Questions Intra Flashcards
Qu’est-ce que la définition d’interprétation au sens large?
synonyme de compréhension d’une expression linguistique ou d’un acte de langage.
L’interprétation, au sens large, c’est une forme de compréhension, et au sens strict, c’est une compréhension particulière dans le cadre juridique ou on va identifier un doute, une ambiguïté, sur le sens qu’on doit donner à une disposition, et ou on va mettre en place un processus permettant de déterminer le sens.
Qu’est-ce que la définition d’interprétation au sens strict?
Se rapporte aux situations dans lesquelles il existe un doute sur le sens des expressions de la langue dans certains de ses usages
L’interprétation, au sens large, c’est une forme de compréhension, et au sens strict, c’est une compréhension particulière dans le cadre juridique ou on va identifier un doute, une ambiguïté, sur le sens qu’on doit donner à une disposition, et ou on va mettre en place un processus permettant de déterminer le sens.
Qu’est-ce que la définition d’interprétation en droit?
L’interprétation désigne le processus ou le résultat de la détermination du sens des règles juridiques ou de leurs éléments.
Qu’est-ce que l’effet utile?
Le législateur ne parle pas pour rien dire, et on tire de cette idée l’effet utile qui complète cette idée: le juge, l’interprète doit faire en sorte que les règles posées par le législateur aient un effet.
Quel est un élément important de l’intention du législateur?
Le législateur cristallise son intention au moment de l’entrée en vigueur de la loi, ou de la sanction législative.
Il se peut que l’intention du législateur telle qu’elle était il y a longtemps, il se peut qu’on ait pas envisagé toute une série de développements technologiques.
Pourquoi dit-on que le texte n’est pas la règle?
L’expression écrite = le texte qui énonce une règle
La compréhension du texte = la règle juridique
Quand on a un texte qui se présente à nous, pour qu’il y ait véritablement une règle de droit, il faut 2 éléments: les éléments textuels, les mots choisis ET une compréhension intellectuelle du sens de ces mots qui CRÉÉ véritablement cette règle de droit.
Qu’est-ce que l’ambiguïté de la loi et qu’est-ce que l’ambiguïté terminologique?
Définition :
“Caractère de ce qui est susceptible de recevoir plusieurs interprétations .” situation ou il y a plusieurs sens possible, toutes aussi justifiées que d’autres. Une est réelle, celle que le législateur a voulu mettre, et l’autre qui ne l’Est pas. C’est ce qu’on appelle parfois de antinomies.
Ambiguïté terminologique
Un mot peut avoir plusieurs sens (polysémique)
Exemple
“j’ai besoin d’un avocat”
Ce peut être une situation ou la loi ne semble pas viser la situation, soit parce que le législateur a oublier d’imaginer la possibilité de voir apparaître cette situation, ou il a pensé viser la situation mais finalement il ne la vise pas. Est-ce qu’il l’oublie consciemment, ou est-ce que c’est le résultat d’une erreur et que si le législateur avait eu conscience de la situation, il serait intervenu.
Qu’est-ce que le caractère inadéquat de la loi?
Loi qui ne correspond pas à son objet
Lois entraînant des conséquences dites «absurdes»
Le législateur va viser toute une série de principes, toute une série d’exception, et il a perdu le fils et a formulé une disposition qui ne fonctionne pas au regard de ce qu’il voulait faire.
Qu’est-ce que l’imprécision?
Définition :
“Caractère de ce qui est vague, difficile à identifier.”
Une technique de rédaction législative
L’utilisation de standards juridiques est commune à tous les systèmes…mais génère de l’imprécision
Exemple: le terme de bonne foi, la personne raisonnable. Jamais le législateur ne va définir la bonne foi ou la personne raisonnable, car il se lie les mains pour le futur. On comprend les concepts, mais on y arrivera p-e avec une définition différente dans une situation précise.
L’imprécision: c’est l’utilisation souvent de termes courants, et le législateur n’a pas pris soin de caractériser ou de préciser. Ex: les jeux sont interdits dans cette salle de classe. Les jeux, c’est quoi? Une partie de warcraft sur l’ordi, Candy Crush, ou c’est le bonhomme pendu.
Quelles sont les sources de difficultés d’interprétation de la loi
Pourquoi ?
1 - Imprécision de la loi
2 - Ambiguïté de la loi
3 - Silence ou insuffisance de la loi et le problème des lacunes
4 - Caractère inadéquat de la loi
Quand ?
1 - La lecture du texte
Interprétation
in abstracto
2 - L’application de la règle
Interprétation in concreto
Qu’est-ce que le silence ou l’insuffisance de la loi?
On ne vous dit pas ce qui est ou ce qui devrait être la règle de droit. Donc, il faut qu’on assume le fait que le droit n’est pas complet.
En principe le filet du droit attrape les poissons de bon calibre, mais comme tout filer a des trous, et laisse passer certains cas.
En matière de droit privé, si jamais les lois spéciales sont pleines de trou, on n’a pas de solution juridique dans un certain nombre de lois spéciales, on peut aller chercher dans le code civil.
Nommer les différentes méthodes d’interprétation
Méthode grammaticale
Méthode systématique
Méthode téléologique
Méthode historique
Interprétation pragmatique
Méthode d’interprétation fondée sur les autorités
Méthode dite «contextuelle»
Qu’est-ce que la méthode grammaticale?
plus simple et ancienne, celle qui s’intéresse sur le sens des mots qui ont été choisies par le législateur
Qu’est-ce que la méthode systématique?
Aussi appelé méthode de cohérence ou méthode de contexte juridique.
Cette méthode repose surtout sur l’idée que le législateur quand il pose une disposition, il fait en sorte qu’elle est cohérente avec les autres dispositions de la même loi, et qu’elle est cohérente avec le reste du système juridique. Le législateur n’est pas sensé poser une disposition qui serait contraire aux valeurs fondamentales.
Parfois, on est capable de donner un sens à une disposition, par rapport au sens des mêmes termes utilisés dans d’autres disposition (ex: bonne foi). Quand on donne un sens à la bonne foi, elle est en sensée avoir un sens cohérent dans les autres dispositions, dans les autres situations.
Qu’est-ce que la méthode téléologique?
Reine de méthodes. On lui donne un sens expressément dans la modern rule (méthode moderne d’interprétation ; méthode contextuelle).
C’est la manière d’interpréter affirmée par les juges depuis les années 1980, elle est tirée de la doctrine, et elle évoque toutes les méthodes d’interprétations. téléo : le bu (en grec)
Cette méthode téologique, vient dire que parmi les intentions du législateur, celle qu’il faut mettre de l’avant c’est le but qu’il avait lorsqu’il l’a rédigée. Il peut vouloir quelque chose pour la loi, et peut vouloir quelque chose par la disposition elle même. L’objectif doit être analysée au regard de la loi et aussi au regard de la disposition.
Ex: chômage, a priori l’objectif est d’aider des personnes dans cette situation d’Avoir droit à certaines prestations de chômage, avoir droit à de l’Aide. Certaines dispositions peuvent avoir comme but d’empêcher certaines personnes d’avoir accès à la prestation du chômage.
Les trois autres méthodes viennent «nourrir» la méthode téologique,
Qu’est-ce que l’interprétation pragmatique?
Le législateur n’a pas pu vouloir de mauvais effets de sa dispositions, de résultats absurdes, déraisonnables. Il faut tenir compte de l’effet qu’une disposition peut avoir sur certaines situations pragmatiques,
Les règles d’interprétation obligent à une interprétation large et libérale de toutes les dispositions qui confèrent des droits, au bénéfice des citoyens. Donc, cette règle d’interprétation est l’expression de cette logique pragmatique.
L’effet de l’interprétation doit être favorable aux droits, et non pas défavorable à ceux-ci.
Qu’est-ce que la méthode d’interprétation fondée sur les autorités?
Quelle est la force, la valeur, qu’on doit donner à des interprétations antérieures du législateur, de la doctrine ou des juges, ou des interprétations antérieurs de l’administration.
Ce sont ces 4 autorités dont on va tenir compte quand on est amené à interpréter une disposition.
Cas classique: en matière fiscale, un texte adopté annuellement pour déterminer les avantages et désavantages en tant que contribuables. Classiquement les contribuables en ont une compréhension, mais l’administration fiscale en a une également. Quand l’administration fiscale nous dit dans un bulletin d’info ou dans un courrier, le sens de cette disposition est celui-là: cette interprétation n’est pas forcément l’intention qu’avait le législateur quand il a adopté la disposition.
L’illusion fiscale, qui est légale, doit être argumentée (diminuer son impôt de façon légale).
Qu’est-ce que la modern rule?
Toutes ces méthodes, se regroupent sous une formulation, de la modern rule, que l’on identifie sous le vocabulaire de méthode contextuelle, qui est la manière ou la dernière manière en date des juges, d’expliciter leur manière de travailler la règle de droit: cette modern rule est tirée de la doctrine, formulée de la façon suivante: aujourd’hui il n’y a qu’un seul principe ou solutions: il faut lire les termes d’une loi dans leur contexte global en suivant le sens ordinaire et grammatical qui s’harmonise avec l’Esprit de la loi, l’objet de la loi et l’intention du législateur.
On aboutit toujours dans le monde de common law, a la formulation de la modern rule, qu’on retrouve citée en jurisprudence, ou on vient nous dire il y a un seul type d’interprétation (même si plusieurs)
Qu’est-ce que l’importance du texte et de son évolution?
Le déclin du textualisme ou de l’exégèse en droit civil
L’importance de la doctrine et de la jurisprudence
Dans le contexte québécois : la protection de l’intégrité du droit civil
Le rôle du juge (cf. Common law)
Au 19e siècle, tant en matière de droit civil qu’en matière de common law, on a eu un attachement très fort au texte de la loi.
Pour les Common Lawyer d’Amérique du Nord, c’est l’attachement au droit statutaire, au nom du rôle des juges qui se trouvent en retrait par rapport à la légitimité du parlement, notamment en fonction de ses fondements démocratiques. On utilise souvent le terme de formalisme juridique pour identifier ce courant de pensée. Cela était relativement fort.
En matière d’interprétation, cela a encore de l’influence. Il y a encore bcp de juges en common law qui vont se dire très en retrait par rapport au conception de leur propre rôle. A surtout été dominant jusqu’à la fin des années 1970, en interprétation.
d’un côté le législateur qui s’est débarrassé de certaines patates chaudes auprès des juges, et des juges qui s’en servent de manière conforme au législateur mais aussi de manière frontale politiquement parlant envers le législateur.
Qu’est-ce que le formalisme ou la théorie déclaratoire: le rôle neutre de l’interprète
Fondement théorique:
Le droit est un système, complet, logique et cohérent.
Le juge n’a qu’un rôle neutre, il ne fait qu’appliquer la règle
Les règles de droit sont univoques, claires et précises
Le formalisme était très dominant chez les juges au 19e et début du 20e siècle, dans la common law.
Qu’est-ce que dit l’Arrêt Hislop, Fonction déclaratoire
Ce qu’on affirme être le rôle du juge, mais il arrive notamment en matière d’interprétation que les juges soient prêts à s’emparer d’une forme de pouvoir créatif.
Toute la logique qu’on va trouver techniquement dans les règles d’interprétation repose sur l’idée qu’on est passé du rôle du juge très passif vis-à-vis de la norme, à un rôle plus actifs, mais quand aux fondamentaux, les juges continuent à affirmer qu’ils se contentent de trouver les intentions du législateur (en pratique ils peuvent être très proactifs).
des principes d’interprétation ont été formulés pour la plupart d’entre eux essentiellement dans le monde de common law, et n’ont eu de valeur qu’en tant que règle d’interprétation que dans ce monde là. Si on va dans un vieux pays civiliste, il n’y a pas de méthode d’interprétation. Les juges sont plus libre quand à l’interprétation qu’ils vont donner versus dans un pays de tradition de common law (pas de loi d’interprétation).
qu’est-ce que les enjeux de l’interprétation en common law
Le rôle du juge est au cœur de l’évolution de l’interprétation et plusieurs règles se sont imposées historiquement
Mischief Rule
Plain Meaning Rule ou la Literal Rule
Modern Rule
Décrire la Mischief Rule
État de la common law avant l’intervention législative?
Quel défaut avait la common law?
Quel était le remède apporté par le parlement?
Quel était l’objectif visé par ce remède
En gros, cette mischief rule, repose sur une série de questions que le juge doit se poser vis-à-vis du droit statutaire. L’essentiel des interventions législatives au 16e siècle c’était pour répondre à des situations problématiques, ou codifier des problèmes.
Quelle était le mischief in defect, la problématique, le dysfonctionnement de la common law, face à la réalité concrète, pour laquelle il n’y avait pas de solutions satisfaisante avant que le législateur intervienne. Il y a un problème que le législateur va vouloir résoudre. Quel a été le remède, la solution juridique choisie par le parlement pour résoudre ce problème. Il faut se demander pour bien interpréter une telle disposition statutaire, quelle était la véritable raison pour laquelle le parlement est intervenu.
Cette formulation, c’est la formulation qui permettait pour les juges de common law, d’écarter l’interprétation littérale, pour une interprétation qui fait primer la véritable intervention du législateur.
Qu’est-ce que la plain meaning rule ou la litteral rule?
«Si le libellé de la loi est clair et n’appelle qu’un seul sens, il n’y a pas lieu de procéder à un exercice d’interprétation.»
Dans le même temps, on a une autre logique, celle du texte, qui s’est incarnée dans le plain meaning rule ou litteral rule. C’est l’idée que si on a des mots du texte législatif et du droit statutaire qui sont précis et non ambigu, il n’y a pas lieu d’interpréter, on se contente du sens ordinaire des termes.
C’est l’enjeux ancien de l’interprétation, qui est d’affirmer que le texte est clair. Que ce soit dans le monde civiliste, ou dans le monde de common law, bcp de juges sont sensible à cette idée. Les juges disent puisque le texte est clair, pas besoin d’interpréter. Cette manière d’interpréter le droit a donc été écartée de plus en plus.