Questions à l'examen Flashcards

1
Q

Quels sont les objectifs de la Loi sur la protection dont l’état mental d’une personne présente un danger pour elle-même ou autrui (ci-après P.38.001)?

A
  • Chercher à établir un équilibre entre la sécurité de l’ensemble des individus d’une société
  • La protection des libertés et des droits fondamentaux de la personne présentant un problème de santé mentale
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2
Q

Pourquoi la loi P-38.001 est-elle une loi d’exception?

A

● Loi d’exception:
- Porte atteinte aux droits fondamentaux de la personne détenue alors qu’elle n’a commis aucun délit, privation de liberté donc doit être appliqué en dernier recours, toutes les alternatives doivent avoir été essayées.
- Doit être appliquée en dernier recours et interprétée de façon restrictive par les tribunaux. Rétablissement optimal lorsque la personne est volontaire, mais si contre son gré, vécu difficilement, peut avoir effet à long terme.

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3
Q

Quels sont les deux critères à documenter dans l’application de la loi P.38.001?

A

La dangerosité et la temporalité (immédiat)

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4
Q

Dans la loi P-38, on fait référence à l’état mental d’une personne que veut-on dire par cette expression?

A

● Fait référence à l’état mental d’une personne et à son caractère dangereux et non à une maladie mentale
● le danger qu’une personne présente pour elle-même ou pour autrui en raison de son état mental
● Exemple d’état mental dangereux:
- Manifestation suicidaire
- Geste ou menace (annonce d’intention) de blessure qui compromet la sécurité de la personne ou d’autrui
- Absence d’autocritique face à un danger potentiel
- Automutilation
- Escalade de comportements agressifs

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5
Q

Définir la dangerosité dans le cadre de la P-38

A

● Le danger doit être réel: c’est-à-dire reposer sur des motifs et des faits (gestes, paroles, omissions, comportement, attitude) montre que si on ne mettait pas la mesure en place, le comportement pourrait avoir des conséquences graves
● Le danger doit être actuel, susceptible de se produire dans un avenir rapproché
● L’existence du danger que présente la personne dépend de son état mental.
● Qui peut estimer la dangerosité: policier, 811, intervenants en situation d’urgence, médecins

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6
Q

Différencier les types de gardes en établissement

A

La garde préventive
● Ne nécessite pas l’autorisation du tribunal
● L’état de dangerosité grave et immédiat est le critère à considérer
● Ne peut excéder 72h, sauf sur permission du tribunal
● L’agent de la paix PEUT sans autorisation du Tribunal amener quelqu’un contre son gré auprès d’un établissement
- À la demande d’un intervenant d’un service d’aide en situation de crise qui estime que l’état mental le justifie
- À la demande du titulaire de l’autorité parentale, du tuteur, curateur ou mandataire, du conjoint, à défaut du conjoint un proche parent si l’agent a des motifs sérieux de croire que l’état mental présente un danger immédiat et grave pour elle-même ou pour autrui.

La garde provisoire
● Résulte d’une ordonnance à se soumettre à une évaluation psychiatrique, autorisée par le Tribunal ● Souvent à la demande d’un membre de la famille ou intervenant
● Critère à considérer: motifs sérieux de danger pour elle-même ou pour autrui
● Nécessité fondée sur une preuve
● La demande doit être présentée à la Cour du Québec sous forme de requête- ● Dans la requête, il faut prouver- Par des faits récents et des comportements observables (menaces de suicide, désorganisation, violence et menaces envers autrui) que l’état mental réel et actuel de la personne est dangereux pour elle-même ou autrui.
● Avant de présenter la demande au tribunal ou au juge- Doit informer la personne qui refuse la garde ou l’évaluation au moins deux jours à l’avance, sauf en cas d’exemption

La garde provisoire – évaluation psychiatrique
● Durée maximale = 96h
● Première évaluation doit être faite dans les 24h de la prise en charge par l’hôpital ou de l’ordonnance du Tribunal
● Si dangerosité présente, un deuxième examen est nécessaire, dans un délai maximum de 96h de la prise en charge. ● Absence de danger = libération

La garde autorisée
● Ordonnance de la Cour accordée sur la base de 2 rapports médicaux psychiatriques pendant environ 21 jours, la personne peut refuser les soins
● Chacun des rapport doit être signé par le médecin qui a fait l’examen et doit contenir l’information suivante: le diagnostic, la date de l’examen, opinions sur la gravité de l’état mental et ses conséquences possibles, nécessité de la garde en établissement et capacité de la personne à subir l’examen et à prendre soin d’elle-même et de ses biens.
● Doit avoir une nouvelle évaluation psychiatrique 21 jours à compter de l’ordonnance et la suite tous les 3 mois.

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7
Q

Cibler/définir des enjeux en lien avec une demande de garde provisoire lorsque les familles et les proches sont les demandeurs

A

Pour les familles situation difficile, conflit

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8
Q

Quel est le rôle de l’intervenant dans l’estimation de la dangerosité?

A

● Recherche le consentement de la personne afin de lui permettre de ne pas mettre sa vie ou celle des autres en danger, chercher la collaboration, négocier, trouver les stratégies pour que la personne aille chercher des services par elle-même
● Demande l’intervention des policiers pour la conduire au centre hospitalier (s’il y a refus de la personne concernée). Informations à transmettre: - L’information pertinente au policier responsable du transport de la personne- L’information au centre hospitalier (infirmière au triage

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9
Q

Pourquoi est-ce nécessaire de signifier la requête d’une garde dans le cadre de la loi P-38

A

● La requête doit être signifiée par huissier à la personne concernée, ainsi qu’à une personne raisonnable de la famille, au moins 2 jours avant sa présentation
Important: doit savoir procédure judiciaire, se préparer, avoir un avocat, préparer une défense, on lui donne un ensemble de pamphlets sur ses droits

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10
Q

Si la première évaluation psychiatrique ne permet pas de déterminer un degré de dangerosité lors de la garde provisoire, que se passe-t-il ?

A

La personne sera libérée

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11
Q

Définir ce que sont les autorisations judiciaires de soins

A

● Peut ordonner des soins et/ou un hébergement par l’article 16 du code civil:
- L’autorisation du tribunal est nécessaire en cas d’empêchement ou de refus injustifié de celui qui peut consentir à des soins. Elle l’est également si le majeur inapte à consentir refuse catégoriquement de recevoir des soins, à moins qu’il ne s’agisse de soins d’hygiène ou d’un cas d’urgence.
- Autorisation judiciaire de soin (AJS)
- Autorisation judiciaire de soins et hébergement (AJSH)
- Autorisation judiciaire hébergement (AJH)

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12
Q

Définir les critères : 1) refus catégorique 2) Inaptitude à consentir 3) Plan de soins.

A
  1. Refus catégorique: n’est pas un doute, questionnement du traitement. La négociation, discussion doit être favorisée L’établissement doit faire la preuve que la personne refuse, démontre qu’il y a eu une discussion approfondie entre la personne et l’équipe de soins et que la personne refuse encore.
  2. Inaptitude à consentir :
    - La personne comprend elle la nature de la maladie pour laquelle un tx lui est proposée, la nature et but du tx, les risques et les avantages du tx, les risques de ne pas subir le tx, la capacité de comprendre de la personne est-elle affectée par sa maladie?
  3. Plan de soins — Les soins sont-ils requis et le cas échéant, décrits avec suffisamment de précision, les effets bénéfiques à tirer de ces soins dépassent-ils leurs effets néfastes et quelle devrait être la durée de l’ordonnance
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13
Q

Pourquoi une autorisation de soins ne peut pas être rendue pour une durée indéterminée?

A

Le tribunal ne peut laisser à la discrétion des médecins la durée ou la fréquence du traitement requis. Souvent 2-3 ans et être renouvelé
- Respecter les droits de la personne
- L’aptitude évolue avec le temps
- La personne peut finir par accepter le traitement, donc si elle n’est plus dans le refus, l’autorisation de soins n’est plus nécessaire.

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14
Q

Que permet le plan de crise conjoint?

A

● Diminuer les hospitalisation
● Diminuer les recours à la contrainte
● Prévenir les rechutes
● Une meilleure autogestion de soi et de son trouble
● Améliorer la transmission, la continuité et la coordination des soins
**déclaration anticipée permettant de prévenir et de mieux gérer une éventuelle future crise en considérant les préférences des usagers en matière de soins et de traitements.

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15
Q

Quels sont les objectifs de la Loi sur le Curateur public?

A

Fournir une évaluation qui prendra davantage en compte les besoins de la personne et la reconnaissance de l’implication des familles. Mesure adaptée à la situation de chaque personne, évaluation plus dynamique centrée sur les besoins de la personne

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16
Q

Comment peut-on évaluer l’aptitude dans le cadre d’une évaluation psychosociale?

A

A. Composante causale
- Réfère aux causes de l’inaptitude, aux difficultés rencontrées
Documenter les déficits, les incapacités de la personne.
B. Composante fonctionnelle
- Évaluer les difficultés de fonctionnement de la personne pour distinguer l’aptitude à prendre soin d’elle-même ou à gérer ses biens
- Préciser l’impact du dx sur les capacités de la personne
C. Composante systémique
- Préciser les répercussions de la condition de la personne en lien avec son environnement
D. Composant décisionnelle
- Prise de décision prenant en considération le droit de la personne à l’autonomie et le besoin de protection à sa condition

17
Q

Que vise l’évaluation psychosociale dans un régime de protection (cibler 3 éléments)

A
  1. Apprécier l’inaptitude constatée par le médecin
  2. Documenter les impacts sur le fonctionnement social de la personne (prendre soin d’elle-même, administrer ses biens et exercer ses droits civils)
  3. La participation de la personne, ses volontés et préférences
18
Q

Définir le modèle des interceptions

A

Sortir la personne du système. Les intervenants doivent créer des interceptions pour faire dévier la trajectoire de la personne. Par exemple, avant de judiciariser la personne, le policier va appeler le centre de crise. Vise à ce que la récidive cesse

19
Q

Comment peut-on expliquer la surreprésentation des personnes ayant un problème de santé mentale dans le système judiciaire ?

A

Statistiques, question de dangerosité, déranger, profilage social

20
Q

Distinguer l’aptitude à subir son procès de la responsabilité criminelle

A

Apte: Est-ce que la personne est en mesure de comprendre le processus, les poursuites, en mesure de communiquer avec avocat
Responsabilité: Au moment des faits était-elle en possession de ses moyens? Capable de distinguer bien du mal

21
Q

Définir ce que sont les tribunaux de santé mentale

A

● Les TSM appartiennent à la famille des tribunaux dits «spécialisés» et ont comme mandat principal d’aller au-delà de la détermination de la culpabilité en considérant aussi les causes des délits
● Aussi appelés « tribunaux axés sur la résolution de problèmes »

Problèmes de santé mentale. Pas de DI TSA
Délits non violents. Pas de meurtre ou abus
Accès aux services communautaires de traitement.
Participation “volontaire”.
Équipe multidisciplinaire
Approche plus dans le dialogue
« Plan d’intervention » élaboré
Flexible et environnement moins formel
Juge volontaire et désigné

Possibilité de retrait des accusations

22
Q

Définir la justice thérapeutique

A

La justice thérapeutique stipule que le droit et les acteurs juridiques peuvent avoir un effet thérapeutique et devrait donc tenter de contribuer au bien-être des personnes accusées.
Elle permet d’humaniser le droit, de mettre de l’avant son caractère humain, émotionnel et psychologique.
Utilisation d’outils des sciences sociales dans l’analyse de la loi et de ses conséquences et afin d’encourager la promotion d’objectifs favorisant le bien-être des individus

23
Q

Cibler/définir deux enjeux en lien avec le déploiement des tribunaux de santé mentale

A

● Des pratiques distinctes à des trajectoires inégales
- Stratégies et pratiques différentes selon le district du programme
- Compréhension d’un succès ou échec; retour au tribunal régulier
- Accessibilité aux ressources et aux programmes selon le territoire

● Judiciariser l’accès aux soins de santé et aux services sociaux
Rôle des tribunaux comme réponse aux problèmes sociaux

24
Q

Cibler/définir 3 enjeux dans le domaine de la santé mentale et du droit

A

Dichotomie entre sécurité et rétablissement
Difficile d’intégrer des programmes.
Les policiers sont peu formés en santé mentale et sont plus dans le contrôle.

25
Qu’est-ce qu’une mesure de contrôle ? Quels sont les trois types de contention?
Tout moyen visant à limiter la liberté de mouvement d’une personne ou de limiter sa capacité d’action Contention mécanique : consiste à empêcher / limiter la liberté de mouvement d’une personne en utilisant un moyen mécanique ou en la privant d’un moyen qu’elle utilise pour pallier un handicap. Contention par la force humaine : Intervention physique restrictive dont l’objectif est d’empêcher la personne de bouger, de limiter sa liberté de mouvement ; la personne ne peut se dégager Contention par substances chimiques : limiter la capacité d’action d’une personne en lui administrant un médicament.
26
Que nous permet l’utilisation du modèle écosystémique dans l’évaluation des mesures de contrôle ?
L'adaptation des interventions aux contextes spécifiques
27
Pourquoi le suicide est considéré comme un problème de santé publique ?
Chaque année, au Québec, environ 1100 suicides sont recensés, soit 3 décès par jour * Au Canada, environ 4 500 personnes se suicident chaque année, représentant 12 suicides par jour. *Pour chaque personne décédée par suicide, de nombreuses autres éprouvent des idées suicidaires ou réalisent des tentatives de suicide. * Chaque jour, plus de 200 personnes au Canada font une tentative de suicide.
28
Cibler et définir 3 rôles des TS dans l’intervention en situation de crise suicidaire?
1. évaluer le risque suicidaire en identifiant les signes d’alerte et en posant les bonnes questions. 2. création d'une relation de confiance avec la personne en crise. L’objectif est d’offrir un espace sûr et non jugeant où la personne peut exprimer librement ses émotions et sa souffrance. 3. d’orienter la personne vers les ressources appropriées pour une prise en charge à long terme
29
Cibler/définir deux facteurs de risque et de protection au moment de l’évaluation de la crise suicidaire ?
Facteurs de risque: Antécédents de tentatives de suicide Troubles psychiatriques Facteurs de protection: Facteurs individuels Facteurs familiaux et psychosociaux Facteurs environnementaux Inclusion sociale Identité culturelle Soutien communautaire
30
Pourquoi est-ce important d’impliquer les familles en contexte d’intervention de premiers épisodes psychotiques ?
Au cœur des interventions, on travaille autant avec le jeune et la famille, en les outillant et les accompagnant donne un impact positif. Préserver ces relations aidantes. 30-40% des suivis initiés par membre de l’entourage Meilleure implication du jeune si la famille a confiance envers le jeune et si elle aussi s’implique Les familles désirent : information, éducation, psy, soutien, collaboration au traitement. Important d’avoir appels de la famille avant les crises, les rendre à l’aise d’échanger avec l’équipe
31
Identifier et définir 5 stratégies d’adaptation à privilégier en contexte d’intervention de premiers épisodes psychotiques ?
1. Réviser attentes (avoir attentes réalistes pour ne pas être déçu) 2. Établir des limites 3. Encourager la prise de médication 4. Communication simple 5. Mettre en priorité les changements souhaités
32
Quels sont les objectifs cliniques en contexte d’intervention de premiers épisodes psychotiques ?
Optimiser le maintien d'un état mental sain Prévenir les rechutes Favoriser l'adaptation sociale maximale
33
Cibler et définir 3 stratégies favorisant l’échange des informations entre la personne accompagnée et ses proches.
1. Donner infos générales sans transgresser confidentialité 2. Obtention de l’autorisation de communiquer de l’information dès le début 3. Explication du rôle de chaque intervenant dans le suivi
34
Quels sont les apports de la paire-aidance dans les services de santé mentale institutionnels ?
Encourager le pouvoir d’agir, déstigmatisation, partage de trucs, outils et moyens pour cheminer vers le rétablissement, espoir, accompagnement, normaliser. Travailler avec le savoir expérientiel.
35
Décrire le phénomène de la porte tournante et cibler des stratégies (5) pour diminuer ce phénomène.
fait référence à une situation où une personne, souvent un individu vulnérable, entre et sort à plusieurs reprises d'un service social, médical ou d'une institution sans parvenir à une prise en charge durable ou à une amélioration de sa situation. 1. Renforcer la coordination entre les services 2. Favoriser l’accompagnement personnalisé et la continuité du suivi 3. Promouvoir une approche de soin préventive et globale 4. Éduquer et former les professionnels 5. suivi post-crise (visites à domicile, appels réguliers, etc)
36
Cibler et définir 3 enjeux liés à l’intervention en santé mentale dans le domaine du travail social.
1. L’accès aux ressources et aux droits (Les personnes vivant avec des enjeux de santé mentale rencontrent des barrières sociales et administratives qui compliquent leur accès aux soins et aux ressources) 2. La gestion de l’urgence et la continuité des soins (au-delà de l'intervention d'urgence, il est essentiel de garantir la continuité des soins à long terme) 3. La stigmatisation et l'inclusivité sociale (sensibiliser l'entourage et la communauté, de garantir l'accès à des droits et des services et de défendre l'égalité des chances )