Qu'est-ce que la discrimination? Flashcards

1
Q

Donner l’étymologie grec de “discrimination”.

A

dis = division, séparer / crimen = accusation, reproche

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Donner l’étymologie latine de “discrimination”.

A

discrimen = point de séparation, différence / discriminare = mettre à part, diviser

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Donner la définition juridique du terme “discrimination”.

A

Inégalité de traitement fondée sur un critère prohibé par la loi, dans un domaine visé par la loi.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Combien de critères de discrimination sont prohibés par la loi? Donner des exemples.

A

On en a 20. On peut citer l’âge, l’ethnie, le sexe, l’appartenance physique, l’état de santé, la conviction politique, etc.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Quelle remarque peut-on ériger sur l’usage du terme “race” dans la littérature?

A

Le terme “race” fait référence à des questions biologiques. Il n’est donc pas d’usage d’utiliser ce terme en psychologie, la variété biologique au sein d’un même groupe ethnique étant plus forte qu’entre différents groupes ethniques. On privilégiera d’ailleurs ces termes à celui de “race”.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Quel terme préconise l’UNESCO pour parler de ce que l’on appelait des races? Ce terme est-il consensuel?

A

L’UNESCO préconise l’usage de “groupe ethnique”. Ce terme n’est cependant pas consensuel, les anglo-saxons privilégiant toujours le terme de “race” contrairement aux francophones.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Comment se différencient le droit et la psychologie sur l’abord du terme “discrimination”?

A

En droit, les critères de discriminations sont limités (au contraire de la psychologie). De même, en psychologie, la discrimination sous-entend le comportement, (volontaire ou non) c’est-à-dire ce qui est visible de l’extérieur. (ex : sourire)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Définir la discrimination sous l’angle de la psychologie.

A

“Comportement (négatif) injustifié envers un ou plusieurs membres d’un groupe en raison de son/leur appartenance à un groupe.”

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

D’où vient l’essence de la discrimination?

A

La discrimination se fait sur la base de l’appartenance à un groupe. Généralement, elle se fait du groupe dominant vers le groupe dominé.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Qu’est-ce que la discrimination positive?

A

Processus politique qui vise à valoriser quelqu’un sur la base de son appartenance afin de rétablir un équilibre. Elle n’existe pas en psychologie.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Comment Correll et al. (2010) définissent la discrimination? Quelle notion ajoutent-ils pour parfaire cette définition?

A

“Comportement dirigé vers les membres d’une catégorie, non parce qu’ils le “méritent” ou par réciprocité mais seulement parce qu’ils sont membres de cette catégorie.” Le mérite est une notion importante car elle est centrale dans l’expression et le vécu de la discrimination. Cependant, cette notion a des contours flous d’où la nécessité de se baser sur des critères normatifs.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Quels sont les deux types de discriminations officiellement reconnus, que ce soit dans le psychologique ou le judiciaire?

A

Discrimination ouverte, explicite (ou directe dans la loi)

Discrimination subtile, implicite (automatique, non-consciente, indirecte)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

A quelles dimensions sont liées la discrimination?

A

Cognitive, affective et comportementale

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

A quelles dimensions sont spécifiquement associés les stéréotypes, préjugés et discriminations? Donner des exemples.

A

Stéréotypes : dimension cognitive (ex : “Tous les martiens sont verts.”)
Préjugés : dimension affective (en termes de valence : j’aime / je n’aime pas)
Discriminations : dimension comportementale (éviter quelqu’un, ostracisme)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Comment appelle-t-on la tendance à favoriser son propre groupe par rapport aux exogroupes? A qui doit-on ce concept?

A

Biais de favoritisme endogroupe (Tajfel)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Avant 1920, quelle théorie dominait pour expliquer la discrimination? Expliquer.

A

Il s’agissait de la “théorie des races”. Le concept de préjugé n’avait pas encore émergé et tout le monde était d’accord avec l’idée d’ “infériorité des races”.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Avant 1920, comment justifiait-on l’idée d’infériorité des races?

A

La création et la passation des premiers tests de QI démontrent scientifiquement des différences d’intelligence entre Noirs et Blancs selon 73 études (Garth, 1925); ces derniers étant les plus intelligents.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

Quel problème Stephen Jay Gould souligne-t-il concernant la théorie des races? Donner un exemple illustratif.

A

Il souligne des erreurs de raisonnement et de mesure donc méthodologiques. Par exemple, pour évaluer l’intelligence, on mesurait la taille des cerveaux. De plus, ces mesures étaient peu rigoureuses sachant que l’on arrondissait pas ces mesures au même chiffre en fonction de la personne à qui appartenait le cerveau.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

En quoi, durant les années 1920, adopte-t-on un changement radical dans la théorie des races?

A

En raison des mouvements de droits civiques pour les Noirs aux USA et le mouvement contre le colonialisme en Europe, les conceptions scientifiques changent radicalement et la notion de préjugé se créé. La question du bienfondé des discriminations se pose alors.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

Citer deux échelles utilisées pour mesurer les attitudes interraciales avec le nom de leur auteur et la date.

A
échelle de distance sociale (Bogardus, 1925)
stereotypes checklist (Katz et Braly, 1933)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

Dans les années 1930 et 1940, comment est expliquée l’origine des préjugés et de la discrimination? Citer une théorie illustrative.

A

Ils sont expliqués sous un angle psychodynamique, avec notamment les mécanismes de défense, la projection de la frustration et le déplacement de l’agressivité. Une théorie illustrative est celle du bouc émissaire. (Dollard et al., 1939) On reste dans une conception générale.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

En quoi les années 1950 représentent un tournant dans l’étude des discriminations?

A

On bascule les études sur qui discrimine. On a l’idée que seules des personnes très malades discriminent. Ainsi, la discrimination serait un phénomène pathologique. Les explications se basent plus sur les traits et troubles de la personnalité de la personne qui discrimine. (personnalité autoritaire de Adorno et al., 1950 ; dogmatisme de Rokeach et al., 1960)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
23
Q

Quelle est la conception dominante sur la discrimination dans les années 1960 et 1970.

A

La discrimination est apparentée à une “pathologie sociale” voire à un “cancer social”. On mets l’accent sur les relations entre groupes d’individus.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
24
Q

Expliquer en quoi la théorie du conflit réel de Sherif (1966) illustre la conception scientifique des années 1960 concernant la discrimination.

A

Cette étude qui fait participer des enfants dans un camp de vacances montre deux mécanismes inhérents à la discrimination.
Le premier est la compétition. Elle est le pivot concernant les biens matériels et abstraits à posséder et déclenche préjugés et discrimination.
Le deuxième mécanisme est la coopération. Lorsque les groupes adhèrent à un objectif commun (but supra-ordonné), on a une réduction des préjugés et de la discrimination.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
25
Q

Quel processus psychologique fondamental est intégré dans l’étude de la discrimination dans les années 1980? Quelle vision en a Allport?

A

Il s’agit de la catégorisation. Pour Allport, l’esprit humain doit penser en termes de catégories qui deviennent le support de jugements considérés comme normaux. C’est un processus inévitable et nécessaire à une existence ordonnée. (1954)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
26
Q

Quelles sont les conséquences de la catégorisation sociale pouvant expliquer les stéréotypes, préjugés et discriminations? (Tajfel et Wilkes, 1963 ; McGarty et Penny, 1988)

A

On a deux biais :
Biais de contraste : Les individus issus de différents groupes sont fondamentalement différents.
Biais d’assimilation : Les individus issus d’un même groupe se ressemblent.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
27
Q

Expliquer la théorie de l’identité sociale. (Tajfel et Turner, 1979)

A

On n’est jamais personnellement concerné par la catégorisation des objets contrairement à la catégorisation des individus. On a deux camps, NOTRE groupe (endogroupe) et LEUR groupe. (exogroupe). Cette différentiation fondamentale permet de se construire une identité comme membre de l’endogroupe.

28
Q

Définir le biais de favoritisme endogroupe. (Tajfel, 1971)

A

C’est la tendance à favoriser son propre groupe (endogroupe) au détriment de groupes adverses (exogroupes), même dans des conditions minimales.

29
Q

Quelle est la conception scientifique depuis les années 1990 sur les préjugés. Quels nouveaux problèmes soulève-t-elle?

A

Les préjugés sont vus comme un processus normal. Dès lors, pourquoi, pourquoi observe-t-on une baisse des préjugés envers les minorités? Pourquoi les différences de traitement et la discrimination perdurent cependant?

30
Q

Citer trois mesures de préjugés dans les années 1980.

A
échelle de racisme moderne (McConhay, 1986)
racisme ambivalent (Katz, 1981)
racisme subtil (Sears, 1988)
31
Q

En quoi les normes sociales permettent d’endiguer les attitudes racistes?

A

On a deux motivations issues des normes sociales qui peuvent l’expliquer :
Raisons personnelles : les gens souhaitent plus d’égalité (motivation interne)
Crainte de désapprobation sociale (motivation externe)

32
Q

Qu’est-ce qu’a permis d’étudier l’essor des NTIC sur la discrimination?

A

La mesure implicite des préjugés

33
Q

Sous quels nouveaux angles est abordée la discrimination depuis les années 1990?

A

Sur la discrimination, on étudie les différences interindividuelles, les différences préjugés implicites / préjugés explicites, l’absence de préjugé. On commence également à s’intéresser non pas à la source mais à la cible de la discrimination et de son rôle actif dans le processus de discrimination.

34
Q

Citer cinq échelles de mesures conscientes ou auto-rapportées sur les préjugés.

A

Stereotype Checklist (Katz et Braly, 1933)
L’évaluation des traits (cractéristiques du groupe)
Estimation de pourcentage dans un groupe présentant tel trait
Thermomètre des sentiments ( groupes froids VS chaleureux)
Echelle de distance sociale (Bogardus, 1925) : échelle hiérarchique de distance envers différents groupes

35
Q

Citer et décrire les six types de racisme officiellement reconnus dans la littérature scientifique sur la discrimination en partant du plus explicite au plus subtil.

A
racisme ancien (ex : les Noirs ne sont pas aussi intelligents que les Blancs)
racisme moderne (MRS, McConahay, 1986) : conception en termes de races avec violation des normes et valeurs par le groupe visé avec néanmoins plus de souplesse sur la catégorisation (afro-américains plutôt que Noirs)
racisme symbolique (Kinder et Sears, 1981 ; McConahay et Hough, 1976 ; Sears, 1988) : rejet du racisme traditionnel mais expression indirecte de préjugés
racisme aversif (Gaertner et Dovidio, 1986) : on a une croyance en des principes égalitaires même s'il persiste un malaise difficilement contrôlable envers les minorités raciales
racisme ambivalent (Katz, 1981) : conflits entre émotions positives et négatives face à des groupes raciaux stigmatisés.
racisme subtil : "Je ne suis pas raciste, mais..."
36
Q

Quel est le problème méthodologique des mesures explicites et auto-rapportées des préjugés?

A

Leur validité est sujette à deux conditions qui doivent toutes deux être remplies.
Les participants sont volontaires et disent la vérité
Les participants sont capables de dire ce qu’ils pensent

37
Q

Quelles mesures peuvent être prises pour limiter les problèmes méthodologiques des mesures explicites des préjugés?

A

Mesure anonyme et confidentielle (Krysan, 1998)
Mesures indirectes ou subtiles via des concepts fortement corrélés (ex : mesures de préférence pour les systèmes hiérarchiques forts dans le cas des SDO)
Items leurres : noyer le poisson
“Bogus Pipeline” (Sigall et Page, 1971) : détecter les mensonges
échelle de désirabilité sociale

38
Q

Quel est le principe de la mesure implicite des préjugés? En quoi elle diffère des la mesure explicite?

A

Dans une mesure explicite, le participant sait ce qui est mesuré et peut contrôler ses réponses. Dans une mesure implicite, au moins un de ces deux critères n’est pas partagé. Les mesures implicites permettent de mesurer les préjugés et stéréotypes des sujets même si ce dernier n’est pas disposé ou incapable de les rapporter.

39
Q

Citer deux catégories de mesures implicites en citant des exemples pour chacune d’entre elles.

A

Temps de réponse : amorçage sémantique, associations d’idées (IAT), Go-no go, TDL
Mesures physiologiques : IRM, EEG, rythmes cardiaques

40
Q

Quelles sont les limites de l’IAT?

A

Aucun contrôle sur les variables parasites
Possibilité de passations multiples par une même personne
Biais sir les caractéristiques faciales et l’ordre d’apparition des blocs
On ne sait pas l’origine des préjugés (culturelle? personnelle?)
Résultats de l’IAT surtout dus à la connaissance des associations mesurées

41
Q

Donner 7 exemples d’IAT.

A

Amorçage évaluatif (ou affectif) (Fazio et al., 1995) qu’il soit subliminal ou non (tigre : amorce de lion)
Tâche de décision lexicale (TDL) avec amorçage
Go/No-Go Association Task (GNAT, Nosek et Banaji, 2001) : inhiber la réponse motrice
EAST (Dehouver, 2003)
Signe-Target IAT (Karpinski Steinman, 2006)
IAP (Asendorf, 2006)
Personalized IAT approach (Olson et Fazio, 2004)

42
Q

Pour les IAT se basant sur les temps de réponse par ordinateur, par quels mécanismes neuronaux agit-on?

A

On fonctionne par des réseaux associatifs aux niveaux sémantique (association d’un trait à un groupe stéréotypé) et affectif entre un groupe social et une attitude positive ou négative

43
Q

Quelles est l’idée générale des IAT basés sur les temps de réponses?

A

Plus le temps de réponse est rapide, plus l’association est forte.

44
Q

Donner des exemples d’IAT avec mesures physiologiques. Quelle est leur principale limite?

A

EMF facial (micro mouvements du visage)
Activité cérébrale; Potentiels évoqués (ex : onde P300, Tiffany et Cacioppo, 2000)
IRMf avec des zones associées plutôt aux émotions, à la mémoire, etc
Leur principale limite est leur difficulté d’interprétation.

45
Q

Qu’est-ce que le biais linguistique intergroupes? (Von Hippel et al., 1997) Détailler.

A

Après présentation de situations à des sujets, on leur demande de porter des jugements en choisissant entre plusieurs descriptions abstraites ou concrètes.
On manipule la catégorie d’appartenance de la personne (ex : Blancs VS Noirs)
On a l’idée que chez un groupe stéréotypée, on a tendance à stabiliser les traits (essentialisme)
C’est un mécanisme qui se base sur l’erreur ultime d’attribution : on définit soit une cause plutôt abstraite (traits de la personne) soit plutôt concrète (peut changer) (Maass, Salvi et al., 1989 ; Maass, 1999)
Globalement, on a tendance à décrire les traits positifs de l’endogroupe et les comportements négatifs d’un l’exogroupe en des termes abstraits. De même, on décrit les traits négatifs de l’endogroupe et les comportements positifs d’un exogroupe avec des termes concrets.

46
Q

En quoi consiste le paradigme “Qui dit quoi?” (Taylor, Fiske et al., 1978) ?

A

Dans une première phase, on expose les participants à des conversations ou scènes (photos + énoncés) où les personnages sont manipulés sur leur appartenance catégorielle.
Dans une deuxième phase, on a un rappel “surprise” de qui a dit quoi.
On observe que les participants se trompent souvent au sein d’une même catégorie. Mais si cette dernière a été encodée, alors :
p (erreurs intra-catégorie) > p (erreurs inter-catégories)
Si la catégorie n’a pas été encodée en phase 1 :
p (erreurs intra-catégorie) = p (erreurs inter-catégories)

47
Q

Quels sont les trois problèmes soulevés par la mesure de la discrimination seule?

A

Le comportement est multi-déterminé
Il existe des normes sociales très fortes concernant les comportements “acceptables” VS “non acceptables” en société (encore plus que pour les préjugés)
Le comportement doit pouvoir être mesuré dans un contexte avec un certain degré de réalisme afin d’être valide. (difficulté à mettre en place dans un laboratoire)

48
Q

Quels sont les trois paradigmes existants pour mesurer la discrimination?

A

Etudes en laboratoire (forte validité interne)
Etudes de terrain (forte validité externe)
Etudes de données statistiques (cf disparités entre différents groupes sociaux dans de nombreux domaines)

49
Q

Quels sont les cinq types de mesures de comportements concrets?

A

Mesure de la distance réelle du participant par rapport à un membre d’un exogroupe (compère)
Mesure des comportements d’approche et d’évitement
Mesure du comportement d’aide
Mesure du comportement de punition ou d’agression
Mesure indirecte du comportement via le jugement

50
Q

Donner un exemple d’étude sur la mesure de la distance réelle du participant par rapport à un membre d’un exogroupe (compère)

A

Etude Word, Zanna et Cooper (1974) : On se situe dans un entretien fictif au cours duquel le participant interroge par un compère.
On constate que les participants blancs maintiennent davantage de distance avec les candidats noirs qu’avec les candidats blancs.

51
Q

Quel postulat est inhérent aux comportements d’approche et d’évitement?

A

La catégorisation intergroupes a des conséquences comportementales basiques immédiates de “préparation à l’action”. Les participants sont plus rapides pour approcher un membre de l’endogroupe que pour approcher un membre de l’exogroupe. (Paladino et Castelli, 2008)
Ceci est une forme de discrimination même si l’évitement est rarement explicite en raison des normes sociales. Les gens eux-mêmes ne se rendent pas compte qu’ils mettent les personnes de l’exogroupe à l’écart.

52
Q

Décrire l’expérience de Snyder et al. (1979) illustrant le principe de racisme aversif.

A

On demande aux participants de choisir entre deux salles de cinéma. On dit qu’une personne est handicapée dans l’une des deux salles. Dans une condition, on dit que le film est identique dans les deux salles. Dans l’autre condition, on dit que les salles ont diffusées des films différents.
Pour les films identiques, on n’a aucune discrimination. Cela peut s’expliquer par le biais d’auto-présentation.
Pour les films différents, les participants choisissent davantage où il n’y a pas la personne handicapée : c’est une discrimination.

53
Q

Décrire le paradigme de la “femme en danger”. (Gaertner et Dovidio, 1977)

A

On mesure l’aide que reçoit une jeune femme en danger en fonction de si elle est blanche ou noire.
On remarque une baisse de l’effet spectateur : en présence d’autrui, on n’accorde moins d’aide à la femme noire.
Seuls, les participants ne font pas de différences entre femmes blanches et noires.

54
Q

Décrire le paradigme “prof-élève” (Donnerstein et Donnerstein, 1972)

A

On mesure les punitions par chocs électriques et les récompenses par des points ou de l’argent en faisant varier la couleur de peau de l’élève. (compère)

55
Q

Citer des exemples de jugements donnant lieu à des comportements directs.

A

Choix d’un candidat pour un emploi (Heilmann, Martell et Simon, 1988)
Jugement de culpabilité lors d’un procès (Bodenhausen et Lichtenstein, 1987)

56
Q

Quel type de VI doit-on obligatoirement utiliser lorsque l’on fait une mesure implicite de la discrimination?

A

Une VI inter-sujets

57
Q

En quoi Word, Zanna et Cooper (1974) expliquent les grosses difficultés d’interprétation des études sur la discrimination (qu’elles soient implicites ou explicites)

A

Malgré l’abondance des mesures (regards, temps de parole, etc), les effets sont-ils le résultat de préjugés ou traduisent-ils une anxiété des interviewers blancs face à des individus noirs (différences de cultures, d’origines, etc)

58
Q

Illustrer par une anecdote que les liens entre stéréotypes, préjugés et discriminations ne sont pas toujours évidents à déterminer.

A

En 1932, LaPierre (non psychologue) a visité les USA avec un couple d’amis chinois, ce qui était rare à l’époque.
Parmi les 67 hôtels et 84 restaurants visités, seul un hôtel a refusé de les héberger.
A son retour LaPierre demande par courrier aux établissements s’ils accepteraient de recevoir un couple chinois. 90% des réponses reçues sont négatives.
On a donc ici peu de discrimination mais beaucoup de préjugés.

59
Q

Quelle place peut-on accorder aux stéréotypes et préjugés dans la prévision des comportements?

A

Les individus agissent davantage en fonction de leurs sentiments et croyances. (Mackie et Smith, 1998). Le préjugé est donc davantage prédictif que le stéréotype du comportement même si la corrélation est très faible. (Dovidio et al., 1996)

60
Q

Selon Dovidio et al. (2002) quels types de comportements discriminatoires sont soulevés par les mesures explicites? Par les mesures implicites?

A

Les mesures explicites s’intéressent aux comportements de discrimination les plus contrôlés par l’individu (verbal par exemple)
Les mesures implicites s’intéressent davantage aux formes spontanées de discrimination. non verbal, racisme aversif, etc)

61
Q

Quel lien peut-on faire entre préjugés, stéréotypes et discriminations d’un côté, et mesures implicites et explicites de l’autre?

A

On peut faire un lien causal. Le type de mesure (implicite ou explicite) détermine les liens entre préjugés, stéréotypes et discrimination.

62
Q

Quels sont les quatre processus psychologiques susceptibles d’expliquer la discrimination?

A

Social learning
Cognitive Bias
Facteurs motivationnels
Emotions

63
Q

Qu’est-ce que le social learning?

A

Il s’agit des influences de l’entourage (parents, amis, etc), qu’elles soient verbales ou non verbales, et de la part de personnes ayant de l’autorité (valorisation de l’obéissance), très différents selon les cultures et médias.

64
Q

Citer une expérience qui illustre le social learning.

A

Expérience de Buttelmann et Böhm (2014)
Des enfants de 6 et 8 ans sont aléatoirement assignés à un groupe (vert VS jaune)
On leur demande d’attribuer des images positives ou négatives à une poupée de l’endogroupe, de l’exogroupe ou à personne.
L’expérience consiste à mesurer le biais pro-endogroupe selon la motivation des enfants (avantager son groupe avec des images positives et désavantager l’autre groupe avec des images négatives)
On observe globalement un fort biais de favoritisme pro-endogroupe. Les deux groupes donnent beaucoup d’images positives à leur groupe. Pour les images négatives, les enfants de 8 ans les donnent davantage à la poupée de l’exogroupe que les enfants de 6 ans.
Ce biais s’observe donc davantage chez les 8 ans que chez les 6 ans.

65
Q

Qu’est-ce que le cognitive bias?

A

Notre système de traitement de l’information fait face à une multitude d’infos qu’il doit traiter en peu de temps. Face à ce phénomène, il doit s’organiser rapidement via la catégorisation et notamment la catégorisation sociale.
Le cerveau est très fort pour ce travail car il discrimine les propriétés humaines très rapidement (visage : 170ms / corps : 190ms)
On catégorise l’âge, le sexe et l’ethnie en seulement quelques ms également.

66
Q

Définir trois mécanismes illustrant le cognitive bias.

A

Catégorisation sociale : EUX vs NOUS : biais pro-endogroupe
Contraste et assimilation : Biais de l’homogénéité de l’exogroupe. Cela s’explique au niveau cérébral par l’activation du gyrus fusiforme (“aire de traitement des visages”) diminuée lors de la perception de visages de l’exogroupe. (vs endogroupe) On recherche moins d’individuation chez les membres de l’exogroupe.
Schémas, heuristiques / stéréotypes : On fait plus attention aux informations congruentes avec nos stéréotypes et on les mémorise davantage. Lorsque l’on demande de compléter des infos, on va aller dans le sens du stéréotype. En effet, les stéréotypes ont une forte résistance au changement. On a donc une activation automatique de l’ensemble du schéma lors de la perception d’un membre de la catégorie et on interprète l’environnement au regard de celui-ci. (influences sur le jugement et le comportement)