nat Flashcards
LE CRAWL
C’est la solution technique utilisée actuellement par les nageurs dans toutes les
épreuves de nage libre (épreuves dans lesquelles les contraintes portant sur la
nage sont minimales). C’est sur un plan énergétique et chronométrique le mode
de déplacement le plus efficace et efficient parmi toutes les techniques actuelles
de nage sportive. Si l’on s’en tient à la natation de longue distance, de forme
sportive ou de loisir, le crawl reste le mieux adapté à des déplacements en milieu
naturel (vitesse, économie d’énergie).
Un peu d’histoire
D’abord maitrisée sur les distances courtes pour nager vite, la résolution
des problèmes ventilatoires va imposer cette technique sur toutes les
distances,
§ Dés 1902, tous les records de sprints courts (100m) seront battus en
adoptant le crawl de bout en bout,
§ Il faut attendre 1923 pour voir un nageur : Johnny Weissmuller descendre
le record du 400 m sous la barre mythique des 5’et ce grâce à l’adoption
d’une respiration aquatique (1er nageur à passer sous la 1’ au 100 m en
1922
3 grandes étapes pour résumer l’histoire de cette technique
- Jusqu’en 1925, l’évolution consiste en une mise à plat du corps et une
continuité des actions propulsives par des trajets de bras courts et fréquents. - 1925 à 1960, la respiration se perfectionne, les nageurs adoptent des
fréquences proches de 70cy/mn (140 CB/minute) et des amplitudes moyennes
de 1,50m/cycle (le corps avance de 1,50m tous les 2 coups de bras) - Les années 60 à 80 voient les nageurs intégrer des déséquilibres par le roulis
des épaules permettant des trajets plus longs, plus profonds et plus sinusoïdaux
améliorant l’amplitude de nage
Actuellement, les coulées ondulées et sous marines, l’allongement du corps et
les trajectoires de mains de plus en plus rectilignes apparaissent comme les
principaux signes d’évolution technique.
Qu’est ce qu’une Force ?
On appelle force, toute cause capable de modifier le mouvement, la direction, la vitesse d’un
corps ou de le déformer.
La poussée d’Archimède : Tout corps intégralement plongé dans un liquide y subit une
poussée verticale de bas en haut, égale au poids du volume du fluide déplacé par le corps et
appliquée au centre de gravité de la partie du fluide déplacée.
Définition Physique :
La représentation vectorielle d’une force doit nécessairement préciser :
- sa direction,
- son sens,
- son point d’application (origine),
- son intensité.
Son unité est le Newton (symbole N)
NB : Il est essentiel de préciser également la durée d’application d’une force, en pratique, on
remarque que les effets d’une force diffèrent en fonction de la durée d’application
Définition Physique des deux forces agissant sur un corps immergé
Le poids du corps P = m.g
m = masse du corps en kg,
g = en N.kg-1,
P = poids en Newton
La poussée d’Archimède PA = μVg
μ = masse volumique du fluide en kg.m-3
V = volume de la partie du solide qui est soumis au forces pressantes du fluide en m3
g = en N.kg-1
PA = Poussée d’Archimède en Newton
poids
direction verticale
sens du haut vers le bas
point d’application : CDG
intensité : P=mxg
PA
direction verticale
sens du bas vers le haut
point d’application : C de poussée
intensité : au poids de volume de fluide déplacé
Poids apparent
l résulte des effets combinés du poids et de la poussée d’Archimède et il dépend du degré
d’immersion du corps.
Immergé jusqu’au cou le poids apparent d’un individu est inférieur à 10 % de son poids réel,
Immergé jusqu’à la taille son poids apparent est d’environ 50 % de son poids réel,
Immergé jusqu’aux cuisses, le poids apparent est d’environ 80% de son poids réel
La pression hydrostatique : ses effets sur le corps humain
L’eau est essentiellement incompressible, la pression de l’eau sur un corps augmente
proportionnellement avec la profondeur d’immersion. La pression résulte de deux forces, le
poids de la colonne d’eau directement au dessus du corps et le poids de la colonne d’air à la
surface de l’eau. En surface, la pression est d’une Atmosphère, la pression augmente d’une
atmosphère lorsque la profondeur d’immersion du corps augmente de 10 m.
Les lois de Boyle établissent les relations entre pressions et volumes :
Le volume qu’occupe un gaz est inversement proportionnel à la pression à laquelle il se
trouve. Si un volume de gaz est soumis à une pression deux fois plus élevée, il diminue de
moitié. De même si la pression diminue de moitié, le volume du gaz double.
Le volume d’un liquide n’est pas modifié par les changements de pression.
Les tissus de l’organisme humain sont surtout constitués d’eau, ils ne sont pas affectés par
l’augmentation de la pression externe en plongée. Mais l’organisme renferme de l’air
notamment dans les poumons, les voies respiratoires, les sinus et l’oreille moyenne. Le
volume et la pression du gaz dans ces cavités peuvent se modifier grandement selon la
profondeur de plongée. Ceci amène à utiliser des techniques pour équilibrer les pressions
externes et internes à l’oreille moyenne séparée de l’oreille externe par une membrane, le
tympan.
Une de ces techniques se nomme manoeuvre de Valsalva. Elle consiste à utiliser les
procédures suivantes :
- Se pincer le nez, fermer la bouche, pour empêcher l’air de s’échapper,
- réaliser à plusieurs reprises lors de la descente les actions correspondant normalement
à l’expiration pour faire monter la pression aérienne pulmonaire jusqu’à ce que les
trompes d’Eustache s’ouvrent et que les pressions de part et d’autre des tympans se
rééquilibrent.
Déséquilibre et équilibre
Définitions
Etat d’Equilibre : La somme des forces appliquées au solide est nulle.
Soit, lorsque PA et Pesanteur sont :
- alignées sur une même droite verticale,
- d’égale intensité.
Etat de déséquilibre : La somme des vecteurs forces appliquées au solide n’est pas
nulle.
POINT
D’APPLICATION
CENTRE DE
GRAVITE
CENTRE DE POUSSEE
INTENSITE P = m.g = au poids du volume de fluide déplacé
Dans ce cas, dans l’eau, le couple de forces (P et PA) entraîne :
- une rotation du solide jusqu’à l’alignement vertical des 2 forces,
- et/ou un déplacement vertical du solide (comprenant parfois des oscillations) jusqu’à
l’obtention des conditions d’équilibre
Les différents types d’équilibres
Equilibre statique, au plan mécanique
- Stable, si le système matériel écarté de sa position initiale tend à y revenir.
Ex : le pendule, suspension à la barre fixe.
L’équilibre statique du nageur dans l’eau est un équilibre stable
- Instable, si écarté de sa position initiale, il se met en équilibre dans une position
différente. Ex : Chaise.
- Indifférent : écarté de sa position initiale, il reste en équilibre dans toute nouvelle
position. Ex : roue de bicyclette.
Equilibre dynamique
Au plan physiologique, l’équilibre du nageur dans le déplacement est un équilibre dynamique
actif dans la mesure où l’ensemble des mouvements segmentaires du corps est perçu,
intégré et régulé finement pour maintenir une orientation générale du corps (pour le nageur :
l’horizontal). La marche, la nage peuvent apparaître comme une succession de déséquilibres
instantanés maîtrisés.
Les conditions de l’équilibre en fonction de l’environnemen
Sur terre, il y a équilibre lorsque la projection verticale du centre de gravité est à
l’intérieur du polygone ou surface de sustentation.
Dans l’eau, il y a équilibre lorsque PA et P sont alignés verticalement, CG et CP sur
une même droite verticale, « PA » et « P » sont d’égale intensité.
L’équilibre statique dans l’eau est un équilibre de type STABLE
PROPRIETES DU CORPS HUMAIN
HÉTÉROGÈNE Composé de masses de densités1 différentes en quantité
différente2 (masses maigres, masses grasses)
DÉFORMABLE Change de forme, modifie les rapports spatiaux entre
ses différents segments, change de volume.
SENSIBLE Capte et gère des informations :
Sur l’environnement
Sur lui même
MOBILE Se meut à partir de sa propre énergie, de ses propres
forces
1 Densités : de la masse osseuse 1,8 ; de la masse musculaire 1,05 ; de la masse grasse 0.95
2 Pourcentage moyen de masse grasse : chez les hommes, 15 % ; chez les femmes 23%
ATTITUDE OU POSTURE
ne posture du corps ou une attitude se traduit par une disposition particulière des
segments corporels les uns par rapport aux autres.
La position du centre de gravité est dépendante de la posture du corps.
RAPPORTS DE MASSES CORPORELLES PARTIELLES A LA MASSE TOTALE DU
CORPS
TETE 7 % / MEMBRES SUPERIEURS 13 % / TRONC 43 % / MEMBRES INFERIEURS
37 %
TOTAL 100 %
Par exemple :
a) “normale” membres supérieurs le long du corps, dans cette attitude le centre de gravité est
situé au niveau de la 5ème lombaire, le centre de poussée, au niveau de la 12ème dorsale ou 1ére
lombaire.
N.B. : L’utilisation de ceintures ou de flotteurs modifie les localisations du CG et du CP
de l’ensemble matériel (corps + flotteur) et donc les conditions de l’équilibre.
Les positions relatives des masses corporelles contribuent à modifier CG et CP. La
position de la tête et des membres supérieurs est déterminante pour l’orientation du
corps en équilibre stable.
Variabilité du volume corporel en fonction de l’attitude et de la respiration
Sont favorables à la flottabilité du corps :
- les postures corporelles accroissant le volume corporel tels : l’extension dorsale,
l’étirement, le redressement, sortir la poitrine et projeter les épaules en arrière,
- le blocage respiratoire après une inspiration forcée.
Des conséquences à retenir
A) UN PARADOXE : Plus le corps est immergé, meilleures sont les conditions de
flottaison ou plus on veut flotter, plus il est nécessaire de s’immerger.
B) Le volume corporel immergé et ses variations possibles pour un individu, vont
déterminer l’intensité de la PA, donc la flottaison et son niveau.
C) À chaque posture, ou forme du corps, correspond un équilibre stable différent, donc
une orientation du corps différente.
Des tests de flottaison
Le sujet prend une orientation verticale, une attitude immobile, bras le long du corps, mains
aux cuisses, après une inspiration forcée, il reste en apnée et attend la stabilisation
verticale de son corps. On note alors le niveau de la surface de l’eau sur le visage.
Un autre test permet d’évaluer le temps requis pour que le corps passe d’un équilibre
horizontal à un équilibre vertical. Il mesure l’effet du couple de rotation s’exerçant sur le corps
lorsque CG et CP ne sont pas alignés verticalement. Il consiste à s’allonger sur le dos, à
l’horizontale, bras le long du corps, mains aux cuisses, un partenaire maintient les pieds à la
surface de l’eau éventuellement. Au signal, après blocage de la respiration en inspiration
forcée, l’aide lâche le sujet. On chronomètre la durée nécessaire pour que le corps passe de
l’horizontale à la verticale.
Cazorla (1993) établit les valeurs les plus faibles à 3 secondes, 8 secondes pour les moyennes,
20 secondes pour les meilleures.
def équilibration
L’équilibre de référence est propre à l’espèce. Pour l’espèce humaine, il s’agit d’un
équilibre bipède vertical.
S’équilibrer, c’est être capable de maintenir ou de retrouver (sans chuter) une posture
cohérente de bipède érigé malgré les variations liées : aux conditions environnementales, ou
aux actions entreprises.
L’activité d’équilibration est permanente, elle consiste à maintenir ou varier
l’orientation de la tête et du corps et des segments les uns par rapport aux autres. Celle
ci s’effectue en anticipant, en accompagnant, ou en réagissant en cohérence avec les
actions entreprises ou en fonction des variations de l’environnement.
L’activité d’équilibration comporte deux facettes, la facette informationnelle et la facette
tonique et motrice.
Le corps dispose de capteurs de gravité lui permettant de repérer l’orientation de la tête
par rapport à la direction verticale.
Sans tonus, le corps s’écraserait au sol comme une poupée de chiffon, il y a donc une
activité musculaire tonique anti-gravitaire.
Toute activité motrice a besoin d’un accompagnement postural permanent pour donner
aux mouvements les points d’appuis nécessaires.
Exemples equilibration
Se maintenir debout dans un bus qui freine ou qui accélère brusquement.
- Maintenir l’équilibre d’un plateau malgré un
déplacement, le rajout ou l’enlèvement d’une masse (Garçon de café).
- S’équilibrer sur un barque ou un flotteur qui s’enfonce lorsque l’on pose le pied dessus.
- Ne pas déformer l’axe du corps lors des poussées d’eau vers l’arrière avec les membres
supérieurs, lors d’un plongeon ou d’une poussée au mur
S’INFORMER, SE REPERER
(problèmes posés à l’organisme)
(Equilibre du chat dans sa chute) replacer la tête par rapport à la verticale puis l’ensemble du
corps vient se positionner par rapport à la tête stabilisée). Retenons ici le rôle fondamental de
l’orientation de la tête.
Le principal problème dans les activités sur terre est d’organiser ses actions en fonction de la
gravité, c’est en effet un repère permanent vertical (chute des corps), pour éviter la ou les
chutes.
Les réactions doivent être rapides et efficaces, ajustées, coordonnées. Les mouvements
d’équilibration sont non conscients.