Partie 1 Flashcards
FEUX D’HABITATION
Caractéristiques feux d’habitation :
►présence de gaz et d’électricité
►propagation horizontale possible vers :
• les autres cellules de l’appartement
• les appartements voisins, les couloirs et les escaliers lorsque la porte de l’appartement en cause est restée ouverte ou n’a pas résisté
►propagation verticale possible vers les étages par les escaliers, gaines, courettes, façades, balcons
►dans les immeubles anciens, les appartements ouvrent généralement directement sur l’escalier. Celui-ci sert alors de voie pour le passage des gaz chauds et des fumées, qui s’élèvent vers les étages supérieurs et s’y accumulent
►pour les personnes :
• risque de ne pas pouvoir évacuer l’appartement
• tentation de se réfugier sur les toits, balcons et corniches, voire de se jeter dans le vide
FEUX D’HABITATION
Le feu intéresse un local de petit volume:
►se renseigner sur l’occupation de l’étage concerné notamment auprès du concierge, souvent présent dans ce type d’immeuble
►n’engager que le personnel strictement nécessaire à l’attaque, disposant d’un moyen hydraulique lui permettant de délivrer au minimum un débit de 500 l/mn, en ayant préalablement reconnu l’itinéraire de repli
►ne pas stationner dans la circulation horizontale du niveau sinistré, trajectoire fortement probable d’un phénomène thermique
►rechercher rapidement les possibilités de création de sortants et mettre en œuvre la ventilation opérationnelle d’attaque (escaliers encloisonnés)
►s’appuyer sur l’existence de plans qui pourraient renseigner sur la configuration des lieux, toujours différente, des niveaux courants
►prendre les plus grandes précautions lors de l’ouverture des portes, afin de ne pas créer des modifications aérauliques brutales
►lors de la reconnaissance de locaux enfumés, refermer la porte derrière les explorateurs
FEUX D’HABITATION
Le feu se limite à une seule pièce de l’habitation :
►extinction menée par l’intérieur en utilisant le volume d’eau strictement nécessaire et après avoir neutralisé le risque d’accident thermique
►investissement des locaux ou volumes adjacents
►reconnaissances dans la totalité de l’immeuble
FEUX D’HABITATION
Le feu s’est propagé à plusieurs pièces :
- ISOLER le foyer principal
- COMBATTRE les propagations
- COMPLÉTER le dispositif
FEUX D’ERP
Caractéristiques
Le caractère essentiel d’un ERP est la présence de public, qui méconnaît les lieux et dont la composition, l’effectif et la vulnérabilité varient en fonction du type et de la catégorie de l’établissement :
►public de passage dans les magasins, centres commerciaux, salles d’expositions, etc.
►enfants dans les établissements d’enseignement
►personnes dépendantes dans les établissements sanitaires
FEUX D’ERP
Extinction
L’engagement doit être conduit selon les règles habituelles, avec le souci de ne pas pousser le feu vers les locaux contigus et en tenant compte des dispositifs techniques de prévention existants :
►implantation pour l’accès des secours
►dégagements pour les évacuations de personnes
►cloisonnement pour la lutte contre les propagations
►désenfumage pour l’évacuation des fumées
FEUX D’ERP
L’attaque se fait avec le souci…
L’attaque se fait avec le souci de préserver les dégagements, en complétant le dispositif éventuellement mis en place par le service de sécurité. Elle est conduite simultanément :
►de façon directe sur les développements visibles du feu
►de façon indirecte sur les parties arrières et cachées des locaux, pour couper les propagations et rechercher les zones envahies par la fumée et les gaz chauds
FEUX D’ESPACES CLOS
Définition
Il s’agit d’un volume fermé, aux accès rares ou complexes, naturellement obscur, qui se trouve généralement en partie basse des immeubles (caves, sous-sols, parcs de stationnement, chaufferie, réserves, locaux techniques, etc.). Cependant, dans certains immeubles modernes, il peut se trouver en étage
FEUX D’ESPACES CLOS
Caractéristiques
Suivant les cas, cet espace peut :
►être indépendant ou non des structures de la construction
►déboucher sur des communications empruntées par le public
►comporter des cages d’escalier ou des gaines pouvant propager le feu et les fumées
►receler des charges calorifiques importantes, des produits toxiques, inflammables, voire explosifs
►permettre le passage de conduits ou canalisations de fluides : gaz, hydrocarbures, électricité, etc.
FEUX D’ESPACES CLOS
Lutte contre les propagations:
►rechercher tous les accès, conduits et éléments de construction (gaines, cages d’escaliers, joints de dilatation, etc.) qui pourraient faciliter le transport du feu, parfois jusqu’en partie haute
►fermer les portes
►barrer toutes les conduites de fluides (gaz, hydrocarbures, électricité)
FEUX D’ESPACES CLOS
Extinction par pénétration:
►lorsqu’il est découvert, attaquer le foyer dans le sens du tirage, avec les moyens propres à la nature du combustible qui alimente le feu
►au besoin, modifier favorablement le sens du tirage, en ventilant positivement les locaux
Dans ce cas, le COS doit prendre toutes les précautions pour ne pas déclencher d’explosion de fumées ou propager le sinistre dans des directions imprévisibles :
►s’il n’est pas possible de canaliser les flux de fumées et de gaz chauds, les ventilateurs antidéflagrants seront employés en aspiration, afin de refouler vers une zone non dangereuse. Certaines chaufferies ont leur gaine de ventilation équipée d’un raccord « ZAG » accessible de l’extérieur. Il est alors possible de les ventiler en y raccordant directement dessus les manches du ventilateur
►mettre en place des moyens d’éclairage. Ils seront progressivement déplacés au fur et à mesure de la pénétration des équipes de reconnaissances et/ou d’attaque
FEUX D’ESPACES CLOS
Extinction par l’extérieur:
►Lorsque la température à l’intérieur des locaux est devenue telle que toute pénétration est impossible, même avec une ventilation énergique, le foyer doit être attaqué de l’extérieur, par les trémies d’attaque lorsqu’elles existent. Remplir alors totalement les locaux de mousse, ce qui permettra d’étouffer le foyer et d’inerter l’atmosphère gazeuse
►afin d’éviter une destruction trop rapide de la mousse, il convient de réduire au préalable la température ambiante, en manœuvrant une ou plusieurs lances à eau en jet diffusé d’attaque. La manœuvre de ces lances doit cesser dès l’introduction de la mousse
►l’essentiel du potentiel calorifique se trouvant au niveau du sol, il est nécessaire d’appliquer dans un premier temps un tapis de mousse à bas foisonnement
►introduire la mousse par un accès situé en partie haute. Quelquefois, il peut être avantageux, pour s’approcher du foyer, de pratiquer une trouée dans un plancher ou une cloison. Dans ce cas il faut s’assurer, dans la mesure du possible, de l’absence de conducteurs électriques ou de canalisations diverses à l’endroit choisi. Des lances spéciales feu de sous-sol peuvent être utilisées
►surveiller les gaines et les autres accès, car la pénétration de la mousse provoque l’expulsion des fumées et gaz chauds
►dès que la température est devenue supportable, pénétrer dans la mousse avec l’appareil respiratoire isolant et achever l’extinction avec les moyens classiques (attention, la mousse peut neutraliser le sifflet de fin de charge de l’ARI)
FEUX VERTICAUX
Feux de cage d’escalier
Extinction :
►rassurer à la voix et mettre en sécurité les occupants paniqués
►barrer immédiatement la conduite de gaz montante de l’immeuble
►ramener dès que possible les cabines d’ascenseur au niveau d’accès des secours et les bloquer en position ouverte2
►si la cage d’escaliers dispose d’un jour, précéder si nécessaire l’attaque d’un jet bref de lance verticalement dans la cage, pour abattre les flammes, refroidir et préparer la progression des porte-lance
►progresser du niveau inférieur du feu vers le haut avec deux lances, l’une en avant, abattant les flammes et l’autre immédiatement derrière, en protection, pour combattre les réinflammations et terminer l’extinction
FEUX VERTICAUX
Feux de cheminées
Extinction :
Après avoir déterminé rapidement le conduit intéressé par le feu (liaison à la voix par le conduit, envoi de petits objets à l’intérieur, ordre des conduits sur le toit), l’extinction se fera de la manière suivante :
►éteindre tout d’abord le foyer situé dans l’âtre. La vapeur dégagée par l’extinction peut, dans certains cas, suffire à éteindre le foyer à l’intérieur du conduit :
• à l’aide d’un miroir, tenté de localiser le foyer à l’intérieur du conduit
• si l’action n’a pas été suffisante, procéder à l’extinction complète sur toute la hauteur du conduit, en déversant de l’eau par petites quantités (éviter un refroidissement trop rapide du conduit, ce qui pourrait provoquer son éclatement) le long des parois internes du conduit au moyen du seau-pompe ou de la LDT en jet diffusé. Cette manœuvre nécessite au préalable de protéger l’âtre des déversements d’eau mélangée de suie, et de mettre en place un dispositif de liaison (canal tactique par exemple) entre les deux extrémités du conduit, afin de coordonner l’envoi de l’eau
►s’il persiste un point de chaleur anormale et inaccessible depuis une trappe de ramonage, il pourra être nécessaire de pratiquer une trouée de dégagement. Cette trouée, dont la section doit permettre l’enlèvement aisé des matières en ignition, sera réalisée légèrement en dessous du point où la chaleur est la plus intense
Dans tous les cas, le conduit devra être reconnu sur toute sa hauteur au moyen de la caméra thermique, pour s’assurer qu’il n’existe pas de fissures dans lesquelles se seraient insinués des points chauds.
FEUX VERTICAUX
Feux de gaines techniques
Extinction :
►rassurer à la voix et mettre en sécurité les occupants paniqués
►barrer le gaz sur rue
►ramener dès que possible les cabines d’ascenseur au niveau d’accès des secours et les bloquer en position ouverte
►l’attaque est réalisée par l’intérieur selon les règles habituelles, mais aussi de plain-pied et au moyen des échelles afin d’éviter la propagation rapide du sinistre et de limiter la production de fumée qui s’engouffre à chaque niveau par les baies brisées
►reconnaître tous les locaux
►porter une attention particulière au dégarnissage des parties de façade non brûlées. L’utilisation de la caméra thermique est fortement conseillée