Questions d'examen Flashcards
Patiente enceinte qui avait une maladie de Basedow et a été traitée par thyroïdectomie. Pourquoi est-il utile en plus de la TSH et des hormones thyroïdiennes de doser les anticorps antithyroïdiens dans le suivi de sa grossesse ?
Les anticorps anti-récepteur de la TSH peuvent être mesurés pour détecter la maladie de Graves. La mesure est effectuée chez les femmes enceintes qui ont des antécédents de maladie de Graves au cours du 3e trimestre de la grossesse pour évaluer le risque de maladie de Graves-Basedow néonatale; les Ac antirécepteurs de la TSH traversent facilement le placenta pour stimuler la thyroïde du fœtus.
Un patient âgé de 75 ans porteur d’un goitre multi-nodulaire autonome et stable depuis des années (TSH abaissée, T3L et T4L normales), vire en hyperthyroïdie clinique. Que cherchez vous à l’anamnèse ?
• Prise d’amiodarone pour arythmie, examen radiologique avec produit de contraste iodéà amiodarone-induced thyrotoxicosis (AIT) de type I car on est sur terrain anormal, il y a une pathologie thyroïdienne pré-existanteàeffet Jod-Basedow (=hyperthyroïdie suite à une prise d’iode sur terrain anormal ; jamais chez une personne normale).
o Traitement par perchlorate et hautes doses d’antithyroïdien.
o Il est inutile de traiter par de la radio-iode parce que la thyroïde est surchargée avec l’iode
provenant de l’amiodarone ou du produit de contraste.
• Infection, accident ou intervention chirurgicale à crise thyrotoxique : décompensation métabolique
extrême d’une hyperthyroïdie négligée ou ignorée. S’assurer que la patiente prenait toujours ses médicaments, qu’elle n’a pas oublié, puis revoir le traitement pour s’assurer que c’est encore efficace.
o Mesures de soutien aspécifiques, traitement de la cause sous-jacente.
o Traitement par antithyroïdiens à haute dose ± lugol (àeffet Wolff-Chaikoff), corticoïdes. Pas
de β-bloquants vu qu’à son âge, elle ne devrait pas avoir beaucoup de symptômes adrénergiques.
Quels sont les paramètres biologiques dans une hyperthyroïdie subclinique ? Quel est le test de confirmation ? Quelles sont les complications possibles de cette condition et chez quel type de patient se produisent-elles ?
TSH basse, T4L et T3L normales.
Refaire le test parce il peut y avoir une erreur de laboratoire ou ca peut être transitoire. C’est aussi diminué en cas de prise de corticoïdes ou de dopamine, donc il faut voir si le patient prend ces médicaments ou pas. Pour exclure une insuffisance hypophysaire (TSH basse ou normale) on peut faire un test de stimulation à la TRH.
FA, ostéoporose, insomnie, labilité de l’humeur chez un patient âgé.
→ Chez un jeune sans risques myocardique : surveillance, éviter une contamination iodée (sinon risque de thyrotoxicose AIT I)
→ Chez une personne âgée avec risques myocardiques : traitement préventif via chirurgie ou radio-iode.
Quels sont les paramètres biologiques dans une hyperthyroïdie subclinique ?
TSH haute, T4L et T3L normales
Pourquoi ne pas donner des antithyroïdiens dans le cas d’une thryoïdite subaiguë de De Quervain ?
Parce qu’il s’agit d’une thyroïdite, donc l’hyperthyroïdie est due à la libération du stock d’hormones thyroïdiennes dans les follicules thyroïdiens suite à leur destruction. Les antithyroïdiens servent uniquement à empêcher la synthèse de nouvelles hormones thyroïdiennes, donc sont utiles en cas de surproduction..
Ça ne sert à rien de donner un traitement qui empêche la synthèse d’hormones thyroïdiennes étant donné que ce sont les stocks qui sont libérés !
Patiente opérée d’une thyroïdectomie totale, rentre chez elle sans traitement. Elle se plaint de douleurs importantes aux poignets, crampes, et paresthésies. A quoi c’est du ?
Hypocalcémie aggravée par une hypothyroïdie sévère symptomatique
Donner les différentes situations d’hyperthyroïdie où on rencontrera une scintigraphie blanche et expliquer pourquoi.
- Contamination iodée : la scintigraphie se base sur le fait que la tyroïde capte de l’iode. En cas d’excès d’iode (ex. prise de capsules d’iode, prise d’amiodarone, …), le transporteur NIS est moins actif. Par conséquent, la thyroïde ne pourra pas capter l’iode marqué (123), donc on ne verra rien à la scintigraphie.
- Destruction vésiculaire (thyroïdite subaiguë) : comme le parenchyme thyroïdien est inactif, détruit, il n’y aura pas de capture d’iode.
- Administration exogène d’hormones thyroïdiennes (thyrotoxicose factice, iatrogène) : la thyroïde sera au repos, la TSH sera basse (àpeu de stimulation du transporteur NIS), donc pas de capture d’iode.
- Struma ovarii : tératome ovaire avec production locale d’hormones thyroïdiennes à captation au niveau des ovaires lors de la scintigraphie à l’iode 123.
Quelle donnée biologique permet de suivre un cancer papillaire ou folliculaire de la thyroïde?
thyroglobuline
Quelle donnée biologique permet de suivre un cancer médullaire de la thyroïde ?
calcitonine
Patiente se présente fatiguée, vie stressante, pas d’anomalies biologiques des tests thyroïdiens. Nodule thyroïdien de 2 cm de diamètre à la palpation.
Quel pourcentage de « chance » que ce soit un cancer?
Quels examens complémentaires en premier lieu ?
5 à 10 %
Scintigraphie à l’iode 123 (nodules
chaudes ne sont quasi jamais des cancers), FNA sous échographie.
Homme avec une hyperthyroïdie avec T4, T3 et TSH augmentées. Étiologie ?
Adénome hypophysaire sécrétant de la TSH ou résistance aux hormones thyroïdiennes ou Médicaments (métoclopramide, domperidone)
Homme avec T4, T3 et TSH élevées et euthyroïdie clinique. Étiologie ?
Nous ne sommes pas en mesure de répondre parce qu’on ne sait pas quels taux de T4 et T3 ont été mesurés. En effet, le taux total de ces hormones peut paraître élevé alors que le taux libre (= la partie active) est normal. Cela arrive en cas de prise de d’héroïne ou méthadone par exemple –> augmentation de la TBG –> augmentation du taux d’hormones liées à augmentation du taux d’hormones total.
Sinon, si c’est précisé que c’est T4L et T3L : on est donc en résistance aux hormones thyroïdiennes. En effet, la symptomatologie de la résistance aux hormones thyroïdiennes est variable selon le degré de résistance des différents tissus. Ces patients ne présentent pas de symptômes d’hyperthyroïdie car les taux élevés de T4 sont compatibles avec le degré de résistance de la majorité des tissus, sauf le cœur –> responsable d’une tachycardie.
Quels sont les autres médicaments que les antithyroïdiens utilisés pour traiter une hyperthyroïdie ?
- β-bloquants : traitement symptomatique rapide des effets secondaires adrénergiques de l’hyperthyroïdie (ex. tremblements, palpitations, tachycardie, etc.) –> (propranolol, aténolol) att asthmatiques??
- Corticoïdes : inhibent la conversion de T4àT3 et freinent la sécrétion des hormones thyroïdiennes.
- Lugol (solution d’iode) : en association avec les antithyroïdiens pour induire un effet Wolff- Chaikoff en cas de crise thyrotoxique
- Iode radioactif : traitement curatif via destruction du parenchyme thyroïdien –> risque hypothyroïdie permanente
Contre-indications relatives et absolues d’un traitement par iode 131 ?
Contre-indication absolue : grossesse et allaitement car risque d’hypothyroïdie fœtale irréversible. Contre-indication relative : ophtalmopathie ; si c’est absolument nécessaire, traitement préalable par corticoïdes ou par radiothérapie orbitaire pendant 2 à 3 mois pour éviter l’aggravation de l’ophtalmopathie.
Une patiente dit n’avoir jamais réussi à maigrir. Elle perd 5kg en 3 mois dernièrement. Son T3 est élevé, sa T4 est nulle et sa TSH est indosable. Que s’est-il passé ?
Elle a pris de la T3 –> hyperthyroïdie iatrogène dans l’espoir de perdre du poids (hormones thyroïdiennes sont responsables de 25 % du métabolisme basal). La T3 est responsable d’un rétrocontrôle négatif au niveau de l’hypophyse qui inhibe la sécrétion de TSH –> diminution de T4.
Si on fait une scintigraphie, elle sera blanche car il n’y a pas de synthèse d’hormones thyroïdiennes.
Première cause d’hypothyroïdie chez une femme de 30 ans ? Que cherche-t-on dans la biologie ?
La première cause d’hypothyroïdie chez une jeune femme est l’hypothyroïdie d’Hashimoto. Il faut rechercher :
• TSH élevée
• T4 et T3 basses
• Anticorps anti-TPO (plus sensible) et anti-TG
Dans quel cas le taux de thyroglobuline n’est pas valable pour suivre l’évolution du cancer folliculaire ?
En présence d’anticorps antithyroïdiens.
Patiente sous traitement par L-Thyroxine. Celle-ci développe une pneumonie. Son bilan thyroïdien était normal avant qu’elle ne contracte son affection pulmonaire. Désormais, on peut remarquer une légère diminution de sa T3 (la TSH et la T4 sont toujours normales). Cause la plus probable ? Allez vous modifier quelque chose à son traitement ?
Elle est dans une situation médicale aiguë, ce qui veut dire que ses examens thyroïdiens ne sont pas interprétables. En effet, il y a une diminution de la conversion de T4 en T3 et une augmentation de sa conversion en rT3 inactive. Son corps cherche à diminuer ses dépenses énergétiques au repos pour éviter des dépenses inutiles dans cette période de stress. Il ne faut rien modifier à son traitement. C’est à surveiller une fois qu’elle récupère de sa pneumonie, mais à priori ca devrait se normaliser tout seul.
Quelles sont les pathologies thyroïdiennes pour lesquelles le dosage seul de la TSH est insuffisant dans un contexte d’euthyroïdie ?
La TSH peut paraître normal (= euthyroïdie) dans les pathologies suivantes :
• Hypothyroïdie : insuffisance hypophysaire
• Hyperthyroïdie : adénome hypophysaire à TSH, résistance aux hormones thyroïdiennes
Femme de 30 ans venue pour un bilan pour un possible hypothyroïdie. Pas d’antécédents à part une obésité depuis long temps (BMI 48). Examen physique normal, pas de goitre. TSH 4,8 (N -,4 à 4,0). Le dosage a été refait 3 mois plus tard : T4L 1,2 (N 0,8 à 1,7) et TSH 5,1. L’augmentation en TSH est-elle responsable de l’obésité ?
Il y a une corrélation entre le taux de TSH et le BMI, donc sa valeur élevée de TSH est tout à fait normale vu son BMI de 48.
Femme de 30 ans venue pour un bilan pour un possible hypothyroïdie. Pas d’antécédents à part une obésité depuis long temps (BMI 48). Examen physique normal, pas de goitre. TSH 4,8 (N -,4 à 4,0). Le dosage a été refait 3 mois plus tard : T4L 1,2 (N 0,8 à 1,7) et TSH 5,1. Cette patiente est-elle en hypothyroïdie ?
Non elle n’est probablement pas en hypothyroïdie, malgré le fait que sa prise de sang montre une hypothyroïdie subclinique.
Femme de 30 ans venue pour un bilan pour un possible hypothyroïdie. Pas d’antécédents à part une obésité depuis long temps (BMI 48). Examen physique normal, pas de goitre. TSH 4,8 (N -,4 à 4,0). Le dosage a été refait 3 mois plus tard : T4L 1,2 (N 0,8 à 1,7) et TSH 5,1. Quel traitement ?
Il ne faut pas de traitement spécifique pour sa thyroïde. Par contre, une perte de poids aura un effet positif sur sa santé en général.
Lors d’une catastrophe nucléaire (libération d’iode radioactif), pourquoi verra-t-on se développer des cancers thyroïdiens et pas d’autres organes. Que peut-on donner pour empêcher cela ?
Parce que la thyroïde va capter l’iode radioactif et causer une irradiation locale au niveau de la thyroïde. Aucun autre organe ne fait ca, mais certains sont aussi susceptibles de développer un cancer après une catastrophe nucléaire, par exemple une leucémie.On peut empêcher cela en donnant des capsules iodées aux personnes dans la zone atteinte. Il y aura une diminution de l’activité de NIS par l’augmentation de la quantité d’iode dans le sang. Ainsi, la thyroïde va capter beaucoup moins d’iode radioactif.
Patiente enceinte de 12 semaines, TSH diminuée avec T4L et T3L normales, aucun antécédent thyroïdien, aucun symptôme ni signe (pas de goitre). Quelle est la cause la plus probable de cette diminution de TSH ? Par quel mécanisme ? Faut-il traiter et si oui, quel est le traitement?
TSH diminuée parce que, au début de la grossesse, la HCG stimule les mêmes récepteurs que la TSH (ce sont des analogues). Les hormones thyroïdiennes seront sécrétées en quantités suffisantes sous l’influence de la HCG et il y aura un rétrocontrôle négatif au niveau de l’hypophyse qui diminue la sécrétion de la TSH.
Il ne faut pas traiter cette patiente. La situation redeviendra normale quand le placenta arrêtera de sécréter la HCG.
–> La même chose est possible chez l’homme en cas de choriocarcinome testiculaire, qui sécrète aussi de l’HCG. On verra une gynécomastie chez ces sujets.
Jeune patiente avec hyperthyroïdie et douleurs cervicales. scintigraphie blanche. Quel est le diagnostic le plus probable ? Dosages biologiques qui facilitent le diagnostic ?
Destruction du parenchyme thyroïdien dans le cadre d’une thyroïdite subaiguë de De Quervain. Elle se manifeste par des cervicalgies importantes dans le cadre d’une infection virale –> syndrome grippal (myalgies, fièvre, …), syndrome inflammatoire (VS, CRP, fibrinogène élevés), et gonflement douloureux de la thyroïde. On observera également une augmentation des hormones thyroïdiennes (libération du stock des follicules thyroïdiens –> hyperthyroïdie transitoire) et une TSH indétectable. Pas d’anticorps antithyroïdiens.
Complications possibles d’une thyroïdectomie totale ?
Hypothyroïdie permanente
Paralysie des nerfs récurrents
Hypoparathyroïdie primaire avec hypocalcémie
Hémorragie in situ
Un homme de 30 ans est traité depuis un mois pour une maladie de Basedow par Strumazol. Il vous téléphone pour vous signaler qu’il a de la température et mal à la gorge. Quel effet secondaire devez-vous exclure ?
Il faut exclure une agranulocytose en faisant un examen hématologique. En attendant, le patient doit arrêter de prendre son médicament.
En quoi la présence d’anticorps anti-thyroglobuline va-t-elle rendre plus délicat le suivi d’un patient avec cancer thyroïdien ?
Dosage de la thyroglobuline —> pas interprétable
Les cancers thyroïdiens de type folliculaire, papillaire et anaplasiques sont typiquement suivis par la présence de thyroglobuline. Normalement, si le cancer est guérit, il faut qu’elle soit absente du sang. S’il y a des anticorps anti-thyroglobuline dans le sang, le cancer peut encore être présent dans le corps, mais la thyroglobuline sera détruite et elle sera quand-même absente de la prise de sang.
Dans le cadre des cancers médullaires, on utilise plutôt la calcitonine.
Patiente de 30 ans qui se plaint de fatigue. On lui trouve une TSH élevée. Quelques temps plus tard, on remesure la TSH (élevée) et T3, T4 normales. Quel diagnostic ? Quelle en est l’étiopathogénie la plus fréquente ? Quel test pour confirmer cela ?
Elle a une hypothyroïdie subclinique. Chez les femmes de cet âge, la cause la plus fréquence d’hypothyroïdie est la thyroïdite d’Hashimoto. Pour confirmer, il faut faire un bilan sanguin et rechercher les anticorps anti-TPO et anti-TG.
Quel type de nodule thyroïdien ne nécessite pas une PCAF (ponction à l’aiguille fine) ? Pourquoi, quel test réaliser pour le diagnostiquer ?
Il ne faut pas faire une FNA pour les nodules < 1cm mesurés à l’échographie. Le taux de cancer parmi les nodules thyroïdiens est de 5 % donc il est très peu probable que ce soit un cancer, encore plus vu sa petite taille.
On peut faire une scintigraphie à l’iode 123 pour confirmer ce diagnostic, parce que la majorité des cancers thyroïdiens sont des nodules froids, hypocaptants. Seulement 5 % sont chauds, hypercaptants.
Pourquoi est-il préférable de donner de la T4 plutôt que de la T3 ?
La T4 a une plus longue demi-vie et c’est la forme qui est principalement sécrétée par la thyroïde en temps normal. Ainsi, ca peut être transformée en T3 (qui a une demi-vie beaucoup plus courte) selon les besoins du corps (autorégulation). Ca évite de devoir réguler nous-même la prise du médicament (nombre de prises, dosage et heures) de manière très stricte. De plus, avec la T4, on aura suffisamment de stock même si on oublie de le prendre pendant quelques jours.
Jeune femme avec Basedow : tremblements, palpitations. Elle veut démarrer un traitement d’antithyroïdiens. Quel médicament peut on lui proposer pour atténuer les désagréments de tremblements et palpitations jusqu’à ce que les antithyroïdiens fassent de l’effet ?
Les β-bloquants peuvent être utilisés pour traiter les effets adrénergiques désagréables de l’hyperthyroïdie en attendant que le stock d’hormones thyroïdiennes dans sa thyroïde soit épuisé. Les antithyroïdiens bloquent la synthèse de nouvelles hormones antithyroïdiennes, donc après quelques mois on pourra arrêter les β- bloquants.
Quel test biologique est le plus sensible pour détecter une dysfonction thyroïdienne ? Pour quelles pathologies rares ce test est-il insuffisant et quel(s) autre(s) test(s) faut il demander ?
Lors d’un bilan pour une pathologie thyroïdienne, il faut en premier doser la TSH parce que c’est le marqueur le plus sensible. S’il y a une perturbation de la TSH, on peut ensuite faire un dosage de la T4 et la T3 pour voir dans quelle situation précise on se trouve (ex. subclinique ou pas, hypothyroïdie sévère ou pas).
Dans certaines situations, le dosage de la TSH seule ne suffit pas parce qu’elle risque être normale alors que la personne est malade. Il faudra doser la T4 et la T3.
• Hypothyroïdie : insuffisance hypophysaire
• Hyperthyroïdie : adénome hypophysaire à TSH, résistance aux hormones thyroïdiennes
Un phéochromocytome a été diagnostiqué chez un patient de 40 ans. A cette occasion un nodule thyroïdien est découvert chez le patient. Sa sœur avait été opérée à l’âge de 25 ans de la thyroïde pour un nodule « malin ».
a) De quel type de cancer thyroïdien suspectez vous la sœur du patient d’avoir été opérée ?
On suspecte un cancer médullaire.
Un phéochromocytome a été diagnostiqué chez un patient de 40 ans. A cette occasion un nodule thyroïdien est découvert chez le patient. Sa sœur avait été opérée à l’âge de 25 ans de la thyroïde pour un nodule « malin ».
b) Quelle maladie génétique doit être envisagée ?
MEN2
Un phéochromocytome a été diagnostiqué chez un patient de 40 ans. A cette occasion un nodule thyroïdien est découvert chez le patient. Sa sœur avait été opérée à l’âge de 25 ans de la thyroïde pour un nodule « malin ». c) Quel gène est il candidat pour une recherche de mutation ?
Le proto-oncogène RET
Quelles sont les manifestations neuro-ophtalmologiques liées à la présence d’un macroadénome hypophysaire ?
• Céphalées
• Hémianopsie bitemporale (compression de la partie centrale du chiasma optique)
• Paralysie des nerfs crâniens
• Paralysie oculomotrice
• Exophtalmie (hémodynamique par thrombus du sinus caverneux)
+ hypersécrétion ou déficit sécrétoire (secondaire à des lésions hypophysaires à cause de la tumeur ; toutes les hormones sont diminuées) en fonction du caractère sécrétant ou non de la tumeur.
→ Un adénome non hypophysaire est par définition non sécrétant (donc peut causer un déficit sécrétoire secondaire). Il donne les mêmes manifestations neuro- ophtalmologiques et un diabète insipide.
Qu’est-ce que c’est un incidentalome ?
Un incidentalome est une découverte fortuite d’une tumeur lors d’un examen radiologique.
Au niveau hypophysaire, le prolactinome est le seul incidentalome sécrétant pour lequel on peut envisager un traitement médical (via agonistes dopaminergiques) (traitement médicale aussi possible en cas de tumeur sécrétant la GH, mais ce n’est pas un incidentalome puisque le patient aura des signes physiques et on préfère le traitement chirurgical dans ce cas). Les autres incidentalomes sécrétants doivent être réséqués chirurgicalement. Pour les non sécrétants, on opère s’ils sont trop grands (> 1cm), sinon on laisse en place et on surveille leur évolution.
Quel est le seul effet nuisible d’une hyperprolactinémie. Comment l’hyperprolactinémie provoque-t-elle ça ?
L’hyperprolactinémie provoque un hypogonadisme secondaire.
• L’hypogonadisme est responsable de l’ostéoporose
• Chez l’homme : diminution de la libido, impuissance, rarement gynécomastie.
• Chez la femme : diminution de la libido, aménorrhée, oligoménorrhée, infertilité,
galactorrhée.
• Chez la femme ménopausée : peu ou pas de symptômes car elle a déjà un hypogonadisme
préexistant.
Mécanisme :
• Hyperprolactinémie inhibe la GnRH/LHRH nécessaire à la production de LH et de FSH
par l’hypophyse.
• Le tonus dopaminergique est augmenté en réponse à l’hyperprolactinémie (la dopamine
exerce un contrôle négatif sur la sécrétion de prolactine), ce qui inhibe également la sécrétion de GnRH/LHRH.
Par quel mécanisme une compression de la tige pituitaire peut-elle provoquer une hyperprolactinémie ?
La lignée lactotrope (prolactine) est la seule lignée antéhypophysaire dont le principal contrôle central (hypothalamique) est négatif (via dopamine). Ainsi, en cas de déconnexion hypothalamo- hypophysaire (ex. section ou compression de la tige pituitaire), la seule hormone dont la sécrétion sera stimulée est la prolactine.
Qu’est-ce qui pourrait orienter le choix vers un traitement chirurgical pour une patiente atteinte de prolactinome ?
• Macroprolactinome chez une femme jeune souhaitant une grossesse future (non
seulement à cause de l’hypogonadisme, mais aussi car augmentation du volume du prolactinome pendant la grossesseàcf. augmentation physiologique de la taille de l’hypophyse antérieure durant la grossesseàrisque d’atteinte du chiasma optique). Arrêt du traitement médical dès le début de la grossesse (risque tératogène ~ 0 pour les agonistes dopaminergiques, mais peu de données à ce sujet).
• Résistance ou effets secondaires intolérables au traitement médical via agonistes dopaminergiques (Cabergoline surtout, Bromocriptine).
On découvre chez une femme de 37 ans à l’occasion d’un bilan d’aménorrhée un taux de prolactine 3x supérieur aux valeurs normales et un taux abaissé de LH, de FSH et d’œstradiol. Elle a déjà 4 enfants et n’en souhaite pas d’autres. Le reste du bilan hormonal est banal (les fonctions somatotropes, corticotropes et thyréotropes sont normales). L’examen des champs visuels est banal et l’IRM hypophysaire montre un macroadénome de 3.0cm de diamètre en contact avec les voies optiques.
a) De quel adénome hypophysaire s’agit il ?
Il s’agit d’un adénome non sécrétant qui comprime la tige pituitaire. Un prolactinome de cette taille devrait avoir des taux de prolactine»_space; 10x les valeurs normales.
On découvre chez une femme de 37 ans à l’occasion d’un bilan d’aménorrhée un taux de prolactine 3x supérieur aux valeurs normales et un taux abaissé de LH, de FSH et d’œstradiol. Elle a déjà 4 enfants et n’en souhaite pas d’autres. Le reste du bilan hormonal est banal (les fonctions somatotropes, corticotropes et thyréotropes sont normales). L’examen des champs visuels est banal et l’IRM hypophysaire montre un macroadénome de 3.0cm de diamètre en contact avec les voies optiques.
b) Comment expliquez vous les anomalies hormonales observées ?
La tige pituitaire est comprimée par cette énorme tumeur. Ainsi, il n’y a pas de tonus dopaminergique pour inhiber la sécrétion de prolactine et il y a une compression des voies LH/FSH résultant en un hypogonadisme (diminution de l’œstradiol, aménorrhée).
On découvre chez une femme de 37 ans à l’occasion d’un bilan d’aménorrhée un taux de prolactine 3x supérieur aux valeurs normales et un taux abaissé de LH, de FSH et d’œstradiol. Elle a déjà 4 enfants et n’en souhaite pas d’autres. Le reste du bilan hormonal est banal (les fonctions somatotropes, corticotropes et thyréotropes sont normales). L’examen des champs visuels est banal et l’IRM hypophysaire montre un macroadénome de 3.0cm de diamètre en contact avec les voies optiques.
c) Quel traitement allez vous proposer à la patiente ?
Il s’agit d’un adénome non sécrétant, donc il n’y a pas de traitement médical pour diminuer sa taille. Vu qu’il est en contact avec les voies optiques et qu’il est si grand (>1cm), il faut opérer sur la patiente. On fait une exérèse par voie trans-sphénoïdale.
Hyperprolactinémie chez une jeune femme de 30 ans ne désirant plus avoir d’enfant et qui présente une masse intra hypophysaire de 0.98 cm. Diagnostic le plus probable ? Que proposer comme traitement et pourquoi ?
Vu la petite taille de la tumeur et l’absence d’autres plaintes, il s’agit d’un microprolactinome. Comme cette patiente ne souhaite pas avoir des enfants dans le futur, il ne faut pas obligatoirement restaurer la fonction gonadique (encore moins si elle prend des œstroprogestatifs). Donc on abstient de la traiter pour autant que l’adénome ne grossit pas trop.
Une mère de 5 enfants vient d’avoir un accouchement difficile avec hémorragie. Elle ne sait pas allaiter son petit dernier alors qu’avec les 4 autres il n’y a jamais eu de problème. Que faut-il suspecter ? Quel test biologique faut-il réaliser ?
Syndrome de Sheehan : infarctus de l’hypophyse (augmentée de volume à cause de la grossesse) du à une hémorragie importante durant l’accouchement ou en post-partum. Il y aura une diminution de la perfusion à cause de l’hypotension causée par l’hémorragie. Cela cause une atteinte de toute l’hypophyse, avec une diminution toutes ses hormones, même la prolactine (panhypopituitarisme, ce qui est rare ; lors des pathologies hypophysaires, on voit plus souvent une augmentation de la prolactine avec une diminution des autres car cette partie de l’hypophyse est la plus résistante aux agressions). C’est pour cette raison que la femme n’allaite plus.
Donner 3 autres signes ou symptômes autre que les signes physiques que l’on peut
rencontrer chez un acromégale ?
• Perturbations phosphocalciques (hypercalciurie, hyperphosphorémie)àrisque élevé de
lithiases urinaires
• Syndrome de l’apnée du sommeil, ronflement, gravité de la voix
• HTA, cardiopathie hypertrophique
Médication de l’acromégale et expliquer les mécanismes d’action en quelques mots.
Meilleure option : chirurgie par voie trans-sphénoïdale (voie intracrânienne si tumeur trop grande), avec éventuellement traitement préopératoire pendant quelques mois pour diminuer la taille de la tumeur.
Sinon autres options :
• Traitement médicamenteux
− Analogues de la somatostatine (Octréotide, Lanréotide) : inhibent la sécrétion de GH au niveau hypophysaire. IGF-1 et GH sont normalisés et la taille de la tumeur diminue.
− Agonistes dopaminergiques (Sostilar parlodel) : notamment pour les adénomes sécrétantes mixtes PRL/GH. La dopamine inhibe la PRL et la GnRH qui elle stimule la sécrétion de la GH.
− Antagonistes de la GH (Pegvisomant) : bloque les effets de la GH et normalise le taux de IGF-1, mais stimule la sécrétion de GH par feedback négatif.
• Radiothérapie (gamma-knife ou radiothérapie classique) si résistance au traitement médicamenteux ou si échec de la chirurgie. L’effet est très favorable mais nécessitent plusieurs années pour améliorer la situation.
–> à partir du moment où le patient est traité, on normalise sa morbidité et mortalité globale cardio-vasculaire.