non c est de la merde Flashcards
PAF, note de cours : Schnyder Jonas
Qu’est-ce qu’une institution politique et en quoi peut-on la considérer comme une règle du jeu politique ?
cadre réglé d’interactions et de pratiques, qui se rapporte à l’exercice du pouvoir politique. juridiquement réglé (par le droit constitutionnel matériel). ensemble de règles de droit relatives à un objet, un organe, une fonction, une procédure, etc. (le parlement, l’initiative populaire, le fédéralisme, etc.).
l’institution a un impact sur les pratiques (dimension contraignante)
Le fédéralisme : définition générale et grands principes d’organisation.
l’Etat fédéral se caractérise par la coexistence d’ordres juridiques distincts, celui de l’Etat fédéral et celui des Etats fédérés, instituant une forme de Doppelstaatlichkeit (double étaticité) dont la cohérence s’inscrit dans la combinaison de trois principes généraux (autonomie, superposition, participation) supposant la répartition des compétences entre les deux niveaux étatiques.
Selon le premier principe, les entités fédérées conservent une certaine autonomie (constitutionnelle, législative, politique, judiciaire, administrative). Selon le deuxième principe, le droit de l’Etat fédéral brise celui des entités fédérées. Selon le troisième principe, les entités fédérées, en tant que telles, participent au pouvoir politique fédéral.
Qu’est-ce que la démocratie d’un point de vue juridique ?
La démocratie est une « méthode » d’exercice du pouvoir politique (Kelsen), c’est-à-dire un ensemble de règles et d’institutions instituant le peuple (au sens juridique du terme le corps électoral) en organe de l’Etat prenant place à côté des autres organes (Parlement, gouvernement, pouvoir judiciaire) et participant avec ces derniers (selon des modalités variables, à l’exercice du pouvoir politique. D’un point de vue juridique, il s’agit alors de déterminer la composition, les attributions et le fonctionnement de cet organe de l’Etat qu’est le corps électoral, la conception générale de la démocratie libérale associant à chacune de ces composantes un principe général (universalité, égalité, liberté) dont l’effectivité est tributaire, par ailleurs, de certaines règles d’organisation et de fonctionnement de l’Etat (séparation des pouvoirs, droits fondamentaux, différents principes dits de l’Etat de droit).
Définition des notions d’initiative et de référendum.
L’initiative (populaire) est un instrument de la démocratie semi-directe par lequel une fraction du corps électoral demande l’adoption d’un acte étatique ou d’un principe. Elle se distingue notamment par le rang de l’acte dont l’adoption est demandée (constitutionnel, législatif), par sa forme (rédigée ou formulée en termes généraux, voire tendant à l’adoption d’un principe, comme celui de la révision totale de la Constitution) et par les procédures suivies dans le traitement de la demande.
Le référendum, en revanche, désigne un instrument de la démocratie semi-directe par lequel le corps électoral est appelé à se prononcer sur un acte étatique qui a été préalablement adopté par un autre organe de l’Etat. Il est obligatoire si le scrutin a lieu d’office (par exemple en matière de révision constitutionnelle en Suisse) et facultatif s’il a lieu à la demande d’une fraction du corps électoral (référendum facultatif ordinaire) ou d’un autre organe de l’Etat (référendum facultatif extraordinaire). On distingue en outre les référendums selon leurs effets (suspensif ou abrogatif).
Les modes de scrutin : définition générale et principaux types?
La notion de « mode de scrutin » (ou système électoral) désigne les règles de droit qui déterminent l’attribution de sièges à des candidats à un mandat électif. Selon cette définition générale, on distinguera deux familles principales, les scrutins majoritaires et les scrutins proportionnels.
Le scrutin majoritaire peut être uninominal ou plurinominal, à un, deux ou plusieurs tours. Comme son nom l’indique, le siège est attribué au candidat ou à la liste de candidats qui a obtenu une majorité (absolue ou relative selon les cas) de suffrages des électeurs. Le scrutin proportionnel est à un tour et est nécessairement plurinominal. Les sièges sont répartis entre des listes de candidats proportionnellement au nombre de suffrages obtenus par chaque liste (et donc par le parti), selon des modalités de calcul variables. Certains modes de scrutin sont dits « mixtes » en ce qu’ils associent des règles majoritaires et proportionnelles.
On peut imaginer un ajout final relatif aux buts de ces deux principaux modes de scrutin, le premier ayant pour vocation de dégager une majorité dans un organe de l’Etat, le second visant plutôt à garantir une présence des partis politiques au sein de ce dernier qui réponde à leur force électorale.
Sur quelles principales dimensions repose la comparaison des régimes politiques ?
- Le critère de la souveraineté, selon son titulaire : peuple (ou nation), roi, noblesse, dictateur, etc., démocratie, monarchie, aristocratie, dictature, etc.
- Les formes d’exercice de la souveraineté populaire (démocratie directe ou représentative).
- Le critère de l’articulation territoriale de l’Etat (structure de l’Etat) : Etat composé/ Etat unitaire.
- Le critère des relations entre les organes/ pouvoirs (séparation, confusion, collaboration): régime parlementaire, présidentiel, mixte.
- Selon les formes des organes /pouvoirs (mono-bicaméral ; mono-bicéphale, etc.).
Qu’est-ce qu’une institution politique ?
- Un cadre réglé d’interactions et de pratiques.
- Qui se rapportent à l’exercice du pouvoir politique
- Un cadre juridiquement réglé (par le droit constitutionnel matériel),
- donc un ensemble de règles de droit relatives à un objet, un organe, une fonction, une procédure, etc. (le parlement, l’initiative populaire, le fédéralisme, etc.)
- Une institution peut donc s’analyser comme un ensemble de règles de droit
- Cerise sur le gâteau : l’institution a un impact sur les pratiques (dimension contraignante)
Qu’est-ce qu’une Constitution ?
- Charte fondamentale de l’Etat
- Au sens matériel, ensemble des règles essentielles qui concernent l’organisation et le fonctionnement de l’Etat et des pouvoirs publics (on peut un peu développer)
- Au sens formel, l’ensemble des règles adoptées par le pouvoir constituant selon les procédures prévues à l’intention de cet organe
- Règles plus lourdes que pour l’adoption des actes étatiques ordinaires
- Le caractère fondamental de la Constitution au sens formel se décline à partir du principe de la hiérarchie des normes.
D’une manière synthétique, quel est l’objet et quels sont les objectifs de cet enseignement d’IPACC?
- L’objet est l’Etat d’un point de vue juridique ;
- Notion de régime politique comme combinatoire institutionnelle
- Penser les rapports entre droit et politique (entre les règles du jeu et le jeu) ;
- Penser l’impact des institutions sur les processus politiques ;
- Comparer l’approche juridique et l’approche en science politique.
Quelles procédures doit-on suivre pour changer les frontières internes à l’Etat Suisse?
Pour l’essentiel se rapporter à l’article 53 CF et commenter brièvement les différents cas de figure (avec exemples).
- Modification du nombre de cantons
- Modification du territoire des cantons
- Simples rectifications de frontières
Quels sont les organes de l’Etat en Suisse
- Le peuple (corps électoral) et les cantons
- Le peuple
- Les cantons
- Le Parlement (Assemblée fédérale, organe bi-caméral: CN et CE)
- Le Gouvernement (Conseil fédéral, organe collégial)
- L’ordre judiciaire (Tribunal fédéral et autres tribunaux fédéraux)
Quels sont les principaux éléments permettant de considérer que la Constitution fédérale introduit une véritable rupture dans le régime politique de la Suisse ?
La Constitution de 1848
- Remplace le pacte de 1815
- Met un terme à une Confédération d’Etats (caractéristiques principales)
- Crée un Etat fédéral (conséquences principales)
- Institue un Etat démocratique avec des organes fédéraux se substituant à la Diette
- Autres … -
Partant de la définition juridique de l’Etat, indiquez brièvement la façon dont le droit traite des organes de l’Etat.
- L’Etat comme entité juridique ou personne morale
- trois éléments constitutifs Exercice de la souveraineté (interne et externe), territoire et population ;
- Donc exercice du pouvoir politique à travers des organes dont il s’agit de déterminer
- la composition, les attributions, le fonctionnement, ainsi que les relations entre eux.
On dit du fédéralisme qu’il conduit à une certaine complexité dans l’organisation de l’Etat. Pourquoi?
• Définition générale du fédéralisme comme désignant une structure étatique à deux niveaux (Doppelstaatlichkeit – double étaticité).
• Combinaison de principes contradictoires (autonomie, superposition,
participation) — les présenter rapidement
• Implique une répartition des compétences et l’aménagement de procédures articulant les niveaux étatiques (ou ordres juridiques) selon des formules qui varient d’un Etat à l’autre.
• Structure étatique forcément plus complexe que l’Etat unitaire simple
La classification des régimes politiques sous l’angle des attributions du corps électoral.
Présenter brièvement ces compétences (élection, initiative, référendum et recall).
Sur cette base, on peut classer les régimes politiques démocratiques en quatre catégories :
Démocratie directe, semi- directe, semi-représentative et représentative.
Je n’attends pas que l’on entre dans les détails de cette classification. La distinction entre démocratie (semi)-directe et démocratie représentative suffit pour l’essentiel.