Questionnaire de positionnement Flashcards
En quelle année fut fondée la Compagnie de Jésus par Ignace de Loyola ?
En réaction au développement du protestantisme, Ignace de Loyola fonde en 1534 la « Compagnie de Jésus ». Commandés par un « général », les « soldats du Christ » développent un enseignement fondé sur l’étude des « humanités » et sur une méthode pédagogique dite « simultanée » qui se substitue à la méthode « individuelle » jusque-là en vigueur.
En quelle année fut fondé l’Institut des Frères de l’école chrétienne par Jean-Baptiste de La Salle ?
Pendant tout le Moyen Âge, les monastères avaient assuré l’essentiel des rudiments de l’éducation avec en priorité, la formation des formateurs eux-mêmes. Avec Jean Baptiste de La Salle (1651-1719) et le mouvement des « Frères des écoles chrétiennes » qu’il a fondé, le français se substitue au latin et devient la langue vivante enseignée. On doit à Jean-Baptiste de La Salle nombre d’idées d’avant-garde à l’époque qui marqueront par la suite la pédagogie.
La réponse correcte est :
1680
Présenté au cours des séances des 20 et 21 avril 1792, le projet de Condorcet réunit pour la première fois les trois principes fondamentaux de notre système d’instruction publique : égalité, laïcité, liberté. Alors que Talleyrand se fonde sur un découpage administratif, Condorcet quant à lui s’inscrit dans une logique démographique. Afin de réaliser son objectif d’égalité, Condorcet étend la gratuité à tous les degrés de l’instruction. Combien distingue-t-il de degrés ?
Le premier degré (les écoles primaires) ; le deuxième degré (les écoles secondaires) ; le troisième degré (les Instituts) ; le quatrième degré (les Lycées) ; le cinquième degré (la Société nationale des sciences et des arts). En outre, en matière d’enseignement postscolaire, Condorcet charge les maîtres primaires de faire, le dimanche, des conférences à l’intention de la population active.
Depuis le 21 septembre 1792, date de la proclamation de l’abolition de la royauté, la France a connu cinq républiques. Sur quelle période s’étend la première république ?
La Première République, officiellement nommée République française, est le nom conventionnellement donné par les historiens à la période correspondant à l’ensemble des régimes républicains de la France de septembre 1792 à mai 1804. Pour mémoire :
- La Première République s’étend du 22 septembre 1792 au 18 mai 1804
- La deuxième République s’étend du 24 février 1848 au 2 décembre 1852
- La Troisième République s’étend du 4 septembre 1870 au 10 juillet 1940
- La Quatrième République s’étend du 13 octobre 1946 au 28 septembre 1958
La Cinquième République s’étend du 28 septembre 1958 à nos jours
La réponse correcte est :
De 1792 à 1804
En quelle année, Napoléon a-t-il créé l’Université impériale ?
Une loi du 10 mai 1806 annonce la création d’un corps chargé de l’enseignement et de l’éducation publique dans tout l’Empire : l’Université impériale. L’Empereur a donc choisi d’imposer le monopole. Bien que ce projet de loi soit accepté à la majorité (210 contre 42 voix) le 10 mai 1806, il faudra néanmoins attendre le 17 mars 1808 pour que les décrets d’application soient votés. Les décrets du 17 mars 1808, du 17 septembre 1808 et du 15 novembre 1811 vont alors en assurer la mise en œuvre.
En quelle année, le ministre de l’Instruction publique François Guizot a-t-il présenté son projet de loi considéré comme « une première charte complète et détaillée de l’enseignement primaire en France » ?
Après l’ordonnance de 1830, la loi de 1833 dont François Guizot (1787-1874), ministre de l’Instruction publique depuis 1832, est l’initiateur, se révèle être « une première charte complète et détaillée de l’enseignement primaire en France ». En présentant la loi de 1833, Guizot expose dans quel esprit il a conçu son projet. Il affirme que quatre principes lui paraissent dangereux quand ils sont employés exclusivement : le tout État, le principe de pure industrie, le principe communal, et enfin le tout Église. Il prétend alors de tous les mettre en œuvre.
En quelle année, la loi Falloux a-t-elle été promulguée ?
La loi Falloux de mars 1850 accorde au clergé ce qu’il demandait depuis longtemps à savoir la liberté de l’enseignement secondaire. Le titre premier de la loi abolit le monopole et reconnaît deux types d’écoles : les écoles fondées ou entretenues par les communes, les départements ou l’État, qui prennent le nom : d’écoles publiques ; les écoles fondées et entretenues par des particuliers ou des associations, qui prennent le nom d’écoles libres. La loi reconnaît ainsi officiellement l’enseignement secondaire libre ; ses établissements pouvant recevoir des subventions des collectivités publiques sans que cette subvention puisse excéder le dixième des dépenses annuelles de l’établissement.
Quand l’enseignement secondaire féminin a-t-il été institué ?
La loi Camille Sée du 20 décembre 1880 institue un enseignement secondaire public féminin. Les lois scolaires ont ainsi d’abord concerné l’enseignement destiné aux filles : en 1879, une loi oblige chaque département à tenir une école normale d’institutrices et en 1880, la loi Camille Sée crée les collèges et lycées de filles en même temps qu’elle exclut l’enseignement religieux des heures de classe.
Quand l’enseignement primaire a-t-il été rendu public et gratuit ?
C’est la loi du 16 juin 1881 de Jules Ferry qui rend l’enseignement primaire public et gratuit. Elle constitue le premier volet du triptyque qu’elle forme avec l’obligation et la laïcité de l’enseignement. Il était en effet nécessaire, avant d’imposer l’obligation scolaire, de généraliser et d’inscrire dans la loi le principe de gratuité absolue.
En quelle année l’instruction primaire a-t-elle été rendue obligatoire ?
Aux termes de la loi du 28 mars 1882 relative à l’enseignement primaire obligatoire : « Article 4 : L’instruction primaire est obligatoire pour les enfants des deux sexes âgés de six ans révolus à treize ans révolus ; elle peut être donnée soit dans les établissements d’instruction primaire ou secondaire, soit dans les écoles publiques ou libres, soit dans les familles, par le père de famille lui-même ou par toute autre personne qu’il aura choisie ». Cette même loi pose en outre le principe de la neutralité de l’école, c’est-à-dire de la laïcité. La loi achève la réalisation du programme des républicains : faire prévaloir dans l’enseignement populaire le principe trinitaire de la gratuité, de l’obligation et de la laïcité. L’ensemble du dispositif sera parachevé avec la loi d’octobre.
En quelle année, la loi de séparation de l’Église et de l’État a-t-elle été promulguée ?
Le 9 décembre 1905 intervient la loi de séparation de l’Église et de l’État. Cette loi représente le point d’aboutissement d’une longue histoire conflictuelle qui a opposé tout au long du XIXe siècle deux visions de la France - celle de ceux qui veulent que la France redevienne « la fille aînée de l’Église (catholique) » et celle de ceux qui pensent que la France moderne doit être la fille de la Révolution de 1789. Si la loi de 1905 procède à cette dissociation - la distinction entre écoles publiques et écoles privées ayant déjà été opérée précédemment avec les lois Guizot et Falloux - elle ouvre néanmoins la voie à l’apaisement de leurs relations. Elle assure ainsi, en n’en cautionnant aucune, la pluralité des religions et elle consacre la liberté pour chacun de choisir ou non ses croyances dès lors que cela ne porte pas atteinte à l’ordre public, ni à la neutralité des services publics.
Promulguée par Georges Leygues en 1902, la réforme de l’enseignement secondaire entend permettre la « diversité dans l’unité ». Il s’agit de moderniser l’enseignement des humanités et de rapprocher l’enseignement primaire et secondaire. Cette réforme y parvient en partie notamment grâce à deux innovations majeures : les sections et les deux cycles. Combien de cycles constituent le secondaire ?
Un premier cycle de quatre ans et un second de trois ans. La création d’un premier cycle qui constitue en lui-même un ensemble complet répond à la volonté de trouver une articulation avec le primaire supérieur pour permettre aux bons élèves de celui-ci de passer au lycée en seconde et de poursuivre jusqu’au baccalauréat. En fait, si ce corpus de lois permet à certains enfants d’origines populaires de poursuivre leurs études, de multiples barrières leur interdisent en pratique l’accès à l’enseignement secondaire. Sur le plan institutionnel, on a affaire à deux « réseaux » d’établissements distincts, à deux ordres (le primaire et le secondaire) ; entre « l’école du peuple » et « l’école des notables », pour reprendre l’expression d’Antoine Prost.
En quelle année, les Compagnons de l’Université nouvelle ont-ils publié leur manifeste ?
En 1918, les Compagnons de l’Université nouvelle publient un manifeste qui fait valoir la nécessité de donner à tous les Français la même formation de base et d’élever le niveau général d’instruction (donc d’allonger la scolarisation obligatoire portée par Jules Ferry à 13 ans). Cependant, le souci des compagnons est autant la justice sociale que l’élargissement du vivier des élites dont l’économie française a besoin au lendemain de la guerre. École unique, sélection et gratuité sont alors les trois principes développés par les Compagnons qui définissent un modèle de l’école fondé sur la méritocratie, ce que d’aucuns appelleront le « courant de la juste sélection ». Il s’agit de sélectionner en fonction non plus du milieu social, mais du mérite individuel. Cet objectif social rejoint les impératifs économiques de l’époque.
Quand fut promulguée la loi Astier ?
Au sortir du premier conflit mondial, le législateur entend organiser et réglementer l’ensemble de l’enseignement technique avec la loi relative à l’organisation de l’enseignement technique industriel et commercial (dite loi Astier) du 25 juillet 1919. Celle-ci instaure pour la première fois des cours professionnels obligatoires et gratuits et substitue au certificat de capacité professionnelle, créé en 1911, le certificat d’aptitude professionnelle (CAP). Elle organise, à tous les niveaux, l’administration et le contrôle de ce type d’enseignement, assuré par des inspecteurs nommés par le ministre.
En quelle année, l’enseignement secondaire est-il devenu gratuit ?
La gratuité dans l’enseignement secondaire est obtenue au terme d’une lutte assez longue : la loi de finances du 16 avril 1930 en décide l’application pour la classe de 6° ; celle du 21 mars 1931 l’étend à la classe de 5°, puis celles du 31 mars 1932 et du 11 avril 1933 aux classes plus élevées.
En quelle année le ministère de l’instruction public devient ministère en charge de l’éducation nationale ?
Le ministère de l’Instruction publique prend le nom de ministère de l’Éducation nationale le 3 juin 1932. La distinction entre Éducation nationale et instruction publique renvoie à l’opposition idéologique entre les tenants d’un modèle visant à la formation de l’enfant dans sa totalité au sein d’une école assurant une éducation égalitaire et communautaire et de l’autre, ceux qui estiment à l’instar de Condorcet, que l’éducation relève de la famille et que le rôle de l’école doit se limiter à l’instruction.