Participation politique Flashcards
Qu’est ce que le suffrage censitaire ?
Seuls les élites sociales et politiques françaises pouvaient voter, on considérait que les brutes (ouvriers) et abrutis (paysans) ne pouvaient pas disposer de la constance, de l’indépendance et de la compétence nécessaire.
Pourquoi peut-on dire que l’histoire du droit de vote a connu des regressions ?
Car, le moyen âge, est l’époque à laquelle le suffrage est étendu à la généralité des habitants, femmes incluses, même si la souveraineté du peuple était non reconnue, le rôle était consultatif.
Quand a été proclamé le suffrage universel masculin ?
5 mars 1848
Exceptions du suffrage universel
- femmes (obtenu par ordonnance du gouvernement le 21 avril 1944)
- militaires (1945)
- indigents
- prisonniers déchus des droits civiques
- domestiques (obtenu en 1848)
Majorité à 18 ans?
5 juillet 1974
Que prévoit la loi du 31 mai 1850?
Elimination d’un tiers du corps électoral au moyen de conditions de résidence mais ne fut jamais appliquée.
Pourquoi peut on parler d’une stabilité du vote électoral jusque dans les années 1960-70?
Le comportement de la plupart des élécteurs a en France, comme dans d’autres démocraties occidentales, était caractérisé par une importante stabilité, chaque lecteur ayant tendance à voter pour le même parti politique. Peu de place à l’indécision. Lié en grande partie à un vote de classe. Des attributs comme classe sociale, religion, lieu de résidence déterminaient largement le comportement électoral. GB, une enquête montrait que 80% des cadres supérieurs s’identifiaient en 1963 au Parti conservateur, 75% des travailleurs manuel non qualifiés au Labour Party.
France 1978 (éléctions législatives) : 23% des travailleurs indépendants ont voté à gauche, 55% des employés et ouvriers.
Modèles écologiques fondés sur le constat empirique de régularités des comportements politiques collectifs à l’échelle d’une région ou plus largement d’un territoire géographique donné ?
André Siegfried constate dans l’Ouest de la France, la stabilité spatiale des votes, depuis l’établissement du suffrage universel et, met en avant le poids déterminant de l’espace dans lequel les comportements politiques collectifs s’inscrivent. Il accorde une grande importance à la structure sociale : type de sol, mode de peuplement, régime de propriété…
- Un sol granitique produit ainsi un terrain accidenté lequel impose un habitat dispersé sous forme de fermes possédées par quelques grands propriétaires terriens. Communauté qui tend à s’enfermer sur elle même, hiérarchisée, tendance à voter à droite.
- Plaines calcaires ouvertes, communautés importantes, petits propriétaires, structures moins hiérarchisées, plus égalitaires. Vote à gauche.
Perspective historique dans l’explication des comportements éléctoraux ?
Paul Dubois, introduit des perspectives historiques, la clé des comportement électoraux réside selon lui dans certains événements historiques majeurs. Sarthe : marqué par des événements de la période révolutionnaire qui on par la suite alimenté une mémoire collective : vente des biens nationaux, conflits locaux, levées de soldats massives (surtout les paysans), constitution civile du clergé et repression des prêtres réfractaires.
Paysans de l’Ouest (1960)
Modèle psychosciaux ?
A partir des années 1940, venus concurrencer l’approche écologique, partiellement affaiblie par l’homogénéisation des comportements politiques.
- Enquêtes menées à l’université de Columbia avec Paul Lazarsfeld, existence de préférences partisanes anciennes et durables, ancrées dans les traditions familiales. Campagne semble jouer qu’un rôle mineur, les 3/4 des électeurs républicains correspondent à la figure du WASP. (The people’s choice 1944)
- Perspective amendée dans les années 1950 par des chercheurs de l’université de Michigan qui entendaient revaloriser des facteurs psychologiques individuels. La stabilité des comportements éléctoraux s’explique dans le cadre par un attachement affectif à l’un des deux grands partis américains. Cette identification partisane fonctionne comme un filtre, permettant l’interprétation de toute information dans un sens favorable au parti choisi. (The American Voter, 1960)
- Modèle qui a trouvé une application en Frane avec Guy Michelat et Michel Simon, montrant que les variables lourdes comme la classe sociale et la religion déterminaient largement les comportements électoraux (1977)
Quand constate-ton une volatilité éléctorale accrue ?
A la fin des années 1960 aux Etats Unis et un peut plus tard en Europe.
Enquête de Hilde Himmelweit, en 1981, seulement 30% des Britanniques avaient toujours voté pour le même parti lors de six éléctions consécutives.
Philippe Habert, constat d’une mobilité accrue, au cours des années 1980, l’électorat français sanctionne le pouvoir en place. Surtout l’objet des classes moyennes salariées, jeunes, diplômés et idéologiquement modérés.
Variable religieuse qui s’érode. 20% des catholiques disaient assister à la messe le dimanche en 1966 contre 8% aujourd’hui, en France.
Croissance du tertiaire, remise en cause de la prédisposition des ouvriers à voter à gauche.
Partis de gauche : 2/3 des votes ouvriers de 1946 à 1956. Plus de la moitié jusque début des années 1980. Depuis, atténuation, au profit de l’extreme droite. 36% à l’élection présidentielle en 2007.
En quoi peut-on dire que les variables lourdes continuent de garder une certaine influence ?
Les catholiques continuent de voter plus à droite que les personnes ne se reconnaissant dans aucune religion. 35,9 en 2006 se sentent proches de la droite, contre 16,1 sans religion. 31,7 protestants 39,3 juifs 10,7 musulmans, sondage ifop.
60% des enseignants se sentent proches de la gauche, 53% des employés, 52% des ouvriers, 38% cadres, 31% artisans, 28% agriculteurs
Electeur actif, raisonnable, autonome libéré de la camisole de force des déterminants éléctoraux ?
Valdimer O. Key JR. dès 1966, les électeurs qui changent de préférences politiques entre deux élections ne sont selon lui, ni plus ni moins rationnels que les électeurs fidèles à un parti, ni moins instruits, ou politisés.
Critique relayée par Norman H. Nie, Sidney Verba et John R. Petrocik, l’identification partisane a connu une profonde érosion aux Etats-Unis. La proportion d’électeurs mobiles s’accroit, renforçant le “ vote sur enjeux “, les questions jugées importantes au moment de chaque élection. Electeur moins prévisible. The changing american voter 1976.
- Anthony Downs, electeur est appréhendé comme un homo oeconomicus, doté d’une rationalité lui permettant d’ajuster les moyens aux fins poursuivies. Selectionne une offre partisane en fonction du bénéfice économique et symbolique qu’elle est susceptible de procurer, examiner les performances passées, promesses. Les changements de comportements résulteraient plus des modifications des offres politiques.
Electeur consommateur ?
Himmelweit : l’élécteur choisit parmi les biens politiques (candidats, partis, programmes, etc) qui lui sont proposés, en fonction de ses votes passés, des préférences dont il a hérité et de l’influence des groupes auxquels il appartient. Rationalité est donc réductible au seul vote du porte monnaie. Réévalué compte tenu de l’offre à chaque élection.
Effets limités des campagnes électorales ?
De l’après guerre aux années 1970, les études électorales ont considéré ma campagne comme facteur secondaire du choix electoral. Effets limités.
- Modèle de Columbia : vote par des caractéristiques sociales des électeurs : classes, confession, résidence urbaine ou rurale… Campagne a des effets mais seulement de renforcement des prédispositions et de mobilisation des électeurs.
- Angus Campbell et ses collaborateurs, les caractéristiques sociales des individus qui déterminent le vote mais des variables d’attitudes politiques rassemblées sous le concept d’identification partisane c’est à dire l’attachement à un parti politique. Socialisation politique : famille, école…
- Modèle écologique français : facteur géographique, historique, sociologique. Effets de variables à LT dans le comportement électoral. Si la géologie fait le vote (Siegfried), il est inutile de s’attarder sur les caractéristiques de CT des joutes électorales.
Revalorisation des facteurs à CT, de l’électorat ?
A partir de 1970, la volatilité des comportements éléctoraux a impliqué une revalorisation des facteurs de CT. Campagne qui occupe une place importante. Médiatisation accrue, télévision à partir de 1952-56 aux USA, 1965 en France. Qui ajoute aux moyens traditionnels (réunions, affichages, journaux…) des moyens nouveaux (TV, sondages, publipostage, marketing, téléphonie…). + Poids plus lourd de l’expertise et de la professionnalisation qui renchéri le cout de la campagne. Cout total présidentielle et legislative aux USA en 2000 : 3 milliards de dollars. Elections sénatoriales : 88% des cas, le vainqueur est celui qui a dépensé le plus de fonds. 92% pour chambre des représentants.
2008, Obama a dépensé 640 millions, 3x plus que John McCain.
France, plafond légal 32 millions d’euros pour les deux tours de la présidentielle.
Mythe de l’effet de campagne ?
Le rôle accru que jouent les campagnes electorales n’induit par que celles ci influencent de manière directe ou seulement, les comportements électoraux. Mythe. Né durant l’entre deux guerres après l’usage extensif des moyens radiophoniques et de propagande politique (affiches, fêtes…) par les régimes fascistes et nazis. Serge Tchakhotine Le viol des foules par la propagande politique.
Rationalité limitée, inscrite dans des préférences forgées dans le LT.
Un sondage réalisé pendant la présidentielle de 1995, indiquait que les sources d’information privilégiées par les électeurs étaient les suivantes : JT (43%), journaux (32%), émissions politiques (28%), radio (23%), émissions satiriques (13%).
Effet d’agenda
L’impact des médias sur la saillance des enjeux perçus par l’opinion. Une campagne électorale peut ainsi être centrée sur un enjeu qui avait initialement une importance restreinte (fracture sociale, sécurité…)
Effet de cadrage (framing)
Le mode de présentation d’un fait affecte sa signification. Exemple : un traitement épisodique de la pauvreté faciliterait une imputation de la responsabilité aux pauvres, alors qu’un traitement thématique, approfondi favoriserait la reconnaissance d’une responsabilité collective, défaillance des politiques publiques.
Effet d’amorçage (priming)
L’influence des médias sur les critères retenus pour évaluer et produire des jugements politiques. Les problèmes consacrés par les médias peuvent devenir des critères d’évaluation des programmes des candidats.