconnaissance de la diplomatie en tant qu’instrument privilégié de la politique étrangère.
F. Aucune de ces réponses.

A

C. L’affirmation du principe de la souveraineté étatique.

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56
Q

La théorie de la dépendance avance que :

A. Le prix des ressources premières demeure trop stable
B. Le cartel du pétrole place les populations en état de vulnérabilité.
C. Les pays en développement devraient adhérer au communisme.
D. La semi-périphérie permet de maintenir l’illusion que le système économique est dynamique.
E. Les termes des échanges défavorisent les exportateurs de produits primaires.

A

E. Les termes des échanges défavorisent les exportateurs de produits primaires.

La théorie de la dépendance est la dépendance des pays en développement envers les pays développés.

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57
Q

En quoi l’existence des réseaux terroristes transnationaux remet-elle en cause la théorie orthodoxe centrée sur l’État?

A. Certains gouvernements doivent désormais faire appel à une aide extérieure pour contenir le danger sur leur propre territoire.
B. Les réseaux terroristes veulent prendre le contrôle du territoire des États.
C. Les États doivent demander l’intervention de la Cour Pénale Internationale pour contrer la menace terroriste.
D. Les réseaux terroristes peuvent lancer simultanément des attaques contre plusieurs États.
E. Toutes ces réponses.

A

A. Certains gouvernements doivent désormais faire appel à une aide extérieure pour contenir le danger sur leur propre territoire.

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58
Q

Selon Martha Finnemore et Kathryn Sikkink, quelles sont les trois étapes du cycle de vie des normes ?

A. La croissance, la maturité et le déclin.
B. La négociation, l’acceptation et l’adoption.
C. L’émergence, la diffusion et l’internalisation.
D. La réalisation, l’uniformisation et la séparation.
E. La nationalisation, la régionalisation et la mondialisation.

A

C. L’émergence, la diffusion et l’internalisation.

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59
Q

Parmi les énoncés suivants, lequel ne figure pas dans les postulats du réalisme ?

A. L’État est l’acteur principal des relations internationales.
B. L’État est rationnel.
C. L’État cherche à assurer sa survie.
D. Le système international est hiérarchique.
E. L’État doit compter sur sa puissance relative pour survivre.
F. Aucune de ces réponses.

A

D. Le système international est hiérarchique.

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60
Q

Parmi les énoncés suivants, lequel est un point commun entre les théories libérales et néo-réalistes ?

A. Le système mondial est anarchique.
B. La coopération entre les États est fréquente et stable.
C. Les comportements sont guidés par des constructions sociales.
D. Les États cherchent à faire des gains relatifs.
E. Les forts exploitent les faibles
F. Toutes les réponses ci-dessus.

A

A. Le système mondial est anarchique.

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61
Q

Selon Max Weber, quelle est l’une des caractéristiques des États?

A.Il s’agit des seuls acteurs internationaux qui exercent une contrainte physique
B.Ils ont le monopole de la contrainte physique légitime
C.Leur légitimité est perpétuellement contestée
D.Ce sont des communautés politiques sans personnalité juridique
E.Ce sont des communautés politiques instables

A

B.Ils ont le monopole de la contrainte physique légitime

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62
Q

Le nombre d’États membres des Nations Unies…

A. a baissé depuis la création de l’ONU car des États ont disparu
B. a particulièrement augmenté après la décolonisation et après la fin de la guerre froide
C. a particulièrement augmenté depuis les années 2000
D. a augmenté car il s’agit d’une obligation pour tous les États nouvellement formés de rejoindre les Nations Unies
E. est resté stable depuis les années 80

A

B. a particulièrement augmenté après la décolonisation et après la fin de la guerre froide

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63
Q

De quelle façon la souveraineté des États peut-elle être limitée ?

A. Elle ne s’applique qu’à certains domaines de compétences.
B. Elle est partagée avec les organisations intergouvernementales
C. Elle est temporaire.
D. Elle est limitée géographiquement.
E. Elle est limitée par l’empereur et le pape.

A

D. Elle est limitée géographiquement.

Dans son principe, la souveraineté est totale ou absente. Elle est:

  • exclusive: elle n’est pas partagée avec une autre autorité
  • pleine: elle n’est pas partielle, ne couvre pas seulement certains domaines et pas d’autres
  • suprême: la souveraineté n’est pas contrainte par aucune autre norme qui n’ait pas été acceptée volontairement
  • perpétuelle: il n’y a pas d’échéance à la souveraineté

La souveraineté d’un État s’exerce sur son territoire (selon Max Weber, l’État a le monopole de la violence physique légitime sur son territoire). Cependant, les États peuvent accepter de limiter leur souveraineté sur leur propre territoire par le biais de traités multilatéraux ou bilatéraux.

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64
Q

Que signifie l’égalité souveraine des États ?

A. Chaque État doit avoir le même droit de vote au sein des organisations internationales.
B. Chaque État doit se voir imposer les mêmes obligations par les traités.
C. Chaque État doit reconnaître tous les autres États.
D. Chaque État a la responsabilité de protéger les populations des autres États dans certaines circonstances.
E. Aucune de ces réponses.

A

E. Aucune de ces réponses.

L’égalité souveraine des États ne signifie pas que chaque État doit avoir le même droit de vote dans les organisations internationales: c’est vrai pour l’ONU mais pas pour beaucoup d’organisations financières internationales telles que le FMI. De même, des traités peuvent prévoir des obligations différentes pour les États: beaucoup de traités environnementaux reconnaissent le principe de responsabilités communes mais différenciées et prévoient des obligations allégées pour les pays en développement. La responsabilité de protéger, et non l’égalité souveraine, renvoie au fait que chaque État a la responsabilité de protéger les populations des autres États dans certaines circonstances.

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65
Q

Après la guerre de Trente Ans:

A. la question religieuse redevient un enjeu central des relations entre États européens.
B. la question religieuse cesse progressivement d’être un enjeu de relations internationales en Europe.
C. une paix fondée sur un différentiel de puissance entre les États souverains s’installe
D. le roi de France doit déposer les armes
E. l’empereur du saint-empire réussit à créer une grande nation catholique

A

B. la question religieuse cesse progressivement d’être un enjeu de relations internationales en Europe.

Après la Guerre de Trente Ans, la question religieuse cesse peu à peu d’être un enjeu politique en Europe: c’est le début d’une laïcisation du pouvoir.

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66
Q

Comment les théories critiques expliquent-elles le sous-développement de certains pays par rapport à d’autres ?

A. Par un décalage temporel dans la progression des stades du développement.
B. Par des politiques publiques mal-adaptées dans les pays en développement.
C. Par des problèmes de mauvaise gouvernance et de capacité administrative dans les pays en développement.
D. Toutes ces réponses
E. Aucune de ces réponses.

A

E. Aucune de ces réponses.

Elle s’explique par la dépendance des pays en développement envers les pays développés.

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67
Q

Quelle est une des obligations des États membres du GATT?

A. Accorder des prêts aux pays en développement.
B. Imposer des normes environnementales aussi strictes aux biens importés d’autres pays membres qu’à leurs propres biens
C. Imposer des quotas aux États membres.
D. Mettre en place l’égalité de traitement entre biens nationaux et importés.
E. Mettre sur pied une banque centrale indépendante du pouvoir politique
F. Aucune de ces réponses.

A

D. Mettre en place l’égalité de traitement entre biens nationaux et importés

Le GATT impose les obligations suivantes aux États:

  • la clause de la nation la plus favorisée
  • l’égalité de traitement entre produits nationaux et importés
  • interdiction des quotas
  • interdiction du dumping
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68
Q

Sous quelle(s) circonstance(s) une ONG sera-t-elle considérée comme un acteur international ?

A. Lorsqu’un traité international la concerne.
B. Lorsqu’elle agit pour la protection de l’espace marin au-delà des eaux intérieures.
C. Lorsqu’elle s’associe avec un État.
D. Lorsqu’elle prend une part active aux relations s’établissant au-delà des frontières.
E. Lorsqu’elle a une vocation humanitaire.
F. Toutes ces réponses.

A

D. Lorsqu’elle prend une part active aux relations s’établissant au-delà des frontières.

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69
Q

Quel courant théorique met l’accent sur la façon dont les identités orientent les comportements ?

A.	Le réalisme.
B.	le libéralisme
C.	Le marxisme
D.	Le constructivisme
E.	Le nationalisme
F.	Aucune de ces réponses
A

D. Le constructivisme

Ce sont les idées qui orientent le comportement des acteurs internationaux. Le concept central est donc celui d’idées intersubjectives.

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70
Q

Lequel de ces universitaires est considéré comme un réaliste offensif ?

A.	Kenneth Waltz
B.	George Modelski
C.	John Mearsheimer
D.	Robert Keohane
E.	Robert Jervis
A

C. John Mearsheimer

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71
Q

Quel événement marque l’émergence du réalisme face à l’idéalisme ?

A.	La Première Guerre mondiale.
B.	La mise en place de la Société des Nations.
C.	Le krach boursier de 1929.
D.	La Deuxième Guerre mondiale.
E.	La Guerre froide.
F.	Aucune de ces réponses.
A

D. La Deuxième Guerre mondiale.

Après la 1ère Guerre mondiale, les idéalistes considèrent que la coopération internationale est le seul moyen de garantir la paix. Woodrow Wilson a alors le projet de créer une Société des Nations, qui verra le jour en 1919. Le courant réaliste se développe en réponse à la Deuxième Guerre Mondiale: la Société des Nations n’a pas permis d’éviter une nouvelle guerre, le courant réaliste propose alors une explication alternative fondé sur la politique de puissance.

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72
Q

Qu’est-ce qui est nécessaire pour qu’un État existe?

A.	Une capitale.
B.	La reconnaissance par d'autres États.
C.     Une armée nationale.
D.	La distribution d'ambassadeurs dans le monde.
E.	Une monnaie nationale
F.	Toutes les réponses ci-dessus.
A

B. La reconnaissance par d’autres États.

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73
Q

Selon Robert Cox, un hégémon :

A. fournit un bien public sans le consentement des autres États.
B. fournit un bien public avec le consentement des autres États.
C. exploite les autres États sans leur consentement.
D. exploite les autres États avec leur consentement.
E. Aucune de ces réponses.

A

D. exploite les autres États avec leur consentement

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74
Q

Que met en place la Banque Mondiale à la suite de la crise économique de 1983?

A. De larges programmes d’aide inconditionnels aux pays en développement.
B. Des programmes d’aide conditionnés au respect de mesures d’ajustement structurel.
C. Le retour à la convertibilité du dollar en or.
D. Le respect du principe de la nation la plus favorisée.
E. L’arrêt des programmes d’aide.

A

B. Des programmes d’aide conditionnés au respect de mesures d’ajustement structurel.

Suite à la crise financière de 1983, la Banque mondiale décide de poser comme condition d’accès à ses programmes d’aide l’adoption par les États receveurs de programmes d’ajustement structurel destinés à améliorer la bonne gouvernance de leurs administrations publiques. Cette nouvelle orientation fut adoptée sous la pression des principaux pays donateurs de l’OCDE qui souhaitaient réduire le volume de leur aide tout en augmentant l’efficacité de cette dernière.

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75
Q

Lequel de ces phénomènes ne fait pas partie de la mondialisation?

A. L’intensification du commerce international
B. La part croissante des investissements étrangers
C. La diffusion des guerres à l’échelle mondiale
D. La diffusion des normes sociales
E. L’interdépendance des acteurs internationaux

A

C. La diffusion des guerres à l’échelle mondiale

La mondialisation est traditionnellement définie par l’intensification des échanges, l’interdépendance (Nye et Keohane, 1977 et 2001), la mise en réseau (Friedman, 2002), l’uniformisation (Badie, 2010) ou encore la fin de l’histoire (Fukuyama, 1989).
La diffusion des guerres à l’échelle mondiale ne caractérise pas la mondialisation.

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76
Q

Quelle est la raison principale pour laquelle l’intérêt pour la mondialisation économique a contribué à renouveller l’étude des relations Internationales à partir des annése 1970?

A. Les économistes ont investi le champ des Relations Internationales.
B. La finance, le commerce ou les entreprises sont devenus des sujets d’intérêt pour les chercheur.e.s. de relations internationales
C. La mondialisation a amené l’émergence des théories constructivistes.
D. La mondialisation a accru l’intérêt des sciences sociales pour les études de sécurité
E. Aucune de ces réponses.

A

B. La finance, le commerce ou les entreprises sont devenus des sujets d’intérêt pour les chercheur.e.s. de relations internationales

L’intérêt pour la mondialisation économique a accompagné le renouvellement des objets des Relations internationales. Si la guerre, la paix et la sécurité sont restées centrales, l’économie, la finance, le commerce et les entreprises sont devenus à partir des années 1970 de nouveaux enjeux majeurs de débats intradisciplinaires

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77
Q

La première alliance militaire majeure créée en Occident en 1949 est:

A.	L'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord.
B.	L'Organisation des Nations Unies.
C.	Le Pacte de Varsovie.
D.	La Communauté Européenne de Défense.
E.	Le Concert de l'Europe
A

A. L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord.

Afin de rassurer les Européens face à l’Union Soviétique, les États-Unis signent un traité en temps de paix. Le traité de l’Atlantique Nord (OTAN) est signé le 4 avril 1949 (Allès, 2018: 70).

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78
Q

En quoi l’attaque du 11 septembre 2001 marque-t-elle une évolution historique du terrorisme?

A. Le terrorisme politique n’existait pas avant cette date.
B. C’est la première fois que les États-Unis sont attaqués sur leur territoire.
C. Elle a révélé l’existence d’une menace mondiale liée à un réseau terroriste transnational.
D. C’est la première fois que l’auteur des actes terroristes se révèle.
E. Toutes les réponses ci-dessus.

A

C. Elle a révélé l’existence d’une menace mondiale liée à un réseau terroriste transnational.

Selon Willetts (2011:344): “Historiquement, le terrorisme a surtout été utilisé dans le cadre d’un conflit sévissant au sein d’une seule société, mais al-Qaïda a soudainement fait planer sur le monde une nouvelle menace liée à un réseau mondial transnational”.

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79
Q

Que sont les régimes internationaux?

A. Les organisations internationales universelles.
B. Les réseaux informels de groupes non-gouvernementaux
C. Les alliances dirigées par une seule superpuissance.
D. Les restrictions commerciales imposées aux États-voyous.
E. Aucune de ces réponses

A

E. Aucune de ces réponses

Selon Stephen Krasner, il est possible de définir les régimes internationaux comme:

  • Un ensemble de principes, de normes, de règles et de procédures, implicites et explicites, vers lesquels convergent les attentes des acteurs d’un domaine donné des relations internationales
  • Un régime international est une forme particulière d’institutions
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80
Q

Le réalisme ayant émergé après la Seconde Guerre mondiale a constitué:

A. Un courant dans la continuité des discussions idéalistes wilsoniennes d’avant-guerre.
B. Un courant majeur reprenant des idées évoquées dans les travaux classiques de Thucydide et Hobbes.
C. Une prise de distance face aux travaux classiques de Thucydide ou Hobbes.
D. Un mouvement politique émancipateur pour les peuples colonisés.
E. Une idéologie en faveur de l’anarchie.
F. Aucune de ces réponses

A

B. Un courant majeur reprenant des idées évoquées dans les travaux classiques de Thucydide et Hobbes.

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81
Q

De quel type d’acteur transnational Amnesty International est-elle un exemple?

A. Une entreprise transnationale
B. Une organisation non-gouvernementale transnationale
C. Une organisation inter-gouvernementale
D. Une organisation non-gouvernementale régionale
E. Aucune de ces réponses

A

B. Une organisation non-gouvernementale transnationale

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82
Q

L’émergence du concept d’identité nationale s’explique par:

A. l’urbanisation
B. l’émergence de la communication de masse
C. le besoin de justifier le fait de se battre pour son pays
D. le déclin de l’église
E. toutes ces réponses

A

E. toutes ces réponses

Le concept d’identité nationale est relativement récent. L’idée qu’il existe une concordance entre les frontières d’un territoire, une langue et une ethnie, qui forme un tout qui s’appelle la nation, est relativement nouvelle. A titre d’exemple, avant la Révolution française (1789), la langue française n’était pas vastement répandue sur le territoire. L’identité nationale est avant tout une construction sociale, un mythe. Malgré des tentatives de repenser ce modèle de l’identité nationale (le fameux “melting pot” américain selon lequel quiconque qui partage certaines valeurs peut-être américain), mais l’importance de l’ethnicité, de la langue et des frontières a été réaffirmé aux États-Unis ces dernières années.

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83
Q

Quel instrument permettant la différenciation de statuts (dominant ou dominé) entre États met particulièrement en avant l’analyste postcolonial Frantz Fanon ?

A.	Les traités internationaux.
B.	Les armes.
C.	Le langage.
D.	Le produit intérieur brut.
E.	La culture.
F.	La coercition.
A

C. Le langage.

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84
Q

Quel est le terme désignant l’examen de la culture des personnes situées aux plus bas échelons de la société indienne?

A.	L’analyse bramanique.
B.	Les travaux indianistes.
C.	L’orientalisme radical.
D.	Les études subalternes.
E.	Les études classistes.
F.	Aucune de ces réponses
A

D. Les études subalternes.

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85
Q

Pour quelle raison les théoriciens constructivistes s’intéressent-ils aux métaphores et aux discours politiques ?

A. La métaphore est une figure de style qui permet d’évaluer le charisme d’un politicien.
B. Le langage utilisé permet de révéler les identités et les représentations.
C. La métaphore est utilisée principalement par les hégémons régionaux.
D. Le vocabulaire révèle objectivement le statut socio-économique du locuteur.
E. Toutes les réponses ci-dessus.

A

B. Le langage utilisé permet de révéler les identités et les représentations.

Les métaphores révèlent la perspective qu’un acteur a sur un problème et permettent d’étudier les identités et les représentations de soi. Par exemple, pendant la Guerre Froide, la “métaphore des dominos” a été largement utilisée pour désigner les pays d’Asie du Sud-Est et a justifié l’intervention américaine au Vietnam pour éviter la chute du premier domino. Une autre métaphore est d’utiliser la guerre comme métaphore pour désigner des problèmes qui ne sont pas militaires (ex: la lutte contre la drogue): cela conduit notre pensée vers des interventions, parfois militaires. Ce langage guerrier légitime certains comportements, qui auraient pu ne pas l’être si d’autres prismes tels que celui de la santé publique avaient été utilisés.

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86
Q

Le concept de polarité en relations internationales fait référence :

A. À la répartition de la puissance entre les États dans le système interétatique.
B. Au magnétisme qu’opèrent certains États.
C. Aux alliances militaires régionales.
D. À l’obligation de choisir un camp lors d’une guerre mondiale
E. À la propension des États du Nord à entrer en conflit avec les États du Sud.
F. A l’exploration de l’Arctique et de l’Antarctique.

A

A. À la répartition de la puissance entre les États dans le système interétatique.

La polarité désigne la répartition de la puissance entre unités au sein d’un système interétatique à un moment spécifique. Le système international peut alors être bipolaire (Guerre Froide), unipolaire (les années 90) ou multipolaire (XIXème siècle). Il n’y a pas de consensus sur le type de polarité qui est le plus à même d’assurer la stabilité dans le système international.

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87
Q

Pourquoi certaines entreprises souhaitent-elles devenir des firmes transnationales?

A. Pour se rapprocher du marché et limiter les coûts de transport
B. Pour se rapprocher de certaines ressources naturelles et intellectuelles
C. Pour contourner les droits de douane
D. Pour profiter d’incitatifs fiscaux ou d’une réglementation avantageuse
E. Pour répartir les risques
F. Toutes ces réponses

A

F. Toutes ces réponses

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88
Q

Qu’est-ce qui n’est pas l’un des organes principaux de l’Organisation des Nations Unies ?

A.	La Cour internationale de justice
B.	Le Conseil économique et social
C.	L'Assemblée générale
D.	L'Organisation mondiale du commerce
E.	Le Conseil de sécurité
A

D. L’Organisation mondiale du commerce

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89
Q

Quelle est la cause de la Guerre froide selon le front communiste?

A. Le début de la décolonisation.
B. La volonté des classes possédantes occidentales d’anéantir le communisme.
C. La défaite du régime nazi.
D. La guerre des sexes
E. Le refus d’un système dominé par deux grandes puissances.

A

B. La volonté des classes possédantes occidentales d’anéantir le communisme.

Pour le monde communiste, la guerre froide existe depuis la révolution bolchevique de 1917. Les classes possédantes n’ont jamais accepté la naissance d’un État communiste et ont tout fait pour l’anéantir.

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90
Q

Quels sont les deux critères identifiés par Kindleberger pour définir les biens publics?

A.	L'universalisme et l'inclusivité.
B.	La non-exclusion et la non-rivalité.
C.	La matérialité et la collectivité.
D.	La publicité et la matérialité.
E.	L'exclusivité et le caractère illimité.
F.	La non-rivalité et l'exclusivité.
A

B. La non-exclusion et la non-rivalité.

Les BPM sont :

non-exclusifs. non-rivaux. Ils concernent plus d’un pays.
Leurs bénéfices atteignent une large portion de la population mondiale.

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91
Q

Le libéralisme considère que

A. les États ne sont pas des acteurs importants
B. les États sont l’unité d’analyse à privilégier
C. l’État ne peut pas être l’unique objet d’étude des relations internationales
D. les classes sociales sont une unité d’analyse particulièrement intéressante

A

C. l’État ne peut pas être l’unique objet d’étude des relations internationales

Le libéralisme considère que les États demeurent des acteurs importants mais qu’il existe d’autres acteurs des relations internationales, dont les firmes transnationales et les organisations internationales.

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92
Q

Quelle est l’une des critiques de la diplomatie en tant qu’instrument de politique étrangère ?

A. Elle ne peut pas être combinée à d’autres instruments de politique étrangère.
B. Elle manque de transparence.
C. Elle demande plus de ressources que les interventions militaires.
D. Elle ne peut être utilisée qu’en dernier recours.
E. Elle ne permet pas de connaître les réalités sociales et culturelles du pays étranger.

A

B. Elle manque de transparence.

La diplomatie est critiquée et qualifiée de pratique anachronique pour les raisons suivantes:

-elle a des aspects protocolaires.

contre-argument: il s’agit d’un langage qu’utilisent les États, d’un moyen de communication

-les systèmes de communication actuels n’exigent pas de présence physique à l’étranger

contre-argument: la diplomatie nécessite des connaissances poussées du terrain et que les diplomaties établissent des relations humaines avec leurs homologues étrangers

-les diplomaties bénéficient de privilèges diplomatiques:

contre-argument: cela peut être utile pour éviter la corruption

-il s’agit d’une manière de placer dans des postes confortables des amis du pouvoir.

contre-argument: cela varie d’un pays à l’autre. Dans certains pays, il n’y a que des diplomates de carrière tandis que dans d’autres pays il s’agira de proches du ministre des affaires étrangères par exemple.

-elle se caractérise par la pratique du secret:

contre-argument: il s’agit en effet d’une pratique beaucoup moins transparente que d’autres domaines politique publique, mais cela s’explique en raison d’éléments sensibles mais aussi du fait de la négociation entreprise par les diplomates.

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93
Q

Qu’est-ce qui peut expliquer que la grande majorité des sanctions économiques ne parvient pas à changer le comportement des États ciblés ?

A.L’État ciblé peut se tourner vers d’autres marchés.
B.Les demandes de l’État qui impose les sanctions ne sont pas assez claires.
C.Elles renforcent le sentiment de patriotisme à l’intérieur de l’État ciblé.
D.Elles bénéficient d’un appui fragile parmi certains groupes d’intérêts au sein de l’État qui impose les sanctions.
E.Toutes ces réponses

A

E. Toutes ces réponses

Toutes ces réponses sont vraies. Les sanctions économiques sont souvent peu efficaces car:

L’État ciblé peut se tourner vers d’autres marchés. Par exemple, Cuba sous la sanction américaine s’est tourné vers l’Union Soviétique.

Les demandes de l’État qui impose les sanctions ne sont pas assez claires. Par exemple, les États-Unis ont imposé des sanctions à la Chine mais sans en préciser la raison.

Elles renforcent le sentiment de patriotisme à l’intérieur de l’État ciblé. Les chefs de gouvernement du pays qui subit les sanctions peuvent blâmer le pays qui les impose pour les difficultés que connaît le pays. Par exemple, Castro à Cuba blâme l’impérialisme américain.

Elles bénéficient d’un appui fragile parmi certains groupes d’intérêts au sein de l’État qui impose les sanctions. Ces sanctions peuvent être très controversées car elles touchent des populations civiles.

Ces sanctions peuvent également être très coûteuses. L’embargo imposé par les américains à l’Union soviétique nuit aux paysans américains qui exportent des céréales.

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94
Q

Autour de quelle question tournent les débats actuels sur le système westphalien?

A. L’impact de la fin de la Guerre froide sur l’équilibre des puissances
B. L’impact réel des traités de Westphalie sur la guerre froide
C. Le défi que pose la mondialisation à la souveraineté
D. L’impact de l’augmentation du nombre d’États sur leur souveraineté
E. Toutes ces réponses

A

C. Le défi que pose la mondialisation à la souveraineté

les débats actuels autour du système de Westphalie sont fortement influencés par la reconnaissance du fait, et ce, même chez plusieurs auteurs réalistes, que la mondialisation pose un défi considérable au principe de souveraineté. Plusieurs se demandent en conséquence si le système westphalien persiste dans un contexte où le rôle et les prérogatives de l’État « westphalien » sont de plus en plus remis en question”.

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95
Q

Que vise le Traité de Non-Prolifération de 1968?

A. Le désarmement des pays déjà dotés de l’arme nucléaire.
B. L’accès des pays non dotés de l’arme nucléaire au nucléaire civil.
C. Le renoncement à l’arme nucléaire des pays qui n’en sont pas encore dotés.
D. La collaboration des superpuissances.
E. Toutes les réponses ci-dessus.

A

E. Toutes les réponses ci-dessus.

Le traité de non-prolifération “distingue les États dotés en 1968 de l’arme nucléaire: États-Unis (bombe en 1945), URSS (1949), Royaume-Uni (1952), France (1960), Chine (1964), à savoir les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. Ceux-ci s’engagent à faciliter l’accession des États non dotés à la technologie nucléaire pour un usage civil pacifique, mais aussi à s’orienter vers leur propre désarmement, ce qu’ils ne mettront pas en œuvre. Les autres pays s’engagent à ne pas chercher à obtenir des technologies nucléaires à usage militaire.” (Alles, 2018: 78).

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96
Q

Parmi les propositions suivantes, laquelle est vraie?

A. Il existe assez peu de mouvements séparatistes dans le monde
B. Le processus menant à la sécession est clairement défini par le droit international
C. Taïwan est universellement reconnu comme un État ayant fait sécession
D. La communauté internationale reconnaît fréquemment l’existence de nouveaux États
E. Le Sud Soudan est le dernier État qui a acquis son indépendance

A

E. Le Sud Soudan est le dernier État qui a acquis son indépendance

En réalité, il existe un assez grand nombre de mouvements séparatistes dans le monde (Taïwan, Catalogne, Kurdistan, Somalie, pour n’en nommer que quelques uns). Si la Convention de Montevideo énonce quatre conditions pour qu’une région devienne un État, il s’agit plutôt de lignes directrices, d’autres conditions exigeantes s’ajoutent et en réalité, la communauté internationale ne reconnaît que très rarement l’existence de nouveaux États. A titre d’exemple, Taïwan remplit presque toutes les conditions mais la Chine s’oppose fortement à leur indépendance et fait pression sur ses partenaires commerciaux pour qu’ils ne reconnaissent pas Taïwan comme un État (seulement 19 pays et le Vatican l’ont reconnu). Depuis les années 60, seuls deux États ont acquis leur indépendance et leur situation politique est préoccupante (pauvreté, dictature, etc.): l’Erythrée et plus récemment le Sud Soudan en 2011.

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97
Q

La responsabilité de protéger

A. ne concerne que les États développés
B. ne concerne que l’État dans lequel vivent les populations à protéger
C. est une responsabilité de la communauté internationale
D. est une notion qui n’est pas précisément définie
E. porte atteinte au principe de souveraineté

A

C. est une responsabilité de la communauté internationale

La notion de “responsabilité de protéger” a été développée suite au génocide rwandais. Ce principe ne porte pas atteinte au principe de souveraineté: au contraire, il réaffirme que la souveraineté d’un État s’accompagne d’une certaine responsabilité envers sa population. Cette responsabilité incombe à la communauté internationale, et non seulement à un État en particulier. Cette notion a évoluée et elle est aujourd’hui très précisément définie en droit international: elle ne s’applique qu’en cas de génocide, crime de guerre, crime contre l’humanité ou encore de nettoyage ethnique. Cette responsabilité de protéger ne s’incarne pas uniquement par des actions coercitives, militaires mais inclut également la prévention.

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98
Q

Lequel des éléments suivants n’est pas une caractéristique de la mondialisation?

A. L’émergence d’un marché mondial
B. La diffusion de l’anglais
C. La diffusion mondiale du fondamentalisme religieux
D. La formation d’une société civile naissante
E. La diffusion des normes culturelles

A

C. La diffusion mondiale du fondamentalisme religieux

La mondialisation est communément définie comme renvoyant à l’intensification des échanges (la croissance des exportations et des échanges sur un marché mondial), l’interdépendance (tel que décrit par Nye et Keohane), l’uniformisation (selon Bertrand Badie: on retrouve ici la diffusion de l’anglais et des normes culturelles), la mise en réseaux (comme le décrit Thomas Friedman, l’émergence d’une société civile transnationale en un exemple de réseau), ou encore la fin de l’histoire (Francis Fukuyama).
La diffusion mondiale du fondamentalisme religieux est un phénomène réel mais qui ne constitue pas une caractéristique de la mondialisation mais plutôt qui se développe en réaction à la mondialisation et à l’uniformisation des pratiques culturelles.

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99
Q

Laquelle de ces définitions correspond le mieux aux relations internationales?

A. La migration des populations et la diffusion des idées
B. Les rapports entre différents groupes sociaux qui traversent les frontières.
C. La politique d’un État par rapport aux enjeux de sécurité
D. Les relations interpersonnelles entre des individus de différentes nationalités.
E. Les droits et obligations des États sur la scène internationale

A

B. Les rapports entre différents groupes sociaux qui traversent les frontières.

Les relations internationales peuvent être globalement définies comme étant l’ensemble des relations existantes entre divers groupes sociaux et qui traversent les frontières. Les relations internationales ne doivent pas être confondues avec la discipline (les Relations internationales, avec une majuscule, ou RI) ni avec l’analyse de la politique étrangère (la politique d’un Etat par rapport à un enjeu international ou un autre État) (Dufault et al., 2019: 465).

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100
Q

Comment a-t-on souvent présenté la discipline des Relations Internationales?

A. Comme une branche du droit international.
B. Comme la science des phénomènes complexes globaux.
C. Comme un champ de la philosophie appliquée.
D. Comme l’étude des rapports entre humains de diverses origines ethniques.
E. Comme une série de débats inter-paradigmatiques sur les rapports entre acteurs internationaux.

A

E. Comme une série de débats inter-paradigmatiques sur les rapports entre acteurs internationaux.

L’expression “Relations Internationales” fait référence à la discipline qui étudie les relations internationales, souvent définie comme un champ spécifique de la science politique. Il ne s’agit alors pas des relations entre des acteurs étatiques ou des acteurs dépassant les frontières. Il ne s’agit pas non plus de l’étude des rapports humains. La discipline est marquée par l’existence de grands débats théoriques (Dufault et al., 2019: 465-466).

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101
Q

Selon les théoricien.nes de la communauté politique mondiale, quels acteurs ont particulièrement facilité l’essor d’une culture mondiale depuis la fin du XIXème siècle?

A.	Les ONG internationales
B.	Les entreprises multinationales
C.	Les diasporas
D.	L'Eglise catholique
E.	Toutes les réponses ci-dessou
A

A. Les ONG internationales

Selon Leclerc (2019: 330): «le courant associé à la thèse de la formation d’une « communauté politique mondiale» (world polity) s’est intéressé à l’essor d’une « culture mondiale ». Selon ces chercheurs qui se réclament de la sociologie des institutions, cette culture a été portée depuis la fin du XIXe siècle par les ONG internationales qui promeuvent des droits individuels et universels ainsi qu’une croyance dans la rationalité et le progrès (Boli et Thomas, 1997)».

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102
Q

Que décide le président Nixon en 1971?

A. La dissolution du GATT
B. La fin de la convertibilité du dollar en or
C. La création de la Banque Mondiale
D. Le retour au système de sécurité wilsonien
E. Toutes les réponses ci-dessus

A

B. La fin de la convertibilité du dollar en or

d’abandonner la convertibilité du dollar à l’or. Cette décision conduisit à l’abandon du système des taux de change fixes, en 1975, et son remplacement par une politique de taux de change flottants”.

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103
Q

Que décide le président Nixon en 1971?

A. La dissolution du GATT
B. La fin de la convertibilité du dollar en or
C. La création de la Banque Mondiale
D. Le retour au système de sécurité wilsonien
E. Toutes les réponses ci-dessus

A

B. La fin de la convertibilité du dollar en or

d’abandonner la convertibilité du dollar à l’or. Cette décision conduisit à l’abandon du système des taux de change fixes, en 1975, et son remplacement par une politique de taux de change flottants”.

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104
Q

Une “association d’États établie par un accord entre ses membres et dotée d’un appareil permanent d’organes assurant leur coopération dans la poursuite des objectifs d’intérêt commun qui les ont déterminés à s’associer” est :

A.Une organisation intergouvernementale
B.Un réseau transnational
C.Une organisation non-gouvernementale
D.Un gouvernement mondial
E.Un régime international
A

A. Une organisation intergouvernementale

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105
Q

Comment caractérise-t-on les interactions entre des groupes non-gouvernementaux de différentes sociétés?

A.	Post-nationalistes
B.	Transnationales
C.	Infra-nationales
D.	Supra-nationales
E.	Alter-nationalistes
A

B. Transnationales

Les interactions transnationales se caractérisent par le fait qu’elles transcendent les frontières des États.

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106
Q

Parmi les propositions suivantes, laquelle est vraie?

A.Le nombre de firmes transnationales augmente tandis que le nombre d’ONG diminue
B.Les firmes et les ONG internationales viennent majoritairement des pays ayant la plus grande population.
C.Il y a peu de relations entre les firmes transnationales ou les ONG et leur pays d’appartenance.
D.Les firmes transnationales constituent la plupart de l’activité économique mondiale.
E.Les ONG sont par définition de petites organisations qui oeuvrent pour le bien de tous.
F.Toutes ces réponses
G.Aucune de ces réponses

A

G.Aucune de ces réponses

On constate une croissance marquée du nombre de firmes transnationales et du nombre d’ONG internationales, en partie du fait de la diffusion de nouveaux moyens de communication, de la réduction des coûts de transport et des politiques libérales de certains gouvernements.

Les FTN et les ONG proviennent principalement des pays développés (Amérique du Nord ou Europe)), même si certaines proviennent des pays émergents.

Ces organisations gardent des liens avec leur pays d’appartenance: cela se voit à travers la culture d’entreprise; la capacité de contrainte que peut exercer le pays d’origine; elles sont parfois perçues comme des “agents infiltrés” dans un pays étranger.

Les firmes transnationales ne constituent pas la majorité du commerce mondial.

Certaines ONG, contrairement à l’image qu’elles peuvent avoir, sont établies dans un grand nombre de pays, ont des millions de membre et un budget qui se compte en dizaine ou en millions de dollars. Les ONG ne sont pas nécessairement des petites organisations avec peu de personnel et de moyens.

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107
Q

De quelle(s) manière(s) les ONG peuvent-elles influencer les États et les organisations intergouvernementales ?

A. En leur procurant de l’expertise technique.
B. En reflétant les points de vue de l’opinion publique.
C. En diffusant de nouvelles normes internationales.
D. En intervenant lors des négociations internationales.
E. Toutes ces réponses

A

Toutes ces réponses sont correctes. Certaines ONG possèdent un grand nombre d’experts et peuvent donc fournir une expertise technique. Elles peuvent également organiser des campagnes médiatiques pour sensibiliser l’opinion publique à une problématique. Elles peuvent exercer une influence auprès de différents acteurs, se réunir lors de sommets, créer des alliances et fonctionner en réseau. Elles peuvent intervenir dans les négociations internationales et diffuser des normes internationales.

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108
Q

Quelle conséquence la transnationalisation des entreprises a t-elle sur le contrôle que possède l’État sur les activités économiques?

A. Un réduction du contrôle sur la devise nationale.
B. Une réduction du contrôle sur sa balance commerciale.
C. L’arbitrage réglementaire.
D. La triangulation du commerce.
E. Toutes les réponses ci-dessus.

A

E. Toutes les réponses ci-dessus.

Toutes les entreprises qui pratiquent l’importation ou l’exportation prennent part à des activités économiques transnationales. Cette transnationalisation a des conséquences sur la souveraineté que possèdent les États sur les activités économiques.

Traditionnellement, deux des caractéristiques les plus fondamentales de la souveraineté sont le contrôle sur la devise nationale et le contrôle du commerce extérieur.

Or, les États perdent l’emprise qu’ils exerçaient autrefois sur les flux financiers et se révèlent impuissant pour s’opposer aux activités des banques transnationales et des spéculateurs.

Les gouvernements ont aussi beaucoup de difficulté à réglementer les transactions internationales du fait de la triangulation (le commerce indirect entre deux pays).

Enfin, il peut être difficile pour les États de contrôler les activités commerciales des entreprises sur leur territoire puisque celles ci peuvent avoir recourt à l’arbitrage règlementaire (menacer de restreindre ou de cesser sa production locale pour s’opposer à une politique donnée) (Willetts, 2011: 341-342).

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109
Q

Quel acteur transnational ne peut pas obtenir le statut d’ONG auprès de l’ONU?

A. Un réseau transnational de villes engagé dans l’action climatique.
B. Un institut de recherche regroupant des chercheurs de différents pays dans la recherche médicale.
C. Une association de lutte contre le terrorisme international.
D. Une organisation en faveur du développement économique des petits États insulaires.
E. Un groupe transnational ayant pour raison d’être l’opposition à un gouvernement spécifique.

A

E. Un groupe transnational ayant pour raison d’être l’opposition à un gouvernement spécifique.

À l’exception des entreprises, des criminels et des groupes violents, la plupart des acteurs transnationaux peuvent compter sur l’obtention du statut d’ONG auprès de l’ONU, à condition qu’ils n’aient pas pour seule raison d’être leur opposition à un gouvernement donné. En effet, une ONG doit respecter la norme de non-ingérence dans les affaires intérieures de l’État: il ne peut s’agir d’un parti politique et les ONG ne doivent pas limiter leur action à un groupe, à une nationalité ou à un pays spécifique (Willetts, 2011: 346-347).

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110
Q

Lequel des éléments suivants est constitutif d’une organisation intergouvernementale?

A. L’existence d’un accord entre les membres.
B. La présence d’un appareil permanent d’organes.
C. L’élaboration et la réalisation d’objectifs d’intérêt commun.
D. La coopération entre les membres
E. Toutes ces réponses

A

E. Toutes ces réponses

Selon la définition de Michel Virally, une OIG est “une association d’Etats établie par accord entre ses membres et dotée d’un appareil permanent d’organes, chargée de poursuivre la réalisation d’objectifs d’intérêt commun par une coopération entre eux” (cité dans Willetts, 2011: 125).

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111
Q

Quel élément des OIG est souvent remis en question?

A.	Leur caractère obligatoire
B.	Leur caractère normatif
C.	Leur caractère autonome
D.	Leur composition par des États membres.
E.	Toutes les réponses ci-dessus.
A

C. Leur caractère autonome

L’autonomie des OIG est fréquemment remise en question puisque celles ci n’ont pas de territoire ni de ressortissants et par conséquent pas de “souveraineté” comme possèdent les États. De plus les OIG sont constituées par des États qui ont leurs intérêts propres. Certains auteurs estiment que les OIG ne peuvent pas agir en leur nom propre, que ce sont toujours les États qui le font. D’autres auteurs sont au contraire de l’avis que les OIG peuvent prendre des décisions et les mettre en application dans l’objectif de servir leurs buts et principes, et non dans l’intérêt de leurs membres (par exemple, fixer l’agenda sur certains enjeux). Ces visions divergentes s’expliquent par la diversité d’approches théoriques: les réalistes vont avoir tendance à considérer que l’autonomie des OIG est quasi inexistante tandis que les libéraux et les constructivistes vont constater que cette autonomie est réelle voire nécessaire (voir Chainey, 2009: 126-127).

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112
Q

Quelle est la principale fonction du Conseil de Sécurité de l’ONU?

A. Il élit le Secrétaire Général de l’ONU
B. Il règle des conflits juridiques ayant trait à la sécurité
C. Il a la responsabilité du maintien de la paix et de la sécurité internationale
D. Il vote le budget de l’ONU
E. Il élit les membres non-permanents qui le composent

A

C. Il a la responsabilité du maintien de la paix et de la sécurité internationale

Le Conseil de Sécurité de l’ONU a la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationale. Il est constitué de cinq membres permanents et de dix autres membres nommés par l’Assemblée Générale. C’est l’Assemblée Générale des Nations Unies qui élit le Secrétaire Général, vote le budget. La Cour Internationale de Justice est chargée de régler les conflits juridiques.

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113
Q

L’Assemblée Générale des Nations-Unies

A. a tenu sa première session au lendemain de la première guerre mondiale.
B. est installée à Genève.
C. est un organe qui adopte majoritairement des décisions contraignantes.
D. a un rôle surtout consultatif et normatif.
E. toutes ces réponses.

A

D. a un rôle surtout consultatif et normatif.

L’Assemblée Générale des Nations Unies a tenu sa première session au lendemain de la seconde guerre mondiale. Rassemblant tous les États membres des Nations Unies, l’Assemblée a son siège à New-York et a un rôle principalement consultatif et normatif, elle lance des initiatives sur la marche du monde, fait des recommandations sur le maintien de la paix, vote le budget de l’ONU, désigne le Secrétarire Générale et les membres non-permanents du Conseil de Sécurité. Elle peut se réunir en session extraordinaire en plus des sessions ordinaires.

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114
Q

Parmi les propositions suivantes, laquelle est vraie?

A. Il existe plusieurs théories réalistes
B. Les théories sont également des idéologies
C. Les réalistes s’intéressent principalement à la configuration des intérêts
D. Les libéraux s’intéressent principalement à la puissance
E. Tous les théoriciens qui parlent de la puissance sont réalistes

A

A. Il existe plusieurs théories réalistes

La bonne réponse est qu’il existe plusieurs théories réalistes, qui peuvent être en désaccord par rapport à certains postulats. Néanmoins, de manière générale, les réalistes s’intéressent à la puissance, tandis que les libéraux étudient la configuration des intérêts. Les théories critiques étudient les structures transnationales, les relations de propriété ou encore aux relations de production. Les théories constructivistes vont s’intéresser aux idées et au sens que l’on donne aux objets. Mais ce n’est pas parce qu’un théoricien parle de puissance qu’il est nécessairement réaliste. Il faut donc se méfier d’associer des mots clés aux grandes familles théoriques. Les théories sont un ensemble de propositions et ne peuvent pas être résumées à un seul mot. De plus, plusieurs chercheurs puisent leurs inspirations dans plusieurs paradigmes et il n’est pas nécessaire, pour étudier les RI, de jurer fidélité à une école théorique.

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115
Q

Selon les réalistes:

A. Les États agissent de façon rationnelle.
B. La structure du système international est anarchique.
C. Il faut analyser les faits internationaux tels qu’ils sont et non tels qu’ils devraient être.
D. Les États cherchent à assurer leur survie.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
F. Aucune de ces réponses

A

B. La structure du système international est anarchique.

Selon les réalistes, l’État est l’acteur principal des relations internationales. Il s’agit d’un acteur rationnel qui évolue dans un système anarchique, c’est à dire qu’il n’existe pas d’autorité supranationale. Sa principale préoccupation est sa survie. Enfin, les réalistes n’adoptent pas une démarche prescriptive, au contraire ils cherchent à analyser les faits internationaux tels qu’ils sont.

116
Q

Les théoriciens réalistes perçoivent les relations internationales comme un jeu:

A.	à somme négative
B.	à somme nulle
C.	à somme positive
D.	à somme non-nulle
E.	à somme asymétrique
A

B. à somme nulle

Les réalistes considèrent que les relations internationales sont un jeu à somme nulle. Si un acteur obtient des gains, cela se traduit nécessairement par des pertes pour les autres acteurs. Si on additionne les gains et les pertes, on obtient toujours 0. Cela fait référence à la puissance relative: un gain pour l’un se traduit par une perte relative pour l’autre.

117
Q

Lequel des énoncés suivants sur le calcul de la puissance est valide ?

A. La puissance est exclusivement liée à la capacité militaire.
B. Les ressources et les capacités d’un État se traduisent automatiquement en influence.
C. Les alliances permettent de combiner les capacités de différents États.
D. Les capacités sont fongibles (transposables d’un domaine à un autre).

A

C. Les alliances permettent de combiner les capacités de différents États.

Pour les réalistes, les capacités servent généralement d’indicateurs de puissance. Toutefois, ces capacités ne sont pas seulement militaires mais peuvent également être géographiques, économiques ou encore démographiques. D’autres capacités sont intangibles (prestige culturel, capacités diplomatiques, savoir scientifique, etc.).

Cependant, ces ressources et ces capacités ne se convertissent pas automatiquement en influence puisque que cela nécessite une certaine détermination et stratégie.

Ces capacités ne sont pas non plus fongibles: elles sont spécifiques à un domaine particulier et ne peuvent pas être automatiquement amalgamées. Par exemple, posséder l’arme nucléaire ne donne pas davantage dans les négociations commerciales.

Les alliances permettent aux acteurs de combiner leurs capacités ou de coordonner leurs stratégies, malgré le risque de passagers clandestins.

118
Q

La puissance structurelle peut se définir par :

A. La capacité à déterminer des règles du jeu international.
B. Une capacité militaire importante.
C. La capacité d’influencer les pays en développement.
D. Un stock d’investissement direct étranger diversifié.
E. Le contrôle de ressources fongibles.
F. Le contrôle d’une part disproportionnée de ressources naturelles.

A

A. La capacité à déterminer des règles du jeu international.

La puissance structurelle renvoie à la capacité à déterminer les règles du jeu international, de déterminer l’agenda et le vocabulaire du jeu international. Il faut distinguer la puissance structurelle de la puissance relationnelle qui est de faire faire à l’autre ce qu’il n’aurait pas fait autrement.

119
Q

Quel auteur est-il souvent associé au réalisme classique ?

A.	John Mearsheimer
B.	Hans Morgenthau
C.	Joseph Grieco
D.	Kenneth Waltz
E.	Robert Keohane
A

B. Hans Morgenthau

En 1948, Hans Morgenthau publie Politics Among Nations. The Struggle for Power and Peace. Dans cet ouvrage, il pose les bases du réalisme classique, à savoir que les États agissent pour défendre leurs intérêts, définis en terme de puissance et que la politique est gouvernée par des lois objectives qui trouvent racine dans la nature humaine, qui est de manière inhérente aggressive.

120
Q

Qu’est-ce qui définit la structure selon Kenneth Waltz?

A. La souveraineté des États et l’incertitude régnant dans leurs interactions.
B. Le conflit et la coopération.
C. La distribution de la puissance entre les États
D. La Charte des Nations Unies
E. Les politiques étrangères des États.

A

C. La distribution de la puissance entre les États

Kenneth Waltz, à qui on attribue la paternité du néoréalisme, développe une théorie holiste du système international, c’est à dire qu’il part du tout (de la structure) pour expliquer les parties. Selon Waltz, cette structure est déterminée par la distribution de la puissance entre les États. Quand la distribution interétatiques des capacités change, le système change également.

121
Q

Quelle est la principale critique que fait le réalisme néo-classique au néo-réalisme?

A. Le néo-réalisme ne s’intéresse qu’aux événements récents.
B. Le néo-réalisme ignore les acteurs non-étatiques.
C. Le néo-réalisme n’accorde pas assez d’importance à la notion de puissance.
D. Le néo-réalisme néglige les facteurs non systémiques expliquant le comportement des États.
E. Aucune de ces réponse

A

D. Le néo-réalisme néglige les facteurs non systémiques expliquant le comportement des États.

Le réalisme contemporain (ou réalisme néo-classique) n’est pas convaincu que la répartition internationale de la puissance explique à elle seule le comportement des États. Ces auteurs intègrent à leur analyse des facteurs d’ordre individuel ou national. Ils reconnaissent l’importance de facteurs systémiques (comme la puissance) mais s’intéressent également à d’autres facteurs tels que les perceptions des dirigeants politiques, les rapports entre l’État et la société, ainsi que les sources de motivation des États. Ainsi, le terme “réalisme néoclassique” fait allusion au fait que ce type de réalisme emprunte au réalisme classique son intérêt pour les facteurs conjoncturels et au néoréalisme (ou réalisme structurel) son intérêt pour les facteurs structurels (Dunne et Schmidt, 2012: 95-96).

122
Q

Autour de quels principes peut-on considérer que se regroupent les différentes branches du réalisme?

A. L’étatisme, la survie et l’autosuffisance.
B. L’équilibre des puissances, l’équilibre de la menace et le dilemme de sécurité.
C. L’autodétermination, la guerre et la violence
D. Le classicisme, le structuralisme et le néoclassicisme.
E. Toutes ces réponses.

A

A. L’étatisme, la survie et l’autosuffisance.

Comme précisé par Dunne et Schmidt (2011: 100), trois éléments sont considérés comme importants pour tous les réalistes:
l’étatisme: l’État est le principal acteur des relations internationales et sa souveraineté constitue son trait distinctif. Tous les autres acteurs ont une importance moindre. La souveraineté de l’État a pour corollaire l’existence d’une collectivité politique indépendante qui exerce l’autorité juridique sur son territoire.
la survie: la sécurité est le souci primordial des États: celle-ci représente l’intérêt national suprême que tous les dirigeants politiques doivent défendre.
l’autosuffisance: contrairement à la politique nationale, aucune autorité supérieure n’est en mesure de prévenir ou de contrer le recours à la force dans le cadre international, si bien que la sécurité ne peut être garantie qu’au moyen de l’autosuffisance. Les États ne peuvent pas compter sur une institution ou un autre état pour assurer leur survie.
Les autres propositions font référence à des concepts ou des courants réalistes mais ne sont pas des principes autour desquels se regroupent tous les réalistes.

123
Q

À quoi correspond le “sharp power” identifié par Walker et Ludwig?

A. L’utilisation de divers moyens de pression par les États autoritaires pour influencer la politique étrangère d’un autre pays
B. L’utilisation de moyens coercitifs, notamment militaires et économiques, pour influencer la politique étrangère d’un autre pays
C. L’utilisation du discours direct pour influencer la politique étrangère d’un autre pays
D. Le recours aux armes pour devenir une superpuissance
E. L’emploi du lobby industriel pour influencer la politique étrangère de son propre État

A

A. L’utilisation de divers moyens de pression par les États autoritaires pour influencer la politique étrangère d’un autre pays

Christopher Walker et Jessica Ludwig (2017) font état d’un troisième type de puissance, celui du Sharp power, pour indiquer la pratique de certains États autoritaires qui se servent de toutes sortes de moyens de pression, tels que l’intimidation, la manipulation, l’ingérence dans le processus électoral, ainsi que les diverses ressources d’Internet, en vue d’influer sur la politique étrangère d’un tiers pays ou pour déstabiliser celui-ci sur le plan de la politique intérieure. (Loiseau, 2019: 442).

124
Q

Pour un réaliste structurel…

A. le système est déterminé par les États qui le composent et non l’inverse
B. les politiques nationales sont importantes
C. le système détermine le comportement des États
D. il serait souhaitable qu’une autorité supranationale soit créée
E. plus un État a de pouvoir, plus il est vulnérable

A

C. le système détermine le comportement des États

Pour un réaliste structurel, c’est le système qui détermine le comportement des États (c’est une vision holiste puisque la structure, le tout, détermine les parties). Les États vont chercher à accroître leur puissance dans un système anarchique puisque les États faibles sont les plus vulnérables. Les théories réalistes ne sont pas prescriptives et ne se prononcent pas sur ce qui devrait être.

125
Q

Laquelle de ces idées n’est pas partagée par les théoriciens néo-libéraux ?

A. Le système international est anarchique.
B. Les États sont des acteurs importants des relations internationales.
C. Les acteurs internationaux sont égoïstes.
D. Les acteurs internationaux sont rationnels.
E. Les humains ont une nature violente.
F. Aucune de ces réponses

A

E. Les humains ont une nature violente.

Les libéraux considèrent que le système international est anarchique, que les États en sont des acteurs importants, égoïstes et rationnels. Ceci étant dit, pour les libéraux, la nature humaine n’est pas nécessairement violente et la coopération est possible.

126
Q

Quelles critiques sont formulées par les néoréalistes à l’encontre de la théorie libérale?

A. seuls les États cherchent des gains relatifs
B. les individus cherchent également des gains relatifs
C. il est dans la nature humaine de chercher des gains absolus
D. les États s’engagent dans un jeu à somme non-nulle
E. les libéraux ne s’intéressent pas assez aux firmes
F. toutes ces réponses

A

B. les individus cherchent également des gains relatifs

Les néoréalistes critiquent la vision libérale pour plusieurs raisons:
ils estiment que les États ne sont pas les seuls à chercher des gains relatifs
les individus vont également chercher des gains relatifs puisqu’il est dans la nature humaine de se comparer
les États en voulant défendre leurs entreprises vont aussi discriminer les entreprises étrangères, ce qui constitue un jeu à somme nulle
Cependant, libéraux et réalistes partagent certains postulats, notamment le fait que ces deux approches s’intéressent aux États et considèrent que le système est anarchique. Ces deux approches ont souvent été opposées, souvent de manière exagérée, mais depuis les années 2000, il existe un certain rapprochement.

127
Q

Le design des institutions internationales s’articule autour de cinq points principaux. Lequel des éléments suivants n’en fait pas partie ?

A.	Le processus d’adhésion.
B.	L'efficacité des interventions.
C.	La flexibilité des règles.
D.	La centralisation.
E.	La portée des enjeux.
A

B. L’efficacité des interventions.

Le design des institutions s’articule autour des cinq points suivants:

  • le processus d’adhésion: pour certaines institutions, le processus d’adhésino est universel (les Nations Unies par exemple). D’autres institutions sont plutôt des clubs, les membres doivent accéder une nouvelle adhésion (l’Organisation mondiale du commerce par exemple) et d’autres sont régionales (l’Union Européenne par exemple).
  • la centralisation : certaines institutions vont déléguer à un sous-groupe d’État des décisions importantes (le Conseil de sécurité de l’ONU), d’autres ne vont pas prévoir de secrétariat ou de délégation comme le G20.
  • la portée des enjeux varie beaucoup selon l’institution concernée, allant très généraux ou très spécialisés.
  • la flexibilité des règles varie. Certaines institutions permettent aux États dans certains cas de se soustraire à leurs engagements tandis que d’autres seront beaucoup moins flexibles.
  • le contrôle et la prise de décision varient: un vote pour chaque État, vote pondéré, recherche du consensus, etc.
128
Q

Parmi les facteurs suivants, lesquels peuvent rendre difficile la coopération internationale ?

A. Les incitatifs à tricher
B. Les divergences entre les préférences des participants
C. Le nombre élevé d’acteurs
D. L’incertitude concernant les intentions des autres acteur
E. Toutes les réponses ci-dessus.

A

E. Toutes les réponses ci-dessus.

Toutes ces facteurs sont des problèmes d’action collective qui peuvent rendre difficile la coopération internationale, cependant le design des institutions internationales pourra permettre de prévenir/limiter certains d’entre eux. Par exemple, si le nombre d’acteur est élevé, il peut être judicieux d’adapter le processus de prise de décision.

129
Q

Selon la théorie économique libérale, le libre-échange est une situation:

A. De jeu à somme nulle
B. De dilemme du prisonnier
C. Où l’optimum est spontané
D. Où il n’existe pas d’incitatifs à tricher

A

A. De jeu à somme nulle

130
Q

Quel type d’institutions est-ce que les néolibéraux voient comme pouvant offrir des lignes directrices, normes, et règles acceptables aux États et permettant la gestion ordonnée de problèmes particuliers?

A.	Les régimes internationaux.
B.	Les mouvements ouvriers
C.	Les religions
D.	Les entreprises transnationales.
E.	L'hégémon
A

A. Les régimes internationaux.

Voir la définition de Krasner: un régime international est “un ensemble de principes, de normes, de règles et de procédures, implicites et explicites, vers lesquels convergent les attentes des acteurs d’un domaine donné des relations internationales” (Krasner, 1983).

131
Q

Quelle est la leçon du dilemme du prisonnier selon les réalistes?

A. Il faut être coopératif dans le système international.
B. Il faut être compétitif dans le système international.
C. Ni la compétition ni la coopération ne servent les intérêts des États.
D. Il faut mettre en place des régimes internationaux pour faciliter la gestion des biens communs.
E. Mieux vaut ne pas interagir avec d’autres États pour éviter les situations de dilemme du prisonnier.

A

B. Il faut être compétitif dans le système international.

Comme l’explique Dufault (2019: 119), les réalistes en Relations internationales retiennent de la logique du dilemme du prisonnier qu’il est préférable d’adopter un comportement compétitif dans un système international où la communication est difficile et la confiance fragile.

Les institutionnalistes comme R. O. Keohane (1984), en utilisant le même modèle, arrivent à la conclusion qu’un comportement coopératif est la meilleure attitude à adopter puisque la réalité du système international s’apparente davantage à des séries de jeux du dilemme du prisonnier. Comme les joueurs s’inscrivent dans un processus d’interaction à répétition et à long terme, le comportement le plus rationnel afin de maximiser le gain à long terme serait de favoriser la coopération, et ce, malgré l’absence de communication.

132
Q

Qu’est-ce qui rend la coopération difficile dans le système international pour Powell?

A. La question des gains relatifs des États.
B. L’absence d’une autorité supranationale forçant les États à respecter leurs engagements.
C. Le problème de la tragédie des biens communs.
D. La question de l’équilibre de la puissance.
E. La différenciation fonctionnelle des États.

A

B. L’absence d’une autorité supranationale forçant les États à respecter leurs engagements.

Selon Pellerin (2019: 222), Powell (1993) souligne que “ce n’est pas l’importance accordée aux gains relatifs qui rend la coopération difficile, mais l’absence d’une autorité internationale pour forcer les gouvernements à respecter leurs engagements et le fait que les contraintes de la structure anarchique leur permettent d’utiliser leurs gains relatifs à leur avantage ainsi qu’au détriment des autres, ce qui les pousse à l’égoïsme”.

133
Q

À quoi l’institutionnalisme néolibéral s’intéresse-t-il?

A. À l’emprise des économistes néolibéraux sur les institutions internationales.
B. À faire la critique du système international anarchique.
C. À l’importance des institutions internationales dans le système international.
D. Aux logiques de domination entretenues par les institutions internationales.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
Rétroaction :

A

C. À l’importance des institutions internationales dans le système international.

Comme son nom l’indique, l’institutionnalisme s’intéresse au rôle et à l’influence des institutions dans le système international. Il se divise en deux courants: un courant positiviste (l’institutionnalisme libéral) et un courant sociologique.

L’institutionnalisme néolibéral propose un programme de recherche rationaliste qui tente de démontrer que les institutions peuvent faciliter la coopération internationale «en changeant les motivations des États, soit en modifiant leurs calculs des profits escomptés» (Hasenclever et al, 1997) (dans Crowley 2019: 289).

134
Q

Quelle critique peut être adressée à la théorie des jeux?

A. Elle adopte une vision simpliste de la rationalité.
B. Son utilisation par les réalistes néglige souvent les cas de jeux répétés.
C. Elle ignore la dimension émotionnelle de la confiance.
D. Elle affirme que la somme de deux intérêts individuels va à l’encontre des joueurs.
E. Toutes les réponses ci-dessus.

A

E. Toutes les réponses ci-dessus.

Comme l’indique Dufault (2019: 311), toutes ces critiques ont été addressées à la théorie des jeux.

La théorie des jeux vise à prescrire à un acteur supposé rationnel (il cherche à maximiser ses gains et minimiser ses pertes) ce qu’il doit faire dans une situation de jeu définie. Cependant, cela correspond à une vision simplificatrice de la rationalité.

Les institutionnalistes libéraux démontrent également que dans le cas de jeux répétés, la coopération est plus avantageuse que la stratégie de compétition privilégiée par les réalistes.

La théorie des jeux ne prend pas non plus en compte la question de la confiance, du moins dans sa dimension affective.

Une autre lacune est le fait que cette théorie démontre que la somme de deux intérêts individuels se fait au désavantage des deux (contrairement à ce que prédit la théorie économique).

Cela amène Duffault à conclure que la théorie des jeux doit plutôt servir à examiner la logique de la décision stratégique davantage que de viser à en prescrire la pratique.

135
Q

Selon Andrew Moravcsik, quelle est la force la plus puissante en la politique internationale?

A.	L'arme nucléaire
B.	L'islamisme
C.	La mondialisation
D.	La paix
E.	L'avidité
A

C. La mondialisation

Comme l’explique Moravcsik dans la vidéo, la force la plus importante est la mondialisation, définie comme l’interdépendance entre les intérêts de plusieurs groupes dans des sociétés différentes.

136
Q

Parmi les concepts suivants, lesquels décrivent le mieux le libéralisme?

A.	Puissance, intérêts et États
B.	Intérêts, idées et institutions
C.	Acteurs transnationaux, puissance et compétition
D.	Sécurité, Intérêts et rationalité
E.	Economie, sécurité et environnement
A

B. Intérêts, idées et institutions

Dans une des vidéos, Andrew Moravcsik présente trois aspects du libéralisme:

le libéralisme économique, qui s’intéresse aux intérêts matériels des États

le libéralisme “idéationnel”, qui se focalise sur les idées et les croyances des groupes dans une société et leurs efforts pour les réaliser à l’échelle internationale

le libéralisme “républicain” qui s’intéresse aux institutions nationales qui permettent de sélectionner les groupes composant une société dont les intérêts sont représentés par l’État sur la scène internationale.

137
Q

Pour les libéraux:

A. le comportement des États s’explique par la répartition des capacités dans le système international
B. le comportement des États s’explique par la répartition des préférences dans le système international
C. les différences au niveau national ne sont pas importantes
D. la théorie libérale est une théorie structuraliste
E. la théorie libérale ne s’applique pas aux relations entre les États-Unis et la Chine

A

B. le comportement des États s’explique par la répartition des préférences dans le système international

Comme l’explique Moravcsik, la théorie libérale postule que le comportement des États s’explique par la répartition de leurs préférences dans le système international. Ces préférences diffèrent d’un État à l’autre, et c’est pour cela que les politiques nationales ont une grande importance. Il s’agit d’une théorie systémique, au même titre que le réalisme, et qui peut très bien s’appliquer aux relations sino-américaine.

138
Q

À quoi se sont intéressés les théoriciens critiques après la Deuxième Guerre mondiale ?

A. Aux tensions entre la diffusion d’un système capitaliste et un ordre fondé sur l’État.
B. Aux inégalités persistantes entre les pays développés et les pays en développement.
C.Aux conséquences de la structure bipolaire de l’ordre international.
D. Aux liens entre la libéralisation et le développement économique.
E. Toutes ces réponses.

A

B. Aux inégalités persistantes entre les pays développés et les pays en développement.

Les théoriciens critiques cherchent à expliquer les inégalités croissantes et persistantes entre pays développés et en développement (voir graphiques, tels que l’indice de Gini). Différentes explications avaient été mises de l’avant pour expliquer ces inégalités: cela serait un stade du développement, du à un manque d’infrastructure et de financement ou à des politiques mal-adaptées au développement ou encore viendraient de problèmes de mauvaise gouvernance. Toutefois, pour les théoriciens critiques, ces inégalités persistent du fait de causes plus profondes qui échappent au contrôle des pays en développement.

139
Q

Selon les théorie critiques, qu’est-ce que la croissance moyenne du PIB par habitant dans le monde au cours des dernières décennies manque d’indiquer ?

A.	L’inflation.
B.	La distribution de la richesse.
C.	La variation de l’espérance de vie.
D.	La variation de l’aide publique au développement
E.	Aucune de ces réponses.
A

B. La distribution de la richesse.

Pour les théoriciens critiques, il n’est pas suffisant de constater que globalement la richesse augmente, qu’il y a une amélioration des conditions de vie et de l’espérance de vie, que le pourcentage de la population vivant dans l’extrême pauvreté diminue, ou encore que l’aide publique au développement augmente. Il faut au contraire s’intéresser aux tendances régionales pour observer des variations significatives d’un continent à l’autre. Il faut donc s’attarder sur l’augmentation des inégalités: la richesse augmente, certes, mais elle est inégalement répartie (voir indice de Gini: les cas les plus frappants sont l’Amérique du Sud et l’Afrique sub-saharienne et australe).

140
Q

Qu’ont en commun les théories critiques ?

A. Elles remettent en question les fondements de l’ordre établi.
B. Elles favorisent l’individualisme méthodologique.
C. Elles s’intéressent aux causes immédiates des phénomènes.
D. Elles adoptent une épistémologie positiviste.
E. Toutes ces réponse

A

A. Elles remettent en question les fondements de l’ordre établi.

Les théories critiques:
Remettent en question les fondements de l’ordre établi et des discours dominants.
Prennent de la distance face aux phénomènes observés par une mise en contexte historique.
Favorisent l’holisme méthodologique (du tout vers les parties) plutôt que l’individualisme méthodologique (des parties vers le tout).
Considèrent que les théoriciens font partie du monde qu’ils observent et que les théories dominantes soutiennent les systèmes politiques dominants.

141
Q

Selon les théories critiques en relations internationales, les institutions internationales:

A. Renforcent les structures de pouvoir en place.
B. Atténuent les structures de pouvoir en place.
C. Permettent la coopération des États.
D. Permettent la coopération des classes sociales.
E. Toutes ces réponses

A

A. Renforcent les structures de pouvoir en place.

Pour les réalistes, la coopération est fragile. Pour les libéraux, elle est fréquente. POur les théoriciens critiques, la coopération favorise certains aux dépens de d’autre, elle n’est pas neutre. L’État est aux mains d’une classe dominante et la politique étrangère défendera les intérêts de cette classe. Les institutions fondent le système d’exploitation (le système capitaliste ou le système hétéropatriacal pour certains théoriciens féministes) et renforcent les inégalités.

142
Q

Comment est souvent désignée la théorie marxiste?

A.	La théorie post-matérialiste.
B.	La théorie prolétarienne.
C.	La doctrine impérialiste.
D.	Le modèle de la superstructure.
E.	Le matérialisme historique.
F.	Aucune de ces réponses.
A

E. Le matérialisme historique.

Le matérialisme historique est une philosophie de l’histoire formulée par Karl Marx et Friedrich Engels et selon laquelle les événements historiques sont déterminés non pas par des idées mais par des rapports sociaux (plus particulièrement les liens entre classes sociales) et par l’impact de l’évolution des moyens de production sur les mentalités. Marx et Engels distinguent dans le capitalisme une tension entre bourgeois et prolétaires pour le contrôle des moyens de production. Cette tension entre prolétariat et bourgeoisie se reflète dans toutes les institutions sociales et politiques.

143
Q

Quelle approche théorique soutient que le capitalisme mène à l’impérialisme, qui peut être une cause primaire de guerre?

A. La théorie de l’économie politique internationale.
B. La théorie poststructuraliste.
C. Le néo-libéralisme.
D. Le réalisme néo-classique.
E. La théorie de la stabilité hégémonique.
F. La théorie marxiste

A

F. La théorie marxiste

Il s’agit du marxisme. Les propos de Lénine, qui écrit L’impérialisme, stade suprême du capitalisme en 1917, le confirment:

“Plus le capitalisme est développé, plus le manque de matières premières se fait sentir, plus la concurrence et la recherche des sources de matières premières dans le monde entier sont acharnées et plus est brutale la lutte pour la possession des colonies” (Lénine, 1917).
144
Q

Lequel de ces auteurs a participé à l’internationalisation des travaux des Marx?

A.	L. Trotski.
B.	R. Luxembourg.
C.	Lénine.
D.	Toutes les réponses ci-dessus.
E.	Aucune de ces réponses.
A

D. Toutes les réponses ci-dessus

Tous ces auteurs ont participé à la diffusion des théories marxistes. Notamment, Lénine estime que l’impérialisme est le stade suprême du capitalisme. Pour Rosa Luxembourg, la première guerre mondiale est l’aboutissement de rivalités entre capitalistes européennes.

145
Q

Par quels processus est marquée l’histoire mondiale selon Immanuel Wallerstein?

A. Des périodes de guerre ponctuées de périodes de paix.
B. Des périodes de coopération grâce à la conclusion de traités internationaux.
C. La montée et le déclin de systèmes-monde.
D. Des processus d’indétermination historique.
E. Toutes ces réponses

A

C. La montée et le déclin de systèmes-monde

mmanuel Wallterstein a développé la théorie des systèmes-monde. Ce système comporte un centre, une périphérie et une semi-périphérie. Le centre s’approprie les surplus générés en périphérie tandis que la périphérie est constituée des pays les plus dépendants.

« Le monde de la civilisation capitaliste est un monde polarisé et polarisant. Pourquoi donc a-t-il survécu si longtemps? […] Ce qui a préservé le système jusqu’ici est l’espoir du réformisme progressif, le resserrement ultime du fossé. […] La civilisation capitaliste a non seulement été une civilisation couronnée de succès, mais aussi et surtout une civilisation séduisante. Elle a même séduit ses victimes et ses opposants. » (Wallerstein, 1983).
146
Q

Le structuralisme peut-être principalement divisé en deux théories. Lesquelles?

A. La théorie féministe et la théorie libérale
B. La théorie post-coloniale et la théorie constructiviste
C. La théorie de la dépendance et la théorie des systèmes-monde
D. La théorie de la dépendance et la théorie des jeux
E. Aucune de ces réponses

A

B. La théorie post-coloniale et la théorie constructiviste

Il s’agit de la théorie de la dépendance et de la théorie des systèmes-monde, qui expliquent les inégalités par la structure capitaliste.

147
Q

Quel est le concept central des relations internationales selon les théories constructivistes ?

A.	La distribution de la puissance.
B.	La distribution des préférences.
C.	Les classes sociales.
D.	Les idées intersubjectives.
E.	Aucune de ces réponses
A

D. Les idées intersubjectives.

Les néoréalistes s’intéressent à la structure comprise comme la distribution de la puissance, les marxistes s’intéressent à une structure comprise comme un système d’exploitation transnational. Pour les constructivistes, la structure est une structure d’idées, de sens, partagée socialement. Le concept central est donc celui d’idées intersubjectives.

148
Q

Selon Alexander Wendt, pour quelle raison « les 500 armes nucléaires britanniques sont moins menaçantes que 5 armes nucléaires nord-coréennes » ?

A.L’armée nord-coréenne est plus nombreuse.
B.La Corée du Nord est plus avancée technologiquement
C.La Corée du Nord est perçue comme étant hostile.
D.Toutes les réponses ci-dessus.
E.Aucune de ces réponses.

A

C.La Corée du Nord est perçue comme étant hostile

Il s’agit d’une référence à une citation de Wendt: “500 armes nucléaires britanniques sont moins menaçantes que 5 armes nucléaires nord-coréennes” car “les britanniques sont des amis et les nord-coréens ne le sont pas” (Wendt, 1995).

149
Q

Pour les constructivistes, quelle logique suivent les acteurs?

A.	Les chemins déterminés par l’interaction stratégique.
B.	La logique des conséquences.
C.	La logique des convenances.
D.	Les cours d’action irrationnels.
E.	La logique de réflexion.
A

C. La logique des convenances.

Les acteurs suivent une logique de convenance: ils adoptent un comportement jugé convenable selon leur identité. Il n’y a pas vraiment de calcul rationnel des conséquences.

150
Q

Quel événement marque l’émergence du constructivisme dans les relations internationales ?

A. La Première Guerre mondiale.
B. La mise en place de la Société des Nations
C. Le krach boursier de 1929.
D. La Deuxième Guerre mondiale.
E. La fin de la Guerre froide.
F. La contestation de la Guerre du Vietnam.

A

E. La fin de la Guerre froide.

Les théories constructivistes ont émergé dans la discipline des RI à la fin des années 80 et au début des années 90, notamment avec la fin de la Guerre froide.
La guerre froide a mis en évidence l’importance des idées: ce n’est pas un affrontement militaire qui a mené à la fin de la Guerre Froide mais plutôt les idées. Il est devenu inacceptable pour des soldats guardant le mir de Berlin d’abattre leurs concitoyens qui tentaient de franchir le mur. Un comportement autrefois acceptable est devenu intolérable. Un changement dans les idées a amené un changement profond dans les relations internationales.

151
Q

Cette citation reflète t-elle une vision réaliste, libérale, critique ou constructiviste?
“Le langage de l’élaboration de politiques… ne reflète pas simplement les vrais problèmes et questions politiques; il produit plutôt activement les questions que les décideurs politiques gèrent et les problèmes spécifiques qu’ils rencontrent’’ (Jutta Weldes, 1998).

A.Réaliste
B.Libéral
C.Constructiviste
D.Critique
E.Aucune de ces réponses
A

C.Constructiviste

Pour les constructivistes, les idées, le langage et les métaphores utilisés ne sont pas anodins. Ils suggèrent des comportements. Le langage de l’élaboration des politiques a été souvent étudié par les analyses de discours constructivistes: par exemple l’analyse de la manière dont les États-Unis désignaient les Philippines et concevaient ainsi leur rôle vis à vis de cet État.

152
Q

Question 3
Sur quel aspect Andrew Moravcsik critique-t-il le constructivisme ?

A.Les identités ne sont pas pertinentes pour les relations internationales.
B.L’étude du discours n’est pas pertinent pour les relations internationales.
C.Les affirmations des constructivistes ne sont ni testables, ni réfutables.
D.Les affirmations des constructivistes sont fausses.
E.Toutes les réponses ci-dessus.

A

C.Les affirmations des constructivistes ne sont ni testables, ni réfutables.

La citation suivante explique la vision de Moravcsik du constructivisme:
«Les constructivistes [sont réticents] à mettre leurs affirmations dans une situation risquant leur disqualification empirique. Pratiquement aucune affirmation dans cet ouvrage n’est formulée ou testée de façon à pouvoir, même en principe, être déclarée empiriquement non-valide. Cet échec à tester vient fondamentalement de la quasi-absence de deux éléments cruciaux des sciences sociales, qui visent tous deux à mettre les conjectures en danger: (1) des hypothèses différenciées testables, (2) des méthodes permettant de tester lesdites hypothèses face à des théories alternatives ou une hypothèse nulle portant sur le comportement aléatoire d’un État. » (Moravcsik, 1999).

153
Q

De quelle façon une identité se construit-elle selon les théories constructivistes ?

A. Elle se fait en relation avec l’altérité.
B. Elle est déterminée par des facteurs génétiques.
C. Elle est imposée de l’extérieur par l’hégémon mondial.
D. Elle se développe en vase clos, par l’introspection.
E. Elle est objectivement déterminée par des facteurs ethniques.
F. Aucune de ces réponses.

A

A. Elle se fait en relation avec l’altérité.

Les identités sont multiples et socialement construites, traditionnellement en opposition à une altérité. Les interactions avec les autres permettent de définir et de maintenir une identité.

154
Q

Quant à l’identité et au comportement, lequel des énoncés suivants est valide?

A. L’identité définit les comportements attendus d’un agent.
B. L’identité et le comportement ne sont pas liés.
C. Pour une identité donnée, les comportements sont aléatoires et imprévisibles.
D. Les comportements changent, mais les identités sont immuables.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
F. Aucune de ces réponses.

A

A. L’identité définit les comportements attendus d’un agent.

Une identité prescrit une série de comportements attendus. Inversement, le comportement contribue à définir une identité.
Si les identités sont relativement stables, elles ne sont pas pour autant immuables.

155
Q

En relations internationales, la Nation est souvent associée

A. à des représentations féminines
B. à des représentations masculines
C. a des représentations féminines et masculines
D. la Nation n’est pas associée à un genre en particulier

A

A. à des représentations féminines

La Nation est souvent représentée par une figure féminine (la Statue de la LIberté, Marianne, Jeanne d’Arc, etc.)

156
Q

Appliquée au conflit entre les États-Unis et Cuba, que nous apprend une lecture féministe des relations internationales?

A. Aux yeux des États-Unis, Cuba avait une identité “féminine”
B. Aux yeux des États-Unis, la révolution cubaine était trop “masculine”
C. Aux yeux des États-Unis, Cuba ne se conformait pas à son identité de genre.
D. Toutes ces réponses
E. Aucune de ces réponses

A

A. Aux yeux des États-Unis, Cuba avait une identité “féminine”

Cuba était traditionnellement perçue par les États-Unis comme ayant une identité féminine. Cela a changé avec la révolution cubaine : cette nouvelle identité masculine a été perçue comme une menace par les États-Unis.

157
Q

Quel concept Kathryn Sikkink a t-elle développé pour expliquer certains changements des relations internationales?

A.	Le concept de régime international
B.	Le concept d'acteurs transnationaux
C.	Le concept de réseaux transnationaux de plaidoyer
D.	Le concept de puissance douce
E.	Le concept d'hégémonie
A

C. Le concept de réseaux transnationaux de plaidoyer

Kathryn Sikkink a écrit avec Margaret Keck le livre Activists beyond Borders: Advocacy Networks in International Politics (1998). Elle a donc créé le terme de réseaux transnationaux de plaidoyer (transnational advocacy network) pour désigner une forme d’organisation en réseau volontaire, formellement horizontale et réciproque et qui dépasse les frontières des États. Ces réseaux sont formés par des acteurs qui travaillent ensemble, partagent un même discours, des mêmes idées et sont engagés dans un échange d’informations et de services dense.

158
Q

Les réseaux transnationaux de plaidoyer…

A. ne comportent que des ONGs
B. sont constitués par la société civile
C. sont uniquement des agents
D. peuvent à la fois être des agents et des structures
E. sont caractérisés par une absence de hiérarchie informelle
F. Aucune de ces réponses

A

D. peuvent à la fois être des agents et des structures

Les réseaux transnationaux de plaidoyer peuvent être à la fois des agents/acteurs et des structures. Kathryn Sikkink et Margaret Keck ont choisi de les étudier en tant qu’acteurs pour comprendre certains changements des relations internationales. Ils sont constitués de tous types d’acteurs, publics et privés (cela peut aller de la société civile aux ONGs à différents types d’acteurs publics). Il ne sont donc pas uniquement constitués par la société civile. Bien que ces réseaux soient caractérisés par une absence de hiérarchie formelle, des relations hiérarchiques existent tout de même au sein du réseau.

159
Q

Quel est l’objectif général d’une théorie sociale des Relations Internationales telle que le constructivisme?

A. Proposer des lois générales expliquant les causes de la guerre et de la coopération.
B. Prédire les événements futurs compte tenu des conditions de la structure présente.
C. Conceptualiser les rapports entre les agents et la structure internationale.
D. Préciser la théorie du choix rationnel.
E. Aucune de ces réponses.

A

D. Préciser la théorie du choix rationnel.

Les différents courants constructivistes partagent le même “questionnement sur la manière dont les idées définissent la structure internationale, dont cette structure façonne l’identité, les intérêts et la politique extérieure des États et dont les acteurs étatiques et non étatiques produisent et reproduisent cette structure en la transformant parfois”.
Le constructivisme n’est pas une théorie substantive mais une théorie sociale. A ce titre, les théories constructivistes ne proposent pas des hypothèses et des affirmations spécifiques au sujet de tendances et de récurrences observables en politique mondiale. En tant que théorie sociale, le constructivisme vise généralement à conceptualiser les rapports entre les agents et les structures.

160
Q

Selon les constructivistes, qu’est-ce qui forme l’identité et les intérêts d’acteurs tels que les États?

A.La structure normative
B.L'anarchie
C.Le niveau des capacités militaires
D.Les institutions et les traités internationaux
E.Aucune de ces réponses
A

A.La structure normative

Contrairement au néoréalime et au néolibéralisme qui minimisent le rôle des idées, le constructivisme souligne que les idées définissent l’organisation de la politique mondiale et peuvent la transformer ainsi que façonner l’identité et les intérêts des États et déterminer ce qu’est une action légitime.

Barnett (2011: 168) fournit une définition de la structure normative : “La théorie des relations internationales définit traditionnellement une structure en fonction d’éléments matériels, comme la répartition de la puissance, et considère ensuite cette structure comme une contrainte pour les agents. Contrairement à une structure matérialiste, une structure normative valorise les idées partagées collectivement, telles que le savoir, les règles, les croyances et les normes. Non seulement ces idées contraignent les agents, mais elles leur permettent aussi d’établir des catégories de sens, de construire leur identité, de cerner leurs intérêts et de définir des normes de conduite appropriée. Le concept de norme joue ici un rôle crucial; il s’agit d’une norme de comportement adéquat pour des agents qui ont une identité donnée. Les agents adhèrent à des normes en raison des avantages et des coûts qui leur sont rattachés et aussi parce qu’elles se reflètent sur la conscience de soi”.

161
Q

Quel terme n’est en général pas associé au constructivisme?

A.	La structure
B.	L'individualisme
C.	Le réflexivisme
D.	La théorie sociale
E.	Aucune de ces réponses
A

B. L’individualisme

Le constructivisme postule que la réalité est socialement constuire. Trois postulats sont centraux:

la nature socialement construite des acteurs, de leur identité et de leurs intérêts

les acteurs ne sont pas nés avant la société et à l’extérieur d’elle, contrairement à ce que prétend l’individualisme

les acteurs sont le produit et la création de leur milieu culturel

Le constructivisme adopte une approche holiste, c’est à dire une conception selon laquelle “une structure ne peut être décomposée en ses unités et leurs interactions, parce qu’elle est davantage que la somme de ses parties et qu’elle est intrinsèquement sociale. De plus, une structure ne fait pas que contraindre les agents; elle les façonne également”.

Le constructivisme rejette donc l’individualisme: il refuse l’idée qu’une structure puisse se réduire aux individus et à la somme de leurs interactions (Barnett, 2011: 159, 168).

162
Q

Comment les poststructuralistes perçoivent-ils l’État?

A. Comme une entité insignifiante des relations internationales.
B. Comme une entité inconditionnellement souveraine des relations internationales.
C. Comme une entité permettant de comprendre la communauté politique.
D. Comme une entité autonome des relations internationales.
E. Aucune de ces réponses.

A

B. Comme une entité inconditionnellement souveraine des relations internationales.

Les poststructuralistes:

rejettent la thèse réaliste selon laquelle l’État est un acteur autonome

soutiennent que l’État est un moyen particulier de comprendre la communauté politique, c’est-à-dire l’ensemble de ceux en qui on peut avoir confiance et avec lesquels on estime avoir des affinités

pensent que le système international n’est pas voué à être anarchique, ce sont les acteurs qui reproduisent ce système

s’intéressent aux États et à la puissance, mais déconstruisent la place de l’État et le rôle qu’il joue en politique mondiale: la souveraineté de l’État n’est pas un fait objectif.

L’État territorial souverain occupe une place prépondérante et représente la communauté politique, mais cela est dû à la conclusion des traités de Westphalie. La souveraineté, et par conséquent la distinction intérieur-extérieur et national-international, sont reproduites et perpétuées par les États mais peuvent également être remises en question.

163
Q

Qu’est-ce que l’intertextualité?

A. Une théorie développée par Julia Kristeva.
B. Une théorie voyant le monde social comme un ensemble de textes.
C. Une théorie s’intéressant aux textes, aux images et aux événements non exclusivement écrits ou oraux.
D. Une théorie s’intéressant à ce qui est mentionné et à ce qui ne l’est pas.
E. Toutes ces réponses.

A

A. Une théorie développée par Julia Kristeva.

“La théorie sur l’intertextualité a été développée notamment par Julia Kristeva, théoricienne de la sémiotique. Elle soutient qu’on peut comprendre le monde social comme un ensemble de textes, parce que ceuxci forment un intertexte, c’est-à-dire qu’ils sont liés à des textes antérieurs. […] L’intertextualité peut comporter des images ou l’interprétation d’événements qui ne sont pas exclusivement écrits ou oraux. […] Dans un cadre d’intertextualité, on doit donc s’interroger sur les éléments qu’un texte donné ne mentionne pas, soit parce qu’ils sont tenus pour acquis, soit parce qu’ils sont implicites” (Hansen, 2011: 176-177).

164
Q

Comment Judith Butler comprend-elle le concept d’identité performative?

A. L’identité crée la politique extérieure d’un État.
B. L’identité est un objet statique des relations internationales en mouvement.
C. L’identité se forme de façon autonome.
D. L’identité est liée à des pratiques discursives.
E. Toutes ces réponses.

A

C. L’identité se forme de façon autonome.

Comme l’explique Hansen (2011: 182):

“Sur le plan théorique, le poststructuralisme conceptualise l’identité comme étant relationnelle et performative. Formulé par Judith Butler, le concept de performativité établit que les identités n’ont pas d’existence objective, mais qu’elles sont liées à des pratiques discursives (Campbell, 1992). Les identités sont socialement réelles, mais elles ne peuvent maintenir leur caractère réel que si des pratiques particulières les reproduisent. Pour un poststructuraliste, l’existence des identités n’est pas indépendante des politiques extérieures qui les façonnent. C’est pourquoi on ne peut pas dire que les identités sont à l’origine des politiques extérieures, car toutes deux se constituent mutuellement”.

165
Q

Quelles contraintes pèsent sur l’exercice d’un choix rationnel?

A. L’information est imparfaite et incomplète
B. Les décideurs font face à un stress important
C. Les décideurs surestiment leur capacité à évaluer correctement la situation
D. Les émotions peuvent avoir une influence sur la prise de décision
E. Toutes ces réponses

A

E. Toutes ces réponses

Les acteurs ont très peu souvent toute l’information disponible pour faire un choix de manière rationnelle. De même, les acteurs font face à des contraintes physiques (la maladie par exemple), émotionnelles (le stress par exemple) ou cognitives (le fait de surestimer sa capacité à évaluer correctement la situation) qui limitent leur capacité à être rationnels et ont un impact sur la prise de décision.

166
Q

L’idée de rationalité limitée avancée par Herbert Simon stipule que :

A. Les acteurs sont capables d’identifier leurs options et d’ordonner leurs préférences.
B. Les acteurs choisissent l’option optimale.
C. Les acteurs connaissent les stratégies et les objectifs des autres acteurs.
D. Les acteurs connaissent les différentes actions entreprises par les autres acteurs.
E. Les acteurs choisissent la première option satisfaisante.

A

E. Les acteurs choisissent la première option satisfaisante

Le concept de rationalité limitée a été introduit par Herbert Simon. Il réfute l’idée que les acteurs sont parfaitement rationnels et prennent des décisions qui maximisent leur utilité. Simon reconnaît que les acteurs font face à des contraintes contextuelles (information incomplète et partielle et limites intrinsèques à la nature humaine qui empêchent les acteurs de considérer l’ensemble des informations). Plutôt que de classer les possibilités en ordre de préférence en fonction d’objectifs pré-déterminés, Simon affirme que les acteurs choisissent la première option qui est satisfaisante plutôt que l’option optimale.

167
Q

La théorie cybernétique avance que :

A. Le processus de prise de décision est divisé en petites étapes.
B. Les acteurs prennent des décisions à partir d’un nombre limité de paramètres.
C.Il y a maintien du statu quo jusqu’à ce que le bilan des décisions antérieures soit défavorable.
D.Les décisions sont guidées par la rétroaction, positive ou négative, des décisions précédentes.
E.Les décideurs ne vont pas nécessairement choisir l’option optimale.
F.Toutes ces réponses

A

D.Les décisions sont guidées par la rétroaction, positive ou négative, des décisions précédentes.

Selon la théorie cybernétique, les acteurs vont séquencer le processus de décision en petites étapes, et à chaque fois se demander si la rétroaction (la conséquence de cette décision) est positive. Par exemple, l’Union Européenne a été construite par étapes. Si le bilan est favorable, le décideur continue dans la même direction sans prendre en compte tous les autres paramètres. Le statut quo se maintient donc jusqu’à ce que la rétroaction soit négative. Pour changer de direction, les acteurs ayant une rationalité limité, ils ne prendront pas en compte tous les paramètres mais choisiront une option parmi d’autres. SI la rétroaction est négative, il choisiront à nouveau une autre voie. Par exemple, lorsque les décideurs prennent des décisions sur le budget, ils ne se demandent pas quel est le montant optimal à investir cette année là, mais se demandent quel montant a été investi l’année dernière et s’il faut augmenter ou réduire ce montant en fonction de la rétroaction reçue suite à la décision prise l’année précédente.

168
Q

À quelle théorie correspond l’idée que le processus de prise de décision peut être décomposé en une étape non-compensatoire et une étape compensatoire ?

A.La théorie de la rationalité limitée
B.La théorie des choix rationnels
C.La théorie cybernétique
D.La théorie polyheuristique
E.La théorie des jeux à deux niveaux
F.La théorie de la décision mixte
A

D.La théorie polyheuristique

La théorie polyheuristique d’Alex Mintz postule que le processus de décision a lieu en deux étapes:

  • La première étape vise à réduire le nombre d’options. Les facteurs cognitifs vont alors jouer un rôle important. Il n’y a pas réellement d’analyse coûts-bénéfices. Dès qu’une option semble inacceptable, elle est écartée. Cette étape est dite non-compensatoire: les étapes d’une dimension ne peuvent pas être compensées par les forces d’une autre dimension. Ex: si une option est d’augmenter la croissance économique mais avec un risque pour la santé publique, cete option sera tout de même écartée.
  • La deuxième étape est compensatoire et suit un mode de raisonnement qui correspond davantage à la théorie du choix rationnel. Les faiblesses dans une dimension (par exemple économique) peuvent être compensés par des avantages dans une autre dimension (ex: sécuritaire). Il y a un calcul avantage-inconvénients relativement rationnel car l’éventail des possibilités a été réduit préalablement.
169
Q

Selon la théorie de la stabilité hégémonique:

A.	L'hégémon est impérialiste
B.	L'hégémon impose des décisions à ses partenaires	C.	L'hégémon fournit des biens publics mondiaux
D.	L'hégémon favorise l'instabilité
E.	Toutes ces réponses
F.	Aucune de ces réponses
A

C. L’hégémon fournit des biens publics mondiaux

Dans le cadre de la théorie de la stabilité hégémonique, le terme hégémonie ne fait pas référence à un État qui imposerait ses préférences par la force ou la coercition. Il ne s’agit pas d’un hégémon impérialiste, mais plutôt d’un hégémon qui s’appuie sur le consentement et la coopération des autres États et qui fournit des biens publics mondiaux. Il s’agit plutôt d’un leader, ou d’un hégémon “bienveillant” qui offre une certaine forme de stabilité (les coûts du changement sont plus élevés que les bénéfices anticipés).

170
Q

Selon la théorie de la stabilité hégémonique, pourquoi l’hégémonie est-elle nécessaire à la stabilité du système international ?

A. Un hégémon assume la plus grande part du coût des biens publics mondiaux.
B. Un hégémon impose la coopération par la coercition.
C. Un hégémon est guidé par les gains relatifs des autres États.
D. Les institutions internationales ont leurs propres préférences.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
F. Aucune de ces réponses

A

A. Un hégémon assume la plus grande part du coût des biens publics mondiaux.

Selon cette théorie, l’hégémonie est nécessaire pour assurer la stabilité du système international et construire des régimes internationaux robustes: seul un hégémon a la capacité d’assumer les coûts de départ pour l’établissement de régimes internationaux, et assurer la conformité, et si nécessaire de sanctionner les comportements déviants.

171
Q

Selon Charles Kindleberger, quelles sont les fonctions de l’hégémon ?

A. Fournir un marché relativement ouvert pour les produits.
B. Fournir un flux continu de capitaux.
C. Fournir des prêts à long terme anticycliques.
D. Coordonner les politiques macro-économiques nationales.
E. Toutes les réponses ci-dessus.

A

E. Toutes les réponses ci-dessus.

Toutes ces réponses sont justes.
L’hégémon a un marché intérieur important et des consommateurs nombreux et au portefeuille garni: en ouvrant ses frontières commerciales, il permet aux autres pays de s’enrichir en exportant vers son propre marché intérieur.
Il offre des prêts anticycliques, c’est à dire à des pays en temps de crise économique ou financière.
Il gère une structure relativement stables des taux de change, sa devise sert de repère sur les marchés itnernationaux
L’hégémon est capable d’investir ses capitaux dans les pays étrangers et de contribuer ainsi à leur développement économique.
Il va enfin coordonner les politiques économiques nationales, par exemple en cas de crise économique en favorisant la coordination des politiques économiques nationales entre les banques centrales, les ministres de l’économie, etc.

172
Q

Selon Robert Keohane et Joseph Nye, quelles sont les deux conditions nécessaires à l’exercice de l’hégémonie par un État ?

A.	la souveraineté et la moralité
B.	la stabilité et la puissance
C.	la capacité et la volonté
D.	la démocratie et la richesse
E.	aucune de ces réponses
A

C. la capacité et la volonté

Selon Keohane et Nye (1977), “L’hégémonie est une situation dans laquelle un État est suffisant puissant pour maintenir les règles essentielles gouvernant les relations interétatiques et est disposé à le faire.”
Ainsi, il faut que l’hégémon ait la capacité et la volonté d’exercer cette hégémonie. Ces deux conditions doivent être réunies.

173
Q

À la fin du XIXe siècle, avec l’abrogation des Corn Laws, quel État pouvait être considéré comme un hégémon selon la théorie de la stabilité hégémonique ?

A.	Le Japon
B.	l'Allemagne
C.	Le Royaume-Uni
D.	Les États-Unis
E.	La France
A

C. Le Royaume-Uni

En 1846, le Royaume-Uni abroge les Corn Laws, une série de lois qui protégeaient les protecteurs terriens, et favorise l’ouverture à la concurrence étrangère. Toute une série d’autres pays vont suivre cet example et adopter des politiques libérales, ce qui entraîne la première vague de mondialisation. Suite à la première guerre mondiale, le Royaume-Uni perd progressivement son statut d’hégémon.

174
Q

Dans quelle région du monde le commerce intrarégional est-il le plus important ?

A.	En Afrique
B.	En Amérique du Nord
C.	En Amérique Latine
D.	En Europe
E.	En Asie
A

D. En Europe

En Europe, en Asie et en Amérique du Nord, les pays échangent beaucoup entre eux (voir la carte du commerce de marchandises produite par Sciences Po, 2017). L’Europe est la région où le commerce intrarégional est le plus important. Ce n’est pas du tout le cas en Amérique Latine et en Afrique.

175
Q

Quelle est la principale organisation intergouvernementale du régime international du commerce ?

A.	Le FMI
B.	L'ALENA
C.	La Banque mondiale
D.	L'OMC
E.	L'UE
A

D. L’OMC

Il s’agit de l’organisation mondiale du commerce (OMC, en anglais WTO pour “World Trade Organisation”). Basée à Genève, l’objectif de l’OMC est de favoriser la coopération commerciale entre ses membres.

176
Q

Comment qualifier la tension entre l’intérêt de certains États de maintenir des barrières commerciales pour favoriser leur industrie nationale et l’intérêt collectif à favoriser la réduction de ces barrières?

A.	Un jeu à deux niveaux
B.	Un jeu à somme nulle
C.	Un dilemme du prisonnier
D.	Un jeu à somme négative
E.	Aucune de ces réponses
A

C. Un dilemme du prisonnier

Dans la théorie des jeux, la tension entre un intérêt individuel (maintenir des barrières commerciales) et un intérêt collectif l(les abolir) s’appelle un dilemme du prisonnier.

177
Q

Le fait de limiter les importations d’un produit à une certaine quantité est:

A.	une barrière à l'exportation
B.	une barrière tarifaire
C.	une taxe
D.	un quota
E.	toutes ces réponses
A

D. Un quota

Le fait de limiter les importations d’un produit à une certaine quantité est un quota. Il ne s’agit pas d’une barrière tarifaire ni d’une taxe. Il s’agit d’une barrière à l’importation et non pas à l’exportation.

178
Q

Les flux d’investissements directs étrangers:

A. ont lieu entre pays à faibles revenus
B. ont uniquement lieu entre pays développés
C. ont historiquement plus eu lieu entre pays à revenu moyen
D. se répartissent aujourd’hui entre les pays à revenu moyen et les pays à revenu élevé
E. Toutes ces réponses
F. Aucune de ces réponses

A

D. se répartissent aujourd’hui entre les pays à revenu moyen et les pays à revenu élevé

Historiquement, les flux d’investissements direct étrangers concernent principalement des pays développés. On constate une forte augmentation de ces flux à partir des années 1990. Cependant, les flux en direction des pays à revenus moyen augmentent également. Aujourd’hui, leur niveau est presque équivalent à celui des flux en direction des pays développés. (voir graphique “Accueil d’investissements directs étrangers”).

179
Q

Pourquoi une entreprise peut-elle souhaiter investir dans un autre pays plutôt que d’exporter ses biens vers ce pays ?

A. Pour contourner les droits de douane
B. Pour éviter les coûts et les risques du transport
C. Pour profiter des incitatifs fiscaux qu’offre le pays
D. Pour se rapprocher des ressources naturelles
E. Toutes les réponses ci-dessus.

A

E. Toutes les réponses ci-dessus

Toutes ces réponses sont correctes. De surcroît, cela permet de répartir le risque et d’avoir accès à certaines informations (sur les technologies, sur le marché, de l’information politique, etc.).

180
Q

Certains pays craignent d’accueillir des investissements directs étrangers sur leur territoire à cause du risque:

A. De dépendance des économies nationales envers les capitaux de firmes étrangères.
B. De dumping environnemental et social favorisé par les multinationales.
C. De concurrence des multinationales envers les entreprises locales
D. De rapatriement des profits plutôt que de réinvestissement dans l’économie locale.
E. Toutes ces réponses

A

E. Toutes ces réponses

Toutes ces réponses sont correctes et ont alimenté la méfiance des pays en développement face aux firmes transnationales.

Les entreprises peuvent être tentées de s’implanter là où les normes environnementales sont les plus basses, ce qui mène à un nivèlement par le bas. Certains pays craignent la concurrence avec les économies locales, qui ne peuvent pas toujours être compétitives et pourraient faire faillite. Une préoccupation est que cela profite à des actionnaires étrangers sans bénéficier à l’économie locale, que les entreprises fassent de l’évitement fiscal et que le pays en devienne dépendant.

C’est en réaction à ces préoccupations que la déclaration concernant l’instauration d’un nouvel ordre économique international a été adoptée en 1974.

181
Q

Dans les années 1970, comment ont réagi les pays en développement face aux investissements directs étrangers ?

A. Ils ont saisi le mécanisme de règlement des différends de l’OMC.
B. Ils ont réaffirmé le droit des États de nationaliser et d’exproprier.
C. Ils ont massivement conclu des accords bilatéraux sur l’investissement.
D. Ils ont levé leurs restrictions aux investissements directs étrangers.
E. Ils ont voté ensemble au FMI.

A

B. Ils ont réaffirmé le droit des États de nationaliser et d’exproprier.

La déclaration concernant l’instauration d’un nouvel ordre économique international (1974) réaffirme le droit des États de nationaliser et d’exproprier des entreprises. Ce droit est alors décrit comme étant “une expression de la souveraineté permanente intégrale de l’État”.

182
Q

Si un pays connaît un déficit dans la balance des paiements, qui entraîne un épuisement des réserves de devises étrangères et fait pression à la baisse sur les taux de change:

A. Il connaît une crise bancaire
B. Il faut augmenter la base monétaire dans le pays
C. La valeur de la devise augmente
D. Cette situation peut mener à une crise bancaire
E. Toutes ces réponses
F. Aucune de ces réponses

A

D. Cette situation peut mener à une crise bancaire

Si un pays connaît un déficit dans la balance des paiements, qui entraîne un épuisement des réserves de devises étrangères et fait pression à la baisse sur les taux de change, il connaît une crise monétaire. La valeur de la devise baisse. Une solution possible est de diminuer la base monétaire dans le pays (la quantité de devises en circulation) ce qui peut alors faire remonter la valeur de la devise. Cependant, cela peut mener à des faillites et toucher les banques, et donc mener à une crise bancaire.

183
Q

Par quel mécanisme le FMI cherche-t-il à s’assurer du remboursement de ses prêts ?

A.	L'augmentation des taux d'intérêts
B.	La dévaluation de la monnaie
C.	La centralisation
D.	La conditionnalité
E.	L'assouplissement quantitatif
F.	Aucune de ces réponses
A

D. La conditionnalité

Le FMI attribue des prêts sous condition, notamment des réformes structurelles majeures de l’économie: c’est donc la conditionnalité. Il faut toutefois nuancer celà: toutes ces conditions s’appliquent de manière identique quel que soit la situation financière des Etats. Il y a également une certaine flexibilité. Le FMI a reconnu ces dernières années que les conditions demandées dans les années 80 étaient trop strictes. Il établir des critères pré-établis, n’importe quel pays qui les satisfait peut se prévaloir de ses programmes de prêts.

184
Q

Quelle théorie permet le mieux d’expliquer que certains gouvernements demandent eux-mêmes au FMI de leur imposer des conditions ?

A.	La théorie constructiviste
B.	La théorie poliheuristique
C.	La théorie des jeux à deux niveaux
D.	La théorie néo-réaliste
E.	La théorie de la stabilité hégémonique
F.	Le dilemme du prisonnier
A

C. La théorie des jeux à deux niveaux

Certains gouvernements demandent au FMI de leur imposer des conditions.Cela s’explique par la théorie des jeux à deux niveaux: les gouvernements peuvent vouloir se lier les mains à un niveau (international) pour se créer des opportunités à un autre niveau (national). Si ces condtions sont imposées par le FMI, il est plus facile de demander des fonds à d’autres pays et il est plus facile de faire passer ces réformes politiquement coûteuses et impopulaires. Il sera alors facile de dire que ces restrictions sont imposées par le FMI et non pas choisies.

185
Q

À quoi sont corrélées la générosité des prêts accordés par le FMI et la sévérité des conditions qui y sont attachées ?

A. À la nationalité du directeur général du FMI.
B. Au fait d’être un allié des États-Unis.
C. Au fait d’être membre de l’ONU.
D. Au taux de dépenses publiques du pays en santé et en éducation par rapport à son PIB.
E. Aucune de ces réponses.

A

B. Au fait d’être un allié des États-Unis

Les grandes directions du FMI sont fixées par les États membres, mais tous ne bénéficient pas du même droit de vote puisque ces votes sont pondérés en fonction de leur investissement dans le FMI. Le pays le plus influent est les Etats-Unis, avec 16% des droits de vote. Il faut 85% des votes pour qu’une décision soit adoptée au FMI. Les États-Unis ont donc quasiment un droit de veto et les âys qui sont des alliés des États-Unis (Turquie, Egypte, Pakistan, etc.) ont reçu des prêts plus généreux et avec moins de conditions ou plus de flexibilité. Ce lien de causalité est difficile à établir puisque ces décisions sont à huis-clos, mais la corrélation est statistiquement significative.

186
Q

Quel acteur national américain joue un rôle majeur dans les décisions prises au FMI ?

A.	La Réserve fédérale
B.	Le Congrès
C.	La Cour Suprême
D.	Le Secrétaire d'État
E.	Aucune de ces réponses
A

B. Le Congrès

Le Congrès, la branche législative aux États-Unis, a adopté des lois prescrivant à l’administration américaine de voter d’une certaine manière au FMI. Par exemple, voter contre l’octroi de prêts à un pays qui a exproprié des entreprises américaines.

187
Q

Selon la théorie de la stabilité hégémonique:

A. L’hégémon est impérialiste
B. L’hégémon impose des décisions à ses partenaires
C. L’hégémon fournit des biens publics mondiaux
D. L’hégémon favorise l’instabilité
E. Toutes ces réponses
F. Aucune de ces réponses

A

C. L’hégémon fournit des biens publics mondiaux

Dans le cadre de la théorie de la stabilité hégémonique, le terme hégémonie ne fait pas référence à un État qui imposerait ses préférences par la force ou la coercition. Il ne s’agit pas d’un hégémon impérialiste, mais plutôt d’un hégémon qui s’appuie sur le consentement et la coopération des autres États et qui fournit des biens publics mondiaux. Il s’agit plutôt d’un leader, ou d’un hégémon “bienveillant” qui offre une certaine forme de stabilité (les coûts du changement sont plus élevés que les bénéfices anticipés).

188
Q

Selon la théorie de la stabilité hégémonique, pourquoi l’hégémonie est-elle nécessaire à la stabilité du système international ?

A. Un hégémon assume la plus grande part du coût des biens publics mondiaux.
B. Un hégémon impose la coopération par la coercition.
C. Un hégémon est guidé par les gains relatifs des autres États.
D. Les institutions internationales ont leurs propres préférences.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
F. Aucune de ces réponses

A

A. Un hégémon assume la plus grande part du coût des biens publics mondiaux.

Selon cette théorie, l’hégémonie est nécessaire pour assurer la stabilité du système international et construire des régimes internationaux robustes: seul un hégémon a la capacité d’assumer les coûts de départ pour l’établissement de régimes internationaux, et assurer la conformité, et si nécessaire de sanctionner les comportements déviants.

189
Q

Selon Charles Kindleberger, quelles sont les fonctions de l’hégémon ?

A. Fournir un marché relativement ouvert pour les produits.
B. Fournir un flux continu de capitaux.
C. Fournir des prêts à long terme anticycliques.
D. Coordonner les politiques macro-économiques nationales.
E. Toutes les réponses ci-dessus.

A

E. Toutes les réponses ci-dessus.

Toutes ces réponses sont justes.

L’hégémon a un marché intérieur important et des consommateurs nombreux et au portefeuille garni: en ouvrant ses frontières commerciales, il permet aux autres pays de s’enrichir en exportant vers son propre marché intérieur.
Il offre des prêts anticycliques, c’est à dire à des pays en temps de crise économique ou financière.
Il gère une structure relativement stables des taux de change, sa devise sert de repère sur les marchés itnernationaux
L’hégémon est capable d’investir ses capitaux dans les pays étrangers et de contribuer ainsi à leur développement économique.
Il va enfin coordonner les politiques économiques nationales, par exemple en cas de crise économique en favorisant la coordination des politiques économiques nationales entre les banques centrales, les ministres de l’économie, etc.

190
Q

Selon Robert Keohane et Joseph Nye, quelles sont les deux conditions nécessaires à l’exercice de l’hégémonie par un État ?

A.	la souveraineté et la moralité
B.	la stabilité et la puissance
C.	la capacité et la volonté
D.	la démocratie et la richesse
E.	aucune de ces réponses
A

C. la capacité et la volonté

Selon Keohane et Nye (1977), “L’hégémonie est une situation dans laquelle un État est suffisant puissant pour maintenir les règles essentielles gouvernant les relations interétatiques et est disposé à le faire.”

Ainsi, il faut que l’hégémon ait la capacité et la volonté d’exercer cette hégémonie. Ces deux conditions doivent être réunies.

191
Q

À la fin du XIXe siècle, avec l’abrogation des Corn Laws, quel État pouvait être considéré comme un hégémon selon la théorie de la stabilité hégémonique ?

A.	Le Japon
B.	l'Allemagne
C.	Le Royaume-Uni
D.	Les États-Unis
E.	La France
A

C. Le Royaume-Uni

En 1846, le Royaume-Uni abroge les Corn Laws, une série de lois qui protégeaient les protecteurs terriens, et favorise l’ouverture à la concurrence étrangère. Toute une série d’autres pays vont suivre cet example et adopter des politiques libérales, ce qui entraîne la première vague de mondialisation. Suite à la première guerre mondiale, le Royaume-Uni perd progressivement son statut d’hégémon.

192
Q

Selon Robert Gilpin, l’hégémonie américaine est vouée au déclin du fait de:

A. La prolifération des armes nucléaires
B. La concurrence idéologique soviétique
C. La nature même du système libéral mis en place par les États-Unis
D. L’unilatéralisme des interventions armées américaines
E. Toutes les réponses ci dessus.

A

C. La nature même du système libéral mis en place par les États-Unis

Pour Robert Gilpin, l’hégémonie américaine est vouée au déclin du fait de la nature même du système libéral qu’elle a mis en place. Selon Gilpin, le capitalisme développe plus qu’il exploite le monde. L’économie internationale capitaliste diffuse la croissance économique, l’industrie et la technologie, et par conséquent sape la distribution de la puissance qui avait permis à l’hégémonie américaine d’émerger.

193
Q

A quel phénomène le slogan de la campagne présidentielle de Donald Trump “America First” fait-il référence?

A. La recherche de gains absolus plutôt que de gains relatifs
B. La recherche de gains relatifs plutôt que de gains absolus
C. La preuve que l’hégémonie américaine n’est pas en déclin
D. Une réaffirmation du système international fondé sur le libéralisme
E. Toutes ces réponses

A

B. La recherche de gains relatifs plutôt que de gains absolus

Face au déclin de l’hégémonie américaine, le slogan “America First” mis en avant par Donald Trump est symptômatique d’une approche qui favorise les gains relatifs plutôt que les gains absolus. L’hégémonie américaine, qui agissait plutôt comme un leader et fournisseur de biens publics mondiaux (gains absolus), change de stratégie pour maintenir sa position et obtenir des gains relatifs.

194
Q

Parmi les évènements suivants, lesquels sont symptômatiques d’un déclin progressif de la puissance américaine?

A.	Le premier choc pétrolier
B.	La guerre du Vietnam
C.	Une dette importante
D.	La croissance de l'Allemagne et du Japon
E.	Un premier déficit commercial
F.	Toutes ces réponses
A

F. Toutes ces réponses

Dans les années 70 et 80, les États-Unis commencent à se préoccuper d’un possible déclin de la puissance américaine. Ces années sont marquées par la défaite de la guerre du Vietnam, qui a également entraîné une dette importante. On observe une croissance de plus en plus importante des concurrents des États-Unis, à l’époque l’Allemagne et le Japon. Le premier choc pétrolier est également une démonstration de force des pays exportateurs de pétrole (OPEP). C’est également à cette époque qu’apparaît un premier déficit commercial, c’est à dire le fait d’importer plus de biens que l’on en exporte (ce déficit commercal est bien moins important que le déficit commercial actuel, mais il s’agit déjà un sujet de préoccupation à l’époque).

195
Q

Dans les années 1970, quels pays sont les principaux concurrents des Etats-Unis sur le plan économique?

A.	La Chine et le Japon
B.	La Russie et l'Allemagne
C.	La Chine et l'Allemagne
D.	La Chine et la Russie
E.	L'Allemagne et le Japon
A

E. L’Allemagne et le Japon

La bonne réponse est l’Allemagne et le Japon. Aujourd’hui, la Chine qui est devenue la première économie mondiale, multiplie les investissements à l’étranger et diffuse sa culture. On assiste également à une montée en gamme de la production et des investissements importants en recherche et en technologie. La Chine commence à jouer un rôle de leader régional et multilatéral.

196
Q

Quel était le but de la création d’institutions à Bretton Woods en 1944?

A. Permettre l’avancée de la théorie libérale en Relations Internationales.
B. Contenir l’avancée du communisme dans le monde.
C. Freiner la libéralisation des échanges pour permettre la stabilité du système économique.
D. Encourager un nouvel ordre économique mondial.
E. Toutes les réponses ci-dessus.

A

D. Encourager un nouvel ordre économique mondial

A Bretton Woods, la préoccupation principale était l’instauration d’un nouvel ordre économique mondial, qui devait prévenir une nouvelle dépression économique et favoriser la reconstruction des économies européennes après la 2nde Guerre Mondiale. Deux organisations sont issues de Bretton Woods: le Fonds monétaire international (FMI) qui doit assurer la stabilité des taux de change et offrir une aide d’urgence aux pays touchés par une crise temporaire de leur balance des paiements; la Banque mondiale (BM, originellement la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, BIRD) vise à faciliter l’investissement privé et la reconstruction en Europe. Le GATT (l’Accord Général sur les tarifs douaniers et le commerce) est signé en 1947 et sert de référence pour les négociations sur la libéralisation des échanges (Baylis et al., 2011: 255).

197
Q

Par quel moyen principal les dirigeants européens se sont-ils progressivement écartés des positions américaines dans les années 1960?

A. En participant plus activement à l’OTAN.
B. En se rapprochant de l’URSS.
C. En approfondissant l’intégration économique régionale.
D. En cherchant à intégrer les marchés asiatiques.
E. Toutes ces réponses.
F. Aucune de ces réponses

A

C. En approfondissant l’intégration économique régionale.

Comme le rappelle Baylis et al. (2011: 256): “À la fin des années 1960, la mise sur pied de la Communauté économique européenne (CEE) a ouvert aux dirigeants politiques européens une voie leur permettant de s’écarter des positions américaines, au sujet notamment de l’OTAN, des exercices militaires et de l’appui donné à l’étalon-or”.

198
Q

Quelles sont les conceptions traditionnelles de l’économie politique internationale en Relations Internationales?

A. Les traditions libérale, mercantiliste et marxiste.
B. Les traditions libérale, néolibérale et protectionniste.
C. Les traditions mercantiliste, corporatiste et néo-corporatiste.
D. Les traditions réaliste, libérale et constructiviste.
E. Les traditions réaliste, néoréaliste et conservatrice.

A

A. Les traditions libérale, mercantiliste et marxiste.

Traditionnellement, on distingue les perspectives libérale, mercantiliste et marxiste de l’économie politique internationale.

Brièvement:

La conception libérale: L’économie mondiale a la capacité d’être un marché global unifié où le libre-échange et la libre circulation du capital orientent les politiques des gouvernements et des acteurs économiques. L’ordre est assuré par l’action de la main invisible de la concurrence sur le marché global.
La conception mercantiliste: En tant qu’arène de la concurrence interétatique, l’économie mondiale est le lieu où les États s’efforcent de maximiser leur richesse et leur indépendance envers les autres États. L’ordre ne s’établit que là où prévaut un équilibre des puissances ou une hégémonie.
La conception marxiste: L’économie mondiale est vue comme une arène de concurrence capitaliste où les classes sociales (les capitalistes et es travailleurs) et les groupes sociaux luttent constamment. Les capitalistes (et les États où ils se situent) sont motivés par la recherche de profits, et l’ordre ne s’établit que là où ils parviennent à obtenir la soumission de tous les autres.
Pour plus de précisions, lire Baylis (2011: 260).

199
Q

En économie politique internationale, quelle approche considère que les politiques économiques sont influencées par des facteurs historiques et sociologiques?

A.	L’approche néo-corporatiste.
B.	L’approche des choix rationnels.
C.	L’approche historiciste.
D.	L’approche constructiviste et néo-gramscienne.
E.	L’approche libérale.
A

D. L’approche constructiviste et néo-gramscienne.

Comme le rappellent Baylis et al. (2011: 263), le constructivisme et le néogramscinisme considèrent que les politiques économiques sont influencées par des facteurs sociologiques et historiques. Ces approches accordent une grande importance aux façons dont les acteurs formulent leurs préférences et aux processus menant à la prise de décision.

Les conceptions constructivistes accordent plus d’attention à la façon dont les gouvernements, les États et d’autres acteurs établissent leurs préférences. À cet égard, leurs tenants soulignent plus particulièrement le rôle des identités, des croyances, des traditions et des valeurs.
Les néogramsciens affirment que les acteurs définissent et favorisent leurs intérêts au sein d’une structure d’idées, de culture et de savoir, qui est elle-même façonnée par les puissances hégémoniques.

200
Q

Quel courant considère que les organisations intergouvernementales ne changent pas la façon dont les États définissent leurs intérêts?

A.	Le courant néoréaliste
B.	Le courant constructiviste
C.	Le courant libéral
D.	Le courant néolibéral
E.	Le courant marxiste
A

A. Le courant néoréaliste

Comme l’expliquent Baylis et al. (2011: 266):

“[Les néoréalistes] rejettent l’affirmation selon laquelle les organisations sont mises sur pied pour résoudre des problèmes universels ou remédier aux échecs des marchés. Ils estiment que les institutions et les organisations internationales reflètent toujours les intérêts des États dominants au sein du système. Lorsque ces États souhaitent coordonner leurs politiques avec celles d’autres États, ils créent alors des organisations. Cependant, une fois établies, celles-ci ne transformeront pas (contrairement à ce que disent les institutionnalistes) la façon dont les États définissent et favorisent leurs intérêts. Elles ne demeurent efficaces que dans la mesure où elles n’amoindrissent pas la puissance des États dominants par rapport aux autres États.”

201
Q

Quelle approche de l’ÉPI applique le choix rationnel, particulièrement les théories de la délégation et de l’agence, aux États dans leurs interactions avec d’autres États pour expliquer la coopération internationale dans les affaires économiques?

A.	le mercantilisme
B.	Le néo-gramscianisme
C.	L'économie politique
D.	L'institutionnalisme
E.	Le constructivisme
A

D. L’institutionnalisme

Comme le rappelle Baylis et al. (2011: 262), les tenants de l’institutionnalisme appliquent aux États une conception fondée sur la théorie des choix rationnels. Ils “postulent essentiellement que les États créent des organisations internationales et leur délèguent un certain pouvoir afin de maximiser l’utilité, eu égard aux contraintes de la politique et des marchés mondiaux. Le tout se résume fréquemment à la nécessité de résoudre des problèmes liés à l’action collective. Par exemple, les États se rendent compte qu’ils ne peuvent atteindre leurs objectifs, dans des domaines comme le commerce ou l’environnement, à moins que tous les autres États n’adoptent un ensemble de mesures particulières. Des organisations sont alors mises sur pied afin de prévenir toute défection et tout resquillage ; ainsi, l’objectif collectif est atteint”.

202
Q

Quelle approche considère que les institutions renforcent des schémas particuliers d’interactions et en reflètent de nouveaux?

A.	Le constructivisme social
B.	Le réalisme
C.	Le globalisme
D.	L'institutionnalisme
E.	Le néoréalisme
F.	Le libéralisme
A

A. Le constructivisme social

A la question “Quelle est l’incidence des organisations sur les relations internationales?”, les constructivistes répondent que des modes d’interactions spécifiques déjà existants sont renforcés et d’autres, nouveaux, sont pris en considération (Baylis et al., 2011: 267-268).

203
Q

Le PIB nominal de la Chine est passé de 6% à 66% de celui des Etats-Unis de…

A.	De 1900 à 1950
B.	De 1950 à 1990
C.	De 1975 à 2018
D.	De 2000 à 2018
E.	depuis 2010
A

C. De 1975 à 2018

La Chine a connu une croissance économique fulgurante, passant de 6% du PIB nominal américain en 1975 à 66% du PIB nominal américain en 2018.

204
Q

Quelles sont les conséquences de l’imposition de tarifs douaniers plus élevés?

A. Les tarifs douaniers affectent les industries américains qui exportent principalement en Chine
B. Une incertitude quant à l’évolution des marchés mondiaux
C. Une baisse de la croissante économique mondiale
D. Toutes ces réponses
E. Aucune de ces réponses

A

D. Toutes ces réponses

Voir réponse détaillée dans la vidéo.

205
Q

Que peut demander le FMI en échange de ses prêts?

A.	Privatiser des entreprises publiques
B.	Réduire le salaire des fonctionnaires
C.	Augmenter les impôts
D.	Ouvrir le pays aux investissements étrangers
E.	Toutes ces réponses
A

E. Toutes ces réponses

Toutes ces réponses sont juste. Le FMI pose des conditions visant à diminuer les dépenses et augmenter les recettes de l’État qui demande un prêt.

206
Q

Pour Garrett Hardin, la surpopulation est une problématique liée à un :

A.	Bien à péage
B.	Bien privé
C.	Bien public
D.	Bien commun
E.	Toutes les réponses ci-dessus
F.	Aucune de ces réponses
A

D. Bien commun

Garrett Hardin illustre la surpopulation en lien avec le fait que la natalité soit en accès libre (il n’est pas nécessaire de demander la permission pour faire des enfants) mais il le décrit comme étant un problème de consommation rivale puisqu’il pense que la planète ne peut supporter une population illimitée. Accès libre + consommation rivale: il s’agirait donc d’un bien commun.

207
Q

Quelle mesure est adéquate si l’on veut internaliser les coûts d’une action et pour éviter qu’elle ne devienne le fardeau de toute la collectivité ?

A.	La règlementation
B.	La taxation
C.	Les subventions
D.	L'éducation
E.La propriété privée
F.	Aucune de ces réponses
A

B. La taxation

Une taxe permet d’éviter que le coût d’une externalité environnementale soit supporté par toute la communauté. Cela permet de l’internaliser. Si l’on reprend l’exemple du pâturage: pour chaque mouton, le berger devrait payer un certain montant. Ces fonds pourront être réinvestis pour protéger et entretenir le pâturage. Au niveau national, les taxes sur le carbon en sont un bon exemple. Au niveau international, des droits sont perçus sur l’exploitation minière des fonds marins internationaux. Les taxes suivent le principe du pollueur-payeur.

208
Q

Quel constat est offert par Elinor Ostrom quant aux solutions à la tragédie des communaux ?

A. Les gouvernements sont nécessaires à la réglementation des biens communs.
B. La taxation est la mesure à favoriser.
C. Il faut exiger des dépenses massives des grandes entreprises privées.
D. Les communautés locales arrivent à bien à gérer leurs ressources.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
F. Aucune de ces réponses

A

D. Les communautés locales arrivent à bien à gérer leurs ressources.

Elinor Ostrom a reçu le Prix Nobel d’économie en 2009 pour « avoir montré comment les ressources communes, forêts, les pêcheries, les gisements de pétrole ou les pâturages peuvent être gérer avec succès par ceux qui les utilisent plutôt que par les gouvernements ou les compagnies privées. » Ses recherches ont porté sur des communautés locales.

209
Q

Quel exemple classique donne-t-on lorsque l’on parle de biens publics ?

A.	Un pâturage
B.	Une autoroute à péage
C.	Un phare
D.	Un abonnement Netflix
E.	Aucune de ces réponses
A

C. Un phare

Un bien public est en accès libre et à consommation conjointe et non rivale. Le phare est un bon exemple: tous les bâteaux peuvent utiliser le phare sans que les autres bâteaux en soient affectés.

210
Q

L’idée d’empreinte écologique s’inscrit dans une perspective :

A.	Altermondialiste
B.	Systémique
C.	Libérale
D.	Structurelle
E.	Constructiviste
F.	Aucune de ces réponses
A

B. Systémique

L’idée d’empreinte écologique peut-être rattachée à une perspective systémique puisqu’elle mesure en hectares de terres, la surface nécessaire pour produire les ressources naturelles que l’on consomme et absorber les polluants que l’on émet. L’idée d’empreinte écologique soutient qu’il est impossible de concilier protection de l’environnement et croissance économique illimitée. Ainsi, il faudrait plus d’une planète pour absorber la croissance économique et la consommation actuelles.

211
Q

La bombe P de Paul Ehrlich s’inscrit dans une perspective :

A.	Altermondialiste
B.	Systémique
C.	Libérale
D.	Structurelle
E.	Constructiviste
F.	Aucune de ces réponses
A

B. Systémique

La bombe P de Paul Ehrlich (associée à la croissance démographique qui exerce une pression démesurée sur la biosphère) s’inscrit dans une perspective systémique. On lui oppose souvent les idées de Julian Simon qui considère que la ressource ultime est la capacité d’innovation des êtres humains (perspective libérale).

212
Q

Quels sont les deux concepts liés par la perspective structuraliste ?

A.	Pauvreté et mortalité
B.	Mortalité et pollution
C.	Pauvreté et pollution
D.	Mortalité et innovation
E.	Innovation et pollution
F.	Innovation et pauvreté
A

C. Pauvreté et pollution

La perspective structuraliste met l’accès sur les problèmes d’inéquités structurelles. Il serait nécessaire de s’attaquer à ces inéquités au nom de la protection de l’environnement. Cette perspective lie donc la pauvreté et la pollution.

213
Q

Quelle tendance se dégage à travers les différents sommets internationaux sur l’environnement ?

A. La place de la perspective systémique prend sans cesse de l’importance.
B. La place de la perspective libérale prend sans cesse de l’importance.
C. La place de la perspective structurelle prend sans cesse de l’importance.
D. Le meilleur équilibre entre les trois perspectives a été atteint en 2002.
E. Toutes les réponses ci-dessus.

A

B. La place de la perspective libérale prend sans cesse de l’importance.

Lors de Conférence de Stockholm, ce sont les perspectives systémiques et structurelles qui sont mises de l’avant dans les 26 principes sur l’environnement de la Déclaration de Stockholm.

En 1987, la notion de développement durable est définie dans le rapport Brundtland, qui puise à la fois dans les discours systémique, libéral et structurel. La conférence de Rio de 1992 est très empreinte de ce concept de développement durable. Si la perspective systémique et la perpective structurelle se maintiennent, la perspective libérale connaît une réelle percée au sommet de Rio puisque la Déclaration de Rio réaffirme l’importance de la croissance économique et d’un système économique international ouvert.

Lors de la déclaration de Johannesburg de 2002, on voit le recul de la perspective systémique et une progression de la perspective libérale. Lorsque la protection de l’environnement est évoquée dans la déclaration et dans le plan d’intervention de Johannesburg, c’est souvent en association avec des objectifs structurels ou encore avec un rappel de l’importance de maintenir les objectifs libéraux.

C’est donc la perspective libérale qui prend sans cesse de l’importance.

214
Q

La politique et la science…

A.	ont des valeurs complètement opposées
B.	sont incompatibles
C.	sont étroitement liées l'une à l'autre
D.	sont caractérisées par l'objectivité
E.	Toutes ces réponses
F.	Aucune de ces réponses
A

C. sont étroitement liées l’une à l’autre

Il existe beaucoup de préjugés sur les rapports entre la science et la politique. La science est souvent perçue comme plus objective, rationnelle, consensuelle ou universelle. Au contraire, la politique est perçue comme subjective, émotive, partisane, etc. En réalité, il n’en est rien: science et politique sont étroitement liées. La science peut influencer la politique ou être influencée par elle, et inversement.

215
Q

Lors de la Convention de Vienne sur la protection de la couche d’ozone, le savoir scientifique est marqué par :

A.	L'incertitude
B.	Le consensus
C.	La partialité
D.	Le dogmatisme
E.	Toutes les réponses ci-dessus
F.	Aucune de ces réponses
A

A. L’incertitude

La Convention de Vienne a été adoptée en 1985 et le protocôle de montréal en 1987 : il y avait alors une grande incertitude encore sur l’ampleur du problème de l’appauvrissement de la couche d’ozone et ses conséquences. Il en va de même pour la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques en 1992.

216
Q

Les communautés épistémiques…

A. sont uniquement un moyen pour les scientifiques de partager leur savoir
B. découragent l’action internationale en raison du manque de preuves scientifiques
C. sont des réseaux d’experts particulièrement actifs dans les pays en développement
D. sont des réseaux de professionnels qui possèdent une autorité politique dans un domaine donné
E. Toutes ces réponses
F. Aucune de ces réponses

A

D. sont des réseaux de professionnels qui possèdent une autorité politique dans un domaine donné

Selon la définition qu’en donne Peter Haas (1996), “une communauté épistémique est un réseau de professionnels ayant une expertise reconnue dans un domaine particulier et qui revendiquent avec autorité leur connaissance politique dans ce domaine”.

217
Q

Quel est l’impact possible de la distribution inégale de la provenance des publications en sciences de l’environnement ?

A. Un accent porté sur les problèmes des pays occidentaux
B. Un accent porté sur les problèmes des pays en développement.
C. Une difficulté à obtenir des consensus.
D. L’imprévisibilité des conclusions scientifiques.
E. Toutes ces réponses ci-dessus.
F. Aucune de ces réponses

A

A. Un accent porté sur les problèmes des pays occidentaux

L’activité scientifique, illustrée par le nombre de publications dans les sciences environnementales, est particulièrement intense aux Etats-Unis et en Europe, dans une certaine mesure en Chine, mais l’est beaucoup moins dans les pays en développement. Cela se traduit par la représentation des scientifiques dans les organismes internationaux, dont le GIEC composé majoritairement de scientifiques d’Amérique du Nord, d’Europe et de certains pays asiatiques (Chine, Inde, Japon). Les scientifiques ont leurs propres biais politiques. Cela peut mener à ce que l’on parle principalement des problèmes des pays occidentaux, ou que l’on ne présente qu’une certaine interprétation de certains problèmes touchant les pays en développement.

218
Q

Lequel des énoncés suivants sur le GIEC est valide?

A. Le GIEC est influencé par la politique, mais n’influence pas lui-même la politique.
B. Le GIEC n’est pas influencé par la politique et n’influence pas lui-même la politique.
C. Le GIEC est influencé par la politique et influence lui-même la politique.
D. LE GIEC n’est pas influencé par la politique, mais il influence la politique.
E. Le GIEC est un regroupement politique.
F. Aucune de ces réponses.

A

C. Le GIEC est influencé par la politique et influence lui-même la politique.

Bien qu’étant composé de scientifiques, le GIEC est un organisme créé par des institutions internationales où le pouvoir politique a un rôle important à jouer. Les gouvernements approuvent les grandes lignes des rapports du GIEC, désignent les scientifiques membres du GIEC, examinent le résumé qui sera négocié par le pouvoir politique. Ces rapports sont le résultat d’une démarche co-produite entre la science et le politique.

219
Q

Pour quelle raison les politiques de l’environnement nécessitent-elles une coopération internationale ?

A. Certains écosystèmes chevauchent les frontières nationales.
B. Certains milieux sont partagés par l’ensemble de la communauté internationale.
C. Certaines actions locales ont des impacts globaux.
D. L’environnement est interrelié aux enjeux traditionnels des relations internationales.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
F. Aucune de ces réponses.

A

E. Toutes les réponses ci-dessus.

Toutes ces réponses sont justes.

Certains écosystèmes chevauchent les frontières politiques: les frontières des écosystèmes ne correspondent pas aux frontières nationales (forêts qui s’étendent sur plusieurs pays, espèces migratoires, fleuves frontaliers, etc.).
Les fonds marins internationaux, les eaux internationales, l’Antarctique ou encore l’espace extra-atmophérique sont des espaces partagées et pour les gouverner nécessitenet une coopération internationale.
Certaines sources de pollution locale ont des répercussions globales (les changements climatiques ou l’appauvrissement de la couche d’ozone en sont un très bon exemple).
Plusieurs domaines traditionnels des relations internationales tels que la sécurité et le commerce international ont des effets sur la protection de l’environnement, et inversement la dégradation de l’environnement peut avoir des effets sur ces enjeux.

220
Q

Laquelle des tendances suivantes n’est pas observée quant à l’état de l’environnement depuis les dernières décennies ?

A. L’augmentation de la production de plastique.
B. La diminution du nombre de poissons pêchés
C. La diminution de la superficie totale de forêts.
D. L’augmentation de la production de gaz à effet de serre.
E. Toutes les réponses ci-dessus.
F. Aucune de ces réponses.

A

B. La diminution du nombre de poissons pêchés

On constate une dégradation importante des ressources halieutiques car la quantité de poissons pêchés ne cesse d’augmenter. Toutes les autres réponses sont des tendances véritablement observées.

221
Q

Selon certains recensements, on évalue le nombre d’accords internationaux sur l’environnement à environ :

A.	750
B.	1500
C.	2500
D.	5000
E.	Aucune de ces réponses
A

C. 2500

On identifie environ 2500 accords internationaux sur l’environnement. La majorité sont des traités bilatéraux et régionaux, mais un certain nombre d’entre eux sont des accords bilatéraux.

222
Q

A quel moment la communauté internationale a t-elle adopté le plus d’accords environnementaux?

A.	Les années 70
B.	Les années 80
C.	Les années 90
D.	Les années 2000
E.	Les années 2010
A

C. Les années 90

Les années 90 sont marquées par l’adoption de plusieurs traités environnementaux multilatéraux. En 1992, le Sommet de Rio sur l’environnement et le développement construit un certain momentum. La période après guerre froide est également propice à un renouveau de la coopération. Une coopération intense se développe sur plusieurs enjeux: la pollution atmosphérique, l’ozone, les pluies acides, la chasse à la baleine, les pêcheries, les déchets nucléaires, etc. A titre d’exemple, la Convention Cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques et la Convention sur la diversité biologique sont adoptées en 1992.

223
Q

La coopération internationale de l’environnement …

A.	est généralement centralisée
B.	fonctionne de mieux en mieux
C.	est très fragmentée
D.	comprend plus d'accords multilatéraux que d'accords bilatéraux
E.	Toutes ces réponses
F.	Aucune de ces réponses
A

C. est très fragmentée

La coopération internationale de l’environnement est caractérisée par un grand nombre de traités environnementaux (près de 2500), la plupart étant bilatéraux ou régionaux. Cette coopération est donc très fragmentée. Il serait faux de dire que la coopération internationale de l’environnement est de plus en plus efficace, ou fonctionne mieux: selon les types de coopération et les questions traitées, cela est très variable.

224
Q

Comment la vision systémique envisage-t-elle la relation entre la protection de l’environnement et le développement économique ?

A. Le développement économique entraîne des améliorations dans la protection de l’environnement.
B. Le développement économique peut entrer en conflit avec la protection de l’environnement en poussant l’utilisation des ressources environnementales au-delà de la capacité de la planète à se régénérer.
C. Il n’y a pas de relation entre la protection de l’environnement et le développement économique.
D. La protection de l’environnement peut être améliorée en réduisant les inégalités entre les pays développés et les pays en développement.
E. Aucune de ces réponses

A

B. Le développement économique peut entrer en conflit avec la protection de l’environnement en poussant l’utilisation des ressources environnementales au-delà de la capacité de la planète à se régénérer.

Il existe différentes façons de comprendre la relation entre la protection de l’environnement et le développement économique. L’une d’entre elles est la vision systémique, qui considère la biosphère comme un système fermé composé de sous-systèmes économiques, biophysiques et sociaux intégrés. Comme la société humaine et le reste de la vie sur la planète dépendent d’une biosphère équilibrée et fonctionnelle, le développement économique ne doit pas dépasser la capacité du système terrestre à régénérer les ressources ou à absorber la pollution (c’est-à-dire la capacité de charge de la Terre). Le dépassement de la capacité de charge de la Terre, par des niveaux de consommation ou de pollution non durables, peut entraîner une catastrophe écologique. Par conséquent, les humains doivent s’adapter à cette capacité de charge limitée pour éviter l’effondrement de la société, même si cela implique de sacrifier le développement économique (voir Morin et Orsini, 2015: 133-134).

225
Q

Pourquoi le point de vue libéral est-il plus optimiste que le point de vue systémique sur la relation entre le développement économique et la protection de l’environnement ?

A. Les libéraux estiment que si les pays développés fournissent des ressources aux pays en développement, ces derniers seront plus à même de mettre en œuvre les réglementations environnementales.
B. Les libéraux estiment que seuls les pays ayant un taux de croissance économique élevé se préoccupent de la protection de l’environnement.
C. Les libéraux pensent que les marchés libres fournissent des incitations et des ressources pour promouvoir le développement et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement.
D. Ce n’est pas plus optimiste ; les libéraux pensent que la croissance économique doit être freinée pour sauver la planète.
E. Aucune de ces réponses

A

C. Les libéraux pensent que les marchés libres fournissent des incitations et des ressources pour promouvoir le développement et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement.

Le point de vue libéral s’appuie sur les théories économiques classiques pour soutenir que la croissance économique catalyse la protection de l’environnement. Dans cette optique, les marchés libres fournissent des ressources et des incitations aux producteurs pour qu’ils développent de nouvelles formes de technologie qui permettent aux humains de réduire les niveaux de consommation de ressources et de pollution. Par conséquent, les conditions qui permettent le développement économique doivent être encouragées, plutôt que restreintes, afin d’apporter des améliorations environnementales. Les libéraux sont optimistes quant à cette relation en raison de leurs convictions concernant les effets bénéfiques du développement économique sur la capacité des humains à innover (voir Morin et Orsini, 2015: 134). .

226
Q

Pourquoi le point de vue structurel s’oppose-t-il à ce que le développement économique soit sacrifié au profit de la protection de l’environnement ?

A. Le développement économique crée des opportunités pour le développement de technologies respectueuses de l’environnement.
B. Le développement économique ralentit le taux de croissance de la population, qui est la principale cause de la dégradation de l’environnement.
C. En limitant le développement économique, les consommateurs seraient moins en mesure d’acheter des produits verts.
D. La réduction des inégalités entre les pays développés et les pays en développement en permettant à ces derniers de se développer pleinement peut conduire à une meilleure protection de l’environnement.
E. Aucune de ces réponses

A

D. La réduction des inégalités entre les pays développés et les pays en développement en permettant à ces derniers de se développer pleinement peut conduire à une meilleure protection de l’environnement.

Le point de vue structurel met l’accent sur les inégalités entre les pays développés et les pays en développement et sur la manière dont ces inégalités contribuent à la dégradation de l’environnement. Les structuralistes notent que les pays en développement sont ceux qui contribuent le moins à la dégradation de l’environnement, alors qu’ils sont davantage touchés par les problèmes environnementaux et qu’ils disposent de moins de ressources nécessaires pour s’adapter à un environnement changeant. Ils font valoir que les pays en développement s’intéressent à la protection de l’environnement, mais qu’ils manquent de ressources, d’expertise et de technologies nécessaires à la protection de l’environnement. Par conséquent, pour lutter contre la dégradation de l’environnement, il faut transférer des fonds, des compétences et des technologies aux pays en développement et garantir la souveraineté réglementaire de ces pays, plutôt que de sacrifier le développement économique. En bref, restreindre le développement économique dans les pays en développement augmenterait les inégalités entre les pays développés et les pays en développement, et donc affaiblirait la protection de l’environnement (voir Morin et Orsini, 2015: 134-5)

Note :0 / 1 pt

227
Q

La déclaration finale de la conférence de Stockholm témoigne d’un compromis entre deux types de discours. Lesquels ?

A.	Systémique et libéral
B.	Libéral et réaliste
C.	Systémique et structuraliste
D.	Libéral et structuraliste
E.	Systémique et individualiste
A

C. Systémique et structuraliste

La déclaration de Stockholm a été le principal résultat de la conférence de Stockholm. La déclaration énonce vingt-six principes en matière de protection de l’environnement et de coopération. La déclaration de Stockholm reflète très clairement les points de vue systémiques et structurels, et met l’accent sur le point de vue libéral. Par exemple, le premier principe de la déclaration de Stockholm met l’accent sur les ressources limitées de la terre, reflétant la vision systémique, et le neuvième principe appelle au transfert de l’aide financière et technologique des pays développés vers les pays en développement, reflétant la vision structurelle. En outre, certains principes sont en conflit avec la vision libérale, comme le quatorzième principe, qui affirme l’importance d’une planification rationnelle en tant qu’outil de développement économique, par opposition à une dépendance à l’égard du marché libre. (voir Morin et Orsini, 2015:138-9).

228
Q

Quel document international initié par Maurice Strong constitue le socle intellectuel du rapprochement entre protection de l’environnement et développement économique ?

A.	Le rapport Brundtland
B.	La déclaration de Stockholm
C.	La déclaration de Rio
D.	Le premier rapport du GIEC
E.	Le rapport Founex
A

E. Le rapport Founex

Voir Morin et Orsini (2015: 138):

“Afin de rallier les pays en développement, le secrétaire général de la conférence, Maurice Strong, organise en 1971 un séminaire préparatoire sur l’environnement et le développement, qui réunit une trentaine d’experts et de décideurs politiques dans le village de Founex, en Suisse. Le « rapport Founex » issu du séminaire conclut que la protection de l’environnement et le développement des pays du Sud ne sont pas des objectifs contradictoires, mais plutôt complémentaires. Puisque la pauvreté est une des causes de la dégradation de l’environnement, favoriser le développement économique des pays du Sud peut contribuer à résoudre les problèmes environnementaux, les pays développés ont tout intérêt à les aider à se développer et à protéger l’environnement. Ce rapport contribue ainsi à rassurer les pays en développement et à atténuer les antagonismes. Il constitue le socle intellectuel du rapprochement entre la protection de l’environnement et le développement économique”.

229
Q

Quel concept le rapport Brundtland “Notre avenir à tous” a-t-il popularisé comme point focal des débats entre protection de l’environnement et développement économique ?

A. Les responsabilités communes mais différenciées
B. La précaution
C. La souveraineté sur les ressources naturelles
D. Le développement durable
E. Le pollueur-payeur

A

D. Le développement durable

Morin et Orsini (2015: 141-142) l’expliquent:

“[Le] rapport, intitulé Notre avenir à tous, mais couramment appelé « rapport Brundtland », propose de recentrer les débats internationaux autour du concept de développement durable. L’origine de ce concept remonte à 1980, quand l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) l’utilisa dans sa Stratégie de la conservation (UICN et al., 1980). Le rapport Brundtland popularise le terme et en propose la définition qui prévaut encore : « Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Deux 141 concepts sont inhérents à cette notion : le concept de “besoin”, et plus particulièrement les besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la priorité ; l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale imposent sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. » (Commission mondiale des Nations unies sur l’environnement et le développement, 1987, p. 54). Ainsi défini, le concept de développement durable s’appuie sur trois piliers : un objectif de développement économique, un autre de justice sociale et un dernier environnemental. Ces trois piliers sont présentés dans le rapport Brundtland comme interdépendants, voire indissociables, au sein d’une approche « intégrée » des politiques économiques, sociales et environnementales.”

230
Q

Lequel de ces résultats n’est pas attribuable au sommet de Rio de 1992 ?

A. La création de la Commission du développement durable.
B. L’adoption de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
C. L’adoption du plan Action 21.
D. L’adoption de la Convention sur la lutte contre la déforestation.
E. La réforme du Fonds pour l’environnement mondial.

A

D. L’adoption de la Convention sur la lutte contre la déforestation.

Comme le rappellent Morin et Orsini (2015: 144):

“…le sommet de Rio s’avère particulièrement productif. On compte huit principaux résultats. Les États adoptent à Rio une déclaration politique qui clarifie des principes généraux en s’appuyant sur l’héritage de ceux adoptés à Stockholm. Ils entérinent un plan d’action ambitieux, portant le nom d’« Action 21 », pour identifier les problèmes, définir les objectifs et préciser les moyens d’action sur des thèmes aussi divers que les substances chimiques, l’accès à l’eau potable et le transport. C’est à Rio qu’est conclue la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques dans laquelle les pays industrialisés s’engagent à ramener leurs émissions de gaz à effet de serre au niveau de 1990. Les délégués adoptent également la Convention sur la diversité biologique qui porte à la fois sur les écosystèmes, les espèces et les ressources génétiques. Il est par ailleurs convenu de lancer des négociations pour une Convention sur la lutte contre la désertification, convention conclue deux ans plus tard, en 1994. Une déclaration politique sur les forêts est adoptée, fixant certains principes généraux de la gestion forestière. On s’entend pour réformer le tout nouveau Fonds pour l’environnement mondial, créé lors la préparation du sommet, pour en faire une organisation autonome et non plus dépendante de la Banque mondiale. Enfin, on propose à Rio de créer une toute nouvelle institution, la Commission du développement durable, pour assurer le suivi du plan Action 21.

La Convention sur la lutte contre la déforestation n’est pas conclue lors du sommet de Rio en 1992, mais deux ans plus tard.

231
Q

Pourquoi la diplomatie environnementale multilatérale a-t-elle produit moins de résultats concrets après le sommet de Johannesburg en 2002 ?

A. Le sommet de Johannesburg a tant accompli qu’il n’est pas nécessaire de progresser davantage.
B. Au cours de la décennie qui a suivi le sommet de Johannesburg, le contexte international a été de plus en plus antagoniste.
C. Le monde a perdu tout intérêt pour la protection de l’environnement.
D. Le coût financier de l’organisation des négociations multilatérales est devenu trop important.
E. Toutes ces réponses

A

B. Au cours de la décennie qui a suivi le sommet de Johannesburg, le contexte international a été de plus en plus antagoniste.

Malgré les efforts des membres des Nations unies pour réaliser de nouveaux progrès diplomatiques en matière de développement durable à la suite du sommet de Johannesburg, les résultats obtenus au cours de la décennie suivante ont été moins nombreux que ceux de la décennie précédente. Par exemple, à l’exception du protocole de Nagoya de 2010 sur les ressources génétiques, peu d’accords multilatéraux sur l’environnement ont été conclus, et la conférence de Copenhague des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, en particulier, n’a pas permis de parvenir à un accord sur la réduction des émissions. Cette absence de progrès s’explique par le fait que ces efforts s’inscrivaient dans le contexte d’un antagonisme croissant sur la scène mondiale, dont les sources sont multiples. Par exemple, à la suite de la crise économique de 2008, il était politiquement et économiquement difficile de consacrer des ressources à la protection de l’environnement ou à l’aide étrangère. En outre, les pays développés ont commencé à considérer les “pays émergents”, tels que la Chine, l’Inde et le Brésil, comme des concurrents ou des rivaux. Les pays développés sont devenus de plus en plus réticents, par exemple, à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, car ils craignaient que cela ne limite leur capacité à concurrencer les économies émergentes, qui étaient également devenues d’importants émetteurs. Par conséquent, le contexte international était plus hostile aux efforts visant à résoudre les problèmes environnementaux mondiaux dans la décennie qui a suivi le sommet de Johannesburg. Voir Morin et Orsini (2015: 150-153).

232
Q

À quel évènement important de politique étrangère s’est intéressé Graham Allison pour développer ses modèles d’analyse du processus décisionnel ?

A.L’invasion de la baie des Cochons.
B.L’attaque japonaise sur Pearl Harbor.
C.La première guerre du Golfe.
D.L’imposition des tarifs de Smoot-Hawley.
E.La crise des missiles de Cuba.
A

E. La crise des missiles de Cuba.

Graham Allison publie en 1971 l’ouvrage L’Essence de la Décision, Expliquer la crise des missiles de Cuba. Remettant en cause la théorie de l’acteur rationnel, Allison propose une explication du processus décisionnel ayant mené à la crises des missiles de Cuba qui combine trois modèles: le modèle rationnel, organisationnel et bureaucratique.

233
Q

Sur quoi mettent l’accent les modèles développés par Graham Allison pour expliquer la prise de décision en politique étrangère ?

A.La personnalité des décideurs.
B.Le contexte institutionnel dans lequel se déroule la prise de décision.
C.Le rôle des groupes d’intérêts nationaux.
D.Les rapports de puissance entre États.
E.Les effets de la géographie sur les options disponibles.

A

b. Le contexte institutionnel dans lequel se déroule la prise de décision.

Dans le modèle organisationnel, Graham Allison met l’accent, non pas sur les individus, mais sur la “machine” qui conduit à une politique étrangère.
Dans le modèle bureaucratique, la prise de décision mobilise plusieurs leaders, et non pas seulement le ministre des Affaires Étrangères. Graham Allison postule que “where you stand depends on where you sit”, c’est à dire qu’il existe un phénomène de socialisation des décideurs aux valeurs et aux normes qui circulent au sein d’une unité organisationnelle. Il y a une concordance entre les intérêts des individus et ceux de l’organisation auquels ils appartiennent. Les rapports de force entre ces organisations mènent à une décision commune.

234
Q

Selon le modèle bureaucratique de Graham Allison, les décisions de politique étrangère sont le résultat:

A.De négociations et marchandages entre acteurs bureaucratiques.
B.De dynamiques engendrées par les décisions précédentes.
C.De procédures opérationnelles standardisées.
D.De l’analyse coût-bénéfice des options disponibles.
E.Toutes les réponses ci-dessus.

A

A. De négociations et marchandages entre acteurs bureaucratiques.

Selon le modèle bureaucratique de Graham Allison, le gouvernement est composé de différents acteurs qui favorisent différentes positions. La politique étrangère est donc le résultat de négociations et de marchandages entre ces acteurs. Pour expliquer une décision, il faut donc identifier les rapports de force entre les acteurs bureaucratiques.

235
Q

Que représentent les deux niveaux de la théorie des jeux à deux niveaux ?

A.Le niveau politique et le niveau juridique.
B.Le niveau national et le niveau international.
C.Le niveau infra-étatique et le niveau supra-étatique.
D.Le niveau individuel et le niveau collectif.
E.Aucune de ces réponses.

A

B. Le niveau national et le niveau international.
Robert Putnam introduit le concept de win-set, traduit par “ensemble de possibilités” et qui désigne l’ensemble de tous les accords internationaux acceptables au niveau national. La taille de cet ensemble de possibilités varie d’un État à un autre, dépend des procédures de ratification, des préférences et des coalitions des acteurs nationaux ainsi que des stratégies des négociateurs. Le niveau international fait référence aux négociations internationales entre les États. La négociation se déroule à ces deux niveaux simultanément.

236
Q

Comment la théorie des jeux à deux niveaux conçoit-elle la relation entre la politique intérieure et les relations internationales ?

A.La politique intérieure influence les relations internationales, et non l’inverse.
B.Les relations internationales influencent la politique intérieure, et non l’inverse.
C.La politique intérieure et les relations internationales s’influencent mutuellement.
D.Il n’y a pas de relation entre politique intérieure et relations internationales.
E.Aucune de ces réponses

A

c. La politique intérieure et les relations internationales s’influencent mutuellement.

Robert Putnam introduit le concept d’ensemble de possibilités qui désigne l’ensemble de tous les accords internationaux acceptables au niveau national. L’ensemble des possibilités dépend des procédures de ratification, des préférences et des coalitions des acteurs nationaux et des stratégies des négociateurs.
La théorie des jeux à deux niveaux conçoit donc que la politique intérieure influence les relations internationales, et inversement.
Plus les ensembles des possibilités sont étroits, plus le rapport de force est élevé: les négociateurs internationaux peuvent convertir des contraintes nationales en opportunités de négociation à l’international. ex: dans les négociations internationales, les États-Unis doivent prendre en compte le fait que l’accord doit être accepté par le Congrès américain.
Les négociateurs peuvent aussi faire l’inverse: traduire des contraintes au niveau international en opportunités au niveau national. Par exemple, ils pourront dire à la population qu’une mesure impopulaire est imposée par une organisation internationale.

237
Q

Toutes choses étant égales par ailleurs, selon la théorie des jeux à deux niveaux, qu’est-ce qui peut faire en sorte que “l’ensemble des possibilités” d’un État soit relativement restreint ?

A.L’accord négocié doit être ratifié par le parlement.
B.Les acteurs nationaux ont des préférences hétérogènes.
C.Les acteurs nationaux sont indifférents au résultat des négociations.
D.Le négociateur est de type « colombe ».
E.Toutes les réponses ci-dessous

A

A. L’accord négocié doit être ratifié par le parlement.

La taille de l’ensemble des possibilités dépend de trois facteurs:
des procédures de ratification : si un accord négocié au niveau international doit être adopté par le Parlement, la taille de l’ensemble des possibilités est réduite car les parlementaires peuvent avoir des préférences particulières et risquer de rejeter l’accord si ces préférences ne sont pas traduites dans l’accord. Si la ratification par le parlement n’est pas nécessaire, le négociateur aura plus de marge de manoeuvre.
des préférences et des coalitions des acteurs nationaux (syndicats, OMG, entreprises): si leurs préférences sont fortes et homogènes, l’ensemble des possibilités sera réduit. Si ces groupes sociaux sont relativement indifférents ou si leurs préférences sont hétérogènes, l’ensemble des possibilités sera plus étendu.
des stratégies des négociateurs: les négociateurs peuvent stratégiquement réduire ou augmenter leur ensemble de possibilités. par exemple: en donnant de la visibilité à un groupe d’acteurs particulier pour se lier les mains au niveau international.

238
Q

Pourquoi les décisions de politique étrangère sont-elles souvent prises en groupe ?

A.Pour augmenter la perception de légitimité de la décision.
B.Pour réduire la pression psychologique associée à la prise de décision.
C.Car il peut s’agir de la procédure standardisée de prise de décision.
D.Car les décisions peuvent être multidimensionnelles.
E.Toutes ces réponses.

A

e. Toutes ces réponses.

239
Q

À quel phénomène correspond l’idée que la pression associée au maintien de la cohésion du groupe peut être plus importante que celle d’en arriver à une décision qui soit juste ?

A.la politique bureaucratique
B.la pensée groupale
C.l'existence de procédures organisationnelles standardisées
D.le jeu à deux niveaux
E.la dépendance au sentier
F.la poliheuristique
A

B. La pensée groupale

Selon Irving Janis (1972), la pensée groupale est un mode de pensée dans lequel s’engagent les gens lorsqu’ils sont fortement intégrés dans une clique cohérente, quand la volonté des membres d’atteindre l’unanimité dépasse leur motivation à chercher de façon réaliste des modes d’action alternatifs. La pensée groupale se réfère à la détérioration de l’efficacité mentale, de la perception de la réalité et du jugement moral qui résulte des pressions de groupe.

240
Q

Lequel des éléments suivants ne fait pas partie des facteurs augmentant les risques de pensée groupale?

A.L’homogénéité des membres du groupe
B.L’accès à un nombre limité de sources d’information
C.Le manque de procédures méthodiques de prise de décision
D.La présence de contraintes de court terme
E.L’enregistrement des discussions.
F.L’isolement du groupe

A

E. L’enregistrement de discusions

Plus les membres sont homogènes et partagent des origines et des croyances similaires, plus le risque de pensée groupale est important. Plus le groupe est isolé et l’accès à l’information restreint, plus le risque de pensée groupale augmente. De même, la présence de gardes de la pensée qui empêchent l’expression de désaccords est un facteur qui augmente ce risque. Lorsqu’il y a un haut niveau de stress, que la décision doit être prise rapidement, lorsqu’il y a eu un échec récent ou qu’il n’y a pas de procédures établies pour la prise de décision, le risque de pensée groupale augmente d’autant plus.
La réponse fausse est donc l’enregistrement des discussions.

241
Q

Par l’observation de quel(s) symptôme(s) peut-on constater la présence d’un phénomène de pensée groupale ?

A.L’absence de critique des idées des uns et des autres.
B.L’autocensure des pensées dissidentes.
C.La rationalisation des mauvaises décisions.
D.La surestimation de la compétence du groupe.
E.Toutes les réponses ci-dessus.

A

e. Toutes les réponses ci-dessus.

242
Q

À quelle décision est parvenu le comité exécutif créé par John F. Kennedy lors de la crise des missiles de Cuba ?

A.Des frappes aériennes sur Cuba.
B.Un blocus naval autour de Cuba.
C.Une invasion de Cuba.
D.Une invasion des pays européens de l’Est.
E.Une opération secrète de coup d’État contre Castro

A

b.Un blocus naval autour de Cuba.

Le comité exécutif décide d’organiser un blocus naval pour empêcher les navires soviétiques de rejoindre l’île de Cuba.

243
Q

L’embargo des États-Unis contre Cuba est un exemple de:

A.	Socialisation
B.	Sanction positive
C.	Sanction négative
D.	Dissuasion
E.	Intervention
A

c. Sanction négative

L’embargo est un instrument de politique étrangère coercitif, plus particulièrement il s’agit d’une sanction négative (voir aussi Morin, 2014: 36).

244
Q

Quels sont les objectifs de la politique étrangère selon les théories générales des relations internationales ?

A.La stabilité du système international.
B.L’accumulation de richesses.
C.La croissance de la puissance relative.
D.Le maintien des dirigeants au pouvoir.
E.La reproduction de l’identité nationale.
F.Toutes ces réponses.

A

F. Toutes ces réponses.

Toutes ces réponses sont justes. Certains auteurs postulent qu’il existe un objectif général et prédéfini de la politique étrangère. Cet objectif varie selon l’inclination théorique des théoriciens. Ainsi, la stabilité du système international, l’accumulation de richesses, la croissance de la puissance relative, le maintien des dirigeants au pouvoir ou encore la reproduction de l’identité nationale ont été cités par Battistella (2002) comme des objectifs de la politique étrangère. Bien que cela puisse être avantageux d’un point de vue méthodologique, il s’agit d’une fiction méthodologique puisque les dirigeants poursuivent très souvent plusieurs objectifs, parfois contradictoires. Ainsi Aron postule qu’il ne peut y avoir de théorie générale des relations internationales, valide en toutes circonstances et pour toutes les questions. D’autres auteurs après lui vont s’intéresser aux objectifs annoncés et/ou poursuivi des acteurs qu’ils étudient (voir Morin, 2013: 23).

245
Q

Quelle méthode d’analyse de la politique étrangère James Rosenau considère-t-il comme essentielle ?

A.La méthode qualitative
B.La méthode quantitative
C.La comparaison
D.La reproduction
E.L'interprétation
F.Aucune de ces réponses
A

C. La comparaison

Pour Rosenau, l’exercice de comparaison est essentiel pour mettre en perspective une étude de cas. La politique étrangère d’un État donné doit être comparée avec les politiques déployées précédemment par cet État, avec la politique d’autres États ou avec la politique interne (pour plus de détails, voir Morin, 2013: 22).
Dans ses propres mots: “Comprendre les activités externes aux entreprises par un seul système national ne peut fournir une réponse suffisante aux questions portant sur l’adaptation systémique et le processus politique inhérent à la politique étrangère. Les expériences répétées de deux systèmes ou plus doivent être minutieusement comparées pour qu’une réponse à ces questions puisse émerger” (Rosenau, 1968: 329).

246
Q

Une aide publique au développement visant à accroitre l’influence politique du pays donateur, mais justifiée au nom du développement économique du pays receveur est un exemple du fait que:

A.Les autorités peuvent masquer leurs quêtes de gains relatifs en évoquant la recherche de gains absolus.
B.Les autorités peuvent réduire l’ambition déclarée de leur politique étrangère.
C.Les autorités peuvent éluder la question des objectifs communicationnels plutôt que de les reconnaitre ouvertement.
D.Les autorités peuvent se réfugier derrière la notion d’intérêt national afin d’éviter de préciser leurs objectifs.
E.Aucune de ces réponses.

A

A. Les autorités peuvent masquer leurs quêtes de gains relatifs en évoquant la recherche de gains absolus.

Comme le rappelle Morin (2013: 25), lorsqu’un objectif précis de politique étrangère est communiqué par les décideurs politiques, il peut y avoir un décalage avec l’objectif réellement poursuivi. Les autorités publiques peuvent avoir intérêt, afin de préserver leur réputation et leur légitimité sur la scène internationale, de masquer leurs quêtes de gains relatifs en évoquant la recherche de gains absolus. Ici, les gains absolus seraient le développement économique du pays receveur, tandis que le gain relatif serait l’augmentation de l’influence politique du donateur.

247
Q

À quoi fait référence le « paradoxe de la puissance » ?

A.Au manque de fongibilité des ressources qui constituent la puissance.
B.À l’utilisation de la puissance douce dans des contextes sécuritaires.
C.Au dévoilement de la dimension sociale des ressources.
D.Au manque de concordance entre les ressources disponibles et l’influence exercée.
E.À l’impossibilité de quantifier les ressources qui constituent la puissance.

A

D. Au manque de concordance entre les ressources disponibles et l’influence exercée.

Comme le rappelle Morin (2014: 30): “ La possession de ressources pertinentes à un domaine particulier et en quantité supérieure à celles des autres pays n’est pas une condition suffisante pour exercer une influence.” Cela est valable sur le champ de bataille mais aussi dans les arènes diplomatiques. C’est le contexte de la politique étrangère qui détermine la pertinence des ressources qui peuvent être mobilisées.

248
Q

La théorie des cycles des puissances impériales développée par Paul Kennedy repose sur la contradiction entre ______ et ______ :

A.Contrôle et autonomie
B.Ressources et influence
C.Préférences et contraintes
D.Contrôle et légitimité
E.Mobilisation et exploitation
F.Aucune de ces réponses
A

E. Mobilisation et exploitation

La bonne réponse est que la théorie des cycles des puissances impériales de Kennedy repose sur la contradiction entre mobilisation et exploitation. La mobilisation peut être définie comme la transformation des ressources disponibles pour en générer des capacités additionnelles. L’exploitation, quant à elle, est la transformation de capacités en instrument de politique étrangère. Selon Kennedy, plusieurs grandes puissances qui ont réussi à dominer l’ordre international ont basé leur stratégie sur l’exploitation et ont négligé la mobilisation de nouvelles ressources ce qui a conduit à leur déclin.

249
Q

Combien de temps a duré la crise des missiles de Cuba?

A.12 mois
B.1 mois
C.13 jours
D.1 an et demi
E.Aucune de ces réponses
A

c. 13 jours

La crise des missiles de Cuba a été une période de grande tension pendant la Guerre froide, mais elle n’a duré que 13 jours du 16 octobre au 28 octobre 1962 (d’où le nom du film éponyme de Roger Donaldson que vous pouvez visionner).

250
Q

Pourquoi l’URSS a t-elle décidé de placer des missiles à Cuba?

A.En réponse à la menace des missiles américains en Italie et en Turquie
B.Pour lancer une attaque imminente contre les États-Unis
C.Pour tester ces nouveaux missiles dans un climat plus chaud
D.Parce que Cuba a menacé de se rallier aux États-Unis
E.Toutes ces réponses

A

A.En réponse à la menace des missiles américains en Italie et en Turquie

Après l’invasion ratée de la Baie des Cochons en 1961, Cuba demande la protection de l’URSS qui décide d’envoyer des missiles sur l’île. Il s’agit d’une opportunité pour l’URSS de contrebalancer la présence de missiles américains en Italie et en Turquie.

251
Q

Le Président Kennedy choisir d’instaurer un blocus autour de Cuba mais quelle était la solution initialement proposée par ses conseillers?

A.Une attaque nucléaire contre Cuba
B.Une attaque nucléaire contre l’URSS depuis la Turquie
C.Une invasion de Cuba et des frappes aériennes pour détruire les missiles
D.La capture de Fidel Castro
E.Toutes ces réponses

A

C.Une invasion de Cuba et des frappes aériennes pour détruire les missiles

Une des options considérées étaient l’invasion de l’île et des frappes aériennes pour détruire les missiles. Finalement, Kennedy choisit une approche plus prudente: un blocus naval de l’île de Cuba.

252
Q

A quoi correspond DEFCON-2?

A. Le niveau d’alerte le plus élevé
B. Le signal que l’alerte doit être levée
C. Le niveau d’alerte juste en dessous de la guerre nucléaire
D. Le signal pour autoriser une attaque nucléaire
E. Aucune de ces réponses

A

C. Il s’agit du niveau d’alerte juste en dessous de la guerre nucléaire.

253
Q

Que nous apprend la crise des missiles de Cuba sur la politique étrangère?

A.Les décideurs politiques sont les seuls à décider d’entrer en guerre ou non
B.La décision d’entrer en guerre peut parfois dépendre d’un seul individu
C.La dissuasion nucléaire ne fonctionne pas
D.Les décideurs peuvent parfaitement anticiper les choix de leurs adversaires
E.Les acteurs de la politique étrangère sont parfaitement rationnels

A

B.La décision d’entrer en guerre peut parfois dépendre d’un seul individu

Comme le montre la décision de Vasili Arkhipov, l’officier russe qui n’a pas approuvé l’attaque nucléaire depuis un sous-marin russe, la décision d’entrer en guerre ou non n’appartient pas seulement aux décideurs politiques. L’entrée en guerre d’un pays ou non peut dépendre d’un seul individu et n’est pas nécessairement le fruit d’un calcul rationnel par les décideurs politiques.

254
Q

Quel est le critère principal qu’utilisent généralement les chercheurs en relations internationales pour déterminer si un conflit armé est une guerre ?

A.Le conflit doit impliquer un minimum de trois pays.
B.Le conflit doit faire un minimum de 1000 morts annuellement.
C.Le conflit doit durer un minimum d’un an.
D.Le conflit doit impliquer au moins 10 000 soldats.
E.Le conflit doit être basé sur la volonté d’annexer un autre pays.

A

B.Le conflit doit faire un minimum de 1000 morts annuellement.

Les chercheurs estiment qu’un conflit est une guerre s’il fait au moins 1000 morts par an. Ce chiffre est arbitraire mais permet de distinguer les guerres d’autres conflits plus temporaires.

255
Q

Un conflit intra-étatique peut être de différentes natures, dont :

A.une guerre révolutionnaire
B.une guerre de sécession
C.une guerre identitaire
D.une guerre d'indépendance
E.toutes les réponses ci-dessus
A

E.toutes les réponses ci-dessus

Toutes ces réponses sont justes. Un conflit intra-étatique peut-être:
une guerre révolutionnaire: lorsqu’une partie de la population souhaite transformer le système politique ou économique de manière radicale. ex: le conflit qui opose le parti communiste chinois et les nationalistes de Tchang Kaï-chek
les guerres de sécession: un groupe souhaite acquérir son indépendance. ex: la guerre qui a mené à la dislocation de la Yougoslavie en différents États
des guerres identitaires: menées par un groupe identitaire qui veut chasser voir éliminer un autre groupe identitiaire. ex: le conflit rwandais opposant les hutus et les tutsis.
des guerres d’indépendance: une guerre qui oppose un peuple colonisé à une puissance coloniale. ex: la guerre d’Algérie

256
Q

Quant aux conflits inter-étatiques et intra-étatiques, lequel des énoncés suivants est valide?

A.Le nombre de conflits inter-étatiques est systématiquement plus élevé.
B.Le nombre de morts liées aux conflits intra-étatiques est presque nul.
C.Une augmentation des conflits intra-étatiques est survenue dans les années 80 et 90.
D.Les conflits intra-étatiques ont tous eu lieu en Asie ou en Afrique.
E.Toutes les réponses ci-dessus.
F.Aucune de ces réponses

A

C.Une augmentation des conflits intra-étatiques est survenue dans les années 80 et 90.

On constate une forte augmentation du nombre de conflits intra-étatiques dans les années 80 et 90. Tous les continents ont connu des guerres intra-étatiques dans les soixante dernières années, cependant les pays en développement sont particulièrement touchés (Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et la région Afghanistan-Pakistan). Certains de ces conflits ont eu lieu sur une courte période tandis que d’autres durent depuis plusieurs dizaines d’années. Certains conflits intra-étatiques ont été particulièrement meurtriers (Rwanda, Syrie).

257
Q

Le mandat des forces de maintien de la paix de l’ONU peut inclure :

A.Contribuer au désarmement.
B.Mettre en place des institutions démocratiques.
C.Prévenir les conflits.
D.Veiller au respect d’un cessez-le-feu.
E.Toutes les réponses ci-dessus.
A

E.Toutes les réponses ci-dessus.

Le mandat des opératinos de maintien de la paix varie. Il peut s’agir de contribuer au désarmement, d’assurer la stabilité ou de prévenir les conflits. Dans certains cas, il s’agit de veiller au respect d’un cessez le feu ou à la mise en oeuvre d’un accord de paix. Dans les dernières années, le mandat s’est élargi: faire respecter le système de justice, mettre en place des institutions démocratiques, etc.

258
Q

À quel moment historique correspond l’augmentation du nombre d’interventions de maintien de la paix?

A.La fin de la première guerre mondiale
B.La fin de la seconde guerre mondiale
C.La fin de la Guerre froide
D.La fin de la guerre du Vietnam
E.Le 11 septembre 2001
A

C.La fin de la Guerre froide

Le nombre d’interventions de maintien de la paix a augmenté après la fin de la Guerre Froide. Il était plus facile de trouver un consensus entre les membres du Conseil de Sécurité. Cependant, le personnel de ces opérations a drastiquement diminué dans les années 90 et on constate un plafonnement dans le nombre d’opérations à la fin des années 90. Cela est dû à l’échec de certaines opérations de maintien de la paix (Rwanda, Bosnie).

259
Q

De quelle façon peut être décrit l’effet de ralliement ?

A.Lorsqu’un chef de gouvernement entre au pouvoir, il rallie les électeurs qui n’ont pas voté pour lui et ceux qui l’ont élu.
B.Lorsqu’un chef de gouvernement maintient la paix, les électeurs se rallient autour de lui.
C.Lorsqu’un chef de gouvernement a un taux d’appui élevé, il est plus enclin à entrer en guerre.
D.Lorsqu’un conflit armé éclate, la population se rallie autour de son chef de gouvernement.
E.Lorsqu’un conflit armé éclate, la population se rallie contre son chef de gouvernement.
F.Aucune de ces réponses.

A

D.Lorsqu’un conflit armé éclate, la population se rallie autour de son chef de gouvernement.

L’effet de ralliement est le fait que lors d’une crise (une guerre par exemple), peu importe son origine, le taux d’appui du chef de gouvernement augmente et ce peu importe sa réaction initiale.

260
Q

Quel événement historique marque la plus grande hausse de soutien pour un président américain ?

A.L'invasion de l'Irak
B.La capture de Saddam Hussein
C.La guerre du Vietnam
D.Le 11 septembre 2001
E.Le scandale du Watergate
A

D.Le 11 septembre 2001

L’effet de ralliement a été particulièrement visible au lendemain des attaques du 11 septembre 2001: le taux d’appui du Président George W Bush a augmenté pour atteindre près de 90%, un taux record.

261
Q

Quelle peut être une alternative à un conflit armé pour créer une diversion ou un effet de ralliement ?

A.Un conflit commercial
B.La patience
C.Un autre scandale
D.Des investissements massifs
E.Toutes les réponses ci-dessus
A

A.Un conflit commercial

262
Q

Quel pays investissait le plus en dépenses militaires en proportion de son PIB en 2017 ?

A.La Russie.
B.Les États-Unis.
C.La Chine
D.L'Allemagne
E.Aucune de ces réponses
A

E.Aucune de ces réponses

En 2017, l’Arabie Saoudite est le pays qui investit le plus en dépenses militaires dans le monde. Les chiffres pour la Corée du Nord ne sont pas connus mais pourraient être plus importants encore.

263
Q

Quel pays ne possède pas l’arme nucléaire?

A.Les États-Unis
B.Le Canada
C.La Russie
D.La Chine
E.La France
A

B.Le Canada

264
Q

Entre 2011 et 2015, quel pays était le plus grand importateur d’armes au monde?

A.L'Inde
B.L'Arabie Saoudite
C.La Chine
D.Les Émirats Arabes Unis
E.L'Australie
A

A.L’Inde

Parmi les principaux exportateurs d’armes, on retrouve principalement des pays développés (États-Unis, Russie, Chine, France, etc.). Parmi les principaux importateurs d’armes, on retrouve des pays en développement (l’Inde est en tête, suivie de l’Arabie Saoudite).

265
Q

Les armes biologiques:

A. sont une invention récente
B. sont des armes chimiques
C. ne sont pas des armes de destruction massive
D. sont des armes conventionnelles
E. utilisent des organismes vivants ou des germes infectieux
F. toutes ces réponses

A

E. utilisent des organismes vivants ou des germes infectieux

Les armes biologiques font partie des armes non-conventionnelles. Il s’agit d’une arme de destruction massive (ADM) utilisant des organismes vivants ou des germes infectieux qui entraînent la maladie ou la mort des êtres humains, des animaux ou des plantes. Il ne s’agit pas d’une arme récente, puisque cette arme existe depuis des siècles (par exemple infecter l’ennemi par des virus, l’empoisonnement des sources d’eau lors d’un siège, le fait d’enduire des flèches de poison, etc.). Elles doivent être distinguées des armes chimiques et des armes nucléaires, les deux autres types d’ADM.

266
Q

Pour quelle raison principale est-il complexe de traiter de la place du terrorisme dans la politique internationale ?

A.Les enjeux moraux sont difficiles à quantifier.
B.Les théoriciens ne se penchent pas sur ce sujet.
C.Le phénomène est trop récent.
D.La définition du phénomène n’est pas universellement approuvée.
E.Du fait de la peur de représailles.
F.Aucune de ces réponses

A

D.La définition du phénomène n’est pas universellement approuvée.

Cela est difficile en raison de l’absence de définition consensuelle de ce qu’est un groupe terroriste: un groupe qualifié de terroriste par certains pourrait être considéré comme un groupe de libération nationale pour d’autres.
La définition que nous utilisons dans ce cours est tirée de la base de données Global Terrorism Database: il s’agit “d’actes de violence causés par des acteurs non-étatiques contre des populations civiles, dans le but de provoquer la peur, pour atteindre un objectif politique”.

267
Q

Lequel des énoncés suivants n’est pas un objectif probable des terroristes lorsqu’ils commettent des actes violents ?

A. Saper le moral de l’adversaire
B. Attirer l’attention sur une cause en particulier
C. Entraîner une réaction excessive de la part de l’État.
D. Détruire un État
E. Toutes les réponses ci dessus
F. Aucune de ces réponses

A

Dans certains cas, les terroristes veulent saper le moral de leur adversaire (c’est le cas en Irak, Afghanistan). Dans d’autres cas la terreur peut servir à attirer l’attention sur une cause en particulier (comme pendant les JO de Munich par le groupe septembre noir pour attirer l’attention sur le conflit israélo-palestinien). Dans d’autres cas, il s’agit d’entraîner une réaction excessive, qui sera condamnée par la communauté internationales (Israël qui attaque le LIban suite à une attaque de l’OLP, ce que condamne la communauté internationale).
Le terrorisme ne vise pas à détruire un État.

268
Q

Lequel de ces énoncés sur le terrorisme est valide?

A.La couverture médiatique du terrorisme est disproportionnée par rapport au nombre de morts lié au terrorisme.
B.Le terrorisme fait plus de morts aux États-Unis que partout ailleurs au monde.
C.La couverture médiatique néglige le terrorisme.
D.Le terrorisme est l’une des principales causes de mortalité chez les Américains.
E.Toutes les réponses ci-dessus.
F.Aucune de ces réponses.

A

A.La couverture médiatique du terrorisme est disproportionnée par rapport au nombre de morts lié au terrorisme.

La bonne réponse est la suivante: la couverture médiatique du terrorisme est disproportionnée par rapport au nombre de morts lié au terrorisme.
La probabilité qu’un américain meurt du terrorisme est extrêmement faible. Le nombre de morts du terrorisme est plus élevé en Europe qu’aux États-Unis, mais la grande majorité des victimes du terrorisme sont situées en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie du Sud. On observe une recrudescence récente mais globalement un déclin par rapport aux dernières décennies: les mouvements nationalistes très actifs dans les années 60 se sont estompés ces dernières années.

269
Q

Quelle est la transformation majeure dans la forme du terrorisme des dernières décennies ?

A.Le terrorisme dépasse les frontières étatiques et devient transnational.
B.Les communications entre terroristes sont plus difficiles.
C.Les États ont un plus grand contrôle du terrorisme.
D.Les crimes terroristes sont plus violents.
E.Toutes les réponses ci-dessus.
F.Aucune de ces réponses

A

A.Le terrorisme dépasse les frontières étatiques et devient transnational.

Le terrorisme prend de plus en plus une forme transnationale et s’organise en réseaux assez peu centralisés et actifs à l’échelle internationale. Cela est dû notamment à l’évolution des médias et des moyens de communication qui permet la diffusion des actions et des revendications et favorise le recrutement.

270
Q

L’hypothèse de la paix démocratique implique que :

A.Les démocraties n’initient jamais de guerre
B.Les autocraties se font toujours la guerre
C.Qu’un pays en paix a tendance à devenir un pays démocratique
D.Qu’un pays en guerre a tendance à devenir un État autocratique
E.Toutes ces réponses
F.Aucune de ces réponses

A

F.Aucune de ces réponses

La théorie de la paix démocratique postule que les démocraties ont moins tendance à se faire la guerre entre elles.
Ainsi toutes les réponses proposées sont fausses: il ne s’agit pas de dire que les démocraties ne se font jamais la guerre (cela arrive) mais quand elles sont en guerre, c’est généralement contre des autocraties. On retrouve donc fréquemment des conflits opposant des autocraties entre elles ou une démocratie contre une autocratie. On retrouve relativement peu de conflits opposant deux démocraties. Ce constat a été élaboré suite à plusieurs études statistiques, mais il s’agit d’une corrélation. La relation de causalité entre démocratie et paix est plus difficile à prouver.

271
Q

Pour être considéré comme une démocratie, un pays doit avoir au minimum ____% de la population adulte ayant le droit de vote :

a.10
B.	30
C.	50
D.	70
E.	90
A

A. 10

Parmi les caractéristiques de la démocratie, on retrouve:
Des éléctions régulières des décideurs pouvant déclarer la guerre
Au moins 10% de la population adulte doit avoir le droit de vote
Plus d’un parti politique peut se présenter aux élections
La liberté de la presse et la liberté d’expression sont appliquées par les tribunaux.

272
Q

Selon l’hypothèse de la paix démocratique, quels types de conflits armés sont les plus fréquents ?

A.Les conflits entre deux autocraties et entre deux démocraties.
B.Les conflits entre deux autocraties et entre une démocratie et une autocratie.
C.Les conflits entre deux démocraties et les guerres civiles.
D.Les conflits entre deux autocraties et les guerres civiles.
E.La paix démocratique implique qu’il n’y a plus de conflit armé.
F.La paix démocratique implique que seules les autocraties entrent en guerre.

A

B.Les conflits entre deux autocraties et entre une démocratie et une autocratie.

L’hypothèse de la paix démocratique postule que les démocraties ont moins tendance à se faire la guerre entre elles. Cela ne veut pas dire que cela n’arrive jamais, mais il sera beaucoup plus fréquent d’observer un conflit entre deux autocraties ou entre une démocratie et une autocratie.

273
Q

Laquelle de ces hypothèses explique le mieux le phénomène de paix démocratique?

A.Les citoyens des démocraties ont une préférence pour la paix.
B.Les démocraties partagent une identité commune.
C.Les démocraties ont plus intérêt à ne pas perdre de guerre
D.Les démocraties n’initient pas d’attaques surprises.
E.Les démocraties échangent mieux l’information entre elles.
F.Aucune de ces réponses

A

E.Les démocraties échangent mieux l’information entre elles.

Il existe toujours un débat entre les experts au sujet de la relation entre démocratie et paix.
Immanuel Kant, dès le 18ème siècle, considère que les citoyens auraient une préférence pour la paix car ils subissent les coûts d’une guerre. Les démocraties seraient donc plus pacifistes que les autocraties.
Mais cela n’est pas vérifié empiriquement. Les démocraties investissent massivement dans l’armement, initient parfois des attaques, etc.
Les démocraties partagent une identité commune.
Si c’était le cas, il serait difficile d’expliquer pourquoi les démocraties appuient certains dictateurs dans d’autre pays, parfois au dépend de forces démocratiques dans le pays (ex: les États-Unis avec Pinochet au Chili).
Les démocraties sont plus résolues à gagner: Lorsqu’elles s’investissent dans une guerre, les démocraties investissent davantage de moyen. Perdre une guerre est beaucoup plus risqué dans une démocratie puisque les décideurs risquent de perdre les élections. Ils doivent justifier cette implication devant la population. Les démocraties ont plus tendance à gagner des guerres et perdent moins de vies humaines et mènent des guerres plus destructives que les autocraties.
Mais si cette hypothèse est vraie, les autocraties devraient également craindre les guerres contre les démocraties. On devrait observer peu de guerres entre autocraties et démocraties, or ce n’est pas le cas.
Les démocraties n’initient pas d’attaque surprise: les leaders démocrates doivent justifier la déclaration de guerre. Les démocraties ont moins tendance à initier des attaques surprises.
Mais dans ce cas, on devrait également observer moins de conflits entre démocraties et autocraties.
Les démocraties peuvent échanger de l’information: les démocraties doivent débattre, être transparentes se justifier devant la presse et les partis d’opposition. Les informations que les démocraties communiquent sur leurs intentions, leurs préférences, leurs stratégies, etc. sont crédibles. En effet, un leader démocrate ne peut pas mentir sans craindre de subir un revers politique. L’information est plus abondante et crédible de part et d’autre. Ce sont des outils pour pouvoir négocier et trouver une issue pacifique à leurs différents. Cela peut expliquer pourquoi on observe moins de conflits armés entre les démocraties.
C’est cette dernière proposition qui est la plus convaicante et la bonne réponse.

274
Q

Quel auteur s’intéresse en particulier à la dynamique entre la pénurie environnementale et les conflits armés ?

A.Thomas Homer-Dixon
B.Stephen Krasner
C.Susan Strange
D.Robert Keohane
E.Robert Gilpin
A

A.Thomas Homer-Dixon

Thomas Homer Dixon (1994) estime que les pénuries environnementales entraînent de nombreux conflits dans les pays en développement.

275
Q

Quelle critique est formulée à l’égard de l’explication proposée par Thomas Homer-Dixon pour expliquer le lien entre pénurie environnementale et conflits armés?

A.Dans les pays faisant face à une pénurie environnementale, il y a peu de conflits
B.Dans les pays faisant face à une pénurie environnementale, il est rare que des mouvements de migration massifs apparaissent soudainement
C.Dans les pays ne faisant pas face à une pénurie environnementale, ii y a tout de même des conflits
D.Il existe peu de pays faisant face à une pénurie environnementale
E.Toutes ces réponses

A

B.Dans les pays faisant face à une pénurie environnementale, il est rare que des mouvements de migration massifs apparaissent soudainement

Homer-Dixon associe pénurie environnementale et conflits armés. La dégradation des ressources, l’augmentation de la consommation ou leur inégale répartition cause une pénurie environnementale. Cette pénurie entraînerait une baisse de productivité économique et des mouvements de migration. Cela affaiblirait les États et favoriserait l’émergence de conflits.
Cependant, pour certains auteurs, cette explication surestime l’importance de la migration : il est assez rare qu’une pénurie environnementale entraîne des migrations ou déplacements de population massifs et soudains. Or, pour que les migrations entraînent un conflit, elles devraient être massives et soudaines.

276
Q

Selon Boutros Boutros-Ghali, quel sera l’enjeu central des guerres des prochaines décennies ?

A.	Le pétrole
B.	Les diamants
C.	l'Arctique
D.	la conquête spatiale
E.	Aucune de ces réponses
A

E. Aucune de ces réponses

En 1985, Boutros Ghali déclare: “La prochaine guerre dans le Moyen-Orient sera sur l’eau, pas sur la politique”.
Cependant, il existe en réalité peu de conflits sur l’eau actuellement. Cela ne veut pas dire qu’il n’existe pas de désaccords frontaliers sur la gestion de l’eau, mais ils sont gérés de manière non violente.
L’eau est rarement l’une des causes principales des conflits armés: dans le conflit israélo-palestinien il s’agit d’une cause de tensions mais n’est pas une des causes principales de ce conflit.

277
Q

Parmi les affirmations suivantes, laquelle est vraie?

A.Les pays les plus vulnérables aux changements climatiques sont majoritairement des démocraties
B.De plus en plus de chercheurs s’intéressent aux liens entre changements climatiques et conflits armés
C.Les liens entre changements climatiques et conflits armés sont très bien étudiés par la discipline des RI
D.Toutes ces réponses
E.Aucune de ces réponses

A

B.De plus en plus de chercheurs s’intéressent aux liens entre changements climatiques et conflits armés

En relations internationales, il y a un intérêt croissant pour l’effet des changements climatiques sur les conflits armés. Les pays les plus vulnérables aux changements climatiques sont aussi les pays dans lesquels il y peu d’institutions démocratiques, dans lesquels il existe des tensions entre différents groupes, dans lesquels l’économie est aussi vulnérable. Dans les années à venir, il est très probable que les travaux de recherche étudiant les liens entre les changements climatiques, les mouvements de population et les conflits armés, se multiplient.

278
Q

Comment les théories des Relations Internationales expliquent-elles l’absence de guerre entre grandes puissances dans l’après Guerre froide?

A.Le maintien de la peur de la guerre nucléaire.
B.L’unipolarité du système international à partir des années 1990.
C.L’idée d’une guerre entre grandes puissances a perdu de sa valeur normative.
D.La diffusion de la démocratie et la construction de communautés de sécurité.
E.Toutes les réponses ci-dessus

A

E.Toutes les réponses ci-dessus

Toutes ces réponses sont exactes: il s’agit d’explications divergentes en fonction des grands paradigmes de la théorie des relations internationales dans lesquels les auteurs s’inscrivent (Petiteville, 2013: 534-535).
En l’espèce:
Le maintien de la peur de la guerre nucléaire: une explication réaliste (Sagan et Waltz, 2003)
L’unipolarité du système international à partir des années 1990: une autre explication réaliste (Ikenberrry et al. 2009)
L’idée d’une guerre entre grandes puissances a perdu de sa valeur normative: une explication proposée par Mueller (1989)
La diffusion de la démocratie et la constrution de communautés de sécurité: une explication libérale appelée théorie de la paix démocratique

279
Q

Quel est un des axes de discussion du débat sur la guerre juste?

A. La légitimité des interventions des puissances occidentales de l’après Guerre froide.
B. La puissance de frappe des puissances moyennes.
C. La légitimité des nouveaux États à faire la guerre.
D. Le déclin de la justice internationale.
E. Toutes les réponses ci-dessus.

A

A. La légitimité des interventions des puissances occidentales de l’après Guerre froide.

Un débat important relatif à la conflictualité contemporaire est la résurgence du débat sur la guerre juste, notamment suite aux interventions militaires occidentales des années 1990 puis la légitimité controversée de l’invasion de l’Irak en 2003. En particulier, Walzer (2004) discute de manière critique de la légitimité des interventions armées des puissances occidentales dans l’après guerre froide. Il mentionne la guerre en Irak ainsi que la “guerre contre le terrorisme”. D’autres auteurs prennent part à ce débat mais ces travaux réfutent de manière assez unanime la légitimité de l’invasion de l’Irak, de la doctrine de la guerre préventive, et de la stratégie de guerre contre le terrorisme au motif que celle-ci reserve aux États-Unis toute la légitimité de la nation en guerre, en déniant toute reconnaissance de droits à leurs ennemis combattants.(Petiteville, 2013: 537).

280
Q

Sur quelle norme s’est appuyé l’OTAN pour bombarder les positions stratégiques du régime de Kadhafi (Libye) en 2011?

A.	la souveraineté
B.	l'anarchie
C.	la responsabilité de protéger
D.	le libéralisme
E.	aucune de ces réponses
A

C. la responsabilité de protéger

Comme l’explique Petiteville (2013: 537):
“L’adoption par les États membres des Nations unies en 2005 de la norme sur la « responsabilité de protéger » a fait de nouveau rebondir le débat sur la guerre juste. D’abord cantonnée a un registre de reflexion théorique sur le droit de transgresser par la force la souveraineté d’un État qui menace ou ne protÈge pas sa propre population (Thibault, 2007 ; SFDI, 2008 ; Orford, 2011), l’analyse a trouvé a s’appuyer en 2011 sur un premier cas empirique avec la résolution 1973 du Conseil de sécurité (decision d’une zone d’exclusion aérienne a l’intention de l’aviation libyenne), qui a Servi de base juridique a la Campagne de bombardements de l’OTAN sur les positions stratégiques du regime Kadhafi en 2011”.

281
Q

Que constatent les analystes au sujet des opérations de reconstruction de l’État (state-building)?

A.Elles ont beaucoup de succès
B.Elles sont souvent démesurées
C.Elles sont extrêmement rares
D.Elles demandent l'investissement de peu d'acteurs
E.Toutes les réponses ci-dessus.
A

B.Elles sont souvent démesurées

Comme l’indique Petiteville (2013: 543), les opérations de state building sont souvent démesurées puisque leurs ambitions, qu’elles soient sécuritaire, économique et politique sont souvent hors de portée des intervenants. Ces interventions soulèvent de nombreux défis politiques et sont très critiquées, étant parfois qualifiées d’entreprises néocoloniales.

282
Q

Quels sont les deux types de prévention des conflits généralement reconnus?

A. La prévention masculine et la prévention féminine
B. La prévention en amont et la prévention en aval
C. La prévention directe et la prévention indirecte
D. La prévention structurelle et la prévention opérationnelle
E. La prévention extérieure et la prévention intérieure

A

D. La prévention structurelle et la prévention opérationnelle

La littérature distingue la prévention structurelle (ou deep prevention) et la prévention opérationnelle (ou light prevention) (Petiteville, 2013: 539):
la prévention structurelle est une entreprise de long terme qui vise à réunir toutes les conditions d’une paix positive a la fois inteme aux Etats et à l’échelle intemationale. Parmi ces conditions, on peut noter des sociétés et un ordre international collectivement perçus comme relativement justes et légitimes, des principes d’inclusivité et de tolérance garantissant le respect des collectivités humaines et de leurs identités, des règles de participation économique et politique équitables, etc.
la prévention opérationnelle est la mobilisation visant à empêcher un conflit politique émergent (intra ou interétatique) de se transformer en conflit armé

283
Q

Parmi les affirmations suivantes, laquelle est vraie?

A.Les conflits mondiaux sont en augmentation
B.90% des victimes des guerres sont des militaires
C.Les Etats-Unis et la France sont les plus grands exportateurs d’armes
D.Les Etats-Unis retirent leur forces de certaines zones de confits
E.Toutes ces réponses

A

D.Les Etats-Unis retirent leur forces de certaines zones de confits

Les conflits mondiaux sont en baisse. Cependant, les conflits persistent. 90% des victimes des conflits sont des civils. Les plus grands exportateurs d’armes sont les États-Unis et la Russie. Suite au retrait de certaines forces américaines au Moyen-Orient, certains pays du Golfe augmentent leur arsenal de défense (l’Arabie Saoudite tout particulièrement qui l’un des principaux importateurs d’armes mondiaux).

284
Q

Quelles situations pourraient menacer la paix mondiale?

A. La politique agressive de la Russie en Europe
B. L’escalade des tensions entre la Chine et ses voisins
C. Les ambitions nucléaires de la Corée du Nord
D. Toutes ces réponses

A

Toutes ces réponses sont des situations qui pourraient potentiellement menacer la paix mondiale. Toutefois, cela ne veut pas dire que des guerres vont nécessairement se produire dans ces régions du monde puisque cela dépend d’un grand nombre de facteurs.

285
Q

La sécuritisation suppose que:

A.Les seules menaces à la sécurité sont militaires et économiques
B.Il existe des problèmes de sécurité “naturels”
C.Des situations peuvent être cadrées comme des problèmes de sécurité
D.Le changement climatique a toujours été une question de sécurité
E.Toutes les réponses

A

C.Des situations peuvent être cadrées comme des problèmes de sécurité

La sécuritisation, telle que définie par Ole Waever, suppose que certaines situations soient présentées (cadrées/labellisées) comme des problèmes de sécurité et des menaces. Il n’existe pas de problème de sécurité en soi. Aujourd’hui, les changements climatiques peuvent parfois être présentés comme un problème de sécurité mais ils ne l’ont pas toujours été.

286
Q

Selon Ole Waever, l’un des aspects fondamentaux de la théorie de la sécuritisation qui est parfois oublié est:

A. L’État qui cadre une situation comme un problème de sécurité
B.L’audience qui accepte que cela soit un problème de sécurité
C.L’audience, comprise comme n’existant que dans les pays développés
D.Le rôle du dirigeant autocratique
E.Le rôle des entreprises dans la sécuritisation
F.Toutes ces réponses

A

B.L’audience qui accepte que cela soit un problème de sécurité

Comme Ole Waever l’explique dans la vidéo, il ne suffit pas de porter attention à la personne qui cadre une situation comme un problème de sécurité. Cela est important et il convient de souligner qu’il n’y a pas que l’État qui cadre des situations comme des problèmes de sécurité, des groupes politiques ou des ONG peuvent également en être à l’origine (ex: un groupe d’extrème droite qui présente l’immigration comme un problème de sécurité ou une ONG environnementale qui présente les changements climatiques comme un problème de sécurité).. Toutefois, il faut également prêter attention à l’audience, qui va accepter ce cadrage. Cette audience n’existe pas seulement dans les pays démocratiques ou les pays développés.