Module 7 - Crime et justice pénale : Les médiums de connaissance Flashcards
Les médiums de connaissance avant à ajd? pourquoi s’y attarder?
Les médiums de connaissances = les moyens qui permettent d’acquérir/ qui véhiculent des informations sur le monde.
Dans les dernières décennies, les médiums de connaissance qui sous-tendent notre
compréhension du monde ont connu des transfigurations significatives:
- Par le passé, l’acquisition de nos connaissances du monde se faisait
1) de première main
(ex. expérience personnelle d’une situation, etc.),
2) par des autorités légitimes (ex. médecins,
professeurs, etc.)
et via 3) des circuits contrôlés (ex. éditeurs de livres, peer-review, etc.)
- Aujourd’hui, bien que ces trois médiums ne soient pas disparus, l’acquisition de
connaissances se fait principalement par le biais
1) d’oligarchies médiatiques (ex. aux
USA 80 % des médias sont la propriété de 4 multinationales)
et via
2) Internet et autres outils
numériques (ex. podcasts) qui donnent un faux sentiment de neutralité (ex. l’information ne
circule pas librement et impartialement sur Google, etc.)
Ainsi, il est impensable de parler d’une quelconque compréhension de la criminalité et de la
justice pénale sans s’attarder à la nature et à la forme des informations fournies par les
nouveaux médiums de connaissance.
Pour comprendre la justice pénale et la criminalité, il faut ainsi comprendre le
fonctionnement des médias et d’Internet.
Nous pourrions même dire que plus largement, pour comprendre notre monde, il
faut comprendre le fonctionnement des médias et d’Internet.
Les médias, un miroir de la réalité?
Premier médium de connaissance: Les médias
Les médias sont souvent présentés comme un miroir de la réalité, mais nous allons voir que:
- Dans un monde composé d’innombrables
situations, les médias ne s’intéressent qu’à
certaines situations bien particulières: - Et les médias vont aborder ces
quelques situations de manières
bien spécifiques
les médias ne décrivent pas tout simplement un évènement ou notre monde en faite il sont une institution qui crée des interprétations du monde.
ils peuvent transformer la réalité comme il veulent et montrer ce qu’ils veulent ou cacher ce qu’ils veulent.
les médias vont intéresser a certains évènements particulier. et ensuite ils vont le décrire à leur guise comme il veulent.
donc 1 ils s’intéresse a certains évènements et deux ils vont le décrire à leur guise donc ils nous donnent une certaine visions du monde et ils nous font adopter une telle paire de lunette plutôt qu’une autre.
Le premier médium de connaissance, les médias sont souvent qualifié de 4e pouvoir ou de contre-pouvoir qu’est-ce que cela signifie?
Les médias sont souvent qualifiés de 4e pouvoir face à la tripartition des pouvoirs discutée
dans le premier bloc (législatif, exécutif et judiciaire) et seraient plus précisément un
contre-pouvoir qui viserait à modérer ou à encadrer les autres pouvoirs.
- Pour le dire autrement, les médias seraient prétendument un contre-pouvoir à
l’État. - Or, selon plusieurs théoriciens critiques, les médias (traditionnels) ne joueraient
que très rarement le rôle de contre-pouvoir…
Au contraire, les grands médias seraient davantage une machine à fabriquer des
citoyens dociles. Pour ce faire, les médias véhiculeraient les messages des puissants et
des dominants, des riches, etc. (Pour alléger le texte, je vais référer au « Pouvoir »).
- Pour disséquer le lien entre la machine médiatique et le Pouvoir, nous allons regarder la
thèse du philosophe Noam Chomsky appelée « Manufacturing consent » qui soutient
que les médias ne sont pas un outil de contre-pouvoir, mais bien un outil indispensable
du Pouvoir. - Pour y arriver, je vais vous synthétiser la pensée de Chomsky sur les médias en parlant
des cinq filtres médiatiques à travers lesquelles les médias construisent et véhiculent
l’information dans le but de créer du consentement.
Thèse de Chomsky concernant les médias : à quoi correspond le 1er filtre?
1er filtre : Des institutions fondamentalement capitalistes.
Les médias sont de grandes entreprises, voire des multinationales, contrôlées par des gens
dans les plus hauts échelons de la société. Ces entreprises sont ainsi très sensibles au
marché et aux autres forces orientées vers le profit. Les actions des médias sont ainsi
tournées vers une augmentation de la circulation des journaux, des cotes d’écoute, etc.
Le choix des nouvelles et la manière d’aborder ces dernières n’ont ainsi pas comme finalité
l’information, mais bien le profit. Le « journalisme critique » est ainsi bien souvent relayé
derrière le « journalisme payant ».
En qualité d’oligarchies, les médias vont rarement critiquer les politiques néolibérales, la
mentalité capitaliste… et vont souvent critiquer ceux qui revendiquent le changement social,
puisque ces médias sont devenus des oligarchies grâce au modèle sociétal actuel!
Dans le cas qui nous intéresse, le crime est d’ailleurs un des sujets les plus attrayants
lucrativement parlant. Les nouvelles de crime vont ainsi accaparer entre 30 et 40 % du
temps d’antenne/nouvelles publiées. Les médias ont effectivement un grand intérêt envers
la criminalité, du moins envers certains types de crimes bien particuliers. En voici l’exemple :
- L’événement le plus médiatisé au Québec en 2007 toute catégorie : La disparition de Cédrika Provencher.
- L’événement le plus médiatisé au Québec en 2011 toute catégorie : Le premier procès de Guy Turcotte.
- L’événement le plus médiatisé au Québec en 2012 toute catégorie : La cavale de Luka Rocco Magnota.
- L’événement le plus médiatisé au Québec en 2015 toute catégorie : Le second 6 procès de Guy Turcotte.
Thèse de Chomsky concernant les médias: A quoi correspond le 2e filtre?
2e filtre : Des institutions indissociables des publicitaires :
La production des médias coûte extrêmement cher. Les médias ont ainsi besoin de publicité
pour rentabiliser leurs actions. La construction des contenus véhiculés par les médias
est donc indissociable des intérêts des publicitaires.
À l’inverse, les thèmes qui sont contraires aux intérêts des commanditaires ou qui
divergent de leur vision du monde sont bien souvent occultés.
- Ex. En 2003, Phil Donaghue s’opposait vivement à la guerre/invasion en Irak sur les ondes.
Cette opposition mena à son congédiement par la MSNBC, et ce, même si ce dernier était une
des têtes d’affiche de la chaîne depuis des décennies. Quelques mois plus tard, des documents
internes ont révélé qu’un des principaux commanditaires de la chaîne General Electric, un sous-traitant de l’armée américaine et fabricant d’armes, avait commandé le renvoi.
o Sans trop de surprises, les autres journalistes de la MSNBC ont subséquemment tous et
toutes appuyé cette guerre…
Au final, le choix des événements dignes d’une couverture médiatique et le choix dans les
manières d’aborder ces événements sont indissociables des préférences des grandes
compagnies qui ont le pouvoir d’acheter de la publicité.
L’intérêt des publicitaires prévaut ainsi bien souvent sur une information de qualité
concernant les enjeux cruciaux du monde.
Thèse de Chomsky concernant les Médias: À quoi correspond le 3e filtre?
3e filtre : Des institutions en symbiose avec le pouvoir
Les sources d’informations à partir desquelles le contenu des médias est produit…sont
bien souvent le Pouvoir lui-même. En effet, les médias vont construire leurs contenus sur
la base des informations fournies par les dirigeants. Les gouvernements et les grandes
institutions peuvent donc bien souvent utiliser les médias comme leur propre véhicule
pour propager leurs messages.
- À titre d’exemple, un gouvernement peut faire couler une primeur au moment opportun, et la faire
couler sous la trame narrative de son choix.
Une autre technique régulièrement utilisée est que les chroniqueurs qui sont invités en
qualité d’« experts » sont souvent des proches des gouvernements ou des gens puissants
qui agissent en qualité de lobbyistes et non tels des experts neutres.
- Chroniqueurs = experts ?
à ceci le prof ajoute :
toujours se demander les intérêt de ces ‘‘chroniqueur’’ pourquoi lui? pourquoi un telle va aller là, pourquoi il a telle ou telle position.
les chroniqueurs ou les invités dans les médias ont toujours des positions ils ne sont pas neutres. Ils vont donner des opinions à travers certaines visions du monde. Et nous avant de se positionner devant ces dires de ces chroniqueurs ou de ces invités nous devons comprendre ses positions, aller creuser les éléments qui se cachent derrière le rideau.
sur la différence information/chronique ou journaliste/ chroniqueur:
une nouvelle d’information (ex. un journaliste qui investigue pour découvrir le nombre d’étudiants étrangers qui restent au québec après leur étude) est en moyenne dix fois plus dispendieuse à produire qu’une chronique d’opinion (ex. un chroniqueur qui critique les effets de l’immigration).
Les chroniques d’opinion attirent en moyenne deux fois plus d’auditeurs que les nouvelles d’information.
Pour une pure question de profit, nos médias délaissent ainsi de plus en plus l’information au profit de l’opinion.
Petit détour en dehors de la théorie de Chomsky: Est-ce que les débats dans les médias sont des combats à armes égales?
Après avoir montré comment les interventions dans les médias se font invariablement à
travers des lunettes d’une couleur particulière (des positions/intérets), questionnons-nous
maintenant sur les prétendus « débats d’idées » (nous prenons donc un petit détour en dehors
de la théorie de Chomsky).
on présente souvent bien involontairement des idées ou des thèses inégales comme ayant la même valeur. autrement dit on va mettre sur un pied d’égalité des idées qui ne sont pas nécessairement appuyé sur les même fondements.
par exemple: on peut mettre sur un même pied d’égalité un savoir scientifique qui est largement partagé et les opinions de jo-bine fondé sur des émotions ou sur une discussion autour d’une bière.
c’Est rarement la qualité des idées qui priment, c’est souvent la rhétorique ou encore l’éloquence de la personne qui présentent les idées lors d’un débat ou une discussion entre deux idées.
en gros ce sont les phrases creuses, les phrases punch qui vont gagner et non les analyses qui sont nuancés. toutefois être un bon parleur ça ne veut pas dire avoir des connaissances appuyées.
des gens peuvent même s’entrainer à la rhétorique dans le but de créer des doutes ou faire passé des connaissances non appuyé comme des connaissances appuyées. l’affaire c’est que de l’autre côté des scientifiques ont parfois de la difficulté à exprimer clairement des savoirs en quelque mots. la science c’est parfois compliqué ça ne se résume pas toujours en des phrases choc. pis quand on est scientifique on est pas nécessairement de bon débatteur ou parleur ou des gens éloquent. les gens en doctorat on apprend pas débatte en quelque minute et tout cracher sur la table. au contraire on apprend a produire des connaissances appuyés et non des opinions chocs.
bref opposé des idées c’est simple mais faut toujours différencier la qualité de l’idée ou son fondement de la manière dont cette idée est présenté
Thèse de Chomsky concernant les médias: À quoi correspond le 4e filtre ?
4e filtre : Les contre-feux : Les liens entre les médias et le Pouvoir ne sont pas aléatoires, les journalistes qui veulent « challenger » le Pouvoir vont être poussés aux marges ou ceux-ci seront décrédibilisés. Les contre-feux sont des méthodes/techniques utilisées afin de réagir contre les médias qui s’opposeraient au «script ». Par exemple :
- Les contre messages: Lorsqu’un média se montre trop critique à l’égard de l’armée, un
lobbyiste du gouvernement pourrait faire une conférence avec des vétérans ou encore des
veuves pour claironner que ledit média manque de patriotisme et ne supporte pas les troupes. - La perte d’accès à l’information : Si un média est trop critique, celui-ci n’aura plus d’accès
aux informations venant du Pouvoir. Pas d’information, pas de nouvelle. Pas de nouvelle,
pas de profit. Pas de profit, pas de ressource pour faire vivre le média.
Thèse de Chomsky concernant les médias: À quoi correspond le 5e lien ?
5e filtre : Les boucs émissaires : Les médias vont régulièrement brandir un symbole fort
du « mal » dans l’optique de construire un ennemi qui sert à faire oublier des problèmes
sociétaux plus graves/ complexes (ex. inégalités économiques, préjudices environnementaux, etc.).
Ces boucs émissaires sont ainsi utilisés telles des diversions.
- Pendant longtemps, le bouc émissaire #1 était le communisme.
- Aujourd’hui, les boucs émissaires sont nombreux : Les immigrants, les wokes, les gangs de rue,
les terroristes, etc.
Chomsky : Grandes conclusions (2) face aux cinq filtres
La convergence des cinq précédents
filtres :
- Engendre un contenu médiatique qui n’a pas pour but d’informer, mais bien
de véhiculer les messages des dirigeants/des mieux nantis/des oligarques.
- En d’autres termes, on crée un consentement autour des scripts du Pouvoir, c’est-à-dire les conceptions du monde, les préférences politiques et idéologiques
des puissants.
- Créer des citoyens dociles qui vont accepter les messages du Pouvoir sans aller voir derrière le rideau de ces messages (comme je tente de vous faire
faire depuis le début de la session). Bref :
A. Les citoyens ne se questionnent pas sur les différences forces/intérêts sur
lesquels les informations véhiculées par les médias sont construites.
B. Les citoyens ne se questionnent pas sur les buts recherchés par les médias qui
véhiculent une information A et non une information B.
Mobiliser la théorie de Chomsky ?
La théorie de Chomsky est toutefois une théorie macrosociale :
- La théorie s’applique aux grands médias traditionnels qui sont la propriété de quelques individus ultra-riches(et pas nécessairement aux
journalistes indépendants, etc.). - La théorie vise à expliquer la machine médiatique dans son ensemble.
- La théorie n’a ainsi pas pour prétention d’expliquer chacune des actions des médias (et donc chaque nouvelle), mais bien ses grandes
tendances.
- Ex. Jamais Chomsky n’a traité de la présence (ou non) de tels ou tels filtres lors de la
médiatisation d’un évènement tel une pandémie.
Les nouvelles de crimes : un construit idéologique?
Passons maintenant à la question des nouvelles de crimes.
Les médias font la mise en récit du crime en suivant un pattern prédéfini et quasi universel. Cette similarité entre les nouvelles de crime est issue du fait que les nouvelles de crime n’ont pas pour but d’informer, mais bien de véhiculer certaines conceptions du
crime et de la justice pénale, voire plus largement de véhiculer des conceptions particulières de la société.
Autrement dit, toute nouvelle de crime est un construit idéologique.
couverture médiatique complète d’une nouvelle de crime
une nouvelle de crime réfère donc a toute la couverture de cette évènement.
Pour bien comprendre comment les nouvelles de crimes sont un construit idéologique,
nous allons nous intéresser aux cinq composantes invariables qui vont structurer la mise en
récit de toute nouvelle de crime. Quelles sont telles?
- Le choix d’un évènement.
- La description du sujet.
- La mise à l’avant-plan de l’objet.
- La présentation de l’adversaire.
- La séquence finale.
cinq composantes invariables: C’est quoi la première composante Le choix d’un évènement ?
Le choix d’un évènement : Tous les événements ou comportements criminalisables ne
disposent pas d’une probabilité identique d’être médiatisés. Les médias opèrent un filtrage
à travers lequel seulement certains crimes aux caractéristiques sensationnelles sont
dignes de mention. Ces caractéristiques peuvent être divisées en trois branches :
- Un type singulier de comportement : Les comportements violents reçoivent une part beaucoup plus grande de l’attention médiatique. * Ex. Les médias parleraient en moyenne de 10 crimes violents pour 1 crime contre la propriété alors que les
crimes contre la propriété seraient 10 fois plus nombreux. - Un type singulier d’accusé : Les actes réalisés par des personnes provenant des groupes minoritaires (ex.immigrant), des personnes avec des traits/caractéristiques atypiques ou encore des personnes célèbres ont beaucoup plus de chance de recevoir une couverture médiatique.
- Ex. Lorsque Lindsay Lohan fut arrêtée pour vol à l’étalage, la nouvelle fut surmédiatisée pendant des
semaines en raison de sa popularité.
- Un type singulier de victime : Les victimes issues de groupes minoritaires (ex. Personne racisée) reçoivent une portion beaucoup plus petite d’attention médiatique comparativement aux victimes du groupe majoritaire (ex. Blanc de la classe moyenne).
* Ex. Combien d’entre vous seraient capables de nommer une des « 1000 femmes autochtones disparues ou assassinées » ? À l’inverse, combien de détails pourriez-vous énoncer sur l’affaire 14 Cédrika Provencher?
la première étape d’une nouvelle de crime est donc de choisir un évènement qui pourrait attirer l’attention de l’auditoire. et lorsque ce choix est fait et que les médias mettent de l’avant l’évènement en question; la nouvelle est officiellement lancée.
cinq composantes invariables: C’est quoi la seconde composante La description du sujet?
La description du sujet: La mise en récit de la nouvelle débute par la description d’une personne ou d’un groupe de personnes qui refusent de se conformer aux prohibitions en vigueur. Autrement dit, cette personne va défier les prohibitions immuables de sa société et en fragilise ainsi la cohésion : Le transgresseur.
- La description du transgresseur est toutefois toujours agrémentée de quelque chose
de complémentaire…
Les renforcements: Les renforcements sont les éléments qui sont présentés par les
médias comme les éléments ayant permis/causé le crime. Les médias s’appliquent toujours
à étaler les évènements majeurs de la vie du transgresseur ou encore ses caractéristiques
personnelles particulières.
- Les renforcements peuvent apparaître sous certaines expressions qui vont mettre de
l’avant l’ampleur de la négativité du transgresseur. Des expressions telles que
« ce maniaque dangereux », « cet homme impulsif », « cette personne au lourd passé criminel », etc. - Les renforcements peuvent aussi être des « éléments positifs » qui auraient permis au
transgresseur de commettre son acte.
élément positif exemple le tueur Ted Bundy qui lui dans les média était décrit comme étant très séduisant et il aurait profiter de son charme pour séduire des femmes pour ensuite les tuer etc.
et bien pour les médias c’Est comme si Bundy aurait jamais été capable de commettre autant de crime sans sa beauté. c’est comme si les femme ce serait simplement fait dupé par la beauté d’un homme et c’est même irrespectueux pour les victimes aller en se sens.
les médias cherche toujours à gonfler l’image du contrevenant et à trouver des traits particulier à celui-ci pour expliquer le crime et ce même si il n’a aucune preuve concrète que ces traits là ont joué un rôle dans la réalisation et la réussite de l’acte.
Cinq composantes invariables : C’est quoi la 3e composante La mise à l’avant-plan de l’objet?
La mise à l’avant-plan de l’objet: La troisième composante est l’objet de la
transgression, c’est-à-dire la victime ou les victimes. La mise à l’avant-plan des victimes
sert à dépeindre ces dernières comme pures et angéliques.
- Les nouvelles de crimes vont toujours mentionner les actions/caractéristiques exemplaires
de la victime telles que « cette mère de trois enfants et qui était aimée de tous»; « cette jeune et belle
femme qui avait toute la vie devant elle »; « ce vétéran qui rentrait tranquillement à la maison », etc.
Loin d’être des détails aléatoires dans la trame narrative, la victime est présentée comme
étant admirable dans l’optique de polariser le transgresseur dans le coin adverse. Face à ce
caractère admirable, le transgresseur ne peut dès lors être représenté comme l’opposé, c’est à-
dire la monstruosité.
- Une telle apologie de la victime est nécessaire pour le message que les médias veulent
véhiculer, soit que la victime est un citoyen moyen qui adhère aux règles du contrat social,
au code moral, etc.
Bref, la victime incarne l’ensemble de la société qui respecterait prétendument nos valeurs
et nos normes sociales.
Les médias vont présenter les victimes pour que monsieur et madame Tout le-
monde puissent se reconnaître en elle. La victime, c’est donc « nous » !