Question de langue Flashcards
À bas
signe d’hostilité. Ne pas confondre
avec le verbe abattre… Ex. : « À bas les taxes » et non « Abats les taxes »…
Académique
anglicisme au sens de « scolaire », « universitaire ». L’adjectif « académique » a souvent une connotation
péjorative en français ; il signifie alors conventionnel, conservateur. Dans son sens
strict, il qualifie ce qui relève d’une académie.
Acétate
impropriété pour parler du support transparent que l’on utilise avec le
rétroprojecteur. Dire : un transparent.
À date
calque de l’anglais. Remplacer par « à jour », « à ce jour », « jusqu’à maintenant »,
« jusqu’à présent », « jusqu’ici »
Adresse
dans une adresse, le numéro civique est toujours suivi d’une virgule. Le terme
générique (rue, avenue, boulevard, etc.) est obligatoire et ne prend jamais la
majuscule (sauf dans 1re Avenue, 10e
Rue…). Le mot « saint » dans un odonyme
(nom de la voie de circulation) ou dans le toponyme (nom de la ville ou du lieu)
n’est jamais abrégé et il est toujours lié au mot suivant par un trait d’union. Le mot
« suite » est un anglicisme que l’on doit remplacer par le mot « bureau » (avec une
majuscule en début de ligne). Le nom de la ville est sur la même ligne que le nom
de la province, qui est entre parenthèses, suivi, après deux espaces, du code postal
toujours sur la même ligne (avec des majuscules aux lettres et sans trait d’union
entre les deux groupes d’éléments). Ex. (fictif) : Monsieur Roger Bontemps
Direction des programmes et de la recherche
Ministère des Ressources naturelles du Québec
Bureau 302
800, chemin Sainte-Foy
Québec (Québec) G1H 6R1
Affaire
ce mot ne prend pas de « s » dans « faire affaire »
Âgé :
ils sont âgés de 35 à 50 ans » et non « ils sont
âgés entre 35 et 50 ans »
Agréer
ce verbe est transitif direct au sens d’accepter : « Veuillez agréer mes
salutations ». Il est transitif indirect au sens de convenir, plaire : « Vous agréez à
mon père »
Agressif
anglicisme pour dynamique, déterminé, volontaire, fonceur, persuasif
Ainsi
Plusieurs l’utilisent en début de phrase, comme
marqueur de relation, sans en respecter le sens. Ainsi veut dire « de cette façon »,
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« comme cela ». Pour que son usage soit correct, on doit pouvoir le remplacer par
« de cette façon »
Aller sous presse
calque de l’anglais. Remplacer par « mettre sous presse »
Alternative
ce mot n’a qu’un sens en français : situation où il y a deux possibilités. Ainsi,
on ne dira pas « Être pigiste me semble la meilleure alternative », puisque le mot
« alternative » implique deux choix possibles. On remplacera le mot « alternative »
par le mot « choix », ou « solution », ou, selon le contexte, par l’expression
« solution de rechange ». Ex. : « Il ne restait qu’un choix ou qu’une solution » et
non pas « Il ne restait qu’une alternative ».
Anacoluthe
Phrase débutant par un participe présent et verbe à l’infinitif : On doit ramener le sujet caché
Animisme
attention de ne pas prêter des pouvoirs humains aux choses concrètes ou
abstraites. Ex. : « Le problème mécanique dont le remonte-pente a été victime »,
seuls les êtres vivants peuvent être victimes.
Année
toujours au long lorsqu’on fait référence à une année précise : 2009 et non 09. On
écrit au choix les années 90 ou 1990. Pas de ‘90, l’usage de l’apostrophe étant
anglais. Dans 1998-1999, les deux années sont écrites au long.
Année longue
l’expression populaire « à l’année longue » est un anglicisme (all year
long). On la remplace par « toute l’année » ou « à longueur d’année ».
Appointement
anglicisme au sens de « rendez-vous ».
Après que / avant que
la locution « après que » exige l’indicatif parce que l’événement
est arrivé, il n’est plus virtuel. Ex. : « Après que l’individu eut pénétré dans la
maison » et non « Après que l’individu ait pénétré dans la maison ». La locution
« avant que » exige, pour sa part, le subjonctif parce que l’action n’est pas encore
réalisée. Ex. : « Avant que la marchardise soit livrée ».
Apte
ne s’applique qu’aux personnes et signifie « qui a les qualités nécessaires pour
accomplir une tâche quelconque »
Argent
ce mot ne se met pas au pluriel lorsqu’on parle de sommes d’argent. Donc, il est
toujours fautif de parler « des argents », quoi qu’en disent les politiciens…
Arrière
cet adjectif est invariable : les pneus arrière, les fenêtres arrière… Lorsqu’il est
utilisé dans un mot composé (arrière-plan, arrière-fond, arrière-boutique, arrièregrand-mère…),
il est toujours suivi d’un trait d’union et il reste toujours invariable
(arrière-plans, arrière-fonds, arrière-boutiques, arrière-grands-mères…). Les mêmes
remarques s’appliquent à avant : des pneus avant, des avant-projets…
Article ou préposition
: lorsque deux mots sont coordonnés, la préposition ou l’article qui
les accompagne doit être répété. Ex. : « Il suffit de comprendre et d’analyser » ou
« La mesure touche les étudiants et les professeurs ».
À toutes fins pratiques
calque de l’anglais. Remplacer par « à peu près », « en pratique »,
« en réalité », « pour ainsi dire », « pratiquement », « somme toute ».
Au sein de :
la locution prépositive « au sein de » signifie « au milieu de », « à l’intérieur
de ». Attention à l’usage : si elle peut être remplacée par « dans », « parmi »,
préférer ces prépositions
Aucun
lorsque ce mot est pronom et qu’il a la valeur de nul, il s’accompagne de « ne ».
Ex. : « Aucun n’est venu ». On a souvent tendance à oublier la négation lorsqu’il y a
liaison entre le sujet et le verbe. C’est aussi le cas pour : « On n’a pas ». Ce mot
peut aussi être un adjectif indéfini. Il prend le pluriel lorsqu’il accompagne un nom
qui est invariable pluriel. Ex. : « aucuns frais », « aucunes funérailles »…
Audio
ce mot est invariable lorsqu’il est adjectif. Ex. : des bandes audio. Il peut aussi
servir de préfixe. Dans ces cas, il est collé au mot qu’il accompagne : audiovisuel,
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audionumérique, audioguide…
Avant-midi, après-midi
ces mots peuvent s’utiliser au féminin comme au masculin, mais
ils sont toujours invariables selon l’orthographe traditionnelle. La nouvelle
orthographe propose que les mots avant-midi et après-midi s’accordent en nombre :
des avant-midis, des après-midis
Avenue
l’abréviation est « av. ». L’abréviation « ave » est un anglicisme. Aussi, lorsque,
dans une adresse, ce générique est précédé d’un adjectif numéral, il devient
spécifique et prend la majuscule. Ex. : 1re Avenue
Baby-boomer ou baby-boumeur, meuse :
ce mot anglais est entré dans la langue
française. Par conséquent, on l’écrira avec un trait d’union, sans italique et on fera
l’accord en nombre au deuxième mot le cas échéant : des baby-boomers ou babyboumeurs.
Banlieue
c’est un collectif qui englobe toutes les localités en périphérie d’un grand centre.
On ne dit donc pas « les banlieues de Québec ou de Montréal », mais « la banlieue
de Québec ou de Montréal ». On ne parle pas non plus du Montréal métropolitain,
mais de l’agglomération montréalaise (qui englobe la banlieue) ou du Grand
Montréal
Barré
si l’on veut parler d’une porte fermée à l’aide d’un verrou ou d’une serrure, il faut
dire que cette porte est « verrouillée » ou « fermée à clé ». L’adjectif « barré »
signifie « fermé à l’aide d’une barre ».
Bel et bien :
locution figée dans laquelle l’adjectif « bel » demeure invariable
Bénéfice
lorsqu’il est adjectivé, ce mot est uni au mot qu’il qualifie par un trait d’union et
il reste invariable : des activités-bénéfice, des soupers-bénéfice. Lorsqu’il fait partie
de la locution « au bénéfice de », il est toujours au singulier et il signifie « au profit
de ». Ex. : travailler au bénéfice de l’industrie, ou au profit de l’industrie.
Bien que
cette locution est toujours suivie du subjonctif.
Bienvenue
utilisé après « merci » en guise de signe de politesse, ce mot est un anglicisme
(you’re welcome). À remplacer par « Il n’y a pas de quoi », « De rien », « Je vous en
prie ».
Blanc de mémoire
calque de l’anglais. Remplacer par « trou de mémoire »
Bogue
pour désigner des problèmes informatiques causés par des défauts de logiciels, on
emploie le mot « bogue ». Ce mot est la francisation du terme anglais bug, qui
signifie littéralement « insecte nuisible ». Donc, pas de guillemets avec ce mot
francisé.
Breuvage
ce mot signifie en français « philtre », « médicament ». Au sens de boisson (eau
ou autres), c’est un anglicisme
canadien-français et Canadien français
attention, l’adjectif seulement s’écrit avec un
trait d’union. Ex. : des valeurs canadiennes-françaises. Aussi, comme tous les noms
de peuples, le nom Canadien prend la majuscule : chaque Canadien est concerné.
Au sens de « Québécois », « québécois », ces expressions sont vieillies.
Car :
cette conjonction de coordination est généralement précédée d’une virgule.
Carte
l’expression « carte d’affaires » est un anglicisme que l’on remplacera par « carte
professionnelle » ou « carte de visite » ou « carte » tout simplement.
Ce qui
cette formule, lorsqu’elle introduit une subordonnée qui précise une idée ou
souligne une conséquence, est précédée d’une virgule. Ex. : Le projet nuit à l’image
de l’université, ce qui se répercute sur la valeur des diplômes.
Ceci, cela
ces pronoms démonstratifs doivent absolument correspondre à quelque chose
de rapproché pour éviter que le lecteur n’ait à chercher le référent. « Ceci » renvoie
à ce que l’on va dire : « Je vous dirai ceci : méfiez-vous des démonstratifs ».
« Cela » renvoie à ce qui précède : « Méfiez-vous des démonstratifs, cela peut vous
jouer de mauvais tours ». « Ceci » est un démonstratif prochain et « cela », un
démonstratif lointain. Pour la clarté du texte, il vaut mieux éviter le plus possible
d’utiliser ces mots et les remplacer par le sujet auquel ils renvoient
Cédérom
sigle pour compact disk read only memory. On préférera la graphie francisée
« cédérom ». Au pluriel : cédéroms. La recommandation officielle de l’Académie
française est disque optique compact. Ouais
Cédule
anglicisme pour « horaire », « programme », « calendrier »
Cégep et université
cégep est ce qu’on appelle un acronyme lexicalisé (collège
d’enseignement général et professionnel). Ça signifie qu’il est devenu un nom
commun. Donc, pas de majuscule (à moins qu’il s’agisse de la raison sociale) et
marque du pluriel si on parle des cégeps. On ne met pas plus de majuscule à
« université » si on ne parle pas de la raison sociale.
Celui-ci, celui-là, ce dernier
à utiliser modérément dans un texte de communication
publique qui se veut clair et efficace. Ces pronoms démonstratifs alourdissent la
phrase en plus de créer des risques de confusion pour le lecteur. D’ailleurs, une fois
sur deux, ces démonstratifs sont mal utilisés : ils ne renvoient pas sémantiquement
au premier substantif qui précède ou qui suit alors qu’ils y sont liés par la syntaxe.
Le meilleur conseil : ne pas les utiliser
Centre d’achats
anglicisme pour centre commercial. On peut toutefois dans certains
textes à saveur critique, ironique ou éditoriale et pour une question de style choisir
de conserver l’anglicisme. Il faut savoir cependant que l’on déroge au principe du
registre de langue standard. C’est le cas dans la phrase suivante : « Dans la vie, on a
le choix d’aller au cinéma ou au centre d’achats ». Ici, écrire « centre commercial »
briserait la rythmique et enlèverait toute marque d’ironie. La même remarque vaut
pour d’autres anglicismes. Pas d’abus du procédé cependant, car il s’agit bel et bien
d’une faute, ici volontaire, mais le lecteur doit le sentir.
Certificat-cadeau
calque de l’anglais. Remplacer par « chèque(-)cadeau » ou
« bon(-)cadeau »
C’est-à-dire
s’écrit avec des traits d’union. Éviter l’abréviation « i-e » (du latin id est) ou
« c.-à-d. » dans un texte. Cette locution est toujours précédée d’une virgule.
Chance et risque
ces deux mots sont souvent pris l’un pour l’autre. Il faut savoir les
distinguer. Ex. : « Une femme a plus de chance d’être agressée » est une insulte à
toutes les femmes. Il faut dire « Une femme risque plus d’être agressée » ou « court
plus de risques d’être agressée ». De la même manière, « courir une chance »
s’emploie lorsqu’on espère que l’événement envisagé sera positif. Si on craint qu’il
soit négatif, on dit « courir un risque ». Ex. : « Je cours une chance de gagner », « Je
cours le risque de perdre ». Enfin, « prendre une chance » est un anglicisme (to take
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a chance) pour « courir une chance »
Chaque, tous
dans les locutions où ces adjectifs indéfinis marque la périodicité, ne pas
faire précéder le mot par la préposition à : chaque jour (et non à chaque jour), tous
les ans (et non à tous les ans), chaque fois (et non à chaque fois). La formulation
avec la préposition à est vieillie, archaïque
Charge
l’expression « être en charge de » est un anglicisme que l’on corrigera par « être
responsable de » ou par « être chargé de ».
Chatter
anglicisme pour « clavarder »
Chef-d’œuvre
prend le trait d’union. Au pluriel : chefs-d’œuvre
Chevilles
éviter les locutions introductives dans les phrases. Elles révèlent la faiblesse du
propos et nuisent au style en l’alourdissant. Éliminer donc les « Il nous apparaît
que… », « Nous estimons que… », « Il est à remarquer que… », « Il est intéressant
de noter que… »,« Il va sans dire que », « Il faut comprendre que », etc. Ce sont des
chevilles, donc inutiles par définition
Chez
les seules fois où cette préposition se joint à nous, vous, soi, moi par un trait
d’union, c’est lorsqu’elle constitue un nom avec ce mot : mon chez-moi, votre
chez-vous, etc. Dans « J’irai chez vous », la préposition « chez » n’indique que la
circonstance de lieu, « chez vous » étant le complément circonstanciel dans la
phrase
Chiffre
sauf s’il s’agit d’une année, on ne commence jamais une phrase par un nombre en
chiffres, qu’il s’agisse d’un pourcentage ou de n’importe quelle expression chiffrée.
On écrit ce nombre en lettres ou, si c’est préférable et si le contexte le permet, on
reformule la phrase pour éviter de commencer par un nombre
Choc
quand il est accolé à un autre nom, les deux éléments peuvent prendre la marque du
pluriel et s’écrire avec ou sans trait d’union. Ex. : statistiques-chocs, mesures chocs.
Ci-bas, ci-haut
ces expressions sont des impropriétés au sens de « ci-dessous », « cidessus
».
Cible
lorsque ce nom est adjectivé et accolé à un autre nom, comme dans « publics
cibles », l’expression s’écrit sans trait d’union. Même chose pour « projets pilotes »,
« produits maison ». Contrairement aux deux premiers cas, « maison » est toujours
invariable
Citation
les citations entre guillemets sont suivies d’une virgule lorsqu’on veut identifier
la source, à moins que la citation se termine par une ponctuation forte (?!). Ex. :
« La vie est belle », dit le cinéaste. « La vie est belle ! » dit le cinéaste. Aussi, il faut
toujours s’assurer que la citation est exacte lorsqu’il s’agit de propos publiés. Dans
le cas des propos rapportés, on réécrit pour respecter la grammaire et la syntaxe,
mais on s’assure que le sens est rigoureusement respecté. Ne pas oublier le verbe
attributif à la fin de la citation ou à l’intérieur de celle-ci. Ce verbe est généralement
au passé composé.
Collègue
ne pas confondre collègue, confrère, condisciple, camarade, compagnon.
Collègue = personne avec qui on travaille. Confrère = personne de notre profession,
de notre société. Condisciple = personne avec qui on étudie (peu usité…).
Camarade = utilisé surtout pour les enfants et les adolescents. Compagnon =
personne avec qui on voyage, on fait des activités. Les mêmes remarques valent
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évidemment pour le féminin de ces noms.
Comme par exemple
cette expression est un pléonasme. On dira « comme » ou « par
exemple », mais pas les deux
Communes
ce mot prend la majuscule lorsqu’il renvoie à l’assemblée des députés
canadiens (c’est un régime parlementaire britannique). Il s’écrit avec une minuscule
s’il est précédé de Chambre : les Communes, la Chambre des communes. Au
provincial, l’équivalent est l’Assemblée nationale.
Compagnie
ce mot est synonyme de société. Une compagnie est donc un groupement de
personnes ou de capitaux associés dans une même entreprise en vue de partager les
bénéfices qui pourraient en résulter. Si vous vous lancez en affaires, vous créez
votre entreprise et non votre compagnie.
Compenser
: verbe transitif direct qui ne s’accompagne pas de la préposition « pour ». On
ne dit donc pas « compenser pour un manque » mais « compenser un manque ».
Complément du nom
attention de ne pas confondre le nom et le complément du nom
quand vient le temps d’utiliser le pronom, l’adjectif possessif ou démonstratif.
Exemple d’erreurs courantes : « Le métier de rédacteur est prometteur. Sa capacité à
être polyvalent… » Ici, le nom « rédacteur » est complément du nom « métier », il
est donc fautif de renvoyer à « rédacteur » par le possessif « sa » en début de
deuxième phrase, puisque ce possessif est lié par la syntaxe au sujet de la première
phrase, sujet qui est « métier » et non « rédacteur ».
Compléter
: signifie « rendre complet », « terminer », « achever ». Dans le sens de
« remplir », c’est un anglicisme. Ex. : « Je complète ce formulaire » devient « Je
remplis ce formulaire »
Compte rendu
ce nom s’écrit normalement sans trait d’union. Au pluriel : des comptes
rendus.
Concerter
« se concerter ensemble » est un pléonasme
Conclure
attention à l’écriture de ce verbe à la troisième personne de l’indicatif : « il
conclut » et non « il conclue » (ce n’est pas le verbe concluer !). Le seul cas où ce
verbe se termine en e, c’est quand il est au subjonctif : « qu’il conclue ».
Confortable
« être confortable avec, au sujet de » est un calque de l’anglais. Remplacer
par « être à l’aise au sujet de », « être d’accord au sujet de », « n’éprouver aucun
embarras à l’égard de ».
Conjoncture
situation d’ensemble. Ne pas confondre avec « conjecture » qui signifie
« hypothèse, opinion fondée sur des probabilités ».
Connecter :
anglicisme au sens de « brancher ».
Conseil
ce nom, lorsqu’il est utilisé comme adjectif, se lie au mot qu’il qualifie par un
trait d’union et s’accorde en nombre. Ex. : des instances-conseils.
Contacter
dans le sens de téléphoner, appeler, il vaut mieux dire « prendre contact ».
L’expression « contacter » est jugée fautive par plusieurs, mais elle est passée dans
l’usage
Contracteur
anglicisme pour « entrepreneur »
Contrôler
vérifier, avoir en son pouvoir, dominer. Ce verbe est souvent source
d’anglicismes selon ce qu’on lui associe. Par exemple, on ne peut « contrôler la
douleur ». On l’enraye, on la soulage. On ne peut non plus « contrôler la situation »
Convaincant et convainquant
ces deux homophones sont de deux natures distinctes : le
premier est l’adjectif, le second est le verbe convaincre conjugué au participe
présent. Ne pas confondre les deux graphies
Cooccurrences
attention au respect du mariage « naturel » et usuel des mots. Par
exemple, on rougit de honte, mais on blanchit de peur. Pour ce genre de problèmes,
on peut consulter le Dictionnaire des cooccurrences de Jacques Beauchesne
Correspondre
ce verbe peut s’utiliser avec la préposition « avec » ou « à ». Le sens s’en
trouve toutefois changé : « correspondre avec » signifie que l’on entretient une
relation épistolaire avec quelqu’un ; « correspondre à » signifie « renvoyer à », « se
rapporter à », « équivaloir à », « être conforme à ».
Coupon-rabais :
anglicisme pour « bon de réduction ».
Coupon-réponse
expression correcte. Au pluriel : coupons-réponse ou coupons-réponses.
Coupures budgétaires
anglicisme au sens de « compressions, coupes ou réductions
budgétaires »
D’autres
toujours écrire « d’autres » et non pas « de d’autres », ce qui constitue une
redondance du mot « de ». Ex. : « L’analyse de slogans d’autres organismes »
D’autant plus que
il s’agit d’une locution conjonctive, c’est-à-dire qu’elle sert à lier des
mots, des unités de sens entre eux. Attention de lui enlever des membres, surtout le
dernier : que. Ex. : « L’événement sera d’autant plus réussi avec votre
collaboration ». Ça ne peut se dire. On devrait écrire : « Cet événement sera d’autant
plus réussi que vous y collaborerez »
Date
faire précéder le chiffre par l’article. Ex. : La Presse, le 11 février 2013. Aussi, on
commet un anglicisme lorsqu’on écrit « mercredi le 11 février » plutôt que « le
mercredi 11 février ». Les dates s’écrivent en chiffres. Le premier jour du mois
s’écrit 1er et non le 1 : le 1er octobre et non le 1 octobre, et encore moins le
01 octobre
Davantage
cet adverbe s’écrit en un mot. Pas d’apostrophe après le « d ». En écrivant
« d’avantage », on n’utilise plus l’adverbe qui signifie « plus », mais le nom
« avantage », qui signifie « gain » : « Je ne vois pas d’avantage là-dedans ».
De premier ordre, de premier plan :
la première expression signifie « excellent », « de
première qualité » ; la deuxième signifie « prioritaire », « importante », « qui vient
en premier lieu ».
Débuter
ce verbe est intransitif, ce qui veut dire qu’il ne peut être suivi d’un complément
direct (on ne peut poser la question « qui ? » ou « quoi ? » après le verbe débuter).
On ne débute pas un travail, on le commence. Mais on pourra dire « Les cours
débutent à 8 h 30. » L’heure est ici un complément circonstanciel (elle répond à la
question « quand ? »
Définitivement
cet adverbe (cher aux joueurs de hockey…) signifie en français « de façon
définitive ». Ne pas le confondre avec « assurément », « certainement », « à coup
sûr », « absolument ». Ex. : « Les conclusions des recherches seront définitivement
publiques » devient « Les conclusions des recherches seront à coup sûr (ou
absolument, certainement) publiques ». On dira en revanche « Le projet est
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définitivement abandonné », ce qui veut dire qu’il ne reviendra pas sur le tapis
Défrayer
payer les dépenses de quelqu’un. « Défrayer le coût » est une forme fautive. On
défraie quelqu’un de ses dépenses (et non les dépenses de quelqu’un). On peut aussi
« couvrir, rembourser les dépenses ».
Démotion
anglicisme pour « rétrogradation »
Démythifier et démystifier
ne pas confondre ces deux verbes. Le premier signifie
« supprimer un mythe » alors que le deuxième veut dire « dissiper l’erreur,
détromper les victimes d’un mensonge ». Par exemple, « on démythifie
l’informatique », mais « on démystifie les sectes ». De la même façon, on
« démythifie » la rédaction plus qu’on ne la « démystifie », étant donné qu’elle ne
fait pas à proprement parler de victimes ni, en principe, ne cherche à tromper…
Dépendant
ce mot est une impropriété au sens de selon, suivant, en fonction de, d’après.
On dira donc : « Selon le contexte » et non « Dépendant du contexte ».
Dépens
attention à la graphie de ce mot dans l’expression « aux dépens de » (qui signifie
« aux frais de ») : toujours au pluriel et « dépens » avec un « s » et non un « d ».
Des plus
l’adjectif ou le participe passé qui suit des plus ou un des plus se met au pluriel
et s’accorde en genre lorsque le sujet est déterminé. « Une animatrice des plus
compétentes », « Une des meilleures animatrices ». Si le sujet est indéterminé (il
correspond à « cela »), l’adjectif ou le participe demeurent invariables : « Aborder
cette question délicate est des plus risqué ». Un truc : si on peut remplacer des plus
par « parmi celles ou ceux qui sont les plus », c’est que notre sujet est déterminé et
qu’il faudra faire l’accord au pluriel. Si ce n’est pas possible, l’adjectif ou le
participe passé reste au singulier.
Dessus, dessous
liés à un préfixe, ces mots prennent tantôt le trait d’union, tantôt ils n’en
prennent pas. On écrira « en dessus », mais « au-dessus », « par-dessus », « cidessus
». En cas de doute, il faut vérifier au dictionnaire
Détail
dans la locution adverbiale « en détail », le mot « détail » ne prend pas de « s »
Deux-points et point-virgule
le deux-points annonce une énumération ou une illustration
de ce qui le précède directement. Ex. : Le financement des universités : un sujet
délicat. Souvent, il peut être remplacé par le verbe être : Le financement des
universités est un sujet délicat. Il ne faut pas le confondre avec le point-virgule qui,
lui, marque une pause prolongée dans la phrase ou annonce un complément
d’information ou une précision en lien avec ce qui précède. Ex. : L’université a
besoin d’argent ; les institutions d’enseignement ne vivent pas de l’air du temps.
Souvent, il est préférable de remplacer le point-virgule par le point. Le texte gagne
ainsi en rythme. D’ailleurs, il est bien malaisé de dire si le point-virgule est une
virgule insistante ou un point hésitant…
Deuxième et second
ces deux mots ne sont pas de vrais synonymes. Lorsqu’il n’y a que
deux éléments, on utilise premier et second. S’il y en a plus, on remplace second par
deuxième. La nuance relève du purisme pointilleux…
Développer
ôter de son enveloppe, assurer la croissance de quelqu’un, de quelque chose,
exposer de manière détaillée, traiter une pellicule photographique pour en faire
apparaître les images. Sinon, ce verbe donne lieu à plusieurs cas d’anglicismes. Ex. :
« développer un procédé » devrait être remplacé par « concevoir, créer, inventer,
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trouver ». De plus, on ne peut « développer des relations, des problèmes, une
tendance ou un goût ». Consultez le Multidictionnaire pour obtenir des valeurs de
remplacement.
Diagnostic et diagnostique
: attention à la graphie de ces deux mots. Le premier est un
nom (« le médecin pose un diagnostic »), le second est un adjectif et s’écrit de la
même façon au masculin et au féminin (« je passe un test diagnostique », « le
médecin a commis une erreur diagnostique »).
Dicter et édicter
ne pas confondre ces mots. On édicte une loi, on dicte une leçon
Dièse (#) :
ce signe est un anglicisme lorsqu’on l’utilise pour signifier numéro, poste,
appartement, etc
Dieu et dieux
au singulier avec une majuscule lorsque le mot renvoie au Dieu des
religions monothéistes. Avec une minuscule et un x lorsqu’il s’agit des dieux des
religions polythéistes. Attention, ces dieux portent aussi un nom propre : Vishnu,
Brahma, Shiva sont les principaux dieux de l’hindouisme.
Différent et différend
attention à ces homophones ! Le premier est un adjectif, le second un nom (qui signifie une mésentente).
Digitaliser
anglicisme pour « numériser ».
Dispendieux
signifie « qui occasionne des frais, des dépenses élevées ». On dit : « un
projet dispendieux », « un train de vie dispendieux », ce qui signifie que l’un et
l’autre engendrent beaucoup de dépenses. Ne pas l’utiliser comme synonyme de
cher, de coûteux. Un dictionnaire est « cher », il n’est pas « dispendieux » : il ne
risque pas de nous ruiner à l’achat et, une fois acheté, il ne coûte plus rien…
Dispenser
ce verbe renvoie à une notion de dons, de largesses, de gratuité. Il peut aussi
signifier « exempter ». Dans les expressions « dispenser des cours, de l’information,
des soins », le verbe « dispenser » est une impropriété que l’on doit remplacer par
« donner » ou « offrir »
Disponible
anglicisme au sens de « en vente », « offert ». Ex. : Cet ouvrage est
Dollar
le signe de dollar est toujours précédé d’une espace (ce mot est féminin en
typographie). Ex. : 6,25 $. À remarquer la virgule plutôt que le point à la décimale.
Aussi le signe $ se place après les chiffres et non avant comme en anglais. Lorsqu’il
s’agit d’un montant juste, il n’y a pas de zéros pour signifier l’absence de décimales.
Ex. : 3 $ et non 3,00 $. Pour indiquer la référence à des monnaies nationales, on
retiendra que la mention du pays est accolée au symbole de dollar. Ex. : 10 $US ou
10 $CA. Le symbole M vient de méga et signifie un million. Il s’accole au symbole
de $ sans espace : 1 M$. Cet emploi est très technique et ne devrait apparaître que
dans les tableaux, les données statistiques ou lorsqu’il n’y a vraiment pas de place
pour faire autrement (dans un titre par exemple).
Drastique
anglicisme au sens de draconien. On ne peut donc dire que « La société a
connu des changements drastiques », mais « des changements draconiens » (ou
importants, ou radicaux, etc.). Drastique est l’adjectif qu’on emploie pour parler d’un
« purgatif qui exerce une action très énergique ».
Droits d’auteur
le mot « auteur » est au singulier dans cette expression
Dû à
anglicisme pour en raison de, à cause de, compte tenu de, vu, attribuable à
Écran linguistique
un écran linguistique, c’est une portion de phrase (le plus souvent une
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incise qui ajoute une précision) qui sépare le sujet du verbe ou le verbe du
complément de la principale. Parce qu’ils nuisent à la lisibilité du texte, les écrans
linguistiques devraient être évités dans la mesure du possible ou, s’ils sont
inévitables, ils devraient être les plus courts possible. En aucun cas, ils ne devraient
dépasser six ou sept mots. Ex. : « C’est ainsi que, me remémorant avec nostalgie les
moments vécus dans mon emploi antérieur, j’ai décidé de suivre des cours en
relations publiques ». L’incise introduit dans ce cas un écran linguistique de
11 mots. On pourrait opter pour une inversion pour favoriser la lisibilité : « Me
remémorant avec nostalgie les moments vécus dans mon emploi antérieur, j’ai alors
décidé de suivre des cours en relations publiques ».
Édition
attention à l’usage abusif de ce mot. Son emploi métaphorique, bien que très
répandu, est considéré par plusieurs comme un anglicisme. Le Carnaval n’en est pas
à sa Xe édition, c’est plutôt le Xe Carnaval de Québec. Seul le Larousse donne ce
sens au mot « édition », et il lui accole la mention « familier ». Les autres ouvrages
associent systématiquement ce mot au livre, à la publication sur support papier.
Élève et étudiant :
la dénomination élève convient à toutes les personnes, jeunes ou
adultes, qui fréquentent un établissement d’enseignement. Le mot étudiant est
réservé à l’élève de niveau supérieur (universitaire). L’expression « étudiant
universitaire » est donc un pléonasme. Mais la Fédération étudiante universitaire du
Québec ne changera pas son nom pour autant !
Éligible et admissible
il ne faut pas confondre ces deux adjectifs. Les immigrants sont
admissibles à la citoyenneté, et non pas éligibles. Le mot « éligible » renvoie à la
notion d’élection (il signifie « qui peut être élu »), alors que le mot « admissible »
signifie « qui peut être admis »
Embarquer, débarquer, s’embarquer
impropriétés pour « monter », « descendre » ou
« s’engager », « participer ». On monte dans une auto, dans un autobus, dans un
train et l’on en descend. Embarquer et débarquer sont des termes maritimes qui
conviennent aux transports… maritimes
En somme
cette expression signifie « en résumé ». Ne pas l’utiliser au sens de
« finalement », « enfin », « en définitive », « pour conclure »
Entre autres
le mot « autres » est toujours au pluriel dans ce cas. Aussi, à moins que le
sens de « autres » soit clair dans la phrase, il faut rajouter le spécifique à
l’expression : « entre autres habitudes », « entre autres dossiers », « entre autres
choses », etc., et encadrer l’expression de virgules. Ex. : « Les décisions portent,
entre autres choses, sur tels aspects… ».
Énumération
dans une énumération où le premier élément est précédé d’un article, tous
les autres éléments doivent l’être aussi. Ex. : « La rédaction, la recherche, la publicité
sont des outils du communicateur ». Autre chose à savoir : lorsque l’on fait une
énumération, il importe de regrouper des éléments de même nature grammaticale. Par
exemple, on ne peut faire une énumération qui ressemblerait à ceci : « Rédiger
propose des articles sur divers sujets : écrire pour les enfants, le rédacteur de
nouvelles télévisées, la vulgarisation scientifique »… Cette énumération devrait se lire
comme suit : « […] divers sujets : écrire pour les enfants, rédiger des nouvelles
télévisées, vulgariser la science ». Ici, nous n’avons que des verbes. On aurait aussi
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pu choisir des noms : écriture, rédaction, vulgarisation…
Erre
prendre son « erre d’aller », québécisme, ou « continuer sur son erre » signifie
« continuer sur sa lancée ». Attention, ce n’est pas « air » mais « erre ». C’est un
autre des nombreux termes hérités du domaine maritime.
Esperluette (&)
l’esperluette ne s’emploie que dans les raisons sociales de sociétés ou de
corporations : Giguère & Fils inc., mais M. Giguère et ses fils…
Estimé
anglicisme au sens de « devis », « évaluation ». Pour un dépliant, on demande
donc à un imprimeur de faire un « devis » ou une « évaluation des coûts », et non un
« estimé »
Et ce
éviter cette formule superflue dans 80 % des cas. Elle alourdit le style en plus
d’introduire une surenchère inutile (trace du « je »).
Et/ou
tournure à éviter. C’est un calque de l’anglais and/or. L’emploi n’est justifié que
dans les contextes techniques et scientifiques où il est nécessaire d’exprimer
rapidement et clairement la coordination et la disjonction. Dans un texte courant, la
conjonction « ou » suffit pour exprimer l’addition ou le choix. Si on veut exprimer
l’addition (ou la coordination), le verbe qui suit sera au pluriel (le « ou » ayant
valeur de « et ») et si, à l’inverse, on veut exprimer le choix (ou la disjonction), le
verbe sera au singulier. Ex. : « L’orateur ou le scripteur doivent se préoccuper du
contact avec le public ». Ce qui signifie que les deux doivent prendre conscience de
leur obligation vis-à-vis du public. « L’orateur ou le scripteur sera interrogé. » Ce
qui signifie qu’une seule des deux personnes répondra aux questions.
État et Église
le mot « État » prend la majuscule lorsqu’il désigne une entité politique ou
l’administration d’un pays. Le mot « Église » prend la majuscule lorsqu’il renvoie à
la confession : l’Église catholique. Il prend la minuscule lorsqu’il s’agit du
bâtiment : l’église de mon quartier.
Etc
l’abréviation de et cetera (ou et cætera) ne prend qu’un point abréviatif. L’ajout de
points de suspension constitue un pléonasme. En fin de phrase, le point abréviatif se
confond toujours au point final. L’abréviation est précédée d’une virgule
Étranger et immigrant
un étranger n’est pas forcément un immigrant. Une mince
proportion des étudiants étrangers par exemple deviendront des immigrants.
Évidence : l’expression « de toute évidence » est toujours au singulier.
Excuses
ce mot s’écrit habituellement au pluriel lorsqu’il a le sens de « regrets pour
l’offense commise ».
Faire application
anglicisme pour « postuler à un poste », « poser sa candidature »,
« faire une demande d’emploi »
Faire du sens
cette expression est la traduction littérale de to make sense. On la
remplacera par « avoir du sens », « tomber sous le sens », « être logique »
Faire fi
l’expression signifie « ignorer, mépriser, dédaigner » et le mot « fi » appartient à
la locution verbale. Il vient de l’onomatopée « Fi » qui signifie « Pouah ».
Faire partie
attention, le mot partie s’écrit avec un « e » final
Félicitations
ce mot est invariable pluriel.
Focalisation
lorsqu’on adopte un point de vue dans un texte, on tente de le conserver.
C’est-à-dire que si le texte commence au « vous », on garde ce point de vue (prise à
partie) tout au long du texte. Même chose si le point de vue adopté est celui du
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« nous » ou du « il » (impersonnel). Donc éviter les enchaînements comme celui-ci :
« Il ne faut pas se fier aux autres pour nous corriger, mais si on écrit un français
médiocre, ayez au moins l’intelligence de vous faire corriger ». Ces changements de
point de vue trahissent une mauvaise identification du destinataire. Il arrive même
parfois qu’un même pronom renvoie à des noms différents. Rien de pire pour créer
de la confusion dans l’esprit du lecteur.
Focus
ce mot n’existe pas en français. On ne dira donc pas « Cet article met le focus sur
tel aspect du problème » mais plutôt « Cet article met l’accent sur tel aspect du
problème ».
Focuser
ce mot n’existe pas en français. On dira « mettre l’accent » (et non « mettre
l’emphase » qui est aussi un anglicisme), « focaliser », « se concentrer sur »,
« porter son attention sur ».
Focus group
anglicisme pour « groupe de discussion »