psy2115 Flashcards

1
Q

Critères de l’anormalité

A

consultation
détresse personnelle
fréquence statistique
violation denormes
caractère inattendu
dysfonctionnement

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2
Q

5 exemple cliniques

A

•Jean exprime une confusion au niveau sexuel•Il aime la compagnie des filles•Mais , il n’avait pas d’attirance sexuel envers les filles•Quand il était en érection , c’est parce qu’il avait des pensée érotique envers un homme•Il n’a pas envie d’avoir cette attirance envers les hommes•Donc Jean est homosexuel, mais il ne l’assume pas

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3
Q

5 exemples cliniques

A

Carole est incapable d’etre en contact avec des chatsCela s’est développer depuis l’âge de 35 ansElle était au centre ville et a failli se faire frapper par un camion après avoir vu un chatCeci est une phobie spécifique*Le traitement reste particulièrement lemêmepour tout les troubles d’anxiétés

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4
Q

5 exemples cliniques

A

•Patrice travaille comme technicien de laboratoire•Il s’est fait laisser par sa blonde il y a 2 mois•Cela a mis Patrice à terre , il se décrivait a fleur de peau, il avait du mal à se concentrer, il avait perdu l’apaitie•Dépression, plusieurs terme voulant dire lamemechose (dépression majeur, dépression clinique, unipolaire, dépression caractérisée)

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5
Q

5 exemples cliniques

A

•Raymond est camionneur, il conduisait un camion de vidange, il travaillait dans un village dans le nord•Une journée de juillet très chaude, il prenait des pauses et buvait de l’eau, Stéphan à lancé une bouteille d’eau à Raymond , la bouteille est tombé sur la manette , le camion se penche jusqu’à ce que tombe sur le cote , Stéphane à reçu le camion sur lui et il est mort•Raymond était incapable de passer au dessus , il s’est isolé, il a commencer à boire, il était toujours fâchés•Choc post traumatique , trouble du stress post-traumatique

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6
Q

5 exemple cliniques

A

Claude a 37 ans et il habitait près d’un hôpital , s’est acheter un sarreau et un stéthoscope, il se promenait avec des dossiers, il est allé dans une chambre d’enfant, il tirait les rideaux et procédait à une évaluation de l’enfant Diagnostique :Pédophilie homosexuel (choix de victime , l’agresseur à interagi avec un gars peu importe le genre de la personne)Pédophilie hétérosexuel (l’agresseur interagi avec les filles)Pédophilie bisexuel (l’agresseur choisis une fille ou un garçon , peu importe)L’inceste , interaction sexuel entre les membres de la famille

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7
Q

Mission de la Société canadienne de psychologie

A

Faireprogresser la recherche, les connaissances et l’application de la psychologie au service de la société au moyen de la défense des intérêts, du soutien et de lacollaboration

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8
Q

Mission de l’Ordre des psychologues

A

L’Ordre des psychologues du Québec est provincial et sa mission principale est de protéger le public. L’Ordre s’assure de la qualité des services offerts par ses membres, favorise le développement de la profession et défend l’accessibilité aux services psychologiques.Au Québec, pour pratiquer la psychothérapie ou s’afficher comme psychologue, on doit obligatoirement être membre de l’Ordre des psychologues

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9
Q

Psychologues

A

•PhD (R/I)•DPsy(doctorat professionnel)•MPs•MSc•MA••M.D.•Psychiatres

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10
Q

Loi 28 (projet de loi 21) – juin 2012

A

•Laloi…confieà l’Ordre des psychologues le mandat de délivrer et de gérer le permis depsychothérapeute•Infirmiers•Travailleurs sociaux•Ergothérapeutes

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11
Q

Secteur clinique du département de psychologie

A

Présentement le secteur clinique du département de psychologie est accrédité par deux organismes:1.L’Ordre des psychologues du Québec (OPQ)2.La Société canadienne de psychologie (SCP)

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12
Q

Parcimonie

A

On exige des experts qu’ils utilisent une explication parcimonieuse (la plus simple).Plus l’explication est simple, plus elle est parcimonieuseÉtude sur la parcimonie (PWT cours 1)Étudiant au doc sont les moins parcimonieux des étudiant et les cliniciens sont ceux qui sont le moins parcimonieux.Plus on a une éducation en psychologie , moins on est parcimonieuxLes cliniciens lorsqu’ils sont confrontés au clients (en consultation) sont moins parcimonieux, que s’ils sont confrontés à leur voisins

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13
Q

Étude sur la parcimonie

A

[Image]

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14
Q

Détresse psychologique

A

La détresse n’est pas nécessairement un trait d’anormalitéL’absence de détresse ne veut pas dire normal (ex : psychopathe, sociopathe), il ne se sente pas coupable et n’ont pas de remords

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15
Q

Violation des normes

A

On a tendance a étiqueter ceux qui viole les normes comme anormal (le comportement des personnes sous substance, la proximité , etc.)

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16
Q

Somatogénèse

A

HippocrateKraepelinParésie généraleVon krafft-EbbingModèle médical

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17
Q

Hippocrate

A

Pensait que les maladies avaient des causes naturelles et pouvaient être traitées comme d’autres maladies plus communes.Il voyait les pensées et comportements anormaux comme des indices d’une sorte de pathologie cérébrale.Défenseur de la somatogénèseClassification des troubles mentaux selon Hippocrate1. Manie2. Mélancolie3. Phrénitis (fièvre cérébrale)La santé mentale (selon Hippocrate) dépendait d’un équilibre entrele sang (tempérament capricieux, la bile jaune (irritabilité et anxiété), la bile noire (mélancolie) et les mucosités (flegmatique)

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18
Q

Kraeplin

A

Emil Kraepelin, disciple de Griesinger proposa en 1883, un système de classification qui permettait d’établir la nature biologique des maladies mentales. Au sein de chaque trouble, Kraepelin discernait un syndrome, soit un groupe ou une combinaison de symptômes simultanés et assez constants pour pouvoir être attribués à une cause physique sous-jacente, de la même façon qu’une maladie physique et son syndrome peuvent être imputés à un dysfonctionnement biologiqueKraepelin distinguait deux groupes principaux de troubles mentaux graves : la démence précoce, la schizophrénie d’aujourd’hui qui était selon lui causé par un déséquilibre chimique et la psychose maniaco-dépressive trouble bipolaire aujourd’hui qui était selon lui causé par un métabolisme irrégulier.

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19
Q

Parésie générale

A

Les symptômes de cette la syphilis ont longtemps été dénommée « parésie générale » sans comprendre la cause de ceux-ci. On édifia plusieurs théories contradictoires concernant la nature de cette maladie et cela malgré le fait qu’on ait établi dès 1857 que certains patients atteints de parésie avaient déjà contracté la syphilis. Il a fallu attendre les années 1860-70, pour que, grâce à Louis Pasteur qui élabora la théorie germinale des maladies infectieuses, qui stipulait que les maladies sont causées par des minuscules organismes et virus qui infectent l’organisme pour démontrer le lien entre la syphilis et la parésie générale. La découverte du microorganisme responsable de la syphilis en 1905 viendra appuyer sa théorie.

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20
Q

Von krafft-ebbing

A

A fait des études sur la parésie générale et son lien avec la syphilisRichard von Krafft Ebbing veut déterminer lien entre syphilis et parésie générale. Il contamine des personnes avec la parésie générale avec le pus de la syphilis. Pourquoi? Logique: la syphilis = symptômes seulement pendant quelques semaines et après rien, donc si personnes qui ont parésie générale ont déjà eu la syphilis, ils n’auront pas de symptômes après l’infection à la syphilis. Hypothèse confirmée. Démontre pour 1ere fois que problèmes d’ordre mental peuvent avoir causes biologiques.

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21
Q

Modèle médical

A

Le paradigme biologique de la psychopathologie est un prolongement de l’hypothèse somatogène. Selon ce modèle général, les troubles mentaux sont causés par un dysfonctionnement biologique. Ce paradigme est souvent appelé modèle médical. L’étude des comportements anormaux est historiquement liée à la médecine. En effet, les pionniers de la psychopathologie et leur successeur ont utilisé le modèle de la maladie physique pour comprendre les comportements déviants. Dans ce domaine d’étude, les maladies peuvent grandement différer par leurs causes, mais elles ont une caractéristique commune : elles sont toutes dues à une perturbation ou à un fonctionnement anormal d’un processus biologique.

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22
Q

Psychogenèse

A

PsychodynamismeBéhavioralCognitive

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23
Q

Psychogénèse

A

la psychogenèse pour sa part, attribue tout trouble du comportement à des causes psychiques.Vers la fin du 18e et durant tout le 19e bien que la somatogènese soit la vision dominatrice, certains chercheurs attribuèrent une tout autre origine aux troubles mentaux. Divers points de vue psychogéniques, qui attribuaient les troubles mentaux à des dysfonctionnements psychologiques, étaient alors à la mode en France et en Autriche.

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24
Q

Psychodynamisme

A

L’hypothèse principale du paradigme psychanalytique ou psychodynamique, originalement élaboré par Sigmund Freud (1856-1939), veut que les troubles mentaux soient dus à des conflits internes inconscients .Freud a divisé l’esprit, ou la psyché, en trois parties principales soit le ça, le moi et le surmoi. « La psychodynamique de la personnalité » est le terme qui décrit l’interaction entre ses trois forcesÇa : Responsable de l’énergie psychique, fonctionne selon le principe de plaisir, toujours à la recherche d’une gratification immédiate, l’énergie du ça c’est la libido (énergie au complet du ça) . Thanatos : pulsion mort , Eros : pulsion de vieMoi (principe de réalité) : entre le premier mois et la 6 mois , fonctionne avec la réalité de la situation , médiateur entre le ça et le surmoiSurmoi : Norme de la société , le conscient

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25
Béhaviorisme
En 1913, en réponse à l’intérêt suscité par l’introspection dans le domaine de la psychologie humaine, Watson a attiré l’attention sur le béhaviorisme en extrapolant le travail de psychologues qui étudiaient l’apprentissage animal (Pavlov). Grâce à ses efforts, l’objectif principal de la psychologie a bifurqué de la pensée vers l’apprentissage. Le béhaviorisme se définit comme une approche psychologique axée sur le comportement observable plutôt que sur la conscience. Les psychologues ont porté leurs efforts de recherche sur trois types d’apprentissages.deux type de conditionnement : classique / répondant et opérant
26
Cognitive
Façon dont les gens perçoivent leurs expériences.Schéma cognitif = réseau organisé de connaissances accumulées. Si information ne fite pas dans schéma cognitif, soit on réorganise le schéma, ou on voit l'info différemment pour la faire fiter dans le schéma. Dominent actuellement comme façon de penser en psychologie.Schémas = filtres des expériences de la vie. Ex : dépression causée par schéma cognitif spécifique de désespoir et d'impuissance. Beck fonde thérapie cognitive basée sur dépression = perception déformée des expériences de la vie. But = persuader le client de changer leur opinion d'eux même (questions d'exception). On ne sait pas la cause des schémas cognitifs en psychopathologie. Étudie le lien entre convictions, attentes, perceptions, attitudes et comportement. Auto-efficacité : thérapie améliore comportement en augmentant confiance des gens en leur capacité.
27
Modèle stress diathèse
Le paradigme diathèses-stress est un paradigme plus vaste et plus inclusif que ceux discutés jusqu’à maintenant. Il établit un lien entre les facteurs biologiques, psychologiques et environnementaux, sans se limiter à une école de pensée particulière. Il est à vrai dire plutôt axé sur l’interaction entre une prédisposition pour une maladie, c’est-à-dire la diathèse et les perturbations de l’environnement ou de la vie, c’est-à-dire le stress. Le terme « diathèse » désigne plus précisément une prédisposition constitutionnelle à la maladie, mais il peut être étendu à toutes caractéristiques ou à tout un ensemble de caractéristiques qui augmente la probabilité d’une personne de développer un trouble.
28
Stade psychosexuel
[Image]
29
Fixation
Fixation = événement relativement marquant chez l’enfant qui survient à un des stades psychosexuels , ex: lorsque les parents sont trop exigeant , fixation au niveau anal , va développer des caractéristique d’une personne qui veut tout contrôler (TOC), fixation au stade phallique, problème dans relation amoureuse
30
Niveaux de conscience
Préceptuel : ce qu'on fait ou pense en ce momentPré-conscient : Mémoire, quelque chose qu'on est capable de se rappeler, avec un minimum d'effortInconscience : pas accès, indisponible, car on a mis les traumas, pulsion dans l'inconscience
31
Mécanisme de défense
1.Le déni est le désaveu d’une expérience traumatique, telle qu’un viol, et son refoulement dans l’inconscient 2. La projection est un mécanisme par lequel une personne attribue à des agents extérieurs de caractéristiques ou désirs de son moi qu’elle ne peut accepter 3. Le déplacement consiste à rediriger les réactions émotionnelles d’un objet pouvant être menaçant vers un substitut (crier sur son épouse à la place de son patron) 4. La formation réactionnelle consiste à convertir un sentiment (la haine) en son opposé (l’amour)5. La régression désigne le retour aux comportements d’un âge antérieur 6. La rationalisation consiste à inventer une justification pour une action ou une attitude déraisonnable 7. La sublimation qui consiste à convertir les pulsions sexuelles ou agressives en conduites socialement acceptables, notamment en activités créatives
32
Mécanisme de défense de l'identification
adopter comportements pour ne pas se faire rejeter (s'identifier à la gang)
33
Déjouer l'inconscient
Analyse des rêvesLapsus ou acte manquésAssociation libre (premier mots qui viennent à l'esprit)Examination du contenu manifeste et latent
34
Génétique béhaviorale (méthode de recherche)
Méthode familiale Étude sur les jumeaux Étude sur les personnes adoptés*Le meilleur pour étudier l'influence de la génétique sont les jumeaux monozygotes séparé à la naissance
35
Méthode familiale
on connait la partie génétique qu'on partage avec membres de la famille. Ex: 50% même gênes parent-enfant, frère-sœur. Quel pourcentage des gens dans la famille ont par exemple la schizophrénie? Si c'est plus élevée dans famille que dans population = peut être génétique. Problème: similarité d'environnement.
36
Étude sur les jumeaux
Elle consiste à comparer les jumeaux, autant monozygotes que dizygotes (50 % de leur patrimoine génétique en commun). Selon cette méthode, on commence par l’examen du cas diagnostiqué, on cherche ensuite la présence du trouble chez l’autre jumeau de la paire. Lorsque les jumeaux ont un même diagnostic, ils sont dits « concordants ». Dans la mesure où une prédisposition pour un trouble mental peut être héritée, la concordance de ce trouble doit être plus grande chez les paires du jumeau MZ que chez les paires de DZ. Lorsque le taux de concordance des MZ, la caractéristique est considéré comme héréditaire.
37
Étude sur l'adoption
Elle consiste à étudier les enfants atteints d’un trouble mental qui ont été adoptés et élevés loin de leurs parents. Bien que cette situation soit rare, elle a l’avantage d’éliminer les effets d’une éducation donnée par des parents atteints (oui certes, mais pas celle des parents adoptifs). Une fréquence élevée du trouble panique chez des enfants élevés loin de parents souffrant de ce trouble appuierait l’hypothèse voulant qu’une prédisposition génétique joue un rôle dans ce trouble.
38
Parésie
Véritable épidémie (16e au 20e siècle) symptôme et pronostic : faiblesse bras et jambe , stupidité, excentricité paralysie, mort, causé par spirulite, lorsqu’on est affecté par la syphilis, gruge le cerveau Syphilis : ulcère sur partie génitale , la parésie se développe au bout de 20, 30 ans après la contraction de la syphilis non traité Des problèmes de l’ordre mental peuvent venir de maladie physiqueModèle médical , somatogénèse
39
Étiologie des troubles selon l'approche béhaviorale
Les troubles sont appris de la même manière que des comportements normales.Suggère que la pédophilie peut être conditionné.
40
Modelage
Apprentissage par : ObservationImitationApprentissage vicariant (observation avec une composante émotionnelle)
41
Apprentissage social (albert bandura)
L'expérience de la poupée Bobo, menée par Albert Bandura, a démontré que les enfants apprennent par observation et imitation, notamment les comportements agressifs. Des enfants ont observé des adultes interagir avec une poupée Bobo gonflable, soit agressivement (la frapper, l'insulter), soit passivement (l'ignorer, jouer calmement). Les enfants qui avaient observé le modèle agressif ont reproduit ce comportement, non seulement en imitant les actions spécifiques, mais aussi en inventant de nouvelles formes d'agression. Ceux exposés au modèle passif étaient significativement moins agressifs. L'expérience a mis en évidence l'importance de l'apprentissage social, suggérant que l'exposition à la violence, notamment médiatique, peut influencer le comportement des enfants.warningthumb_upthumb_down
42
Étiologie des troubles selon le paradigme cognitif
Idée du modèle cognitive comportement maladapté sont le résultats de nos pensée, fonctionnelle ou dysfonctionnelle , croyance fondamentale (ex : le monde est juste, tout le monde doit m’aimer) lorsqu’on est confronté à une situation difficile puisque notre conception de la vie est défié. Cela mènent à des distorsions cognitives, on utilise seulement une hypothèse ( ex: il me dit pas bonjour = il m’aime pas). Pensée automatique : les pensée qui nous vient automatiquement lors d’un moment de panique
43
paradigme cognitif schémas
[Image]
44
Triade cognitive
Conceptualisation du présent qui influence le comportement futur : c’était une journée de marde aujourd’hui donc demain sera une journée de marde [Image]
45
Modèle stress diathèse
Diathèse : vulnérabilité ( facteur de risque ) peut être physique (génétique)ou psychologique. Stress important peut actionner la diathèseEx : dépression caractérisé ou unipolaire , dépression bipolaire ou maniaco-dépressive.  Une fois , l’individu à une phase dépressive , puis la manie va s’installer (l’individu fait des choix impulsif)Schizophrénie = stress diathèse en ce qui concerne le développement prénatal du fœtus.Le modèle stress diathèse ne soulève pas du modèle psychodynamique , biomédical , béhavioral , cognitive , etc.
46
Le DSM
the diagnostic and statistical manuel of mental disorders
47
Édition du DSM
1952 – DSM I1968 – DSM II1980 – DSM III1988 – DSM III-R1994 – DSM IV2000 – DSM IV-TR2013  - DSM – V2022 – DSM – V- TR
48
DSM (première influence)
Influencé par le modèle psychodynamique (1952) , pas bon niveau de fidélité, on ne peut jamais avoir une validité qui surpasse la fidélité, introduction du modèle multi axièle ( 3). TR = critère diagnostique texte revisé par diagnostique
49
Les axes du DSM
Système de classification basé sur 5 axes L’ Axe 1 sert à décrire l’ensemble des troubles ou des situations de la classification (à l’exception des Troubles de la personnalité et du retard mental)L'Axe 2 sert à décrire les troubles de la personnalité et de retard mentaux
50
Axe 1
Troubles liés à une substanceSchizophrénieTroubles de l’humeurTroubles anxieuxTroubles somatoformesTroubles facticesTroubles dissociatifsTroubles sexuelsTroubles d’alimentationTroubles de sommeilTroubles de l’adaptationDepuis DSM 3 , ces grandes catégories n’ont pas changé
51
Axe 1 et 2
Axe 1 = même type de traitement pour tout les patientsAxe 2 = nécessite un traitement spécialisé , adapté à l’individu
52
Fidélité
avoir le même résultats à chaque fois qu’on fait une évaluation dans les même conditions = avoir quasiment les même résultats à chaque fois
53
Validité étiologique
Validité étiologique : le trouble à tous la même cause , si on a une centaine de schizophrène , la cause de leur schizophrénie est tous la même. En psychologie, la validité étiologique est un problème puisqu’il existe différents paradigme pour expliquer la présence d’un trouble. Exemple de validité étiologique excellente : la grossesse
54
Validité prédictive
si notre diagnostique est valide , le progression et le pronostic doit être le même pour tout le monde
55
Validité
à quel point on mesurer ce qu’on pense qu’on mesure. Ex : faire une échelle qui mesure le stress et uniquement le stress (pas l'anxiété)
56
fidélité vs validité
Fidélité : te donne le même résultats à chaque fois exactement au même momentValidité : on veut avoir la mesure de la masse corporel et non autres choses (ex : gros vêtement lourd)*on ne peut jamais avoir une validité qui surpasse la fidélitéUn instrument de mesure ne peut pas prédire quelque chose de manière plus précise qu'il ne peut se mesurer lui-même de manière fiable. Si une mesure est incohérente (faible fidélité), les prédictions basées sur cette mesure seront également incohérentes et donc moins valides.
57
Les construits
pas quelque chose qu’on peut toucher , c’est ce qui nous permet de parler de cela , ensemble de symptômes ( ex: palpitation, changement de rythmes cardiaques, changement pression sanguine, sudation, respiration , insomnie, problème digestif, pensée catastrophe)
58
fidelité inter-juge
La fidélité interjuges est la corrélation entre les notations indépendantes d’au moins deux évaluateurs à l’égard d’un phénomène.
59
validité de critère
La validité de critère est la corrélation prévisible d’une mesure avec une autre mesure (le critère). Un exemple de validité de critère est l'utilisation de la cote R (ici le critère), pour prédire la réussite scolaire des étudiants à la première année. On mesure aussi la validité de critère en évaluant la capacité d’un test à prédire le résultat d’une autre variable a plus long terme c’est ce qu’on appelle la « validité prédictive »
60
Validité de construit
La validité de construit démontre dans quelle mesure un test ou une mesure évalue efficacement le concept théorique (ou construit) qu'il est censé mesurer. Elle explore si le test se comporte comme la théorie le prédit par rapport à d'autres variables. Ex : Un chercheur développe un nouveau test mesurant l'extraversion. La validité de construit serait évaluée en vérifiant si les scores à ce test corrèlent positivement avec des scores à d'autres tests d'extraversion déjà validés (validité convergente) et faiblement ou négativement avec des tests mesurant la timidité ou l'introversion (validité discriminante). Si le nouveau test se comporte comme prévu par la théorie de l'extraversion, sa validité de construit est soutenue.
61
Kleptomanie
Impossibilité répétée de résister à l'impulsion de voler des objets qui ne sont pas dérobés ni pour un usage personnel ni pour leur valeur commerciale.
62
Trouble exhibitionniste
Pendant une période d'au moins 6 mois, présence d'une excitation sexuelle intense et récurrente provoquée par le fait d'exhiber ses organes génitaux devant une personne prise au dépourvu, se manifestant sous la forme de fantasmes, de pulsions ou de comportements.
63
Phobie spécifique
Peur ou anxiété intenses à propos d'un objet ou d'une situation spécifique (p. ex. prendre l'avion, hauteurs, animaux, avoir une injection, voir du sang).
64
Anorexie mentale
Restriction des apports énergétiques par rapport aux besoins conduisant à un poids significativement bas compte tenu de l'âge, du sexe, du stade de développement et de la santé physique. Est considéré comme significativement bas un poids inférieur à la norme minimale ou, pour les enfants et les adolescents, inférieur au poids minimal attendu. *Diagnostique catégorielle : soit tu l’es ou soit tu l’as pas , critique du DSM , il offre un diagnostique catégorielle et non dimensionnelle*Introduit le concepts de rémission en ce concerne l’anorexie.
65
Trouble dépressif caractérisé
Au moins cinq des symptômes suivants sont présents pendant une même période d'une durée de 2 semaines et représentent un changement par rapport au fonctionnement antérieur ; au moins un des symptômes est soit (1) une humeur dépressive, soit (2) une perte d'intérêt ou de plaisir.  Ne pas inclure les symptômes qui sont clairement imputable à d'autres troubles.
66
Trouble du déficit de l'attention/ hyperactivité (TDAH)
Un mode persistant d'inattention et/ou d'hyperactivité-impulsivité qui interfère avec le fonctionnement ou le développement.*Diagnostique hyper complexe = plus de difficulté au niveau de la fidelité
67
fidélité test retest
le degré de stabilité des scores des sujets observés ou soumis au même test à deux reprises parfois à plusieurs semaines ou mois d’intervalle. Il n’a du sens que si l’on suppose que les sujets ne changeront pas
68
fidélité (alternates form ou parallèles)
deux versions différentes d'un même test qui mesurent la même chose, comme un examen avec un ordre de question différentes pour éviter la triche
69
fidélite et consistance interne
Chaque question doivent être corrélé de façon positive entre elles. Par exemple dans un questionnaire de 20 items sur l’anxiété on s‘attend à ce que les items soient inter reliés ou corrélés. Si on est en accord avec un construit, on est susceptible d'être en accord avec plusieurs autres construit.
70
Validité de contenu
La validité de contenu fait référence à la mesure dans laquelle un instrument couvre tous les aspects d'un concept donné. Elle évalue si l'instrument couvre l'ensemble du domaine et s'il n'y a pas d'éléments importants manquants ou superflus. Par exemple, un test d'arithmétique (mathématique) qui ne couvre que l'addition et la soustraction n'aurait pas une bonne validité de contenu pour évaluer les compétences mathématiques globales d'un élève, car il manquerait d'autres domaines importants comme la multiplication, la division, les fractions, etc.
71
Validité apparente
En regardant le test on peut savoir ce que sa mesure , plus subjective
72
Validité discriminante
le test peut discriminer entre deux ou plusieurs groupe , ex : discriminé (différencier) les agresseurs des non agresseurs, on veut que le test de dépression discrimine entre les gens qui souffrent de dépression et ceux qui n'en souffrent pas
73
L'entrevue
Structuré Semi-structuréNon structuré
74
Structuré
Pose les même questions à tous le monde (sondage, recensement, etc.) Avantage, on peut faire des statistiques (prédiction) puisque on pose les même questions à tous le monde. Inconvénient: le contenu n’est pas pertinent pour tout le monde.
75
Semi-structuré
Pose les même questions à tous le monde, mais laisse un place à l’élaboration de la pars de la personne qu’on interroge
76
Non structuré
il n’y a pas d’ordre pour les questions, (entrevue clinique en psychologie) on a un objectif, mais cela reste libreAvantage : on s’adapte aux réactions du client-patient, maximum de flexibilité. Inconvénient : on a jamais deux réponses qui sont pareils, pas de fiabilité , l’orientation du psychologue (psychodynamique, béhavioral, cognitivisite, etc.) va jouer un rôle dans les questions qui sont posés
77
Les test psychologiques
Papier crayonPersonnalitéProjectif
78
Test papier crayon
Les tests les plus utilisée , maintenant plus sur ordinateur. Il y en a pour n’importe quel construit (agression, trouble mentaux, relation interpersonnel, etc.)Devrait correspondre à certain critère : validité contenu, discriminante, apparente (moins important puisque plus subjectif).Attention au test corn pops : faire attention au type de validité : contenu et apparente sont les moins pertinentes encore plus pour les test projectifs (ex: rorschach)
79
Test de personnalité
Inventaire de personnalité multiphasique du Minnesota (M.M.P.I), utilisé par les psychologues, les forces policières, les militaires, 540 questions ( V ou F). Développer en 1946. (sous échelle pour la dépression, la manie, l’échelle féminine et masculine). Détecter des problèmes de psychopathologies. Le tests de personnalité le plus administré au monde. Souvent utilisé dans un contexte psycho-légal
80
Test projectifs
Test utilisant des stimuli vagues. Utilisé surtout par ceux qui ont une approche psychodynamique (chercher le contenu de l’inconscient). Il n’y a pas de validité dans ces tests. Le patient doit projecter son inconscient sur ces tests (ex : Rorschach, Test d'Aperception Thématique (présentation d’une trentaines de planches en noir et blanc et on demande au clients doit créer une histoire à partir de ces planches). Le TAT a plus de validité que le Rorschach. Ces test ont été développer pour faire des hypothèses afin de les explorer par la suite.
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Évaluation béhavioral
Observation directe: Ex : enfants turbulent à l’école, aller observer l’enfant dans un contexte scolaire, avec l’accord des parents et de la direction. Dans certains cas plus délicat, on peut demander à l’individu de s’auto-observer avec une feuille et un crayon.B.A.T : béhavioral approach test, fait dans le but de traiter une phobie. Méthode d'évaluation qui se concentre sur l'observation et la mesure de comportements spécifiques en réponse à des stimuli ou des situations particulières.  Par exemple, pour évaluer une phobie des araignées, un test d'approche comportementale pourrait impliquer de demander au patient de s'approcher progressivement d'une vraie araignée tout en mesurant des indicateurs physiologiques
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Mesure psychophysiologique
Physiologique est supposé refléter un état psychologique. Ex: Pléthysmographie  = mesure de l'excitation sexuelle des hommes. Ex: sudation, rythme cardiaque, tension musculaire, etc. Test de détection de mensonge, mesure pression sanguine, respiration, etc.
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Avantage de poser un diagnostic
Utile pour la communication entre clinicienUtile pour déterminer un mode d’action (traitements)Utile pour connaitre l’éthiologie Utile pour la recherche, permet de séparé des groupe au sein d’une même population ( ceux qui ont une dépression caractérisé de ceux qui ont une dépression maniaco-dépressive)
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Inconvénient  de poser un diagnostic
On diagnostique beaucoup plus, 541 catégories diagnostic dans le DSM-5. 60 % des personnes qui ont un diagnostic ont des comorbidités associés, difficulté d’avoir une forme dimensionnelle, lorsqu’on pose un diagnostic on perd la richesse des informations sur cette personne, cela donne une étiquette, on peut pas traiter un diagnostic, mais le clinicien traite des symptômes
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Exemple de construit pour l'anxiété et la dépression
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Méthode de recherche
1. Études de cas2. Schèmes expérimentaux de cas unique3. Schèmes quasi-expérimentaux4. Expériences de nature5. Vrais expériences6. Méthode corrélationnel
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Étude de cas
Moins puissante pour illustrer une relation de cause à effetEx du prof avec une cliente : Client Hélène, vécu un drame pendant les fêtes , sont père mort dans un accident de voiture. Hélène sombre dans la déprime, elle avait plus de contact, elle pleurait tout le temps, elle envisageait le suicide. Elle voyait le prof et a commencé a prendre des anti-depresseur. Il a explorer la relation avec son père et ils ont parlé des non-dits Il lui a donner le défi de prendre un café avec son amie.Variable de temps , antidépresseurs = variable confondanteVariable indépendante : traitementVariable dépendante : état de hélène
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Paraphilie non spécifié
Cette catégorie est incluse afin de coder les paraphilies qui ne répondent aux critères d’aucune des catégories spécifiques. Exemples non exhaustifs : la scatologie téléphonique, la nécrophilie, le partialisme, la zoophilie, la coprophilie, la clystérophilie, et l’urophilie
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La bestialité
La bestialité est un phénomène rareLa bestialité préférentielle est encore plus rareConclusions implicites:Environnent ruralFaible niveau d’intelligenceManque d’alternatives
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Zoophilie vs Bestialité
Zoophilie : tomber en amour avec animal Bestialité : acte sexuel avec animal
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spécificité de la zoophilie et la bestialité
Tout comme les autres paraphilies, la zoophile est presqu’exclusivement un phénomène masculin.  Il semble que le système de développement des préférences sexuelles masculines est plus vulnérable aux perturbations que celui des femmes.Ces perturbations devraient arrivées avant le début de la puberté et peuvent possiblement se développer en l’absence d’expériences sexuelles.
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Étude de cas avec intervention
Les intervention policière ont changer et cela est simple a observer avec des cas de tuerie : avant les policiers attendait avant de rentrer pour voir comment la suite va évoluer, maintenant ils sont encouragé à rentrer directement lors des tueries. ( ex: polytechnique, colombine, dawson, etc.)
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Validité interne
Capacité à spécifier une relation de cause à effet entre la variable indépendante et la variable dépendante. Est-ce que l’étude nous permet de déterminer une relation de cause à effet. Elle évalue si la variable indépendante est bien la seule cause possible des changements observés dans la variable dépendante, en excluant les explications alternatives. Par exemple, une étude qui examine l'effet d'un nouveau médicament sur la pression artérielle aurait une faible validité interne si les participants modifiaient également leur alimentation pendant l'étude.
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Validité externe
Le fait de pouvoir généraliser les résultats aux autres études. Elle évalue si les conclusions de l'étude peuvent être appliquées au-delà de l'échantillon et des conditions spécifiques de la recherche. Par exemple, une étude sur l'efficacité d'une nouvelle méthode d'enseignement testée uniquement sur des étudiants universitaires de haut niveau aurait une faible validité externe, car il serait difficile de généraliser les résultats à des élèves plus jeunes ou à des contextes d'apprentissage différents.
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Schèmes expérimentaux de cas unique
les participants sont étudiés un par un et exposés à une variable manipuler (aucun groupe témoin)
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Schèmes expérimentaux de cas unique (Schémas ABAB)
(A) : période de référence  (B) : durant la période d'amorce du traitement  (A) : durant un retour aux conditions qui prévalent au cours de la période de référence   (B) : durant la reprise de la manipulation expérimental Lors de la période expérimentale le comportement n'est pas le même que pendant la période de référence, s'il s'inverse après l'inversion les conditions de manipulation expérimentales et s'ils s'inversent à nouveau après la reprise du traitement il est indubitable que le changement observé provienne de la manipulation plutôt que du hasard ou de facteurs non contrôlés
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exemple schémas ABAB
Un enfant se ronge les ongles excessivement. A: On observe la fréquence du rongement d'ongles pendant une semaine. B: On applique un vernis amer sur ses ongles pendant une semaine et on observe.A: On arrête le vernis amer et on observe pendant une semaine. B: On remet le vernis amer et on observe pendant une semaine. Si le rongement d'ongles diminue avec le vernis et revient sans, le vernis est probablement efficace.
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Étude sur traitement de la pédophilie et sur les prédateur sexuel
Les chercheurs ont pairé des images sexuellement déviante et l’odeur de l’ammoniaque (conditionnement classique)Deux questions essentiel à se poser pour le traitement de ces pathologies : Est-ce qu’on peut changer le comportement Si oui, est-ce que ce changement dure dans le temps. [Image]
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Étude sur traitement de la pédophilie et sur les prédateur sexuel (conclusion)
indique que la validité interne est assez bonne, il faut juste savoir si cela a une bonne validité externe (généralisation des résultats à d’autre prédateurs)
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Schèmes quasi-expérimentaux
Une étude quasi-expérimentale ressemble à une étude expérimentale véritable car elle examine la relation entre une variable indépendante et une variable dépendante. Cependant, contrairement à une véritable expérience, le chercheur ne peut pas assigner aléatoirement les participants aux différents groupes ou conditions. La plupart du temps les groupes sont déjà définis avant l’expérienceCeci est souvent dû à des contraintes pratiques ou éthiques. Par conséquent, les études quasi-expérimentales ont une validité interne plus faible, car il est plus difficile d'exclure l'influence de variables confondantes. Ex: on compare les notes des élèves de deux écoles, une avec de nouveaux ordinateurs et l'autre sans. C'est quasi-expérimental car les élèves ne sont pas aléatoirement assignés à chaque école. D'autres différences entre les écoles (qualité des enseignants, etc.) pourraient expliquer des différences de notes, pas seulement les ordinateurs.
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Interprétation d'une étude sur l'excitation sexuel déviante
Pour les violeurs, le stimulus entre le viol et la relation sexuel consentante n’est pas statistiquement significative.Pour les non violeurs, les stimulus de viol fait baisser de manière statistiquement significative l’excitation sexuelleIl est important de prendre en considération que ceux qui ont été étiqueté violeur ont été incarcéré alors que pour les non-violeur nous ne sommes pas sur qu’il n’ont jamais commis de viol  [Image]
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Expériences de nature
Expérience en dehors du vécu quotidien Ex : Une tempête de neige énorme, tempête de glace, pas d’électricités, des inondations, etc.Confronté à la mort, intégrité physique menacé mènent à un dysfonctionnement Nous ne sommes pas préparé à ces événementsIntroduction d’une catégorie diagnostique à partir du DSM-3 (PTSD) et introduction du stress aigu avec le DSM-4Plus capable de fonctionner comme avantVI = l’expérience traumatisante VD = effet sur la personne
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Les vraies expériences
Échantillon randomisé et non mis dans un certains groupes. Méthode la plus puissante en science pour détecter les relations de cause à effet. Permet d’isoler des facteurs (validité interne) . A une bonne validité externe (généralisation des résultats).
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Exemple de vraies expérience
Pour tester l'efficacité d'un nouveau médicament contre l'insomnie, on recrute 100 participants souffrant d'insomnie. On les assigne aléatoirement à deux groupes : 50 reçoivent le nouveau médicament (groupe expérimental) et 50 reçoivent un placebo (groupe contrôle). Ni les participants ni les chercheurs ne savent qui reçoit quoi (double aveugle). On mesure ensuite la durée du sommeil de chaque participant. L'assignation aléatoire permet de minimiser les différences préexistantes entre les groupes, augmentant la probabilité que toute différence observée dans la durée du sommeil soit due au médicament et non à d'autres facteurs.
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Méthode corrélationnel
Aucune manipulation contrairement au autres méthodesOn se sait pas quel variable cause laquelleIl s’agit plutôt d’une observation entre un lien entre les variables sans y interférerSe situe entre – 1 et +1 Peut avoir une présence d’une troisième variable qui explique le lien
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Anxiété
Nous en avons tous besoin afin de performer intellectuellement et physiquement, un peu d’anxiété est bon la performance. Le problème est lorsque l’anxiété est trop forte et récurrentes .Trouble à l’extérieur des troubles anxieux (DSM 4 TR, 14 sous groupe d’anxiété, DSM-5, 27 sous groupes d’anxiété )
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Peur vs anxiété
Les troubles de peur sont relativement plus facile à diagnostiquer , on est capable d’identifier le stimulus phobogène, traitement plus facile, souvent manifester par un processus physiologique , plus de sang est envoyés au cerveau et au muscle et moins de sang est envoyé au système digestif et vers la peau puisque si on se blesse, on va moins saigner. Les branches des poumons se dilate pour faciliter le passage de l’oxygène, pupille dilatée pour augmenter acuité visuelle, mains et pied qui commence à transpirer (agripper plus facilement des bâtons). Cheveux et poils qui s’hérissent. Fuir, figé, réaction d’agression.Dans les troubles anxieux, les stimulus phobogènes sont moins clairs, c’est un ensemble de stimulus plus vague, le traitement deviens plus difficile, on finit par cibler les réactions plutôt qu’une étiologie. On ne peut pas figer, pas toujours possible de fuir, on peut avoir une réaction d’agression
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Peur vs anxiété
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Traitement des phobies
Faire en premier en BAT (Behavioral Approach Test) Désensibilisation systématique (approcher progressivement le stimulus phobogène (construction d’une hiérarchie des stimuli phobogènes + technique de relaxation (ex: Jacobson , etc.) Immersion (mettre le client dans une situation phobogène de 100 %), très efficace, mais brutale, entente entre le client et le thérapeute de ne pas quitter la situation malgré des cris, pleurs, etc.) Il faut avoir le contrôle totale du stimulus phobogène sinon, il faut privilégier la désensibilisation sytématique. Modelage (montrer au patient-client comment interagir avec le stimulus phobogène) Exception pour la phobie du sang et des aiguilles : traitement de tension appliquée
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Actions incompatible avec l'anxiété
sexe mangerrire de la situation
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Traitement trouble de panique
Approche cognitive (traitement) : Le traitement cognitif comportemental utilisé pour le trouble panique a été passé en revue et il a été conclu qu’il est apprécié et efficient, et qu’il donne de bons résultats pour 40 à 90 % des personnes concernées. D’autres études viennent appuyer ces conclusions. En somme, on a eu largement recours aux TCC pour traiter les troubles anxieux et les méta analyses réalisées en ont confirmé l’utilité. D’autres ont même conclu que les traitements TCC sont généralement plus efficaces que les traitements médicamenteux, car elles engendrent un changement durable, alors que les bienfaits des traitements médicamenteux sont temporaires et “semblent être de nature fortement palliative. Le plus importante pour traiter les troubles de panique c’est de ne pas paniquer en tant que clinicien
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Anxiété sociale
Peur ou anxiété intenses d’une ou plusieurs situations sociales durant lesquelles le sujet est exposé à l’éventuelle observation attentive d’autrui. Des exemples de situations incluent des interactions sociales (p. ex. avoir une conversation, rencontrer des personnes non familières), être observé (p. ex. en train de manger ou boire) et des situations de performance (p. ex. faire un discours)
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Trouble panique
Attaques de panique récurrentes et inattendues. Une attaque de panique est une montée brusque de crainte intense ou de malaise intense qui atteint son acmé en quelques minutes, avec la survenue de quatre (ou plus) des symptômes suivants : Palpitations, battements de cœur sensibles ou accélération du rythme cardiaque.Transpiration.Tremblements ou secousses musculaires.Sensations de « souffle coupé » ou impression d’étouffement.Sensation d’étranglement.Douleur ou gêne thoracique.Nausée ou gêne abdominale.Sensation de vertige, d’instabilité, de tête vide ou impression d’évanouissement.Frissons ou bouffées de chaleur.Paresthésies (sensations d’engourdissement ou de picotements).Déréalisation (sentiments d’irréalité) ou dépersonnalisation (être détaché de soi).Peur de perdre le contrôle de soi ou de « devenir fou ».Peur de mourir.
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Agoraphobie
Peur ou anxiété marquées pour deux (ou plus) des cinq situations suivantes :Utiliser les transports en commun (p. ex. voitures, bus, trains, bateaux, avions).Être dans des endroits ouverts (p. ex. parking, marchés, ponts).Être dans des endroits clos (p. ex. magasins, théâtres, cinémas).Être dans une file d’attente ou dans une foule.Être seul à l’extérieur du domicile.
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Trouble du stress post-traumatique
Exposition à la mort effective ou à une menace de mort, à une blessure grave ou à des violences sexuelles d’une (ou de plusieurs) des façons suivantes : En étant directement exposé à un ou à plusieurs événements traumatiques.En étant témoin direct d'un ou de plusieurs événements traumatiques survenus à d'autres personnes.En apprenant qu'un ou plusieurs événements traumatiques sont arrivés à un membre de la famille proche ou à un ami proche. Dans les cas de mort effective ou de menace de mort d'un membre de la famille ou d'un ami, le ou les événements doivent avoir été violents ou accidentels.En étant exposé de manière répétée ou extrême aux caractéristiques aversives du ou des événements traumatiques (p. ex. intervenants de première ligne rassemblant des restes humains, policiers exposés à plusieurs reprises à des faits explicites d'abus sexuels d'enfants).*peut être diagnostiqué à partir de + de 6 ans
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Trouble du stress aigu
Exactement les même critères que trouble du stress post-traumatique (diagnostique provisoire en attendant celui du trouble du stress post-traumatique). Les symptôme persistent entre 3 jours et 1 mois. Après 1 mois , si les symptômes persistent cela devient un diagnostique de trouble du stress post-traumatique
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Trouble obsessionnel compulsif (TOC)
Présence d'obsessions, de compulsions, ou des deux :Obsessions définies par (1) et (2) :1.Pensées, pulsions ou images récurrentes et persistantes qui, à certains moments de l'affection, sont ressenties comme intrusives et inopportunes, et qui entraînent une anxiété ou une détresse importante chez la plupart des sujets.2. Le sujet fait des efforts pour ignorer ou réprimer ces pensées, pulsions ou images, ou pour les neutraliser par d'autres pensées ou actions (c.-à-d. en faisant une compulsion).Compulsions définies par (1) et (2) :1.Comportements répétitifs (p. ex. se laver les mains, ordonner, vérifier) ou actes mentaux (p. ex. prier, compter, répéter des mots silencieusement) que le sujet se sent poussé à accomplir en réponse à une obsession ou selon certaines règles qui doivent être appliquées de manière inflexible.2. Les comportements ou les actes mentaux sont destinés à neutraliser ou à diminuer l'anxiété ou le sentiment de détresse, ou à empêcher un événement ou une situation redoutés ; cependant, ces comportements ou ces actes mentaux sont soit sans relation réaliste avec ce qu'ils se proposent de neutraliser ou de prévenir, soit manifestement excessifs.
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Comportement anormal
Le comportement anormal est défini par plusieurs caractéristiques, notamment la rareté statistique, la violation des normes, la souffrance psychologique, l'incapacité ou le dysfonctionnement, et le caractère inattendu.La rareté statistique se réfère à la faible probabilité qu'un comportement se produise, mais ne suffit pas à définir l'anormalité, car des comportements rares peuvent être normaux dans certains contextes, comme une performance athlétique exceptionnelle.La violation des normes dépend des normes culturelles, rendant ce critère relatif. Certains comportements jugés anormaux peuvent ne pas être reconnus comme tels dans d'autres cultures.La souffrance psychologique est un indicateur important, mais tous les troubles ne causent pas de souffrance, comme la psychopathie, qui peut ne pas entraîner de détresse chez l'individu.L'incapacité ou le dysfonctionnement se réfère à une déficience dans des domaines importants de la vie, mais tous les comportements anormaux ne causent pas nécessairement une incapacité.Le caractère inattendu des réponses aux stresseurs environnementaux est un critère d'évaluation, mais peut être sujet à interprétation selon les normes et la rareté
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L'histoire de la psychopathologie
L'ancienne démonologie croyait que des esprits malins pouvaient posséder des individus, entraînant des pratiques comme l'exorcisme et la trépanation pour libérer les esprits.Hippocrate, considéré comme le père de la médecine moderne, a introduit la somatogenèse, affirmant que les maladies mentales avaient des causes naturelles, en opposition à la psychogenèse qui attribue les troubles à des causes psychiques.L'âge des ténèbres a vu l'influence croissante de l'Église, remplaçant le corps médical par des moines qui utilisaient des prières et des potions pour traiter les comportements anormaux.La persécution des sorcières au 13e siècle a été alimentée par des croyances démonologiques, où les femmes étaient souvent accusées de sorcellerie et persécutées, exacerbant la souffrance des malades mentaux.
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Théorie des humeurs
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La rareté statistique
La rareté statistique est souvent mesurée par la loi normale, qui évalue la fréquence des comportements dans la population générale.Les comportements considérés comme anormaux sont souvent ceux qui se situent en dehors de la moyenne, mais cette approche peut être trop simpliste.Des exemples de comportements rares qui ne sont pas nécessairement pathologiques incluent des talents exceptionnels ou des performances artistiques uniques.La subjectivité dans l'évaluation de ce qui est considéré comme anormal peut mener à des erreurs de diagnostic.Les critères de rareté doivent être contextualisés dans des normes culturelles et sociales pour éviter des jugements erronés.
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La souffrance psychologique
La souffrance psychologique est un critère central pour définir l'anormalité, mais elle n'est pas universelle à tous les troubles.Des troubles comme l'anxiété et la dépression entraînent souvent une souffrance significative, tandis que d'autres, comme la psychopathie, peuvent ne pas en provoquer.Il est essentiel de distinguer entre la souffrance qui relève de la psychopathologie et celle qui peut être considérée comme une réaction normale à des événements de vie stressants.Des études de cas illustrent comment la souffrance peut varier d'un individu à l'autre, même avec des diagnostics similaires.
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Réflexion sur la psychopathologie
La psychopathologie est un domaine complexe qui nécessite une approche multidimensionnelle pour comprendre le comportement anormal.Les critères de définition de l'anormalité doivent être continuellement réévalués à la lumière des avancées scientifiques et des changements culturels.L'intégration de perspectives historiques, culturelles et psychologiques est cruciale pour une compréhension complète des troubles mentaux.La recherche continue dans ce domaine est essentielle pour améliorer les méthodes de diagnostic et de traitement.
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Exhortation papale et publication de Malleus Maleficarum
En 1484, le Pape Innocent VIII appelle le clergé à traquer les sorcières, marquant le début d'une période de persécution intense.Deux moines inquisiteurs, Heinrich Kramer et Jacob Sprenger, publient le Malleus Maleficarum en 1487, un manuel qui légitime la chasse aux sorcières.Le traité stipule que la perte de raison est un signe de possession démoniaque, justifiant ainsi la torture et l'exécution des accusés.Le Malleus Maleficarum est considéré comme un document théologique et juridique influent, tant par les catholiques que par les protestants.Les conséquences de cette publication sont dévastatrices, entraînant des milliers d'exécutions à travers l'Europe.Ce phénomène s'inscrit dans un contexte plus large de superstition et de peur face à l'inconnu, exacerbée par des crises sociales et économiques
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Association entre la sorcellerie et la maladie mentale
À la fin du Moyen Âge, la démence est souvent associée à la sorcellerie, mais de nombreux cas de prétendues sorcières révèlent des troubles mentaux non avérés.Les persécuteurs manipulent les témoignages des victimes, et dans des pays comme l'Angleterre, où la torture est interdite, les confessions sont rares.Dès le 13e siècle, les hôpitaux passent sous contrôle laïque, et les autorités municipales prennent en charge les soins des malades mentaux.Les lois anglaises de l'époque permettent l'hospitalisation des fous dangereux sans les considérer comme possédés.Les procès pour évaluer la santé mentale commencent à se développer, scrutant les comportements et les habitudes des individus.L'explication des maladies mentales est plus nuancée qu'on ne le pense, avec des causes souvent attribuées à des blessures physiques ou des chocs émotionnels.
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Création des asiles au Moyen Âges
Avant la fin des Croisades, peu d'asiles existent en Europe, la plupart des soins étant réservés aux lépreux.Après la disparition de la lèpre, l'attention se tourne vers les malades mentaux, et les léproseries sont converties en asiles.Au 15e et 16e siècle, l'internement des malades mentaux devient courant, avec des conditions de vie souvent déplorables.Les asiles accueillent des personnes considérées comme socialement indésirables, sans régime particulier imposé.Des hôpitaux spécifiques pour les malades mentaux commencent à émerger, marquant un tournant dans les soins psychiatriques.Les traitements de l'époque sont souvent brutaux, reflétant les croyances de la société sur la maladie mentale.
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St Mary of Bethléem et les premiers asiles
Fondé en 1243, le prieuré de St Mary of Bethléem devient un hôpital pour malades mentaux en 1547.Les conditions de vie à Bethléem sont si mauvaises que le terme "Bedlam" devient synonyme de chaos et de tumulte.Au 18e siècle, l'asile attire des curieux, transformant la souffrance des patients en spectacle.Les traitements sont souvent douloureux, influencés par des théories médicales de l'époque, comme celles de Benjamin Rush.La Tour des fous à Vienne, construite en 1784, permet également aux visiteurs d'observer les malades mentaux.Ces pratiques soulignent le manque de compassion et de compréhension envers les malades mentaux à cette époque.
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Le traitement moral et Philippe Pinel
Philippe Pinel, pionnier du traitement humanitaire, devient directeur de l'asile de La Bicêtre en 1793.Contrairement aux pratiques de l'époque, Pinel traite les patients avec dignité et compassion, les considérant comme des êtres humains.Il propose que la maladie mentale est une affection morale, influencée par des passions et des émotions.Pinel croit que des conseils réconfortants et une activité utile peuvent aider les patients à retrouver leur raison.Bien que ses méthodes soient révolutionnaires, Pinel réserve souvent ses soins aux classes supérieures, reflétant les inégalités sociales.Son travail inspire d'autres réformes en Europe et aux États-Unis, promouvant une approche empathique envers les malades mentaux.
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Influence de William Tuke et la thérapie morale
William Tuke, choqué par les conditions à l'asile de York, fonde la Retraite de York en 1796, un lieu de soin paisible.La Retraite de York offre un environnement où les patients peuvent travailler, se reposer et parler de leurs problèmes.Ce modèle de traitement moral se propage aux États-Unis, influençant la création d'institutions similaires.Les patients bénéficient de relations étroites avec les surveillants, favorisant un climat de confiance et de respect.La thérapie morale repose sur l'idée de restaurer l'estime de soi des patients par l'autodiscipline et l'engagement.Ces approches marquent un tournant dans la perception et le traitement des maladies mentales, en opposition aux méthodes brutales du passé.
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Concepts clés de la thérapie morale
La thérapie morale, initiée par Philippe Pinel, visait à restaurer l'estime de soi des patients par l'autodiscipline.Elle a été privilégiée dans les hôpitaux psychiatriques au début du 19e siècle, mais a coexisté avec l'utilisation de médicaments comme l'alcool et l'opium.Moins d'un tiers des patients ont connu une amélioration significative, ce qui a conduit à l'abandon de cette approche vers la fin du 19e siècle
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Impact de Dorothéa Dix
Dorothéa Dix a joué un rôle crucial dans l'amélioration des conditions des malades mentaux, construisant 32 hôpitaux d'État.Malgré ses efforts, le personnel des hôpitaux manquait de ressources pour offrir une attention individuelle, essentielle à la thérapie morale.Les hôpitaux ont été administrés par des médecins se concentrant sur les aspects biologiques plutôt que psychologiques.
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Échec de la thérapie morale au Canada
Au Canada, des tentatives d'application de la thérapie morale ont échoué en raison de décisions politiques et économiques.Henry Hunt Stabb a tenté d'instaurer la thérapie morale, mais a été freiné par le manque de ressources et le nombre élevé de patients.Les décisions politiques ont souvent contrecarré les efforts de soins psychologiques.
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Historiques des asiles au Canada
Les malades mentaux ont été internés au Québec depuis 1714, mais les asiles psychiatriques ont émergé après 1840.L'Hôtel-Dieu de Québec est le plus ancien précurseur des asiles, accueillant des indigents et des infirmes.Après 1763, avec le Traité de Paris, les soins ont été influencés par les pratiques anglaises
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Conditions des asiles (Canada)
Les directeurs d'asile étaient souvent des médecins formés en Angleterre, mais le fonctionnement différait en raison de normes sociales distinctes.Entre 1864 et 1865, les asiles étaient surpeuplés, avec un coût annuel moyen de 152,88 dollars par patient.Le taux de guérison était évalué à 52 %, mais près de 20 % des patients mouraient pendant leur internement.
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Séparation des soins (Canada)
Le développement des établissements psychiatriques a séparé les soins des malades mentaux de ceux des malades physiques et des criminels.Cette séparation a créé une dichotomie entre l'institution et la collectivité, entraînant une négligence des soins psychologiques.Les craintes d'un système de soins à deux vitesses persistent, reflétant des inégalités historiques.
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Évolution des idées médicales
Après Galien, les recherches sur les maladies ont stagné jusqu'à la fin du Moyen Âge, avec des avancées grâce à l'observation directe.Andreas Vésale a corrigé les erreurs de Galien sur l'anatomie humaine, ouvrant la voie à des découvertes médicales.Thomas Sydenham a introduit une approche empirique pour la classification et le diagnostic des maladies, influençant la psychiatrie.
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Système de classification des troubles mentaux
Wilhelm Griesinger a insisté sur l'importance d'une cause biologique pour le diagnostic des troubles mentaux.Emil Kraepelin a proposé en 1883 un système de classification basé sur des syndromes et des causes physiques sous-jacentes.Kraepelin a distingué des troubles mentaux graves, comme la schizophrénie et le trouble bipolaire, en les reliant à des déséquilibres chimiques.
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Découverte de la syphilis et de la parésie générale
La syphilis, longtemps mal comprise, a été identifiée comme la cause de la parésie générale, illustrant l'importance de l'approche empirique.Des théories contradictoires ont émergé avant que la syphilis ne soit reconnue comme la cause des symptômes de parésie.Cette découverte a marqué un tournant dans la compréhension des maladies mentales et leur traitement.
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Propulsion vers la somatogenèse et l'infectiologie
Plusieurs théories ont été développées concernant la nature de la maladie, malgré la découverte en 1857 du lien entre la syphilis et la parésie.Louis Pasteur a établi la théorie germinale des maladies infectieuses dans les années 1860-70, reliant les maladies aux microorganismes.La découverte du microorganisme responsable de la syphilis en 1905 a renforcé le lien entre infection et psychopathologie.Cette découverte a conduit à une orientation vers la somatogenèse, cherchant des causes biologiques des troubles mentaux au 20e siècle.
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La psychogenèse
À la fin du 18e et durant le 19e siècle, des chercheurs ont proposé que les troubles mentaux avaient des origines psychologiques.Les théories psychogéniques étaient populaires en France et en Autriche, contrastant avec la vision somatogénique dominante.Franz Anton Mesmer a introduit l'idée que les troubles hystériques étaient causés par un déséquilibre du fluide magnétique universel.Jean-Martin Charcot a évolué vers une compréhension non physiologique de l'hystérie grâce à l'hypnose, influençant la perception de cette maladie.
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Méthode Cathartique de Breuer
Josef Breuer a traité une patiente souffrant de symptômes hystériques en utilisant l'hypnose pour revivre des événements déclencheurs.La méthode cathartique a permis d'exprimer des émotions refoulées, conduisant à un soulagement durable des symptômes.Ce processus de catharsis a été crucial dans le développement de la psychothérapie moderne.
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Le rôle des paradigmes
La science est influencée par les paradigmes, qui sont des cadres théoriques définissant la recherche scientifique.Selon Thomas Kuhn, les paradigmes introduisent des biais dans la définition et la collecte des données.Un paradigme précise les sujets d'étude et les méthodes de recherche, influençant l'interprétation des résultats.
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Paradigme biologique
Le paradigme biologique considère que les troubles mentaux résultent de dysfonctionnements biologiques, prolongeant l'hypothèse somatogène.Ce modèle médical a dominé la compréhension des comportements anormaux depuis la fin des années 1800 jusqu'au milieu des années 1900.Des interventions extrêmes, comme celles de Hall en 1900, ont été justifiées par ce paradigme, cherchant à rétablir l'équilibre par des méthodes chirurgicales.
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Approches contemporaines du paradigme biologique
La recherche actuelle explore les liens entre facteurs biologiques et comportements anormaux, incluant la génétique comportementale et la biochimie.La génétique comportementale étudie les différences individuelles de comportement liées à la constitution génétique.Le génotype (constitution génétique) et le phénotype (traits observables) interagissent avec l'environnement, influençant le développement des troubles.
145
Méthode de recherche en génétique comportementale : concept de base
Le zygote contient 46 chromosomes, portant des milliers de gènes, éléments de l'information génétique.Le génotype est la constitution non observable, tandis que le phénotype est l'ensemble des traits observables d'un individu.Les syndromes cliniques sont souvent liés au phénotype, soulignant l'importance de l'environnement dans le développement des troubles.
146
Méthode d'études (étudier l'hérédité)
Quatre méthodes sont utilisées pour étudier l'hérédité des comportements anormaux :Comparaison des membres d'une famille.Comparaison de paires de jumeaux.Étude de personnes adoptées.Analyse de liaison.
147
Méthode familiale
La méthode familiale permet d'étudier la prédisposition génétique en comparant les membres d'une même famille, en tenant compte du degré de parenté.Les parents au premier degré partagent 50 % de leurs gènes, tandis que ceux au deuxième degré en partagent 25 %.Une étude familiale peut révéler une relation entre le nombre de gènes identiques et la prévalence d'un trouble mental.Si une prédisposition génétique existe, la fréquence du trouble devrait être plus élevée chez les parents au premier degré des cas de référence que dans la population générale.Attention aux biais de sélection, notamment chez les personnes atteintes de schizophrénie, qui peuvent avoir un environnement propice au développement du trouble.Les résultats doivent être interprétés avec prudence, car d'autres facteurs comme l'environnement peuvent influencer les résultats.
148
Méthode des jumeaux
Cette méthode compare les jumeaux monozygotes (MZ) et dizygotes (DZ) pour évaluer l'hérédité des troubles mentaux.Les jumeaux MZ partagent 100 % de leur patrimoine génétique, tandis que les jumeaux DZ en partagent 50 %.La concordance d'un trouble chez les jumeaux MZ devrait être plus élevée que chez les jumeaux DZ si le trouble est héréditaire.Des études montrent que des jumeaux MZ peuvent présenter des différences génétiques et épigénétiques, ce qui complique l'interprétation des résultats.L'hypothèse des environnements égaux suggère que les facteurs environnementaux influencent également les jumeaux MZ et DZ, rendant la comparaison biaisée.Les conclusions doivent être nuancées, car un trouble peut se transmettre dans une famille sans être uniquement attribuable à la génétique.
149
Méthode des adoptions
Cette méthode étudie les enfants adoptés qui présentent des troubles mentaux, éloignés de leurs parents biologiques.Elle permet d'éliminer les effets de l'éducation par des parents atteints, mais pas ceux des parents adoptifs.Une fréquence élevée de troubles chez ces enfants soutiendrait l'hypothèse d'une prédisposition génétique.Les études d'adoption sont rares, mais elles fournissent des informations précieuses sur l'hérédité des troubles mentaux.Les résultats doivent être interprétés avec prudence, car l'environnement des parents adoptifs peut également jouer un rôle.Cette méthode est complémentaire aux autres méthodes pour une compréhension plus complète des troubles mentaux.
150
Rôle des neurotransmetteurs
Les neurotransmetteurs comme la norépinephrine, la sérotonine et la dopamine jouent un rôle crucial dans les comportements anormaux.La norépinephrine est associée aux états d'excitation et aux troubles anxieux.La sérotonine est souvent liée à la dépression, tandis que la dopamine est associée à la schizophrénie.L'acide gamma-aminobutyrique (GABA) inhibe certains influx nerveux et est impliqué dans les troubles anxieux.Un déséquilibre dans les niveaux de neurotransmetteurs peut être dû à des erreurs dans les voies métaboliques ou à des problèmes de désactivation post-synaptique.Les recherches actuelles se concentrent sur le rôle des récepteurs dans les troubles mentaux, notamment la surabondance de récepteurs de dopamine dans la schizophrénie.
151
Approche comportementaliste (béhaviorisme)
Les psychologues comportementalistes considèrent les comportements anormaux comme des réactions apprises.L'approche comportementale se concentre sur le comportement observable plutôt que sur les processus mentaux internes.Le béhaviorisme, popularisé par Watson en 1913, a déplacé l'attention de l'introspection vers l'apprentissage.Trois types d'apprentissage sont au cœur du béhaviorisme : le conditionnement classique, le conditionnement opérant et l'apprentissage par observation.Le conditionnement répondant, découvert par Pavlov, illustre comment un stimulus neutre peut devenir conditionnel par association.Les principes du béhaviorisme sont intégrés dans les thérapies cognitives modernes, soulignant l'importance de l'apprentissage dans le comportement humain.
152
Expérience de Pavlov
Pavlov a démontré le conditionnement répondant avec des chiens, où la nourriture (stimulus inconditionnel) provoque la salivation (réponse inconditionnelle).Un stimulus neutre, comme le son d'une cloche, devient un stimulus conditionnel lorsqu'il est associé à la nourriture.Après plusieurs associations, le son de la cloche seul peut déclencher la salivation, devenant ainsi une réponse conditionnelle.Le nombre de salivations augmente avec le nombre de présentations de la cloche et de la nourriture.Cette expérience illustre comment les comportements peuvent être appris par association, un principe fondamental du béhaviorisme.Le conditionnement répondant a des implications importantes pour comprendre les comportements anormaux et leur traitement.
153
Mécanisme de salivation
La salivation est déclenchée par la cloche, augmentant avec le nombre de présentations de la cloche et de la nourriture.L'extinction se produit lorsque la cloche sonne sans nourriture, entraînant une diminution progressive de la salivation.Ce phénomène illustre le principe de conditionnement classique, où un stimulus neutre (la cloche) devient un stimulus conditionnel.Exemple : Pavlov a démontré que les chiens salivent à la cloche après plusieurs associations avec la nourriture.L'extinction est un processus graduel, où la réponse conditionnelle s'affaiblit avec le temps.La recherche actuelle explore les liens entre le conditionnement répondant et les troubles émotionnels.
154
Expérience du petit Albert (Watson et Rayner)
Watson et Rayner ont conditionné un enfant, Albert, à avoir peur d'un rat en associant le rat à un bruit fort.Cette expérience a montré que des peurs pathologiques peuvent être acquises par conditionnement répondant.Les résultats soulignent le lien entre le conditionnement et l'apparition de phobies.Les phobies peuvent être considérées comme des réponses conditionnelles inappropriées à des stimuli neutres.L'étude a ouvert la voie à des recherches sur le conditionnement et les troubles anxieux.Les associations inappropriées peuvent également être observées chez des personnes souffrant de schizophrénie.
155
Conditionnement opérant : concepts fondamentaux
Développé par Skinner, le conditionnement opérant se concentre sur les relations réponses-conséquences.La loi de l'effet est reformulée pour mettre l'accent sur les contingences plutôt que sur les relations stimulus-réponse.Skinner introduit le concept de stimulus discriminatif, signalant les conséquences d'un comportement.Les renforcements positifs augmentent la fréquence d'un comportement en associant un événement agréable.Les renforcements négatifs augmentent également la fréquence d'un comportement en éliminant un événement désagréable.Skinner soutient que tous les comportements sont déterminés par les renforçateurs présents dans l'environnement.
156
Application cliniques du conditionnement opérant
Le conditionnement opérant est utilisé pour traiter des comportements anormaux, comme l'agressivité.Les comportements peuvent être modifiés en utilisant des renforçateurs positifs.Exemple : Renforcer les interactions sociales chez un enfant ayant des difficultés sociales.Les thérapies comportementales s'appuient sur les principes du conditionnement opérant pour traiter divers troubles.Les interventions basées sur le conditionnement opérant ont montré des résultats positifs dans le traitement des troubles de conduite.La compréhension des renforçateurs aide à concevoir des stratégies de traitement efficaces.
157
Théorie de Bandura
Bandura a démontré que l'observation peut influencer le comportement, augmentant ou diminuant certains comportements.L'expérience de Bandura et Menlove (1968) a montré que l'observation peut réduire la peur des chiens chez les enfants.L'apprentissage par observation peut également conduire à l'adoption de comportements anormaux.Les enfants de parents souffrant de phobies peuvent développer des comportements similaires par imitation.Ce processus souligne l'importance des modèles dans l'apprentissage social.Les comportements observés peuvent être renforcés ou punis, influençant ainsi leur répétition.
158
La thérapie comportementale : Origines et méthodes
La thérapie comportementale a émergé dans les années 1950, utilisant des méthodes de conditionnement.Elle vise à modifier les comportements, pensées et sentiments anormaux par des techniques basées sur la psychologie expérimentale.Le contre-conditionnement et l'exposition sont des approches clés de cette thérapie.La thérapie cognitive-comportementale est souvent considérée comme une extension de la thérapie comportementale.Les méthodes de modification du comportement sont appliquées dans des contextes cliniques pour traiter divers troubles.L'efficacité de ces thérapies repose sur des principes d'apprentissage et de conditionnement.
159
Techniques de contre-conditionnement
Le contre-conditionnement implique l'apprentissage d'une nouvelle réponse à un stimulus particulier.La désensibilisation systématique, développée par Wolpe, est une technique clé de contre-conditionnement.Cette méthode repose sur l'idée que l'anxiété peut être remplacée par une réponse antagoniste.L'exposition graduelle à la source de peur est essentielle pour le succès de cette technique.La relaxation est souvent utilisée pour aider les patients à faire face à leurs peurs.Le conditionnement aversif, qui associe un stimulus agréable à un événement désagréable, a également été utilisé dans le passé.
160
Schémas Cognitifs
Les schémas cognitifs sont des structures mentales organisées qui permettent d'intégrer de nouvelles informations dans un réseau de connaissances existant.Lorsqu'une nouvelle information ne correspond pas à un schéma cognitif, l'apprenant doit soit réorganiser le schéma, soit adapter l'interprétation de l'information pour l'intégrer.Cette flexibilité cognitive est essentielle pour l'apprentissage et la compréhension, car elle permet d'ajuster les connaissances en fonction des nouvelles expériences.Les schémas cognitifs sont également utilisés dans la recherche sur les troubles mentaux, où des schémas dysfonctionnels peuvent contribuer à des problèmes psychologiques.Exemple : Une personne ayant un schéma cognitif négatif peut interpréter des événements neutres comme négatifs, ce qui peut exacerber des troubles comme la dépression.Les thérapies cognitives visent à modifier ces schémas pour améliorer la santé mentale.
161
Thérapie Cognitive de Beck
Aaron Beck a développé une approche thérapeutique centrée sur la dépression, soulignant que les pensées déformées influencent l'humeur.La thérapie cognitive cherche à aider les patients à identifier et à changer leurs pensées négatives et leurs croyances dysfonctionnelles.Beck a remplacé la théorie psychanalytique de la dépression par un modèle de biais cognitif, où les individus se concentrent sur les aspects négatifs de leur vie.La thérapie implique des exercices pratiques pour modifier les schémas de pensée, tant en consultation qu'en dehors.Beck a établi un lien entre ses théories et les études d'imagerie cérébrale, montrant une activité accrue de l'amygdale face à des stimuli négatifs.Exemple : Un patient peut être encouragé à tenir un journal de pensées pour identifier les distorsions cognitives.
162
Théorie Psychanalytique Classique
Sigmund Freud a proposé que les troubles mentaux résultent de conflits internes inconscients.La psyché est divisée en trois parties : le ça, le moi et le surmoi, chacune ayant des fonctions distinctes.Le ça est la source d'énergie biologique, régi par le principe de plaisir, cherchant une satisfaction immédiate.Le moi, qui se développe à partir du ça, agit selon le principe de réalité, équilibrant les désirs du ça et les exigences du monde extérieur.Le surmoi représente la conscience morale, intégrant les valeurs parentales et sociales, et peut générer des sentiments de culpabilité.Exemple : Un individu peut ressentir une angoisse lorsqu'il agit contre les valeurs internalisées par le surmoi.
163
Angoisse Névrotique et Mécanismes de Défense
L'angoisse névrotique est une peur sans lien avec une menace réelle, souvent liée à des conflits internes non résolus.Freud a identifié plusieurs mécanismes de défense que le moi utilise pour gérer l'anxiété, tels que la répression, le déni et la projection.La répression consiste à refouler des pensées inacceptables dans l'inconscient, empêchant leur traitement conscient.Le déni est le refus de reconnaître une réalité traumatique, tandis que la projection attribue des sentiments inacceptables à d'autres.D'autres mécanismes incluent la rationalisation, la formation réactionnelle et la sublimation, qui transforment des pulsions inacceptables en comportements socialement acceptables.Exemple : Un individu qui ressent de la colère peut la réprimer et agir de manière excessive gentille envers les autres.
164
Utilisation adaptative des mécanismes de défense
Les mécanismes de défense peuvent être adaptatifs et sains dans certaines situations, permettant à l'individu de faire face à des stress ou des conflits.Cependant, dans la plupart des cas, ces mécanismes indiquent une mésadaptation, entraînant des comportements dysfonctionnels.Exemple : L'évitement peut protéger temporairement une personne de l'anxiété, mais à long terme, il peut aggraver les problèmes sous-jacents.Les mécanismes de défense courants incluent la répression, la projection et la rationalisation, chacun ayant des impacts différents sur la santé mentale.La reconnaissance de ces mécanismes est essentielle pour le processus thérapeutique, car elle permet d'identifier les sources de conflit.Les thérapeutes travaillent souvent à aider les clients à comprendre et à modifier ces mécanismes pour favoriser une meilleure adaptation.
165
La thérapie psychanalytique
La psychanalyse classique repose sur la théorie de Freud sur l'angoisse névrotique, considérée comme une réaction du moi face à des pulsions réprimées.L'introspection est au cœur de la thérapie psychanalytique, visant à libérer les répressions passées et à résoudre les conflits d'enfance.La technique de l'association libre permet au client d'exprimer librement ses pensées, révélant ainsi des résistances qui signalent des sujets délicats.L'analyse des rêves est une autre technique clé, où les rêves sont interprétés pour comprendre les désirs réprimés sous forme symbolique.Le transfert et le contre-transfert sont des concepts cruciaux, où les émotions du client envers l'analyste peuvent révéler des conflits d'enfance.L'interprétation des comportements et des mécanismes de défense est essentielle pour aider le client à comprendre ses réactions et à réduire l'anxiété.
166
Évolution de la thérapie psychanalytique
La thérapie psychanalytique a évolué pour inclure des approches de groupe, permettant d'explorer la dynamique psychologique collective.Certains thérapeutes se concentrent sur la psychodynamique individuelle au sein du groupe, tandis que d'autres voient le groupe comme une entité à part entière.Les sceptiques affirment que le format de groupe dilue le transfert, rendant la thérapie moins efficace.D'autres approches modernes incluent l'analyse du moi, la thérapie psychodynamique brève et la théorie psychodynamique interpersonnelle.Ces approches mettent l'accent sur la capacité de l'individu à maîtriser son environnement et à choisir comment satisfaire ses pulsions.L'analyse du moi se concentre sur les fonctions conscientes du moi, en opposition à la vision plus intrapsychique de Freud.
167
La thérapie psychodynamique brève
La thérapie psychodynamique brève a été développée pour répondre à la demande de traitements plus courts et ciblés.Elle se distingue par une évaluation rapide du client et des objectifs concrets à atteindre en peu de séances (6 à 25).Les interprétations se concentrent sur le contexte de vie actuel plutôt que sur l'histoire personnelle du client.Le transfert n'est pas encouragé, permettant une approche plus directe des problèmes actuels.Cette méthode a été influencée par des événements historiques, comme le stress post-traumatique après la Deuxième Guerre mondiale.Les compagnies d'assurance ont également joué un rôle dans la réduction de la durée des traitements, rendant la psychothérapie plus accessible.
168
Durée et objectifs de la thérapie
La thérapie est conçue pour être de durée limitée, généralement entre 6 et 25 séances, avec une amélioration attendue.Les objectifs concrets incluent l'amélioration des symptômes les plus graves du client et la compréhension de sa situation de vie.L'accent est mis sur l'autonomisation du client pour mieux gérer ses symptômes à l'avenir.
169
Approche interprétative
Les interprétations se concentrent sur le contexte de vie actuel du client plutôt que sur l'historique de ses sentiments.Le transfert, qui est souvent un élément central dans d'autres formes de thérapie, n'est pas encouragé dans ce cadre.L'idée que la psychothérapie ne guérit pas mais aide à gérer le stress de la vie est largement acceptée.
170
Paradigme diathèse-stress
Ce paradigme relie les facteurs biologiques, psychologiques et environnementaux, soulignant l'interaction entre prédispositions et stress.La diathèse désigne une prédisposition constitutionnelle à la maladie, influencée par des facteurs biologiques et psychologiques.Des exemples de diathèses incluent des conditions telles que le manque d'oxygène à la naissance ou des sentiments chroniques de désespoir.
171
Études et résultats (paradigme stress-diathèse)
Une étude de Keller, Neale et Kendler a montré que les événements de vie sont liés à des symptômes spécifiques de dépression.La diathèse est dichotomique et continue, signifiant que le stress n'affecte pas ceux sans diathèse, mais qu'un stress accru peut aggraver les troubles chez ceux qui en ont une.La recherche de Belsky et Pluess a introduit le concept de susceptibilité différentielle, où certaines diathèses peuvent entraîner des réactions positives ou négatives selon les expériences vécues.
172
Modèle biopsychosocial : Interaction des facteurs
Le modèle biopsychosocial considère les facteurs biologiques, psychosociaux et sociaux comme des sous-systèmes interconnectés.Il reconnaît que certains facteurs peuvent protéger contre les troubles mentaux, comme la résilience.Les facteurs de risque, comme la maltraitance, interagissent souvent avec des vulnérabilités biologiques.
173
Exemple des interaction des facteurs (biopsychosocial)
Exemple : statut socio-économiqueUne pauvreté extrême est associée à un risque accru de troubles mentaux, mais une maladie mentale peut également limiter les opportunités socio-économiques.Une étude longitudinale a révélé que le stress maternel est un facteur clé pour les enfants de faible statut socio-économique.Les effets de la pauvreté sont amplifiés par le fait de vivre dans des quartiers défavorisés, augmentant le stress quotidien et la vulnérabilité.
174
Facteurs Influents dans l'évaluation (orientation du clinicien)
L'évaluation clinique est influencée par des facteurs pragmatiques et théoriques, notamment l'orientation du clinicien.Selon Norcross et Karpiak (2012), l'approche cognitive comportementale est la plus courante (31 %), suivie de l'approche éclectique intégrative (22 %).Les approches psychodynamiques (18 %) et comportementales (15 %) sont également utilisées, tandis que l'approche humaniste est rare (4 %).Ces choix d'approche peuvent affecter la méthode d'évaluation et les décisions cliniques qui en découlent.La compréhension des paradigmes théoriques est essentielle pour une évaluation efficace.Les cliniciens doivent être conscients de leurs biais théoriques lors de l'évaluation.
175
Fiabilité et Validité des Mesures
La fiabilité se réfère à la stabilité et à l'uniformité des mesures, essentielle pour des résultats cohérents.Types de fiabilité : fidélité interjuge, test-retest, formes parallèles, et consistance interne.La validité mesure la capacité d'un test à évaluer ce qu'il est censé mesurer, liée à la fiabilité.Types de validité : validité de contenu, validité de critère (concourante et prédictive), validité conceptuelle, et validité de cas.La validité de contenu évalue si les événements stressants sont bien représentés dans les mesures.La validité conceptuelle est cruciale pour des concepts difficiles à définir, comme l'anxiété.
176
Évaluation Psychologique
L'évaluation psychologique vise à identifier les facteurs cognitifs, émotionnels, et comportementaux liés aux troubles psychopathologiques.Les entrevues cliniques sont un outil clé pour recueillir des informations sur le patient.L'intervieweur doit observer attentivement les réponses du patient, influencées par le paradigme théorique.La relation entre le thérapeute et le patient est essentielle pour obtenir des informations fiables.Les entrevues peuvent varier en structure, influençant la qualité des informations recueillies.L'expérience de l'intervieweur joue un rôle crucial dans la fiabilité des entrevues.
177
Types d'Entretiens
Les entrevues cliniques peuvent être formelles ou informelles, mais doivent toujours viser à comprendre le patient.Les entrevues dirigées suivent un ordre de questions prédéterminé, garantissant une collecte d'informations standardisée.Les cliniciens doivent être formés pour poser des questions pertinentes et interpréter les réponses.La flexibilité dans l'entretien peut aider à obtenir des informations plus profondes.Les biais de l'intervieweur peuvent affecter la fiabilité des résultats, surtout chez les cliniciens moins expérimentés.Les entrevues répétées peuvent aider à corriger les biais et améliorer la précision des évaluations.
178
Importance de l'évaluation standardisée
Les professionnels de la santé mentale doivent recueillir des informations standardisées pour poser des diagnostics fiables selon les critères du DSM.L'Entrevue clinique structurée pour les troubles du DSM-5 (SCID) est un outil clé pour établir des diagnostics précis.La structure en arborescence du SCID permet d'adapter les questions en fonction des réponses du client, améliorant ainsi la pertinence des diagnostics.D'autres modèles d'entrevues dirigées ont été développés pour diagnostiquer divers troubles, y compris les troubles de la personnalité et les troubles anxieux.Rogers (2003) souligne l'importance des entrevues cliniques dirigées pour la validité des diagnostics, bien que des critiques subsistent concernant leur lien avec le DSM.Des études montrent que dans les soins primaires, jusqu'à 50 % des cas de dépression ne sont pas détectés, soulignant la nécessité d'outils d'évaluation efficaces.
179
Évaluation fondée sur des données probantes
Hunsley et Mash ont introduit l'évaluation fondée sur des données probantes pour suivre l'évolution des traitements.Cette évaluation repose sur des données de recherche qui garantissent la fiabilité et la validité des mesures utilisées.Amanda Jensen-Doss (2011) note que de nombreux cliniciens n'utilisent pas les méthodes d'évaluation recommandées, souvent en raison de considérations pratiques et financières.Les obstacles à l'évaluation clinique incluent la prédominance des entrevues non dirigées et le manque de respect des lignes directrices sur les pratiques exemplaires.La rareté des évaluations formelles lors du suivi des traitements est un problème majeur dans les milieux de soins.L'évaluation fondée sur des données probantes est essentielle pour améliorer la qualité des soins en santé mentale.
180
Rôle des tests psychologiques
Les tests psychologiques mesurent la performance d'un individu sur des tâches spécifiques ou évaluent sa personnalité.Ils sont complémentaires aux entrevues diagnostiques, fournissant des informations cruciales lorsque celles-ci ne sont pas concluantes.Les tests permettent d'analyser les réponses de nombreux sujets pour identifier des tendances et établir des normes statistiques.La standardisation des tests est essentielle pour interpréter les scores, qui n'ont de signification que par rapport à d'autres scores.Les tests psychologiques aident à structurer le processus d'évaluation, rendant les résultats plus fiables et comparables.Ils sont utilisés pour évaluer des traits de personnalité et des aspects contextuels des problèmes des clients.
181
Inventaires de personnalité
Un inventaire de personnalité est un questionnaire d'auto-évaluation où le sujet indique si des énoncés s'appliquent à lui.Le MMPI (Inventaire multiphasique de la personnalité du Minnesota) est le plus connu et détecte divers problèmes psychologiques.Le MMPI-2 a été modifié pour améliorer sa validité, en élargissant l'échantillon de référence et en supprimant des items jugés inappropriés.Les modifications incluent l'élimination de formulations sexistes et l'ajout de nouvelles échelles sur des sujets contemporains.Malgré les changements, le MMPI-2 conserve le même format et produit des scores similaires à l'original, assurant une continuité dans la recherche.Des controverses subsistent concernant la validité des versions révisées du MMPI, notamment le MMPI-2-RF.
182
Concept et utilisation des tests projectifs
Les tests projectifs utilisent des stimuli vagues pour permettre une variété de réponses, révélant des processus inconscients.L'hypothèse projective suggère que les réponses des clients reflètent leurs véritables attitudes et motivations.Le test de Rorschach présente 10 taches d'encre, demandant au client de décrire ce qu'il voit, révélant ainsi des aspects de sa personnalité.Le test d'aperception thématique (TAT) demande aux sujets de raconter des histoires basées sur des dessins, explorant leurs perceptions et émotions.Ces techniques sont issues du paradigme psychanalytique, où les sujets peuvent hésiter à exprimer directement leurs sentiments.Les tests projectifs sont souvent critiqués pour leur subjectivité, mais ils peuvent offrir des aperçus uniques sur la psyché du client.
183
Le test d’aperception thématique (TAT)
Le TAT est un test projectif où le sujet raconte des histoires à partir de dessins en noir et blanc, permettant d'accéder à ses sentiments cachés.Les techniques projectives, issues de la psychanalyse, visent à contourner les mécanismes de défense du sujet pour révéler sa dynamique interne.Exemple : Un clinicien peut interpréter des réponses au TAT pour comprendre des penchants ou des conflits internes du sujet.Le TAT stimule l'imaginaire, facilitant l'accès aux causes profondes de la détresse psychologique.Les résultats du TAT peuvent être influencés par des facteurs culturels et personnels, rendant l'interprétation subjective.L'utilisation du TAT dans un cadre thérapeutique nécessite une formation spécialisée pour éviter les biais d'interprétation.
184
Le test de Rorschach
Le test de Rorschach consiste à analyser des taches d'encre, où les réponses des sujets révèlent leur organisation perceptuelle et cognitive.Rorschach a suggéré que l'analyse des formes des réponses pourrait être plus révélatrice que le contenu des réponses.Les mouvements dans les réponses peuvent indiquer des ressources intérieures mobilisées par le sujet, tandis que les couleurs peuvent refléter des interactions sociales.La validité du test de Rorschach est contestée, avec des critiques sur son utilisation dans des contextes judiciaires.Les tests projectifs, comme le Rorschach, peuvent être mal interprétés, menant à des conclusions erronées sur la santé mentale des individus.La fiabilité et la validité des tests projectifs restent un sujet de débat parmi les psychologues.
185
Origine et développement des tests d'intelligence
Alfred Binet a développé les premiers tests d'intelligence au début des années 1900 pour identifier les élèves nécessitant un soutien scolaire.Les tests d'intelligence standardisés, comme l'Échelle de Wechsler et le Stanford-Binet, évaluent les capacités cognitives et prédisent le rendement scolaire.Ces tests sont utilisés pour diagnostiquer des troubles d'apprentissage et identifier les élèves surdoués.Les tests d'intelligence mesurent diverses fonctions cognitives, y compris le raisonnement, l'attention et la vitesse de traitement de l'information.La fiabilité et la validité des tests d'intelligence sont généralement reconnues, mais des biais culturels peuvent influencer les résultats.Les scores de QI peuvent refléter des inégalités sociales et culturelles, soulevant des questions éthiques sur leur utilisation.
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Controverses autour des tests d'intelligence
Les tests d'intelligence ont été critiqués pour leur potentiel à renforcer des stéréotypes raciaux et culturels.Des études montrent que les scores de QI peuvent varier en fonction de l'environnement et des attentes sociales des individus.Les biais de stéréotype peuvent affecter la performance des sujets, créant un cercle vicieux de discrimination.Des approches alternatives, comme les normes individuelles de comparaison, sont proposées pour une évaluation plus équitable.L'intelligence émotionnelle est de plus en plus reconnue comme un facteur clé de réussite, en complément des tests d'intelligence traditionnels.L'intelligence émotionnelle est liée à un meilleur bien-être psychologique et à une réduction des symptômes d'anxiété et de dépression.
187
Évaluation cognitive comportementale
L'évaluation cognitive vise à mesurer des traits de personnalité et des structures sous-jacentes, comme l'agressivité ou la paranoïa.Les cliniciens utilisent une formulation cognitive comportementale pour comprendre les problèmes du client et leur contexte.Cette formulation sert de carte pour identifier les processus qui provoquent et maintiennent les problèmes psychologiques.L'évaluation cognitive comportementale est essentielle pour élaborer des interventions thérapeutiques adaptées.Les résultats de l'évaluation peuvent influencer le choix des techniques thérapeutiques utilisées.Une bonne formulation de cas permet d'optimiser le suivi et l'évolution du traitement du client.
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Formulation de Cas
La formulation cognitive comportementale est une carte des problèmes du client, décrivant l'environnement et les processus qui les provoquent.Elle inclut les inférences du clinicien sur les processus sous-jacents, servant d'hypothèses à tester.La formulation évolue avec l'apparition de nouvelles données, permettant une adaptation des interventions.Les informations sont recueillies via des méthodes variées, notamment des entrevues et des questionnaires d'auto-évaluation.Cette approche permet de mieux comprendre les problèmes spécifiques du client et d'orienter le traitement.La formulation est essentielle pour le suivi et l'évaluation de l'efficacité des interventions.
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Méthodes d'Évaluation
Les thérapeutes utilisent des questionnaires d'auto-évaluation pour mesurer des aspects spécifiques de l'anxiété et de la dépression.L'Échelle de peur de l'évaluation négative est un exemple mesurant l'anxiété sociale.L'Échelle d'intolérance à l'incertitude évalue la tendance à craindre des événements négatifs, même peu probables.L'Échelle des attitudes dysfonctionnelles (EAD) aide à identifier les cognitions liées à la dépression.Ces outils permettent une évaluation plus précise et ciblée des problèmes psychologiques.Les questionnaires sont souvent adaptés pour refléter la situation spécifique du client.
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Évaluation Biologique : Imagerie Cérébrale
L'imagerie cérébrale permet d'observer la structure et le fonctionnement du cerveau de manière directe.Les tests neurologiques traditionnels incluent l'examen des réflexes et la coordination motrice.Les nouvelles technologies d'imagerie, comme l'IRM, offrent des images de meilleure qualité sans rayons X.L'IRMf permet de cartographier les processus cognitifs et affectifs en temps réel.La TEP utilise des radio-isotopes pour mesurer l'activation cérébrale, utile pour localiser des anomalies.Ces techniques sont essentielles pour le diagnostic et la compréhension des troubles neurologiques.
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Types d'Imagerie Cérébrale
Tomodensitométrie (TDM) : Évalue les anomalies structurelles, détecte les tumeurs et les caillots sanguins.Tomographie d'émission monophotonique (TEM) : Évalue la circulation sanguine dans le cerveau, utilisée en neuropsychiatrie.Imagerie par résonance magnétique (IRM) : Fournit des images détaillées des tissus cérébraux, sans rayons X.Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) : Mesure les changements métaboliques, utile pour étudier les processus cognitifs.Tomographie par émission de positions (TEP) : Mesure l'activation cérébrale via des radio-isotopes, localise les épilepsies et les AVC.Chaque méthode a ses avantages et inconvénients, influençant le choix selon le diagnostic.
192
Impact des Techniques d'Imagerie
Les images TDM et IRM modifient le diagnostic final dans 15% et 20% des cas respectivement.Bien que prometteuses, les techniques d'IRMf nécessitent encore des améliorations en précision.Les études montrent que l'IRMf peut révéler des anomalies dans le développement des enfants, mais son utilisation clinique reste limitée.Les cliniciens doivent interpréter les résultats d'imagerie en tenant compte d'autres informations cliniques.La neuro-imagerie a un potentiel, mais son impact sur la pratique clinique est encore faible.Les efforts de recherche devraient se concentrer sur les prédicteurs de résultats de traitement plutôt que sur les mécanismes de changement.
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Anomalies dans le développement des enfants
Les études IRM ont révélé des anomalies dans les trajectoires de développement des enfants en bonne santé, ce qui pourrait éclairer la pathophysiologie des troubles psychiatriques de l'enfance.Bien que prometteuses, les études sur la neuro-imagerie n'ont pas eu d'impact significatif sur la pratique clinique actuelle.La neuro-imagerie de routine n'est pas recommandée pour le diagnostic des troubles affectifs graves chez les enfants.Les recherches devraient se concentrer sur les prédicteurs de résultats de traitement plutôt que sur les mécanismes de changement.Des études antérieures ont montré que la neuro-imagerie pourrait être utile, mais son application clinique reste limitée.L'importance de la recherche continue pour améliorer les approches diagnostiques et thérapeutiques est soulignée.
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Différences entre neuropsychologue et neurologue
Le neurologue est un médecin qui se concentre sur les maladies du système nerveux, comme la dystrophie musculaire et la maladie d'Alzheimer.Le neuropsychologue, quant à lui, étudie les effets des anomalies cérébrales sur la cognition et le comportement.Ces deux spécialités se complètent et collaborent pour mieux comprendre le fonctionnement du système nerveux.La distinction entre les deux est cruciale pour orienter les patients vers le bon type de soins.Les neuropsychologues utilisent des tests spécifiques pour évaluer les troubles du comportement liés aux dysfonctions cérébrales.La collaboration entre neurologues et neuropsychologues est essentielle pour un diagnostic et un traitement efficaces.
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Objectifs de l'évaluation neuropsychologique
Mesurer les corrélats comportementaux des fonctions cérébrales de manière fiable et valide.Définir le profil caractéristique associé à un syndrome neurologique pour un diagnostic différentiel.Déterminer l'emplacement et l'étiologie d'une lésion cérébrale.Identifier les déficits neuropsychologiques sans se limiter à un diagnostic spécifique.Évaluer les forces et faiblesses neuropsychologiques pour élaborer des stratégies de traitement.Recommander des traitements adaptés aux patients et à leur entourage.
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Tests neuropsychologiques
Les tests neuropsychologiques sont conçus pour évaluer les troubles du comportement causés par des dysfonctions cérébrales.La batterie Halstead-Reitan est reconnue pour sa capacité à détecter les lésions cérébrales et à établir des diagnostics complexes.Exemple de tests de la batterie Halstead-Reitan : Test de performance tactile, Test de catégorie, Test de perception des mots et des sons.La batterie Luria-Nebraska évalue plusieurs habiletés motrices et sensorielles, et tient compte du niveau d'éducation des sujets.Ces tests sont souvent utilisés en complément des techniques d'imagerie cérébrale pour une évaluation complète.Les résultats des tests peuvent fournir des indices sur les zones cérébrales endommagées.
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Avancées dans la recherche canadienne en ce qui concerne la neuropsychologie
La recherche en neuropsychologie au Canada a été marquée par des contributions significatives, notamment celle de Donald Hebb.Donald T'Struss a démontré des modèles d'habiletés et de déficits neuropsychologiques associés à des niveaux de gravité chez les enfants.Une étude épidémiologique majeure sur la démence a été réalisée au Canada, impliquant près de 10 000 participants.À l'Université de Toronto, des chercheurs ont créé un compendium de profils neuropsychologiques pour améliorer la sélection des tests.Les recherches continuent d'évoluer, avec un accent sur l'importance de la diversité dans le domaine de la neuropsychologie.Un appel a été lancé pour une formation multiculturelle pour les neuropsychologues afin d'améliorer la représentation des minorités.
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Tests informatisés en neuropsychologie
Les tests informatisés sont de plus en plus populaires en raison de leur standardisation et de leur efficacité en termes de temps et de coûts.Malgré leur potentiel, le taux d'utilisation des tests informatisés reste faible dans la pratique actuelle.Les neuropsychologues doivent évaluer l'efficacité et la validité de ces tests par rapport aux méthodes traditionnelles.L'intégration de la technologie dans l'évaluation neuropsychologique pourrait transformer les pratiques cliniques futures.Les tests informatisés pourraient offrir des résultats plus objectifs et mesurables.La recherche continue est nécessaire pour valider ces outils et leur impact sur le diagnostic et le traitement.
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Concepts Clés de la Psychophysiologie
La psychophysiologie étudie les changements physiologiques liés aux événements psychologiques, tels que les émotions et les traits de personnalité.Les instruments d'évaluation, comme la fréquence cardiaque et la tension musculaire, bien que non diagnostiques, fournissent des informations précieuses sur l'état émotionnel d'un individu.L'activité du système nerveux autonome est souvent mesurée pour comprendre les émotions, avec des outils comme l'électrocardiogramme (ECG) et la réponse électrodermale.La fréquence cardiaque est un indicateur clé, mesurée avec précision grâce à l'ECG, permettant d'évaluer des états émotionnels tels que l'anxiété et la peur.La réponse électrodermale, qui augmente avec l'activation des glandes sudoripares, est un marqueur d'agitation émotionnelle.Les avancées technologiques permettent de suivre des paramètres physiologiques in vivo, révélant des associations entre des facteurs psychologiques et des mesures physiologiques.
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Mesures Physiologiques Utilisées
Fréquence cardiaque : Mesurée par ECG, elle indique l'état émotionnel et peut révéler des troubles comme l'anxiété.Réponse électrodermale : Indicateur de l'activation du système nerveux sympathique, elle est utilisée pour évaluer des émotions intenses.Pression artérielle : Suivie in vivo, elle a été associée à des croyances sur la nécessité de suivre un régime et à des évaluations négatives de l'image corporelle.Électroencéphalogramme (EEG) : Utilisé pour détecter des anomalies cérébrales, comme l'épilepsie, et pour localiser des lésions cérébrales.Neuro-imagerie : Permet d'obtenir une image complète du fonctionnement cérébral pendant des activités cognitives.Ces mesures sont essentielles dans la recherche en psychopathologie pour comprendre les liens entre physiologie et psychologie.
201
Applications et Implications des mesures physiologiques
Les mesures psychophysiologiques sont largement utilisées dans la recherche sur les troubles mentaux, fournissant des données sur les réponses émotionnelles.Elles aident à établir des corrélations entre des états psychologiques et des réponses physiologiques, enrichissant la compréhension des troubles mentaux.Les résultats peuvent influencer les approches thérapeutiques, en adaptant les traitements aux réponses physiologiques des patients.L'évaluation psychophysiologique peut également être utilisée pour le suivi des progrès des patients en thérapie.Les implications éthiques de l'utilisation de ces mesures doivent être considérées, notamment en ce qui concerne la vie privée des patients.La recherche continue dans ce domaine pourrait mener à des outils diagnostiques plus précis et personnalisés.
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Importance du Diagnostic
Le diagnostic est crucial pour déterminer les troubles mentaux et orienter les traitements appropriés.Les cliniciens collectent des résultats d'évaluations variées pour établir un diagnostic précis.Même sans répondre aux critères d'un trouble, un patient peut éprouver une détresse justifiant une intervention.La variabilité des symptômes d'un individu à l'autre souligne l'importance d'une approche personnalisée dans le diagnostic.Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) est un outil central pour les professionnels de la santé mentale en Amérique du Nord.Un diagnostic correct est essentiel pour comprendre les causes sous-jacentes et les traitements des troubles mentaux.
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Processus de Diagnostic
Le processus de diagnostic implique l'évaluation des symptômes et leur adéquation avec les critères cliniques.Les cliniciens doivent être attentifs aux multiples problèmes que peut présenter un patient, ce qui complique le diagnostic.Le DSM, en tant que système officiel, est utilisé pour classer les troubles mentaux et guider les traitements.Les critiques du DSM soulignent ses défauts, mais il reste un outil essentiel pour la pratique clinique.Les révisions successives du DSM ont cherché à améliorer la précision et la pertinence des diagnostics.La compréhension des troubles mentaux nécessite une approche multidimensionnelle, prenant en compte divers facteurs.
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Évolution des Systèmes de Classification
Les premières tentatives de classification des comportements anormaux au 19e et début 20e siècle étaient incohérentes et entravaient la communication entre spécialistes.Diverses associations ont tenté d'établir un système de classification uniforme, mais sans succès en raison des incohérences.En 1939, l'OMS a inclus les troubles mentaux dans sa Classification internationale des maladies (CIM), mais le consensus était limité.L'APA a publié son propre DSM en 1952, qui a évolué avec le temps pour inclure des informations plus détaillées sur les symptômes.Le DSM-III, publié en 1980, a introduit une classification multiaxiale, permettant une évaluation plus complète des patients.Bien que les axes aient été abandonnés dans le DSM-5, ils ont mis en lumière des considérations importantes pour le diagnostic.
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Systèmes de Classification et Révisions
Le DSM-II, publié en 1969, a cherché à harmoniser les diagnostics avec ceux de l'OMS, mais les pratiques variaient largement.Le DSM-III a marqué un tournant avec une approche multiaxiale, évaluant les patients sur cinq dimensions.Les axes incluaient des catégories de troubles, des affections médicales, des facteurs psychosociaux et une évaluation du fonctionnement global.Ces axes ont permis une meilleure compréhension des interactions entre les troubles mentaux et les facteurs environnementaux.Les révisions successives du DSM ont cherché à améliorer la précision des diagnostics et à refléter les avancées de la recherche.La classification des troubles mentaux continue d'évoluer, cherchant à s'adapter aux nouvelles découvertes et aux besoins cliniques.
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Révisions du DSM-III-R et DSM-IV
Le DSM-III-R a été révisé avec prudence, en s'appuyant sur des données claires.Le DSM-IV, publié en 1994, a intégré des recherches récentes sur la prévalence et l'étiologie des troubles.Le DSM-IV-TR, publié en 2000, a apporté peu de changements significatifs mais a amélioré la clarté des sections.
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Critiques du DSM
Paula Caplan a critiqué l'exclusion d'experts aux points de vue divergents du processus décisionnel.Deux groupes de détracteurs : ceux qui remettent en question la classification et ceux qui soulignent des lacunes dans le diagnostic.Le DSM est controversé et ne fait pas l'unanimité parmi les professionnels de la santé mentale.
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Considérations financières et culturelles (DSM)
Des critiques suggèrent que des considérations financières ont pu influencer l'élaboration du DSM.Certains troubles réels ne sont pas reconnus dans le DSM-5, ce qui soulève des préoccupations éthiques.Le DSM-5 exclut les comportements anormaux liés à des conflits sociaux, ce qui nécessite une prise en compte du contexte culturel.
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Valeur de la classification et du diagnostic
La classification aide à identifier les causes et traitements des psychopathologies.La distinction entre le trouble bipolaire et la dépression a permis de reconnaître l'efficacité du lithium.Même des catégories non prouvées peuvent faciliter l'acquisition de nouvelles informations.
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Critiques de la classification
Classer un individu peut réduire son unicité et entraîner une perte d'information.La classification peut avoir des effets négatifs sur l'image de soi et entraîner une stigmatisation.Il est crucial de combattre la stigmatisation associée aux diagnostics.
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Approche catégorielle vs dimensionnelle
Le DSM utilise une approche catégorielle, ne tenant pas compte de la continuité entre normal et anormal.L'approche dimensionnelle considère les symptômes sur un continuum, permettant une évaluation plus nuancée.Le DSM-5 a intégré davantage de cotations dimensionnelles, signalant une évolution vers une approche plus flexible.
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Fiabilité d'un système diagnostique
La fiabilité est essentielle pour un système de classification, garantissant une compréhension commune des catégories.Avant le DSM-III, la fiabilité diagnostique était faible en raison de critères flous et de méthodes non standardisées.La sensibilité et la spécificité sont des composantes clés de la fiabilité diagnostique.
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Problèmes de Fiabilité
Avant le DSM-III, la fiabilité diagnostique était inacceptable en raison de critères flous et de méthodes d'évaluation non standardisées.La sensibilité et la spécificité sont essentielles pour la fiabilité, définissant l'accord entre évaluateurs sur les diagnostics.La sensibilité se réfère à l'accord sur la présence d'un diagnostic, tandis que la spécificité concerne l'accord sur son absence.La plupart des catégories diagnostiques actuelles montrent une fiabilité relativement bonne, mais des variations existent.Des enquêtes au Canada et aux États-Unis révèlent une fidélité interjuges variable, influencée par la complexité des symptômes.Les troubles comme le trouble de stress post-traumatique et le trouble du spectre autistique montrent de bons coefficients de fiabilité.
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Validité des Catégories Diagnostiques : Concepts Hypothétiques
Les diagnostics du DSM sont considérés comme des concepts hypothétiques, basés sur des entités inférées.La validité conceptuelle est déterminée par la capacité à formuler des énoncés et des prédictions justes sur une catégorie.Une intégration solide dans un réseau de relations augmente la validité conceptuelle d'un diagnostic.Les relations peuvent inclure les causes possibles, les caractéristiques du trouble et les prévisions sur l'évolution de la maladie.La réponse probable d'un client à un traitement est également un indicateur de validité.La validité des diagnostics est cruciale pour le développement de traitements efficaces.
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Améliorations du DSM-III : Raisons de l'Amélioration de la Fiabilité
Le DSM-III a fourni des descriptions détaillées des caractéristiques et des symptômes de chaque catégorie diagnostique.Une attention accrue a été portée aux expressions culturelles des symptômes.Les critères diagnostiques sont désormais décrits de manière précise, réduisant les imprécisions antérieures.Un glossaire a été introduit pour définir les symptômes cliniques composant chaque critère.Ces améliorations ont contribué à une meilleure fiabilité diagnostique, bien que des problèmes subsistent.La nécessité d'une mise à jour continue des critères diagnostiques reste un enjeu.
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Système Diagnostique du DSM-5 : Changements dans le DSM-5
Le système multiaxial a été supprimé, y compris l'axe 4 pour les facteurs de stress psychosociaux.Le DSM-5 introduit des « codes 5 » pour des affections significatives non considérées comme des troubles.Ces codes peuvent influencer le traitement, même sans diagnostic formel.Des exemples incluent l'itinérance et les sévices physiques dans l'enfance.Les personnes avec des handicaps importants peuvent être couvertes par l'assurance, même sans trouble diagnostiquable.La sexomanie, par exemple, peut être remboursée par l'assurance.
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La science et les méthodes scientifiques
La science est une démarche systématique d'observation et d'acquisition de connaissances, visant à établir des théories générales.Les observations scientifiques doivent être vérifiables et reproductibles, garantissant la fiabilité des résultats.La testabilité des hypothèses est essentielle pour permettre des études systématiques et des vérifications.Une théorie est un ensemble de propositions qui expliquent un phénomène, souvent en établissant des relations de causalité.Les théories doivent être évaluées par des résultats de recherche empirique, permettant la formulation d'hypothèses vérifiables.L'opérationnalisme limite la signification des notions théoriques à des événements mesurables, mais une approche plus souple permet d'utiliser divers ensembles d'opérations.
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L'étude de cas et les méthodes de recherche qualitative
L'étude de cas est une méthode d'observation approfondie d'individus, fournissant des informations détaillées sur leur histoire et leur parcours.Les études de cas peuvent inclure des antécédents familiaux, médicaux, scolaires et professionnels, ainsi que des détails sur la personnalité et l'adaptation.L'influence du clinicien sur les données recueillies peut affecter l'objectivité de l'étude de cas.L'exemple de "The Three Faces of Eve" illustre la richesse des détails fournis par une étude de cas, mais soulève des questions sur la validité des informations.Les études de cas sont utiles pour contredire des lois universelles, mais moins pour démontrer des hypothèses spécifiques.Elles jouent un rôle crucial dans la production d'hypothèses, permettant aux cliniciens d'observer des similitudes et de formuler des théories.
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La recherche épidémiologique
La recherche épidémiologique étudie les troubles à l'échelle de la population, permettant d'identifier des tendances et des causes.Elle utilise des méthodes quantitatives pour collecter des données sur la prévalence et l'incidence des troubles psychologiques.Les résultats de la recherche épidémiologique peuvent influencer les politiques de santé publique et les interventions cliniques.Les études épidémiologiques peuvent être descriptives ou analytiques, selon qu'elles cherchent à décrire des phénomènes ou à établir des relations causales.Les défis incluent la représentativité des échantillons et la complexité des facteurs influençant la santé mentale.Les résultats doivent être interprétés avec prudence, en tenant compte des biais potentiels et des limites méthodologiques.
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Concepts clés de l'étude de cas
L'étude de cas permet d'observer des ressemblances entre diverses circonstances et résultats, facilitant la formulation d'hypothèses. Selon Stiles (2010), une théorie adéquate doit rendre compte des traits communs et des éléments distinctifs des études de cas. Les descriptions théoriques doivent être en forte corrélation avec les descriptions de cas concrets. L'étude de cas est particulièrement utile dans un contexte clinique, où l'attention est centrée sur un individu. Historiquement, l'étude de cas a été critiquée pour son utilité scientifique limitée, notamment en ce qui concerne les relations de causalité. Malgré ces critiques, l'étude de cas est un outil précieux pour générer des hypothèses à tester dans des recherches plus rigoureuses.
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Utilisation des études de cas en psychothérapie
Les études de cas ont récemment gagné en popularité dans la formation des psychothérapeutes. Mackrill et Iwakabe ont démontré l'utilité des études de cas pour renforcer la validité des pratiques en psychothérapie. Elles permettent de mieux comprendre ce qui fonctionne dans le cadre thérapeutique. Bien qu'une seule étude de cas ne prouve pas une théorie, elles sont bénéfiques pour les praticiens débutants. Les méthodes de collecte de données se sont améliorées, rendant les études de cas plus pertinentes. Les études de cas peuvent également éclairer les politiques et les pratiques en matière de santé mentale.
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Concepts fondamentaux de l'épidémiologie
L'épidémiologie étudie la fréquence et la répartition des troubles au sein d'une population. Les données recueillies aident à dresser un portrait global d'un trouble. Trois caractéristiques clés sont analysées : prévalence, incidence et facteurs de risque. La prévalence indique la proportion de la population affectée à un moment donné. L'incidence mesure le nombre de nouveaux cas sur une période donnée. Les facteurs de risque identifient les conditions augmentant la probabilité d'apparition d'un trouble.
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Importance des caractéristiques des troubles
La connaissance de la prévalence aide à planifier les services de santé. L'incidence est cruciale pour comprendre l'évolution des troubles dans le temps. Les facteurs de risque fournissent des indications sur les causes potentielles des troubles. Les résultats de la recherche épidémiologique peuvent mener à des hypothèses testables. L'étude des facteurs de risque illustre la méthode corrélationnelle en recherche. Ces caractéristiques sont essentielles pour l'allocation des ressources en santé publique
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Concepts de base de la méthode corrélationnelle
La méthode corrélationnelle examine les relations entre deux variables ou plus. Contrairement à la méthode expérimentale, elle ne manipule pas les variables. Elle répond à des questions sur l'association entre les variables étudiées. La corrélation peut indiquer une relation, mais ne prouve pas la causalité. Les études corrélationnelles sont courantes en psychopathologie. Elles permettent d'explorer des relations sans intervention directe
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Mesure et signification statistique (méthode corrélationnelle)
La signification statistique évalue la probabilité que les résultats soient dus au hasard. Un seuil de 5 % est souvent utilisé pour déterminer la signification. Plus le coefficient de corrélation est élevé, plus la signification est forte. Le nombre d'observations influence la signification statistique des résultats. Une corrélation significative peut indiquer une relation potentielle à explorer. La signification statistique est essentielle pour valider les résultats d'une étude.
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Problèmes de causalité en recherche : Limites de la méthode corrélationnelle
La méthode corrélationnelle ne permet pas d'établir des relations de causalité. Une corrélation indique seulement que deux variables sont liées. Le problème de directionnalité complique l'interprétation des résultats. Il est difficile de déterminer quelle variable est la cause et laquelle est l'effet. La phrase « une corrélation n'est pas une cause » résume cette limitation. Les études corrélationnelles peuvent cependant infirmer certaines hypothèses de causalité.
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Surmonter le problème de directionnalité
Une approche consiste à supposer que toute cause doit précéder son effet. Cette hypothèse aide à clarifier les relations entre les variables. Les études doivent être conçues pour tester ces relations temporelles. L'exploration des corrélations peut guider les recherches futures. Les chercheurs doivent être prudents dans l'interprétation des corrélations. La recherche doit toujours chercher à établir des liens causaux lorsque cela est possible.
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Problème de la Troisième Variable
Le problème de la troisième variable se produit lorsque la corrélation observée entre deux variables est influencée par un facteur externe non mesuré.Cela complique l'interprétation des résultats, car le chercheur doit s'appuyer sur des méthodes corrélationnelles, souvent inadaptées pour établir des relations causales.Les variables confondantes peuvent fausser les résultats, rendant difficile l'attribution d'effets à des causes spécifiques.La recherche en psychopathologie est particulièrement vulnérable à ces problèmes, ce qui nécessite une approche rigoureuse pour isoler les variables.Des exemples de variables confondantes incluent des facteurs socio-économiques ou des antécédents familiaux de troubles mentaux.La prise en compte de ces variables est cruciale pour une interprétation correcte des données.
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La Méthode Expérimentale
La méthode expérimentale est considérée comme le meilleur moyen d'établir des relations de causalité entre des événements.Elle implique la manipulation d'une variable indépendante et la mesure d'une variable dépendante, permettant d'observer les effets de cette manipulation.Les participants sont répartis aléatoirement en groupes pour minimiser les biais et assurer l'équivalence entre les groupes.Cette méthode est couramment utilisée pour évaluer l'efficacité des traitements en psychopathologie, notamment dans les essais cliniques.Les études peuvent inclure un groupe témoin recevant un placebo pour évaluer l'effet réel du traitement par rapport à l'effet placebo.L'effet placebo est un phénomène où les attentes des participants influencent les résultats, ce qui doit être contrôlé par des méthodes appropriées.
230
Caractéristiques Essentielles d'une Étude Expérimentale
L'hypothèse est formulée pour prédire les résultats de la manipulation de la variable indépendante.La variable indépendante est choisie pour être manipulée, tandis que la variable dépendante est mesurée pour observer les effets.L'assignation aléatoire des participants est cruciale pour garantir que chaque participant a une chance égale d'être dans n'importe quel groupe.La mesure de la variable dépendante doit être soigneusement planifiée pour assurer la validité des résultats.Les différences observées entre les groupes doivent être attribuées à la manipulation de la variable indépendante pour établir un effet expérimental.Les résultats doivent être analysés statistiquement pour déterminer leur signification.
231
Validité Interne
La validité interne est atteinte lorsque les effets observés peuvent être attribués à la manipulation de la variable indépendante.Un groupe témoin est essentiel pour comparer les effets du traitement expérimental avec un groupe qui ne reçoit pas le traitement.Les variables confondantes, comme le passage du temps, doivent être contrôlées pour éviter de fausser les résultats.L'assignation aléatoire aide à minimiser les biais et à garantir que les groupes sont comparables.La validité interne est cruciale pour établir des conclusions solides sur les relations causales.Des exemples de variables confondantes incluent des facteurs environnementaux ou des différences individuelles.
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Validité Externe
La validité externe concerne la généralisation des résultats d'une étude à d'autres contextes ou populations.Les résultats d'une étude en laboratoire peuvent ne pas se reproduire dans des situations réelles en raison de l'effet de la connaissance de la participation à l'étude.Les chercheurs doivent être prudents en généralisant leurs résultats, car les comportements peuvent varier en fonction du contexte.Réaliser des études similaires dans divers contextes peut aider à évaluer la portée des résultats.La validité externe est souvent plus difficile à établir en psychologie qu'en sciences naturelles en raison de la complexité du comportement humain.Des études de suivi peuvent être nécessaires pour confirmer la généralisation des résultats.
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Approches Alternatives en Recherche : Expériences Analogues
Les expériences analogues sont utilisées pour étudier des comportements anormaux en imitant des conditions expérimentales.Ces études permettent d'explorer des questions éthiques ou pratiques qui rendent les expériences directes impossibles.Elles peuvent fournir des informations précieuses sur les mécanismes sous-jacents des comportements anormaux.Les résultats d'expériences analogues doivent être interprétés avec prudence, car ils peuvent ne pas refléter fidèlement la réalité.Des exemples d'expériences analogues incluent des études sur des animaux pour comprendre des comportements humains complexes.L'utilisation d'expériences analogues peut enrichir la compréhension des troubles psychologiques.
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Les Expériences Analogues : Définition et Objectifs
Les expériences analogues visent à reproduire des comportements anormaux en laboratoire pour en étudier les causes.Elles permettent d'explorer des phénomènes apparentés sans examiner directement le phénomène d'origine.L'objectif est de déterminer la validité des résultats en lien avec la causalité.
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Les Expériences Analogues : Validité et Interprétation
La validité externe peut être compromise car le phénomène réel n'est pas étudié.Les résultats doivent être interprétés avec prudence, en tenant compte des limites de généralisation.Les variables indépendantes et dépendantes doivent être clairement définies pour une interprétation correcte.
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Les Expériences Analogues : Exemples d'Applications
Utilisation d'expériences analogues pour étudier des troubles psychologiques comme l'anxiété ou la dépression.Cas d'études où des comportements anormaux sont induits par des manipulations spécifiques en laboratoire.
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Schème Expérimental à Cas Unique : Caractéristiques du Schème
Les participants sont étudiés individuellement, sans groupe témoin, ce qui complique la généralisation des résultats.Le schème ABAB est un exemple où le comportement est mesuré à différentes étapes : période de référence, traitement, retour à la référence, reprise du traitement.
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Schème Expérimental à Cas Unique : Validité et limite
Bien que ce schème puisse sembler moins rigoureux, il peut être efficace pour des études spécifiques.Les résultats peuvent ne pas être généralisables à d'autres individus ou contextes.
239
Schème Expérimental à Cas Unique : Études de Cas
L'étude de Hendrick et Thompson a démontré l'efficacité de l'approche par cas unique par rapport à des traitements standard.L'étude de Bujold a utilisé un schème à cas unique pour évaluer un programme de traitement des jeux d'argent, montrant des résultats positifs sur le long terme.
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Étude Mixte : Définition et Méthodologie
Une étude mixte combine des techniques expérimentales et corrélationnelles.Les participants proviennent de populations distinctes, ce qui crée une variable classificatoire.
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Étude Mixte : Interprétation des Résultats
Les résultats doivent être interprétés avec prudence, en tenant compte des variables non manipulées.Les corrélations peuvent être influencées par des variables tierces, rendant l'interprétation complexe.
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Méta-analyse : Évaluation des Effets de la Psychothérapie (Origine et Méthodologie)
La méta-analyse a été introduite par Smith, Glass et Miller en 1980 pour évaluer les effets des psychothérapies.Elle consiste à rassembler et standardiser les résultats d'études pour établir une moyenne des effets.
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Méta-analyse : Évaluation des Effets de la Psychothérapie (Résultats et Conclusions)
Les méta-analyses montrent que diverses thérapies sont généralement efficaces, mais leurs effets sont similaires.Elles ont conduit à une augmentation des recherches en psychologie et en médecine, mais ne sont pas infaillibles.
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Méta-analyse : Évaluation des Effets de la Psychothérapie (Limites et Critiques)
Les méta-analyses peuvent aboutir à des conclusions contradictoires en raison de décisions méthodologiques variées.L'importance de la qualité des études et des variables modératrices est souvent soulignée pour une interprétation valide.
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Définition de l'anxiété
L'anxiété est une sensation désagréable de peur et d'appréhension, touchant un grand nombre de personnes.Elle se compose de deux éléments principaux : une composante physiologique (symptômes physiques) et une composante cognitive (inquiétude et rumination).Certains cliniciens ajoutent une composante comportementale, caractérisée par l'évitement et d'autres mécanismes de défense.L'anxiété est souvent tournée vers le futur, axée sur des événements potentiels, renforcée par l'évitement des résultats craints.L'anxiété de performance est un exemple courant, mesurée par des échelles comme la Reactions To Tests Scale de Sarason.Les recherches montrent que l'anxiété de performance peut être liée à un sentiment d'inefficacité personnelle.
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Types de troubles anxieux
Les troubles anxieux sont les troubles psychologiques les plus répandus, touchant environ une personne sur cinq.Ils se distinguent par des caractéristiques fondamentales, mais partagent de nombreux traits communs.Les femmes sont généralement plus touchées que les hommes par ces troubles.Les phobies et l'anxiété de séparation apparaissent souvent à un âge précoce, tandis que le trouble panique et l'anxiété généralisée apparaissent plus tard.L'anxiété de séparation, auparavant diagnostiquée uniquement chez les enfants, est maintenant reconnue chez les adultes.Un diagnostic de trouble anxieux peut avoir des conséquences graves, y compris des idées suicidaires.
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Facteurs influençant l'anxiété
Les facteurs situationnels jouent un rôle important dans la perception de l'anxiété, car il est normal de ressentir de l'anxiété dans des situations menaçantes.Les personnes souffrant d'anxiété chronique perçoivent souvent des menaces même en l'absence de danger réel.La subjectivité dans l'évaluation de l'anxiété complique le diagnostic et la prévalence des troubles.Les études montrent une grande variabilité dans les taux de prévalence des troubles anxieux en fonction des contextes et des populations étudiées.Les troubles anxieux peuvent être exacerbés par des facteurs environnementaux et sociaux.La reconnaissance des symptômes et des impacts de l'anxiété est cruciale pour le traitement.
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Définition et caractéristiques des phobies spécifiques
Une phobie spécifique est une peur intense et irrationnelle d'un objet ou d'une situation particulière.La peur est souvent disproportionnée par rapport au danger réel, et la personne reconnaît que ses craintes sont infondées.Les phobies peuvent causer une détresse significative et des difficultés dans la vie sociale ou professionnelle.Certaines phobies ne sont pas suffisamment graves pour nécessiter une aide professionnelle, malgré leur impact sur la vie quotidienne.Des exemples de phobies spécifiques incluent l'acrophobie (peur des hauteurs) et l'ergasiophobie (peur du travail).De nouvelles phobies émergent avec les changements sociaux, comme la nomophobie (peur de l'absence de téléphone cellulaire).
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Exemples de phobies spécifiques
Acrophobie : peur des hauteurs, souvent observée chez les personnes évitant les escaliers ou les balcons.Ergasiophobie : peur du travail, pouvant entraîner une évitement des environnements professionnels.Pnigophobie : peur de s'étouffer, qui peut provoquer des comportements d'évitement lors des repas.Taphéphobie : peur d'être enterré vivant, souvent liée à des angoisses sur la mort.Érythrophobie : peur de rougir, qui peut affecter les interactions sociales.Triskaïdécaphobie : peur du nombre 13, souvent observée dans des contextes culturels.
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Définition et caractéristiques de la nomophobie
La nomophobie est définie comme la peur de l'absence d'un téléphone cellulaire, reflétant la dépendance croissante à la technologie.Elle est liée à des sentiments d'anxiété et de déconnexion, notamment l'incapacité de communiquer et d'accéder à l'information.Des études de cas montrent que la nomophobie peut compenser d'autres types d'anxiété, servant de mécanisme d'adaptation.Les quatre dimensions de la nomophobie incluent : incapacité de communiquer, déconnexion, incapacité d'accès à l'information, et désagrément.La dépendance à la technologie est un phénomène contemporain, souvent exacerbée par l'usage intensif des smartphones.La nomophobie est un exemple de la manière dont la technologie influence la santé mentale moderne.
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Perspectives psychologiques sur la nomophobie (peur d'être séparé de son téléphone)
Les psychanalystes voient la nomophobie comme un symbole d'une peur inconsciente, représentant des valeurs symboliques importantes.Les béhavioristes se concentrent sur la fonction de la phobie, considérant que la peur est acquise et peut être traitée de manière similaire à d'autres phobies.La compréhension de la nomophobie nécessite une approche multidisciplinaire, intégrant des perspectives psychologiques variées.Les traitements peuvent inclure la thérapie cognitivo-comportementale pour aider à gérer l'anxiété liée à la technologie.La recherche sur la nomophobie est encore émergente, nécessitant des études plus approfondies pour mieux comprendre ses impacts.La nomophobie peut être considérée comme un reflet des changements sociétaux liés à la technologie.
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Classification des phobies spécifiques
Le DSM-5 subdivise les phobies spécifiques selon la source de la peur, mais des sous-catégories peuvent être envisagées.La dentophobie est un exemple de phobie spécifique, illustrant la diversité des peurs.Les phobies spécifiques sont souvent persistantes, pouvant durer en moyenne vingt ans, avec peu de personnes cherchant un traitement.Les phobies les plus courantes incluent celles des animaux, des hauteurs, des espaces fermés, et des situations médicales.Les comportements d'évitement rendent la recherche sur les phobies spécifiques difficile, car les individus évitent les situations redoutées.La prévalence des phobies spécifiques est élevée, mais la reconnaissance et le traitement restent faibles.
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Co-occurrence des phobies
Il est fréquent que les individus présentent plusieurs phobies spécifiques, ce qui complique le diagnostic et le traitement.Les adolescents avec des phobies multiples montrent des symptômes plus prononcés et des impacts négatifs plus importants.Les phobies peuvent varier selon les contextes culturels, comme observé en Chine.La recherche sur la co-occurrence des phobies est essentielle pour comprendre leur dynamique et leur traitement.Les phobies multiples peuvent nécessiter des approches thérapeutiques plus complexes.La reconnaissance des phobies multiples est cruciale pour un traitement efficace.
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Caractéristiques du trouble d'anxiété sociale
L'anxiété sociale se manifeste par une peur irrationnelle d'être jugé par autrui, entraînant des comportements d'évitement.Les individus évitent des situations où ils pourraient être évalués, comme parler en public ou interagir socialement.Les symptômes physiques de l'anxiété, tels que rougir ou trembler, exacerbent la peur des situations sociales.La peur de parler en public est souvent considérée comme la situation la plus anxiogène pour ceux qui souffrent de ce trouble.Étonnamment, certains trouvent des performances moins anxiogènes que les interactions sociales, car ils se sentent comme s'ils jouaient un rôle.La compréhension des motivations derrière ces peurs est essentielle pour le traitement.
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Modifications dans le DSM-5
Le DSM-5 a abandonné la distinction entre phobie sociale généralisée et spécifique, reconnaissant la diversité des craintes sociales.Les personnes avec phobie sociale généralisée présentent souvent des symptômes plus précoces et des comorbidités avec d'autres troubles.La nouvelle classification permet une évaluation plus nuancée des craintes sociales, tenant compte du contexte socioculturel.L'évaluation du degré de peur excessive est essentielle pour un diagnostic précis.La reconnaissance des différences entre les types de peur aide à orienter les traitements appropriés.Le DSM-5 souligne l'importance de comprendre les craintes dans leur contexte culturel.
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Comorbidités et impacts du trouble d'anxiété sociale
Le trouble d'anxiété sociale est souvent associé à d'autres troubles, comme l'anxiété généralisée et les troubles de l'humeur.Une forte consommation d'alcool est observée chez les personnes souffrant de ce trouble, souvent en raison d'une automédication.Les enfants avec un trouble d'anxiété sociale peuvent également présenter d'autres formes d'anxiété, comme le mutisme sélectif.Le mutisme sélectif est caractérisé par l'incapacité de parler dans certaines situations, comme à l'école.La compréhension des comorbidités est cruciale pour un traitement efficace et holistique.Les approches thérapeutiques doivent tenir compte des multiples dimensions de l'anxiété sociale.
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trouble d'anxiété sociale : Manifestation et prévalence
Le trouble d'anxiété sociale apparaît souvent durant l'enfance mais se manifeste généralement à l'adolescence, avec un âge moyen de 13 ans et une durée moyenne de 20 ans.La prévalence est plus élevée chez les personnes non mariées, divorcées, ayant un faible niveau d'éducation, un faible revenu ou étant au chômage.Les personnes souffrant d'un soutien social insuffisant ou d'une mauvaise qualité de vie sont également plus touchées par ce trouble.L'anxiété sociale est liée à des problèmes tels que l'abandon scolaire, la dépression et la victimisation par les pairs.Entre 12 et 17 ans, la prévalence à 12 mois est de 3,2 % pour le trouble d'anxiété sociale et 4,6 % pour le trouble d'anxiété sociale sous-clinique, avec une augmentation de la prévalence avec l'âge, surtout chez les femmes.
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trouble d'anxiété sociale : Conséquences et facteurs de risque
Le trouble d'anxiété sociale est associé à une insatisfaction profonde et à une faible qualité de vie.Seul un adolescent sur cinq a consulté un spécialiste de la santé mentale, souvent en raison de la peur du jugement.Ce trouble tend à persister, avec une durée moyenne de 5 ans et seulement 1 personne sur 7 connaissant une rémission complète.Les facteurs prédictifs incluent un parent ayant un diagnostic d'anxiété sociale, la dépression, un tempérament inhibé et des symptômes de trouble panique.
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trouble d'anxiété sociale : Variations culturelles
Le trouble d'anxiété sociale varie selon les cultures, avec des manifestations spécifiques comme le taijim kyofusho (TKS) au Japon.Le TKS se caractérise par la peur de gêner autrui, contrairement à la peur d'être jugé négativement dans d'autres cultures.Cette condition est liée à une culture qui valorise la préoccupation pour les sentiments d'autrui tout en décourageant l'expression directe des émotions.
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Étiologie des phobies spécifiques et du trouble d'anxiété sociale :  Théories comportementales
Les théories comportementales soulignent l'apprentissage comme mode d'acquisition des phobies, notamment par le conditionnement.Le conditionnement de l'évitement postule que les phobies sont des réponses d'évitement apprises, résultant de deux types d'apprentissage : le conditionnement classique et le conditionnement opérant.Le conditionnement classique implique l'apprentissage d'une peur envers un stimulus neutre lorsqu'il est associé à un événement douloureux.Le conditionnement opérant maintient la réponse d'évitement en réduisant la peur, mais des études montrent que toutes les peurs ne s'acquièrent pas de cette manière.
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Étiologie des phobies spécifiques et du trouble d'anxiété sociale : Apprentissage par observation
Certaines phobies peuvent être acquises par imitation des réactions d'autrui, un processus connu sous le nom d'apprentissage vicariant.Des études montrent que des individus peuvent développer une réponse de peur en observant la réaction d'une autre personne à un stimulus inoffensif.L'apprentissage vicariant peut également se produire par instruction verbale, où des descriptions d'événements effrayants par d'autres peuvent induire une réaction phobique.
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Étiologie des phobies spécifiques et du trouble d'anxiété sociale : Apprentissage préparé et diathèse
L'apprentissage préparé explique pourquoi certaines personnes craignent des objets spécifiques (comme les araignées) plutôt que d'autres (comme les agneaux).Cette tendance pourrait être due à une prédisposition biologique façonnée par la sélection naturelle.La diathèse cognitive, ou la tendance à croire que des expériences traumatisantes vont se reproduire, peut influencer l'apparition d'une phobie.L'incapacité à maîtriser son environnement peut également être une diathèse psychologique contribuant à l'anxiété
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Diathèse cognitive et phobies
La diathèse cognitive se réfère à une prédisposition à croire que des expériences traumatisantes vont se reproduire, influençant l'apparition de phobies.L'incapacité à maîtriser son environnement peut également être une diathèse psychologique, contribuant à des troubles d'anxiété.Des études montrent un lien entre les expériences de taquineries durant l'enfance et le développement d'un trouble d'anxiété sociale.Bien que certaines phobies soient acquises par conditionnement, beaucoup de personnes souffrant de phobies n'ont pas été exposées à des événements traumatisants.La compréhension des phobies nécessite une approche multidimensionnelle, intégrant des facteurs cognitifs, environnementaux et psychologiques.
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Théories cognitives des troubles d'anxiété
Les théories cognitives soulignent l'importance des processus de pensée dans le maintien des phobies et de l'anxiété.L'anxiété augmente la sensibilité aux stimuli négatifs et favorise des interprétations menaçantes des informations ambiguës.Les personnes souffrant d'anxiété sociale se préoccupent davantage des jugements d'autrui et ont une conscience accrue de leur image publique.L'hypersensibilité aux signaux sociaux négatifs entraîne des préoccupations cognitives, exacerbant l'anxiété sociale.Les normes perfectionnistes et la timidité en public sont des traits caractéristiques des personnes atteintes d'anxiété sociale.
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Modèles cognitifs de l'anxiété sociale : Processus cognitifs en jeu
Les personnes avec anxiété sociale se préoccupent excessivement des évaluations d'autrui, ce qui influence leur comportement.Elles ont une conscience aiguë de l'image qu'elles projettent et ressentent une pression pour être parfaites en public.L'autocritique excessive et la perception négative de soi sont courantes, diminuant la confiance en soi.Elles portent plus d'attention aux expressions faciales négatives, renforçant leur anxiété.La rumination sur des expériences sociales négatives peut nuire à leur performance dans des situations similaires.
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Modèle cognitif de David Clark
Clark (2001) souligne que l'anxiété sociale est souvent liée à une focalisation excessive sur soi-même.Cette auto-centrage amplifie la croyance erronée d'être rejeté par autrui en cas de comportement inapproprié.La technique « élargir la bande passante » encourage les personnes anxieuses à agir de manière inacceptable pour observer l'absence de réactions négatives.Ce processus aide à réduire la peur des conséquences négatives et à élargir leur éventail de comportements.Les personnes souffrant d'anxiété sociale ont tendance à ruminer des expériences négatives, ce qui affecte leur adaptation sociale.
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Théories psychanalytiques de la phobie
Freud a été le premier à systématiser l'explication des comportements phobiques, les liant à la répression des pulsions.Selon lui, la phobie est une défense contre l'anxiété liée à des conflits internes, souvent d'origine infantile.Les objets ou situations phobiques deviennent des symboles de ces conflits réprimés, permettant d'éviter la confrontation avec l'anxiété.La phobie est donc un mécanisme de défense du moi pour éviter des conflits psychologiques non résolus.
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Trouble panique et agoraphobie
Le DSM-5 considère le trouble panique et l'agoraphobie comme des troubles distincts, contrairement aux classifications précédentes.Le trouble panique se manifeste par des crises soudaines de symptômes déstabilisants, comme la dépersonnalisation et la peur de perdre le contrôle.Un diagnostic de crise de panique nécessite la présence d'au moins 4 symptômes parmi 13 possibles.Les crises peuvent être fréquentes et parfois liées à des déclencheurs spécifiques, appelées crises anticipées.La compréhension des symptômes et leur classification sont essentielles pour un traitement efficace.
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Définition et caractéristiques des crises de panique
Les crises de panique peuvent survenir fréquemment, jusqu'à une fois par semaine ou plus, et durent généralement quelques minutes.Elles peuvent être liées à des déclencheurs spécifiques, qualifiées de « crises de panique anticipées », souvent associées à des phobies spécifiques.Les crises peuvent également survenir sans lien avec un stimulus, appelées « crises non anticipées », pouvant se produire dans des situations calmes comme le sommeil.Pour diagnostiquer un trouble de panique, il faut des crises imprévues récurrentes et la crainte de futures crises ou un changement de comportement consécutif.Les personnes peuvent craindre que leurs symptômes soient des signes de problèmes de santé graves, comme une crise cardiaque, ou craindre le jugement des autres.L'évitement des situations où des crises se sont produites est un comportement courant chez les individus souffrant de ce trouble.
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Diagnostic et implications du trouble de panique
Le diagnostic de trouble de panique nécessite la présence de crises non anticipées, qui sont essentielles pour établir le diagnostic.Les personnes souffrant de ce trouble peuvent développer des comportements d'évitement, ce qui peut aggraver leur condition.Le trouble de panique est souvent associé à d'autres problèmes de santé mentale, tels que la dépression et l'anxiété généralisée.Des études suggèrent que les crises de panique peuvent être un marqueur d'une psychopathologie plus grave, indépendamment d'un diagnostic de trouble de panique.Le DSM-5 a inclus un spécificateur pour les crises de panique, applicable à d'autres problèmes médicaux, pas seulement aux troubles anxieux.Des troubles similaires peuvent être observés dans d'autres cultures, avec des symptômes qui ne correspondent pas toujours aux critères diagnostiques.
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Agoraphobie : Définition et critères diagnostiques
L'agoraphobie est caractérisée par une peur intense d'être dans des situations où il serait difficile de s'échapper ou d'obtenir de l'aide.Pour diagnostiquer l'agoraphobie, une personne doit éprouver de l'anxiété dans au moins deux des cinq situations suivantes: transports en commun, espaces ouverts, espaces fermés, files d'attente ou foules, et être seule hors de son domicile.La peur des symptômes de panique dans des situations d'évitement est un facteur clé dans le diagnostic.Les personnes atteintes de trouble panique peuvent développer une agoraphobie, mais ce n'est pas systématique.L'agoraphobie est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, et peut être associée à d'autres troubles comme la dépression ou la toxicomanie.L'évitement des situations anxiogènes peut mener à une détérioration de la qualité de vie.
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Agoraphobie : Comportements d'évitement et conséquences
Les personnes agoraphobes évitent souvent les situations où elles craignent de perdre le contrôle ou de subir une crise de panique.L'évitement peut devenir généralisé, rendant difficile la participation à des activités quotidiennes.Les conséquences de l'agoraphobie incluent l'isolement social et des difficultés professionnelles.La compréhension des déclencheurs spécifiques peut aider à élaborer des stratégies de traitement efficaces.Les thérapies comportementales peuvent être bénéfiques pour surmonter l'évitement et réduire l'anxiété.L'éducation sur l'agoraphobie et ses symptômes est cruciale pour encourager les personnes à chercher de l'aide.
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Anxiété généralisée : Théories explicatives
La théorie psychanalytique suggère que l'anxiété généralisée résulte d'un conflit inconscient entre le moi et les pulsions du ça, souvent de nature sexuelle ou agressive.Les pulsions cherchent à s'exprimer, mais le moi les réprime par peur de punition, entraînant une anxiété diffuse.Contrairement aux phobies, où l'anxiété est déplacée sur un objet spécifique, l'anxiété généralisée est omniprésente et difficile à éviter.Les personnes souffrant d'anxiété généralisée n'ont pas développé de mécanismes de défense efficaces, ce qui les laisse constamment anxieuses.La compréhension de ces mécanismes peut aider à développer des traitements adaptés.Les thérapies cognitives et comportementales peuvent être efficaces pour traiter l'anxiété généralisée.
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Approches thérapeutiques des troubles anxieux
Les thérapies pour les troubles anxieux incluent des stratégies générales et spécifiques selon le type de trouble.La désensibilisation systématique est une méthode comportementale utilisée pour traiter les phobies, impliquant un pairage des stimulis phobogène et d'une méthode de relaxation.L'exposition in vivo, qui consiste à confronter les patients à leurs peurs dans des situations réelles, a montré des résultats positifs.La réalité virtuelle est une approche innovante qui a été efficace pour traiter divers troubles anxieux, y compris les phobies et l'agoraphobie.L'éducation des patients sur leur condition est essentielle pour améliorer la recherche de traitement.Les approches intégratives, combinant plusieurs méthodes, peuvent offrir des résultats optimaux.
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Concepts clés des thérapies d'exposition
Les thérapies d'exposition visent à réduire l'anxiété en confrontant les patients à leurs peurs de manière contrôlée.L'exposition in vivo est souvent plus efficace que d'autres méthodes comme l'exposition en imagination ou la réalité virtuelle, mais elle présente un taux d'abandon élevé.La thérapie par réalité virtuelle (TPRV) a montré des résultats prometteurs pour divers troubles anxieux, y compris les phobies spécifiques et le trouble d'anxiété sociale.La TPRV permet une exposition graduée à des stimuli menaçants, offrant une sensation de réalité en temps réel.Les études montrent que la TPRV est aussi efficace que la thérapie de groupe par exposition et peut être plus efficace pour des phobies spécifiques comme la peur de l'avion.
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Évolution des approches thérapeutiques
La réalité augmentée est une approche thérapeutique qui associe la réalité virtuelle et le monde réel, ce qui est une mise au point moins onéreuse, puisqu’il n’est pas nécessaire de programmer un environnement virtuel intégral. Elle est moins coûteuse à la TPRV (thérapie par la réalité virtuel), mais son utilisation est encore limitée.Les approches thérapeutiques doivent être adaptées en fonction des troubles anxieux spécifiques, car certaines phobies peuvent nécessiter des techniques différentes, comme la tension musculaire au lieu de la relaxation.Les traitements doivent également tenir compte des réactions individuelles des patients face à leurs phobies.
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Méthodes de traitement et leur efficacité : Approches comportementales
L'apprentissage des compétences sociales est crucial pour les personnes souffrant d'anxiété sociale, leur permettant de mieux interagir dans des situations sociales.L'immersion est une technique intensive d'exposition, mais elle est rarement utilisée en raison de l'inconfort qu'elle peut causer aux patients.Les traitements pour l'anxiété généralisée sont souvent plus généraux, comme l'entraînement à la relaxation, car les causes de l'anxiété sont souvent floues.
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Traitements cognitifs et comportementaux
Les traitements cognitifs sont souvent associés à l'exposition, en particulier pour le trouble d'anxiété sociale, où la réévaluation des pensées est essentielle.La thérapie cognitive comportementale de groupe (TCCG) combine la restructuration cognitive et l'exposition, offrant des opportunités d'exposition in vivo.La thérapie de contrôle de panique, qui inclut l'entraînement à la relaxation et l'exposition aux signaux internes, a prouvé son efficacité par rapport à certains médicaments.
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Questions de recherche et développement
Il est nécessaire de mieux comprendre les mécanismes de changement spécifiques dans les traitements d'exposition.Les chercheurs doivent résoudre les problèmes d'intégration des résultats de recherche dans la pratique clinique.La pertinence des décisions des thérapeutes concernant l'utilisation des interventions basées sur l'exposition doit être clarifiée.
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Perspectives futures et considérations : Adoption des thérapies d'exposition
L'exposition est souvent sous-utilisée en raison de sa perception comme un traitement désagréable.Les TCC ont été largement adoptées pour traiter les troubles anxieux, montrant une efficacité supérieure à celle des traitements médicamenteux.Les approches basées sur la pleine conscience et l'acceptation gagnent en popularité, montrant des résultats prometteurs pour divers troubles anxieux.