psychocrimino - bloc 1 Flashcards

1
Q

Différencier la psychocriminologie de la sociocriminologie

A
  • Psychocriminologie : L’emphase est mise sur l’individu lui-même, on regarde l’individu directement. On s’intéresse aux différences individuelles (types de crimes ou de comportements, fréquence, persistance, évolution) ; les différences inter-individuelles (variations entre les personnes) et les différences intra-individuelles (variations au sein de la personne elle-même)
  • Sociocriminologie : L’emphase est mise sur l’individu dans son environnement, l’impact de la société sur l’individu
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2
Q

Expliquer ce qu’est une théorie et nommer les caractéristiques d’une bonne théorie

A
  • Théorie : un ensemble de propositions pour expliquer un phénomène (comportement déviant / criminel) ou le lien entre 2 éléments ou +
    o Bonne théorie : être testée et appuyé empiriquement : propositions peuvent être soumises à la méthode scientifique afin de valider ou infirmer les données ; expliquer, de façon précise et complète, le comportement déviant / criminel
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3
Q

Nommer les protagonistes de l’école classique

A

Cesare Beccaria (égoïsme va conduire l’homme au crime ; punition = dissuasive, rapide, certaine) et Jeremy Bentham (maximiser le plaisir et minimiser la douleur -> crime = obtenir excitation et plaisir ; peine = un peu + intense que le crime commis)

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4
Q

Expliquer la perspective de l’école classique

A

5 principes fondamentaux
1- Humanisme : lois + humanisées et rationnalisées afin que les peines soient + justes et raisonnables
2- Libre arbitre : les actions (entrer dans la délinquance) sont un choix libre et conscient
3- Principe d’utilité : moral (approuver) / immoral (désapprouver) une action selon son effet (favorise / contrarie) le bonheur de l’autre
4- Hédonisme : toutes actions humaines sont motivées par la recherche de plaisir et l’évitement de la souffrance
5- Rationalité : les actions sont cohérentes et logiques selon le(s) but(s) : agir au mieux de ses intérêts
Ex. d’un vol : les pours = éviter dépense, sentiment d’excitation, etc. ; les contres = la prison, le sentiment de honte, etc.

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5
Q

limites et critiques de l’école classique

A

o Concepts difficilement mesurables / quantifiables (plaisir VS souffrance, par ex.)
o Méthode très philosophique (pas scientifique)
o Surestimation de l’impact des sanctions / punitions sur le comportement (pouvoir réel de dissuasion?)
o Santé mentale pas reconnue
o Vision individualiste

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6
Q

Nommer les protagonistes de l’école italienne

A

Cesare Lombroso, Raffaele Garofalo (étudiant de Lombroso -> très critique à son égard ; rejette complètement notion de libre-arbitre -> criminel = esclave d’impulsions où il n’a pas de contrôle) ; comportement criminel = défaut de l’être humain dans sa composition physiologique ; idée que ceux qui violent lois manquent de 2 sentiments : pitié et probité (respect du droit de la propriété d’autrui)), Enrico Ferri (s’oppose à Lombroso complètement, essaie de classer criminels en 5 catégories -> criminel né, fou criminel, criminel d’habitude, criminel occasionnel, criminel passionnel ; crime influence facteurs externes)

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7
Q

expliquer la persepctive de l’école italienne

A

Se concentre sur le délinquant, ses motivations et ses caractéristiques, plutôt que sur l’infraction. Utiliser la science afin d’expliquer la criminalité plutôt que la philosophie (Ferri et Garofalo).
o Positivisme : application et extension de méthode scientifique au domaine social -> BUT : développer connaissances sur le comportement humain.
o Déterminisme : crime = résultat d’influences partielles ou complètes de facteurs internes / externes sur les choix.
 Déterminisme biologique ou « biologisme » : agir criminel = entièrement déterminé dans la biologie des êtres humains

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8
Q

limites et critiques de l’école italienne

A

o Déterminisme biologique (criminel basé sur facteurs biologiques) -> théorie qui n’est pas bien fondée
o Méthode scientifique à remettre en question, car cela signifie que les délinquants n’auraient aucun contrôle sur leur agir criminel (uniquement déterminé par des facteurs externes -> caractéristiques physiques, biologie)

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9
Q

Expliquer les résultats des études de jumeaux et d’adoption quant à l’héritabilité du comportement criminel

A
  • Résultats jumeaux identiques VS fraternels : correspondance 1.5 à 2x + grande pour jumeaux identiques VS fraternels -> suggère présence d’influences génétiques.
    o Limite / critique : environnement + similaire jumeaux identiques que fraternels (ex. : on les habille pareil, ont les mêmes jouets, ils font les mêmes activités, sont dans le même groupe d’amis) -> soutient un + grande imitation comportementale chez les jumeaux MZ que DZ
  • Résultats enfants adoptés : les enfants adoptés qui ont des parents biologiques criminels présentent un risque + élevé de présenter comportements criminels que ceux ayant des parents biologiques non-criminels. Cela suggère influences génétiques, mais aussi environnementales.
    o Limite / critique : conditions vie avant adoption et âge au moment de l’adoption
  • Au final : pas de gène du comportement criminel
    o Influences polygéniques : effets combinés +++ gènes, qui, ENSEMBLE augmentent le risque
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10
Q

Expliquer les interactions gènes-environnement et les 2 modèles : diathèse-stress et susceptibilité différentielle

A
  • Interaction gènes-environnement : bagage génétique a influence + ou – forte sur comportement en fonction de l’environnement -> résultats mixtes sont explicables par l’interaction entre ces 2 facteurs
  • Modèle diathèse (ou vulnérabilité)-stress : expliquer comportements humains par conjonction d’une vulnérabilité héréditaire et de stress important issu d’expériences vécues. Personnes sont sensibles uniquement à un environnement défavorable (peu importe prédisposition génétique)
    o Personnes avec + grande prédisposition = très sensibles environnement défavorable
    o Personne avec – disposition = bcp – sensible environnement défavorable
  • Modèle susceptibilité différentielle : différences génétiques quant à la susceptibilité à l’environnement, et ce, autant lorsqu’il est favorable que défavorable
    o Personne avec + grande prédisposition = - susceptible adopter comportement criminel dans environnement favorable (et vice-versa)
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11
Q

Expliquer l’origine génétique du comportement criminel

A

Association entre structures et fonctionnement du cerveau ET comportement criminel / antisocial
- Lobe frontal : cortex préfrontal et fonctions exécutives (parole et langage, raisonnement, mémoire, prise de décision, personnalité, jugement, mouvements)
o Lobe frontal, cortex préfrontal et FE : dysfonctionnement du cortex préfrontal = diminution de son activité est associée au comportement criminel
 Symptômes et déficits : apathie (indifférence, inertie) ; rigidité ; instabilité émotionnelle ; anticiper, planifier et organiser ses comportements ; inhibition / impulsivité comportementale ; surveiller ses comportements et les adapter ; utiliser un raisonnement abstrait
 Contributions au comportement criminel / agressif : réactions émotionnelles qui précipitent une réponse comportementale ; réponse inefficace aux problèmes qui est source de frustration et qui précipite une réaction comportementale ; rigidité et difficulté à s’adapter ; comportements sociaux qui suscitent des réactions négatives des autres qui, en retour, précipitent une réaction comportementale

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12
Q

Expliquer les liens entre déficits du système limbique et des émotions, d’une part, et le comportement criminel d’autre part

A
  • Lobe temporal : système limbique et émotions (langage, mémoire et émotions)
    o Lobe temporal, système limbique et émotions : dysfonctionnement du système limbique = augmentation de son activité associée au comportement criminel
     Difficultés à réguler les émotions -> ex. : être + impulsif (+ de chance d’être violent si « provoqué »)
     Mécanisme d’inhibition de la violence : rôle dans la réponse fight or flight ; activé par signaux détresse qui à son tour inhibe les réponses émotionnelles de l’amygdale (ex. : perception expressions faciales telles la peur et la tristesse)
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13
Q

Dire si le comportement criminel a une origine (en partie) génétique

A

Il n’existe pas de « gène criminel », le comportement criminel est toutefois influencé par les effets de plusieurs gènes combinés (influence polygénique), qui, ensemble, augmentent le risque. L’environnement joue également un rôle important quant au développement de comportements délinquants (interaction gène-environnement).

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14
Q

Identifier les régions et fonctions du cerveau d’intérêt en criminologie

A
  • SNA – végétatif et inconscient : régule les fonctions vitales
    o SN sympathique : prépare le corps à la réponse de peur face à un danger ou source de stress (augmentation rythme cardiaque, etc.) afin de mettre en place état vigilance nécessaire à notre survie.
    o SN parasympathique : rapporter le corps à l’état de calme / diminuer activités après situations stress.

*** Ainsi, lorsque menaces / situations stressantes ou de peur ne déclenchent PAS le SNA -> le SNA sympathique est déficient pas le fait de ne PAS réagir

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15
Q

Expliquer l’hypothèse en lien avec le système nerveux autonome

A

Une sous-activation au repos et une faible réactivité du SNA seraient associées à un comportement criminel et violent ainsi qu’à la psychopathie.
o Faible réactivité au stress et aux stimuli aversifs (punitions et conséquences négatives)
o Ex. : l’expression de la peur / douleur chez la victime qui devrait susciter sentiment culpabilité / empathie échoue à provoquer la réponse appropriée

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16
Q

Identifier les neurotransmetteurs associés à l’agressivité et au comportement criminel et expliquer comment ils y sont associés

A
  • Dopamine : comportement orienté vers un but -> motivation et recherche du plaisir.
    o Activation d’un comportement (encourage le comportement positif -> face aux récompenses)
    o Associé aux dépendances
  • Sérotonine : émotions, concentration, quiétude, comportements et sommeil.
    o Inhibition d’un comportement (décourage comportement négatif -> face aux punitions)
    o Associé au suicide, troubles de l’humeur, de la personnalité (dont personnalité antisociale), comportements impulsifs et violents et alcoolisme
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17
Q

Expliquer le cadre théorique selon lequel les comportements et l’apprentissage dépendent de 2 systèmes biologiques en interaction et identifier ces 2 systèmes

A

Explications biosociales permettent de mettre en lumière que les facteurs biologiques multiniveaux (gènes, système nerveux central et périphérique, neurotransmetteurs, hormones) interagissent entre eux ET avec l’environnement afin de produire un comportement complexe (comportement criminel).

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18
Q

Discuter des considérations éthiques, limites et critiques des explications biosociales en criminologie

A
  • Généralisation : regarde l’ensemble mais il s’agit plus de réalités sociales propres à chaque individu (cas par cas)
  • Analyse partielle -> ne tiens pas compte des facteurs environnementaux (risque de déterminisme biologique persiste)
  • Conséquences négatives de l’intervention basée sur des biomarqueurs : faux positifs (dysfonctionnement biologique ≠ nécessairement comportement agressif / criminel), préjudices, étiquetage, discrimination, blâme sur soi, etc.
  • Explications biosociales pour déterminer la peine et a responsabilité criminelle = source de dilemmes éthiques
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19
Q
  1. EN LIEN AVEC LA THÉORIE PSYCHANALYTIQUE
    a. Distinguer ce que sont le Ça, le Moi et le Surmoi
A

o Ça (le petit diable sur notre épaule / comme un jeune enfant): Guidé par le plaisir et la satisfaction -> besoin de satisfaire désirs, instincts et pulsions MAINTENANT
 Inconscient, autocentré, puissant, désordonné -> « JE VEUX… »
 Le Ça ignore les jugements de valeur, la morale, le bien / mal
 2 types de pulsions : 1) pulsions libidinales (vie) ; 2) pulsions agressives (mort, destruction, grossièreté, provocation) -> garder le pouvoir pour maîtrise de soi et des autres
o Moi (le médiateur) : Guidé par le principe de réalité -> dirigé par le stress en partie
 Partie la + consciente mais demeure en partie inconsciente : régulateur et médiateur entre le Ça et le Surmoi : il négocie afin de trouver un compromis entre les désirs du Ça et le respect des interdits du Surmoi
 Habiletés et capacités (affectives, cognitives, interpersonnelles et sociales) acquises au cours du développement qui permettent à la personne de s’adapter à la réalité
 Éléments inconscients du Moi : résistances, mécanismes de défense, sentiment de culpabilité
 2 facettes : le Moi idéal et l’Idéal du Moi
o Surmoi (le petit ange sur notre épaule) : Répression pulsionnelle : il agit comme un juge censeur
 En partie inconscient : surveille le Moi, mais en conflit avec le Ça
 Désigne les interdits, les limites, les lois : il contrôle, interdit et censure -> « TU NE DOIS PAS… »
 « Police intérieure » ou code moral interne : indique comment le désir peut être réalisé (cadre contrôlé) ; influence des parents, de la société sur représentations internes que la personne a de ce qu’elle devrait faire, dire, être

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20
Q

c. Distinguer l’idéal du Moi et le Moi idéal

A

o L’idéal du Moi : Formé progressivement durant l’enfance en s’identifiant aux personnes proches aimées et admirées -> influence du Surmoi
 Projection sur l’avenir de façon réaliste : ce que la personne voudrait être ou devenir en considérant limites réalistes et exigences morales imposées par le Surmoi ; source de motivation et de dépassement ; projets se construisent, s’enrichissent et se précisent avec le temps.
 Ex. : « J’aimerais exercer tel métier… »
o Le Moi idéal : Toute-puissance narcissique ; idées de grandeur (alors que processus irréaliste / non entamés) -> influence du Ça
 Ses projets ne sont PAS réalistes : confronte la personne à un sentiment d’échec
 Ex. : « Je veux être la personne la + riche de la terre »
 Bien intégré : amène la personne à persévérer -> s’exprime dans les rêves et rêveries (source de créativité et motivation)
 Si pas bien intégré :
* Surinvesti : agir pulsionnel sans retenue, exige la réalisation intégrale de ses désirs
* Trop sévère (sadique / tyran): inhibe toute réalisation, confronté à bcp d’échecs et de déception -> forts sentiments de dépréciation de la personne, source de psychopathologies

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21
Q

d. Expliquer ce qu’est la culpabilité dans l’approche psychanalytique

A

o Tension entre le Moi et le Surmoi
 Moi ressent culpabilité pcq il a transgressé des interdits
 Surmoi fait reproches et accusations au Moi (sans nécessairement qu’une faute soit commise)

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22
Q

e. Nommer les 2 emprunts faits à la théorie psychanalytique pour l’appliquer à la criminologie

A

1) Conflits internes (conflictualité psychique) : expliqueraient qu’une personne adopte des comportements déviants / criminels : centré sur la personne (comprendre personne qui présente comportement)
2) Inconscient : distinguer personne des actes qu’elle commet ; évolution multidimensionnelle -> pathologie et « normalité » pas exprimé d’une seule façon

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23
Q
  1. EN LIEN AVEC L’APPROCHE PSYCHODYNAMIQUE
    a. Expliquer la conceptualisation du normal et du pathologique selon cette approche
A

o Pas adéquat de faire du « normal » et du pathologique 2 catégories distinctes aux logiques et fonctionnements différents (avec contenus psychiques qui s’opposeraient).
o = réducteur d’établir typologies distinctes de délinquants avec le normal et le pathologique, pour différencier les 2 : il faut établir ce qu’est la norme (subjectif, car différent pour chacun)
o Ainsi, le « normal » et le pathologique sont dimensionnels (plutôt que catégoriels) -> le « normal » et le pathologique ne s’opposent pas mais sont sur un continuum (mêmes mécanismes psychiques, structurations et principes de fonctionnement)

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24
Q
  1. Distinguer l’École européenne de l’École nord-américaine
A
  • Différences dans :
    o Réalités sociales (philosophie du droit, tissu social différent) et bouleversements sociopolitiques
    o Théorisation de la délinquance
    o Influence des systèmes sociaux et judicaires de prise en charge
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25
Q
  1. Retenir les protagonistes de l’École européenne
A

Freud, Aichhorn, Mélanie Klein, Kate Friedlander, Winnicott

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26
Q
  1. Expliquer la conceptualisation de la délinquance selon Freud
A
  • La délinquance par sentiment de culpabilité, que le Moi ressent en raison d’une transgression des interdits
    o Un sentiment de culpabilité (inconscient) pousse l’individu à commettre un délit dans le but (inconscient) d’être puni
    o Les personnes sont poussées à échouer pcq (inconsciemment) une partie d’elles-mêmes ne s’accorde pas le droit de réussir
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27
Q
  1. Nommer et expliquer les 3 constellations familiales susceptibles de donner naissance à un comportement délictueux selon Aichhorn
A

1) Le délinquant par excès d’amour
o Enfant unique et père absent / très effacé
o Attachement (sexualisé) de la mère à son enfant à un caractère narcissique (répond + aux besoins de la mère qu’à ceux de l’enfant)
o Enfant s’en rend compte et se sent utilisé / trahi, mais apprend à s’en servir
o Enfant va chercher refuge auprès de sa mère (face à ses frustrations / contrariétés) et ne développe pas sa capacité à faire face à la réalité et à l’adversité
o Enfant = incapable de s’adapter et cherche à recréer sentiment de pouvoir que lui procurait sa position avec sa mère (comportements antisociaux)
2) Le délinquant par excès de sévérité
o Enfant victime de violence verbale et physique
o Le garçon peut être le seul à être victime OU les autres enfants de la famille peuvent l’être aussi
 Seule victime : il est mauvais, n’appartient pas à la famille et mérite d’être puni ; dominé par sa famille, ne peut se rebeller (malgré +++ de frustrations) -> donc va porter la rébellion en dehors de sa famille
 Tous sont victimes : père = tyran familial ; aucun autre modèle -> l’enfant va s’identifier à la sévérité du père et reproduira les comportements violents à son tour
3) Le délinquant par excès d’amour et de sévérité
o L’enfant n’apprend d’aucun de ses parents -> cela affecte son développement et ses capacités d’adaptation

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28
Q
  1. RÉSUMER L’EXPLICATION DE LA DÉLINQUANCE SELON
    a. Mélanie Klein
A

o La délinquance = un Surmoi fixé à un niveau très précoce (Surmoi primitif), qui est +++ sévère et punitif (sadique)
o Objets introjectés (Surmoi) sont projetés sur les objets réels (choses et personnes)
 Projection = mécanisme de défense : attribuer à tort à un autre ses propres sentiments, impulsions ou pensées inacceptables
 Vision hostile du monde : crainte de subir attaques du Surmoi et des objets réels -> le pousse à les détruire (agirs hostiles)
* Clivage + déni vont justifier le comportement et éviter un sentiment de culpabilité :
o Clivage = mécanisme de défense : soi et objets = soit tout bon ou tout mauvais -> renversement soudain et complet de tous sentiments et conceptions de soi et des autres
o Déni = mécanisme de défense : refuser de reconnaitre certains aspects douloureux de la réalité qui sont évidents pour les autres

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29
Q

b. Kate Friedlander

A

o 3 capacités doivent se développer à l’enfance (avec soutien des parents) pour éviter caractère antisocial (où enfant reste fixé sur le plaisir)
1- Tolérer les délais dans la satisfaction de ses désirs
2- Accepter les gratifications substitutives
3- Transformer le désir en son contraire (formation réactionnelle)
* Formation réactionnelle = mécanisme de défense : substituer pensées / sentiments inacceptables à d’autres pensées / sentiments opposés -> ex. : taquiner ceux qu’on aime / être poli avec une personne qui nous énerve
o Caractère antisocial et délinquance latente : environnement agir comme déclencheur du passage à l’acte

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30
Q

c. Johnson et Szurek

A

o Surmoi lacunaire (un manque de conscience morale) -> jeunes s’identifient à conscience morale parentale délinquante
 Socialisation dans milieu criminel depuis naissance OU socialisation dans milieu non-criminel MAIS où parents permettent / favorisent comportements antisociaux -> projette et réagit mal OU interdit, mais réagit pas / encourage l’action (ex. : des fois parents va interagir / chicaner pour un comportement pas bien, d’autres fois, il fera comme s’il n’a pas vu -> enfant = confus et veux tester les limites)
 Ex. : parents +++ permissifs / parents +++ stricts (enfant va faire exprès d’aller dans l’extrême en guise de « revanche » -> s’attendre à ce que l’enfant agisse mal, donc l’enfant va mal agir)

31
Q

d. Kernberg

A

o Les affects (notion du ressenti / émotions +++ vives) s’organisent en fonction des 1ères relations, selon leur qualité gratifiante ou frustrante -> l’enfant va donc se développer soit sous le primat de pulsions agressives (affects désagréables) OU libidinales (affects agréables)
 Rage = affect fondamental de l’agression -> donne naissance à la haine et l’envie -> +++ présent chez personnes avec tendances antisociales / autodestructrices
o Surmoi cruel et sadique :
 Violence / traumas passé ne sont pas compensés par la présence d’objets « bons »
 Échapper cruauté Surmoi -> personne soit projeter son Surmoi sur les autres -> elle se sent accusée, surveillée, agressée
* Méfiance envers les autres et les attaques extérieures
* S’investir elle-même de toute-puissance (mentir et tromper les autres)

32
Q
  1. Résumer l’explication de la tendance antisociale selon Winnicott
A
  • Tendance antisociale : peut se retrouver chez tout individu
    o Peut mener à des comportements délinquants
    o Tentative de l’enfant qui vise (inconsciemment) à obliger l’environnement à s’impliquer auprès de lui et à s’occuper de ses besoins
     Réaction vitale de l’enfant en état de privation affective (déclencher attention du parent -> besoin vital)
     Tendance antisociale = acte relationnel / acte d’espoir
33
Q
  1. Expliquer l’attitude alloplastique de Eissler dans l’explication du comportement criminel
A
  • Lorsque personne à de l’agressivité tournée vers les autres = attitude alloplastique
    o Personnes qui ont un comportement criminel / déviant -> cherche de se protéger de son mal-être en agissant sur autrui. BUT : éviter la souffrance / malaise
    o Pourquoi ? : Fort sentiment d’incompétence / incapacité développé dans la relation avec les parents (incapacité réelle -> nourrir ces sentiments = +++ intense) + pas une bonne capacité d’adaptation
    o Donc, comportement déviant / criminel pour tromper le sentiment d’incapacité / incompétence :
     Sentiment d’omnipotence (= puissance absolue) pour compenser
     Réactions fortes devant l’échec (confrontation à son ignorance ou à son sentiment incapacité / incompétence)
     Colère et remise de la responsabilité de l’échec à une cause extérieure (autre que soi) -> en rejetant l’idée que c’est de ta faute
34
Q
  1. EN LIEN AVEC REDL ET WINERMAN
    a. Expliquer comment les jeunes délinquants se développent (selon eux)
A

o Jeunes délinquants = animés par sentiment de haine (car relation avec parents pas bonne) -> sentiment de culpabilité face au rejet de leur parents
o Effet sur développement de la personnalité = vision de soi et des autres de façon hostile
o Ils adoptent donc agir agressif et destructeur pour se défaire du sentiment de culpabilité
o Comportement agressif leur fait vivre un rejet de leurs proches, ce qui alimente la haine à nouveau (cercle vicieux)

35
Q

b. Expliquer les déficiences et fonctions du Moi qui contribuent à la délinquance (selon Redl et Winerman)

A

o Moi : habiletés et capacités cognitives et affectives acquises durant développement permettent une adaptation à la réalité
o Moi délinquant : un tout cohérent -> présente déficiences (handicap capacité d’adaptation), mais protège l’enfant de la culpabilité et soutient la délinquance -> ex. déficiences du Moi qui handicapent capacités d’adaptation : intolérance, frustration, difficulté d’éliminer l’angoisse, insécurité, crainte, difficulté résister à la tentation, panique devant nouveauté, etc.
o Fonctions / mode de défense du Moi :
1- Esquiver la sanction interne du Surmoi : Rationalisations (dissimuler les motivations réelles de ces pensées, actions sentiments derrière des explications rassurantes, mais complaisantes / erronées)
2- Recherche d’un soutien à la délinquance -> éviter les remords : affiliation à un groupe, révolte pour la cause d’un autre, rechercher la tentation, etc.
3- Opposer une résistance aux changements : Éviter les gens dangereux pour sa délinquance personnelle, refus de renoncer à ce qui encourage / maintien la délinquance
4- Mener une lutte ouverte contre le changement

36
Q
  1. Expliquer comment se développe la délinquance selon Mailloux
A
  • Le rejet parental mène à la construction d’une image négative de soi (identité négative)
  • Cela expliquer des difficultés sociales et de comportements et amène des réprimandes
  • Le Moi et l’agir sont confondus : consolidation de l’identité négative -> délinquance (commettre actes délictueux pour cacher identité négative et maintenir sentiment d’omnipotence et de pouvoir)
37
Q

a. Identification

A

Permet de comprendre les fondements de l’identité (ce qui se passe de manière inconsciente) au fil des expériences relationnelles tout au long de la vie -> mais en particulier à partir des premiers objets = socialisation primaire (imitation, intériorisation, empathie, respect, sympathie, etc.)
o Intégration des caractéristiques d’une autre personne (défaut OU qualité) -> l’humain se constitue et se structure
o Désir inconscient d’être comme l’autre -> introjection : prendre qqch de l’autre et l’intégrer en soi
o Identifications = basées sur le lien émotionnel à l’objet : basées sur l’amour = structure le Moi ; basées sur la crainte = structure le Surmoi

38
Q

b. Identification projective

A

utilisée pour expliquer les conflits relationnels dans lesquels la personne semble contraindre l’autre à agir d’une certaine façon ; la personne tente inconsciemment de provoquer certaines émotions chez l’autre

39
Q
  1. Distinguer l’identification projective intrusive et l’identification à visée communicative / réparatrice
A
  • Identification projective intrusive (+ pathologique) : objet persécuteur / hostile est projeté sur objet externe qui est vu comme attaqué, contrôlé ou détruit ; lien d’identification inconscient maintenu avec l’objet de projection ; mécanisme de défense lié +++ au clivage -> tendance à s’autodévaloriser, relations peu profondes
    Ex. : un père qui est très en colère contre son patron pourrait éclater le jouet de son fils, car il a projeté sa colère envers son patron sur le jouet de son fils. L’objectif est donc de détruire l’objet interne, persécuteur ou hostile.
  • Identification projective à visée communicative / réparatrice (- pathologique) : contenu trop angoissant, ressenti comme « impensable » est projeté sur un objet externe (pour s’en débarrasser, mais surtout dans l’espoir que l’objet : ex. mère / thérapeute) soit capable de le contenir et transformer ; favorise la croissance psychique -> identification à l’objet répondant adéquatement aux projections (peut permettre de mieux gérer émotion la prochaine fois, car objet qui reçoit = l’aide)
    Ex. : la même personne, qui est en colère contre son patron, va se fâcher contre sa conjointe dans l’optique inconsciente qu’elle puisse l’aider à gérer sa colère.
40
Q
  1. Associer l’identification à la formation du Surmoi, de l’Idéal du Moi et du Moi idéal
A
  • Identification à des interdits -> SURMOI : fonction interdictrice et punitive
  • Identification à des idéaux réalistes -> L’IDÉAL DU MOI : idéal de vie que le Moi se fixe
  • Identifications narcissiques liées aux fantasmes de toute puissance -> MOI IDÉAL : visées de l’ordre du triomphe et de la toute puissance
41
Q
  1. EXPLIQUER
    a. L’identification à l’agresseur
A

(= mécanisme de défense -> typique chez l’enfant)
o Soi en imitant l’agresseur en l’imitant (physique ou moral) ou adopter même symbole de puissance -> il y a un gain (passer de menacé (peur) à menaçant (pouvoir)) -> lui permet de vaincre son angoisse
o La personne voit en son agresseur l’incarnation du Moi idéal (il l’idéalise) -> il souhaite avoir le même pouvoir que lui

42
Q

b. Le lien entre les identifications au Surmoi et la délinquance

A

Empêche le développement normal du Surmoi : (développement d’une morale)
o L’enfant s’identifie aux menaces de l’adulte
o Intériorisation de la critique qui ne se transforme pas en autocritique
o Identification de la critique (n’étant pas transformée en autocritique) est dirigée vers le monde extérieur par projection

43
Q

c. Le lien entre les identifications au Moi idéal et à la délinquance

A

o Idéal narcissique de toute-puissance = identification à des personnages exceptionnels et prestigieux
o Surdéveloppement du moi idéal (par rapport au Surmoi) va viser le triomphe et la toute-puissance
o Sentiment d’échec et d’impuissance (+ que culpabilité)

44
Q
  1. Nommer les 3 hypothèses d’identification surmoïques pour expliquer la délinquance
A
  1. carences
  2. identification de nature antisociale
  3. Incapacité fondamentale à effectuer une identification surmoïque (à l’image des parents) structurante
45
Q
  1. Expliquer le sens de l’agir dans l’approche psychodynamique
A

Le sens qu’on va donner à l’agir délictuel d’un individu -> les individus qui adoptent des comportements délinquants ne le font pas pour les mêmes raisons et avec les mêmes motivations (différences importantes pour délinquants habituels VS non habituels). Sens de l’agir = impact sur la persistance dans le temps de la délinquance, la fréquence puis la gravité des actes commis.

46
Q
  1. Reconnaitre les personnes délinquantes qui ne sont pas des délinquants habituels selon l’approche psychodynamique
A
  • Agirs symboliques (habituellement temporaires)
  • Délinquant par sentiment de culpabilité
  • Adolescents qui commettent des actes délictueux de façon isolée et transitoire sous l’influence d’un groupe de pairs et du désir d’être accepté
    Ex. : ado qui va voler son père, car il lui a interdit de sortir -> montrer une espèce de « rébellion » temporaire immédiate qui ne se reproduira pas nécessairement (un trop plein).
47
Q
  1. Nommer et expliquer les caractéristiques du fonctionnement psychodynamique du délinquant habituel
A
  • Agir (agressif, sexuel, etc.) = mode privilégié de gestion des tensions internes
    o Tensions = affects intenses, angoisses insupportables ou pulsions difficiles à contenir -> l’agir constant permet à la personne d’échapper à ces émotions désagréables
    o La voie normale de gestion des tensions (mentalisation) fait défaut -> ça mène à une décharge
    o Peu importe les moyens nécessaire (agir antisocial) pour y arriver, la personne doit atteindre son but : sa « fin » (satisfaction des désirs)

Primauté du Moi idéal sur le Surmoi : exigences du Moi idéal demandent une satisfaction sans restriction -> Surmoi étouffé, voire projeté
- Donc, Moi idéal = influence la + importante sur le Moi
- Peu influencé par la culpabilité -> + par la honte
- Conduite délictueuse = recherche de sources de valorisation narcissique plutôt que par l’ordre moral ou les interdits intériorisés

Traumas relationnels répétés (organisation de la personnalité se construit autour)
- Organisation défensive caractérisée par le déni, le clivage et la projection
o Déni de l’importance de l’objet : de sa dépendance à lui ou même son existence (peut aller jusqu’à déshumanisation de l’autre) -> relations interpersonnelles s’établissent sur cette base
o + ces stratégies de défense sont importantes, + il y a de place pour la haine et la violence relationnelle
o AUSSI : recherche d’un objet idéalisé (investissement du Moi idéal -> inconscient)
 MAIS : peur perdre l’objet, déni de cette peur et défenses = relations ++ difficiles
* Objet trouvé = jamais celui idéalisé
* Désespoir et rage devant déceptions relationnelles
o = guerre entre la protection contre la déception et la recherche de l’idéal (méfiance +++)

Envie comme affect (basée sur la colère qui est suscité par désir de posséder qqch qui appartient à l’autre)
- Consciemment : symboles de richesse matérielle ou puissance
- Inconsciemment : qualités humaines (faire confiance, se sentir heureux, etc.)
- Incapacité de soulager l’envie = haine + rage : à défaut de posséder ce qui est envoyé, la personne veut l’attaque

48
Q
  1. Nommer la triade des défenses
A

Mépris, triomphe, contrôle

49
Q
  1. Expliquer les limites / critiques de l’approche psychanalytique et psychodynamique
A
  • Bcp propositions reposent sur observations clinique, en thérapie
    o Généralisation ?
    o Notions complexes et parfois imprécises
    o Inconscient : comment opérationnaliser, mesurer et tester empiriquement les propositions ?
  • Emphase ++ sur inconscient et expériences relationnelles précoces (au détriment d’autres facteurs)
50
Q
  1. EXPLIQUER ET DISTINGUER
    a. Conditionnement classique
A
  • Conditionner une personne à avoir une réaction face à un stimulus choisis
  • Personne à un rôle passif : l’environnement agit sur elle et provoque une réponse de type « réflexe automatique ».
  • La personne a donc peu ou pas de contrôle sur le comportement appris
51
Q

b. Conditionnement opérant

A
  • Le comportement appris est associé à des conséquences : vouloir choisir un comportement en raison des conséquences
    o La personne tend à répéter des comportements qui lui procurent un résultat agréable et éviter ceux dont les conséquences sont négatives
    Différences entre les 2 : associations faites après le comportement (opérant) VS avant le comportement (classique)
52
Q
  1. Expliquer et critiquer comment les principes du conditionnement classique et opérant peuvent s’appliquer au comportement criminel
A
  • Selon conditionnement classique : si comportement déviants / délinquants sont produits de manière répété en présence de certains stimuli / environnements -> récurrence des comportements en présence de ces stimuli / environnements
  • 2 explications à la criminalité : Le comportement antisocial n’a pas été associé de façon répétée et constance à la punition (conscience peu ou pas développé par rapport à ça) ; « Conditionnabilité » : le degré auquel le conditionnement classique peut se produire -> différent pour chaque individu à cause de facteurs biologiques, etc.
    o Ex. : Si un individu se faisait battre par son père dans son enfance et qu’historiquement il élevait toujours le ton avant de le battre, il est possible que l’individu associe quelqu’un qui hausse le ton après lui à un sentiment de danger imminent. Ainsi, il est possible que sa tolérance face à quelqu’un qui hausse le ton face à lui soit très courte et ainsi qu’il réagisse de façon impulsive et/ou violente.

o Critiques : Peu de soutien empirique pour expliquer comportement criminel : + pour abus et dépendance de substances et préférences sexuelles déviantes (pas mal, mais qui dévie de la moyenne) ; Une fois que le conditionnement est établi pour un certain comportement illégal, il peut se transfert vers d’autres actions qui produiront stimuli similaire au stimuli conditionné original. -> GÉNÉRALISATION : explique pourquoi les personnes ne deviennent pas nécessairement criminelles

  • Selon conditionnement opérant : Comportement criminel = produit du renforcement (commis en raison des résultats, d’une récompense) -> acquérir un bien matériel, un état émotionnel, etc. Ex. : un vol où l’item était désiré par l’individu
  • Comportement va se poursuivre tant que renforcement > les punitions (ex : personne qui vole de la nourriture pour se subvenir à ses besoins vitaux)
    o Ex. : Si je prends l’exemple de la punition négative, dans le conditionnement opérant, si une personne est envoyée en détention pour un crime quelconque on lui enlève quelque chose de positif (sa liberté), en espérant que ça le décourage de recommencer. Une punition positive, un ajout de quelque chose de désagréable, pourrait être une peine de probation, par exemple.
53
Q
  1. Nommer et expliquer comment on peut mieux comprendre certains échecs du système de justice en regard du conditionnement
A
  • Les punitions ne surpassent pas les renforcements :
    1- La sévérité de la punition est augmentée graduellement (sanction – sévère à la 1ere accusation) -> si la punition était + dissuasive = - de récidive
    2- Punition à un délais (délais entre arrestation et sanction) -> punition + efficaces si immédiates, crée de nouvelles opportunités de renforcement par le crime entre temps
    3- Punition = inconsistante : sanction + consistante = - de récidive, chiffre noir de la criminalité (+++ personnes ne sont pas sanctionnées ou sanctionnées pour la mauvaise chose)
    4- Les comportements criminels sont pas remplacés pas d’autres comportements prosociaux : système sanctionne comportements criminels, mais ne renforce pas ou peu comportements prosociaux
54
Q
  1. Expliquer les applications de l’apprentissage vicariant (ou par observation) à la criminologie
A
  • C’est quoi? Apprendre en observant, par acquisition (apprendre le comportement observé dans le but de le reproduire 1ère étape) et imitation (2e étape) actions des autres. -> le comportement peut être acquis sans être imité
  • Comportement criminel : Enfants apprendraient ou reproduiraient les comportements antisociaux qu’ils observent de modèles (parents ou autres modèles autour d’eux).
55
Q
  1. Interpréter les effets potentiels de l’exposition à la violence dans les médias
A
  • L’exposition répétée / prolongée à la violence pourrait avoir un impact sur nos cognitions et sur nos croyances quant aux normes sociales (choix d’actions, comportements violents, etc.) et cela pourrait avoir un impact sur nos comportements.
    Ex. : exposition a des histoires d’amour toxiques à la télé (relations toxiques idolâtrées)
56
Q
  1. Mémoriser les constats des études sur l’exposition à la violence dans les médias
A
  • Violence à la TV : faiblement associée à des comportements agressifs (effets varient selon la représentation faite de la violence : réaliste, qui semble justifiée, sans conséquence) et les caractéristiques de la personne qui visionne (ex. : comportements agressifs antérieurs)
  • Violence dans les jeux vidéo : + active que passive (en comparaison avec la télé -> renforcement est présent : ramasser de l’argent, débloquer suite du jeu, etc.), mais les résultats sont similaires que ceux obtenus avec la télé -> mais résultats similaire (= jouer à des jeux violents = faiblement associé à des comportements agressifs)
  • Au final : exposition à la violence dans les médias -> corrélation n’est pas une cause à effet
57
Q
  1. EXPLIQUER LA THÉORIE DE L’ASSOCIATION DIFFÉRENTIELLE ET DU RENFORCEMENT
    a. Nommer et interpréter les modalités d’association de cette théorie
A

Modalité Influence
Intensité (à quel point la personne = importante, significative ou respectée) + elle est importante, + l’influence est grande
Priorité (moment / timing) + elle est tôt dans la socialisation, + l’influence est grande
Fréquence des contacts + ils sont fréquents, + l’influence est grande
Durée (proportion de temps) + c’est de longue durée, + l’influence est grande

58
Q

b. Expliquer les définitions de Sutherland

A
  • Le comportement criminel = résultat d’apprentissage social
  • TOUS comportements s’apprennent dans cadre interactions sociales -> assimilation du comportement dépend des personnes autour de nous (personnes on + ou – d’influence)
  • Comportement varie en fonction des différences dans les interactions sociales (exposent personnes à des définitions : valeurs, attitudes, normes et croyances): Association différentielle
    o Personnes sont socialisées de façon + ou – prosociales / antisociales selon : déf positives (en faveur briser les lois) ou négatives (en défaveur de briser les lois)
59
Q

c. Identifier les étapes par lesquelles le comportement criminel devient une habitude selon LA THÉORIE DE L’ASSOCIATION DIFFÉRENTIELLE ET DU RENFORCEMENT

A

o Les interactions sociales qui ont lieu à répétition (disons qui renforce le comportement criminel), donc tu t’habitue à garder ce même comportement
 Car pas d’interactions qui inhibent ton comportement criminel

60
Q
  1. Expliquer brièvement l’approche cognitive
A
  • Interprétation évènements affecte aussi les comportements
  • Développement d’une compréhension des événements qui les affectent -> leurs interprétations affectent comment ils se sentent et se comportent
  • Problèmes psychologiques = lorsque croyances sont irréalistes / dysfonctionnelles
61
Q
  1. EXPLIQUER ET NOMMER LES ÉLÉMENTS
    a. Modèle ABC de Ellis
A
  • Évènement / ACT
  • Croyance / BELIEFS
  • Conséquence / CONSEQUENCE (Réponse émotionnelle et comportementale)
    Ex. : Une personne me bouscule (A), il a voulu me faire du mal / il a fait exprès (B), frustration et agression verbale -> pensées automatiques (C)
62
Q

b. Modèle de Beck

A
  • Le modèle cognitif de Beck est basé sur le fait que les émotions et le comportement dysfonctionnel sont généralement associés à des pensées biaisées.
  • Croyances fondamentales -> généralement inconscientes niveau cognitif le + profond, conclusions absolues à propos soi-même et autres, se développent par l’hérédité et rapports sociaux -> ex. : pas mériter d’être aimé, le monde est injuste, etc.
  • Croyances intermédiaires -> croyances conditionnelles (adopter comportement x -> croyance associée), règles établies par soi-même (ex. : tjrs faire plaisir aux autres, sinon rejet)
  • Discours intérieur (pensées) -> pensées automatiques (nous vient à l’esprit spontanément à la suite d’une situation) + facilement accessibles par la conscience
63
Q
  1. Nommer des biais cognitifs et des exemples de pensées associées
A
  • ex. : pensée tout ou rien ; conclusion hâtive ; surgénéralisation ; abstraction sélective ; dramatisation / minimisation ; personnalisation
64
Q
  1. Expliquer l’approche cognitive-comportementale
A
  • L’approche cognitive-comportementale est une approche thérapeutique qui repose sur la croyance que les comportements des individus sont influencés par leurs cognitions, c’est-à-dire leur façon de percevoir les différents événements qui ont lieu dans leur vie. Ainsi cette approche a comme objectif de modifier les cognitions dites négatives, c’est-à-dire les perceptions erronées de certains évènements qui ont cours dans la vie de certains individus, qu’on appelle aussi distorsions cognitives. Le but est de modifier les comportements inappropriés qui en découlent, dû à leurs compréhensions inadéquates de la situation.
    o Distorsion cognitive : parce qu’une personne me regarde c’est qu’elle ne me trouve pas belle, par ex.
65
Q
  1. Nommer et expliquer les apports, limites et critiques des approches
A
  • Apports : possibilité de modifier pensées et comportements, comportement mesurable et soutien empirique, à la base d’interventions jugées efficace (délinquance, abus de substances, troubles anxieux et dépressifs, etc.)
  • Limites et critiques : emphase (trop?) importante sur l’apprentissage (facteurs environnementaux et sociaux) -> la place des cognitions / personnalité / expériences passées? ; développée à partir de modèles animaux, explique peu processus + complexes et internes
66
Q
  1. Expliquer le désengagement social
A
  • Comment une personne peut faire qqch de mal, sans se sentir coupable de cette action? -> pas ramasser le caca de son chien, pas redonner la bonne monnaie à quelqu’un.
    o BUT : expliquer les agissements les + insensés, les + inhumains
  • Processus par lequel personne va employer une variété de mécanisme afin d’éviter les sentiments négatifs qu’ils pourraient éprouver en violant leurs normes morales.
  • 4 mécanismes de désengagement moral (?): -> effets +++ si combinés
    1- Minimiser le caractère répréhensible des comportements
    2- Minimiser la responsabilité des comportements
    3- Minimiser les conséquences du comportement
    4- Minimiser la valeur de la victime et la blâmer
67
Q
  1. EXPLIQUER LE MODÈLE COGNITIF NÉOASSOCIATIONNISTE (BERKOWITZ)
    a. Expliquer l’hypothèse frustration-agression (Dollard) sur laquelle il s’appuie
A

o Chaque agression est précédée d’une frustration (car le but fixé ne peux pas être atteint) et chaque frustration produit une agression
 Agression ≠ nécessairement violente -> peut être verbale ou autre
 Au-delà de la frustration : TOUTES les expériences qui entraînent des affects ou émotions négatifs (odeur, comportement, perception, etc.) pourraient conduire à une agression SI l’affect est suffisamment négatif.
*** modèle s’applique davantage à l’agression réactive plutôt qu’instrumentale (ex. : tueur à gage)

  • 2 phases : * la 2e phase ne vient pas tjrs -> dans ce cas c’est pire, car la frustration augmente -> violence très réactionnelle
    1- Dominée pas processus d’association, automatiquement activé. Affect négatif active automatiquement le SNA (fight or flight) -> réponse de combat = plus de violence
    Comportement violent et antisocial : + tendance vers la fight response -> peut expliquer les actes impulsifs qui caractérisent la violence réactive.
    Phase violente sans même qu’on se rende compte du processus cognitif -> effet domino très rapide.

2- Dominé par les processus cognitifs (vient directement après la phase 1 -> nos émotions, les causes / motivations de l’action qui a causé réaction de colère initiale, conséquences potentielles de l’action, etc.) : L’évaluation de la situation augmente ou diminue la colère.
Cette phase n’élimine pas la possibilité d’un comportement violent ou antisocial -> mais elle augmente la probabilité de réponses prosociales!
L’évaluation de la situation augmente ou diminue la colère, qui elle, sera soit transformée en irritation ou en rage.
Ex. comportement prosocial après l’étape 2 : si qqn t’insulte dans un bar, de base tu vas ressentir de la frustration et vouloir le fight pcq tu te dis qu’il essaie de te provoquer, etc. mais après tu réalises les conséquences d’aller le fight
Ex. d’un comportement antisocial / violent après l’étape 2 : si qqn se fait insulter dans un bar et en y réfléchissant il se fâche encore plus selon les circonstances (sa blonde est là, ses amis, etc.) -> en quelque sorte une question d’égo.

68
Q
  1. Expliquer l’effet désindividuation et illustrer comment il peut se manifester (Zimbardo)
A
  • État psychologique caractérisé par une perte de l’identité individuelle, de la conscience de soi et de l’auto-évaluation qui survient lorsque les gens sont en groupe, dans une foule, en raison de l’anonymat que la situation leur fournit.
    • susceptible d’agir de façon impulsive, voire antisociale
      o Diminution contrôle social
      o Diminution de la peur d’être identifié et désapprouvé
  • Expérience de la prison de Standford
    L’expérience de la prison de Stanford, a consisté à créer une prison fictive, pour par la suite diviser un groupe de volontaires en deux, la moitié devenant les gardiens et l’autre moitié les détenus. Le but de l’expérience était d’étudier les dynamiques de pouvoir qui allait s’installer entre les participants lorsqu’un groupe allait être mis en position d’autorité sur l’autre. Finalement, l’expérience a dû être arrêtée plus tôt que prévu, car la situation a dégénéré et les gardiens ont commis des actes s’apparentant à de la torture sur les détenus.
69
Q
  1. Expliquer et illustrer comment l’obéissance à l’autorité peut avoir un effet sur le comportement (Milgram)
A
  • La conformité, soumission et obéissance sont des effets de l’influence des autres sur les pensées, les comportements et les sentiments.
  • Survient lorsque la personne modifie son comportement afin de se conformer / soumettre à l’autorité d’un autre.
  • Expérience de Milgram ou même Holocauste

Conclusions
- Importance des facteurs sociaux et contextuels
o La proximité -> si victime est proche ou établi un contact par ex. (voir, entendre) avec la victime diminue l’obéissance
o La proximité de la figure d’autorité augmente l’obéissance -> craindre représailles d’une personne en position d’autorité est + difficile que figure d’autorité non présente et juste penser aux règles que cette personne nous a donnée.
- Le « pied dans la porte » -> déjà entamé
o Le fait de faire des petites choses sans conséquences, va accentuer la tendance à obéir à l’autorité pour poursuivre (même si les actions suivantes sont bcp + graves).

70
Q
  1. EXPLIQUER LES THÉORIES DU TRAITEMENT DE L’INFORMATION (DODGE ET HUESMANN)
A

Ont recours à des processus cognitifs (= une séquence d’opérations mentales servant à traiter les informations sociales reçues -> mots, réactions, etc.) afin d’expliquer le comportement antisocial et agressif.
Ce sont des erreurs du processus cognitif qui mèneraient à de mauvaises prises de décision et à des comportements antisociaux.

71
Q

a. Nommer et expliquer les 4 processus cognitifs dans L’INFORMATION (DODGE ET HUESMANN)

A

1- Encodage : perception et organisation informations dans l’environnement -> différences individuelles dans la perception, l’attention et la mémoire.
 Exposition au mêmes stimuli n’égal pas un même encodage pour tous
 Biais attentionnel : les personnes qui ont des comportements agressifs seraient + susceptibles de recherche, porter attention et se rappeler de menaces / indices d’agressivité dans l’environnement.
2- Interprétation : intégrer info. encodées et autres info. afin de comprendre et interpréter la situation -> interprétation dépend caractéristiques situation ET de la personne (humeur, excitation, souvenirs et attributions).
a. Attribution : nous émettons des jugements de cause à effet quant au comportement des personnes et des évènements. Nous aide à donner un sens aux actions. -> MAIS une attribution peut être erronée !
i. Ex. : attribution hostile = tendance à interpréter actions ambigües comme des signes de menace ou d’agression.
ii. Personnes avec comportements agressifs ont souvent tendance à faire attribution hostile.
3- Recherche de la réponse : rechercher et récupérer dans notre répertoire de comportements une réponse comportementale appropriée. -> réponses = enregistrées sous forme de « scripts ».
 Script : patron ou modèle qui décrivent la séquence des comportements attendus dans une situation et le résultat anticipé -> Les scripts guident le comportement; ils aident à naviguer à travers les interactions sociales au quotidien et aux problèmes qui pourraient survenir.
 Les scripts récupérés dépendent de :
* 1) L’encodage et l’interprétation
* 2) L’effet de priming (le fait d’avoir été récupérés récemment) et s’ils ont été souvent récupérés et réutilisés
 Ainsi, certaines personnes récupèrent une moins (-) grande variété de scripts, des scripts moins (-) efficaces ou moins (-) appropriés à la situation.
 Les scripts deviennent plus (+) rigides, automatiques et résistants au changement.
4- Évaluation de la réponse : évaluer les scripts récupérés : en sélectionner et en activer 1 -> étape peut être sauté pour une personne très impulsive
a. 3 considérations dans processus d’évaluation :
i. Degré auquel le script correspond aux valeurs et croyances morales de la personne (peuvent être antisociales)
ii. Analyse coûts / bénéfices : souperser les résultats anticipés, positifs et négatifs (peut être antisocial/agressif)
iii. Sentiment d’auto-efficacité : probabilité que le script puisse être produit avec succès (peut être antisocial/agressif)

72
Q
  1. Expliquer le modèle général de l’agression (Anderson et Buschman)
A
  • Objectif : Mieux comprendre les épisodes de violence.
  • Idée centrale : Les épisodes de violence seraient le produit de facteurs distaux (typiquement biologiques — problèmes au niveau du fonctionnement exécutif, présence de symptômes liés à un TDAH — ou environnementaux, comme un voisinage à risque, des pairs antisociaux) et proximaux (caractéristiques de la personne — par ex., difficultés d’autocontrôle, recherche de sensation, narcissisme, cognitions — et de la situation — par ex. frustration, provocation, stimuli agressifs, — qui sont directement liées au risque de violence)
  • La combinaison de ces facteurs va influencer l’état interne de la personne (excitation, ses affects, ses pensées) -> l’évaluation de l’état interne peut mener à un comportement impulsif / à des comportements irréfléchis (ex. : la violence)
73
Q
  1. Nommer et expliquer les apports, les limites et les critiques des approches
A

a. Qu’en est-il de la place des cognitions et de la personnalité ?
i. Elles sont considérées avec le modèle néo-associationniste, le modèle général de l’agression et les théories (cognitives) du traitement de l’information.
ii. Mais les critiques affirment que l’on ne saurait comparer la pensée humaine à un ordinateur
- Désindividuation et obéissance à l’autorité
b. Réplicabilité des expériences phares (Milgram)
c. Ne peuvent pas expliquer plusieurs comportements criminels
- Expliquer davantage certaines formes d’agression (réactive) que d’autres (instrumentales) (p. ex. modèle cognitif néo-associationniste)