Partie 2 - Berlin Flashcards
Une musique rock très spécifique à l’Allemagne fin 1960’s et durant 1970’s
Nommé par la critique anglaise “Krautrock”, courant fondé sur l’intensification des trois aspects les plus radicaux du rock : le groove, l’espace et la science des timbres.
Une tradition de dance music psyché par des musiciens bercés par le nouveau son de la Motown et l’héritage rock psychédélique et l’Elektronische Musik de Cologne: Neu!, Can, Faust, Kraftwerk…
Caractéristiques du Krautrock
Le Krautrock renforce le caractère répétitif et épuré et recourcs accru à l’électronique, reverb, delays… Les pédales d’effets transforment la guitare en synthé
Kraftwerk a fait le lien entre Krautrock et dance music
Kraftwerk influencés par le minimalisme de New York (John cage), la Motown et l’electro allemand (Stockhausen).
Fin 1970’s, uniquement des synthés et boites à rythmes. Ils déclinent la musique electro sous une forme populaire qui aura une forte influence outre Atlantique.
Ralf Hutter : “décrire le quotidien avec un oeil sur le futur”, “une culture basée sur la danse”
Une radio influente dans l’émergence de la techno
Les émissions de radio de Charles “Electrifying Mojo” Johnson. Il se moquait du format traditionnel de la radio et prône l’éclectisme musical.
Johnson était fan de Autobahn (1974) de Kraftwerk et de Computer World (1981) qui était diffusé tous les jours en quasi intégralité.
Mike Branks : “c’est de Mojo qu’est venu le concept de la techno de Détroit”
Le son techno s’est clairement démarqué de la house
Avec la seconde vague de Détroit initiée par Jeff Mills, Mike Banks et Robert Hood réunis sous le label Underground Resistance : ils apportent un discours contestataire et un positionnement politique proche du Black Power et des discours engagés de Public Ennemy.
Marque définitivement l’émergence du genre techno
Les structures disco et house abandonnées pour une construction plus linéaire, abandon du “couplet-refrain”
Une forme annonciatrice de la rave
Des tempis vers 140, exemple : Punisher (1991) de Jeff Mills
Le courant techno bénéficie d’une publicité en Angleterre
Parution de la compilation Techno! : The New Dance Sound of Detroit.
Juan Atkins, Derrick May et Kevin Saunderson les premiers prennent la route pour l’Europe vers les dancefloors anglais, suivis par la seconde vague dont Jeff Mills et Robert Hood.
Un lien unique entre Berlin et les producteurs américains à l’origine de la techno
Grâce à quelques personnalités allemandes qui très jeunes vont expérimentés à Détroit cette musique.
Thomas Fehlmann, Mark Ernestus, Moritz Von Oswald
Une culture techno si spécifique à Berlin
1988, création du label Teutonic Beats par Thomas Fehlmann, résident du Tresor dans les 1990’s
-> les artistes berlinois veulent plus qu’imiter le son de Détroit !
1989, Ernestus ouvre son magasin Hard Wax : La musique electro américaine. Ami de Mike Banks et Jeff Mills
1991, Dimitri Hegemann ouvre le Tresor. Le label du club produit des sorties arrivées de Détroit avec des maxis d’artistes comme Juan Atkins et Underground Resistance
1992, le trio 3MB : Fehlmann + Von Oswald + Juan Atkins
Les enjeux financiers normalisent la musique techno et entrainent des nouveaux formats destinés au plus grand nombre
Ernestus et Von Oswlad réinventent donc une voie spécifique et un langage musical propore : le Dub Techno
1993, ils créent le label Basic Channel
Ils appliquent la notion de remix dub à la techno, comme King Tubby 20 ans auparavant
Quadrant Dub revendique cet héritage
Ils ne cherchent pas l’alignement de notes différentes mais l’infinité de variations au sein d’une même note grace aux effets
-> Loins des canons de la rave alors en vogue à Berlin
“pour livrer une nouvelle expression de la spatialité mettant en jeu les dimensions microsoniques de la mémoire du vinyle usé” ESHUN Kodwo
Maurizio, référence d’une musique club revisitée sous le prisme dub
La basse et le kick très ressemblants, proches des infrasons, assourdis et compressés, unifiés dans un son rond et profond. Le kick marque tous les temps et la basse s’intercale pour créer une dynamique combinatoire.
Maurizio marque l’aboutissement d’un démarche qui les a conduit en 5 ans à créer 3 labels et 20 maxis publiés.
Parallèlement aux sorties sur Maurizio, Ernestus et Von Oswald prolongent la démarche sur le label Main Street - 94, Burial Mix - 96, Rythm & Sound - 97
1995-96, vers une dub minimaliste teintée de techno. Chaque label correspond à une recherche esthétique particulière.
Ils remontent le temps tenant de mettre à jour un son originel. De même que la house procède du dub, le duo crée des dubs de leurs morceaux house pour extraire une forme sonore unique qui guide leurs créations. Le son dub dès 1997 ne ressemble à rien ailleurs : une dub est née de la techno.