Partie 4 Divers: rente viagère, taxation du capital Flashcards

1
Q

Qu’est ce que le risque individuel de longévité

A

Le risque de vivre plus longtemps que prévu et d’épuiser son patrimoine accumulé

Cf cycle de vie en environnement incertain

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2
Q

Inconvénient de l’épargne de précaution

A

Cela réduit le bien-être puisque les ménages consomment moins au cours de leur vie

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3
Q

Quelle serait un moyen d’améliorer l’efficacité globale des ménages en réponse au risque individuel de longévité ?

A

Le fait de déplacer l’incertitude des ménages vers les marchés de l’assurance

En théorie cela pourrait être réalisé si les individus étaient autorisés à échanger tout ou partie de leur patrimoine accumulé contre des rentes (Yaari, 1965)

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4
Q

La rente ?

A

La rente est un contrat d’assurance dans lequel l’assureur verse une somme périodique à un rentier pour le reste de sa vie en échange d’une somme donnée (appelée prime). Elle permet de transférer le risque de longévité des ménages vers l’assureur.

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5
Q

Quelles sont les différentes formes de rentes ?

A

Immédiates ou différée, fixe ou variable (croissante ou indexée sur l’inflation), avec ou sans option de versement conditionnels aux héritiers en cas de décès du rentier. Ici on envisage la rente standard immédiate, fixe, à prime unique.

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6
Q

Définition mathématique de la rente

A

La rente est actuariellement neutre (fair) pour l’individu moyen si la prime de valeur actualisée du flux des paiements futurs liés à l’achat de cette rente est égale à la prime :

S = Somme t=a à D ( A.Pt / produit 1àt [ (1+rt)^t ] )

A : la somme fixé payée par l’assureur en un an,
p(t) la probabilité de survie moyenne à l’age du rentier lors de l’achat de la rente
a : age
r(t): le taux d’intérêt réel à long terme
S : La prime payée par le rentier
D : l’age du rentier au décès

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7
Q

Méthode de Kotlikoff et Spivak (1981)

A

Le gain (ou la perte) de bien-être lié à l’achat d’une rente à la retraite est défini et calculé comme le montant des actifs nécessaires au moment de la retraite pour un individu non assuré puisse avoir un niveau de bien-être identique à celui d’un individu qui achète une rente.

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8
Q

Comment mesure le bien-être

A

Le bien-être est mesuré en termes de consommation c(t)
Chaque individu prend sa retraite à 65 ans, pour laquelle t est fixée à 0, maximise la fonction CRRA :

Ut = somme t=0 à D [ (1+rho)^(-1) * (1 - sigma)^(-1) * Pt * ct ^(1-sigma) ]

D : représente l’espérance de vie max (fixée à 110 ans)
rho : le taux d’actualisation
Gamma : le coefficient d’aversion au risque relatif
Pt : la probabilité de survie moyenne après t années

Il n’y a pas de préférence pour l’héritage

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9
Q

De quoi dépend la contrainte budgétaire ?

A

la contrainte budgétaire dépend de l’achat ou non d’une rente par l’individu.

Dans Kotlikoff et Spivak, l’individu ne reçoit aucun revenu de son capital. En outre, il ne peut pas emprunter sur les marchés des capitaux s’il vit plus longtemps que ses actifs (-> absence de revenus pendant la retraite, simplification).

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10
Q

Contrainte budgétaire si la rente n’est pas achetée

A

W0 = somme t=0 à D [ (1+r)^(-t) * Ct ]

Avec W(0) le montant des actifs accumulés au moment de la retraite W(0)
Un individu confronté à ce risque de longévité se comporte comme s’il allait vivre avec certitude jusqu’à la durée de vie maximale possible D. S’il décède avant d’atteindre D, un héritage “accidentel” est laissé, ce qui est sous-optimal ici. Il s’autoassure contre le risque maximum.

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11
Q

Contrainte budgétaire si la rente est achetée :

A

W0 = somme t=0 à D [ (1+r) ^(-1) * Pt * ct ]

Avec la rente, tout se passe comme si les probabilités de survie individuelle étaient parfaitement connues. Comme le rentier reçoit des versements réguliers, il ne court plus de risque de longévité, quelle que soit la date de son décès. Le comportement de consommation optimal découle alors de l’utilisation de probabilités de survie moyennes P(t). Il n’y a pas d’héritage accidentel puisque le rentier a vendu tout son capital accumulé pour acheter la rente.

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12
Q

Comment sont calculés les conditions d’optimisation de premier ordre

A

Les conditions de premier ordre sont calculées à l’aide d’un multiplicateur de lagrange qui donne les C(t) puis les utilisés maximales associées à W(0) : No(W0) quand aucune rente n’est achetée, et Ao (W0) quand une rente est achetée.

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13
Q

Utilité des contraintes budgétaires

A

Ces équations permettent de calculer la variation de l’actif initial (noté M) nécessaire dans le cas d’une absence de rente afin de laisser un individu de 65 ans indifférent entre l’achat ou non d’une rente.
Cela revient à résoudre numériquement l’équation : A0 (W_0) = N_0 (MW_0)
(ici, M ne dépend pas du montant des actifs initiaux W(0) )

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14
Q

D’après Friedman & Warshawski a quoi est du le sous-développement des marchés de rentes

A

–> Lié à des motifs de legs. Les rentes ne permettent pas de laisser des legs mais leurs résultats dépendent d’une faible valeur pour le paramètre d’aversion au risque.

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15
Q

En principe, y a t il un conflit entre la demande de rente et les legs ?

A

Malgré la suggestion de Friedman & Warshawsky, il n’était pas clair que la prise en compte d’un motif de legs dans les régimes de rentes pèserait sur la demande de rentes.

En principe : pas de conflit entre le demande de rentes et les legs
–> en réduisant le risque de longévité, achat de rente réduit le besoin d’épargne de précaution et accroit la possibilité de faire des legs volontaire

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16
Q

Quelles solutions pour soutenir le développement des rentes ?

A
  1. En autorisant une certaine segmentation du marché, favorisant les clauses de périodes garantie
    - si le rentier meurt avant fin de la période, paiements restant vont aux héritiers
  2. Politique pertinente pourrait rendre obligatoire une sortie partielle en rente dans les dispositifs d’épargne-retraite
    • Attention toutefois au risque de subventionnement croisé entre individus à vie courte (pauvre mostly) et longue (riche mostly)
17
Q

Dushi et Webb, 2004 ?

A

Une politique pertinente pourrait aussi rendre obligatoire une sortie partiellement en rente dans les dispositifs d’épargne-retraite. Attention toutefois au risque de subventionnement croisé entre individus à vie courte (souvent pauvres) et ceux (souvent riches) qui vivent plus longtemps (Dushi et Webb, 2004).

18
Q

Koijen et Yogo (2018)

A

Soulignent que le marché des rentes a considérablement augmenté au cours des 15 dernières années, et suggèrent que la faible demande de rentes est moins prononcée à une époque plus récente.

19
Q

Explications proposées pour expliquer faible demande de rente ?

A

Une préoccupation importante est la sélection adverse : rentes sont plus susceptibles d’être achetées par des personnes qui s’attendent à vivre plus longtemps que la moyenne et, donc les primes fixées par les fournisseurs de rentes doivent compenser ce risque (voir Finkelstein et Poterba 2004).

20
Q

Friedman, Benjamin M., and Mark J. Warshawsky. 1990.

A

“The Cost of Annuities: Implications for Saving Behavior and Bequests.” Quarterly Journal of Economics 105

21
Q

Exemple de risque si conversion intégrale en rente ?

A

Chocs liés aux dépenses médicales

22
Q

Brown, Jeffrey R. .2007.

A

“Rational and Behavioral Perspectives on the Role of Annuities in Retirement Planning.” NBER Working Paper

23
Q

Koijen, Ralph, and Motohiro Yogo. 2018.

A

“The Fragility of Market Risk Insurance.” BFI Working Paper 2018-09.

24
Q

Finkelstein, Amy, and James Poterba. 2004.

A

“Adverse Selection in Insurance Markets: Policyholder Evidence from the U.K. Annuity Market.” Journal of Political Economy 112

25
Q

*Faut-il taxer le capital ?
Revenus du capital perçus par les ménages (directs ou indirects)

A

Environ 440 Md€

26
Q

Faut-il taxer le capital ?
Revenus financiers ?
Revenus mixtes des entreprises individuelles ?

A
  • 155 Md€
  • 125 Md€
27
Q

*Faut-il taxer le capital ?
Patrimoine des ménages français ?

A

Environ 12 000 Md€ en 2011

28
Q

Exonération fiscale ?

A

Beaucoup d’exonérations fiscales:
* Exonérations totales pour loyers implicites des propriétaires occupants, des plus- values immobilières des propriétaires occupants. Abattements importants pour autres plus-values immobilières. Déductions pour revenus locatifs (Scellier, Duflot…).
* Revenus de l’assurance-vie imposés à taux très minorés.
* Livrets d’épargne exemptés (sous plafond).

En France, la fiscalité sur stock de capital est relativement élevée - seul le RU taxe davantage les stocks via une forte fiscalité sur le foncier.

29
Q

Principe de non-taxation des revenus du capital

A

Résultat controversé en pratique mais cohérence interne forte.

Un impôt sur les revenus du capital pénalise consommation future en faveur consommation immédiate, donc pénalise épargne, accumulation du capital et croissance.
Effet défavorable spécialement important si intérêts capitalisés (effet cumulatif de l’imposition des intérêts).

30
Q

Relation épargne et rendement de capital ?

A

D’après Chamley (1986), Judd (1985) : comportement d’épargne est très élastique au rendement du capital –> effet distorsif élevé d’une taxe (» impôt sur travail)

31
Q

Décrire les mécanismes de constitution du capital et de l’effet d’une taxe

A

Constitution du capital liée à un processus d’accumulation qui prend du temps (contr. travail)-> les effets d’une taxe se cumulent année après année. + mobilité internationale.

32
Q

Effet de la taxe sur le capital

A

Réduction de l’épargne jusqu’à ce que le rendement après impôt soit inchangé (donc rendement avant impôt + donc stock de capital + faible)

33
Q

Ensemble de généralités du principe de non-taxation à relativiser

A
  • Si les ménages ne planifient qu’à court terme, les effets distorsifs de la taxe sont plus faibles
  • En cas d’épargne de précaution, l’épargne peut être trop élevée –> taxe peut être utile
  • Taxer K peut limiter inégalités de revenus (revenus patrimoine concentrés sur hauts revenus)
34
Q

Argument contre l’impôt sur la richesse

A
  • Risque de double taxation (sur biens acquis à partir de revenus déjà antérieurement taxés
  • Parfois administrativement compliqué et très coûteux à gérer (ISF)
  • Recettes publiques associées relativement peu élevées
35
Q

Argument pour l’impôt sur la richesse

A
  • Arguments strictement économiques: taxer les biens non mobiles sur la base d’évaluation forfaitaire actualisées peut constituer un optimum (taxes foncières sur des bases bien évaluées par exemple)
  • Plus généralement: taxer l’héritage comme politique favorisant l’égalité des chances, ou comme politique de redistribution.
36
Q

Les travaux de T. PIKETTY
Dire un maxxx

A

Un livre sur déclin de la concentration des richesses en France entre Belle-Epoque et 1970 – pas sur les USA.

Un livre sur l’avenir de la concentration des richesses dans prochaines décennies.

Avant 1914-1918, forte concentration des richesses: ratio [richesse / revenus] de l’ordre de 6.

XXe siècle puis 30 Glorieuses : guerres (destruction de richesses) puis redémarrage démographique et accélération progrès technique (-> hausse des revenus) –> chute ratio [richesse / revenus].

Aujourd’hui: stagnation démographique, ralentisst progrès technique, peu de guerres en Occident, impôts moins progressifs -> redressement ratio [richesse / revenus]

37
Q

Résumé vision Piketty + défenseurs et critiques

A

Pour Th.Piketty, si l’Etat n’intervient pas, le pouvoir va revenir vers une oligarchie plus ou moins rentière, comme au début du XXe siècle.
***La baisse des inégalités de richesses au XXe siècle ne serait qu’une parenthèse. Selon TP, prochaines décennies = croissance faible et inégalités croissantes si l’Etat ne fait rien.

Défenseurs : Paul Krugman, Robert Solow

Critiques:
Larry Summers : ThP sous-estime rendements décroissants du capital, qui limiteront hausses d’inégalités futures

J.K. Galbraith : la façon qu’a ThP de mesurer le rendement du capital (r) n’est pas claire

Daron Acemoglu & J.Robinson : inégalités dépendent surtout de facteurs institutionnels et non de phénomènes endogènes au capitalisme

Joseph Stiglitz : ThP oublie que hausse de la valeur du capital dans le monde est liée à hausses de prix fonciers (not.immobiliers) et non de volume de biens en capital.

38
Q

Résumé du cours global

A

P.20/P.22/P.23