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Citez les 4 grandes periodes d’évolution des techniques et des tâches dans le travail
- Instrumentalisation : manipulation de l’outil
- Mécanisation : L’opérateur fait du contrôle.
- Industrialisation : supervision du système (L’individu va devoir gérer les aléas (les défauts de la machine, une panne)
- Interconnexion : l’opérateur doit faire le diagnostic de l’état du système au fil du temps.
=> le nombre d’opérateurs diminue
Citez les trois phases d’analyse psychologique du travail d’après Leplat (1984)
- La première phase : analyse des conditions (l’environnement d’une activité de travail)
=> Conditions externes (environnement extérieur à l’opérateur : la machine, l’organisation de travail, les contraintes temporelles…)
=> Conditions internes (caractéristiques propres à l’opérateur : son expérience, ancienneté, âge, santé…). - La deuxième phase : l’activité de l’opérateur.
=> Ce sont les ressources perceptives, attentionnelles, cognitives, sociales, relationnelles, émotionnelles que l’opérateur mobilise pour réaliser la tâche. Les conditions internes et externes auront un effet sur ce niveau. - La troisième phase : analyse de l’effet des conditions de travail
=> Les effets sur le système correspondent au rendement, au travail réalisé. On peut aussi avoir des effets négatifs comme les arrêts de travail, grève… Les conditions de travail peuvent ne pas permette de réaliser les objectifs du système.
=> Les effets sur l’homme correspondent aux effets psychologiques positifs (salaire, reconnaissance, augmenter son expérience, être dans un collectif) ou négatifs (qui peuvent être des effets reliés à des conditions de travail défavorables, effets sur la santé, santé mentale, voire même décès dans certains cas, suicide, burn out).
D’après Guillevic 1992 quelles sont les conditions internes et externes :
- L’organisation : comment un système est organisé sur le plan technique et humain ? Comment les hommes sont organisés dans l’institution ?
- Les hommes : leur expertise, leur compétence , leur connaissance
- La technologie qui va être utilisée par ces individus.
- La tâche fait partie des conditions de travail car ce n’est pas l’opérateur qui décide de la tâche qu’il va réaliser, mais son organisation. On lui attribue un but, une mission.
- L’activité est l’ensemble des ressources mobilisées par l’opérateur pour réaliser la tâche (ressources cognitives, émotionnelles, méta cognitives, physiques).
- Le rendement est le premier niveau de réalisation de la tâche : c’est la performance réalisée. Il y a un écart important entre la tâche prescrite et l’activité de l’opérateur (les ressources dont il dispose). L’un des buts de l’ergonomie va être de mettre à jour ce décalage et trouver des solutions pour rendre compatibles la tâche et l’activité.
Selon Leplat 1986 et Guillevic 1993 quelles sont les tâches de l’activité à réaliser ?
- Le travail formel correspond à la tâche prescrite, ce que l’opérateur est convenu de réaliser.
- Le travail mental correspond à l’activité mentale mise en couvre pour réaliser l’activité.
- Le travail réel est ce qui est réalisé par l’opérateur. Cela correspond à ses réponses, au comportement observable.
Dans le travail mental on distingue la tâche induite et la tâche spécifiée. La tâche inuite est la représentation que l’opérateur se fait de la tache prescrite. La tâche spécifiée est la planification mentale de l’exécution de cette tâche.
Quelles sont les raisons qui expliquent pourquoi la tâche prescrite n’est pas réalisée comme elle devrait ?
- Le travail mental est incohérant avec la tache à réaliser (décisions qu’il prend, le raisonnement, les émotions), la représentation que l’opérateur se fait de la tache prescrite n’est pas la bonne
- La tâche prescrite peut être trop indéterminée, pas assez explicite : la personne réalise la tâche en fonction de sa propre représentation, à l’interprétation personnelle qui peut être erronée.
- La représentation que l’individu à sur son métier peut modifier la tâche prescrit, même si l’individu possède les méthodes pour agir (ex: policier avec une représentation répressive ou relationnelle avec les civils)
Quelles sont les thématiques actuelles en ergonomie du travail (Hoc & Darses, 2014) ?
- Adaptation et gestion des risques en situation dynamiques : cognition, charge cognitive, attentionnelle, et émotions
- Traitement cognitif et conception des documents multimédia (e-learning)
- Inspection ergonomique des logiciels interactifs : critères de mesure
- Navigation dans les systèmes d’information et recherche d’information
- Ergonomie cognitive de la conception (on teste avant la conception de l’objet, et pas après la production)
- Construction des référentiels communs dans le travail coopératif
- Évolution des compétences et des performances dans les apprentissages : apprentissages sur simulateurs, la réalité virtuelle et les serious games.
- Aspects intensifs de la cognition en situation de travail : cognition et émotions (relation entre stress et cognition)
- Activités sensori-motrices : apport de la réalité virtuelle (ex: conduite automobile)
- Neuroergonomie (étudier le cerveau au travail et comprendre coma fonctionnent ses mécanismes dans le travail)
- Cadres théoriques et méthodes de production des connaissances
Que différencie une situation dynamique d’une situation statique ?
Une situation dynamique est une situation à risque (aéronautique, médecine, milliaire, nucléaire). C’est une situation où les choses vont bouger, l’opérateur ne contrôle que partiellement ce qu’il se passe.
Quelles sont les capacités necessaires à une situation dynamique ?
Capacité d’adaptation et d’anticipation
Citez un exemple de situation dynamique ?
Conversation avec autrui
Dans quels millieux peut-on s’intéresser à des situations d’adaptation ?
- Transports (pilotes avion, conduite automobile)
- Médecine, anesthésie, médecine d’urgence
- Nucléaire, armée
- Interaction entre les personnes (adaptation selon le niveau d’expertise, le niveau de connaissance).
Quelles sont les contraintes cognitives et émotionnelles qu’on retrouve dans les situations dynamiques ?
- supervision : il faut superviser le système qui fonctionne tout seul en dynamique. On a une représentation, un diagnostic de l’état de la situation (ex: régulation du chauffage de l’appartement). Cela implique de se faire une représentation de comment évolue le système que l’on supervise, quelles sont ses étapes, ses phases…
- contrainte de l’incertitude : Certaines situation complexes ne sont pas prédictibles, donc les décisions prises sont des décisions qui ont été prises sur des paramètres incertain. L’évolution de la situation n’est pas toujours prédictive même chez l’expert. Il y a des facteurs qui sont non controlés.
- contrainte temporelle : Dans toute activité professionnelle, il y a une contrainte temporelle (le travail commence à un certain moment et s’arrête à un certain moment).
- contraintes attentionnelles lorsque le nombre d’informations à traiter en un temps limité est très grand. Cela implique des:
=> Split effects (partage attentionnel) avec des distractions qui peuvent se produire (ex: téléphone en voiture).
=> Working memory challenges
Au sein de la containte temporelles quelles sont les 2 dimentions temporelles ?
- La structure temporelle : fréquence d’échantillonnage
- Les prises d’information pour ne pas manquer un événement à un moment donné
Dans l’activité de supervision quelles sont les deux mécanismes important ?
- Faire le diagnostic de la situation : Il peut y avoir une désynchronisation entre des données disponibles à un moment donné et l’activité de l’opérateur. Entre son activité actuelle et les informations qu’il va obtenir sur cette activité, il va y avoir un écart, délai qui nécessite la compétence de l’anticipation
- Anticipation nécessaire : c’est une caractéristique de l’expertise et des situation dynamiques qui va permettre d’anticiper les événements à venir (un expert à une mémoire du futur : il capable d’indiquer ce qu’il va se passer à n+1, n+2…). Ex : Chef d’orchestre.
Quel est le rôle du modèle de la dynamique de l’activité de travail (Rasmussen, 1983 - 1986) ?
Ce modèle tente de décrire une série de traitements cognitifs et leur exécution dans une activité dynamique.
- Ce modèle suppose que le sujet réalise une activité et qu’au cours de celle-ci, il reçoit un signal qui lui indique de passer à une autre partie de l’activité ou que quelque chose ne fonctionne pas.
la conspicuité sensorielle correspond à la puissance avec laquelle un élément sur la route attire notre attention (ex: un feu rouge attire plus qu’un cycliste au loin). Cela est à distinguer de la conspicuité cognitive qui consiste à se préparer à faire attention.
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