MPOC Flashcards
Qu’est-ce que la MPOC ?
La maladie pulmonaire obstructive chronique est une maladie respiratoire imputable en grande partie au tabagisme qui se caractérise par une obstruction évolutive et partiellement réversible des voies respiratoires, par des manifestations systémiques et par une fréquence et une gravité croissante des exacerbations.
Quelles sont les 2 principales entités de la MPOC ?
L’emphysème et la bronchique chronique
Comment est définie la bronchite chronique ?
Il s’agit d’une maladie caractérisée par une toux productive d’expectorations la plupart des jours pour au moins 3 mois de l’année durant au moins 2 années consécutives.
P.S. La bronchite chronique est définie en terme clinique.
Qu’est-ce que l’emphysème ?
Une anomalie morphologique pulmonaire caractérisée par l’augmentation de volume des espaces aériens discaux secondairement à la destruction des parois alvéolaires avec perte de tissu de soutien.
P.S. Elle est diagnostiquer de façon pathologique.
P.S.2 L’emphysème n’est pas toujours accompagnée d’une obstruction bronchique et n’est donc pas toujours une MPOC.
Comment distingue-t-on la bronchite chronique obstructive de la bronchite chronique simple ?
L’absence d’obstruction bronchique à la spirométrie.
La MPOC constitue-t-elle une cause de mortalité ?
Oui, la 4e au Canada en 2009 après les cancers, les maladies cardiovasculaires et les maladies cérébrovasculaires.
Quelle est la principale cause de la MPOC ?
Le tabagisme. La maladie se développe chez environ 15% des fumeurs en raison entre des facteurs de l’hôte (génétique) et des facteurs environnementaux.
Nommer des exemples dans le cas des facteurs de l’hôte et des facteurs environnementaux.
- Facteurs de l’hôte :
- Le déficit en alpha-1-trypsine
- Une histoire d’infections respiratoires virales en bas âge
- La présence d’hyperréactivité bronchique
La MPOC se manifeste par l’inflammation de quels endroits ?
Une inflammation persistante des petites et des grosses voies aériennes, du parenchyme pulmonaire et de son système vasculaire.
P.S. L’inflammation est variable et varie d’un patient à l’autre.
À quoi conduit l’inflammation dans l’emphysème ?
À l’augmentation de volume des espaces aériens distaux secondairement à la destruction des parois alvéolaires et la perte du tissu de soutien.
Quelle est l’enzyme protectrice des poumons ?
L’alpha-1-antitrypsine
P.S. Dans l’emphysème familiale, un déficit de cette enzyme peut exister.
Quelle est la constituante physiopathologique la plus importante de la MPOC ?
La réduction du débit expiratoire
Quelles sont les causes de la réduction du débit expiratoire dans l’emphysème ?
- Facteurs intrinsèques qui accroissent la résistance : inflammation, oedème et sécrétions
- Facteurs extrinsèques : diminution de la traction radiale des voies aériennes par l’emphysème et compression extra-lumiale régionale par des unités alvéolaires dilatées
- Diminution de la rétraction élastique du poumon (par conséquent la pression de rétraction)
Qu’est-ce qui influence sur la résistance des voies aériennes et la gravité de la limitation du débit expiratoire ?
L’activité sympathique et cholinergique
Quelle est la principale manifestation clinique de la MPOC ?
La dyspnée
Qu’est-ce qui entraîne une rétention d’air et une hyperinflation pulmonaire chez les patients atteints de MPOC ?
La limitation du débit expiratoire et la compression dynamique des petites voies aériennes compromettent la capacité des patients à expirer lors de l’expiration forcée.
Pourquoi y a-t-il rétention gazeuse ?
Le volume d’air à la fin de l’expiration dans les poumons augmente.
Quels sont les deux types de conséquences de la rétention gazeuse ?
- Conséquences mécaniques
2. Conséquences sensorielles (dyspnée)
Quels sont les changements qui surviennent au fil des années dû à une hyperinflation pulmonaire prolongée ?
- La cage thoracique se reconfigure
- Les muscles respiratoires (surtout le diaphragme) s’adaptent pour pouvoir générer les pressions nécessaires malgré ce désavantage mécanique.
À quoi contribue l’hyperinflation aigüe ?
- La dyspnée à l’effort
- La limitation de l’effort
- La diminution de la capacité ventilatoire
En raison de quoi la consommation d’oxygène et l’élimination du CO2 sont-ils compris ?
Des inégalités régionales de la ventilation et de la perfusion
La destruction du lit vasculaire causée par l’emphysème et l’effet vasoconstricteur de l’hypoxémie chronique entraîne quoi à long terme ?
Une hypertension pulmonaire et une insuffisance cardiaque droite
À part l’indice tabagique, que faut-il questionner comme facteurs de risque de la MPOC ?
Les irritants pulmonaires au milieu de travail, les antécédents familiaux, la présence d’une autre maladie respiratoire chronique.
Quels sont les symptômes cardinaux de la MPOC ?
La dyspnée et l’intolérance à l’effort
Quels sont les 5 grades de l’échelle de classification de la dyspnée ?
Grade 1: Essoufflé à l’effort vigoureux
Grade 2: Essoufflé lorsqu’il marche rapidement sur une surface plane ou s’il monte une légère pente
Grade 3: Marche plus lentement sur une surface plane et arrête pour prendre des pauses, reprendre son souffle
Grade 4 : Arrête pour reprendre son souffle après avoir marché 100m
Grade 5: S’essouffle lorsqu’il s’habille, ne peut pas quitter la maison
Concernant les exacerbations, l’anamnèse devrait inclure quoi ?
Questionner la fréquence et la gravité de celles-ci
Qu’indique l’oedème des membres inférieurs ?
Une insuffisance cardiaque droite (coeur pulmonaire)
Qu’indique la perte de poids inexpliquée ?
Une cachexie respiratoire et un mauvais pronostic.
À quelles autres pathologies la MPOC est souvent associée ?
- Ostéoporose
- Glaucome / Cataractes
- Cachexie / Malnutrition
- Dysfonction musculaire périphérique
- Cancer du poumon
- Dépression
P.S. Certaines s’expliquent par le fait que la MPOC partage son facteur de risque principal (tabagisme) avec d’autres maladies (cardiovasculaires et cancer du poumon). D’autres sont la conséquence du manque d’entraînement physique ou des effets secondaires de la médication.
L’examen physique est-il généralement diagnostic de la MPOC ?
Non, même un examen physique attentif peut sous-estimer l’ampleur de la maladie.
P.S. Lorsque la maladie est avancée, les signes physiques de l’emphysème pur et de la bronchite chronique pure commencent à se faire voie.
Quel est le modèle typique d’un patient atteint d’emphysème ?
Le pink puffer :
- Maigre en raison d’une fonte musculaire
- Dyspnéique à l’effort léger
- Sécrétions bronchiques sont rares
- Pas cyanosé
- La mise en jeu des muscles respiratoires accessoires est visible (sterne-cléido-masto¨diens et scalène)
- Respiration à lèvres pincées
- Patient légèrement penché vers l’avant lorsqu’il est assis pour permettre une meilleure contraction du diaphragme
- Thorax distendu (en tonneau) et amplitude thoracique faible
Quel est le modèle typique d’un patient atteint de bronchite chronique ?
Le blue bloater :
- Surcharge pondérale
- Tousse et expectore souvent
- Cyanosé
- Aggravation de l’essoufflement et oedème des membres inférieurs qui témoigne de l’insuffisance cardiaque droite reliée à une hypertension pulmonaire sévère
Nommer une manifestation du cancer des poumons?
L’hippocratisme digital
Quel est le principal test pour diagnostiquer la MPOC ?
La spirométrie
Quand fait-on passer un test de spirométrie ?
Chez un patient fumer et ancien fumer qui répond oui à une des questions suivantes :
- Toussez-vous régulièrement ?
- Crachez-vous régulièrement ?
- Êtes-vous essoufflés même juste un petit peu lorsque vous effectuez de simples tâches ?
- Votre respiration est-elle sifflante à l’effort ou même la nuit ?
- Contractez-vous souvent des rhumes qui persistent plus longtemps que ceux de votre entourage ?
À quoi servent les volumes pulmonaires et la diffusion au monoxyde de carbone ?
À évaluer les répercussions de la maladie (mesure de l’hyperinflation pulmonaire et de la rétention gazeuse) ou de la sévérité de l’emphysème (diffusion abaissée dans l’emphysème )
À quoi sert la radiographie pulmonaire ?
À exclure d’autres maladies pulmonaires lors de l’évaluation initiale ou lorsque des nouveaux symptômes apparaissent.
Quand devrait-on effectuer la gazométrie artérielle ?
Lorsque le VEMS est très abaissé (sous 40%) si l’oxymétrie démontre une saturation du sang artériel réduite ou s’il y a des signes d’insuffisance cardiaque sévère ou de coeur droit
Quels sont les 2 tests à l’exercice et à quoi servent-ils ?
La marche de 6 min et l’ergocyle.
- Permet d’objectiver les conséquences de la maladie.
- Ils servent à évaluer les risques associées à une chirurgie pulmonaire.
- La mauvaise tolérance à l’effort est aussi un signe de mauvais pronostic de MPOC.