Module 8 : Les océans Flashcards
Pouvez-vous associer les grands éléments topographiques des océans à la tectonique des plaques ?
Dorsales océaniques : zones de divergence où de nouvelles plaques océaniques se forment par accrétion de magma.
Fosses océaniques : zones de subduction où une plaque plonge sous une autre.
Plateaux océaniques et monts sous-marins : produits de points chauds ou d’activités volcaniques anciennes.
Plaines abyssales : zones plates et profondes où les sédiments s’accumulent sur une croûte océanique stable.
D’où proviennent les sédiments qui se déposent dans les océans et quel est leur patron de distribution ?
Les sédiments marins proviennent de plusieurs sources :
Sédiments terrigènes : transportés par les rivières, le vent, ou la glace depuis les continents.
Sédiments biogènes : provenant des restes d’organismes marins (coquilles, squelettes).
Sédiments hydrogènes : précipités directement de l’eau de mer.
Sédiments volcaniques : issus d’éruptions sous-marines ou proches des marges actives.
Distribution :
Les marges continentales reçoivent beaucoup de sédiments terrigènes.
Les zones équatoriales riches en plancton ont davantage de sédiments biogènes.
Les dorsales et fosses ont peu de sédiments à cause du relief et/ou des mouvements tectoniques.
Le glacis continental est-il une structure reliée à la tectonique des plaques ? Si oui, expliquez; sinon, quelle est son origine ?
Non!
Le glacis continental n’est pas directement formé par la tectonique, contrairement aux dorsales ou aux fosses. Il est constitué de l’accumulation de sédiments qui se déposent au bas du talus continental, souvent par des courants gravitaires. C’est donc un relief sédimentaire.
Pouvez-vous décrire le principal mécanisme de transport qui apporte le gros des sédiments au pied du talus continental et qui est responsable de l’empilement de milliers de mètres de sédiments ?
Le principal mécanisme est le courant de turbidité : des coulées sous-marines de sédiments en suspension, souvent déclenchées par un glissement de terrain (souvent déclenché par un tremblement de terre) ou un tremblement de terre. Ces courants déposent des couches de sédiments au fond de l’océan, formant des cônes sous-marins ou glacis
Comment l’océan contribue-t-il à produire ses propres sédiments ?
L’océan produit ses propres sédiments de deux façons principales :
Activité biologique : mort d’organismes planctoniques (foraminifères, radiolaires, coccolithophores), dont les coquilles tombent au fond.
Précipitations chimiques : comme les oxydes métalliques, nodules polymétalliques ou sédiments hydrogénés.
Qu’est-ce que la «CCD» ? En quoi cette limite est-elle importante pour comprendre la composition des sédiments sur les planchers océaniques ?
La CCD, ou profondeur de compensation des carbonates, est la profondeur au-delà de laquelle les carbonates de calcium (CaCO₃ (calcite argonite)) se dissolvent plus vite qu’ils ne se déposent. Elle est généralement autour de 4500-5000 m, variable selon les océans.
Importance : en dessous de la CCD, les sédiments sont pauvres en carbonates. Cela influence la composition des sédiments océaniques (plus de silice, moins de calcaire).
On considère que les sources hydrothermales des fonds océaniques agissent comme une pompe qui recycle l’eau de mer. Pouvez-vous expliquer ce phénomène ?
Les sources hydrothermales se trouvent sur les dorsales océaniques. Voici le processus :
L’eau de mer s’infiltre dans la croûte océanique fracturée.
Elle est chauffée par le magma et dissout des métaux (fer, cuivre, zinc…).
Elle ressort à haute température sous forme de fumeurs noirs, en rejetant ces minéraux. Cela recycle l’eau de mer chimiquement (échange d’ions) et thermiquement (perte/gain de chaleur).
Pourquoi se dépose-t-il des sulfures massifs aux sources hydrothermales ?
Lorsque l’eau chaude des sources hydrothermales entre en contact avec l’eau froide de l’océan, les minéraux dissous précipitent. Cela forme des dépôts de sulfures métalliques (souvent riches en fer, cuivre, zinc) autour des fumeurs noirs. Ces structures peuvent former des gisements exploitables
De quoi parle-t-on lorsqu’on parle d’écosystème récifal corallien ? Où se développe-t-il et pourquoi ne se trouve-t-il pas partout dans les océans ?
Un écosystème récifal corallien est une communauté biologique complexe construite autour des coraux bâtisseurs de récifs. Il se développe :
En milieux tropicaux (eau chaude entre 20–28 °C, majoritairement plus de 25degrés),
À faible profondeur (lumière nécessaire à la photosynthèse),
En eaux claires et peu turbides.
Pourquoi pas partout ? Les conditions environnementales strictes (température, salinité, lumière) limitent leur répartition
Le système récifal corallien produit une masse impressionnante de roches sédimentaires ? Pourquoi ?
Les coraux et autres organismes à squelette calcaire produisent en masse du carbonate de calcium. Lorsque ces structures se brisent, s’érodent ou meurent, ils s’accumulent et forment des roches sédimentaires comme le calcaire récifal. Ces dépôts peuvent atteindre plusieurs centaines de mètres d’épaisseur !
L’océan est le grand régulateur des températures terrestres. Expliquez comment.
L’océan absorbe, stocke et redistribue l’énergie solaire :
Il emmagasine la chaleur grâce à sa capacité thermique élevée.
Les courants marins transportent les masses d’eau chaude vers les hautes latitudes (ex. : Gulf Stream) et les masse d’eau froide sont transporté vers l’équateur.
Il agit comme un tampon thermique, modérant les températures entre les saisons et les régions
Le phénomène El Nino constitue un bon exemple pour illustrer l’interdépendance océan-atmosphère. Pouvez-vous montrer cette interdépendance à travers ce phénomène El Nino ?
En situation normale (pas d’El Niño) :
Les alizés (vents d’est) soufflent de l’Amérique du Sud vers l’Asie.
Ces vents poussent l’eau chaude de surface vers l’ouest du Pacifique (vers l’Indonésie et l’Australie).
Cela provoque un upwelling (remontée d’eaux froides et riches en nutriments) près des côtes sud-américaines.
Résultat : l’ouest du Pacifique est chaud et humide, l’est est froid et sec, mais très riche en vie marine.
Pendant un épisode El Niño :
Les alizés faiblissent ou s’inversent.
L’eau chaude reste ou revient vers l’est du Pacifique (côte sud-américaine).
L’upwelling diminue fortement, donc l’eau au large du Pérou devient plus chaude et pauvre en nutriments.
L’atmosphère réagit : le centre de convection (nuages, pluies) se déplace vers l’est.
El Niño est un exemple typique de rétroaction océan-atmosphère :
L’océan influence l’atmosphère (en chauffant l’air, en déplaçant les zones de précipitations).
L’atmosphère influence l’océan (via les vents qui changent la distribution des eaux de surface).
Cela crée un boucle de rétroaction qui peut renforcer ou affaiblir le phénomène.
Qu’est-ce que «l’océan global» ?
C’est le concept que tous les océans (Atlantique, Pacifique, Indien, Austral, Arctique) forment un seul et même océan mondial interconnecté, notamment par les circulations océaniques profondes et superficielles (circulation thermohaline).
Pourquoi l’eau des océans est-elle salée ? D’ailleurs, que signifie «salée» ? Comment l’océan maintient-il sa salinité constante depuis des centaines de millions d’années ?
L’eau dissout les sels des roches continentales (lessivage).
Ces ions (Na⁺, Cl⁻, Mg²⁺, SO₄²⁻…) s’accumulent dans l’océan.
“Salée” = environ 35 g de sels par litre d’eau de mer (3,5 %).
Pourquoi constante ?
Les apports (rivières, volcans) et les pertes (précipitations de minéraux, absorption biologique, sédimentation) sont en équilibre.
L’océan recycle aussi certains éléments via les ridges et les argiles océaniques.
Les deltas et leurs principales caractéristiques: indiquer les énoncées exactes:
A. Un delta peut accumuler localement des quantités de sédiments beaucoup plus importantes qu’un courant de turbidité.
B. Un delta est une zone d’accumulation de sédiments terrigènes située à la base du talus.
C. Les deltas forment de grandes étendues marécageuses très propices à la formation d’hydrocarbures.
D. Les deltas constituent le point où se déchargent les grands cours d’eau.
E. Avec l’apport continu de sédiments provenant des continents, le delta recule progressivement.
A, C et D
Les deltas sont des lieux d’accumulation sédimentaire impressionnants, aussi bien en superficie qu’en épaisseur.
Vrai ou faux
vrai
indiquez la définition d’un plateau continental
C’est une zone de faible profondeur d’eau, comprise entre 0 et 200 mètres.
indiquez la définition d’un talus continental
C’est une zone associée à un changement de pente (ou inclinaison) important et brutal.
indiquez la définition d’un glacis continental
C’est une sorte de bombement qui correspond à un empilement de sédiments.
indiquez la définition d’une fosse profonde
C’est une zone de grande profondeur d’eau associée à une zone de subduction.
indiquez la définition d’une crête médio-océanique
C’est une zone surélevée au centre d’un bassin océanique associée à la production de nouvelle croûte océanique.
Le transport sédimentaire du littoral et les aménagements côtiers, indiquez les réponses exactes
A. Le transport sédimentaire du littoral se fait seulement perpendiculairement aux courants littoraux.
B. Pour une région littorale donnée, le bilan sédimentaire peut être : soit une accrétion de la côte, soit une érosion de la côte ou soit un équilibre (c’est à dire ni érosion, ni accrétion).
C. La redistribution des sédiments déposés sur les deltas se fait principalement grâce aux courant littoraux.
D. Une jetée est un exemple d’aménagement côtier qui se dispose parallèlement à la plage.
E. Le budget sédimentaire d’un territoire côtier ne peut pas être influencé par des aménagement humains.
B, C
