N•208 - Hémogramme : indications et interprétation Flashcards
Quelles sont les indications de l’hémogramme ?
- syndrome anémique (TRIADE = pâleur + asthénie + dyspnée et/ou signes d’anoxie).
- syndrome hémorragique, purpura, echhymoses, hématomes anormaux.
- syndrome infectieux.
- érytrhose cutanée, prurit à l’eau.
- AEG…
EN URGENCE :
- état des choc.
- pâleur intense.
- angine ulcéro-nécrotique ou résistant aux ATB.
- fièvre élevée après chimio ++
- purpura pétéchial extensif, bulles hémorragiques au niveau des muqueuses, hémorragies rétiniennes, syndrome hémorragique.
Quelles sont les valeurs normales de l’hémoglobine ?
Homme : 13-18 g/dL (130-180g/l) Femme : 12-16 g/dl
Femme enceinte : 10,5 g/dl (limite)
Nouveau-né : 14-23 g/dl
Quels éléments définissent l’anémie ?
- sa profondeur (valeur de la concentration en hémoglobine).
- le volume des hématies (VGM 80-100 fL : micro- normo- macrocytaire).
- la chromie (CCMH : 32-36 g/dl).
- son caractère régénératif ou non (réticulocytes > 150 G/l).
- son caractère isolé ou associé à d’autres cytopénies.
Quelles sont les situations physiologiques et pathologiques de «fausses anémies» (par hémodilution soit par augmentation de la volémie plasmatique) ?
Physiologiques : femme enceinte à partir de deuxième trimestre.
Pathologiques lors des hyperprotidémies importantes : gammapathies monoclonales, insuffisance cardiaque, hypersplénisme.
Quel est le mécanisme de l’hémoconcentration ?
Hémoconcentration —> déshydratation, diurétiques, augmente l’hémoglobine et masque une anémie voire induit une «fausse polyglobulie».
Norme de la VGM.
80 < VGM < 100 fL (adulte)
70 < VGM < 88 fL (enfant entre 3 mois et 4 ans)
Norme CCMH (concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine soit concentration moyenne en Hb dans une hématie).
32 < CCMH < 36 g/dl
Hyperchromie RARE :
- erreur hémogramme automatisé.
- «vraie» : sphérocytose, hémoglobinopathie, diabète.
Norme TCMH (teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine soit quantité d’hémoglobine contenue dans une hématie).
TCMH : 27-32 pg/cellule
Lorsqu’il est associé à une CCMH <32g/dl, la TCMH < 27pg/cellule = excellent signe d’une carence martiale (réticulocytes non nécessaires).
Quelles sont les valeurs d’une hyperleucocytose ?
Leucocytes > 10G/l (10 000/l)
Quelles sont les valeurs d’une leucopénie ?
Leucocytes < 4 G/l
Quelles sont les normes des PNN, PNE, PNB, Lymphocytes, Monocytes ?
PNN : 1,5-7 G/l PNE : 0,05-0,5 G/l PNB : 0,01-0,05 G/l Lymphocytes : 1,5-4 G/l Monocytes : 0,1-1 G/l (on peut observer une absence complète de monocytes dans les leucémies à tricholeucocytes)
Norme plaquettes.
Entre 150-400 G/l
Toute thrombopénie sans manifestation clinique doit faire rechercher systématiquement une FAUSSE THROMBOPÉNIE par agrégation des plaquettes à l’EDTA (1/5000 patients)
—> un autre prélèvement sur un autre anticoagulant comme le CITRATE ou en microméthode permet de faire un décompte plaquettaire réel.
Quelles sont les anomalies demandant une prise en charge URGENTE par un spécialiste ?
- Hémoglobine < 6g/dl (adulte) ou bien < 11g/dl (enfant) ou mal tolérée cliniquement.
- Hématocrite > 60% (adulte)
- Neutropénie < 0,2 G/l (agranulocytose)
- Thrombopénie < 10 G/l même en l’absence de syndrome hémorragique.
- Hyperleucocytose avec cellules immatures > 20 G/l.
Décrivez les différents types d’anémie.
Anémie MICROCYTAIRE = trouble synthèse hémoglobine dont anémies hyposidérémiques par carence martiale et anémies inflammatoires chroniques.
Anémie MACROCYTAIRE :
- éthylisme
- déficit en cyanocobalamine (B12) ou en acide folique (B9)
- syndromes myélodysplasiques
- prise de certains médicaments
- insuffisance médullaire
Anémies NORMOCYTAIRES :
- régénératives = régénération médullaire après hémolyse ou hémorragie aiguë ou post-chimio.
- arégénératives = atteinte centrale de la moelle explorée par le MYÉLOGRAMME après avoir éliminé : IR, pathologie thyroïdienne, inflammation chronique.
Quelles situations physiologiques entraînent une polynucléose neutrophile ? Causes pathologiques ?
Physiologiques : Effort physique Période post-prandiale Fin de grossesse, suites de couches Suites opératoires Nouveau-né
Pathologiques : Tabac Maladies inflammatoires Nécrose tissulaire (infarctus, pancréatite) Cancers Lymphoïdes Médicaments (corticoïdes, lithium) Syndromes myéloprolifératifs : LMC ou myélofibrose = myélémie associée / maladie de Vaquez et thrombocytémie essentielle
Quelles infections ne s’accompagnent pas d’une polynucléose neutrophile ?
Fièvre typhoïde
Brucellose
Tuberculose
Infections virales en dehors d’une surinfection
Qu’est ce que la myélémie ?
Myélémie = passage dans le sang de formes immatures (précurseurs) de la lignée granuleuse de la moelle : métamyélocytes, myélocytes, promyélocytes.
Physiologique la première semaine de vie.
Significative > 2%
Citez des étiologies de myélémie.
Transitoire :
- infections graves (septicémie)
- anémie hémolytique
- réparation d’hémorragie
- régénération médullaire (suite chimio ou insuffisance médullaire avec ou sans ttt par facteurs de croissance)
Chronique :
- syndromes myéloprolifératifs
- métastases ostéomédullaires
Érythroblastose sanguine et érythromyélémie.
Définition.
Érythroblastémie = passage dans le sang d’érythroblastes (précurseurs des GR dans la moelle).
Érythromyélémie = myélémie + érythroblastose sanguine.
Quelle est le risque d’une neutropénie < 1,5 G/l?
INFECTION
- majeure < 0,5 G/l «agranulocytose»
(Sujets africains limite inférieure à 1G/l).
Neutropénie isolée et transitoire : étiologie médicamenteuse ou virale.
Neutropénie isolée asymptomatique et fluctuante = trouble de margination des PNN
Neutropénie d’aggravation progressive ou associée à d’autres anomalies : hémopathie
Rq : secteur circulant et secteur marginal accolement aux parois des vaisseaux.
Quelles sont les principales étiologies des neutropénies ?
Médicament
Infections (typhoïde, brucellose, septicémies graves, hépatites virales)
Hypersplénisme
Hémopathies malignes
Autres : troubles de la répartition, congénitales, connectivités, radiations ionisantes.
Quelles sont les deux principales étiologies d’une hyperéosinophilie ?
Parasitaire et allergique.
Rarement la traduction d’une hémopathie.
Chez le nourrisson prématuré : éosinophilie physiologique transitoire fréquente.
Quand rencontre t-on une hyperbasophilie ?
États allergiques (excès modéré)
Importante augmentation : syndromes myéloprolifératifs
Hyperlymphocytose > 4G/l, signification.
Enfant = réactionnelle a une infection bénigne : coqueluche, virose.
Adulte +/- syndrome mononucléosique
Adulte > 40 ans : syndrome lymphoprolifératif exemple LLC +++
Toute hyperlymphocytose chronique de l’adulte persistant ou augmentant nécessite la réalisation d’un immunophénotypage des lymphocytes sanguins.
A distinguer des autres cellules :
- grands mononucléaires hyperbasophiles, lymphocytes activés ou stimulés : sd mono-nucléosique.
- blastes «= leucémie aiguë.
Quel est l’examen nécessaire dans l’exploration d’une thrombopénie ?
Le MYÉLOGRAMME.
- il oriente vers l’origine :
• centrale (mégacaryocytes absents ou dysmorphoses, voire présence de cellules anormales).
• périphérique (moelle riche en mégacaryocytes, pas de cellules anormales)
- quand l’amour thrombopénie n’est pas isolée il s’agit d’une bi- ou pancytopénie pour laquelle le myélogramme est souvent nécessaire.
Quels sont les gestes à éviter ou à encadrer de précautions surtout en cas de thrombopénie < 50 G/l ?
Injection intramusculaire Biopsies percutanées PL Toute intervention chirurgicale Ponction pleurale ou péricardique Sports traumatisants
==> transfusion de plaquettes.
Quels sont les risques d’une hyperplaquettose ou thrombocytose ?
Risque thrombotique jusqu’à 1500G/l
Risque hémorragique si > 1500G/l
Réactionnelles : Chirurgie Syndrome inflammatoire Carence martiale Splénectomie ou asplénie fonctionnelle Syndrome myéloprolifératif : thrombocytémie essentielle, maladie de Vaquez, leucémie myéloïde chronique, myélofibrose primitive.
Quels éléments sont pris en compte pour la pancytopénie ?
PNN
Hémoglobine
Plaquettes
Quelles est la triade du syndrome de Felty ?
- polyarthrite rhumatoïde
- splénomégalie
- neutropénie
Que retrouve t-on dans la microangiopathie thrombotique (SHU ou PTT) ?
Bicytopénie :
- thrombopénie
- anémie hémolytique
Définissez le syndrome de Wiskott-Aldrich.
Déficit immunitaire primitif caractérisé par une microthrombocytopénie, un eczéma, des infections et un risque accru de de manifestations immunologiques et/ou oncohématologiques.
Lié à l’X.
Frottis sanguins :
- anisocytose
- poïkilocytose
- anisochromie
Anisocytose = tailles différentes Poïkilocytose = formes différentes Anisochromie = normo + hypochromes : carence en fer, anémie sidéroblastique, myélofibrose primitive
Frottis :
- polychromatophilie = GR bleus = réticulocytes
- mégalocytes
- anémie dégénérative, dyserythropoïèse
- anémie mégaloblastique
Que montre le frottis sanguin d’un asplénisme ?
Corps de Jolly
Retrouvés aussi dans le syndrome myélodysplasique
Dans quelle pathologie retrouve t-on des sphérocytes ?
Maladie de Minkowski-Chauffard = sphérocytose héréditaire, maladie génétique caractérisée par une anomalie des protéines constituant la membrane des globules rouges qui deviennent sphériques et fragiles avec destruction intra-splénique: - anémie hémolytique chronique - sub-ictère - SMG
Traitement = splénectomie
Dans quelles pathologies peut on retrouver des dacryocytes ?
Thalassémie
Myélofibrose primitive
Envahissement moelle osseuse : myélome multiple …
Quelles sont les caractéristiques paracliniques du syndrome d’activation macrophagique ?
- pancytopénie d’installation rapide.
- anomalies mal systématiques de la coagulation avec HYPOfibrigénémie
- hyperferritinémie
- hyperTG
- augmentation LDH
- hypoNa par SIADH
- cytolyse hépatique / cholestase