Noms — Concepts Flashcards
acrimonie (f.)
Mauvaise humeur qui s’exprime par des propos acerbes ou hargneux. ➙ aigreur, hargne. Il répondit sans acrimonie à ses adversaires.
affèterie (f.)
littér. Abus du gracieux, du maniéré dans l’attitude ou le langage. ➙ affectation, mièvrerie, minauderie, préciosité.
affres (f. pl.)
littér. Tourment, torture. Les affres de la mort. Être dans les affres de la douleur.
alacrité (f.)
rare Enjouement, entrain.
avanie (f.)
vieilli Traitement humiliant, affront public. Faire infliger une avanie à qqn. Subir une avanie. Supporter les avanies de qqn.
agiotage (m.)
hist. «L’étude et l’emploi de manœuvres les moins délicates pour produire des variations inattendues dans les prix des effets publics et tourner à son profit les dépouilles de ceux qu’on a trompés.» (Mirabeau) ➙ spéculation. Se livrer à l’agiotage. (v. agioter)
agnation (f.)
dr. rom. Parenté par les mâles (opposé à cognation).
angélisme (m.)
Disposition à se croire désincarné, à se comporter en pur esprit.
antonomase (f.)
Trope qui consiste à désigner un personnage par un nom commun ou une périphrase qui le caractérise, ou, inversement, à désigner un individu par le nom du personnage dont il rappelle le caractère typique (ex. un harpagon pour un avare).
atavisme (m.)
biol., vieilli Forme d’hérédité dans laquelle l’individu hérite de caractères ancestraux qui ne se manifestaient pas chez ses parents immédiats ; réapparition d’un caractère primitif non modifié après un nombre indéterminé de générations. ◆cour. Hérédité biologique des caractères psychologiques. Ils aiment le jardinage par atavisme. ◆ par ext. Hérédité des idées, des comportements.
aune (f.)
métrol. Ancienne unité de mesure longueur utilisée en particulier pour mesurer les étoffes. ◆ cour. À l’aune de : d’après ; en prenant pour référence.
casuistique (f.)
relig. Partie de la théologie morale qui s’occupe des cas de conscience.
catachrèse (f.)
[katakʀɛz] didact. Figure de rhétorique qui consiste à détourner un mot de son sens propre. On dira par catachrèse : À cheval sur un mur. ◆spécialt Métaphore lexicalisée (qui n’est plus sentie comme une figure) (ex. les pieds d’une table, les ailes d’un moulin).
cognation (f.)
dr. rom. Parenté naturelle. ◆spécialt Parenté par les femmes (opposé à agnation).
complaisance (f.)
1 Disposition à acquiescer aux goûts, aux sentiments d’autrui pour lui plaire. Faire qqch. avec complaisance, par complaisance. ■2péj. Attitude d’une personne qui laisse faire, acquiesce pour ne pas déplaire à qqn. Une basse complaisance. ◆(loc. adj.) Sourire, rire de complaisance, en vue de plaire, de se montrer poli ; peu sincère. ■ 3 littér. Acte fait en vue de plaire, de flatter ou de ne pas déplaire. ■ 4 Sentiment dans lequel on se complaît par faiblesse, indulgence, vanité. S’étendre sur un sujet avec complaisance. S’écouter, se regarder avec complaisance: être content, satisfait de soi.
concupiscence (f.)
1 théol. Désir vif des biens terrestres. ■ 2 plaisant Désir sexuel ardent.
concussion (f.)
dr. et didact. Perception illicite par un agent public de sommes qu’il sait ne pas être dues. Fonctionnaire accusé de concussion. [lat. concutere, frapper]
connivence (f.)
1 vieilli Complicité qui consiste à cacher la faute de qqn. ■ 2 mod. Accord tacite. Agir, être de connivence avec qqn. Un sourire de connivence. [lat. connivere, cligner les yeux]
cooptation (f.)
Nomination d’un membre nouveau, dans une assemblée, par les membres qui en font déjà partie. Les élections à l’Académie française se font par cooptation.
dation (f.)
dr. Action de donner. Dation de tuteur, de curateur. ◆ Dation en paiement : acte par lequel un créancier consent à recevoir en paiement de son débiteur une chose différente de celle qui lui est due. ◆ spécialt. Dation d’œuvres d’art à un musée en paiement de droits de succession.
défiance (f.)
Sentiment d’une personne qui craint d’être trompée. Accueillir une nouvelle avec défiance. Inspirer, éveiller la défiance, mettre en défiance.
dénégation (f.)
Action de dénier (qqch.) ; paroles de déni. Signe, geste, de dénégation. Malgré ses dénégations, on le crut coupable.
départ (m.)
loc. Faire le départ entre (deux choses abstraites) : séparer, distinguer nettement.
déprédation (f.)
1Vol ou pillage accompagné de dégâts. Déprédations commises par des émeutiers, des envahisseurs. ◆ abusivement Dommage matériel causé aux biens d’autrui, aux biens publics. Les déprédations causées par des vandales. ■ 2 Exaction, acte malhonnête commis dans l’administration, la gestion de qqch. Déprédation des biens de l’État, des biens d’un pupille. ■ 3 didact. Exploitation de la nature sans souci de pourvoir au renouvellement de ce qu’on détruit (plantes ou animaux). Certains pollutions aboutissent à des déprédations irréversibles.
dilection (f.)
relig. Amour tendre et spirituel. La dilection du prochain. Dilection de Dieu pour ses créatures.
douaire (m.)
anc. dr. Droit (conventionnel ou coutumier) de l’épouse survivante sur les biens de son mari.
empyrée (m.)
Dans la mythologie antique, la plus élevée des quatre sphères célestes, qui contenait les feux éternels (les astres), et qui était le séjour des dieux. ◆ fig. et littér. Ciel, monde supraterrestre.
encan (m.)
vieilli Vente aux enchères publiques. Mettre, vendre à l’encan.
entregent (m.)
1 vx Art de se conduire parmi les gens. ■2 mod. Adresse à se conduire en société, à lier d’utiles relations. Avoir de l’entregent.
équanimité
littér. Égalité d’âme, d’humeur. ➙flegme, impassibilité, sérénité.
faconde (f.)
littér. (aujourd’hui, souvent péj.) Élocution facile, abondante. Avoir de la faconde. Quelle faconde !
faste (m.)
Déploiement de pompe et de magnificence. Le faste d’une cérémonie.
fatuité (f.)
Satisfaction de soi-même qui s’étale d’une manière insolente, déplaisante ou ridicule. Être plein de fatuité. Un air de fatuité.
habitus (m.)
sociol. Manière d’être d’un individu, liée à un groupe social, se manifestant notamment dans l’apparence physique (vêtements, maintien, voix, etc.).
impéritie (f.)
littér. Manque d’aptitude, d’habileté, notamment dans l’exercice de sa fonction. L’impéritie d’un médecin, d’un ministre.
inanité (f.)
1 rare État de ce qui est vide. ■ 2 plus cour. Caractère d’inutilité. L’inanité d’un espoir, d’une illusion. L’inanité de ses efforts.
inappétence (f.)
didact. Défaut d’appétit. ◆fig. et littér. Manque de besoin, de désir. Inappétence sentimentale, sexuelle.
inconséquence (f.)
Manque de suite dans les idées, de réflexion dans la conduite ; caractère des propos, des actes inconséquents. Il est d’une inconséquence qui frise l’imprudence. L’inconséquence de sa conduite.
incurie (f.)
Manque de soin, d’organisation. Coupable, dangereuse incurie.
ingérence (f.)
Action de s’ingérer dans les affaires d’autrui. Il ne tolère pas d’ingérence dans sa vie privée. L’ingérence de l’État dans tous les domaines.
intempérance (f.)
didact. Abus des plaisirs de la table, des plaisirs sexuel.
irénisme (m.)
Attitude de compréhension dans la discussion entre personnes d’opinions différentes, particulièrement entre chrétiens de confessions différentes.
liesse (f.)
littér. Joie débordante et collective. ◆ Peuple, foule en liesse, qui manifeste publiquement et bruyamment son allégresse.
logomachie (f.)
littér. 1 Dispute, querelle sur les mots. Cette question est une pure logomachie. ■2Assemblage de mots creux dans un discours, dans un raisonnement.
lucre (m.)
1 vx Gain, profit. ■ 2 mod. et péj. Profit plus ou moins licite dont on est avide. Le goût, l’appât du lucre.
malthusianisme (m.)
1 Doctrine de Malthus, qui préconisait la limitation des naissances par la continence (pour remédier au danger de surpopulation). ◆par ext. Doctrine qui préconise les pratiques anticonceptionnelles, dite aussi néomalthusianisme. ■ 2 Malthusianisme économique : restriction volontaire de la production.
manducation (f.)
physiol. Action de manger, ensemble des opérations mécaniques antérieures à la digestion (préhension, mastication, insalivation, déglutition)
monomanie (f.)
Idée fixe, obsession.
morgue (f.)
littér. Contenance hautaine et méprisante ; affectation exagérée de dignité. «Leur morgue […] les préservait de toute sympathie humaine.» (Proust)
noyautage
Système qui consiste à introduire dans un milieu neutre (syndicat, administration) ou hostile (parti politique adverse) des propagandistes isolés chargés de le diviser, de le désorganiser et, le cas échéant, d’en prendre la direction. ➙entrisme, infiltration. Le noyautage d’un parti, de l’armée.
ombrage (m.)
fig. et vieilli Sentiment de défiance. ◆spécialt Jalousie, crainte d’être éclipsé, plongé dans l’ombre par qqn. Sa sœur lui a porté ombrage. Il a pris ombrage de ton succès. N’en prenez pas ombrage.
opprobre (m.)
littér. 1 Ce qui humilie, mortifie à l’extrême d’une manière éclatante et publique. Accabler, couvrir qqn d’opprobre. Jeter l’opprobre sur qqn. ◆Sujet de honte, cause de déshonneur. Elle est l’opprobre de sa famille. ■ 2 État d’abjection, de déchéance extrême. [lat. probrum, action honteuse]
parangon (m.)
vx ou littér. Modèle. «Des ministres tarés et d’anciennes filles publiques étaient tenus pour des parangons de vertu.» (Proust)
parti pris
littér. Décision inflexible. ◆ cour. Opinion préconçue, choix arbitraire.
prévarication (f.)
littér. ou dr. Acte de mauvaise foi commis dans une gestion. ◆ spécialt Grave manquement d’un fonctionnaire, d’un homme, d’une femme d’État aux devoirs de sa charge.
référé
dr. Procédure rapide et simplifiée pour régler provisoirement une contestation, en cas d’urgence. Plaider en référé, un référé. Assigner en référé. Juge des référés. ◆ Décision rendue selon cette procédure. Référé de la Cour des comptes : observations qu’elle adresse aux ministres sur la comptabilité des services dont ils sont responsables. Référé législatif : demande d’interprétation de la loi adressée par un juge au législateur. Référé administratif : procédure devant une juridiction administrative.
relégation
dr. rom. Exil n’entraînant pas la perte des droits civils et politiques. ◆ Peine criminelle ou correctionnelle complémentaire d’une série de condamnations, par laquelle un délinquant était obligé de résider ou était interné hors du territoire métropolitain.
réquisit (m.)
philos. Ce qui est exigé par l’esprit pour obtenir un résultat, «cette fin pouvant être soit la conformité à une définition, soit la possibilité d’une hypothèse, doit la solution d’un problème, soit la production d’un effet, etc.» (Lalande). Les réquisit d’une démarche scientifique.
roture (f.)
didact. ou littér. 1 hist. État d’une terre, d’un héritage qui n’est pas noble. ■ 2 Absence de noblesse. ■ 3 La classe des roturiers.
saint-simonisme (m.)
Doctrine, système de Saint-Simon et des saint-simoniens, caractérisés par l’industrialisme et le progressisme.
signifiant (m.)
ling. Manifestation matérielle du signe ; suite de phonèmes ou de lettres, de caractères (graphèmes), qui constitue le support d’un sens. Le signifiant et le signifié.
signifié (m.)
ling. Contenu du signe linguistique (opposé et lié au signifiant).
simonie (f.)
relig. ou littér. Volonté réfléchie d’acheter ou de vendre à prix temporel une chose spirituelle (ou assimilable à une chose spirituelle).
solitude (f.)
vieilli ou poét. Lieu solitaire. ◆cour. Caractère, aspect, atmosphère solitaire (d’un lieu). La solitude des forêts, de la nuit.
sollicitude (f.)
1 Attention soutenue, à la fois soucieuse affectueuse. Une sollicitude toute maternelle. Écouter qqn avec sollicitude. ■ 2 Témoignage de cette attention.
stupre (m.)
rare et littér. Débauche honteuse, humiliante. Vivre dans le stupre. «L’atmosphère invite aux voluptés sommaires, aux jeux, aux stupres» (Gide).
trope (m.)
rhét. Figure par laquelle un mot ou une expression sont détournés de leur sens propre (ex. antonomase, catachrèse, métaphore, métonymie, synecdoque).
tropisme (m.)
fig. littér. Réaction élémentaire à une cause extérieure ; acte réflexe très simple.
truchement (m.)
Ce qui exprime, fait comprendre les pensées, les sentiments. La musique «fut le truchement de leurs idées» (Balzac). ◆ cour. Par le truchement de qqch., qqn, par l’intermédiaire de.
usufruit (m.)
Droit réel de jouissance qui confère à son titulaire (usufruitier) le droit d’utiliser la chose et d’en percevoir les revenus, mais non d’en disposer (opposé à nue-propriété) ◆ par ext. Jouissance d’un bien par usufruit ; ce bien lui-même.
vacation (f.)
Temps consacré par la justice, par des experts, à l’examen d’une affaire, à l’accomplissement d’une fonction. ◆ spécialt Vente aux enchères ◆ par ext. Période d’une durée limitée pendant laquelle une personne se voit confier, à titre d’auxiliaire, une tâche, une fonction déterminée ; cette fonction. Vacation d’enseignement, de recherche. Être payé à la vacation.
velléité (f.)
1 Désir, envie faible (pouvant aboutir à un acte). ■ 2 mod. Volition faible, passagère, intention qui n’aboutit pas à une décision. ◆ Tendance mal affirmée, tentative hésitante. ◆ Faible esquisse.
vétille (f.)
Chose insignifiante. ➙ bagatelle, détail, minutie, misère, rien. Ergoter sur des vétilles. S’amuser à des vétilles. «Des querelles avaient éclaté entre elle et sa sœur, pour des vétilles» (Zola). Ils «se demandent comment on a osé les convoquer pour de pareilles vétilles» (Michaux).
vicissitude (f.)
1 vx Changement, succession. ■2littér. au plur. Variations dues au changement. ◆spécialt Choses bonnes et mauvaises, événements heureux et malheureux qui se succèdent dans une vie.